2,8 millions d’euros par an financés par les contribuables français au bénéfice du Planning familial c’est 2,8 millions d’euros de trop.
Nous ne sommes pas les seuls à le penser. L’écrasante majorité des contribuables le pense aussi et une tribune publiée par un collectif de médecins, de psychanalystes et d’intellectuels, parmi lesquels Elisabeth Badinter et Jean-François Mattéi dénoncent les fake news de cet « organisme d’éducation populaire ».
Il semblerait que présenter un homme viril tenant dans ses bras son épouse, femme et féminine enceinte, dans ses bras, soit rétrogrades pour ceux qui rejettent désormais la qualification homme-femme.
Nous en sommes là, de tels délires, au-delà du ridicule, sont dangereuses pour nos enfants car le sexe est une réalité biologique et non une construction historique et sociale comme le présentent des idéologues allumées de la déconstruction. Non, il n’y a pas de longueur critique de l’organe pénis ou clitoris qui permettrait de changer de sexe. Non, féminin ou masculin ne sont pas des insultes.
Dangereuses pour nos enfants car nous ne pouvons pas laisser le Planning familial inculquer de telles fake news en écriture dite inclusive dès la maternelle sous prétexte fallacieux de « lutte contre les LGBTphobies ».
L’épidémie trans vient bien de là, ce que dénoncent les auteurs de la tribune évoquant la fragilisation de l’adolescence exploitée par les promoteurs du changement de sexe.
Ils en concluent à la nécessité de conditionner les subventions publiques à la fin de la « dérive » de la conversion du Planning Familial à l’intersectionnalité. C’est-à-dire à sa dérive woke. Ajoutant que le Planning Familial ne devrait plus être autorisé à intervenir dans les établissements scolaires.
Précisons en passant que l’on trouve sur Internet des informations expliquant les transitions de sexe. Des jeunes dans le doute peuvent réfléchir à des opérations de type phalloplastie ou vaginoplastie expliquées comme suit : «On commence tout d’abord par une hystérectomie. Cela consiste à retirer l’utérus et le vagin, et faire place au nouveau pénis…Le chirurgien va procéder à l’ablation des testicules. Ensuite vient une dissection du pénis. Il ne faut en effet pas tout enlever, mais retourner la peau à la base du pénis pour créer la cavité vaginale. Si il manque de la peau, le chirurgien procéde (sic) à une greffe pour compléter. » (https://drapeau-lgbt.fr/changement-sexe-vaginoplastie-phalloplastie/)
Une polémique est née l’année dernière suite à l’affaire du placement des bébés de Vitré.
Dans cette affaire nous devons d’abord rechercher les faits.
Les voici.
Noémie 22 ans, soutenue par son compagnon Raphaël 24 ans, accueillent une petite fille à la vie. Le bébé, prénommée Lou est née au domicile de ses parents par accouchement non-assisté (ANA). Le papa déclare la naissance à la mairie de Vitré, laquelle prévient la PMI. Une semaine après, soit le 10 juin 2022, une dizaine de gendarmes débarquent chez eux pour enlever leur nouveau-né ainsi que Nausicaa, leur fille de 2 ans.
Le choc relève aussi des faits.
Le lendemain Noémie demande à voir son bébé à la pouponnière pour l’allaiter, elle se fait refouler.
Admettons la dangerosité d’un ANA pourtant pratiquée largement ailleurs qu’en France. Ce serait alors seulement les enfants à naître qu’il conviendrait de protéger et pas les enfants nés ? Comment justifier dans ce cas un enlèvement d’enfant suite à un ANA ?
La parole des parents
Noémie témoigne ensuite dans une vidéo, je mets au conditionnel ses propos : un social de la PMI les aurait pris à part elle et son compagnon. Alors que Raphaël, le papa, exprimait son incompréhension, le social lui aurait dit qu’il n’était qu’un enfant et qu’il ne récupérait jamais ses filles. Le social l’aurait suivi jusque dans son véhicule pour lui réitérer de tels propos. Or quand on sait que les juges des enfants se basent sur les rapports de sociaux liés par le secret partagé, on peut bien s’imaginer que de tel propos relèvent d’une intention.
Une intention nourrie en amont puisqu’apparemment les sociaux du Centre départemental d’action sociale du Pays de Vitré ont invoqué un manque de suivi médical dans leur signalement au procureur de Rennes. Lequel a émis une ordonnance de placement concrétisée le 10 juin 2022 avant que les sociaux ne développent leur thèse devant le juge des enfants.
Une association « La Révolte des mères » prend la défense des parents et dénonce un placement abusif.
La polémique met en accusation les services de la protection de l’enfance.
Y a pas de fumée sans feu !
On le comprend, mais l’intérêt de la polémique est aussi de faire sortir du bois les lobbyistes des sociaux. Le magazine de gauche L’Obs ne manque donc pas de leur donner la parole en reprenant le leitmotiv des parents présumés suspects : « On peut pas tenir compte de la seule parole des parents ».
Ces lobbyistes nous les connaissons bien au CEDIF, les plus ultras sont le trio des défenseurs décomplexés de l’antifamilialiste, deux des éléments du trio s’expriment donc dans le magazine de gauche : Michèle Créoff, qui avait poussé à la création du Conseil national de la protection de l’enfance suite à son livre brûlot “Le massacre des innocents ” et jamais très loin Lyès Louffok, présenté sans rire par L’Obs comme « militant des droits de l’enfant ».
Leur défense consiste à attaquer la maman qui devait bien avoir quelque chose à se reprocher.
Michèle Créoff, qui dit ne pas penser grand-chose de l’affaire faute d’éléments factuels, se contredit en jetant le doute : les enfants bénéficiaient-ils d’un suivi médical, a-t-elle fait suivre médicalement ses grossesses ? Michèle Créoff dit ne pas savoir, mais s’est tuyautée, a obtenu ces informations et précise des éléments de l’ordonnance de placement.
Bien renseignée donc, elle nous parle des « conditions précaires » de l’accouchement à domicile, d’un projet de départ en vacances, d’un état de dénutrition, d’un manque de soin.
À notre sens, les soins cela relève de professionnels en profession libérale, pas de dispensaires à sociaux. D’ailleurs si la maman est entrée dans leur collimateur c’est qu’elle a préféré consulter un pédiatre de la maternité plutôt que d’accepter de rencontrer la PMI.
Michèle Créoff pense donc pas mal de chose et insinue bien la faute de la mère.
Moins fin, dans le rôle du bas de plafond de service, Louffok nous tisse la bonne vieille métaphore du Pas de fumée sans feu : “On ne place pas un enfant par hasard. Encore moins par légèreté ”. Pour compléter, il nous rajoute la rengaine des parents qui tuent leurs enfants tous les 5 jours (ou deux fois par semaine ). Ou qui les violent.
Aussi grave soit le constat, Raphaël et Noémie méritent-t-ils d’être accablés, mis dans le même sac des monstres infanticides ou pédocriminels ?
Que justifie cette hargne sans bornes, cet aveuglement à l’évocation de la possibilité d’un placement abusif ?
Sifflons donc PLACEMENT ABUSIF à l’oreille de Michèle Créoff, elle répond FANTASME.
Reprenons l’exercice avec Lyès Louffok. Il répond COMPLOTISME.
Complotisme, le mot est lâché, toute personne ou média parlant de placement abusif est complotiste insiste Louffok : « La réalité, c’est que, bien souvent, on retrouve les collectifs de parents victimes de placements abusifs dans les sphères complotistes, antivax, antisystème en général (…)», il répand un peu plus loin à nouveau le terme complotiste suivi d’extrême droite.
Leur intervention est donc une réaction aux fantasmes et complotisme. Au-delà d’accabler des parents, ils entendent surtout rappeler les médias à l’ordre. Entendons-les : les médias ne doivent pas relayer les dénonciations des parents accréditant la possibilité d’un placement abusif.
Louffok en appelle à la censure : « Ce qui est choquant, c’est de constater que les journalistes accordent plus de crédits à la parole de parents traumatisés qu’à une situation dont ils ne connaissent rien [1] (…) L’emballement médiatique de cette histoire me désole et me sidère à la fois (…) ce qui me questionne, c’est l’absence de recul et de prudence journalistique »
Contre les principes élémentaires de la liberté de la presse dans un pays démocratique, Louffok suggère même au journaliste ce qu’il devrait écrire : « Je n’ai pas lu d’article rappelant qu’une OPP (…) Tous les médias ont cité des éléments de cette ordonnance de placement, pas un n’a expliqué le fond de cette décision. Il n’y a pas d’imbroglio judiciaire encore moins de confusion des autorités autour d’une décision de placement provisoire décidée, je le rappelle, par le parquet». Alors que Créoff leur explique comment faire leur travail : « Les journalistes ont-ils pris la peine de (…) vérifier les carnets de santé de leurs enfants »
Puis les deux sociaux-lobbyistes menacent pratiquement de sanctions pénales les journalistes porteurs de la parole des familles : « Là, avec cet emballement médiatique, comment voulez-vous que les enquêteurs puissent travailler sereinement et rendre leur décision dans l’intérêt supérieur de l’enfant qui doit toujours primer sur le ressenti des parents ? (…) Il y a une responsabilité médiatique à avoir lorsqu’on choisit de traiter ce sujet. »
Conclure utilement
L’intérêt de cette affaire, il convient de le répéter, n’est pas tant dans le chagrin éprouvé au sein de cette famille, aussi émouvant soit-il, car il n’est pas unique mais fait système, il suffit de lire les témoignages du CEDIF.
Non, l’intérêt est de faire sortir le loup du bois, c’est-à-dire de donner l’occasion aux représentants des sociaux d’exprimer ce qu’ils sont véritablement et les moyens qu’ils sont prêts à utiliser pour imposer le silence et placer les médias aux ordres, le leur, se torchant allégrement de la liberté d’informer.
[1] Une phrase dont on comprend le sens bien qu’elle soit incohérente car on ne saurait comparer une parole à une situation.
Si nous saluons les propositions de mesures prises pour, entre autre, préserver les liens des fratries et rechercher à ce que les enfants soient placés préférentiellement auprès d’une personne de leur entourage proche, avant un placement à l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE), nous, Collectif de Parents, sommes très inquiets de l’orientation de la nouvelle loi sur la protection de l’enfance.
Sous couvert de certaines mesures à priori protectrices, comme la désignation systématique d’un parrain à un enfant placé, le texte, en réalité, semble tout mettre en œuvre pour permettre une rupture définitive du lien parents/enfants dès lors qu’un enfant est placé. Nous alertons sur un système qui tend de plus en plus vers le système Anglais dénoncé par Pierre Chassagnieux et Stéphanie Thomas dans le reportage les « Enfants Volés d’Angleterre », où des milliers d’enfants sont retirés à leur famille sur simple soupçon de maltraitance, puis adoptés ou placés dans des institutions.
D’après les chiffres officiels, près de 190 000[1] enfants sont actuellement placés en France, soit plus d’1 enfant sur 100. C’est un chiffre en constante augmentation, alors que le nombre de naissance diminue et le nombre d’infanticides au sein d’une famille reste relativement constant d’une année sur l’autre autour, de 50 par an[2].
Près de 470 mesures de placements judiciaires d’enfants (nouvelles et renouvelées) ont été prononcées chaque jour au titre de l’enfance en danger en 2019[3] !
Ces chiffres sont alarmants. Nous faisons partie des pays européens qui placent le plus.
Or ce qu’il faut savoir, c’est qu’en France, des enfants peuvent facilement être retirés de leurs familles sur présomption de mise en danger, sans qu’il n’y ait aucune preuve de cela. Il est effrayant de voir que le destin de ces enfants et familles puisse être mis entre les mains de personnes non assermentées alors que leurs rapports sont plus impactantes sur la vie et le destin de ces parents et enfants que la décision d’un juge d’emprisonner quelqu’un.
Comme Périnne Goulet, nous nous interrogeons sur les 10 000 à 15 000 enfants qui ont été rendus, du jour au lendemain, à leurs parents, lors du premier confinement.[4] « Cela signifierait que l’on avait placé ces enfants alors que l’on pouvait sans danger les renvoyer en catastrophe dans leur famille ! »1. Le Conseil Économique Social et Environnemental (CESE), évalue à 1 million d’euros sur 10 ans le coût d’un enfant placé en établissement[5]. Les services de l’ASE sollicitent une augmentation de budget et du nombre de places, mails il y aurait, au contraire, lieu de les réduire pour éviter ces placements coûteux, injustifiés et tellement destructeurs[6] qui représentaient déjà 50% des placements en 2006 d’après l’inspecteur des actions sociale Pierre Naves[7]. Or notre crainte c’est que la nouvelle Loi sur la protection de l’enfance ne vienne qu’amplifier les dérives actuelles.
Nous demandons la révision de cette loi très rapidement et que les enfants non véritablement en danger, soient rendus au plus vite à leurs parents.
Uni Pour Nos Enfants est un collectif de centaines de parents ayant eu « affaire » à l’Aide Sociale à l’Enfance. Ce collectif a été créé par Magalie Landa qui a reçu plus d’une centaine d’appels de famille en un mois lorsqu’elle a laissé son numéro de téléphone sur le site du Conseil économique, social et environnemental (CESE), dans le cadre d’une proposition d’initiative citoyenne de «faire cesser les placements abusifs d’enfants en France» le 21 décembre 2018.
Le CEDIF est une association créée à l’initiative de parents touchés par des placements abusifs dont l’objet est de défendre l’institution familiale et le principe de subsidiarité en matière de placement.
Retour au foyer de Dijon : plusieurs enfants fuguent et il est nécessaire de gérer chaque jour une procédure que les sociaux ne connaissent pas. Voila qui amène à une sous-estimation flagrante du phénomène des fugues lesquelles représentent clairement une mise en danger physique et morale des gosses placés.
Croyez que nos inquiétudes à ce sujet dans la lettre mensuelle du CEDIF n’étaient pas surfaites puisque le reportage prouve bien qu’une partie des fugueurs se prostituent alors qu’ils sont sous la garde des conseils départements. François Sauvadet, président du conseil départemental de la Côte d’Or, écarte une telle mise en cause en prétendant inspecter régulièrement et à l’improviste les foyers et en soutenant que les sociaux connaissent bien la procédure à suivre en cas de fugue. On ne lui aurait d’ailleurs pas signalé de cas de prostitution de mineures placées. Et pourtant une décision de justice de 2018, antérieure à cette interview donc, mentionne une jeune prostituée de 12 ans dans le département.
Un vivier prostitutionnel
La Côte d’Or n’est pas isolée dans cette affaire de prostitution de mineurs placés, le professeur Alain Tarrius parlait des enfants placés comme d’un vivier prostitutionnel dans une interview pour le CEDIF de 2015. Il révélait que, pour les Pyrénées orientales, sur un échantillon aléatoire de 49 jeunes de 18 à 25 ans passés au moins 10 ans par l’ASE, 65 % avaient été consommateurs de drogues et 22,5 % prostitué(e)s et consommateurs de drogues.
Jean-Charles Doria, pour Zone Interdite, trouve d’ailleurs d’autres jeunes filles prostituées à Avignon, une vingtaine que des proxénètes venaient chercher à la sortie du foyer.
Retour sur l’affaire de Valloires
Des scandales s’invitent aussi à l’intérieur des foyers et la rédaction de Zone Interdite s’était intéressée à notre article et contacts avec des parents dont les enfants avaient été victimes d’actes d’attouchement et de viols à Valloires. Ici on ne comprend pas bien la présentation d’un père de famille touché par cette terrible affaire, un divorce conflictuel aurait justifié le placement ou un manque de moyens financiers ? Fadaises que tout cela, mais après tout ce qui a été dit pour justifier les placements et ignorer la notion de « placement abusif » la rédaction se trouvait placée face à une difficile contradiction.
Passons sur cet amateurisme affligeant, toujours est-il que la fille et le fils de ce papa ont été abusés sexuellement par un gamin de … 12 ans et que les viols avaient commencé quand ce gamin avait 9 ans, mais nous en avions déjà parlé donc.
Ce que nous ne savions pas, par contre, c’est que le père qui a dénoncé ces faits a subi une restriction de ses droits de visites justifiée ainsi sur l’ordonnance du juge : « Monsieur exprime sa colère à l’encontre des professionnels de l’Aide sociale à l’enfance, Monsieur a pris l’initiative de médiatiser l’incident dans la presse locale, les réseaux sociaux et la télévision régionale. Monsieur a montré un comportement inadapté à l’encontre des professionnels allant jusqu’à communiquer les coordonnées de la référente ASE aux médias et s’est adressé de manière agressive envers (sic) les professionnels. Il a pris l’initiative de suspendre les visites des enfants à la maison de Valloires. Repris sur ses éléments, il a été expliqué que l’incident a été immédiatement signalé par le juges des enfants à la direction de l’ASE et au Parquet … la maison de Valloires assure de façon professionnelle et adaptée la prise en charge des enfants placés. »
Il s’avère que l’incident en question consiste donc en 22 enfants victimes d’agressions sexuelles à Valloires sur une période de 6 ans. Jean-Marie Cuminal, président de l’association de Valloires qui gère la MECS, apparaît à l’écran et semble ne pas croire les témoignages des enfants, il donnera sa démission quelques semaines après. Il s’avère aussi, et non ne le savions pas, que les agressions étaient connues depuis 2012 et donc que le pervers n’avait pas 9 ans, mais 7 ans au début des faits ! Ce qui paraît à peine croyable. Il apparaît enfin que la justice a été informée mais que le gamin pervers a été maintenu dans l’établissement. Tout le système est défaillant, voila le secret de polichinelle dévoilé par un éducateur qui ajoute : « on garde le prédateur sexuel parce que personne n’en veut ».
Un silence assourdissant
Le final fait apparaître Perrine Goulet, député LREM, ancienne enfant placée qui a pris des positions antifamilialiste, elle utilise le terme « oubliés de la république » en référence au livre de Créoff qui refuse de reconnaître les placements abusifs. Il paraît d’ailleurs que tout va s’arranger puisque la commission parlementaire sur la protection de l’enfance travaille. Que de naïveté alors que nous savons que cette commission a visé à entériner les propositions des antifamilialistes.
La formule qui manquait est donc « placement abusif », ce manque nous a écorché les oreilles, mais en ces temps agités de Coronavirus la population commence à comprendre que les solutions étatiques esquissées sont fondées sur une information biaisée, c’est tellement vrai en matière de protection de l’enfance.
Jean-Charles Doria nous contacte pour Tony Comiti Productions. Notre article sur l’affaire Valloires l’intéresse, il veut en savoir plus et demande à être appelé à des heures qui l’arrangent. Finalement la démarche ne semble pas très sérieuse et nous l’envoyons sur les roses comme la plupart des journalistes qui ne veulent pas se plier à nos conditions de communication.
Entre-temps les anti-familialistes ont dû aussi être contactés car certaines de leurs revendications apparaissent en filigrane dans le documentaire. Si ce reportage diffusé pour « Zone Interdite » semble avoir été réalisé dans un contexte d’affrontement entre sociaux à l’image de ce qui se passe au sein du CNPE, il a le mérite d’avoir remué toute la galaxie des décideurs qui savent mais prétendent tomber des nues.
Qui savent, car le site du CEDIF est une source d’informations pour des affaires reprises plus tard et présentées comme des scoops. Évidemment nous nous manifestons depuis 10 ans auprès des élus, la face émergée de l’iceberg présentée par l’émission leur est connue mais l’essentiel n’est pas de résoudre les injustices tant qu’elles sont cachés n’est ce pas messieurs les politiques ?
Mais revenons-en au reportage plutôt qu’à ses conséquences.
Les placements abusifs ? Connait pas !
Ce Zone interdite diffusé il y a un mois et demi s’appelle : « Mineurs en danger : enquête sur les scandaleuses défaillances de l’aide sociale à l’enfance ». Tout commence donc à partir de la mesure de placement, les autres situations ne sont pas explorées et l’origine des placements est précisé de façon péremptoire par la présentatrice, Ophélie Meunier : « les mineurs placés sont des enfants dont les parents sont incapables de s’occuper ».
Seulement voila, nous n’avons jamais pris au CEDIF une affaire dans laquelle des mineurs ont été placés par incapacités de leurs parents. Outre de réelles maltraitances, ces cas justifient une mesure et au moins le placement chez un tiers digne de confiance, membre de la famille. Nous avons pu certes intervenir pour des tiers, mais sur une quantité énorme d’affaires dont nous avons eu à traiter, celles qui correspondent à la description d’Ophélie Meunier ne sont pas de notre compétence.
Il est donc grave et mensonger de faire croire au grand public que les enfants placés le sont pour maltraitances ou défaillances de leurs parents, mais ce son de cloche est un postulat. Nous savons qu’il est émis par les antifamilialistes qui sont seuls habilités à s’exprimer sur la question, Louffok précisait encore en rebondissant sur l’émission que les parents d’enfants placés sont des bourreaux.
Nous n’aurions donc jamais collaboré volontairement à un tel reportage, même si la suite peut être intéressante.
Sur ce postulat d’indignité parentale, Ophélie Meunier, rajoute : « ces structures sont censées aux enfants la sécurité et l’éducation qu’ils n’ont pas eu dans leurs familles ».
Vous jugerez vous-même de l’absence d’éducation des journalistes du site CEDIF qui ont, pour la plupart, été touchés par l’enlèvement de leurs enfants !
On ne change pas une équipe qui perd
Le premier plan nous montre une jeune fille prénommée Adeline, qui aurait été maltraitée dans sa famille et mise à la rue par l’ASE à ses 18 ans.
