L’ASE, école de la perdition


Nous allons à travers cet interview vous faire le récit d’un sauvetage puis du torpillage d’une vie sous le rouleau compresseur de l’ASE. Cette vie c’est celle d’un enfant sauvé par sa grand-mère avant que l’ASE ne lui fasse perdre tous  ses repères et le prive de tout avenir sous les yeux de sa grand-mère mise dans l’incapacité de l’en sortir à nouveau. 

Le doudou du petit-fils de Madame B, un souvenir d'innocence
Le doudou du petit-fils de Madame B, un souvenir d’innocence

Bonjour Madame B, vous êtes la grand-mère d’un jeune homme né dans un milieu de toxicomanie. Comment l’ASE est-elle intervenue face à cette situation ?

Oui, en effet, je me suis sentie responsable de cet enfant dès sa naissance. Ses parents étant tous les deux toxicomanes, je me suis tout de suite inquiétée de son devenir. Je rendais visite à ses parents régulièrement et je me suis rapidement rendue compte qu’ils n’avaient pas les capacités de lui apporter les soins et l’attention nécessaires à son bon développement. Je l’ai trouvé à plusieurs reprises dans un coin d’une pièce en train de pleurer ou tout seul avec son père pendant que la mère partait se procurer de la drogue.

Un jour, la maman a fait appel à l’Aide Sociale à l’Enfance pour s’occuper de l’enfant. La solution qu’on leur a proposé était de le confier à une assistante maternelle. Le dispositif s’est mis en place rapidement accompagné de visites régulières accordées aux parents et à moi-même dans un foyer de l’enfance.

L’ASE est donc intervenue à bon escient cette fois. Ce dispositif permettait de maintenir un lien ?

En fait, c’est à ce moment-là que l’A.S.E. a commencé à abuser de ses pouvoirs. Nous n’avions pas droit à une seule minute de retard pour voir l’enfant. Si par malheur cela nous arrivait, nous étions très attristés et révoltés de le voir repartir sous nos yeux dans la voiture de l’assistante maternelle sans même avoir pu lui dire bonjour.

C’est au moment où les parents avaient pour projet de déménager dans une autre région que j’ai décidé d’en demander la garde car je craignais que mon petit-fils soit obligé de changer d’assistante maternelle à chaque fois que les parents auraient décidé de déménager.

J’en ai obtenu la garde en octobre 1997 et je suis devenue tiers digne de confiance.

Comment vous êtes vous occupée de cet enfant ?

À partir de ce moment, je me suis consacrée à lui en veillant à ce qu’il ait un suivi régulier par un pédopsychiatre, qu’il ait une scolarité normale et qu’il ait tous les soins nécessaires. Il est vrai que pour ça, j’ai fait le choix de délaisser ma santé. J’ai une maladie génétique particulièrement douloureuse qui attaque mon corps au quotidien et qui nécessite des soins très réguliers.

Pendant toutes ces années, j’ai supporté de nombreuses humiliations d’éducatrices de l’A.S.E. qui se permettaient de venir à l’improviste chez moi pour vérifier si je partageais ma vie avec un homme, ou qui me demandaient qui était la personne qui m’avait offert la nouvelle bague que je portais, ou encore qui s’étonnaient de voir ma chienne avec le corps bandé en pensant au coût des soins chez le vétérinaire.

On reconnaît là les vilaines habitudes des assistantes sociales. Mais les services sociaux ne sont jamais très loin, à l’âge de 12 ans votre petit-fils est placé dans une MECS, que s’est-il passé  ?

Oui, c’est arrivé dans un contexte précis.  En 2007, j’ai obtenu une maison HLM. Je n’y suis restée qu’une année car j’ai découvert au fil des semaines qu’elle se situait dans un quartier difficile avec des familles à problèmes.

Mon petit-fils voulait vivre de la même façon que ses petits copains. Il ne voulait plus rentrer le soir pour manger à la maison et essayait d’imposer son rythme, il  devenait insupportable. Il s’est mis à faire des crises de nerfs pour obtenir ce qu’il voulait, ce qui m’a obligé à l’amener à 2 reprises le soir aux urgences.

La seconde fois, sur les conseils de mon médecin traitant, je l’ai amené à l’hôpital de Montpellier. Nous avons patienté sur place de 13h à 19h. L’enfant a été reçu par un pédopsychiatre en fin d’après-midi. Ne voyant personne s’occuper de nous, j’ai décidé de quitter l’hôpital avec mon petit-fils. Là, une personne m’a menacé de faire intervenir les agents de sécurité si je partais avec lui.

