Lettres d’une fratrie placée


Raphaël, 12 ans et son frère Thomas, 13 ans ainsi qu’Aurélien, 11 ans, dont nous avions déjà fait le récit des attentes commises à l’encontre de sa famille, ont fait parvenir une lettre à de nombreux contacts dont le CEDIF.

Le courage des enfants

diplomeNous entendons souvent la voix des familles, mais quelquefois aussi ce sont les enfants qui nous contactent, Raphaël lance souvent des appels à partir de son mur facebook, son acharnement à vouloir s’en sortir pour lui et ses frères font de ces enfants de véritables héros dont la détermination est admirable à cet âge alors que tant d’autres sombrent dans le syndrome de Stockholm.

Nous n’avons moralement pas le droit de refuser de publier ne serait-ce que des extraits de ces lettres tant nous sommes persuadés de la réalité des éléments révélés. Nous avons effectivement eu l’occasion de vérifier ce qui se passe au sein de la « protection de l’enfance » suisse et de la justice locale, particulièrement dans le cas du canton de Zürich.

Ici c’est le canton de Genève mis en cause, mais lisons plutôt ce que ces enfants nous écrivent..

Comment les enfants ont-ils été enlevés

 « J’ai été enlevé et pris en otage par les services sociaux de Genève le 17 avril 2012 à l’école de Compesières par la police en pleine classe.  J’ai été amené en pleurant, paniqué, au foyer de Salvan en Valais (…) Maman et papa nous on dit ne pas savoir où nous étions pendant une semaine entière. »

Pourquoi les enfants ont-ils été enlevés ?

« Mon frère Raphaël et moi on a été emmené à Salvan en Valais et séparés de nos deux frères qui nous manquaient à hurler et de nos parents à qui on ne pouvait même plus parler. On ne nous avait même pas dit pourquoi on nous a enlevé et privés de notre bonheur. »

« Longtemps, depuis que j’ai été enlevé pour rien, j’ai pleuré, pleuré, pleuré. Je n’avais jamais parlé à personne, personne ne m’a posé de questions sur rien. Mes parents se sont toujours bien occupé de nous, ils nous aiment tous la même chose et n’ont jamais fait de différence entre nous et j’étais heureux. (…)

Je ne comprends toujours pas pourquoi je suis en foyer aujourd’hui, personne ne nous explique rien si ce n’est papa et maman qui nous montrent et lisent tous les mensonges dans les documents quand on demande. »

La souffrance des enfants placés

« Aujourd’hui, je suis malheureux séparé de mes parents. Je ne grossis pas, malgré que je grandisse, la nourriture n’est vraiment, vraiment pas bonne au foyer. La deuxième fois, qu’on m’a enlevé de force, j’ai perdu en quelques jours ma vue, et je suis devenu myope.

Pourquoi nous faire autant de mal, et ne pas écouter la parole de l’enfant. J’ai écrit partout personne n’écoute. J’ai eu beaucoup et j’ai encore beaucoup de chagrin quand j’ai vu mon frère Thomas qui n’arrivait plus à manger, ni à boire, mon petit frère Mathieu avoir des bleus en revenant de l’hôpital et quand je vois de la tristesse dans les yeux de tous mes frères et ceux d’Aurélien qui a sa maladie qui s’est réveillée. »

« Là bas, je n’avais plus faim ni soif (…) Le foyer appelait ma maman pour me faire manger et boire et elle devait venir me nourrir et repartir tout de suite. »

«  Pendant une semaine nous n’avons pas eu le droit de parler à nos parents je pleurais tout les soirs dans le bureau des éducateurs et toute la journée au bout d’une semaine on a pu les appeler mais pas eux. Ils n’ont toujours pas le droit de nous téléphoner aujourd’hui. »

« j’entendais les autres enfants malheureux en foyer hurler dans la chambre de sécurité jusqu’à ce qu’ils se calment. »

 Les mensonges des sévices sociaux

« Le spmi, notre curateur, avocat privé, les juges, le spmi, tout le monde ment et parle à notre place, personne ne nous écoute on nous a pris en otage et enlevés sans jamais nous avoir parlé en plus ni posé de questions !!!! »

« Les psys me posaient des questions bizarres sur mes parents, je pleurais et disait tout le temps que je voulais rentrer à la maison. Un jour, même, la psy m’a tellement posé de questions et dit que c’était la faute de mes parents, que j’aime et qui sont super gentils, que je n’ai plus réussi à marcher pendant des heures. »

« La première fois que j’ai revu papa maman, comme une infirmière m’a dit que c’était la faute de mes parents tout ça, j’avais peur de les revoir le lendemain, car je ne voulais pas qu’on leur fasse du mal à papa et maman. Le lendemain, papa et maman sont venu une heure et on était espionné par au moins 20 personnes. Tout le monde nous regardait et les horribles médecins ont écrit des mensonges dans le rapport. C’était comme la police, comme en prison, si papa et maman et nous on avait tué quelqu’un. »

« Une fois, une psy m’a fait faire un zizi sur un stroumph, j’ai pas compris pourquoi. »

Les maltraitances sur enfant par le fait des éducateurs

rapha« les éducateurs du foyer nous font pleurer, me font du chantage à la nourriture, me menacent de me faire mal.