La mise en scène qui suit l’expose habillée assez vulgairement, elle dit se sentir être abandonnée par l’ASE, censée être ses parents car elle a grandi avec eux. Le reportage présente une jeune adulte qui n’a visiblement que des droits et pas le moindre diplôme. La production la suit à Pôle Emploi afin d’édifier le public. Adeline exprime sa révolte : « Quand je suis en galère il y a plus personne pour ma gueule ». Elle pleure, elle exige un emploi ou des aides, il lui est dit qu’elle pourrait toucher le RSA si elle tombait enceinte d’une père inconnu. On peut penser que l’enfant à venir pourrait aussi être placé à l’ASE pendant qu’on y est. Le social nourrit le social et détruit le contrat implicite de parentalité et de filiation.
Les premières minutes du reportage explorent donc les représentations et revendications Créoff-Louffok : les placements abusifs n’existent pas, l’ASE doit obtenir l’élargissement de ses prérogatives jusqu’aux 21 ans. Il ne manquait plus que la mise en accusation de l’introuvable volonté de maintien du lien familial et la recentralisation de la protection sur ce modèle unique.
On y vient : « chaque département gère comme il l’entend la protection de l’enfance » déplore le reportage. Oui mais les pratiques sont les mêmes chez les sociaux et parmi ces gestions départementales il y a du pire et du meilleur ; une seule politique de la protection de l’enfance gouvernée par le CNPE dont Michelle Créoff était encore il y a peu de temps vice-présidente ce serait la politique du pire pas du meilleur. Mais aucune réflexion à ce sujet dans le reportage. L’auditeur est amené à s’indigner sans comprendre que là n’est pas le problème.
Enquête en sous-marin
Entrons alors dans les pratiques des différentes ASE, et là nous allons bien vérifier ce que nous disions : il existe le pire et peut-être pas le meilleur, mais tout est relatif. Les exécutifs savent d’ailleurs ce qu’il en est : quand ils refusent des caméras c’est peut-être pour éviter de mettre mal à l’aise des politiques qui feront semblant de découvrir ce qu’ils savaient déjà. Pour la suite donc, rien de ce qui semble être mis à jour n’est surprenant, il suffisait de nous lire à travers les témoignages de parents qui attendent encore une réponse des présidents de conseils départementaux, des ministres et secrétaires d’État, des ARS, IGAS et défenseur des droits.
Comme les portes de l’ASE ne s’ouvrent pas, l’émission propose une candidate à un recrutement d’éducatrice dans un foyer modèle (selon leur site) de Seine-Saint-Denis. Nul besoin de forcer le passage, visiblement tout le monde peut-être embauché alors que l’on sait que ce boulot peut attirer quelques profils particuliers. La réalité telle que nous la décrivons apparaît sans fards : aucun des engagements du foyer n’est tenu, les jeunes sont bien livrés à eux-mêmes, déscolarisés car la moitié d’entre eux se lève le plus souvent vers midi, la saleté est partout et les conditions d’hygiène justifieraient une fermeture immédiate. Quant aux éducateurs, ils sont démissionnaires ou absents et là pas besoin d’inspection car comme nous le précisions le taux d’absentéisme est révélateur de l’état d’un foyer.
Lever les enfants le matin, il nous semble que c’est ce que font les parents responsables et que les autres se font placer leurs gamins ? Sauf que dans ce foyer comme dans d’autres : « c’est l’ambiance ici, je me suis adapté, si tu les boostes ils partent en live ». Les éducateurs sont en pénurie, «on prend n’importe qui », en fait le foyer tel qu’on le voit est une école de la délinquance comme la plupart le sont et comme nous le dénoncions il y a 6 ans. Le reportage oublie juste de parler d’une emprise islamiste qui s’y développe.
On passe maintenant dans un foyer de Dijon, ici on embauche sur un simple coup de fil pour s’occuper de 7 enfants de 10 à 14 ans. Rien à envier au foyer de Seine-Saint-Denis, copie conforme. Odeurs de tabac, de crasse, des cafards dans les chambres, débris de verre au sol. Parmi les gamins, des cas psychiatriques expliqués facilement par « des troubles affectifs ou des violences subies au sein de leur famille ». Mais ce que nous voyons ce sont plutôt des gamins en toute puissance, sans aucunes limites comme en créera de plus en plus cette loi de démission éducative dite loi sur les violences éducatives ordinaires.
Pour les enfants sous traitement les piluliers ne sont pas préparés, aucun suivi des soins à administrer avec les risques qui en découlent.
Plus on place, plus on touche
Foyer Oberlin maintenant, la vedette c’est Leslie. Sa mère a perdu sa garde suite à des violences qu’elle subit de son compagnon. Tiens une mère qui n’est pas un bourreau, voila qui amène à réfléchir, mais non, tout va bien.
Oberlin est le foyer modèle pour le reportage, ceci est expliqué par un taux d’encadrement d’un éducateur pour six enfants, deux fois plus qu’en Seine-Saint-Denis, sauf qu’en réalité le taux d’encadrement est le même et que la différence c’est simplement le taux d’absentéisme ! Encore un argument de sociaux qui tombe.
Dans ce foyer modèle pourtant, les éducateurs ne peuvent empêcher la vedette du reportage de frapper sa meilleure amie et pourtant cette gamine a droit à un éducateur à plein temps pour elle toute seule ! Voila pour les budgets qui explosent quand l’ASE ne sait pas gérer des gosses mis en toute puissance. Et encore, on apprend qu’Oberlin reçoit moins d’argent par enfant mais propose plus d’activités. Encore une baffe pour les sociaux qui réclament plus de moyens.
Plus de moyens c’est possible, mais avec plus d’enfants placés, ainsi 3 enfants de plus à Oberlin c’est 22 000 € en plus par an pour boucler les budgets, on s’étonne ensuite que des sociaux en structure associative chargent des familles pour remplir leurs foyers. La course à l’argent public (celui des contribuables) fait grimper le taux d’occupation des foyers. Pour un d’entre eux, les capacités de 7 enfants ont été allègrement dépassées avec l’admission de 20 gosses dont les plus difficiles, ceux dont aucun autre foyer ne veut, on parle alors de 200 000 € de détournement de fonds.
Le foyer bouc-émissaire c’est donc le foyer du Sapin de Jarsy, la directrice a été condamnée, elle administrait du Tercian aux gosses pour avoir la paix, on parle de gifles, coups et humiliations. La directrice présentée pour le moins de façon peu avantageuse répond au journaliste pour sa défense : « j’ai été chargée d’éduquer des enfants qui n’avaient pas été éduqués par leurs parents ». Mais il apparaît que là comme ailleurs le département aurait su que les capacités d’accueil étaient saturées, l’ASE aurait couvert et les montants sont 6 000 € par mois de plus par enfant.
Nathalie Stephan, la génitrice de Vanille est bien une ancienne enfant de « la protection de l’enfance ».
C’est dans la cadre d’un affrontement parental qu’elle se retrouve elle-même placée à l’âge de 16 ans. Elle en a aujourd’hui 39.
Elle est cependant, par excellence, un produit de l’ASE.
Incapable de s’insérer, elle souffre de troubles de la personnalité borderline.
Elle a fait le choix d’avoir des enfants, mais pour les aimer ou pour profiter des conséquences de sa parentalité ?
Mais comment aimer ses enfants quand on est capable de les tuer ? Qu’il soit dit et souligné qu’un tel infanticide est incompatible avec l’amour d’une mère !
Elle a pu ainsi bénéficier pour ses enfants d’un hébergement au Centre maternel d’Angers réservé aux femmes enceintes et mères d’enfants de moins de 3 ans.
Oui, enfants au pluriel car un autre de ses enfants lui a été enlevé et vit désormais chez le père. Quant à Vanille, étant placée dans une famille d’accueil depuis le 3 décembre 2019, sa génitrice s’est vue signifier à cette même date son départ de son foyer et devait céder sa place le 10 février 2020. Se considérant « abandonnée par les services sociaux » selon maître Olivia Brulay, son avocate, elle avait alors prémédité le meurtre de sa fille pour le 7 février 2020.
Entrant dans les bonnes grâces de l’ASE donc du JDE, elle a pu obtenir des droits de sortie non médiatisés qu’elle entendait continuer à exercer au sein du foyer pour mère isolée. Il est terrible de constater que cette femme semblait faire de sa fille un argument pour son maintien en foyer et que faute d’acceptation elle est passée à l’acte en tuant Vanille avant même que l’alerte enlèvement soit lancé.
Elle sera probablement jugée irresponsable et pourra ainsi retourner dans un foyer, psychiatrique cette fois, afin d’être prise en charge toute sa vie.
Parfait produit de l’ASE donc, comme tant de jeunes rendus psychotiques ainsi que nous en avions parlé dans le dernier article du CEDIF (publié avant ce drame).
Ces jeunes que l’ASE n’a pu former professionnellement n’aspirent pour une partie d’entre eux qu’à un contrat jeune majeur leur permettant un assistanat total jusqu’à leur 21 ans ou une maternité isolée pourvoyeuse de RSA et de chair fraîche pour l’ASE.
« Ainsi, dans le cas le pire (sic), si vous combinez la solitude, la grossesse, et l’absence de revenu et d’emploi, il est possible d’obtenir du RSA 707,46 € chaque mois, et cela jusqu’à la naissance de votre enfant. Une fois le bébé né, le montant du RSA augmente, pour atteindre 826,40 €. Si ce sont des jumeaux, où (sic) si une seconde naissance intervient les années suivantes, sans que votre situation ne change, le RSA passera alors à 1179,10 € chaque mois. »
Il sera dit que l’ASE transforme tant de nos gosses en cas sociaux et leur arrache même l’instinct maternel dans ces lieux d’ensauvagement où ils sont élevés.
Le chapeau est d’une prudence de chanoine : « Chaque année, des dizaines, voire des centaines d’enfants, seraient retirés à leurs parents sans motif valable. »
On remarque l’utilisation du conditionnel et de chiffres encore trop modestes face à la réalité du « business des placements ». Mais bon, nos journalistes ne veulent pas trop s’exposer, surtout qu’il n’est question ici que de reprendre des propos, ceux notamment de l’avocat Michel Amas en tenant compte du nombre de ses seuls clients.
Il est question aussi d’extrapoler sur une base statistique fournie par l’Observatoire National de la Protection de l’Enfance (ONPE) montrant que les informations préoccupantes ont augmenté de 60 % depuis 2009, ce qui est évidemment énorme. Une évolution que nous avions anticipé et qui va encore exploser avec cette loi contre les pseudos « violences éducatives ordinaires ». L’extrapolation est évidemment juste car les placements résultent d’un processus dont l’origine est le plus souvent l’information préoccupante. Une explosion des placements sans que la maltraitance ou le délaissement n’aient progressé suppose donc des placements sans que l’origine puisse relever de maltraitances.
Nous savons désormais que la première cause des placements est la séparation parentale, ce qu’ose aussi écrire le journaliste de Marianne tout en citant deux ouvrages écrit par des familles et le reportage sur l’affaire Rachel, dont nous avions parlé il y a quelques années au sujet du placement des enfants autistes. Il faut donc toujours attendre plusieurs années pour que les journalistes reprennent nos infos (on pense aussi à l’affaire Epstein), sans jamais citer le CEDIF.
Les « professionnels » de l’enfance n’y connaissent rien
Le journaliste a tout de même le mérite d’appuyer là où cela fait mal à l’ASE, révélant l’amateurisme des travailleurs sociaux, celui des experts psy mal formés et débutants et la proximité entre sociaux et juges des enfants. Il reprend là notamment les propos de Maître Christine Cerrada qui mentionne « l’absence de notions de psychologie de l’enfant » chez les juges des enfants, et « un copinage avec les services sociaux » que nous avions évoqué il y a 5 ans à travers un rapport de la Cour des comptes.
Tout cela pour aboutir à des placements sur la foi de rapports qui faute d’établir de véritables éléments à charge brodent pour le moins.
Le journaliste sait aussi se moquer de cette déclaration ahurissante d’Adrien Taquet, secrétaire d’État à la protection de l’enfance qui a dit : « notre système est à la fois protecteur des droits des parents et des parents ». Risible quand on sait que ceux qui se sont exprimés pour le CNPE (Conseil National de la Protection de l’Enfance), dont son ex vice-présidente Michèle Créoff, sont engagés dans l’antifamilialisme.
L’affaire Nadine Plestan révélatrice des placements abusifs et de leurs conséquences
Il cite ensuite deux affaires de placements abusifs que nous connaissons avec en toile de fond l’incapacité des sociaux à reconnaître leurs erreurs.
Parmi ces affaires, celle de Madame Plestan qui rajoute au placement abusif par le truchement d’un CMP (problème récurrent dans les CMP), l’agression sexuelle de sa fille en foyer et l’acharnement du système à cacher ses responsabilités puis à exercer des représailles face à ceux qui mettent le nez des sociaux dans leur merde.
Dans cette affaire Nadine Plestan a été mise sciemment dans l’impossibilité de rencontrer sa fille et poursuivie pour outrages à agents. De quoi devenir fou pour une mère parfaitement lucide et qui l’est restée.
La démonstration est encore faite de ces placements abusifs, de leurs conséquences et d’un acharnement des sociaux contre une famille qui en disant la vérité risque de les salir. Ils ne peuvent se défendre par des arguments alors ils opposent leur pouvoir étatique à la vérité et obtiennent la mise au secret d’une enfant et l’exercice de pressions intolérables sur les parents. Des moyens que l’on pourrait naïvement croire typiques d’une dictature, mais tout cela se passe en France.
Il ne faut pas trop faire de peine aux sociaux
L’enquête de Marianne continue, et alors que la réalité de l’acharnement de toute une profession contre l’institution familiale crève les yeux, le magazine nous parle de quoi ?
Du manque de moyens alors que l’ASE brasse 10 milliards d’euros par an !!!
On bricole, on fait de la merde dit un éducateur de l’ASE à Roubaix. Les syndicats, FSU en tête, sont derrière à hurler pour plus de budgets, plus de postes et l’argument incroyable sort : on signale à tort parce qu’on a pas les moyens de faire des enquêtes !
De qui se moque-t-on ? Comme si le coût d’une enquête sociale impartiale (autant que faire se peut) excédait celui d’un placement avec le taux d’encadrement miné par un absentéisme et un amateurisme inconcevable ?
Quelle indécence, les placements abusifs à coups de rapport sociaux diffamatoires seraient la conséquence d’un manque de moyens ?
On n’a pas les budgets, alors on se venge sur les familles !
En dix années d’expérience c’est la première fois que nous lisons une mise en corrélation entre un supposé manque de moyens et des placements abusifs. L’argument habituellement sorti est complètement inverse : le manque de moyens empêcherait la création de places supplémentaires pour des enfants en danger dans leur famille.
On a les moyens de placer alors on place nous disait-on du côté des Alpes.
Décidément nos journalistes mainstream sont très mal à l’aise sur le sujet.
Le massacre des Innocents, livre écrit par Michèle Créoff et Françoise Laborde a bénéficié d’une opération de communication rarement vue à ce jour et qui tient de l’agit-prop. En effet, le bouquin ne s’astreint pas à exposer un point de vue, il entend lui donner force de loi par le biais d’une pétition signée dans le milieu artistique afin de soutenir les mesures préconisées par les auteures.
Dans le même temps un plan média est lancé.
Ce plan carbure à merveille et est consacré par un plateau-tv de « Pièces à conviction » sur France 3, une chaîne d’État réunissant Françoise Laborde, Lyès Louffok, Perrine Goulet. Michèle Créoff, vice-présidente du CNPE (Conseil National de la Protection de l’Enfance), siège dans les rangs du public et sourit à la caméra.
Les dérives de l’ASE sont justement dénoncées mais rien, absolument rien sur les placements abusifs. Au contraire les enfants placés sont présentés comme des enfants sauvés !
Le reportage montre des parents coopératifs, avouant leur insuffisance et apportant leur propres enfants dans des foyers !
Beaucoup de familles ont été choquées par ces images, particulièrement les familles membres du CEDIF.
Le reportage s’attarde ensuite sur Lyès Louffok qu’il auréole et présente tel le sauveur des jeunes placés, il suscite d’ailleurs la création d’associations d’enfants placés proches des lobbies adoptants.
La réponse de Lyes Louffok au CEDIF
Ce soir là Françoise Laborde s’en prend à la ministre Agnès Buzyn, l’accusant d’abandonner les enfants placés à leur sort. Saint Louffok, à son habitude, en rajoute une couche dans l’indignation, Perrine Goulet, présentée comme ancienne enfant placée et députée LREM, sert de caution.
Ils ont le pouvoir de faire le gouvernement
Quelques ratées apparaissent tout de même puisque Michèle Créoff divise au sein du CNPE. Son agit-prop passe en effet mal, le CNPE se dit mis devant le fait accompli et certaines personnalités démissionnent. Mais de cela nul ne parlera vraiment, les vocations frondeuses ne sont pas récompensées ni a fortiori médiatisées.
L’autre effet de l’agit-prop est la mise au pas d’Agnès Buzyn qui accepte la création d’un secrétariat d’Etat en charge le protection de l’enfance pour lequel Aurélien Taquet est nommé. Mais visiblement, Adrien Taquet, qui ne répond pas au CEDIF, n’est pas non plus suffisamment aux ordres ceux qui se vantent d’avoir participé à la création de son poste. Il est donc hargneusement taclé par Louffok qui ne touche plus terre et l’accuse de ne rien faire et de gesticuler pour justifier ses revenus (cinquième minute du reportage)
Ils ont le pouvoir de faire les lois
Succès pour l’opération d’agit-prop, une petite équipe resserrée est donc suffisante pour faire bouger les lignes en s’appuyant sur des connivences médiatiques et politiques.
Il faut aller plus loin désormais en figeant dans le marbre de la légalité ce qui relève d’une vision partiale et de l’intérêt de quelques-uns. Rapidement une loi voulue par Michèle Créoff dans les 19 mesures de son manifeste (la dix-septième en l’occurrence) permet à l’ASE de continuer son œuvre sur des majeurs de moins de 21 ans. Ou comment exiger 3 ans de plus de budgets et de personnels pour ne pas réussir ce que l’on n’a pas été capable de faire en des années de placements !
Dans le même temps, Maud Petit et Laurence Rossignol sont à la manœuvre après l’échec d’une proposition de loi anti-fessée de 2010. Cette fois-ci dans le contexte d’une campagne de publicité dénonçant les violences sur enfants, elles pressentent que cela passera même en chargeant davantage la barque. Pari réussi : la loi contre les « Violences Éducatives Ordinaires » (VEO) ira encore plus loin puisqu’il ne s’agira pas seulement d’interdire la fessée mais aussi tout geste éducatif contraignant devenu violence morale, psychologique, non bisounours.
La loi est d’ailleurs votée à la quasi-unanimité, et seule une députée Emmanuelle Ménard s’y oppose !
On peut donc dire à ce moment que les prérogatives de sanction éducative des parents disparaissent et que la notion même de placement abusif n’existe plus dans la mesure où tous les parents sont devenus maltraitants à l’exception de quelques bobos.
En effet selon l’Observatoire de la Violence Éducative, 87 % des enfants, soit leur quasi-totalité, subissent des punitions à titre éducatif.
La mise sous tutelle éducative de l’institution parentale n’est cependant pas encore complète, le troisième effet de l’opération d’agit-prop est la désignation d’une mission d’information de l’Assemblée nationale sur l’Aide Sociale à l’Enfance.
Le rapporteur de la commission en question appartient au clan anti-familialiste, puisqu’il s’agit de Perrine Goulet elle-même. Mais elle n’est pas seule puisqu’en tant que vice-président du CNPE, Michèle Créoff argumente et propose, quant aux anciens enfants placés l’ombre de l’éducateur Louffok plane sur eux ainsi que la dix-neuvième mesure du manifeste de Michèle Créoff qui entend les organiser et les financer par notre poche. Rien ne semble là véritablement improvisé.
Pour ceux qui n’auraient pas encore compris, le couplet de mise en accusation du familialisme est reproduit dans le rapport, il y est précisé que cette conception (familialiste) est qualifiée de dogme par certains professionnels, qu’elle a prévalue et s’est amplifiée jusque dans les années 2000, qu’il faut poursuivre ce changement de paradigme en cours, autrement dit mettre fin à cette conception dénoncée depuis la loi Meunier-Dini de 2016.
On se sortira donc du « dogme familialiste », d’ailleurs les intervenants invités à s’exprimer y adhèrent ou n’y sont pas hostiles. Ainsi, parmi les représentant d’anciens enfants placés pas un ne parle de placement abusif, tous reproduisent le discours de Lyès Louffok et se présentent comme ayant été sauvés par l’ASE grâce à des familles d’accueil et des travailleurs sociaux exemplaires. L’intérêt supérieur de l’enfant est bien souvent opposé à celui des familles grâce à ces témoignes qui ne concordent pas avec ceux que nous recevons.
Évidemment le CEDIF, spécialiste familialiste de la question n’a pas été associé à cette mission d’information alors que nous avions interpellé publiquement Aurélien Taquet sur l’opération de manipulation qui s’annonçait.
Nous avions aussi alerté les naïfs sur la nature des travaux et les conclusions attendues d’avance, nous n’avons pas été écoutés.
Ceci nous a donné l’occasion de critiquer l’intervention de Sylvain Moraillon dont la présence a servi à donner du crédit à cette commission.