Je me demandais ce qu’il m’arrivait. Je ne comprenais pas ce que j’avais fait de mal. J’ai patienté jusqu’à ce que l’éducatrice de la cellule d’urgence reçoive d’abord l’enfant, ensuite ma fille et moi-même. Elle nous a expliqué que l’enfant avait besoin de  passer un week-end hors de la maison pour que l’ensemble de la famille souffle un peu.

Finalement, nous avons dû quitter l’hôpital choquées, sans mon petit-fils, le laissant en pleurs derrière nous. Une dame s’est présentée avec l’enfant dans la soirée à mon domicile pour récupérer quelques affaires.

Nous avons su que l’A.S.E. était en tort car l’éducatrice de la cellule d’urgence avait fait prendre une OPP Parquet au procureur sans rapport écrit d’un pédopsychiatre. La dite éducatrice nous a complètement menti car l’enfant s’est retrouvé dans une Maison d’Enfants à Caractère Social pendant environ 15 jours (le temps qu’une audience soit fixée) sans avoir droit à voir sa famille.

Allez vous alors réussir à faire lever cette mesure ?

Oui, le Juge des Enfants a décidé d’un non-lieu, a exigé que l’enfant revienne immédiatement à mon domicile et m’a conseillé de m’adresser à l’A.S.E. pour un contrat d’accueil provisoire si j’avais besoin de faire garder mon petit-fils notamment pour une cure de rééducation par rapport à ma maladie.

Ce besoin s’est présenté quelques mois plus tard. J’ai donc contacté l’A.S.E. pour qu’elle me propose un contrat d’accueil provisoire le temps de mes soins qui étaient prévus pendant 3 semaines. La seule solution que m’a présenté l’A.S.E. était un contrat d’accueil provisoire de 6 mois sans me laisser d’autres choix. Les éducatrices et responsables de l’A.S.E. m’ont laissé dans le doute de la possibilité d’avoir une place pour l’enfant jusqu’à moins d’une semaine du début de mes soins.

Le piège.

Tout à fait, d’autant que quand j’ai pris connaissance du contenu du contrat, j’ai pu constater que l’objet de l’accueil provisoire était faux. Il était noté qu’il était motivé par de gros problèmes relationnels entre la grand-mère et l’enfant. J’ai demandé à ce que ce soit modifié et que soit indiqué la vraie raison du besoin de cet accueil.

Dans un premier temps j’ai obtenu un refus sous prétexte que la personne qui l’avait rédigé était en vacances. J’ai insisté, soutenue par ma fille qui a elle aussi exigé que le document soit modifié avant toute signature. La modification a eu lieu dans l’épreuve de  force.

À cause de tous ces efforts et cette lutte, je me suis retrouvée très affaiblie juste avant de commencer ma cure de rééducation.

Vous avez bien fait de tenir et de ne pas vous laisser imposer leurs conditions, vous avez donc pu obtenir un placement seulement provisoire à court terme ?

 Oui, à la fin du contrat provisoire mon petit-fils est revenu vivre chez moi. J’ai bien noté que le directeur de la MECS où il a séjourné pendant les 6 mois et l’éducatrice de l’A.S.E. voulaient absolument qu’il reste chez eux. J’ai refusé et précisé que c’était bien un accueil provisoire et le principe existe pour permettre justement un séjour temporaire quand la famille ne peut vraiment pas faire autrement.

Mais ils se sont vengés ?

Ils m’attendaient au tournant.

J’ai déménagé à Montpellier en décembre 2008 et j’ai reçu une convocation du Juge des Enfants de Montpellier la veille du jour de l’an pour une audience courant janvier 2009. Je me suis renseignée au Tribunal pour connaître la raison de cette convocation, la raison annoncée était une rencontre avec la Juge pour faire connaissance.

J’ai compris plusieurs mois plus tard à l’occasion de la consultation du dossier de l’enfant par le biais d’un avocat que la raison réelle était la saisine du Juge par l’éducatrice de l’A.S.E. qui avait tant insisté à la fin de l’accueil provisoire pour qu’il reste à la MECS. Elle avait saisi le Juge sans me prévenir, ni me faire part du contenu de son rapport mensonger.

