Grandir sans tuteurs


Le modèle suédois de propriété collective de l’enfant

On a pu parler d’un modèle suédois tout court : l’horreur:

On a pu parler d’un modèle suédois d’intégration de l’enfant dans la société qui s’inscrit dans cette logique avec un vernis bien-pensant.

Ainsi la politique familiale du pays de la social-démocratie aurait fait du développement de l’enfant sa priorité.

Là-bas les contribuables paient pour que les parents puissent s’occuper de leurs enfants avec l’instauration du congé parental dès 1974. Un congé qui peut durer 15 mois en percevant 80 % du salaire pendant un an. Puis l’enfant est pris en charge dans des maternelles dès l’âge de un an et jusqu’à ses 6 mois.

L’enfant n’appartient pas à ses parents en Suède, la prise en charge de son éducation est collective d’abord, puis se fait en collectivité avec des expériences novatrices comme par exemple la destruction des stéréotypes de genre dès le plus jeunes âge.

La maternelle Egalia par exemple a supprimé les pronoms il et elle qui renvoient à une appartenance sexuée, les enfants peuvent cependant choisir d’être garçon ou fille indépendamment de leur sexe. Cendrillon et Blanche Neige ont été remplacées par des histoires de couples homosexuels avec des enfants adoptés, c’est moins choquant que l’affirmation de stéréotypes de genre paraît-il. Évidemment les manuels qui circulent en France peuvent ne pas valoir mieux que cela, mais là encore le modèle original est suédois.

Individualisme, familialisme sont des gros mots

swedenOui l’enfant n’appartient pas à ses parents en Suède, c’est au contraire un individu à part entière qui s’est fait dans le grand moule collectif d’une éducation étatique. L’individualisme, le familialisme, voila aussi des gros mots en Suède, la maltraitance familiale cela commence dès la privation de télé, maltraitance mentale, la gifle n’en parlons même pas, c’est un délit depuis 1979.

Les parents qui ne s’en sortent pas se voient d’ailleurs rapidement imposer des cours de laxisme éducatif : imposer des limites ce n’est pas une solution, il faut négocier enseignent des thérapeutes.

Sinon c’est l’amende voire pire le placement de toute la fratrie, il suffit de dire : « ne le dîtes pas à mes parents sinon je vais avoir une fessée », pour que les parents ne puissent plus être mis en mesure d’avoir le moindre contact avec leurs enfants.

Ils ont commencé par interdire les fessées …

La réponse pénale est une solution défendue par la porte parole d’une association suédoise nommée « les droits de l’enfant dans la société » qui avait fait appel de la relaxe d’un beau-père qui avait giflé sa belle-fille de 15 ans car celle-ci lui avait craché à la figure face au refus de lui acheter un DVD. La cour d’appel l’a condamné à l’équivalent de 100 euros d’amende. L’association en question était déçue mais qu’à cela ne tienne, son numéro de téléphone est mémorisé par tous les enfants qui peuvent prendre l’initiative de l’appeler et entretenir son fonds de commerce.

… avant de généraliser la notion de maltraitance

De telles conceptions sont nées d’un thérapeute danois : Jesper Juul et des concepts du psychologue américain Carl Rogers. Pour Juul les relations entre les adultes et les enfants se conçoivent dans l’égalité et la réciprocité, la famille doit être un lieu de démocratie et l’enfant peut s’y exprimer de toutes les façons. L’écoute active de Carl Rogers complète le tout : on ne bride pas l’enfant, on le laisse s’exprimer. Sinon ? Eh bien on parlera de maltraitance avec les conséquences qui s’en suivent.

Quels adultes sont devenus les enfants Suédois ?

Pour Judith Woods, journaliste au quotidien britannique The Telegraph,  le collectivisme éducatif joint à la considération extensive de la maltraitance a généré toute une génération d’handicapés de la vie : des petits cons arrogants, dépressifs, prétentieux, instables, incapables d’empathie. Les troubles de l’anxiété explosent actuellement en Suède parce que dire non à son enfant c’est le traumatiser, où se situe la limite alors si les parents n’ont pas le droit de sévir ?

CHUCKDavid Eberhard, un psychiatre suédois, dénonce l’éducation sans limites dans « Comment les enfants ont pris le pouvoir ». Il explique qu’en Suède, au nom des droits de l’enfant : «  «Ils ont tendance à tout décider dans les familles: quand se coucher, quoi manger, où partir en vacances, même le programme télé (). Ils crient s’il y a des adultes qui parlent à table, ils vous interrompent sans arrêt. » de tels enfants devenus adultes développent un comportement addictif,  ne supportent pas la frustration et sont donc en état de déception permanente jusqu’à en devenir suicidaire. 

Des professionnels de l’éducation, des parents se lâchent mais seulement dans l’anonymat d’Internet. Un instituteur raconte qu’il se fait cracher dessus par un enfant de 4 ans pour lui avoir demandé de cesser de grimper sur les étagères, que les petits refusent de travailler parce qu’ils n’en ont pas envie et que de fait on ne peut les y obliger. Le même problème se pose pour les adolescents, quant au fléau des portables c’est bien simple les professeurs peuvent leur saisir à la seule condition que les élèves acceptent de le leur donner. 

 Dans des lieux publics accueillant des familles, des parents laissent leurs enfants se taper dessus, chahuter, sauter de chaises en chaises, monter sur les rebords des fenêtres. Constatant de tels faits dans son restaurant, un commerçant décide de l’interdire aux enfants, il est rudement malmené dans le pays, le fameux pédiatre Lars Gustafsson se scandalise que des enfants puissent s’ennuyer dans son restaurant et sauter de chaises en chaises. Pour lui ce n’est pas seulement la faute des parents, mais la faute des autres clients  qui fréquentent le restaurant et qui, au lieu d’être agacés du bruit devraient jouer avec eux. Gustafsson s’en est aussi pris à l’émission Super Nanny dans laquelle il a noté une violation de la loi relative aux à la répression des violences à enfants, plus particulièrement il relève une atteinte à la dignité et à l’intégrité de l’enfant dans une punition donnée à un enfant désobéissant se concrétisant par le fait d’être consigné 20 minutes dans sa chambre.

18 ans en foyer cela vaut peut-être mieux Lars ?

3 réflexions au sujet de « Grandir sans tuteurs »

  1. « Pour Juul les relations entre les adultes et les enfants se conçoivent dans l’égalité et la réciprocité, la famille doit être un lieu de démocratie et l’enfant peut s’y exprimer de toutes les façons. »

    Qui serait en désaccord avec cet idéal ? Ce n’est pas un problème, bien au contraire. Mais l’horreur c’est quand les institutions se drapent par cet idéal pour maltraiter nos enfants et pratiquent son exact contraire, de cet idéal. C’est ce qui se passe en France , en suisse …

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