Enfin le 3 juillet 2019, Perrine Goulet rend le rapport de cette commission, et là accrochez-vous c’est du lourd, du très très lourd. Nous pensions avoir assisté au pire avec la loi sur les violences éducatives ordinaires, mais voila la preuve qu’ils pouvaient aller encore plus loin et qu’ils seront certainement suivis puisque tous les députés ont applaudi.
Autour d’un animateur, le plateau réunit donc des débatteurs consensuels sous la férule de la ministre Laurence Rossignol, à savoir le retraité juge des enfants Jean-Pierre Rosenczveig, Muriel Salmona, présidente de l’association Mémoire traumatique et victimologie, Edwige Antier de la « loi fessée ».
Le ton militant est donné d’emblée : soutien à Laurence Rossignol et indignation de ce que le conseil constitutionnel n’ait pas laissé passer la loi prévoyant de faire de la fessée un délit. Une simple question procédurale dira cependant la ministre …
La réalité des maltraitances dans les familles
Le leitmotiv du reportage est de présenter les cas d’enfants maltraités à mort par leurs parents afin de justifier les mesures prises par le gouvernement.
C’est sur le constat que nous sommes d’accord. Il existe des géniteurs qui sont des criminels et qui n’ont pas la moindre empathie pour leur progéniture. Ce sont évidemment des monstres.
Mais dans ces cas d’enfants martyrisés la responsabilité des sociaux n’est jamais mise en cause.
Le leitmotiv de l’émission n’est donc pas présenté comme un préalable à une nécessaire réflexion sur le fonctionnement de l’ASE mais à une extension du domaine du social au sein de l’institution familiale. C’est là l’argument de lois contre la maltraitance infantile et le reportage tend à faire croire que s’opposer à cette loi revient à approuver la maltraitance des enfants. Argument tout à fait inaudible dans la mesure où les interventions de l’ASE ne sont en général pas motivées par de véritables maltraitances et peuvent par contre conduire à la maltraitance véritable des enfants placés.
Parmi les mesures de cette loi, celles présentées de prime abord ne font pas débat, il n’est en effet pas question pour nous de contester la nécessité de l’allongement du délai de prescription des crimes sexuels sur mineurs. Il conviendrait même d’alourdir les peines et de sacraliser le corps de l’enfant face aux actions de ce même gouvernement qui encourage la mise en place d’un « droit à la sexualité » étendu aux mineurs.
Pas non plus question de contester les répercussions des violences sur les enfants, mais il faut d’abord poser le constat sans l’interpréter de façon plus ou moins fumeuse (attention donc aux faux souvenirs induits et à la suspicion généralisée de maltraitance pour des parents ayant été maltraités dans l’enfance).
Un fois le constat posé, il faut apporter des solutions qui vont au-delà du « y a qu’à, faut qu’on » en envisageant les responsabilités de chacun.
Il convient encre d’éviter de dire des bêtises en prétendant que les médecins qui signalent peuvent être poursuivis, il existe justement une loi d’irresponsabilité sur les signalements médicaux infondés.
De la justice, pas du social !
Soyons clairs, la maltraitance, la vraie (et pas la fessée !), doit relever de la justice et non des sociaux.
Le tout social, consistant à déresponsabiliser les parents et à organiser un flicage à l’école ou chez les médecins comme le préconise encore une fois Rosenczveig, relève d’une loi des suspects complètement insupportable et est une porte ouverte à plus de mesures abusives et traumatisantes.
Mais redonner le pouvoir à la justice d’intervenir seulement dans le champ restreint des seules maltraitances véritables suppose aussi en partie de s’interroger sur la formation des magistrats et des idéologies véhiculées dans le milieu dit des « professionnels de l’enfance ».
Une véritable réforme ne peut être entreprise qu’en écartant des postes de pouvoir et de décision les idéologues antifamilialistes.
On n’éduque pas à la bien-traitance sauf à penser que la famille est naturellement maltraitante.
On ne fait pas de la prévention par un principe de précaution qui conduit à enlever des enfants en les livrant à la jungle des foyers, mais en apportant une réponse pénale aux véritables cas de maltraitance qu’ils soient le fait de géniteurs ou de sociaux, en responsabilisant les intervenants sur le devenir à long terme des enfants placés.
Qui est responsable de la clochardisation d’un enfant placé abusivement dix ans auparavant et comment croire que la mesure éducative soit la seule réponse alors que dans l’immense majorité des cas elle se solde par un échec ? Qui est responsable quand un enfant est martyrisé alors qu’un suivi social existe ?
Quelle réponse aux cas d’enfants martyrs ?
Soyons un peu sérieux dans les débats si l’on s’intéresse sincèrement aux cas d’enfants martyrs. Des affaires Marina il y en a eu, et il continuera à y en avoir avec les lois antifamilialistes. En effet, de telles lois ne résoudront pas ces horreurs puisque seul le simple bon sens l’aurait permis.
Les lois liberticides n’apportent aucune sécurité supplémentaire aux enfants, elles créent une suspicion généralisée et infantilisent des adultes chargés de familles, ce qui est le moyen le plus sûr d’en faire de mauvais parents.
Soutien des parents, pas des géniteurs !
Quant à la question posée par l’animateur qui consiste en substance à demander s’il faut retirer des enfants maltraités à leurs parents et rompre le lien définitivement, la réponse ne vient pas clairement.
Chacun y va de ses propres termes en donnant l’impression qu’on ne retire que des enfants lourdement maltraités. Voilà encore un spectacle qui relève de la propagande, bien évidemment un enfant martyrisé doit être retiré du milieu de ses géniteurs (le mot parent ne convient pas ici), bien évidemment le lien doit être rompu définitivement. Mais la réalité c’est que la grande majorité des enfants retirés à leurs parents et dont le lien est sciemment rompu NE SONT PAS DES ENFANTS MALTRAITÉS !!!!
Une réponse idéologique inefficace et dangereuse
La mobilisation autour du plan de Laurence Rossignol a donc quelque chose d’indécent puisqu’elle instrumentalise un constat au bénéficie d’une option qui n’est absolument pas trans-courant contrairement à ce que dit le débat et que soulignent quelques idiots utiles dits de « droite ».
En réalité le projet est évidemment politique puisqu’il est borgne et ne voit dans les maltraitances que l’institution familiale ignorant la situation des enfants placés et la réalité des mesures éducatives.
Il est politique car il correspond à une volonté d’étendre le domaine d’intervention de l’État là où la solidarité familiale se suffisait.
Le projet porté déjà par la loi Meunier-Dini au prétexte de prévention de la maltraitance (cas nous le répétons, minoritaire dans les interventions de l’ASE) répondait à une volonté de lutter contre le familialisme, présenté comme un « repli » des individus sur leur cercle familial. L’inspiration du projet est donc collectiviste faisant de l’enfant non pas la fille ou le fils de ses parents, mais l’élément de base de la collectivité entendue au sens étatique et devant être modelé par l’État.
Voilà donc la véritable inspiration du projet : un projet collectiviste donc authentiquement de gauche, répondant aux besoins du lobby des sociaux, de leurs syndicats et associations, afin de développer leurs activités, donc les postes et budgets mis à disposition sans aucune responsabilisation.
Les enfants martyrs valaient beaucoup mieux que cela.
La question de la protection de l’enfance a été évoquée le 11 novembre 2016 par le journal La Charente Libre à l’occasion de la visite de la ministre Laurence Rossignol à une assise départementale de l’ASE .
Celle-ci était venue pour faire la promotion de sa réforme de la protection de l’enfance qu’elle présente ainsi au journal : « Il ne s’agit plus de concevoir la protection de l’enfance en fonction des défaillances parentales ou des droits des parents, mais à partir des besoins de l’enfant identifiés à la fois par les parents et les professionnels. Et d’utiliser davantage les nouveaux savoir-faire que nous avons en matière de psychologie et de construction de l’enfant ».
Ce que La Charente Libre présente sous le chapeau « Partir des besoins de l’enfant ».
Plus de placements ? C’est positif !
Nos lecteurs informés ont compris qu’il s’agissait là de besoins tels qu’ils sont évalués par la galaxie ASE et que la nouveauté consistait à mettre les parents sous tutelle en matière de parentalité, mais nous avons déjà évoqué cette réforme dans nos articles.
La Charente Libre cite ensuite les chiffres de l’ASE pour le département, notant une hausse de 10 % des placements en 2015 (991 enfants). Des chiffres qui s’expliquent en partie par la hausse de l’émission d’informations préoccupantes, « c’est positif, cela veut dire que le maillage de détection de ces dangers est de plus en plus fin » se félicite Gaëlle Lefrère, responsable de la « maison des solidarités ». Tellement positif d’ailleurs que l’on peut augmenter le budget de l’ASE aux frais des contribuables.
Les recours à l’ASE s’amplifient donc, d’ailleurs, interrogée par la rédaction du journal Laurence Rossignol encourage cette tendance : « Ce qui m’a choquée au cours de mes consultations, c’est la dimension anxiogène que l’aide sociale à l’enfance (ASE) a sur les parents. Pour eux, dès que les services débarquent dans leur vie c’est synonyme de placement. Et c’est souvent vrai, parce que les parents n’ont pas osé faire appel aux professionnels assez tôt, et que quand ils interviennent, il n’y a plus d’autres solutions possibles. »
Les avantages des placements selon La Charente Libre
La lecture de la suite de l’article nous montre que c’est plutôt sympa d’être placé : les enfants peuvent profiter de pas mal d’activités.
Une éducatrice nous parle de la sortie pêche très positive puisque selon elle : les assistants familiaux, les parents pouvaient y échanger ensemble dans un climat convivial. Quant aux fratries elles avaient là la possibilité de se retrouver, car l’une des trois enfants de la sortie a pu y rencontrer ses frères placés dans une famille d’accueil. Tiens, il paraît pourtant que l’on ne sépare pas les fratries ?
La Charente Libre ménage bonne presse à cette convivialité de façade : « Une bonne idée qui pourrait essaimer ailleurs dans le département. Mises en place depuis 2011, les journées « pêche » ont déjà fait le bonheur de 150 enfants. » Oui le bonheur des enfants placés !
Les parents interrogés
Mais il faut aussi écouter les parents pour éviter la tonalité publireportage.
Une maman voit ses arguments repris sous le titre « On n’est pas assez écoutés » : « Maman de trois enfants placés depuis deux ans, dont une souffrant de handicap, Karine Bidot estime que les parents ne sont pas assez associés aux décisions concernant leurs enfants. « Parfois les enfants sont malades, ils reçoivent des soins, et nous alors que nous avons toujours l’autorité parentale, ne sommes pas toujours avertis. On n’est pas assez écoutés alors que personne ne connaît nos enfants autant que nous. Ma fille, par exemple, fait des réactions quand un chien la lèche, des oedèmes de Quincke qui peuvent être graves, et on l’a placé dans une famille d’accueil où il y a un chien. Heureusement que j’ai pu en parler avec l’assistante familiale, qui évite les contacts. » »
Maelle, 30 ans, témoigne aussi, son bébé de trois mois a fait des convulsions et il existe une suspicion de syndrome du bébé secoué. Elle dément avoir secoué son bébé et attend l’expertise médicale, mais en attendant le bébé lui a été retiré. Elle comprend cette démarche de protection de l’enfant, qui ne la comprendrait pas ? Elle considère aussi que son bébé évolue bien actuellement dans le cadre du placement. Le problème pour elle ne vient donc pas de l’ASE mais de la justice qui tarde pour l’expertise.
Décryptage du « reportage »
Qu’avons-nous finalement dans cet article qui entend mener le débat sur l’ASE en interrogeant les intervenants sociaux, la ministre et les parents ?
Une ministre qui réforme pour mieux répondre aux besoins de l’enfant ;
Une ASE qui n’est pas suffisamment sollicitée par les parents eux-mêmes ;
Des placements lors desquels des sorties sont organisées avec des parents dans un climat convivial ;
Quelques parents qui se plaignent mais trouvent des solutions avec les intervenants sociaux : finalement rien de grave si la justice faisait son travail.
Voila donc l’impression que veut donner ce « reportage », c’est que quand il s’agit de dire des vérités les rédactions régionales font bien vite marche arrière (voir autre article presse).
Comment un tel reportage a-t-il pu être mené et donne-t-il véritablement la parole aux parents, nous avons essayé d’en savoir davantage en demandant à Madame Bidot comment son témoignage avait été recueilli et si il a été pris dans son intégralité ou non.
Madame Bidot nous a fait savoir qu’elle pensait demander un droit de réponse car son témoignage n’a pas été pris dans son intégralité, elle avait en effet des mises en cause grave de l’ASE à produire que la journaliste a ignoré. Pourtant la journaliste en question lui avait promis que l’article, qu’elle n’a pu lire avant sa publication, serait impartial. Madame Bidot se sent trahie dans sa confiance.
Il est toujours intéressant de voir des journalistes français s’intéresser aux horreurs des services de la protection de l’enfance dans d’autres pays même s’ils taisent habituellement ce qui se passe en France.
Pour autant la dénonciation des ASE Norvégiennes résonne à nos oreilles, tout ce qui est dit et dénoncé peut-être illustré par notre livre noir des sociaux.
Mais pour mieux analyser ce précieux reportage pour lequel nous remercions Aline Fontaine et Ludovic Fossard ; nous vous l’incluons avec une description texte y compris pour la traduction des paroles des victimes interviewées (en anglais dans le reportage) et quelques commentaires.
Le Barnevernet est l’équivalent Norvégien de l’ASE, ses objectifs avoués sont exactement les mêmes : la protection de l’enfance, mais le Barbevernet est très actif et le nombre d’enquêtes sociales y serait trois fois plus élevé qu’en France.
Des parents se rassemblent pour mettre en accusation les sociaux du Barnevernet
Le reportage commence par un rassemblement de parents victimes du Barnevernet.
Ils témoignent lors du rassemblement :
un papa explique que son enfant a été enlevé alors qu’il n’avait que deux jours, on ne lui a jamais donné l’opportunité d’être parent ;
une maman raconte que ses deux fils lui ont été raptés il y a deux ans et demi ;
une autre qu’en décembre 2015, ils sont venus lui prendre cinq de ses enfants.
Un travailleur social accepte de recevoir l’équipe du reportage, ses arguments sont le fameux principe de précaution : il vaut mieux agir que de ne pas bouger, pourtant quel principe de précaution est mis en place pour éviter les traumatismes des enfants placés ? Le social considère que les familles sont aidées par le Barnevernet, que la plupart sont satisfaits. Il précise aussi qu’il intervient lorsqu’il peut exister des conflits d’intérêts entre les parents et les enfants, qu’il doit alors prendre le parti de l’enfant et non celui des parents.
Mais comment oser parler de conflit d’intérêt si ce n’est pas une inversion accusatoire ? On sait, en effet, que les placements sont le gagne-pain des sociaux et qu’ils n’ont aucun avantage à rendre les enfants. Plus largement opposer parents et enfants pour tous les cas d’intervention du Barnevernet dévoile une conception relevant d’une vision conflictuelle de la famille allant jusqu’à considérer le principe même d’éducation comme une maltraitance.
Génération après génération : ils placent !
Un jeune couple, Robert et Christine, parents du petit Lukas, ne peut le voir que 8 heures par an.
L’enfant leur a été enlevé à l’âge de un an alors que le mari était à son travail : une descente du Barnevernet à leur domicile accompagné par la police a été filmée par la maman. Les parents, Robert et Christine reviennent sur ces images et disent n’avoir rien pu contrôler, que d’un coup leur famille a été brisée.
L’enlèvement se fonde sur un diagnostic réalisé sur Christine il y a 8 ans, elle avait alors 14 ans et était placée dans un foyer. Ce diagnostic la présentait comme légèrement « attardée », ce qui n’est pas si étonnant dans le contexte vécu. Un autre diagnostic a précisé que son état avait évolué et qu’elle ne souffrait plus de retard mental. Mais le diagnostic le plus ancien suffisait au Barnevernet.
La mère de Christine regrette être allée demander de l’aide aux services sociaux, bien des années auparavant. Évidemment, l’aide apportée a consisté à lui retirer ses deux aînés, les enfants furent séparés et placés en foyers et en familles d’accueil.
Là bas aussi on s’acharne sur les enfants placés devenus adultes en plaçant à leur tour leurs propres enfants. Le mauvais test de Christine permettait aux sociaux de la suivre toute sa vie même s’il n’est pas représentatif de son véritable état mental .
Le combat pour Lukas
Christine et Robert veulent se battre en contestant le placement devant le juge des enfants. La confiance est vacillante, Christine sait bien que les sociaux ont beaucoup de pouvoir devant les juges et qu’ils en abusent. Leur avocat souhaite plaider le fait qu’il n’y a jamais eu de maltraitance, mais que l’enlèvement ne se fonde que sur l’enfance dévastée de Christine aux mains des sociaux. Les parents ont peur qu’à son tour, entre les mains des sociaux, le petit Lukas n’ait lui aussi une enfance dévastée.
C’est bien d’ailleurs ce que préparent les juges pour le petit Lukas puisqu’ils vont donner toute satisfaction au Barnevernet comme nous l’apprendra la suite du reportage. Toute satisfaction cela veut dire que ces juges ont aussi accepté de baisser les droits de visite des parents 8 heures à 4 heures PAR AN ! En clair on leur demande d’abandonner leur fils.
Tor, un combattant de la cause familiale
Tor Age Berglid, lui, a donné une tape sur la main de son fils, et comme en France depuis une loi passée en catimini en décembre 2016, ce geste est interdit.
On lui a alors enlevé son fils, mais aussi sa fille.
Il raconte qu’il travaillait quand son ex-épouse lui a envoyé un message l’informant que le Barnevernet avait rencontré les enfants à l’école et qu’il n’avait désormais plus le droit de les voir.
Tor rencontre sa fille trois semaines après en visite médiatisée ; elle lui saute dans les bras, insiste pour rentrer à la maison. Les sociaux n’en disent évidemment pas un mot dans leur rapport et détruisent ainsi sa carrière, sa vie, sa famille. Mais Tor a bien l’intention de le leur faire payer, ce sera le combat de sa vie.
Le père outragé donne sa démission, il n’est plus pilote d’hélicoptère et a décidé de coincer le Barnevernet. Beaucoup lui ont dit que sa tâche était impossible, mais il travaille activement à mettre en cause les crimes d’État. Il a créé Barnets Beste et parvient à mobiliser 300 personnes pour une manifestation, organisant ce qu’il qualifie de forces de la résistance.
Son association organise des meetings, créé des clips vidéos, il prend la parole partout dans le pays.
Les réactions sont marquées par l’étonnement, ceux qui n’ont jamais eu affaire aux sociaux ont du mal à évacuer la propagande étatique, à réaliser que de telles horreurs se commettent. Ils ne comprennent pas que l’on puisse critiquer les services qui ont pour mission d’aider les populations, ainsi que les associations qui collaborent.
Mais l’arme de Tor, ce sont les faits : pour mettre en évidence les exactions des sociaux, il recueille les témoignages des victimes du Barnevernet. Une mère et ses enfants sont filmés pour Tor, ils ne souhaitent pas montrer leur visage de peur de représailles. Le Barnevernet les avait enlevés pour les rendre 10 jours plus tard. Traumatisés par cette expérience, ils craignent que le Barnevernet ne revienne, les enfants en font des cauchemars récurrents et ont nourri une grande méfiance à l’égard des fonctionnaires du social.
Ce retour est une exception, dans 9 cas sur 10, le Barnevernet obtient tout ce qu’il veut en justice.
Le Barnevernet, un État dans l’État
Quelques députés ont pris conscience de l’horreur sociale, mais ils ne peuvent obtenir justice pour les familles.
L’un de ces députés explique que le Barnevernet est un État dans l’État, qu’il refuse toute transparence ; lorsqu’il prend une mauvaise décision reconnue comme telle par la justice, il ne tient pas compte du jugement et persiste soit en refusant d’obtempérer soit par des manœuvres dilatoires.
Le Barnevernet n’admet jamais ses erreurs.
Le recours à la communauté internationale, une solution ?
Lorsque le Barnevernet s’en prend à des ressortissants étrangers, comme c’est le cas pour une famille Tchèque; l’aide peut venir de l’extérieur.
Dans l’affaire en question, Eva a subi l’enlèvement de ses deux fils en mai 2011, ils étaient alors âgés de 5 et 2 ans. Le Barnevernet s’est justifié par des suspicions d’attouchements à l’encontre du père. Mais les examens médicaux et la police ont démenti. Pourtant pendant des années la fratrie est séparée et n’a pas le droit de s’exprimer en tchèque, la menace d’adoption plane.
5 ans plus tard, l’affaire doit repasser devant un juge des enfants. La mobilisation est assurée pour défendre la famille : un conseiller juridique tchèque, une députée tchèque et la télévision tchèque accompagnent Eva au tribunal. Le grand-père demande en allemand pourquoi cet État punit-il les enfants et il en appelle au droit international.
Le Bernevernet a d’ailleurs déjà été condamné à quatre reprises par la Cour européenne des droits de l’homme, mais s’en moque bien.
Une mobilisation qui déplaît aux autorités : les juges disposent de six policiers pour garder la salle d’audience et les journalistes tchèques sont exclus des débats.
L’État se venge par les diktats de ses magistrats : Eva perd ses droits de visite et son autorité parentale, elle n’est plus une mère et ses enfants sont bons pour l’adoption !
Mieux : une insurrection des familles
L’avocat norvégienne d’Eva évoque une dérive du système, les hommes de l’État prétendent transformer la société norvégienne en une société idéale, c’est au nom d’une telle utopie qu’ils entendent exercer un contrôle total sur leur population, c’est effrayant.
