La dignité bafouée des parents


Cours de relations humaines pour travailleurs sociauxLe souci d’un traitement humain des présumés innocents, la volonté de ne pas les salir avant une éventuelle conviction de leur culpabilité est un des principes directeur de la justice. Il est contraire à la dignité humaine d’exhiber un homme menotté censé bénéficier de la présomption d’innocence.

La gauche française réunie s’en dit sidérée selon le terme employé par Martine Aubry, bouleversée par de telles images.  Pour Élizabeth Guigou un tel spectacle est « d’une brutalité, d’une violence et d’une cruauté inouïes ». Tout aussi prompt à défendre la présomption d’innocence, Jean-Pierre Chevènement évoque pour de tels actes un « effroyable lynchage ».

Il est vrai que l’on a vu des mères de familles traînées en garde à vue avec « bracelets » en plastique et idem pour des pères sur fond de règlements de compte familiaux. Des mamans insultées devant leur fille ou fils dans le bureau d’un éducateur entendant les faire passer pour des « putes ». On a vu bien d’autres horreurs traumatisantes pour des familles entières dans lesquels vous, moi, le premier venu ni nécessairement meilleur ou pire qu’un autre ont dû être sommés de se taire face à la morgue d’un travailleurs social justifiant l’appellation de sé®vice public. Dans une même situation, ceux qui ont eu le courage et la présence d’esprit de remettre à leur place des fonctionnaires nuisibles payés par leurs propres deniers de contribuables ont pu être considérés comme des fous potentiellement dangereux à expertiser d’urgence.

La gauche bien-pensante serait-elle donc sensible à ces traitements dégradants que l’on nous dénonce ? Ce serait là une bien bonne nouvelle, mais également une nouvelle surprenante quand on connaît les préférences idéologiques des bourreaux de parents qui sévissent au sein des travailleurs sociaux.

Élizabeth Guigou, ancienne garde des sceaux, nous précise donc le sens de son indignation en se disant « heureuse » de ne pas avoir le même système judiciaire. On suppose bien qu’elle parle là de la France. Nous n’aurions donc pas en France un système judiciaire qui ferait fi de la présomption d’innocence. Mais Madame, dans quel pays sinon la France, les parents ne peuvent-ils pas obtenir l’intégralité de pièces les accusant dans une procédure devant le juge des enfants ? Dans quel pays sinon la France, des travailleurs sociaux peuvent-ils s’arroger le pouvoir d’être partie dans un conflit familial tout en voulant s’en rendre également juge ?

Vous ne vivez donc pas en France Madame Guigou, à moins que votre indignation soit sélective et s’offusque plus du traitement à l’étranger d’un éléphant socialiste comme DSK plutôt que de celui d’une simple mère de famille en France. Cette justice américaine peut être infernale nous dit Jack Lang, Eva Joly rajoute qu’en France « on fait plus attention, on réunit les éléments à charge et à décharge ». Allez-donc dire cela à toutes les familles qui nous ont contacté, allez leur dire que les enquêtes sociales destinées à placer leurs enfants sont à charge et à décharge, vous ne vous étonnerez alors pas que l’on vous rît au nez.

8 réflexions au sujet de « La dignité bafouée des parents »

  1. L’ADUA est une organisation que nous avons eu l’occasion de connaitre et d’apprécier, travailler ensemble serait un grand pas accompli pour la défense des familles.

  2. Il est clair que les familles n’ont aux yeux des ces agent de l’administration droit a aucune considération et c’est d’ailleurs ce qu’ont leur enseigne lors de leur formation.

  3. Qui en France se soucie du trouble très profond engendré par les menottes et menaces d’incarcération pendant des heures, chez une personne n’ayant commis aucun délit donc relaxée.

  4. Merci aussi au comitecedif pour l’info sur l’ADUA, creuser de ce côté pour y trouver des bonnes volontés efficaces et pugnaces, ouais !

  5. Sur la, Dignité Bafouée des Parents, rappelons ceci :

    « Le magistrat, membre de l’autorité judiciaire, tire sa légitimité de la loi qui l’a voulu indépendant et impartial, principes qui s’imposent aux autres pouvoirs. La méconnaissance de ces impératifs compromettrait la confiance du public ». Phrase extraite du Recueil (pdf PEM).

    S’il est entendu pour certains que tout individu est en soi indépendant et impartial, fallait-il qu’un, amendement mène à l’article 18 de la loi organique no 2007-287 du 5 mars 2007, complétant l’article 20 de la loi organique du 5 février 1994 (si-si ! c’est pas une blague..) pour convaincre les Magistrats, ce par le biais d’un « Recueil (et non un Code..) de déontologie, que leur profession devaient figurer ces qualités aux yeux du « public » ??

    Je pose la question, tellement le cheminement des idées est débile, n’oublions pas le nombre de réunions pour La Commission, pi le nombre de parlementaires, de sénateurs, tous mobilisés par notre bon Ministre de la Justice, autrement dit, fallait-il autant d’énergies, de moyens humains et financiers, de temps (le temps c’est de l’argent m’a-t-on appris), pour parvenir à cette évidence ?

    Si oui, en ce cas je ne m’étonne plus que si peu de dossiers de parents bafoués parviennent en action collective contre l’état jusqu’au Civil ou au Pénal !

    En guise de témoignage, des victoires sur le front de l’indignité et de l’injustice ou de l’incompétence et l’abus de pouvoir, oui il y en a, ce sont même les seules sur lesquelles les hommes de pouvoir et la justice ne reviennent jamais mettre leur museau..

    Le, justement Indigné parviendra toujours à faire reculer ceux qui use de l’indignité comme d’une arme de destruction, la faute contient en soi la solution : Ne pas copier la méthode, savoir la reconnaitre et la dénoncer en termes choisis à ses acteurs principaux : Les Magistrats !

    Zen, restons zen.

    Nul n’est au-dessus des Lois, pas même les Magistrats, cette évidence doit nous tenir, de même savoir qu’avant les Lois existe l’Esprit des Lois.
    Indépendants et impartiaux, nos juges et leurs assesseurs, nos procs et nos substituts sont formés à l’idée qu’ils ne sont que des tacherons dans une nasse gigantesque de délits en tous genres, fomentés et exécutés par des individus pervertis par leur milieu et la société qui les a vu naître..

    Comme on l’entend fréquemment dans la bouche des pollueurs : « Je travaille moi ! ». C’est un fait, aucune instance n’a encore pour le moment, condamné les S.S. à indemniser les victimes d’attentat exécuté par un gosse venant de leurs foyers ou de leurs familles d’accueil…

    Obtenons cela, premier pas vers ensuite, toute une cascade de procédures qui obligeront l’état français à réformer la société civile dans son entier (quand ils en auront marre de payer les indemnités, ils sanctionnerons les déviants Na !).

    1. Une réflexion tout à fait intéressante, il est vrai que les condamnations ne sont pas tombées pour la responsabilité de l’ASE dans des dérapages meurtriers de leurs bien mal protégés.
      La responsabilité des magistrats se heurte aussi au front de l’immobilité du conseil supérieur de la magistrature.

      Au CEDIF nous nous sommes engagés à discuter avec les décideurs qu’à partir du moment où ils font preuve de leur bonne volonté : nous avons des dossiers qui devraient mener à la condamnation de travailleurs sociaux qu’elle soit pénale ou hiérarchique, tant que nous ne serons pas suivis et entendus sur ces dossiers nous considérons que notre interlocuteur est de mauvaise foi.

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