Au cours de l’audience la Juge des Enfants de Montpellier a bien entendu mes problèmes relationnels avec l’A.S.E. et m’a proposé un placement judiciaire pour une année dans le but de restreindre les échanges avec eux. Je ne savais pas à ce moment précis que la machine de l’A.S.E. était lancée comme un rouleau compresseur pour un temps indéfini. Aujourd’hui, 5 années plus tard, il est toujours prisonnier chez eux.

sorceerasCette MECS dans laquelle est placé votre petit-fils semble être une école de délinquance, qu’avez-vous pu y constater et comment votre petit-fils évolue-t-il dans ce milieu ?

Mon petit-fils intègre une MECS aux environs de Montpellier en septembre 2009. Dès le 1er mois, il se met à insulter violemment ma fille (sa tante qui l’a élevé avec moi), ce qu’il n’aurait jamais osé faire avant d’entrer dans cette MECS.

Parmi ses camarades, une jeune fille porte des traces de scarifications sur ses avant-bras, un garçon fugue très régulièrement et passe certaines nuits dehors tout seul, sans que la police ne soit alertée par la MECS.

Un soir, à l’approche de Noël, les familles étaient invitées à participer à une sorte d’apéritif avec tous les enfants, des éducateurs et le directeur de l’établissement. Au début de la soirée le directeur a tenu des propos honteux en se moquant d’une enfant qui avait fugué le soir même. Il a dit à une éducatrice que la petite s’était avancé sur le bord de la route pour accueillir les invités. L’éducatrice a souri. J’étais scandalisée. Je ne suis d’ailleurs plus jamais retournée à une de ces invitations.

Au fil du temps mon petit-fils faisait des crises de nerfs à répétition quand il venait le week-end chez moi. Un jour j’ai demandé à une éducatrice s’il faisait ce genre de crises à la MECS, elle m’a répondu positivement en me précisant que pour le punir ils l’enfermaient dans sa chambre jusqu’à ce qu’il se calme. Dans sa chambre,  il cassait tout ce qu’il pouvait. Moi qui prenais le temps de lui expliquer le bien du mal, j’ai été choquée de cette méthode qui montre leur désintérêt pour l’enfant. Son comportement s’est aggravé jusqu’à ce qu’il prenne comme exemple son camarade fugueur et décide pour le jour de l’an de fuguer à 22h30 en ville, la nuit. À partir de là, mon petit-fils me montrait qu’il était en train de se calquer sur le mode de fonctionnement des autres jeunes pensionnaires de la MECS.

Quand il est entré dans cette MECS, à l’âge de 13 ans, c’était un enfant qui adorait lire depuis son plus jeune âge et qui avait un don pour le dessin au point de créer des bandes dessinées. Au bout de quelques mois, il n’avait plus de goût pour la lecture et ne dessinait plus.

Autre chose, aucun suivi psychologique ne lui a été apporté malgré mon combat pour ça. Je considère effectivement que sur le plan intellectuel, psychologique ou social mon petit-fils a beaucoup régressé au sein de cette MECS et que tous mes efforts pour qu’il soit capable de bien évoluer dans notre société avec des bases solides ont été balayés.

Pensez vous que la bonne éducation donnée à votre petit-fils a été réduite en pièce par les éducateurs, ont-ils essayé de le détourner de vous,  de briser le lien, qu’ont-ils fait de cet enfant ?

Oui, comme je le disais précédemment, cette bonne éducation a été anéantie. Ils ont pu le faire avec d’autant plus de facilité qu’ils ont bafoués mes droits de visites et d’hébergement jusqu’à supprimer les séjours de mon petit-fils chez moi pendant plus d’un an et demi. J’ai saisi le Juge des Enfants à de nombreuses reprises, j’ai porté plainte auprès du procureur de la République, sans succès.

Avant cette rupture, ils se sont appliqués à le détourner progressivement de moi, notamment en lui ouvrant une ligne téléphonique au nom d’une éducatrice stagiaire contre ma volonté, en faisant abstraction de mon statut de responsable légal de l’enfant.

À l’occasion d’un séjour chez moi, voyant qu’il utilisait toujours ce téléphone sans mon accord, je lui ai confisqué l’objet. Sa réaction a été de fuguer en faisant une violente crise devant sa tante et son oncle (sœur et frère de son père, mon fils). À partir de ce jour, je ne l’ai plus revu pendant plusieurs mois. À force de lutter pour faire respecter mes droits de visite et d’hébergement, il est revenu chez moi pendant les vacances d’hiver.