En réalité nous sommes bien là dans le projet socialiste par excellence avec la négation totale de l’individu qui n’est considéré que comme un simple élément du corps social. C’est d’ailleurs bien ce que nous connaissons en France.
Là-bas aussi un secrétaire d’État justifie les actes de son administration et répond qu’aucun système n’est parfait, qu’il est possible de l’améliorer, que le système d’Etat Providence est en charge de milliers d’individus (il parle du Barnevernet) et que quelques cas peuvent être revus mais l’amélioration du système prendra plusieurs années. Quant à savoir ce qu’il appelle une amélioration du système, il pourrait bien s’agir d’en accentuer, si c’est encore possible, son caractère totalitaire. On connaît cela.
Alors comment se battre contre le Barnevernet et dénoncer les complicités ?
Tor a la réponse, c’est sur la champ politique qu’il faut porter le fer. Nous l’avions compris aussi, la défense de l’Institution familiale suppose une mobilisation qui portera davantage que les actions judiciaires souvent perdues d’avance.
Nous avons beaucoup entendu parler du Pizzagate mettant en cause l’équipe de campagne d’Hillary Clinton.
S’agit-il d’une campagne de désinformation ainsi que le prétendent les mauvais perdants de l’appareil d’État Obama, l’AFP et la plupart des medias français mainstream qui en font un sommet des théories conspirationnistes ?
Il nous a paru nécessaire de creuser la question car :
Le Pizzagate met en cause l’existence d’un réseau pédophile au sommet de l’État américain et serait lié à l’affaire Lolita Express ) ;
Tout information non estampillée du sceau des censeurs étatiques est désormais présentée comme « conspirationniste ».
Chelsea Clinton , fille de Bill et Hillary, s’engage dans une dénonciation hystérique des « conspirationnistes » du Pizzagate tout en s’affirmant proche de l’église de Satan.
Nous ne livrons donc que des informations sur lesquels nos lecteurs se feront leur opinion.
Les prémices de l’affaire
Reprenons donc l’affaire à sa source soit en 2011, donc à une époque où le duel Hillary Clinton – Donald Trump n’était pas d’actualité.
En 2011 donc, le journaliste américain Andrew Breibart émet un tweet accusant John Podesta de couvrir un réseau pédophile. Podesta était alors l’ancien chef de cabinet de Bill Clinton et dirigeait le » Center for American Progress », un club de réflexion de gauche qui inspirera la politique Obama.
L’année suivante, Andrew Breitbart décède à 43 ans d’une crise cardiaque suspecte. Il est vrai que l’on décède beaucoup ces derniers temps dans le milieu des lanceurs d’alertes. Mais Andrew Breitbart continue son œuvre à travers le site d’actualité « Breitbart News ».
Les goûts particuliers des influents frères Podesta
John et Tony Podesta apprécient un art un peu particulier.
Les deux frères sont proches de Marina Abramovic, artiste adepte des happenings inspirés par Aleister Crowley, le « pape » du satanisme. Elle participe aux levées de fonds d’Hillary Clinton autour de « spirit cooking » auxquelles sont invités les frères Podesta, ce que révèle un mail fuité du 28 juin 2015. Le « spirit cooking » donne l’occasion de recettes mystères à base de sang, sperme et autres humeurs. Entre les célébrations cannibales symboliques, l’exposition de suppliciés et d’enfants attachés, les Podesta semblent ne pas être bien nets.
La lecture de ceux-ci révèle que John Podesta et ses amis soient particulièrement friands de cuisine italienne, jusqu’à l’obsession dans des courriels absurdes adressés par les dirigeants d’une fondation caritative (Sandler Foundation) à Podesta du type : « Je ferais mieux de jouer aux dominos sur du fromage ou sur des pâtes ? » ou encore « Les agents immobiliers ont trouvé un mouchoir (je pense qu’il a une carte qui semble être en lien avec des pizzas). Est-ce qu’il t’appartient ? ». Il leur est répondu par une certaine Kathryn Tate : « Je viens de vérifier et j’ai trouvé un mouchoir carré (blanc et noir) laissé sur la plan de cuisine, je te l’envoie par mail si te me dis où l’envoyer ».
L’utilisation de noms code est fréquente dans les milieux criminels, les pédophiles n’y font pas exception. Pâtes signifierait petit garçon et fromage petite fille, pizza au fromage (Cheese Pizza) vaut pour pornographie enfantine (Children Pornography).
Quant à savoir d’où viennent les enfants, Hillary Clinton a été mise en cause dans un cas d’enlèvements d’enfants à Haïti, perpétrés par Laura Silsby, responsable d’une ONG arrêtée en compagnie de 33 enfants à la frontière de la République Dominicaine. L’affaire a encore été révélée par la fuite des mails d’Hillary Clinton (https://wikileaks.org/clinton-emails/emailid/3776) présentant l’opération comme un secours apporté à des orphelins et la création d’un orphelinat en Dominique. En réalité ces enfants n’étaient pas des orphelins, ils n’étaient pas abandonnés et le projet d’orphelinat était inconnu des autorités Dominicaine.
Donald Trump s’est inquiété de l’ampleur des disparitions d’enfants aux USA et en a attribué pour partie la cause à des pervers qui devraient être rapidement jugés et exécutés.
Got to do something about these missing chidlren grabbed by the perverts. Too many incidents–fast trial, death penalty.
Une piste Podesta au Portugal ?
Les USA ne sont pas le seul pays touché par les disparitions d’enfant, une rumeur enfle autour de l’enlèvement de la jeune Madeleine McCann au Portugal en 2007, une affaire pour laquelle les parents ont été inquiétés.
L’accusation de conspirationnisme est vite tombée sur ces alertes, nous n’en dirons pas plus si ce n’est en vous soumettant le portrait-robot des kidnapeurs réalisé par la police suite à l’enlèvement et les photos des frères Podesta.
On peut penser à un fake tant la ressemblance est évidente, pourtant on retrouve bien ce portrait robot dans le Daily Mail et le journal belge 7 sur 7 du 14 octobre 2013 précise :
“Lundi soir, les portraits-robots d’hommes vus à Praia da Luz et aux alentours de cette station balnéaire seront publiés afin « d’essayer d’identifier ces personnes pour éliminer des innocents ou établir s’ils peuvent être liés de loin ou de près » à la disparition de la fillette, a expliqué Scotland Yard dans un communiqué. Les portraits-robots seront également publiés « dans les jours qui viennent » aux Pays-Bas et en Allemagne, selon la même source. L’émission « Aktenzeichen XY » de la chaîne publique allemande ZDF doit les diffuser mercredi. Parmi ces portraits figurent deux suspects parlant allemand, selon le quotidien populaire Bild. »
Pour diffusion large, la première vidéo a été censurée, une autre est sortie en 2020 avec moins de détails, la voici :
Avec un titre pareil il devait être question de présenter l’ASE comme une victime. Une assertion qui ne laisse pas d’étonner quand on est informé de la question. Un peu de distanciation de la part des journalistes aurait été apprécié, ne serait-ce qu’au nom de la qualité de l’information, mais bon les chartes déontologiques sont une chose et la pratique journalistique de la presse-papier une autre.
On peut donc retenir sans aller plus loin que le titre que la rédaction du journal considère que l’ASE a été injustement mise en cause. C’est d’ailleurs ainsi que commence l’article « De graves accusations portées par une association contre l’exclusion parentale lors d’une manifestation ont provoqué des réactions indignées. »
Information ou com ?
Toute le reste ressemblait plus à un droit de réponse des sociaux qu’à un véritable article. Pour en avoir le cœur net, il suffisait de faire une petite recherche sur le net à partir de l’association citée « Ensemble contre l’exclusion parentale », une association dont nous n’avions pas connaissance au CEDIF.
Il aura donc fallu une quinzaine de jours pour que « La Nouvelle République » joue les procureurs à l’encontre de l’interviewée en reprenant des éléments cités lors de l’interview réalisée par … la même « Nouvelle République ». Une attitude que l’on ne peut que difficilement s’expliquer, sauf à l’éclairer par des pressions « indignées » dont des sociaux seraient à l’initiative.
Il est fait reproche dans ce « droit de réponse » qui ne dit pas son nom, et qui est donc repris sans la moindre précaution par la rédaction du journal local comme s’il s’agissait d’une information (aïe pour la déontologie), que l’association citée aurait tenu des propos diffamatoires.
Un journal publie des informations qu’il juge ensuite diffamatoires !!!
Le journal formule donc des accusations graves contre une association et semble en appeler à des poursuites pour diffamation.
Qu’est-il reproché exactement à cette association ?
D’avoir annoncé que la prise en charge d’un enfant revient à 2 000 euros alors qu’un placement en foyer coûterait 7 000 euros par mois. Elle en déduit un bénéfice réalisé par l’ASE pour le placement des enfants. Un « connaisseur du secteur de la protection de l’enfance » a répondu dans son « droit de réponse qui ne dit pas son nom » (ni le nom du connaisseur d’ailleurs), que ces chiffres seraient totalement fantaisistes.
Si « La Nouvelle République » avait eu besoin de recueillir l’avis de connaisseurs de la protection de l’enfance sans citer sa source, ce n’est pas auprès des sociaux qu’elle aurait dû s’adresser mais en effectuant le travail d’investigation que nous avons pu mener notamment sur le financement de l’ASE pour le département de l’Isère, un département témoin assez représentatif.
Pour l’Indre et Loire, l’accusation de chiffres fantaisistes est démentie par l’accusateur lui-même puisque, sans rire, les 7 000 euros par mois pour un placement en foyer deviennent 6 500 euros. Wow, voila bien qui méritait un droit de réponse !
Combien coûte un enfant ?
2 000 euros par mois, voila ce que coûte un enfant, le travailleur social indigné n’en disconvient pas non plus. Sauf qu’il confond frais d’entretien d’un enfant et placement dans une famille. Seulement voila, tous les enfants de ce pays ne sont pas encore placés et tous les parents ne sont pas des employés du département. 2 000 euros par mois c’est un peu excessif sauf pour le mois de décembre !
On ne comprend donc pas tellement où ce « connaisseur » de travailleur social veut en venir, si ce n’est qu’il a dû être choqué par le terme imagé « bénéfice ».
L’économie pour les nuls
Pour reprendre l’économiste Jean-Baptiste Say et sa loi des débouchés, histoire de faire un petit cours aux journalistes et sociaux, la création d’un service (en l’occurrence le placement des enfants) créé un flux de revenus qui n’existerait pas en l’absence de placement. Des flux que nous nous proposons au CEDIF de diviser très largement afin de mettre au chômage certains « connaisseurs ».
Mais à la différence de la loi des débouchés, les revenus crées par les placements d’enfants ne servent pas à acheter des services de placement puisque ce sont les contribuables qui paient les sociaux. Eh oui, c’est ça la logique publique du financement des placements.
Mais arrêtons là ce petit cours, je pense bien que l’on a compris que l’accusation de diffamation à l’égard de la porte-parole associative est elle-même diffamatoire.
Des mots qui fâchent
Une autre réaction d’un éducateur consiste à s’offusquer du terme « trafic d’enfants », là ce sont les mots qui fâchent, mais bon prince il ne demande pas des poursuites car de tels mots ne peuvent avoir été dit « que par une personne qui souffre », qui tombe « dans ce type de réaction car elle ne comprend pas qu’on lui retire son enfant ».
Voilà encore une sortie pleine d’une humanité de façade mais qui laisse pantois.
Les sociaux pensent-ils véritablement que de telles analyses ne proviennent que des familles victimes de placements abusifs ?
Soyons sérieux, d’abord il est normal qu’une personne ne comprenne pas qu’on lui retire son enfant si le placement est abusif comme c’est trop souvent le cas ainsi que le précisait Pierre Naves de l’IGAS. Ensuite pour faire ce constat il suffit d’une simple étude sociologique, les experts qui ont condamné le fonctionnement de l’ASE ne sont pas à ce que nous sachions des victimes du placement de leurs enfants.
Enfin et toujours dans l’émotionnel « comment peut-on imaginer qu’un magistrat soit insensible à l’idée de séparer un enfant de ses parents ? »
Pour remonter le niveau du débat à ce sujet, voici un rapport de la Cour des comptes qui parle des juges des enfants et de leurs habitudes de travail . Pour le reste on pourrait parler de la spécificité du rôle des sociaux dans la procédure devant le juge des enfants et poser à notre tour la question : « comment peut-on s’imaginer que des sociaux puissent instruire à charge et à décharge quand ils doivent se prononcer sur des mesures qu’ils mettront eux-mêmes en place ? »
Voilà donc pour les méthodes journalistiques et un petit conseil que l’on suit à la lettre au CEDIF : tout contact avec un journaliste se fait par un écrit même s’il s’agit d’un interview, nous n’avons jamais dérogé à cette règle. Bien sûr la plupart des journalistes mainstream n’aiment pas cela, mais qui les lit encore ?
Cela fait cinq années que nous nous battons au CEDIF contre les placements abusifs.
Avant que les fondateurs de notre association ne créent cette structure, il en existait déjà de plus modestes et d’autres qui ne sont plus en activité, mais qui travaillaient déjà sur des cas de « dysfonctionnements ». Ce terme était utilisé pour souligner des affaires graves mais isolées. Les réponses données relevaient du cas par cas, pas question encore d’analyser un malaise sociétal ou d’en déduire un fonctionnement institutionnel.
Entre-temps, le CEDIF s’est formé, nous recevions 2 à 3 nouvelles affaires par semaines, toutes ne relevaient pas nécessairement de placements abusifs. En 2015 ce ne sont plus 2 à 3 affaires par semaines qui nous parviennent mais en moyenne 5 nouvelles affaires par jour !
Difficile à ce rythme de ne voir encore que des affaires isolées.
À travers les malheurs des familles, il est alors devenu possible de comprendre les tenants et aboutissants des mesures sociales à destination des mineurs et de leurs parents. Nous avons un recul sur l’évolution des familles pour constater les dégâts irréparables causés par des interventions dont un bon nombre relèvent de la malveillance la plus évidente.
Des sociologues, des praticiens, des psychothérapeutes, universitaires, juristes, économistes, travailleurs sociaux (aussi) nous ont appuyé de leurs éclairages, de leurs expériences, presque 400 articles en ligne en témoignent.
Lisez-nous et vous verrez que les constats sont accablants.
Mais au-delà d’un éclairage sur les pratiques, ce sont des drames individuels que nous mettons à jour, tous ne sont évidemment pas publiés mais bon nombre mettent en cause ce que l’on qualifiait autrefois de crimes de forfaiture commis par des agents chargés d’un service public.
Ces affaires nous les avons révélées à des élus, ils mettent en cause la responsabilité de cadres départementaux. Les branches pourries de la protection de l’enfance sont nombreuses, elles prolifèrent cependant dans l’impunité puisque les élus écoutent ou font semblant d’entendre ces cas pour s’empresser de ne rien faire et pire d’aggraver la situation en octroyant davantage de pouvoirs à l’ASE.
Tout pouvoir de contrôle de nos prérogatives les plus chères est une menace pour l’état de droit lorsque ce pouvoir s’exerce à son tour sans contrôle et est entre les mains de nombreux auteurs de forfaitures.
Quis custodiet ipsos custodes ? Qui nous garde de nos gardiens ?
Personne et nos gardiens, au contraire, obtiennent des prérogatives supplémentaires puisque désormais tout parent devient suspect à leurs yeux et ne peut se défendre de ses prérogatives éducatives à travers ce qui relève d’une présomption irréfragable de « parent toxique ».
Il ne manquait plus qu’une loi Meunier Dini pour donner des armes supplémentaires à ceux qui parlent bien haut contre le « familialisme » et qui défendent, à défaut de condamner, l’impunité des fonctionnaires du travail social :
– “Le système français reste profondément marqué par une idéologie familialiste, qui donne le primat au maintien du lien avec les parents biologiques » selon les sénatrices auteurs de la proposition de loi ;
– « Les placements abusifs ? Pas plus d’un à deux pour cent’ » dixit Michèle Créoff.
Voila donc affaire faite par l’initiative et avec le soutien du PS et de l’UDI.
Désormais les véritables cas de maltraitances sur enfants seront noyés dans le flux d’une suspicion généralisée et prétexte à davantage d’emplois et de budgets financés par les contribuables qui n’en peuvent plus… et qui votent !
Vous comprendrez donc que vos arguments tels que vous nous les avez adressés nous consternent et que la défaite annoncée de ceux qui ont soutenu une telle loi ne peut que nous contenter et nous mobiliser afin de l’amplifier par la conscientisation que nous opérons et les consignes que nous émettons.
Les maltraitances institutionnelles subies par les enfants et par les familles, nous nous en faisons l’écho au CEDIF. Nous bénéficions d’un lectoral solide et d’une fréquentation toujours en hausse pour informer et alerter sur la situation de la protection de l’enfance.
Ce que nous faisons, la grande presse nationale pourrait le réaliser tout aussi bien puisqu’elle est régulièrement informée. Mais ce contre-pouvoir médiatique n’existe le plus souvent que pour renforcer la voix des sévices sociaux : combien de reportages abétissants sur le rôle de sauveur de l’ASE et des associations qui collaborent, combien de prises de paroles de travailleurs sociaux dont les propos sont en dehors de la réalité vécue ? La complaisance vis-à-vis du pouvoir et particulièrement des collectives locales ne permet pas d’exprimer ce qui fâche.
Il est vrai que l’on ne fâche pas volontiers les pouvoirs publics car leurs mesures de rétorsion sont toutes trouvées, il leur suffitt de boycotter le journal qui ne dit pas ce qu’ils veulent, de lui couper l’accès aux informations locales, au niveau national il s’agira de revoir les financements éventuels, eh oui la presse va mal et certains journaux sont transfusés à coups de subventions. Voila qui assure une normalisation de l’information comme ils disent.
Heureusement, il existe bien des exceptions chez des journalistes d’enquêtes comme ceux de PJ Investigations mais nous pouvons aussi remercier l’hedbomadaire « La Semaine du Roussillon » d’avoir le courage de lever le voile sur la réalité de la protection de l’enfance dans leur département.
Bravo donc à la Semaine du Roussillon et nous reproduisons sa page particulièrement bien informée sur une situation qui fait honte à ce pays. Merci à Jacques, notre correspondant local, qui nous a fait connaître cet article.
Photo interdite d’un enfant qui se laisse mourir de désespoir
La photo terrible d’un enfant syrien mort sur une plage en Turquie émeut le monde sur la situation des migrants.
Comment rester indifférent face à la photo d’un enfant noyé dont le corps est échoué sur le sable ? Comment ne pas compatir à la détresse de ces enfants déplacés ?
Une simple photo opportunément prise par un photographe circule dans les rédactions. Elle fait le tour du monde pour s’afficher à la une des principaux journaux, nul ne veut rater le scoop pour illustrer un débat et s’adresser aux lecteurs que nous sommes.
Une photo pour faire basculer l’opinion publique alertée par les conséquences d’une migration massive, et voila que les gouvernants annoncent des mesures qu’ils n’envisageaient pas la veille dans un contexte peu propice à l’accueil des migrants.
Des mesures très coûteuses, et dont les effets seront à long terme, sont prises dans l’urgence. Le jour même, Hollande et Merkel annoncent à l’Europe que l’acceuil des migrants devient obligatoire.
Sans nul doute la photo de femmes martyrisées, d’enfants exécutés par des fous fanatiques bouleverserait de la même façon l’opinion publique et nous précipiterait à agir autrement. Mais ces photos aucun journaliste n’était là pour les prendre sur le théâtre des opérations.
Nous savons que des massacres sont perpétrés mais nous ne voyons pas, nul besoin alors pour nos gouvernants d’agir puisque l’horreur n’est pas exposée à nos yeux et à nos consciences sélectives.
L’horreur se situe au-delà de nos frontières, mais nos gouvernants peuvent quelquefois s’emparer de la question puisque les photos n’ont pas de nationalité, elles circulent. Mais l’horreur peut aussi se situer à l’intérieur de nos frontières. Nous en recevons au CEDIF de nombreux témoignages, quelquefois des photos mais pas de celles qui sont diffusées en première page des journaux.
Le lecteur de la presse quotidienne, le téléspectateur n’a pas encore vu au Vingt Heures, des enfants anéantis par un placement se laissant mourir dans un foyer avant d’errer hagards sédatés et réduits à l’état de légume.
Le lecteur, le téléspectateur n’a pas non plus vu la photo d’enfants hurlant dans la salle d’un tribunal alors qu’on les arrache à leurs parents pour les placer. Rien non plus sur ces enfants victimes de pervers sexuels dans un foyer alors qu’ils viennent de se faire violer.
Pas de débats dans des émissions en prime time sur l’effet produit sur les téléspectateur par ces images insoutenables, on n’en parlera pas plus à l’école si ce n’est pour dire que la « protection de l’enfance » porte bien son nom.
De telles photos seraient d’ailleurs rapidement interdites pour atteinte à la dignité des martyrs du sévice public.
Le malheur touche en France, en Suisse, des familles entières, il pousse des enfants vers le néant, mais ce n’est pas un malheur correct, pas celui que des journalistes osent montrer.
Pas encore !
Quel journaliste aurait donc le courage de surprendre le néant, le désespoir le plus terrible sur le visage d’un enfant, qui osera en faire sa une ?
