Manifestation nombriliste


Ils cachent mal leur jeu

Ah la la, ma bonne dame, les sociaux sont en colère et ils manifestent !

Ils crient avec force pancartes « Danger sur la protection de l’enfance ».

Manifestent-ils en solidarité avec les enfants placés abusivement ?

Avec les parents qui se lamentent de l’évolution de leurs enfants dans des foyers et des impossibles retrouvailles ?

Contre les conditions d’accueil en points de rencontre ?

Contre le mépris et la tendance de certains sociaux à se répandre en calomnies dans des rapports éducatifs ?

Non, à croire que rien de tout cela ne doit exister en Maine et Loire et que la seule préoccupation qui vaille soit celle de leur nombril.

Les indicateurs, une garantie de limitation des abus

Ainsi en cette belle journée d’avril 2017, une petite centaine de sociaux sont venus battre la semelle en face du Conseil départemental du 49. Ils entendent que les missions confiées à leurs associations soient systématiquement reconduites sans qu’il ne soit tenu compte de leurs coûts et résultats.

On peut cependant comprendre que des indicateurs soient nécessaires, qu’ils portent sur l’absentéisme, les fugues, le mécontentement des familles, l’insertion des jeunes en sortie de mesure, le coût de la prise en charge à la journée.

Il convient d’ailleurs de rappeler que la Chambre régionale des comptes dans son rapport d’avril 2016 a précisé que le prix de  journée en établissement est parmi les plus élevés de France et qu’un contrôle sur les opérateurs, lire les associations, est à renforcer.

Il est en effet logique que le « service » de prise en charge des enfants placés, attendu le budget qu’il représente et la sensibilité d’une telle prestation, ne soit pas confié à n’importe quelle association.

On doit aussi comprendre que le département est comptable du respect de la loi et qu’il n’est donc pas tolérable que les fratries soient séparées lors des placements (ce qui est pourtant le cas de 70 % des enfants placés dans le Maine et Loire) ou encore que les lieux d’accueils soient tellement concentrés que les distances kilométriques pour les parents augmentent considérablement et que des placements soient effectués dans des départements voisins.

Il est aussi tout à fait évident que des plaintes trop fréquentes des parents face au mépris affiché à l’endroit de leur prérogatives parentales conduisent le président du conseil départemental à ne pas reconduire les associations indélicates.

Le CEDIF est favorable à l’évaluation du « travail social » 

Le CEDIF ne peut donc qu’encourager le principe d’appels à projets sur des critères et cahiers des charges transparents qu’il appartiendrait aux parents d’enfants placés d’examiner. Dans de telles conditions, toute association en charge pourrait être dénoncée en cas de non-respect de ses obligations contractuelles jusqu’à résiliation pour faute.

Comment comprendre alors la manifestation d’une centaine de salariés d’associations dites de « protection de l’enfance » face aux arrêtés relatifs à appel à projets  ?

EPSON MFP image
Placer c’est créer des postes supplémentaires

C’est pourtant simple, il suffit de lire et de comprendre les articles que nous écrivons afin de conscientiser les familles sur les finalités des intervenants sociaux. Ne cherchez pas à voir dans leurs préoccupations des conceptions éthérées d’un illusoire intérêt général dit « intérêt supérieur de l’enfant » ou « protection de l’enfance », leur première préoccupation est bien celle que nous évoquions au début à savoir leur nombril. Il suffit d’ailleurs de lire la suite des slogans « menace sur l’emploi », lire « leur emploi », «  casse sociale » et « ubérisation du secteur public ».

Il est vrai que l’intérêt d’avoir recours à des salariés d’associations plutôt que des fonctionnaires du social se conçoit en termes de flexibilité. Si nous approuvons toute mesure de réduction du nombre de fonctionnaires du social, leur protection statutaire rend impossible leur licenciement, il n’en va pas de même pour le recours aux associations, lesquelles faute de satisfaire leurs obligations contractuelles doivent se séparer de leur personnel.

Face à l’hypertrophie du corps des sociaux, nous préconisons donc la non-reconduction de gestion des MECS entre les mains d’associations non respectueuses des familles et des contribuables.

On attend encore un geste d’économie de nos deniers

Un bémol tout de même : le budget attribué à la mise sous tutelle parentale des familles excède les 100 millions d’euros annuels, soit un chiffre supérieur à la moyenne des départements, avec des  dépenses par habitant aux fins de financement des sociaux de 30 % supérieures à la moyenne selon le Chambre régionale des comptes. Coûts qui s’expliquent notamment par des effectifs pléthoriques.

Alors qu’il convient de drastiquement réduire les moyens de l’ASE en n’augmentant surtout pas le nombre de places, un appel d’air est réalisé pour de nouveaux placements. En effet, il faudra bien remplir les structures puisque le département prévoit d’augmenter l’accueil en foyer de 40 places, un effet de cliquet regrettable.

Pas certain donc que le département facilite l’ubérisation des sociaux, comme les manifestants le dénoncent, et cela c’est bien dommage pour la restauration de leur utilité sociale.

3 réflexions au sujet de « Manifestation nombriliste »

  1. Bonjour oui tout cela est exact cela fait 5 ans que j’ai pas vu mon fils aîné qui a été placé suite à mon accouchement et les services sociaux n’empêche de communiquer avec lui depuis 5 ans je ne sais pas ce qu’il est devenu et le second qui a été régné pendant 3 ans par son géniteur cela fait 2 ans aujourd’hui que je l’ai pas vu il a été placé une première fois il a failli être un infirme grâce ah moi j’ai réussi à le sauver en demandant de consulter un ostéopathe heureusement qu’il était encore tout petit l’ostéopathe a réussi à lui remettre les os en place car il avait été négligé dans la famille d’accueil où on l’avait mis à 7 mois par le juge tout simplement parce que j’étais pas d’accord qu’il place mon fils aîné alors il m’a pris le second dans les mains et il a placé immédiatement mon second fils m’a été remis comme un légume j’ai fait des efforts pour lui rendre son sourire qu’il avait perdu et sa forme d’avant ensuite ils ont repris une deuxième fois quand il était déjà bien portant pour le replacer à nouveau dans une famille d’accueil alors j’ai dû quitter la région pour m’installer sur Paris et là je trouve en plus une possibilité ils ont remis au papa qu’il avait abandonné étant donné qu’il habitait dans la région en Charente-Maritime et les Deux-Sèvres j’étais parti et cela fait 2 ans aujourd’hui que j’ai presque plus de nouvelles de lui

  2. C’est incroyable qu’il n’y ait pas d’évaluation du travail social, cela veut dire que les sociaux ont tous les droits et que nous n’en avons aucun. Quant à leurs manifestations, elles me dégoûtent, la première mesure à prendre c’est de commencer à tous les virer puis établir des critères précis pour embaucher des personnels compétents avec une éthique en réduisant les budgets au moins par deux puisqu’un placement sur deux ne se justifie pas..

  3. pareil en Suisse, les prétextes de défense de l’enfant sont utilisés pour manifester afin de s’en mettre plein les poches et ce sont aussi les parents d’enfants kidnappés qui paient au final.

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