Tout se passait bien quand subitement au moment de faire des crêpes, il m’a affirmé qu’il devait quitter mon domicile immédiatement. Je l’avais vu quelques minutes auparavant consulter son téléphone (une seconde ligne lui a été ouverte au nom d’un autre éducateur stagiaire après que je lui ai confisqué le premier). Il s’est exécuté. Moins de 2 h plus tard, j’ai eu la confirmation qu’il était rentré à la MECS. Sachant que j’habitais dans une station balnéaire située à plus de 60 kms de la MECS sans transports en commun à disposition, je suis toujours convaincue aujourd’hui qu’il n’est pas parti tout seul de mon domicile, mais que des éducateurs sont venus le chercher.

Plusieurs fugues de ce type ont été organisées avec les éducateurs. C’est une façon efficace de détourner l’enfant de sa famille. C’est à partir de cette dernière fugue que je ne l’ai pas vu, ni entendu pendant plus d’un an et demi et que mes droits de visite et d’hébergement ont été bafoués sans raison malgré ma lutte sans relâche.

Les services de la justice ont-ils été alertés de ce comportement des éducateurs, sont-ils intervenus pour protéger face aux mauvaises influences subies, ont-ils reconnu la valeur de votre éducation ?

J’ai alerté sans cesse les services de la justice sans être entendue et sans obtenir satisfaction. Je me suis même retrouvée complètement désemparée quand lors d’une audience le Juge des Enfants de Montpellier m’a dit que le dossier de mon petit-fils avait disparu (alors qu’il était constitué de 3 tomes qu’il avait été envoyé par le tribunal de Béziers à celui de Montpellier quelques mois auparavant).

Pour qu’il réapparaisse j’ai décidé de déménager de Montpellier. Mon plan a marché, mais j’ai dû batailler pendant plus d’1an ½  contre le Juge pour qu’il daigne respecter la loi et transférer le dossier de l’enfant au Tribunal proche de mon domicile.

Mais votre petit-fils a-t-il pu disposer d’un avocat qui pour son bien aurait pu alerter sur la mise en danger de sa moralité ?

Non, il n’a jamais eu d’avocat. Pourtant, à la suite d’un appel au secours de mon petit-fils qu’il a émis en appelant ma fille un dimanche soir au téléphone car il ne voulait plus rester à la MECS, cette dernière avait fait des démarches pour qu’il ait un rendez-vous avec un conseil. Malgré la prise de ce rendez-vous et son désespoir, mon petit-fils ne s’est pas présenté chez l’avocat.

Peut-on parler d’un acharnement à ne pas reconnaître vos droits en tant que parent digne de confiance, avez-vous été soutenue dans cette fonction par le Conseil général qui vous devait la part entretien, avez-vous été entendue par ce même Conseil général au sujet de vos démêlés avec l’ASE ?

Juste avant le placement judiciaire, une Assistance Educative en Milieu Ouvert a eu lieu. L’éducatrice qui était en charge de cette mission m’a affirmé que j’avais droit à la part entretien qui est versée par le Conseil Général aux tiers digne de confiance. J’avais ce statut depuis 1997 et nous étions en 2009 quand je découvre ce droit.

Pour que ce droit soit enfin reconnu, une demande a été faite en remplissant et déposant un dossier au Conseil Général. J’ai obtenu une première réponse négative. J’ai redéposé le même dossier en l’envoyant en recommandé avec accusé de réception. Et là, la réponse a changé et est devenue positive en 2010.

Mon droit a été reconnu 4 ans en arrière seulement. C’est la loi, quand l’État vous doit de l’argent, la rétroactivité se fait sur 4 ans maximum. À cette époque la responsable de l’A.S.E. à Montpellier m’avait dit que si j’avais une lettre que j’aurais écrite par le passé demandant une aide mensuelle au Conseil Général, alors mon droit à la part entretien serait reconnu à partir de la date de ce courrier. J’ai retrouvé ce document et quand j’ai représenté ma demande de reconnaissance de mon droit à partir de la date de ce courrier la même responsable m’a dit fermement que je ne devais plus solliciter la reconnaissance de cette rétroactivité.

 Plusieurs référents se sont succédés pour votre petit-fils, n’y avait-il pas parmi eux ne serait-ce qu’un référent qui se serait aperçu de l’effet néfaste du placement et qui aurait été assez courageux pour défendre l’intérêt de l’enfant avant le porte-monnaie des travailleurs sociaux ?