De telles malheurs existent, nous en avons été les témoins au CEDIF pour avoir entendu dans un tribunal les cris d’un enfant qu’on arrachait à des bras aimant, nous avons entendu ses cris, nous avons vu l’étendue du la désespérance dans ses larmes. Ce cri là nous ne l’avons jamais entendu ailleurs, il n’a rien à voir avec celui de l’enfant qui pleure lors de la rentrée des classes ou qui fait un caprice.
Croyez donc aussi que si vous entendiez et voyez à la télévision une telle horreur, aucun gouvernement ne tiendrait plus d’une journée sans agir face à la colère et l’émotion de l’opinion publique.
If you let someone take control of your destiny, it is the end – Téléphone (The human bomb)
Jean-Louis Caccomo
While I was supposed to spend only a few days in Thuir, or a maximum of one week, according to the psychiatric nurse, the psychiatrist who made the expert assessment, concluded that I needed to be kept for an indeterminate period. I was freaked out because since I already had an 18 months hospitalization my legal rights for a sick leave were already taken; there were only eighteen months left, but I expected not to stay too long there because what could they possibly have against me? I wasn´t able to see the expert assessment during my whole stay at the hospital but I could see it once I was out, when I read it I felt that something wasn’t right so I went to see a lawyer, but all of this I found out later, much later. The only way to suspend the enforced hospitalization was to go see a judge of freedoms (a judge specialized in deciding if someone has to be set in custody during the investigation of his case). I’m not a jurist, but I asked myself why it was necessary to go see a judge to suspend the enforcement when there had not been any judgement that decided about my internment? I went to the court of law to appear before the first hearing as a common prisoner. Obviously, the president of the university wasn’t courageous enough to show himself to the subpoena, even if he was the one responsible for my internment, so it was Mrs. Chemarin, a direction’s secretary, who sat there.
They assigned me a public defender and the audience started. It was unreal; I was taken into justice and I did not even know what the reason was; When the judge asked the charging party to justify the motif of the application, Mrs. Chemarin who was disturbed and uncertain, she once again invoked the “principle of precaution”, she added that the university’s community was deeply disturbed by the crime committed by the Chinese student who suffered from psychiatric disorders, and by consequence due to my psychiatric backgrounds linked to my depression, the university was “worried” about me and acted for my best. I did not have any words to respond to that and my lawyer restricted himself to expose my service records to show there was anything to fear of me, once again, I’m not a lawyer, but I wanted to respond it was discrimination, because there is no link between a temporary depressive person and a psychopath who suffered from schizophrenia and takes action on it. So, if a colored man commits a crime, we will have the right to be scared by all the colored men? Perhaps it was asking too much to my public defender… I had the impression that the audience was a mockery everything seemed prepared in advance. The next events bore me out; I passed in front of the judges of freedoms at least four times and the president of the university never showed himself to the hearings. I discovered when I was out, that my lawyer, the one who defended me instead of the public defender, taught courses at the University of Perpignan and she was close to the people that did all they could to get rid of me using psychiatry as an excuse. The trap was almost perfect.
When Colette returned from India, she tried to contact me in vain, since she did not receive any news from me, she was at first worried but later she thought I was in some mission abroad, then she cursed me, saying that I had certainly left her to start a new affair with another woman;.A few weeks went by and she found out that I was interned in a psychiatric hospital, she did not do anything to get me out of there, she probably was the only person capable of doing something considering all the statements of love she made to me throughout our story. One day the psychiatric announced that a woman named Colette had called me, since I wasn’t in condition to talk he didn’t put me through with her but he did write down her message for me: “I found out about your internment which really makes me sad but I met somebody else. I’m sorry” I told myself that for somebody who affirmed that I was the man of her life, the one she waited for so long and the one for whom she would cross mountains, she was discouraged very quick, stop talking to me about love…
The most difficult part was that I had already been there before and I knew what it was like so my physical and psychological condition got worse very fast. I was forced to take medication five times a day, the worse I was, the more pills they gave me… and I was even worse. After a few months of forced medication, I lost my toenails, I lost some teeth trying to chew the sort of meat of the refectory, I started having auditory and visual hallucinations at night, making it impossible for me to sleep, every time I turned the lights off I saw fluorescent shapes on the walls and when I closed my eyes I could hear voices and music in my head, I was prisoner of my body so I rather stayed awake, In a few words, I was becoming crazy which justified the hospitalization against my will. I was aware that the evil-minded psychiatrists had the terrible power to create the psychiatric illness, the one that they try to treat with medication and that only make things worse. I had a tendency to stay away from other patients, especially with those who met me in my first stay and recognized me, In fact I was ashamed, for them, I was part of their family which was very hard for me to accept.
Just a few friends came to see me in my second stay in Thuir including my best friend Jean-Paul from Aix-en-Provence who made a very pertinent remark: “Are you sure this is the right place for you?” At the moment I did not lend myself to it and above all I did not have any other choice, I understood later that I had no chance to get out of Thuir. My secretary, Marie-Claire Bastry and my colleague Walter Briec came to see me, even though I was very happy for their visit, I felt unease for receiving them there, but they were smart enough to act as if they saw nothing, even if the whole “hospital’s show” could gave you the sensation of having all your veins going cold. One of the bad things was that I got used to that show, but the worst was that I got used to the loss of liberty so much I was afraid to get out of the hospital. Psychiatrists were stunned by the fact that I did not ask for permission to go out on weekends but I could not see the point on doing it anymore. But above all, I was scared and ashamed to go out; however if I didn’t ask for permission, this was going to delay my exit from the hospital as well as the length of my sick leave. I risked the permanent psychiatric invalidity with all the terrible consequences that goes with it: losing my job, losing the custody of my children and losing my right to vote.
I made a request to be able to go out on weekends; I needed to take care of it in advance because the request was examined by the prefect, we needed to justify the request by giving particular goals so I told them I had two objectives: going to the campus because Marie-Claire told me that I needed to change office and going to see my children that I hadn’t seen in months. The psychiatrist approved the second objective but he didn’t completely agree with the first; he spent his time saying that maybe I should start considering to have a career change. I got a permission to go out from Saturday at 8h till Sunday at 19h, nurses carefully explained to me that if I did not show myself to the hospital on Sunday at the time scheduled; it was going to be the police that would come looking for me, I did not even respond to that upsetting remark. I took the bus to go the university, when I was inside the bus, I had the impression of having a big “mentally ill” tag stamped down on my forehead and everybody was looking at it, I was becoming paranoiac; I got down on the bus stop just in front of the main entrance of the campus, I walked to my workplace and I saw the security coming to me, they were ordered to expel me from campus if I showed myself, I was distressed but I wasn’t mad at them, it wasn’t their fault, in fact, I had known them for a long time because they used to see me working very late; they were sorry but they were forced to follow orders, so I left the campus and I went to my home to pick up the car, I went to Alenya, Pascale’s house, and finally to see my kids but this time the shower was freezing cold. When Pascale opened the door, she told me that I wasn’t welcomed and that my children did not want to see me, I remained still, speechless, holding my tears in front of her and then I returned home, I realized I had nothing to do outside, so I took the bus and I went back to my place… the hospital. Surprised, the nurses asked me why I shortened my permission and I responded: “Nobody is waiting for me outside, nobody!” At that moment I wanted to end up my life… and I almost did it.
The hearings in front of the judge of freedoms were going to be held one time a month at the hospital, after three hearings I was discouraged; I called a lawyer to replace the public defender, to my misfortune, the new lawyer did not defend me better; I discovered lately that this lawyer was linked with the university, so after five hearings that led to the refusal of the suspension of the enforced hospitalization I was completely discouraged and I told myself that I was never going to leave that hospital, I was scared of the outside world and I refused to take the permissions they proposed me, my days were reduced to wander in the inside courtyard picking up cigarette butts or spending my time watching over and over again the videos of the D17 channel that I already knew by heart. Just like in prison, the cigarettes problematic became the only issue I had in mind, since nobody came to bring me cartons like other patients, I had to find urgent solutions, I must say that before my psychiatric episodes I wasn’t a smoker, but back then smoking brought me some reassurance from everything that was happening, we had the possibility to go out on the village two times per week to go buy cigarettes, with the condition of being accompanied – not to say escorted- by nurses, but for me, it was more of a traumatizing experience, in fact, going to the real world with free people and then knowing we needed to come back to the hospital a half an hour later was a permanent torture.
One day, a patient received the visit of his family who came and brought him some things: food and cigarettes, when I saw the cigarettes I came closer and it only took one look to understand each other, he came closer looking at my watch, I had a wonderful watch that a friend gave me one time when I went to Paris, she bought it at the Lafayette galleries on the Hausmann Boulevard to thank me for a service that I did for her, I loved that watch and I still miss it today, but at that moment and considering where I was, time didn’t exist anymore I lost track of time and I didn’t have any agenda to manage. The same day passed over and over to the point that I didn´t know whether we were on Monday or Thursday, in February or April, I couldn´t care less for time, time wasn’t valuable back then, in fact that is the definition of time: when we are dead, time doesn’t exist anymore and in there I was a living-dead. We are conscious about the absence of time, however, smoking was an urgent need for me, a cigarette was so valuable that I smoked cigarette butts behind the back of the nurses who supervised us, so we made an exchange: I gave him my watch and he gave me three cigarette’s cartons the worst thing was that I thanked him for the exchange. Cigarettes became my daily occupation especially when I was running low, without knowing I had a night ritual. They called us at 18:30h to wait in front of the pharmacy to get our medication, we spent more time waiting at our tour at the pharmacy’s counter than at the refectory for dinner; After dinner, I dashed to my bench, hopping not to be disturbed only to enjoy my cigarette as I looked into the sky, at 19:20h I went to my room to rest, All my nights were the same, I panicked, when at the end of afternoons, I realized that I didn´t have a cigarette for my ritual, so I took it on myself to ask other patient for cigarettes.
Among the side effects of the treatment, there were also the physical injuries, I could see how my toenails were falling, it had been a while since I felt my teeth become loose and one day at the refectory, three of them fell out on my plate, I was shaken, it was like I had just gone through a gene mutation, I tried to put my teeth back in their place because the gaping in my mouth annoyed me, I stayed like that for days but my teeth continued to fall out, so one afternoon, when I was in the inside courtyard I came close to the fence and as I cried I threw my teeth as far as possible. The most difficult part about all this mutation, that transformed me from man to subhuman was the loss of my libido, I told myself that at fifty years I wasn’t a man anymore, It wasn’t at the hospital that I was going to have desires or feelings anyway, but the lonely pleasures were gone away too. There is no better way to pull down a man and to destroy his dignity than that. I was angry against the entire world for having forgotten of me, I was mad at God whose existence I doubted and on the other hand I was sure that hell existed because I was in it.
Job face à ses épreuves
There was also the patient who had only one thing in mind: to run away, I assisted to an escape tentative which was interrupted by a troop of nurses, which reminded me the rugby team flinging themselves at the opponent to tackle him. There were suicides on the wing that caused a bustling of people running form one side to another, which was a big change from our mechanical routine, however all this was completely normal for the other patients. There was the isolation room where a patient was strapped to his bed, we never saw him, at lunch time we could only see the nurses take a meal on a tray that they brought to the isolation room. Meal time became a real nightmare, in fact because of the medication treatment food was tasteless and I had lost my appetite, nurses attempted to make me finish my plate and I was sick of compotes that were served as dessert. One time, I refused to eat my compote and I got up from the table, suddenly a nurse started to follow me saying my name, I did not turn back but she asked me to sit down and open my mouth forcing me to eat the product like if I was a stubborn kid, paradoxically enough I put on weight, normally I weighted 65 kilos and now I weighted 83kilos I was sure it was because of the medication and because of my lack of physical activity I used to be hyperactive and now I was completely sedentary.
I started to fell psychologically in the deep abysses of solitude, Me, who used to travel around the world, was going to do the most fundamental journey; the interior journey we do when we don’t have any other possibilities to go somewhere or any other distractions or amusements likely to pollute our minds, I thought about the end of the film “The Big Blue” when the hero decides to dive with the intention of not coming to the surface while his father was dead in the bottom of the ocean, I thought about the film “Abyss” when the hero decides to sacrifice himself by going to the abyss with a special diving suit, knowing there is no going to be enough oxygen to come to the surface, I know that we don´t ever come back of such interior trip but I could not accept the idea that I was condemned to spend the rest of my life on the psychiatric universe, I was ready to take that trip without coming back, I was ready to do the journey and go inside of the darkest side of my soul. I lost the power of speech for months, I was scared of water even if angry nurses grabbed my hand to wash me, I almost became a dead body which compromised my way out of the hospital, I continued falling into the depth of my broken soul, exorcising my nightmares and settling a score with my pass, then just like in the film Abyss, I cannot explain how, but there in the deep and in that absolute nothingness, I saw a glow… and I went back up.
Seeing my humor getting better, the psychiatrists proposed to me I should continue my hospitalization in the day Hospital Oasis, I spent six months with the team of the day hospital taking the rhythm of the different activities that I already knew (music workshop, writing workshop, psychodramas, and discussion groups) I decided to play along this time because my job at the university was at risk because my sick leave time was almost over however I did not want to do it, my heart wasn’t there. I had regular meetings with a psychologist who made me pass different intelligence test, I became a real guinea pig to whom they asked to recognize drawings, to comment on images or to classify letters even if I held more degrees that the person who made me go through all those humiliating tests. Seeing that, my mood wasn’t getting better despite my newfound freedom – which was relative- the psychiatrist made me come to his office to tell me that since the medications had no effect on my depression, we needed to consider a more radical solution, I responded that medication could not “treat” an illness that didn’t exist but that on the other hand, I was having all the side effects of such medication, with a gesture he wiped out the argument responding that I was in denial, however I insisted telling him that what I needed was not the medication but arguments to explain why I was hospitalized.
Then, I asked him what the “radical solution” was, he responded: ECT, or regularly known as electroconvulsive therapy; That moment was a real shock for me because, after being chemically destroyed, my brain was going to be burnt with electric shocks, the psychiatrist laughed at me trying to reassure me, saying the treatment nowadays, had nothing to do with treatments of the fifties that everybody had in mind. Anyway, he added, if I did not accept the ECT – electroconvulsive therapy- I could be sent to Thuir again, and then he added that the facilities necessaries to do that treatment did not exist in Perpignan so I was going to be transferred to Toulouse or Montpellier. When I heard the word “Montpellier”, I could not say exactly why but I had a ray of hope inside me, I needed to take that opportunity to get out of Thuir and Perpignan’s influence; I could not end up in a place worse than those anyway, Something had to happen because there was not much time left before the expiration of my sick-leave. I decided to accept. The psychiatrist told me that the waiting list could be very long but he was going to do everything he could to find an available bed in Montpellier or Toulouse, three days later, the psychiatrist announced to me that a room was available in a specialized Clinique in Montpellier, my first reaction was that of anxiety: already ?! But I prepared myself, with a heavy heart, to affront that treatment: twelve electroshock sessions were prepared for me.
My stay at the psychiatric Hospital of Thuir
The psychiatric hospital of Thuir was an annex building of the hospital of Perpignan. Thuir is a nice small town, a nice place to live even if for me Thuir was no longer a welcoming destination, my souvenirs of that village were the most horrible ones. Beside the fact that I was deprived of my freedom and my life, I would like to talk about the treatment conditions of the psychiatric universe in France in 2015. Even if there are patients who are interned for legitimate reasons, they go through treatments that are not legitimate at all… We all have in mind the way that prisoners are treated in the Turkish or Moroccan prisons and we say to each other that those treatments happen in other countries unscrupulous about human rights and where the development standards are different, admittedly, this does not excuse the bad treatment given to prisoners but you understand the statement.
But that which I endured and saw, happened in France, just a few kilometers away from the University and from my home, it happened in the country of the human rights where everybody strike up “I’m Charlie” including the one who was responsible for my hospitalization.
From the moment you enter to that lugubrious place, they give you a shock treatment so that, after a few days, you are not yourself anymore. As for me, I was going to be a prisoner for twelve long months followed by six months in a day hospital which wasn’t much better because you are half-free and being half-free is not being free at all; at first, they force you to use a blue pajama until the psychiatrist authorizes you to dress as “civilian”, then we are left in the emptiness of stopped-time because it is the same day that repeats itself indefinitely and where you lose all notion of time, we powerlessly suffer the craziness of a day that never ends, the only point of reference, is the medication take; in the morning, the afternoon, the evening and then at 22h. At night, a night watchman opens the door every hour. It is impossible to sleep anyway, when there are patients screaming and hitting the walls. The one time only that I felt asleep, the nurse on duty came to wake me up to give me the sleeping pill in conformity with the regulation which needed to be followed to the letter.
In that place where you lose your identity, people did not call me Mister Caccomo or professor anymore. One day that I was tired of all that psychological mistreatment, I asked nurses to call me Doctor Caccomo because that is the way my American colleagues called me and which is a custom abroad for people who have a PhD, but the personnel slightly laughed about me, for them, if I was there, it should have been good reasons validated by psychiatrists, who were the kings in that place. The side effects of medications unleashed: auditory and visual hallucinations, decrease of motor functions, incontinency, nail and teeth loss… little by little we lose our dignity and humanity and we progressively assist to our own decline. One day, it was the personnel who had to wash me when they noticed I had urinated in my bed. In my stay, I also assisted to two suicides and to one escape tentative, I went back to my room in shock, asking myself what I was doing there. We spent our day in the inside courtyard thinking about cigarettes all the time, trying to find cigarette butts and hiding from the nurses who watch all the time. Me, who was used to teach conferences, to go to big hotels and to prestigious events because of my activities in the university had now become a zombie and I could not recognize myself anymore. Psychiatrist skillfully convinced me that I needed to forget about my career, when I tried to respond, my arguments were considered as “symptoms of delusion” when I stopped talking my silence was considered as a “symptoms characteristic of a decompensating phase” In fact everything I said or not said had a psychiatric tag. When you are in the claws of psychiatry, everything you say or don’t say can be turned against you, how could they really considered the fact that I caught a mental illness just like you get the flu or you have cancer, at fifty years old, me who took care of myself, without anyone’s help, since I was eighteen?
Food was tasteless in my mouth and eating became a mechanical and painful action, nurses forced me to eat with a small spoon, the unavoidable compote they served for the dessert and that I hated so much and just like kids, at 16h they took us to the refectory to have a snack… after having swallowed the medicines. For Christmas, nurses came to my room where I hid most of the time: they shaved me and cut my hair, then at 20h we went to the refectory to drink Champony or Coca-Cola with the rest of the personal and then at 20:30h I was in bed. In my stay, we dined at 19h and then at 19:20h we were already in bed.
Every Wednesday, a chaplain or a priest came to visit the patients in case someone wanted to confess. But every time they came around me I avoided them. There were some patients in isolation, attached to their bed that we never saw, the only thing we saw were the nurses bringing the meal on a tray to their room. Every time I had a hearing in front of a judge of freedoms, my condition was worse. Therefore, the judge kept me in internment for five sessions to the point that I lost all my hopes of getting out of that hell. I thought I was never going to go out because I needed a miracle to escape from the psychiatric invalidity. But the miracle happened.
My stay at the Clinique Rech in Montpellier
« We build homes for fools to believe those who are not locked they still have reason » – Montaigne-
I was transferred on April 4th 2014, to the Clinic Rech in Montpellier in a taxi-ambulance. During the journey from Perpignan to Montpellier, the driver tried to have a conversation with me but I did not know how to discuss anymore, I could not speak anymore, my vocal cords did not work and the sound I could make made my voice tremble, but above all, I was scared. They explained to me that ECT was a procedure that needed general anesthesia but, since I was a child, I was scared of sleeping and never waking up again, on the other hand, they finally returned my cell phone, which they confiscated during my internment, and I could finally communicate, but since I could not speak I sent text messages to my friends who did not know what to think or do after receiving messages that said: “Help me, I need help, I’m not crazy but they want to electrocute me” I did not receive any answer obviously, I became aware that I was out of the circuit.
When I arrived to the Clinique, a young doctor welcomed me very nicely and they placed me in my room, right away I could feel that the welcoming, the atmosphere and the place were very calming. It was like that place of peace was full with positive energy. The comparison between the Hospital of Thuir and this clinic was like day and night, being here was like being at a four star holiday cottage. They explained to me that it was a private clinic and I needed to assume the financial costs of my stay if my mutual found did not cover it, that explained everything: the room’s quality, the presence of a cafeteria and a self-service instead of a refectory with an imposed menu – I was so happy to be able to choose between ice-cream or a floating island for dessert- and above all the warm human relations that I missed so much, from the “simple” employee, to the nurses or to the psychiatrists, everybody was attentive to patients, inside of me I thought I was finally in a good place and my hopes to pull through reappeared. However I stayed aside from other patients who were in groups outside sitting on the benches, I chose a bench in the back of the park, under the statue of a saint where I smoked my cigarettes, but I was ready to hear the conversations of some patients that to me seemed interesting and sometimes very smart. One young patient named Julie came to see me, she sat on my bench asking me if it was okay if she sat next to me to smoke, I responded that there was no problem, she even gave me a cigarette and then asked why I was in that clinic, I told her that it was for electroconvulsive therapy, she responded without hesitation: “It is not electroshocks that you need but love…”
I spent my first night at the clinic knowing that the next day I was going to meet the psychiatrist who was going to take care of the ECT procedure. Formerly, they ran cardiac exams to check if my heart was strong enough to resist the ECT session which did not reassured me at all, the cardiologist affirmed that my heart was perfect, I responded: “At least that!” The next day, the doctor Billet, a new psychiatrist entered in the room and introduced himself, I did not say anything, so he stared at me, with this nice and warming look, I tried to say some words, but then he saw that my voice trembled, I let him know that I was a singer and he smiled, he even called me Professor Caccomo, I felt that I was in good hands and the following events just confirmed it. The psychiatrist decided to end up the treatment prescribed by his colleagues of Perpignan and he cancelled the ECT sessions saying that it wasn’t necessary, when he left the room to continue visiting the other patients, I sit down on the bed, and I started crying of happiness and release, I had just escaped from electroshocks. I spent eighteen months in the hands of the psychiatrists of Perpignan within twelve months in Thuir followed by six months in Oasis. I had a few time left to have the chance to get back to work at the university, I had everything to play for in there, which was what I promised myself to say to the psychiatrist, who explained to me that he made the patient’s round every morning, That is what he did it with every patient of the clinic.
