Résister aux sé(r)vices sociaux est l’un des articles que le CEDIF a commis en défense de la cause des enfants et des parents.
C’est assez pour que quelques bonnes consciences corporatistes dudit sé(r)vices s’offusquent de « notre extrémisme » sous la rengaine trop entendue du « que deviendraient les enfants si nous n’étions pas là ? ».
Question mal posée à laquelle il convient de rétorquer que deviennent les enfants alors que vous êtes là ???
On pourrait certes parler de ces placements injustifiés qui se terminent en drame, nous l’avons déjà fait et nous le referons car chaque cas est particulier. Mais parlons plutôt de ce qui intéresse davantage nos contradicteurs, évoquons les véritables cas de maltraitances dans des familles et voyons les réponses apportées par les « professionnels de l’enfance » (rien que le terme peut faire peur).
Tenez, parlons un peu du petit Bastien, âgé d’à peine 3 ans tué il y a 6 mois à peine, par le truchement du programme essorage d’une machine à laver déclenché par Christophe Champenois, son géniteur ! (tout autre terme pour qualifier un monstre ayant enfanté demeure impropre).
Parlons-en oui, parce qu’après tout la famille Champenois était l’objet d’un suivi des services sociaux de Seine et Marne depuis cinq années. C’est Christiane Boubet, la directrice générale adjointe de ces mêmes services qui nous le dit en affirmant d’ailleurs « qu’une relation de confiance entre les parents et les services sociaux existait ».
Ainsi le jour même du crime, les géniteurs « ont appelé la puéricultrice et l’assistante sociale afin de savoir comment il fallait ajuster leur comportement éducatif vis-à-vis de Bastien qui avait fait une bêtise le jour même ». Un rendez-vous justificatif d’activité était d’ailleurs prévu.
Les géniteurs n’étaient donc pas de ceux dont on enlève les enfants, même si le petit Bastien présentait fréquemment des traces de coups. Dans leur cas un placement n’était pas la condition de créations de postes et de budgets, puisque ces géniteurs étaient demandeurs de nombreuses interventions, KOLLABORAIENT pleinement et justifiaient aussi de prestations sociales à organiser.
Cinq ans d’interventions justifiées dans un bon climat de confiance avec les professionnels du social. Sans le drame cela aurait pu continuer de nombreuses années, tout le contraire d’un cadre d’intervention précaire.
Certes les services sociaux regrettent la mort du petit Bastien, mais que regrettent-ils le plus en réalité ?
Nous regrettons également la mort du petit Bastien, un tel drame ne nous étonne cependant pas outre-mesure, il est appelé à se produire à nouveau tant que nous ne prendrons pas conscience des failles de l’aide sociale à l’enfance. Failles qui sont malheureusement inhérentes à sa dynamique de fonctionnement.
Encore un point peut-être, le jour où l’abrutissement généralisé de la société étendra la tutelle sur les familles jusqu’à devoir leur enseigner qu’un lave-linge n’a rien d’un berceau alors nous pourrons définitivement désespérer de l’humanité.
Sur le même sujet : « Un enfant de 3 ans [Bastien] meurt aprés avoir été mis dans un lave linge » (Les Chroniques de Rorschasch) : http://leschroniquesderorschach.blogspot.fr/2011/11/un-enfant-de-3-ans-meurt-apres-avoir.html
Aux US, vidéo pour illustrer (cette fois, un accident qui aurait pu mal tourné) : Un parent (pour plaisanter ? ) met sa fillette ds un lave-linge publique, et la machine démarre automatiquement, à la surprise de tous (dès lors, en panique) http://www.youtube.com/watch?v=6S5hU6Egqdk
Est-ce qu’on va devoir faire comme aux US et préciser que les lave-linge sont réservés au linge ?
Erratum : pour la vidéo aux US, il s’agissait d’un petit garçon. Il était en réalité sous la responsabilité de la baby sitter. La personne qui accompagnait la baby sitter, n’était pas connu de la mère, http://www.youtube.com/watch?v=UmYaNBmmXCM
La faille de l’aide sociale à l’enfance ?
– Considérer que les personnes « en demande » ne peuvent être présumées dangereuses puisqu’elles sont tout justement « en demande » (elles ne sauraient être plus mauvaises qu’elles ne l’auront été)
– Arrêter de penser que les parents ayant des avis divergents avec les professionnels de l’enfance sont forcément des personnes qui agissent contre les intérêts de leurs enfants …
quand vous dites en demande vous parlez de l’article L222-3 du CASF qui stipule que
L’aide à domicile comporte, ensemble ou séparément :
– l’action d’un technicien(ne) de l’intervention sociale et familiale ou d’une aide ménagère ;
– un accompagnement en économie sociale et familiale ;
– l’intervention d’un service d’action éducative ;
– le versement d’aides financières, effectué sous forme soit de secours exceptionnels, soit d’allocations mensuelles, à titre définitif ou sous condition de remboursement, éventuellement délivrés en espèces.
Que cela sonne faux l’intervention sur l »AFP de cette représentante des travailleurs sociaux de sont département. Mensonges mensonges et re mensonges…….
les services sociaux suivaient les parents depuis 2006 ?? puis ces derniers ont demandé de l »aide ?? rien ! les services sociaux n’ont rien fait !!! pitoyable !
pour comprendre ce qui c’est passé entre les parents du pauvre petit Bastien et les travailleurs sociaux faut reprendre les textes de l’article L221-1 du CASF
comme les parents ont sûrement opté pour une AEMO administrative, ce contrat était conforme à
l’alinéa 1er de l’article L221-1 du CASF qui incite à soutenir les familles qui sont confrontés à des difficultés risquant de mettre en danger la santé, la sécurité, la moralité de ces mineurs(..)!!
// cela me fait froid dans le dos quand un texte de loi dit : que l’on peut soutenir des parents qui sont confrontés à des difficultés risquant de mettre en danger…si j’étais un rapporteur je demanderai qu’il soit abrogé ce 1er alinéa, une incohérence totale //
il est dit que les travailleurs sociaux ont qualifié les parents de Bastien de BONS parents sur le fait qu’une relation de confiance était établie entre les parents et les services sociaux depuis 5 ans ( les parents ont-ils subi une expertise psychologique?)
donc à l’alinéa 1 on demande que soit soutenu des dangereux potentiels
et à l’alinéa 3 on demande aux services sociaux de recourir à protéger les enfants ,
et pour Bastien où était positionné son intérêt
l’alinéa 3 n’a pas été respecté pour Bastien et les services sociaux ressortent indemnes de cette affaire et se couvrent en disant pas de signalement de maltraitance, alors qu’ils savaient que le mari, violenté sa femme et n’avait pas souhaité avoir ce deuxième enfant