Le site du Conseil Supérieur de la Magistrature réserve ses petites surprises surtout au détour de quelques décisions assez révélatrices des mœurs judiciaires.
Je me permets donc de synthétiser la décision S164 du 21 janvier 2009 prise suite aux plaintes des services de l’enfance contre une juge des enfants.
Les pauvres éducateurs se sont plaints d’avoir été mis en cause par la juge lors des audiences devant les familles.

À la lecture de ce cas je me suis pris d’un intérêt pour cette juge des enfants dont le nom n’apparaît pas et, connaissant certains fonctionnaires des services de l’enfance, je me suis dit qu’il fallait bien quelques fois qu’une femme à poigne remette à leur place un ramassis d’abrutis incompétents dont la bêtise le dispute à la mauvaise foi. Je n’aurais pas non plus été choqué qu’un éducateur se prenne un bon coup de pompe dans le cul par une juge des enfants exerçant correctement ses fonctions, ceci devant les applaudissements de parents qui auraient pu comprendre enfin que leur place n’étaient pas là.
Mais lisez donc la suite, cela vaut le coup !
Les mises en cause dirigées par un directeur d’AEMO (Action « Educative » en Milieu Ouvert) contre la juge en question dataient déjà de plusieurs années.
Le furibard directeur n’arrivait pas à digérer la mise en cause du travail technique de ses protégés devant les familles, et pour faire bonne mesure, il dénonçait aussi un mauvais traitement des justiciables. C’est là qu’on y croit très fort. Depuis quand les éducateurs se font les avocats de familles, à moins que celles-ci ne soient délinquantes ?
Entendons-nous bien, je ne dis pas que c’est impossible, mais j’attends des exemples pour n’avoir jusqu’à présent entendu s’exprimer dans notre association que des parents salis en audience par des roquets post soixante-huitards dont le maintien des emplois dépendait de l’explosion de familles et du remplissage des foyers.
Remettre en cause le travail technique d’éducateurs me paraît en outre relever du travail d’un juge des enfants.
J’ai pu en effet avoir copie d’éléments de RRSE (recueil de renseignements socio-éducatifs) stupéfiants de bêtises, truffés d’affirmations gratuites, de jugements de valeur non étayés, d’informations méritant inscription en faux, de véritables torchons dénoncés par des parents. Pour un de ces rapports, un juge des enfants confronté à un faux flagrant, osait même écrire pour défendre « son » éducateur ultra-syndiqué et déjà hyper-protégé dans tous ses délires.
Vous imaginez donc le soulagement à lire que, quelque part, une juge pouvait « terroriser » des éducateurs venant soutenir leur rapport devant le tribunal pour enfants.
Quelle crise de rire que parcourir ces propos d’une directrice de l’ASE (Aide Sociale à l’Enfance) qui pleurait sur ses pauvres assistantes sociales, qui je cite « trois jours avant l’audience avaient des insomnies et même … » non c’est trop, « DES DIARRHEES ! »
C’est qu’ils se sentaient humiliés ces éducateurs, comme il l’est écrit, humiliés devant leurs jeunes. Mais est-ce si exceptionnel que l’on puisse en tenir rigueur à cette juge ? C’est à croire, cette juge courageuse aurait donc fait l’objet de règlements de compte pour qu’elle soit sanctionnée alors que tant de juges des enfants ont été dénoncés sans succès auprès du Conseil Supérieur de la Magistrature.
Il apparaît en fait que les sévices sociaux ont voulu se venger puisque c’est le président du conseil général local, saisi par des dénonciations orales et écrites de l’ASE, qui a contacté le président du TGI pour demander la tête de la juge.
Une auditrice de justice s’était d’ailleurs trouvée fort opportunément en stage chez la juge des enfants en question, et a pu apporter le coup de grâce en évoquant une animosité particulière de sa tutrice contre le directeur du service de l’AEMO et contre la directrice de l’ASE.
La messe était donc dite par Judas, on s’en prend impunément aux parents qui ne plaisent pas aux services sociaux, mais même une juge ne peut rendre la pareille.
Pour ces faits qualifiés de manquement au devoir de délicatesse et de probité, la juge des enfants a été interdit d’exercer ses fonctions pendant 3 ans et a été déplacée.
Xavier Collet
1. pauly – Le 18/12/2010 à 09:45
2. TERRIOU Brnuo – Le 10/01/2011 à 13:49
Je viens de recevoir le livret numéro 15 (Droits civils et politique : Du Comité des Droits de l’Homme) qui prohibe toutes formes de discriminations, le Comité sur les droits économiques sociaux …et culturels a également déterminé que les discriminations sur la base de l’orientation ou de l’identité sexuelle doivent être interdites. Les pays doivent faire preuve de courage politique et moral pour combattre la discrimination sous toutes ses formes.
Pourquoi ratifier des conventions si les états membres sont incapable de les respecter et de les mettre en application ?
En France je constate qui ce développe une ère de sexisme masculin institutionnel et de violences psychologiques institutionnelles par la violation des services sociaux à ne pas respecter les relations enfant parent (causant intentionnellement de grandes souffrances par des actes inhumain ou analogues)
des dyarrhées ? mais décidément cela sent mauvais chez les assistantes sociales !
Cet article est déjà ancien mais il permet de mieux comprendre le fonctionnement de la justice et des se(r)vices sociaux. Merci de l’avoir écrit.
Bonjour,
Nous sommes en 2018 et c’est toujours d’actualité…malheureusement.
Les placement abusifs sont devenu ultra courant jusu’a aller chercher les enfants à l’école, a la crèche….