Little by little I started to recover and I was progressively fitting in the group composed by the other patients, participating to their ritual discussion after meals, while we smoked our cigarettes in our benches, I was even becoming friend with some of the patients who had very interesting conversations and with whom I could talk about philosophy, politics or art, It was very surprising. I told myself that idiots were outside and that we “treated” the most originals one. When they learned about my real job, I became a sort of guide for them and they called me “Mister The teacher” Nurses took care of me too, one of them noticed me from the first day I arrived and she told me later that she noticed me because I was different from the others, that I had an inside force and that I wasn’t going to stay there for long. I called some friends that lived in Montpellier who came to see me, bringing me books and cigarettes. One day, when the cleaning lady was cleaning my room and I was sitting in my bed lost in my thought, she said to me: “I clean this room for 20 years I have seen business men, engineers and teachers destroyed by life but all of them left, Look at the books you have on your desk and remember what your job is outside. You will go out too, trust my experience…” She put her hand in my shoulder seeing that I couldn’t contain all my repressed emotions. In one instant, she made me feel better with her words than the eighteen months of therapy with the psychiatrists of Perpignan never could. I was aware that I escaped from electroshocks but my stay in that place allowed me to electroshock myself.
However the abrupt stop of taking medicine made me go into a “totally normal manic phase”, according to the psychiatrists, linked to the giving up process, so they transferred me to the protected wing of the clinic for fifteen days. I spent a few days in isolation but I don’t have any souvenir of it. I went from a period of endless inhibition, of melancholy and silence, to a period of delirium and intense extroversion, just like if a barrier inside me broke putting an end to the silence that the internment imposed me. When that euphoria phase ended I could have my room on the open wing, there was a little white desk in front of my bed and for the first time I decided to open the drawers, a little miracle happened, like a sign form heaven, there were this little blank agenda and a little notebook waiting for me, I asked the nurses for a pen and I started writing in my notebook and in the agenda. Time wasn’t senseless anymore: I felt like I was living again. The clinic was an open environment so we could go to town as far as we respected the hours for lunch, the meeting with the psychiatrists and the different activities, however I still wasn’t ready to go outside. I went only to the area around the clinic to withdraw some money, buy cigarettes or take a coffee on the street corner’s café, I was scared of the idea of taking the tramway to go to town. In the evening, the group of patients was voluntarily in front of the TV in order to watch a film together and everybody was happy to comment about the movie. The soccer’s world cup was announced which meant there was going to be a nice environment.
I spent all my afternoon in the park, It was a very calm place where I could sit in the same bench that welcomed me the first time I arrived, I decreed it was my bench and everybody respected it. On the bench next to me, every day at the same time, an advanced age but very elegant patient was reading a book, in front, a man visited his brother every afternoon and they had very deep conversations on different subjects. One day, I got a text message on my phone from somebody called Isabelle, who proposed to come visit me if I agreed. During all that period, I did not have access to a computer so I stopped writing in my blog against my will, on my Facebook page and all the other social networks that I generally used posting economic chronicles or photos, the thing was that before my hospitalization, Isabelle was one of my loyal readers who sent me messages once in a while, I understood that she was a real fan, and message to message we became friends, but at the time, my heart belonged to Colette so I did not pay attention to her advances.
That day, I was in a different mood and like Colette continued her life with somebody else, I accepted that Isabelle, who I had never seen before, came to visit me. She offered herself to bring me some stuff next Saturday, meanwhile, I took the initiative to speak to the psychologist of the clinic, it was a very beautiful woman and she was really there to listen to me, during our meeting, she let me know something shocking : since I was transferred to that clinic, my hospitalization was no longer enforced, I could not believe it because I hadn’t pass in front of a judge of freedom like in Thuir, I went to see the nurses to confirm the information; I was extremely excited when the nurse on duty confirmed it: the enforcement was automatically lifted from the moment I accepted to come there. I exulted. Next morning during Doctor Billet round I asked him: “That means that I could have my job back ?” The psychiatrist responded: “You need to have in mind professor Caccomo, that we don’t have the intention of keeping you here and that you will have your job back at the university. Why do you always ask me about that ?” So I responded: “Because your colleague from Perpignan spent months telling me the opposite and I ended up believing it…”
My meeting on Saturday arrived and I was excited but anxious too, I hadn’t seen a woman for months and I started to question myself about my look because the different treatments had many consequences on my physical look, I took the opportunity to go see a hairdresser in the city center of Montpellier in company with Julie because I wasn’t ready to go to places far from the clinic by my own, Julie was very happy for me because she thought I changed. She as many other patients, were there when I arrived for the first time to the clinic on April 4th2014, and at that moment I looked like a zombie, scared and corrupted. She herself went through very notorious transformation, Julie was a young bipolar female who suffered regular periods of anxiety which made her come to the clinic since she was very young; she was very beautiful even if she tried to hide it dressing almost like a boy. Since our discussions, she started to be more confident about herself doing a supra human effort to show herself to advantage, which was so good for her so I encouraged her to open up herself to others, In fact, every patient hid a terrible and passionate story that I tried to discover every time I spoke to them. Some men had very important professional status in their professional lives outside of the clinic, however they seemed destroyed because of a divorce, a professional betrayal or another accident of life, I understood that I wasn’t surrounded by “crazy people”. On the opposite some of them were very sensitive and original people with great personalities, Julie said to me: “You see? I told you that you didn’t need electroshocks and that love was, for you, the best remedy, the best medicine ever” I responded to her that love was the one responsible for many of my misfortunes, the main illness that I tried to cure.
My meeting with Isabelle was at 14h on the parking lot of the clinic, she was coming from Alès where she lived, I ate at the cafeteria with Julie and some other patients with whom I formed a group and we were very close to each other. There was an aged man, who loved to talk about philosophy and French and who wanted to know about economics when I told him that I was an economic teacher at the university, I remembered how ashamed I was of telling others about my career, but in that clinic I got my confidence back. When I told them, the patients were curious to know about my functions and my degrees. At first they did not believe it: how a doctor in economic science, a lecturer at the university could be in that place with them? That question haunted me for a long time… After lunch, we went to the park to our respective benches to smoke our cigarettes waiting for Isabelle, then I received a text message : she was already there, I told her to go to the park and I walked to meet her, and I saw her just like in a movie, walking shyly while her feminine silhouette moved from side to side. Step by step we got closer to each other as we increased the speed on our steps just as we were happy to see each other, at first we were scared of being disappointed of each other, but on the opposite when it happened, it was releasing. When we got inside, I asked the nurses if she could come with me to my room, the other patients were speechless, impressed by the beauty of my visitor, Julie asked me if she was my girlfriend and I said yes, I put all the things that she brought me in my room; there were clothes, books, bags of cookies and chocolate, then we sat on the bed to talk and to shyly caress her, things were good between us and inside, I could feel the shivers of those carnal moments reactivate again, I was alive again.
I felt a little unease when I proposed her to go for a walk on the back of the park, where there was a vegetal labyrinth and benches radiated by the sun, it was a calm place where I had found the peace and the strength that I needed when I first went there. Enforced internment isolated me from the society, but I was surprised of my connection with nature, the movement of clouds, the blast of air or the birdsongs, I could perceive the slightest change in the natural environment, I had nothing else do to in Thuir, which refined my senses, but when I came back to the social life, reintegrating myself in the group of patients and the personnel of the clinic, I was aware that this faculty made me more attentive to others, and not only to their words or moods, but also to the slight gesture or emotion, it was a whole new sensitive experience for me, which I needed to manage because of all the new information. We walked on the park and then we sat on the bench where I lit a cigarette, it was the end of the afternoon while we thought we had stopped time, she had to go so I walked her to her car and before leaving she gave me a kiss, promising me she was going to come back as soon as possible; Her car was leaving the parking lot while I followed her doing big gestures to say her goodbye until the car disappeared from my sight. When I got back to the park, I bumped into my favorite nurse, the one that told me that I was different from the other patients, and I told her: “Did you see? She loves me !” The nurse was happy for me because she noticed my fast recovery, confirmed by my psychiatrist, and she made a remark that at the moment I did not pay too much attention to: “Don’t get carried away so fast and think about yourself first. Don’t forget what I told you last time: don’t do like the other patients who can’t live outside. Don’t get used to live here even if we do everything to make you feel good as possible. Your life is outside and it is waiting for you. Don’t institutionalize yourself…”
A few days later, the psychiatrist proposed to me I should take my first permission, he told me that it was time for me to spend a weekend with my kids, I hadn’t seen my kids in more than 18 months and I really missed them, but I was still afraid to be out of the clinic all by myself, so going to Perpignan on my own was a difficult task to do, so, I told the psychiatrist: “Yes, but my kids live in Perpignan!” he smiled at me and he said: “That is not a problem, there are trains right?” I told myself that if I refused to take that opportunity, it could risk my exit from the clinic when the new school year was so close. I accepted even if I was scared to affront that moment of temporary freedom, he agreed to let me go for the weekend on the condition that I had to be back on Sunday at 19h. Meanwhile, when I was still enjoying the moment of peace and meditation on my bench, I saw a young girl, who seemed very nice, coming. She introduced herself : she was a chaplain and a theology student in Montpellier, she told me she heard of me and she wanted to meet me; she asked me if she didn’t bother me and I responded it was okay we talked for a long time and before leaving, she gave me a book and asked me if I agreed to read a chapter and to tell her what I thought about it. She wanted to see me again to continue our talk so we agreed to see each other twice a week at the same time in the same bench, discussing with her made me so much good, I could feel how every time she came she gave me good energy, but at the same time, my own experience made her good because she told me that she raised her two kids by her own after her partner left.
The weekend arrived, and for a twist of fate, I saw on the television that the S.N.C.F (French Train Company) was on strike, I was afraid of taking the train but there I got more than I bargained for… Saturday morning, after having taken breakfast in my room and preparing some stuffs, I affronted the outside world. While I had spent years traveling like a globetrotter, I was this time stressed out by the idea to go to Montpellier to take a tramway to go to the train station, I stared at people because it felt so good to look at all those new faces, everybody was taken by their daily routine, like I was before, but I was amazed by everything, I was happy for simply being alive or, I must say for living again. At the train station, everybody panicked, they were worried for not having a train, insulting each other for the slightest things, I was in despair, In the past, I would have been mad just like them, but it was so ridiculous for me now, there were other things much more serious in life, they could not imagine how lucky they were for not having to swallow medicine, to be free while, at the same time, at just a few kilometers far, some patients were having electroshock sessions. I started to think about them.
All the high-speed trains were stopped, but for my luck, I could get into a regional train going to Perpignan. Being on a platform again reminded me of my professional journeys and it made me be more confident. I loved to travel, enjoy the ambiance of the platforms or waiting in airports. I told myself I wanted to live all that again, I got in the train, I knew that journey by heart because I came to Montpellier very often for professional matters, but this time, I felt like I was traveling for the first time, I was amazed by the beauty of landscapes that passed before my eyes, especially when we arrived to the Pyrenées Orientales, where we could pass next to the sea as if we were floating on the blue water, or to contemplate the majestic Mont Canigou with its cloudy summit, the Catalan Kilimanjaro. When I arrived to Perpignan, I grabbed a bus to go home, take the car and go pick up my kids, whom I did not warn that I was coming when I was on the train, they were so happy to see me again, inside me, I was so angry with Pascale for not having come to visit me in Montpellier with them, later on I was going to know why… Seeing them again was so touching, I could renew the fusional relationship, the one that I built for years with my kids.
Despite everything, I was shocked, Jason was 14 years and I could not recognize him right away, I took them to the coves of Paulilles, a paradise place that is inaccessible in the summer; it was one of the happiest times of my life, in the evening, I took them back to her mother’s because I wanted to clean the house that I deserted for months. Next morning, I got down to work, I cleared out my mail box which was filled with prospectus, bills, imposition reminder and a letter from Paris that caught my eyes, the letter was from February 12th 2014. It was a letter from the writing house Ellipses, a big editor of books for universities in Paris, who wanted me to be part of their catalogue, specifying this: “We would be honored to count you as one of our authors” I preciously conserved that letter. I cleaned the whole house, which stunk out because it had been closed for months and I weeded the garden, which had become a real jungle. I took pleasure again to react, to do useful things and to feel active just like I have always been before going to the Hospital in Thuir and becoming a vegetable. When I returned to the clinic on Sunday, I met my favorite nurse who asked me if everything had been good, I responded that everything was perfect so she jumped of joy and said to me: “Yes! You achieved an important victory Jean Louis!”
The psychiatrist was very happy to know that my permission had been good and he proposed me to take another one the next weekend, he asked me what I would like to do, and I responded that I would like to go to Alès to spend the weekend with Isabelle, he gave his agreement and I told Isabelle who was very excited. As an exception, the psychiatrist allowed me to go from Friday to Sunday, since I did not have authorization to drive because of my treatment, we set up that Isabelle was going to come and pick me up on Friday night and she committed to bring me back on Sunday. I secretly told myself that for the first time in months, I was going to spend two nights in the bed of a beautiful woman, however, after the terrifying and traumatizing experience with Marine, the fact that Colette abandoned me and the use of intensive medication in Thuir, I did not know how I was going to react. I was scared of women or more precisely I was scared of not being worthy of her. I spend a nice week, every day I found enthusiasm and hope again; the psychiatrists and the nurses were happy of my spectacular recovery. I participated to sport activities and once, I even accepted to participate in the speech group activity, encouraged by Doctor Billet. The soccer world cup began and us, watching the sportive encounters in front of the TV became a group ritual. When the chaplain came to see me, as foretold, to ask me about my permission I talked to her about my kids showing her some pictures on my cell phone, she was amazed by my kids, then I talked to her about Isabelle, expressing my fears and doubts, to have her woman’s advice, she was touched by the fact that I opened up to her giving her my confidence and she told me to let things happen in their time, to let things go.
I spent all Friday hopping up and down with impatience for Isabelle, who arrived at 18h as foretold, she took me to her place in Alès, but during the journey I did not say much, I was focused looking at the landscape, she was very focused but smiling like always, we were embarrassed, just like two budding teenagers. When we arrived, a dog –Samba- and two cats, whose names I forgot, were waiting for us, she lived in a small modest apartment, elegantly decorated, there wasn’t a place for a room so we needed to use the couch as bed, the residence was located at a charming hamlet in the countryside of Alès, she made me feel comfortable right away and she offered herself to cook dinner so I went to the balcony to enjoy that moment; how nice it was to spend those moments out of the hospital! I shivered to the idea that I almost got used to the routine of the psychiatric internment; her pets were intrigued by the new intruder but they liked me right away.
Then we dinned together, she told me about her life, she was already a grandmother because she had her daughter when she was twenty and she worked at LeClerc so she had a very demanding schedule. I understood that her life essentially revolved around her job and her pets, which took her a lot of time, she told me that she followed my pilgrimage and my analysis on the social networks for a long time and that she admired me, I asked her if she was disappointed when she first met me, and she responded, blushing like a little girl, that she was delighted. As for me, I tried to delay the fatal moment when we were going to go to the unique bed together but it was late and she was tired. We comfortably lay down on the bed, under the sheets one next to the other, but we were immobile and frozen, then she slid her hand all over my body and I felt shivers of pleasure and stress at the same time, as I let her do it, feeling her authorized and encouraged, her furtive caress became much more audacious, I slid my arm behind her head and I let her continued to do, feeling my desire increase, she smiled and put her hand on my penis that started to tremble, which did not happen since my hospitalization, because I must say that all the treatment that I got all over those months in Thuir was a chemical castration and it was not figuratively speaking. The treatment had taken and broken my voice, it destroyed my libido depriving me from my two vital organs… I knew that my voice was coming back little by little which was essential for me because it was my work tool as professor, conference and singer, but I did not know about the rest…
And involuntarily, I had this premature and miraculous ejaculation, just like a teenager discovering himself, I was so ashamed because it only lasted a few minutes so I asked her to forgive me, but at the same time, the pleasure was real, she responded with a nice smile: “Don’t worry, it is normal…” I was released, the next day we had a picnic on the countryside, next to a stream, with Samba, it was a splendid spring day where we talked about everything; the weekend was like a parenthesis of joy until she brought me back to the clinic, where I got just in time to eat dinner at the cafeteria. The nurses that received me gave me the treatment while asking if everything has been good, at the cafeteria, the other patients were curious to know how my weekend was but I stayed mysterious and evasive with a little sparkle in my eyes that everybody noticed. I told myself that a new and beautiful story was beginning and I hoped that this time she was going to be the one. But my hopes were going to be broken once again.
The miraculously renaissance
The woman who will really love you, will never going to try to change you, she will only going to understand you.
On June 19th, 2014, when I was walking on the clinic I crossed my psychiatrist who suddenly, without stop walking, said to me: “By the way, Professor Caccomo, tomorrow you are out” I stood still as if a lightning just fall on me. It took me a few seconds to process the information but then I bumped into the first nurse that I saw and told her the news. She grabbed me in her arms saying: “You see, I told you since the first day. You are very strong. I’m so happy for you” I did not see time passing in that place but the psychiatrist, without knowing, just gave me the best present ever because my birthday and the music festival were soon. I spent my fifties alone in a sordid and lugubrious room with yellow walls in the hospital of Thuir, having as only gift, a post card from my mother but this time I was going to celebrate my fifty-one years outside, in freedom. This newfound freedom was going to be the best gift ever. I thought that besides health and happiness, freedom is also one of the things that we appreciate until we don’t have it anymore. On the outside, free people wait for a birthday present without seeing they already have a precious gift: their freedom.
I got back to my room to write on my notebook the things that I needed to do when I was going to be out, in order to take all my functions back for the start of the year at the university. Suddenly, I remembered Sylvie, the nurse at the hospital in Thuir, who told me that I should stop thinking about being there for the start of the year and that I needed to prepare myself for that reality. It is true that if I had stayed in their hands, their damned predictions would have come true. I realized that in two months, the doctor Billet, from the clinic in Montpellier, did what in eighteen months the psychiatrist in Perpignan couldn’t. Then I had a terrible and terrifying feeling, what if they had succeeded… what if their goal was not to make me definitely invalid? I promised myself to clear that up once I was going to be outside.
I needed to move out and to finally close the chapter of my past because my house reminded me the failed tentative to build a new family with Marine. I needed to start thinking about the courses for the upcoming year and to start writing a new economic book. In fact after bringing to the clinic the letter from the editing house Ellipses, I contacted the director and I apologized for responding so late but I explained him that I was ready to submit him a new book project. And so, my project was accepted. The book was in my head, it was actually a course about Economic history that I gave to the students of first years for longtime, and I just needed to write it down. The day that I was getting out from the clinic, the psychiatrist explained to me that I was still going to have an aftercare and that I needed to have a monthly consultation in which he was going to give me the prescription for the lithium. I accepted, with a heavy heart, because I rather follow his treatment and not the one from the doctors in Perpignan. What I had a bad time trying to understand, was that I needed to continue taking lithium even if he told me that he was going to reduce doses. This also meant that I needed to have a blood test every month. A nurse made me fill a satisfaction survey and without hesitating, I checked “very good” in every question. I had a bitter smile by the idea that in the hospital of Thuir they never gave me the same survey… Even if the press of Perpignan didn’t heap praise on the medical treatments given by that facility, they didn’t ask the patient for their opinion even if the suicides and other escape tentative witnessed of another different reality. The doctor Billet gave me my medical file in which there was the report he wrote for his colleague in Perpignan when I was transferred to the clinic. It was clear when you read the report, even if he didn’t say it tacitly for corporatist solidarity I supposed, that he gainsaid the diagnosis and recommendations of his colleagues. And he was totally right.
Before getting back to Perpignan, Isabelle proposed to me to spend a week with her to celebrate my birthday and enjoy the music festival in Alès. I thought it was a great idea and the perfect occasion to get to know each other better. She only had in her mind, the idea that I was this fragile patient send to a clinic but I wanted her to discover the free and strong man that I was before and that I still was. And this was going to be exactly the problem between us. Isabelle came pick me up definitely from the clinic Rech on June 20th 2014, after having filled all the formalities. She warned me that she wasn’t on vacations but I told her that if I could use her computer to work, her absence was not going to be a problem for me. I needed to write and connect myself again with the world. I could see how Isabelle had a demanding work rhythm: she got up at 5h and she returned home at 13h very exhausted. We had lunch, we took samba for a walk and then she needed a nap to recover and prepare her for the next day. During her absence, I enjoyed calm to begin my new book project for Ellipses but also for keeping my social networks updated in order to make my friends know that I was fine. I noticed that there were just a few books and CD in her house which distressed me, but then I forgot that little detail.