Mon frère Aurélien, handicapé, se fait souvent martyriser par les mots des éducateurs jusqu’à ce qu’il pleure. (…) Comment des maltraitants peuvent faire un métier ou on s’occupe d’enfants ? »

« Une autre fois, je suis presque mort noyé on est partis à la piscine avec les éducateurs et mon copain Nawfall du foyer a sauté dans la grande piscine moi aussi, mais j’ai coulé et j’arrivais pas à respirer c’est mon copain du foyer qui m’a sauvé. Les éducateurs du foyer étaient loin sur leur linge et ne nous regardait pas. »

Que répondent les services de l’enfance à ces mises en causes ?

Rien, alors même qu’un éducateur est dénoncé par les enfants pour faits de violence, rien jusqu’à ce que des journalistes sonnent l’alerte en défense de la famille Babel-Andrieux et se retrouvent poursuivis pour cela.

13 réflexions au sujet de « Lettres d’une fratrie placée »

  1. Courageux enfants, témoins d’une jeunesse debout face au totalitarisme d’Etat antifamilialiste, résistants d’aujourd’hui, l’UNICEF et les ONG en faveur de l’enfance doivent être informés des maltraitances que vous subissez. faisons tous beaucoup de bruits pour votre libération et la fin de ce calvaire ! Merci de nous tenir informés si un pétition tourne en faveur de la libération de ces prisonniers malgré eux d’un système obsolète.

  2. ces enfants sont d un courage oh oui immense l ase detruit tue fracasse au lieu de proteger et si on les denonce on est vite encercler voir interner je suis la maman de celly stacy ritchy victimes de l ase 94 quand est ce que ses tueries familiales cesseront un jour proche j espere pour tous ses gosses qui subissent dure dans le silence et l indifference dans notre pays et partout ailleurs merci cedif pour cette article que je relaye

  3. « …Je ne comprends toujours pas pourquoi je suis en foyer aujourd’hui, personne ne nous explique rien … » dit cet innocent enfant!
    Si ce n’est pas la torture, qu’est-ce que c’est ? C’est indicible ! nos sentiments sont malmenés! ils ne savent plus à quel saint se vouer ! comment d’un côté on théorise  » l’intérêt de l’enfant et la volonté de le protéger » et on crée ces structures pour cela, et dans la pratique on lui inflige, dans ces mêmes structure de la souffrance?

    Cela fait extrêmement peur ! la question qu’il m’arrive de me poser : si nous, nous savons, les possesseurs du pouvoir, seuls capables de mettre un terme à ces tortures , doivent le savoir aussi.
    Et pourquoi alors, ils gardent le silence ? Pourquoi ces tortures ont lieu dans les pays où les droits humains sont un territoire naturellement inviolable ?
    Et si on saisissait la comité contre la torture ?

    1. Bien sûr, ils sont informés, ils le savent nos chers représentants. Mais la profession du social est un lobby puissant qui vient d’obtenir en France une loi permettant de placer plus facilement et d’exclure les familles. L’intérêt de l’enfant n’a rien à voir là dedans, non il s’agit de ne pas mécontenter ce lobby qui va pouvoir obtenir plus de budget, plus de personnel. Un enfant placé ce sont des postes, des crédits, des carrières.

  4. Ne sachant que trop combien les services sociaux peuvent se montrer: dysfonctionnels, négligents, inquiétants, menaçants, incapables, contraignants, perturbants, déprimants, inadéquats, graves, déstabilisants, dépassés, » malhonnêtes, inhumains, hypocrites, menteurs, fourbes, manipulateurs, humiliants, dédaigneux, corrompus moralement et/ou financièrement, prétentieux, narcissiques, pernicieux, vicieux et criminels; j’étais loin d’imaginer qu’ici en Suisse et aujourd’hui au XXIe siècle, de telles pratiques barbares et moyennageuses soient favorisées, autorisées et protégées! Quand les enfants sont arachés à leur famille sans motifs valables, sans même un aurevoir, envoyés au casse-pipe comme de la vulgaire chair à canon et ni plus, ni moins déportés et abandonnés entre les mains de pareils tortionnaires, ça donne envie de vomir. Et il y a comme un air de déjà vu. L’Histoire se répète inlassablement. Ces hauts fonctionnaires ne valent pas mieux que les pires criminels de guerre!
    N.B.: Néanmoins, il reste des lueurs d’espoir. Et j’ai le plaisir de vous annoncer qu’elles sont au nombre de personnes intègres parmi les familles, les associations et les services sociaux. Fort heureusement, il existe encore de vrais professionnels, des véritables amis qui nous veulent du bien. Faisons en sorte que les personnes encore dotées d’une conscience et d’une sincère âme charitable ne se retrouvent pas parmi les espèces en voie de disparition. Pour cela ouvrez grand vos esgourdes, vos mirettes et votre gosier. Ne détournez pas le regard, offrez une écoute attentive aux victimes du système, donnez du crédit à la parole des enfants et des familles, sans censure ni remaniement et déformation de leurs propos. Tapez du poing sur la table, n’ayez pas peur d’appeler un chat: un chat, dénoncez ces agissements abusifs, racontez votre histoire. Qui sait si demain ne sera pas votre tour de vous faire lobotomiser et poser une muselière?