Si, certaines éducatrices ont remarqué les injustices que j’ai vécu. Celles qui ont été réticentes aux méthodes de l’A.S.E. ont subitement disparues en partant en arrêt-maladie. Jusqu’à la dernière éducatrice qui avait même rédigé un rapport pour que mon petit-fils sorte de la MECS. Juste avant qu’elle rende ce rapport, elle est partie en arrêt-maladie pour un accident de travail. Elle est restée en contact avec moi pendant son arrêt-maladie jusqu’à ce que sa responsable intervienne.

Votre petit-fils a désormais 17 ans, avez-vous pu maintenir le lien avec lui en dépit du travail de sape des services dits de la protection de l’enfance, pouvez vous le rencontrer ?

À  la dernière audience, en avril 2013, une nouvelle JDE qui a remplacé le Juge qui me connaissait depuis la naissance de l’enfant et qui avait rétabli mes droits quand j’ai déménagé de Montpellier, diminue mon temps de droit de visite et d’hébergement en s’appuyant sur des rapports mensongers des éducateurs, sans argument valables.

Elle nous autorise à nous voir le samedi après-midi tous les 15 jours et deux week-ends pendant les vacances d’été. Je trouve ça scandaleux. Surtout quand je sais que depuis plusieurs années, il passe régulièrement ses vacances dans une famille que je ne connais pas, dont je demande les coordonnées depuis longtemps par écrit. Ma demande est totalement ignorée, comme si je n’existais pas. C’est une façon de nier mon autorité parentale. Mon petit-fils passe du temps sans surveillance chez des étrangers, alors qu’il n’a pas le droit de voir librement sa grand-mère qui l’a élevé depuis ses 17 mois et tout ça sans aucun argument. Je vis un véritable enfer depuis de trop nombreuses années. C’est une cruelle injustice.

Alors qu’il est proche de la majorité pensez vous pouvoir l’accueillir à nouveau et réparer les effets de l’éducation particulière qui lui a été dispensée à la MECS ?

Non, je me retrouve aujourd’hui face à un jeune homme que je ne connais pas vraiment. Il est impossible de lui demander de revenir vivre chez moi. Il est trop habitué à être livré à lui-même. Il n’accepterait plus de respecter des règles.

Parlez-nous un peu de ce contrat jeunes majeurs, pensez-vous qu’il puisse être bénéfique aux jeunes à qui il est proposé ? 

Pour moi, ce contrat de jeunes majeurs est un moyen pour l’A.S.E. de garder plus longtemps la main sur ces jeunes qu’ils se sont appliqués à éloigner de leur famille.

Pour le cas de mon petit-fils, c’est particulier car les agents de l’A.S.E. n’ont pas pu se débarrasser de moi. Je suis toujours là pour faire valoir ses droits. Le lien n’est pas totalement rompu car j’ai tenu le coup avec énormément de souffrance. La méthode qu’ils utilisent est un harcèlement quotidien de la part des éducateurs à l’approche de sa majorité pour qu’il signe ce contrat. Lors de sa dernière visite, j’ai remarqué que mon petit-fils était particulièrement triste et préoccupé. J’en ai fait part à un de ses éducateurs qui m’a avoué qu’il était stressé à l’idée de signer le contrat jeunes majeurs.

Que craigniez vous désormais pour votre petit-fils et avez-vous un message à faire passer aux parents ?

Ma crainte est que mon petit-fils ne retrouve pas sa liberté à sa majorité. L’A.S.E. le harcèle tous les jours pour qu’il reste sous leur emprise encore quelques années en signant le contrat jeunes majeurs.

Je suis inquiète des fréquentations qu’il a dans ces MECS. Des jeunes qui ont des problèmes familiaux très graves au point de ne plus pouvoir vivre dans leur foyer et que je ne connais pas. À la sortie de ces MECS, je considère que ses chances de réussir dans notre société sont minimes car l’enfant que j’ai laissé à l’âge de 13 ans à l’entrée d’une MECS est devenu un adolescent sans repères, sans bases scolaires, sans respect pour les règles d’hygiène. Quel adulte va-t-il devenir sans lien affectif, sans soutien familial (je reste le seul membre de sa famille qui s’intéresse à lui) ?

Le message que je veux faire passer aux parents est qu’ils doivent se battre sans relâche pour sortir leurs enfants de cet enfer, qu’ils doivent rester attentifs et vigilants à la défense des avocats qui de façon générale se désengagent en se positionnant ouvertement pour l’A.S.E. au lieu de défendre ses clients qui sont l’enfant et sa famille.