The evening of the music festival we went to Alès to go watch some concerts, I was delighted, there were groups and choirs in every corner or in every café, we walked hand in hand like if we were already an old couple. After spending a few days at her house, I had an odd feeling, a sort of unease hard to explain but real, which she started to notice, I told myself that her life style was everything I had put so much energy to flee, if I entered her life, it was like entering a prison which was going to kill the real feelings I had for her. I could not resign myself to leave a prison – the psychiatric internment- to jump into another even if her arms were so soft and warm. Even if we live in a golden prison, a golden prison remains a prison that is what Colette told me once. My intuition didn’t take long to be confirmed by her harmless remarks, which were very important for me considering all my love experiences form the past. Sometimes I went to the balcony to smoke and to watch my favorite music videos on my cell phone in order to extract from my mind all those D17 videos that I watched over and over when I was in Thuir. She looked at me and said: “I’m here. Can you think about something else other than your music!?” right away I had the memory of Marine, who could not stand me playing the piano because, according to her, it was a way for me to think about my ex… One time when I was reactivating my Facebook account to be in contact with my friends again, since I have always done before my hospitalization – and it was actually that way that Isabelle met me- she said: “Are you talking to other women?” I started telling myself that Isabelle was never going to stand my life as a free man in Perpignan if she didn’t trust me.
There was another crippling element for me but I did not dare to tell her because it was a sensitive subject for her: her pets. The apartment was quite small and was overcrowded by her dog, her cats and us. She had rescued her dog from the SPA (Society for the Prevention of Cruelty to Animals) and it probably was mistreated because it was traumatized and not trained because it couldn’t be far from her owner. Because she lived alone, that was not a problem for her to the point that her dog slept on the bed. We could say that her dog and she formed a couple. She even told me that she preferred to be in company with animals than humans. And I really believed her because her phone never rang and I never saw a friend, man or woman, during my stay at her house. I replied that I liked people but it didn’t mean that I didn’t like animals. However pets need to be trained because any other way we ended up becoming their slaves. It was her life choice: she was a slave of her work and pets. Because of my life style, that took me to travel a lot, I decided to not have pets because I wasn’t going to be able to take care of it; I accepted to have Chouppi just to make my kids happy. I suffered too much when I was a kid because my father took the excuse of our domestic animals- cat, dogs and canary- for not going on vacations. My dad took so much care of his aviary, filled with all kind of bird species, that my mother told him once: “You love those birds more than your own kids…”
It was evident that if I eventually had a serious relationship with Isabelle I could not ask her to abandon her pets; it was out of question. But on the other hand, she couldn’t ask me to sacrifice my career projects because of her immobility linked to her work and her pets, which were big chains for me. I have already made those sacrifices with Pascale, but she was the mother of my children. The thing is that every time I had a spontaneous desire of getting closer to Isabelle to grab her in my arms and slump into bed, Samba jumped into the bed to lick my hands or my face and play with us that all my ardent desire disappeared. After taking the dog out to urinate next to the pavement, once or twice every two seconds, I started to have enough of the twice per day imposed ritual. It wasn’t really my thing, this is why I never had a dog and I preferred the company of cats who were more independent. One night when she asked me to take the dog out with her, I nicely responded her that I rather work on my book project if it was okay for her, but that she could go without me. So thinking that I was going to talk to another woman while she was absent, she responded: “You don’t like samba !” I did not want to respond to such lack of understanding.
She proposed to me to go see her parents, who lived near, and I voluntary accepted because sometimes I had the feeling that I suffocated in her place. I wanted to see the world. We never had the time to go out because of her schedules or the imposed confines of her pets. What shocked me once again was the fact that her telephone never rang: no friend called her. I would have liked to know her friends to know more about her life and hobbies and specially not being all the time face to face blissfully contemplating each other. I was so thirsty of having my social life again, to be back to the society of humans, friends, musician’s friends, colleagues and others, I yearned to come back to Perpignan, where I got a lot of things to do and above all, my kids were waiting for me. Her parents were very charming and welcoming and they liked me right away. I had a blast discussing with her father who seemed to be very happy of having found a voluble interlocutor like him. I hadn’t spoke for months but now that the dyke was broken, I could not stop all the words coming out of my mouth, especially when having someone as prompt to continue talking.
I was delighted of having met her parents because it allowed me to fresh up my mind and open myself to new people. Then my birthday arrived on June 23, and Isabelle concocted a special menu with champagne. The psychiatrist gave me the authorization to drink champagne for that special day. It was the two of us celebrating my birthday but I was a little sad because I wasn’t with my children. I had a feeling of guilt: I was celebrating my birthday in Alès with a woman that entered in my life a few weeks ago instead than with my kids, whom I did not see from month because of my internment. I told Isabelle that the next day I needed to go back to Perpignan. She told me that she was on vacations for three weeks in August, and if I accepted she could come to Perpignan to see me during all that time. I agreed but I did not dare to ask her the sensitive question: “Are you going to come with your pets?”
The start of the University year and the tentative of re-internment
Fool me once, shame on you, but fool me twice, shame on me. – English Proverb
I move in to my new apartment on August 2014. I was so excited to move into a new apartment, which was in the third floor and just two minutes far from the University, in a quiet neighborhood that looked like a little Spanish village. It wasn’t very big but not small either and every room was modern and lighted up. The sunlight that invaded every room was in harmony with the light that came out of me. Marie-Claire, so happy of finding me in shape, helped me to unpack. I set up a meeting with Christine Pagnon, the director of the IAE for her to give me my educational service again. It wasn’t supposed to be difficult because the psychiatrist told me to begin with therapeutic half-time, which was going to let me time enough to continue with my book project. However, I felt unease during our meeting even if she said she was happy of my return at the university. She explained to me that it wasn’t going to be possible to get back all my teaching hours. I gently explained to her that it wasn’t my problem and that I did not do charitable works, or reclaimed half-time (what I did a lot with Cyrille Mandou, the former director, before the change of the direction board). In fact I knew that one of my colleagues, Fabienne, took a sick-leave because of a breast cancer and she got back all her hours and even more without any problem. As a government employee, judged capable to return to work, I had to do all my hours in order to not have any issues with the HRD (Human Resources Director). After haggling like a storekeeper, I could have the requested hours even if I couldn’t get back all my ex courses so I needed to prepare new courses. Ironically, I lost the Economic History course which was my support to write my new books for universities for the Ellipses edition. I installed in my new office that I shared with one of my colleagues, Bernadin Solonandrasana. The first day arrived and I was apprehensive, but Marie-Claire, who has always been very attentive, made everything to reassure me; after all I have taught for more than twenty years. And everything was fine and I was so happy to be again in a teaching room the students were delighted and very attentive. Nobody asked me about the psychiatry and I never mentioned it.
Like the Doctor Billet asked me to do it, I had to go Oasis – the day hospital of Perpignan- to explain that I was still in Montpellier’s charge and I didn’t have to give them or the hospital of Thuir, accounts of anything. I arranged a meeting with Mister Maryse Pechevis, a lawyer specialized in abusive psychiatric internment, to who I wanted to submit my medical file because there were a lot of elements in that matter that seemed awkward to me. Since I was scared of going by myself to Oasis –after all, the last time I went there they didn’t let me go and I found myself interned-, I called my surgeon friend, Michel Marthouret from Grenoble, to ask him to come with me. As he had been a very good friend for years, he came without hesitate telling me that I did well to call him. I went to Oasis with Michel to explain my situation to the psychiatrists. I was received by doctor Ghribi, the one who signed the ECT prescription, and who didn’t approved my friend’s presence. I immediately told him that he was a doctor, a surgeon, and he agreed to accept his presence. It was precisely the doctor Ghribi, the psychiatrist who prescribed the resort of electroshocks that his colleague in Montpellier, doctor Billet, disapproved and cancelled.
The tension was tangible but I remained calm. I explained him that I went to Montpellier once per month for my consultation with doctor Billet and to get the prescription of lithium that I continued taking in minimal doses. The new wasn’t received with enthusiasm because it has been agreed, before my stay in Montpellier, that Oasis was going to take back my care. The psychiatrist responded: “But it isn’t convenient for you to go to Montpellier if we are nearer….” Between us, the fact that the hospital is nearer didn’t reassure me at all, and the pursuit of events was going to confirm my fears. Since the psychiatrist didn’t understand my decision and that he insisted so much to the point that I was ashamed, I made him understand that I rather be in care by competent people, who are always there to listen to me even if they are far, instead of being in care of fierce people who only destroyed me… A long silence invaded the room and Michel broke the ice diplomatically arguing in my favor. The psychiatrist finally abdicated and let those words come out of his mouth: “You are free to choose de doctor you want” and I put an end to our meeting saying: “I like to hear you say that” I had just made me a new enemy…
Because I was unease I decided to talk to my lawyer. I didn’t feel in security and I was scared to sink into paranoia. I must say that from the elements that I gave him- medical file, assessment of the psychiatrist who validated my enforced internment and my CV-, we took legal action against the president of the university, who made the internment request, and the hospital, which validated the request even if the arguments were slight, for not saying dubious. An according to my lawyer, specialized in that field, an employer cannot commit one of his employees at least of having an objective and serious reason to do it, and even in that case it is very difficult to do it. All this was confirmed by a legal report transmitted by the European Court Of Human Rights. The breaches to the procedure were so many that it couldn’t be due to mistakes or lack of expertise; this sad fact had a chilling effect on me. They deliberately wanted to get rid of me using the most despicable methods. While I was suffering the humiliation and degradation of internment, all of them were having dinners in town, going to the galas of the University, on missions abroad or the darkest parties. I even learned that the president of the university was at the Elysée to receive the Medal of Merit from the hand of the president Francois Hollande himself. I had to live with that idea while having that feeling of vengeance inside of me but I wanted to clear up my file to claim justice, the truth and to seek redress for all the damages sustained by me and my kids. Moreover, because of that internment, getting the custody of my kids back was a big problem. Without this, I could never turn the page and move forward. I spent so many years building so many things for this university, to sign so many books and articles in its name and that was the way I was treated and rewarded. I told myself with a little bitterness inside, that I gave up to so many jobs offers abroad, which were better paid, and in France I was stopped to get a promotion and interned in psychiatry.
One day I met Roger Bastrios on the campus, a colleague who took up again the orchestra of the university. I have always had a sincere and warm friendship with Roger who was always very simple and spontaneous, he was an erudite but also a very good musician even if he underestimated himself sometimes. He was from Digne too, we were on the same high school in Digne and in the same university in Aix-en-Provence but I didn’t know him because he was older than me. Roger warmly embraced me and told me that I could re-integrate the orchestra when I wanted, and that’s what I did and I participate again to the rehearsals that were held every Thursday in the rehearsal room of the Student’s House (Maison de l’etdudiant). Finally everything was good; I started up again my musical activities, my courses were fine and I was writing my new book. Christmas was looming on the horizon without mishap. From November, my psychiatrist agreed to change my therapeutic half-time into a normal full-time. I had almost everything back but the most essential that was to have the custody of my kids was still missing. Since the decision of the family court judge on October 12th 2009, I had the alternated custody of my kids and I didn’t need to give child support. However, because of my hospitalizations I couldn’t take the alternate custody, so I was forced to give to the mother of my kids a child support of 350€ for every kid.
Beyond the financial considerations that were incidentally not insignificant, because the internments caused important financial damages, I wanted above all live with my kids and contribute to their education particularly now that they were teenagers and almost man. Moreover, among my three kids, there were two musicians and one future economist so I wanted to pursue and to intensify all the transmission work that I began with them. There was so much time to catch up because my internment had consequences on my kids too. Robin didn’t have his high school degree and he ventured into soft drugs and alcohol. Tom had multiplied his absences to school while he was about to pass his Economic high school degree, the one he did not have. At high school, he had to affront the look or remarks of his classmates when those talked to him about his crazy father interned in Thuir. This is why for the new school year I set up a meeting with the principal of Tom’s high school. When I presented myself to the secretary, the principal was coming out of his office so I told him I was the father of Tom Caccomo. So he said: “Aahh Tom Caccomo, he is a phenomenon that one…” he made come into his office telling me he only had ten minutes because he had a very busy agenda. I told him straight: “I’m not going to talk to you about Tom Caccomo but about his father” And I told him my story. Our meeting lasted 45 minutes. At the end of my exposition, the principal did not know what to say. He remained silent and then he added: “I understand much better now because I did not know all those elements”. I told him that it was not the kind of things that you tell everybody about. It is so much better to be somewhere else than in a psychiatric hospital. I continued saying that I did not come to say all this to excuse Tom, but for him and the pedagogical team understand his situation better. Then I ended up saying that I was now there and that I was going to take in charge my child’s education, because I was in the best position to prepare him for the economic test. He agreed and saluted me with great respect.
I wanted that the Christmas and New Year holidays this year were one of the most special in order to celebrate my freedom. I went to Digne to my mother’s house with Tom and Jason ; Robin couldn’t come because of his work at Weldom. I saw my little sister Christine and all her charming family. Unfortunately my brother Serge wrote me off and my sister Veronique was happy of my misfortunes. I could feel inside, that he always blame me for my path even if I didn’t try to prove anything to anybody – only to my father- but I only wanted to live my life and accomplish my destiny. Christine has always been proud of her big brother, she was deeply touched by my internment and her husband was a perfect affective support for her and for me too. When I saw my niece Winona and my nephew Maxence they were so different. How time could slip through our hands when we don’t master our own destiny. I saw my friends when I was a teenager, Patrick Reverchon, David Rossi and Jean Baptiste Giraud, with whom I was in contact thanks to Facebook; we haven’t seen each other in more than thirty years but our complicity remained the same, like if it was yesterday the last time that we saw each other even if our paths were so different. I presented them my kids and we started talking about everything we did when we were teenagers in Digne. My kids discovered the young boisterous but also passionate boy that I already was back then. We said goodbye promising to see each other’s again and to stay in touch. They wanted to come to see me in Perpignan. After Christmas, I left my kids with Mady and I returned to Perpignan because I had planned to spend the San Silvestre’s night in Barcelona with a friend that didn’t want to be alone. It was a magical night and just Barcelona keeps the secret.
Courses started again in January 2015, the first semester passed like a lightning and my confidence was stronger every week. I got back in touch with the police officers of the DGSE (Arm of the Defense Ministry in Charge of International Intelligence), with whom I collaborate for the course of Economic Intelligence in my “International Trading” master degree. I knew Jean Francois, the commandant of the 66section (section in Perpignan), very well also as his agents, whom I got the opportunity to listen at the awareness conferences of the economic intelligence practices and the “Economic War”. I was sensitive to those questions, because I broached the subject on my PhD thesis twenty years ago. However this subject became a national Priority under the presidency of Nicolas Sarkozy, who fusion the DST (International security service) and the RG (French international security police) to create the DGSE that besides the fight against terrorism, was going to be in charge of the Economic intelligence. Meeting the commandant in his office in town reminded me the atmosphere of my father’s police department, so I told him that my father had been a member too. Everything seemed to be good in my life but I could feel like a sort of anxiety that ruined a little my apparent serenity. When I told my friends that I feared to be hospitalized again, they didn’t understand my fears and told me that I was too paranoiac. However I knew what I was talking about: they had already come to look for me without any particular reason and nobody worried about it. What I feared the most arrived completely by surprise even if I could feel it already. Even if we expect for the worst, we don’t want it to happen.
It was the middle of January 2015, a Friday to be more precise and I luckily left my house at 7:30 in the morning to go to the tobacco store to buy cigarettes before going to take a coffee on the campus. I wanted to prepare the course I was going to give at 10h. I went to my office and my cellphone rang: it was the nurses from the day hospital Oasis. I asked them why they were calling me so early. They responded they were in front of my house and that they were looking for me. I almost fell backwards. I sit on my chair and I locked the office. I told them that I was about to give classes so that I wasn’t available for the moment. So they responded: “It seems that they are some problems with your box mail” I immediately understood that they wanted to interned me again, however this time I was aware of everything and I wasn’t going to let them take me so easily as the last time. I asked them what were they talking about and they told me to go to the HRD of the university and then to the day Hospital of my neighborhood. So that is what I did after asking Marie-Claire to cancel my course. I crossed the campus to go to the official building of the DRH while calling my lawyer. I also called doctor Billet form the clinic at Montpellier asking him directly if he was the one who called for a new internment procedure; he was taken aback and said: “But what are talking about? We saw each other las week and everything was okay with you” So with a desperate tone I told him: “The nurses from the hospital of Thuir came looking for me today at 8h” I made all the efforts to calm down, because unlike “normal” people, I didn’t have the right to express anger or any kind of feeling even if I couldn’t control a little hand shake related to stress and to the treatment. I was received by the responsible of the Human resources department, Madam Isabelle Claverie-Horgues, who I have never seen before. She was distant and looking down on me while I asked her some explanations: why the university wanted to interned me again ? Which was the reason this time ? And she responded me with these terrible words: “Don’t take it like that; we are worried about you”
I was in shock and I couldn’t believe it ; they used the same argument last time and they were doing it again. I responded: “Because you think that going to Thuir made me good? Would you like to go for a week?” I continued saying that she had any authority to take care of my health especially when it was doctor Billet who took care of me and who told me that everything was fine. She affirmed that I was lying, so I told her: “I just talk to him Madam; I can call again so you can ask him” She was destabilized and she responded: “It is not necessary” So I told her that she would do better to take care of her own business and I was going to deal with mines, that I was at the university for work and nothing else. Then she started to venture into turbulent water by saying: “Apparently you don’t sleep much at night and you like to drink” With that she reached the top; I was in shock but I remained calm even if it was reason enough to blow a fuse, and I responded: “I do whatever I want with my private life Madam. Do I ask you with who did you spend the night with?” And because she was running low of arguments, she insinuated that my course of the day before did not happen in the best way and that students complained about it.
She was using once again the same argument that they used when they interned me without proofs and without legitimacy; we can make say whatever we want to students if we put a pressure on them, what they didn’t doubt to do. And unluckily for her, the day before I gave my course of Economic Intelligence and my students were thrilled when I told them that there was going to be an intervention from the agents of the DGSE themselves to illustrate the course. When I told this to the director of the Human resources department, she said: “Do you hear yourself talking Mister Caccomo, do you really believe in everything you say pretending that you work with the DGSE?” She just got caught in my trap because I immediately grabbed my cellphone put it in speaker. In fact last night, I had called the commandant of the 66 section to schedule the days of their conferences. I dialed the number giving as a pretext a schedule’s change, the HRD responsible thought that I was making fun of her. The receptionist of the police station answered and while the responsible was listening to our conversation, I presented myself and asked her to please put me in contact with the commandant of the DGSE saying his name in a familiar tone. Suddenly I heard: “Jean Louis what happens, we spoke yesterday is there any problem?” I gazed the HRD’s responsible and I said: “No everything is okay, I wanted to inform you about a change in the schedule but don’t worry we will do that later, I don’t bother you anymore” I worked with the commandant and his team for a while now – they were musicians too- and I needed to justify myself in front of a stranger who didn’t even know the work of her personnel but pretended to “worry about my health”, which wasn’t even her responsibility. Before leaving, I give her a message for the president, because I knew that it wasn’t her fault personally: “You will have to explain all this because this time you have reached the limit: This is harassment.”
I left the Human resources’ office and I went to the day hospital of my neighborhood like the nurses told me that morning. Before doing that I called my press attaché, Solweig, to come with me and we went to the head nurse’s office. I recognized him immediately; I had seen him before when I was in Thuir and he told me, like if nothing had happened, that his son was one of my students. This didn’t relax me at all and then he received us in his office to give us some explanations. They came to look for me after the director of the IAE, Madam Pagnon, gave a “description”. I asked what a “description” meant but the head nurse evaded the question. I gave him the number of the doctor Billet and while we were discussing with the head nurse with my press attaché witnessing of my stability and my health all over our collaboration, he admitted that there wasn’t any reason to proceed to a new internment. So I asked him: “So why did you try then?” He responded something that broke my heart: “Like you have already been two times in Thuir, we can hospitalize you on simple request of your university at any moment” I got up and told him: “I don’t think so!” I didn’t have the choice and now that I knew where the danger was coming from, I needed to eradicate the danger definitely using the justice of my country, even if I didn’t trust it very much. It was obvious that I could not resign myself to live the rest of my life with the sword of Damocles hanging over me. However the threat was clearly formulated and I knew the origin too.
I needed to take action so I decided to make it a public affair . The first time I was hospitalized, nobody was aware of it and the only information given to my family and closest friends was the official speech of the ones who got me hospitalized in the first place. I contacted the press and posted videos on the social networks using the old principle that the best defense is a good offense, but it was a legal offense because I contented myself with telling the facts without insulting or slander anybody. Because they couldn’t attack me frontally, the university proceeded to a more insidious ways of harassment. I was convoked two times to the occupational medicine, where they told me that it was for my best and for the best of the university to not make waves, that it wasn’t good for the image of the university. I told myself that I heard that argument before for the corruption matter of the IAE of Toulon. Before going to the medical examination, because I knew that the president wanted to hospitalize me for any medical reasons at all costs, I contacted my doctor, who was also the family doctor for over ten years, doctor Ristorcelli. He was a serious and competent man with a deep humanity. He knew me well and he accepted to see me.