    1. Je suis d accord avec vous mais les parents qui sont dans cette bataille doivent avoir beaucoup de forces je le dit pour moi car depuis 2 ans je me bats et je crie ce que je pense on dirais plus on les attaquent plus ils nous enfoncent tout le monde est contre les parents on arrivent a un moment qu on sais plus quoi faire ils nous menacent et on a peur de faire une betisse on a personne a qui se diriger pour nous aider ce que c est dommage ……

    2. Genève le, 06.06.16
      Bonjour Jorand,
      Je me permet de vous écrire parce que je suis en proccédure depuis plus de 4 mois maintenant mes enfants ont été placé, au début les assistantes sociales me font comprendre que c’est bien de collaborer pour le bien de mes enfants mais en fait tout ce qui a été mis en place c’est une machine administrative malhonnête, incompétente (les assistantes) huilée par mon ex compagnon tyran et pervers narcissique. Mon fils aîné est manipulé par son père, l’assistante sociale, et cette dernière tient les éducateurs du foyer par la laisse. Aucune information ne doit me parvenir. Je n’appelle plus au foyer pour avoir les nouvelles de mon fils parce toutes mes conversations avec les éducateurs ont été rapporté d’une manière mensongère au rapport fait par ces derniers sous les ordres de l’assistante sociale. Cette femme est d’une méchanceté inouie.
      Je n’arrive plus à écrire tellement je pleure.
      Coordialement Marie

  5. Je suis triste de voir la lutte des ces enfants ainsi que sa famille car moi meme je suis en guerre contre le SPMI depuis 2 ans personne ne nous ecoute surtout pas ma fille qui a 17 ans on l a place dans un foyer a Bienne et la ils veulent la mettre dans un autre loin de sa famille j ai encore 2 autres enfants dont le dernier a des problemes de retard ma fille reclame etre bien avec ses parents mais eux disent qu elle est en danger c est une lutte et on se sent demunis contre eux il faut se battre car ils exagerent trop et nous retirent nos enfants alors qu ils sont bien avec nous

  6. Je réalise un documentaire avec la mère de ces 4 enfants très courageux, placés injustement. Tous les histoires de ces enfants brisé et ces familles détruites se ressemble incroyablement. Des expertises faussés, des Assistants sociaux sans pitié et une justice digne du Nazisme ou de l’ancien Communisme russe. Il faut arrêter d’avoir peur…nous devons lutter contre cette machine administrative socialiste…oui…le Social…qui se met pleine les poche en détruisant des vie innocentes. Nous avons interviewé la Ministre de la Justice Madamae Sommaruga au Palais Fédéral. Une femme hypocrite qui s’est excusé pour les placement abusifs entre 1940 et 1981, mais qui continue à financier ces Service de Protection des Mineurs, tout en sachant les dégâts qu’ils font, étant donné que nombreuse mères lui ont écrit pour demander de l’aide, sans qu’elle ait bougé un seul doigt. « C’est de la compétence des Cantons »…dit-elle! Aucune enquête, aucun remise en question…Le Social est une machine à Milliard de Franc Suisse en Suisse. Le peuple, les gens, les mères, les pères, les frères…tout le monde…nous devons sortir dans les rues sans peur des mesures de rétorsion et combattre contre ces Nazis du Social! C’est un génocide! Les droits les plus élémentaire des enfants, des Hommes et la Constitution tout entière sont bafoués par ces Politiques hypocrites et leur réseaux de médecin, psychologues, juges, assistants sociaux, directeurs des Services Sociaux de Protections des enfants et adultes, des éducateurs, etc.

    Arrêtons ces carnages, ce génocide…oui…c’est un génocide d’enfants en Suisse, en France et dans d’autre Etat d’Europe + Canada! Sortons de ce silence…de ces peurs…et combattons tous ensemble contre cette injuste…POUR NOS ENFANTS!!!

    1. Vous avez tout à fait raison Nino, Sommaruga est une hypocrite et le traitement des enfants n’est pas sans rappeler une collectivisation pour le pire dans la volonté de destruction des familles que la Russie soviétique mettait en place. D’ailleurs les travailleurs sociaux ne font pas mystère de leur tropisme anti-familial. En France des documentaires sont réalisées, soit à la gloire des sociaux, soit avec une critique très légère pour passer des les media mainstream (que moins en moins de personnes regardent), mais votre expertise nous serait très utile.

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