23 réflexions au sujet de « L’ASE, école de la perdition »

  1. Brava a cette grand mère, dans un payes ou la justice et l’ASE se prennent pour les maitres du monde

  2. Oui, bravo pour votre acharnement. J’imagine votre difficulté à voir le résultat pour votre petit-fils d’avoir subi ce foyer. Je me dis, qu’au fond de lui, il sait qu’il a une grand-mère qui s’est préoccupée de lui et que quand il sera plus agé, il se retournera vers vous.
    Merci pour votre courage qui soutient le notre.

  3. jugement du 3 fevrier

    la cour sait que je suis au courant de leur strategesi je veux recuperer mes enfants il va falloir qu’il vienne verifier l’appartementpour voir si il peuvent vivre a la maison .alors que faire dans ces moment la…merci et bien coordialement, sylvie

    Date: Tue, 4 Feb 2014 08:44:52 +0000 To: slycanizares@hotmail.fr

    1. Oui… et avec la complicité de tant de gens qui pourraient faire arrêter tout ce cirque… une sacrée brochette de minables et de lâches…

  4. Comme tout est parti du fait que les parents se droguaient, peut-on en conclure : si vous vous droguez, surtout n’ayez pas d’enfants ?

  5. je suis touchée par l’histoire de cette grande mere combattante, ne perdez pas espoir un jour votre petit fils se rendra compte que vous etes la seule personne qui s’est réellement préoccupé de lui, et vous respectera et vous aimera pour ca. C’est un ado s’ajoute à cela l’influence et la manipulation des éducs ca donnent un enfant (17 ans je sais) perturbé. votre combat n’est pas fini ne le lachez pas insistez pour qu’il viennent vivre chez vous quitte à céder à certaines de ses caprices, c’est comme ca quand on m’aime, il est perdu immature et perturbé et il a besoin de beaucoup d’amour et de patience…..
    Par contre ce que je comprend pas, c’est cette volonté de l’ASE de garder les enfants à tout prix, est-ce par ce que ca leur rapporte de l’argent? si c’est le cas comment les juges peuvent etre si dupes!!!?? les juges ont ‘ils un interet dans ces placements abusifs des enfants? et moi qui pensais que les juges sont intellectuels et que par conséquent, ont une certaine morale!!!!