Finding that I was completely healthy, he gave me a certificate saying that I was fit for work, in case that the occupational medicine said the opposite. The occupational medicine had to say that I was perfectly healthy. Like the President of the university couldn’t achieve his ends, he attacked my PhD students, who were already call in question by madam Pagnon, who cancelled the thesis inscription of Tatiana, a brilliant Russian PhD student, who wanted to work with me about the part of the Economic Intelligence in the Economics Growth of Russia. Her inscription file has been validated by the administration and by the director of the laboratory, Walter Briec, in accordance with the current procedures of the university. The president of the university was out of his prerogatives because in his will of trying to settle his differences he was actually threatening the scientific activity of the laboratory, which was one of the most important on the university but also in the world. It wasn’t professional or ethical, but after everything I discovered about him, nothing surprised me anymore. The worse thing was that Tatiana was now in an irregular situation and she risked being expulsed from the territory. Since I felt that I was personally responsible for that, I needed to do everything to help her. I had finally programmed the conference with the agents of the DGSE so I announced the dates to my students who were impatient to listen to them. One day, the commandant called me saying that the president of the university thought it was a great idea of mine but that he cancelled the conferences for “security reasons”. It thought it was completely ironic to cancel….a good idea. As the students had to do an internship and that courses were almost finishing, I couldn’t schedule the conferences again. Like this, I had to wait every single day for a new low blow which didn’t take long to come… in fact when I was reading the newspaper “L’independant” –which name didn’t suit it, because they never gave me the opportunity to respond to the accusations of the president, contrary to the newspaper Midi-Libre-, I saw an article where the president announced with great pomp the new “Tourism” master degree in collaboration, for not saying complicity, with the directress Christine Pagnon. He had clearly taken my course model on which I was working for years after having create the “Banking and Insurance” master degree.
The director of the Laboratory, Walter Briec feeling exasperated also as sicken because he also suffered the constant harassment from the direction and the presidency since he was on the head of the laboratory, told me that madam Pagnon put pressure on him to write a letter saying that I had aggressive behaviors on the campus. Of course he never wrote that letter, because it would have been a perjury but on the other hand, he wrote an official letter, that he sent on the internal mail, to the HRD certifying that: “I have never had aggressive behaviors recently or even before my hospitalization and that I was one of the most productive elements of the laboratory” There was never an answer from the HRD but Walter put himself in danger for me.
So as a matter of urgency, the president of the university summoned a board meeting where he delivered a unanimous vote against me, indicating that the university was suing me for libel. Some colleagues refused to seat to that unforeseen board so they assigned their proxies. My bitterness reached the top when I found out that the director of communication, Aline Tessier, a woman that I appreciated a lot and with whom I discussed before going on missions when I needed to take material to promote the university, suggested “to set up a strategy to put students against me” The only problem is that I’m one of the few teachers who are invited to the students’ parties; and however students were not dupes of stratagem they felt disgusted about it. In this way, I was going to use my last cents, to pay the clinic of Montpellier and the justice fees, to repair all the damages caused by a man who used the university’s money to destroy me. However in that battle, I didn’t have the choice, it was me or him… If freedom didn’t have a price, I knew from now on that the lack of freedom had a price. For me it was no longer an exchange of philosophical considerations on a TV set or in the classrooms, it was a reality that was going to be registered in my heart and soul forever.
Alors qu’en France, l’arsenal législatif prétend protéger la famille et n’envisager un placement hors du cercle familial qu’en dernier recours, 300 000 enfants sont objets de mesures « sociaux-éducatives » qui pour moitié prennent la forme de placement en foyer ou famille d’accueil. Plus de 7 milliards d’euros sont consacrés annuellement sans véritables contrôles par les conseils départementaux au business de l’enfance « en danger ».
Parmi ces enfants d’authentiques mômes maltraités, mais aussi beaucoup d’enfants victimes d’interprétations calomnieuses des services de la protection de l’enfance. Pour les uns et les autres l’avenir est sombre.
Une école de la délinquance
L’enlèvement parental se fait au profit de « lieux d’accueil » dans lesquels la loi du plus fort règne avec pour résultats des enfants qui finissent dans la délinquance, le terrorisme (Mérah, Nemmouche, les frères Kouachi) ou plus simplement SDF. Il nourrit aussi des familles d’accueil au sujet desquelles des sociologues ont pu dire : « le social nourrit le social ».
Des enfants à l’avenir condamné
Mais à côté des détournements de fonds, des ratages éducatifs, de la violence en foyer, des éducateurs démissionnaires ou cyniques, la protection de l’enfance a-t-elle sauvé des enfants ?
Certainement, mais elle en a condamné plus encore. Les affaires Marina, Karine, Inaya, Nohan, Loan montrent que les services dit de l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE) ont laissé ceux qu’ils prétendaient protéger se faire massacrer, violer, sans réagir et sans en être jugés responsables.
Des placements abusifs comme s’il en pleuvait
Le constat est terrible, mais il s’explique par le fonctionnement d’une administration dont le principal souci est l’élargissement des prérogatives, la création de postes et de budgets.
Pour nourrir leur business du social, il fallait une loi à leur mesure et ils l’ont obtenu. La loi du 5 mars 2007 permet de multiplier les missions des travailleurs sociaux en noyant les cas de véritables maltraitances dans ceux d’enfants « susceptibles d’être en danger » selon des critères complètement subjectifs de toute une profession critique l’institution familiale et mettant en cause la notion même de règles et d’autorité des parents.
Tous les enfants sont-ils en danger dans leur famille ?
Face à la famille dans sa diversité, l’ASE s’est imposée comme une instance de normalisation qui pourchasse les parents trop protecteurs, les familles monoparentales qui demandent de l’aide, celles qui fixent des limites, qui scolarisent leur enfant à la maison. L’ASE prête une oreille attentive à tous les conflits parentaux, monte les femmes contre les maris, les maris contre les femmes et les enfants contre leurs parents.
L’ASE est une administration au service de ses fonctionnaires et de son réseau associatif, elle est le business du social et de la destruction des familles.
L’aide sociale à l’enfance, une autorité sans limites ni contre-poids, qui ne rend jamais compte de ses actes devant la justice
Vous croyez que nous exagérons, qu’il n’existe que quelques dysfonctionnements, nous le croyions aussi naïvement avant d’avoir affaire à ce système, à ce rouleau compresseur des familles dans lequel les travailleurs sociaux vivent en parfaite sérénité la multiplication de conflits d’intérêts au sein de laquelle ils s’ébattent.
Juges et parties ils font les enquêtes sociales sans la moindre conscience de justice, ils émettent leurs rapports et disent aux juges ce qu’ils doivent décider. Le contradictoire n’existe pas, les parents n’ont qu’un droit, celui, comme lors des procès d’inquisition ou de Moscou, de reconnaître les torts qu’on leur impute et qui ne sont que trop souvent des calomnies.
Face au business social, toutes les voies légales ont été explorées sans succès. Les enfants ressortent un jour brisés et justice n’est jamais obtenue face à des dénonciations calomnieuses, des expertises douteuses, des maltraitances physiques et psychologiques subies en foyer ou familles d’accueil. Les procureurs classent les plaintes des familles, les instances déontologiques, le défenseur des droits se moquent des familles, la Cour européenne des droits de l’homme même est devenue sourde. Les travailleurs sociaux menacent de reprendre les enfants, les juges sous-entendent des pathologies mentales qui permettront d’éliminer des parents de toute vie familiale.
Cette situation n’est pas un cauchemar totalitaire, elle est celle que vivent des centaines de milliers de familles en France et en 2015.
Ce que nous pouvons faire
Au nom des familles victimes et pour celles qui pourraient le devenir, nous demandons que ceux qui ont fauté dans le cadre de leur mission de « service public » soient enfin jugés.
Nous évoquons dans cette interview du journaliste Joël Cerutti de Pj Investigations la réaction du SPMI (Service de protection des mineurs, équivalent de l’aide sociale à l’enfance dans le canton suisse de Genève) face à la mise en cause de ses pratiques.
Il est question dans cette affaire d’utiliser la justice afin de censurer toute information journalistique, tout témoignage relatif à des atteintes sur mineurs telles que dénoncées par un jeune adolescent et ses frères qui ont pu évoquer leur vécu.
Le rôle d’un journaliste d’invesitigation
Joël Cerutti, PJ Investigations
CEDIF : Bonjour Monsieur Cerutti, vous êtes journaliste d’investigation, pouvez-vous présenter votre parcours à nos lecteurs ?
JC : J’exerce ce métier sous diverses formes depuis plus de trente ans… J’ai travaillé dans des rédactions locales, j’ai été spécialiste en télé et cinéma, j’ai été rédacteur en chef d’une télévision régionale en Suisse. Je travaille dans le journalisme d’investigation depuis 2008 lorsque je suis revenu en presse écrite.
J’ai surtout suivi un dossier, durant cinq ans, qui touchait le monde médical dans ma région. A la fin, tout ce que j’ai dénoncé a été recoupé par les autorités qui ont finalement pris les décisions qui s’imposaient. Soit le licenciement de certains responsables. Entre temps, je me suis fait traiter de «cancrelat » par certains politiciens qui ne comprenaient pas que l’on puisse critiquer un système dont le principal mérite était de couvrir certaines erreurs plutôt que de se remettre en question.
Dès que la protection de l’enfance est au coeur d’une enquête, les pressions commencent …
CEDIF : La presse d’investigation ne semble pas plaire à certains magistrats et politiques puisque vous avez été ainsi que le journal dans lequel vous travailliez, l’objet du plainte du conseiller d’Etat socialiste Charles Beer auprès du conseil de la presse, pouvez-vous nous raconter cette affaire.
JC : Je me suis intéressé à ce qui se passait à Genève, avec le SPMI, alerté par un avocat qui, à l’époque, défendait la famille Babel-Andrieux. Dans le journal Vigousse, j’ai publié quatre articles qui mettaient en évidence les dysfonctionnements administratifs autour de ce dossier. Encore maintenant, malgré la lecture de centaines et de centaines de pièces, rien n’explique clairement pourquoi on a enlevé la garde des quatre enfants à leurs parents. Du côté des autorités genevoises, on s’est toujours retranché derrière le secret de fonction pour ne pas me répondre. Mes papiers les ont tout de même agacés et j’ai été dénoncé au Conseil de la Presse.
Celui-ci a rendu un avis à la Salomon. D’un côté, il m’a soutenu car il y avait «recherche de la vérité», je leur avais fourni trois clés USB avec les pièces sur lesquelles reposaient mes enquêtes. De l’autre, ils n’ont pas trouvé normal que je mette les prénoms des enfants concernés. Je l’avais fait de façon délibérée, car, à mes yeux, ils méritent une reconnaissance sans pseudos de ce qui leur arrive. Enfin, on m’a reproché de ne pas avoir parlé avec la partie adverse. Ce qui est assez faux-cul, celle-ci se réfugiant toujours derrière son fameux secret professionnel. En plus, j’avais eu un téléphone avec Charles Beer. Il m’avait dit ne pas vouloir porter plainte même si «on» le lui demandait. Tout en me suggérant de ne pas continuer.
J’ai donc rédigé deux autres articles sur la question. Il faut aussi comprendre, en Suisse, que les institutions utilisent de plus en plus des mesures provisionnelles. Si elles savent que l’on farfouille sur un thème qui les dérange, elles peuvent paralyser la sortie d’un article durant au moins un an si un juge entre en matière. A PJ Investigations, nous estimons que, si nous possédons assez de pièces sur un dossier, nous n’avons pas systématiquement à contacter «la partie adverse», qui se ferait une joie de courir dans un tribunal pour censurer notre travail.
CEDIF : Vous avez pu enquêter sur des terribles « faits divers » comme par exemple celui du petit Luca prétendument agressé par son chien d’après la justice, nous avions aussi parlé de cette affaire. Y-a-t-il un problème avec la justice suisse pour qu’elle en arrive à de telles conclusions ?
JC : Avec l’affaire Luca, nous ne sommes plus à Genève mais en Valais. Derrière cette agression, il y aussi toute une série de protections dans une enquête, qui, à mes yeux, n’a pas été diligentée jusqu’au bout. Les juges se couvrent entre eux, de même que la police, le corps médical, avec certaines implications politiques à la clé, liées aux agresseurs présumés de Luca. C’est donc un couvercle que l’on cherche à refermer car cela fait des décennies que cela se passe ainsi. En Valais, Luca n’est de loin pas le seul exemple du genre.
Les fonctionnaires n’aiment pas que l’on médiatise
CEDIF : Vous avez attiré l’attention sur l’affaire Babel Andrieux. Dans cette affaire des conseillers d’Etat ont adressé une pétition et ont dénoncé la protection de l’enfance avec toujours une réaction du fameux Charles Beer. Votre équipe de journalistes s’est intéressée de près à cette affaire. Comment expliquer cet acharnement contre cette famille ?
JC : Il ne s’agit pas de Conseillers d’Etat, mais, notamment d’un député. Par la suite, la pétition est devenue «citoyenne»… Ce qui lui a conféré nettement moins d’impact.
Contrairement à beaucoup d’autres, la famille Babel-Andrieux ne s’est pas laissée faire. Elle a montré les dents, s’est très vite brouillée avec les divers représentants des organes impliqués dans leur dossier. Avec le SPMI, comme les divers juges ou spécialistes de l’enfance au sein du monde médical, cela a dégénéré. Pire, à plusieurs reprises, il y a eu médiatisation de leur cas, ce que ne goûtent pas forcément certains fonctionnaires. Au final, nous avons un conflit entre adultes et ce sont les gosses qui paient une lourde, très lourde addition.
Les enfants, eux aussi, se révoltent et utilisent les réseaux sociaux pour réclamer de rentrer à la maison. Ceci dit, après quatre ans, l’acharnement étatisé a «payé». La famille Babel-Andrieux a totalement implosé, elle ne peut plus affronter les dettes accumulées, elle se retrouve, en ce moment, SDF.
CEDIF : L’UDC locale s’est donc mobilisée notamment par cette pétition et par réaction le SPMI s’acharne encore plus, le fonctionnement de cette institution n’est-il pas pathologique ?
JC : Le problème du SPMI, c’est qu’il s’agit d’un monstre bureaucratique qui n’est pas adapté à sa mission. Celles et ceux qui pourraient la mener correctement à bien finissent en burn out ou en dépression. D’autres personnes prennent le relais, mais elles n’ont pas l’expérience de vie, voire la formation complète, pour gérer des dossiers pointus qui concernent l’avenir de familles.
Le politique, qui a mis en place cette vaste usine à gaz, ne veut pas reconnaître qu’il s’est fourvoyé. Comme ce sont les rapports du SPMI qui font foi lorsque des tribunaux doivent statuer, cela engendre parfois des décisions aberrantes. En fait, sur le fond, le SPMI frustre tout le monde. Celles et ceux qui y travaillent dans des conditions où ils sont très vite dépassés par les événements. Et certaines familles frappées de plein fouet par des constats à côté de leur réalité.
Mineurs placés, et en danger !
CEDIF : Les enfants sont-ils en danger dans le foyer de placement ?
JC : Je ne peux parler que du cas des enfants Babel-Andrieux. Deux d’entre eux nécessitent des soins particuliers liés à des maladies. Je vois que le suivi est plutôt… cafouilleux.
L’institution est censée suppléer à ce que les enfants ne recevaient prétendument pas dans leur famille, et c’est le contraire qui se passe !
Quand, en plus, les éducateurs n’arrivent pas à donner le tour, ils appellent au secours la maman ou le père ! Il faudrait savoir ! Il n’y a pas d’encadrement précis dans la scolarisation, l’hygiène de vie, voire l’habillement.
Les enfants placés ont le droit de se faire entendre
CEDIF : Vous avez publié la lettre d’un des enfants Andrieux qui dénonce notamment les faits de brutalité et de menaces commis par un des éducateurs du foyer et alors que vous travaillez sur d’autres enquêtes, c’est celle-ci qui déclenche des poursuites contre votre agence, comment expliquer ce « traitement de faveur » ?
JC : Le foyer incriminé part d’emblée du constat que l’enfant ment et que l’éducateur dit la vérité. Si nous avons publié ces témoignages bruts c’est tout simplement parce que personne d’autre ne le fait. Ces gosses écrivent depuis des mois sans avoir de réponses.
Une des bases de PJ Investigations, c’est aussi de donner la parole à celles et ceux qui n’arrivent pas à trouver des échos dans des médias plus traditionnels. Le passage qui nous vaut les foudres du foyer est un post que Thomas a mis sur son mur Facebook, se plaignant de l’attitude d’un éducateur qu’il cite de façon nominative. Je suis étonné, dans un premier temps, que l’éducateur et les responsables ne portent pas plainte contre Marc Zuckerberg, le fondateur de Facebook. Il y aurait plus d’argent à gagner ! Ils ne peuvent pas non plus attaquer Thomas, même si l’éducateur l’en a menacé, alors ils se tournent vers nous. Sur le fond, nous avons mis en ligne des documents publics qui montrent ce que ressentent des enfants placés. Nous sommes en démocratie, ils ont aussi le droit de se faire entendre.
CEDIF : Quels sont les arguments et les exigences des autorités dites de protection de l’enfance dans cette affaire ?
JC : Tout le monde s’estime floué dans son honneur. Donc ils nous réclament 10 000 frs suisses, des excuses, la disparition de l’article de notre site et de ne plus jamais enquêter sur eux.
Appel à une mobilisation au nom de la liberté de la presse
CEDIF : Comment peuvent-ils se permettre d’attaquer la liberté de la presse avec des arguments si mal fondés ?
JC : Peut-être, pour eux, la liberté de la presse consiste à toujours louer l’extrême intelligence des institutions au pouvoir. Elles abominent qu’on ne les lisse pas dans le sens du poil. Elles sont respectables, réalisent un parcours sans faute et tout se passe à merveille dans leur monde de Binounours sociaux. Je les admire, vraiment, de ne pas avoir de doutes… Et surtout de ne pas se demander si, par hasard, ce que nous publions ne serait pas fondé. Nous avons une séance de conciliation le 27 avril…
CEDIF : Peut-on dire qu’en Suisse le SPMI est une sorte d’Etat dans l’Etat qui n’est pas soumis aux règles d’un Etat de droit ?
JC : A nouveau, ce que je constate, dans le cas de la famille Babel-Andrieux, c’est que des collaborateurs se permettent d’entrer dans leur appartement sans avoir de mandat ou d’autorisation. Je ne parle pas des enlèvements musclés des enfants. La première fois en plein milieu de leur classe, à l’école. La seconde en pénétrant avec des forces de l’ordre dans l’appartement. De tels agissements entrent-ils dans l’esprit d’une cité où se trouvent bien des institutions à buts humanitaires et qui défendent justement les droits de l’enfant ?
CEDIF : Quels soutiens avez-vous reçu dans le milieu journalistique ?
JC : Voici deux ans, L’Illustré a relayé le cas de la famille Babel-Andrieux. Le journaliste a opéré les mêmes constats que moi et les autorités genevoises ont aussi refusé de lui répondre. Sinon, nos collègues ne reprennent jamais nos informations, nous en avons l’habitude. Nous verrons, en fonction de la tournure que prend ce dossier, s’il y aura soutien ou pas.
CEDIF : Merci d’avoir bien voulu répondre à nos questions Monsieur Cerutti, on ne peut qu’être abasourdi par l’outrecuidance de cette organisation officielle du canton qui va jusqu’à mettre en cause la volonté de la famille Babel Andrieux d’alerter les media suisses mais aussi étrangers.
L’avenir des enfants mais aussi la liberté de la presse sont en danger, nous invitons donc les autres media à se mobiliser.
Cette affaire scandaleuse a fait dernièrement l’objet d’un numéro de Sans Aucun Doute, la forte médiatisation n’avait effectivement pas fait bouger la situation de Valérie.
L’émission enfonce le clou et met en évidence des situations incompréhensibles :
Valérie, qui ne souffre d’aucun trouble psychiatrique, aurait pu connaître la situation de Jean-Louis Caccomo, car et il faut le savoir, la libération de Valérie Dubois résulte d’un simple vice de procédure. Le Préfet avait omis de saisir le Juge des Libertés et de la Détention dans les 15 jours de l’internement. Ce n’est donc pas la bonne santé mentale de Valérie qui lui a permis d’être libérée. On peut donc en France dire que des personnes saines d’esprit sont internés dans des asiles psychiatriques parce qu’ils dérangent.
Le médecin de famille à l’origine de cet internement sur la foi d’un certificat médical de complaisance sans avoir examiné Valérie Dubois, a été condamné par les instances déontologiques, tenez-vous bien, à 1 mois de suspension passé à 6 mois toujours avec sursis. Cela veut dire que ce médecin n’a jamais cessé d’exercer mais qu’il s’arrêtera peut-être 6 mois la prochaine fois qu’il fait interner par certificat de complaisance. Bravo la déontologie, serment d’hypocrite ?
Le JAF a fixé la résidence des enfants chez le père avec droits de visite encadrés pour la mère, mais alors que Valérie Dubois a obtenu que soit reconnue sa parfaite santé mentale, le Juge des enfants maintient des droits de visite encadrés 2 samedis par mois !
Julien Courbet résume bien l’état des courses : un mari, avec la complicité du médecin obtient frauduleusement l’internement psychiatrique de sa femme. L’internement est effectivement reconnu comme résultat d’un délit, mais le mari a la résidence des enfants, le médecin exerce toujours et la mère s’est fait expulser du domicile conjugal et ne peut voir ses enfants que quelques heures par mois.
Faute de réactions rapides à l’émission, une marche est organisée entre Ingré et Orléans afin de permettre à Valérie Dubois de faire connaître son affaire par voie de tracts jusqu’aux portes des tribunaux.
La marche a eu lieu avec quelques contacts solidaires dont le président du CEDIF, Xavier Collet, elle a donné lieu à un article dans la République. Le combat de Valérie continue, il n’a que trop duré et doit connaître rapidement un dénouement heureux, on ne saurait l’oublier.