D’abord je m’inscris à la bibli …

Le Conseil général ? Demain j’arrête …

Et après j’emmène mes enfants au foyer ?

Les placements ne prennent pas de vacances, Cher Magazine, le magazine du Conseil Général, en son numéro de juillet-août 2012, vante ses assistantes sociales.

Plusieurs dispositifs « d’aide à la parentalité » sont mis en place et exposés à notre lecture. Entre tous ces dispositifs généreusement déployés, on peut se mettre à  douter de la réalité de ces fameux sous-effectifs flagrants dont se plaignent les syndicats d’assistants de service social !!!

L’un de ces dispositifs appelé « Action Parent’aise », sous-titré « Pour les Parents » a l’air très bien a priori pour les non-informés.

Mais lisons donc ce que nous en dit ce Cher Magazine :

« Chaque 3e lundi du mois de 14h à 16h, Christine Colin, assistante sociale, et Amandine Venot, psychologue, proposent un soutien à la parentalité à l’antenne de la maison des solidarités de Sancoins. Ce service permet à des parents de se rencontrer, d’échanger, de se faire accompagner. « Les parents se sentent parfois seuls face à des difficultés d’éducation, ils rencontrent alors d’autres parents qui vivent la même chose ». Le temps d’un café, chacun est invité à participer à cette action conviviale. Une maman témoigne : « Je n’avais jamais pensé emmener mes enfants à la bibliothèque, depuis j’ai fait le pas ». L’action reprend le 17 septembre. »        

Résumons donc :  le contribuable paie des cafés et 2 heures du temps de deux agents du Conseil général du Cher, ceci  afin que des parents en difficulté face à l’éducation de leurs enfants soient mis en confiance et s’épanchent.

Un budget visiblement bien employé puisque le témoignage le plus fort pour mettre en avant ce « soutien à la parentalité » (sic), est celui d’une maman qui a appris qu’elle pouvait emmener ses enfants à la bibliothèque. Wow !!! Je suis impressionné de l’efficacité du dispositif, le conseil donné me laisse positivement sur le cul !!!

Mais témoignages pour témoignages, les bénévoles du CEDIF peuvent faire part également de ce que des parents leur ont confié. On ne nous a pas parlé de l’idée géniale qui leur aurait été donnée d’inscrire leurs enfants à la bibliothèque, de traverser dans les passages cloutés ou de s’acheter une nouvelle brosse à dents tous les trois mois.

 Non, des parents nous ont parlé de leurs confidences à une assistante sociale, parce que :

–         leur ado, en phobie scolaire, ne voulait plus aller à l’école ;

–         un de leur enfant ennuyait ses cadets ;

–         la rupture de leur couple les avait conduit à une dépression ;

–         leur jeune-enfant en maternelle pleurait quand maman partait ;

–         face à une surcharge pondérale du petit dernier, ils ne savaient que faire.

Et face à ces confidences un signalement pour information préoccupante avait été rempli dont le motif pouvait être « absence de toute autorité sur les enfants », « incapacité de protection », « surprotection » et autres conneries.

À vrai dire les cas d’ouverture d’AEMO voire de placements suite à de simples demandes d’aide ponctuelle sont une des premières causes de dissolution familiale.

Pensez-y quand on vous invitera à une réunion confession entre familles autour d’un café. Il existe tant de personnes qui pourraient véritablement vous aider face à de tels problèmes : amis, familles ou vrais professionnels.