    1. Merci Criss Roma (de facebook) pour vos conseils :
      Comment ne pas vous faire avoir par les services de placement et comment gagner votre bataille :
      1) restez toujours vigilent
      2) evitez de vous confesser aupres du personnel, tout peut etre utilisé contre vous, la moindre parole
      3) notez tout ce que vous voyez d’anormal chez votre enfant: santé, scolarité etc et ecrivez directement au president du conseil general, copie inspection generale des affaires sociales (prenez aussi des photos des traces physiques, filmez quand il est malade)
      4) reclamez toujours copie du dossier medical, du dossier scolaire etc en integralité, copie dument signée et tamponné par le service
      5) lors des visites mediatisées, filmez votre visite (cela evitera d’entendre des mensonges de la part du personnel racontant que la visite ne se passe pas bien par exemple); ils ne peuvent pas vous interdire de vous filmer vous et vos enfants, cela tient à votre vie privée (meme s’ils disent quelque chose, ignorez-les)
      6) quand vous sollicitez par e-mail les services, mettez en copie le plus possible de monde (ministere de justice, maire de la comune où le foyer se trouve, elus du maire en charge de l’enfance, president du conseil general, juge des enfants, inspection generale des affaires sociales etc)
      7) ecrivez au ministre de la justice, a l’inspecteur general des affaires sociales, au president du tribunal de grande instace, a la cour d’appel/ procureur général, au defenseur des droits
      8) a chaque fois que le service ne remplit pas ses obligations legales, faites une main courante au commissariat
      9) verifiez que le personnel du foyer et du service est bien inscrit dans le fichier ADELI de l’agence regionale de sante (ARS) du departement du foyer; c’est une obligation legale pour les assistantes sociales, les psychologues, les medecins, les infirmiers; s’ils ne sont pas inscrits, denoncez-le au president du conseil general, ministere de la justice, inspection generale des affaires sociales, juge des enfants, president du tribunal de grande instance
      10) si des psychologues, ou des medecins exercent dans les foyers sans etre inscrits au fichier ADELI ou à l’ordre des medecins, portez plainte dans un commissariat de police ou, si la police vous refuse, auprès du procureur de la république (parquet près le tribunal de grande instance, en main propre contre tampon ou par recommandé avec accusé de réception) pour exercice illegale d’une profession reglementée
      11) si les services font des rapports mensongers, portez plainte comme sus-montré, pour denonciation calomnieuse, faux et usage de faux, sans aucune preuve
      12) si les services font des rapports posant des diagnostics psychiatriques ou psychologiques, portez plainte pour exercice illegale de psychiatrie ou psychologie
      13) enregistrez toutes vos conversations avec les services (cela vous mettra à l’abri au cas où ils disent des mensonges sur vous); avec un dictaphone, ou un telephone portable, pas la peine de le cacher, il peut etre visible pour qu’ils sachent que vous etes vigilent
      14) ne mettez pas sur internet vos preuves, ou de donner les noms du personnel, ils peuvent se venger et porter plainte contre vous
      15) les preuves que vous obtenez, photos, vidéos, enregistrements audios, il faut les utiliser seulement pour votre defense devant les juges, dans ce cas là on ne peut rien vous reprocher; toute preuve est bonne pour votre défense
      16) lisez le code civil et le code de procedure civile: assistance educative
      17) lisez la convention internationale des droits de l’enfant
      18) lisez le declaration des droits de l’enfant
      19) lisez le guide de la protection judiciaire de l’enfant ecrit par le magistrat Paroles de juge – Michel Huyette
      20) ecrivez au juge des enfants ce que vous constatez, defendez vos droits
      21) obtenez des attestations de votre entourage confirmant que vous etes de bons parents
      22) obtenez des certificats medicaux de votre medecin traitant attestant de votre bonne santé mentale et physique
      23) obtenez des certificats medicaux de pediatre attestant que vous occupez bien de votre enfant
      24) si le juge ordonne des mesures d’investigation (enquete sociale, examen psy), l’examen psy vous n’etes pas obligé de le faire, si vous fournissez des certificats medicaux a la place; l’enquete sociale, ouvrez bien les yeux (l’enqueteur social doit etre inscrit sur la liste de la cour d’appel et doit etre impartiel et respecter le code civil et de procedure civile et le code deontologique des enqueteurs sociaux)
      25) a chaque fois que les services ne respectent pas votre autorité parentale, ecrivez au juge des enfants, faites des mains courantes, portez plainte pour entrave à l’exercice de l’autorité parentale
      26) si vous souhaitez obtenir copie des rapports des services, et si vous n’avez pas d’avocat, demandez le par ecrit au president du conseil general; ils ont l’obligation de vous en delivrer copie
      27) laissez entendre aux services que vous etes bien entourés et que vous n’etes pas isolés
      28) surtout ne montre pas aux services votre souffrance (votre souffrance d’etre separés de vos enfants vous devez l’utiliser pour la transformer en energie et mener votre combat pour recuperer vos enfants)

      NE VOUS LAISSEZ PAS FAIRE, ces services profitent souvent de l’ignorance des parents pour placer les enfants et maintenir les placements
      IL FAUT ETRE INCOMMODE, dans le sens de defendre vos droits et ceux de vos enfants surtout
      LES SERVICES DOIVENT SAVOIR que devant eux ils ont des personnes fortes qui connaissent leurs droits et ne sont pas manipulables

      1. Merci pour ses conseils, je suis éducatrice, je me bats contre des moulins à vent pour que les parents que j’accompagne gardent ou récupèrent leurs enfants, je suis très mal vue par le direction et les assistantes sociales, c’est difficile, ils me pompent toute mon énergie!!!
        Je ne partirai pas à la retraite sans avoir fait la lumière sur des abus de toutes sortes et ces conseils m’encouragent et me permettent de ne pas laisser tomber.

      2. Bonsoir et bravo pour ces nombreux conseils. Ayant eu des problèmes avec l’ASE nous avons fait de même et avons fini par récupérer la garde de nos enfants en moins d’un an.
        Enregistrez, filmez, faites des rapports circonstanciés de vos échanges, de vos visites etc… et transmettez les à votre conseil. Ne vous confiez pas à eux, ils se serviront de ce que vous leur dites contre vous.

  6. Merci Antigone. J’ ai répondu au mail que vous m’avez adressé personnellement. Que vous vouliez aider les familles nous est d’un grand réconfort.Vous comprendrez, je l’espère, que je souhaite vous connaitre un peu mieux : nous avons tellement à faire à des « éducateurs » spécialisés qui n’ont comme objectif que celui d’enfoncer, de calomnier les familles opur que les placements perdurent . Merci donc de me répondre. A bientôt par mail.Noëlle Delvarre

  7. bonjour j’ai ce même souci avec ma fille : agressée, je vais à ‘hôpital sur conseil d son pédopsy, une OPP est prise contre moi. enchainement …placement … viol sur le lieu du placement par un jeune sous la garde de l’ASE… le jeune est soutenue par l’ASE témoin assisté, libre … ma fille est éloignée après un passage en hôpital psy ‘pour a calmer’… elle me dit où elle est je vais a chercher et la mets en sécurité … e juge des tutelles refuse de l’émanciper car elle doit retourner sur son lieu de placement où d’autres l’attendent pour la ‘baiser encore’.. le juge s’en moque .. le jde refuse de nous recevoir mais dans le scandale et le bruit, indique à l’ASE que le placement ne peut s’opérer de force .. je suis avocat et poursuivie pour … soustraction d’enfant (et oui, je suis allée chercher ma fille qui allait fuguer ..° l’ASE est une machine à broyer les familles, je vis la peur au ventre et consacre mes forces à ma file et sa soeur, l’ASE voulant s’assurer que je ne mets pas aussi sa sœur en danger.. que fait e père, directeur d’hôpital? dans un souci de conciliation (!!!) il indique en audience avoir fait confiance à l’ASE mais que là, entre la peste (moi) et le choléra (l’ASE) il choisit la peste et se range à mes côtés … je vous tiens informée …

    Frédérique

    1. Bonjour, je suis éducatrice spécialisée, en quoi me direz-vous et je vous comprends, par contre je suis de plus en plus écœurée des situations dramatiques que vivent les enfants confiées sous prétexte de protection, j’ai envie de baisser les bras car le rouleau compresseur est plus puissant que je ne pouvais l’imaginer, les lois ne servent qu’à protéger leurs méfaits, paroles d’évangiles pour les professionnels et mensonges pour les parents qui sont tous « dérangés », que fait-on de la non assistance à personne en péril, même placé, un enfant a droit à la protection de ses parents, que pouvons nous faire, vous êtes nombreux à souffrir de ses abus, je ne trouve pas d’appui de mes collègues dès qu’il s’agit de dénoncer des abus ou maltraitances, la trouille est plus forte que tout, ne pourrions nous pas, tous ensemble trouvez un avocat spécialisé, réputé qui coûtera certes mais nous pouvons peut-être créer un fond de solidarité pour le financer, il faut médiatiser, n’hésitez pas à appeler les médias, quelqu’un va bien réagir un jour????
      Je mène un petit combat qui me vaut des nuits blanches mais j’irai jusqu’au bout, j’ai été formée pour aider pas pour détruire!!!

      1. Oui, il faut médiatiser un maximum les méfaits des services sociaux en France. Quel avocat nous suivrait ?… Il faut « juste » trouver celui qui le fera. Quel professionnel courageux agirait en lançant une alerte citoyenne ?…. De plus en plus de parents attendent la fin du placement pour porter plainte contre l’ASE… Tout cela finira par porter ses fruits. Continuons à nous battre, à dénoncer.

      2. Nous travaillons ensemble à ce projet et nous sommes de plus en plus solllicités, des mains se tendent aussi, croyez moi nous avançons et plus vite que nous le pensions mais c’est un travail qui portera ses fruits dans la durée. Ne doutez pas, n’ayez pas peur, vous serez surpris des résultats.

      3. Je ne doute ps grâce à vous, ma peur naît le soir avant le sommeil, je pense aux familles que j’accompagne, à leurs enfants, aux drames qui surviennent et qui touchent tout le monde, je suis mamie, c’est un cauchemar d’imaginer que ma petite fille serait prise dans leurs griffes!!!!
        Je suis en route mois aussi et je vous assure que je vais aller jusqu’au bout et cette action citoyenne, je vais la mener, c’est un engagement!

  8. Bonjour Noëlle
    Je le trouverai cet avocat, si il est payé il fera et c’est la solidarité qui permettra de le payer, aidez moi, toutes les familles qui sont abusées ont bien 1 euro à mettre pour un fond de solidarité pour payer cet avocat!!!! je cherche des fonds, Facebook par exemple, à bientôt….

  9. beaucoup de gens de l ase se comporte en hitlérien d un autre temps malheur a ceux qui les rencontres sur leur chemin jp

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