Les familles d’accueil n’ont pas véritablement de limites fixées quand au nombre d’enfants qui leurs sont confiés, n’y a-t-il pas là un risque supplémentaire pour le développement des enfants placés ? Une favoritisme créant de véritables Thénardiers ?
Il en manque un ?
Question : peut-on placer sans limites en familles d’accueil ?
Bonjour Madame S, vous avez été famille d’accueil et nous avez fait part de votre témoignage exprimant vos difficultés avec les se®vices sociaux.
Nous souhaitons que vous nous en disiez plus sur ce que nous appelons les « enfants porte-monnaies ». En effet le Sénat réfléchit actuellement avec notre argent pour « garantir un accueil de qualité aux familles et aux enfants placés ».
Dans le cadre de cette réflexion, le Sénat précise sa volonté de limiter le nombre d’enfants accueillis par famille à 3 enfants, chiffre qui doit intégrer les enfants de moins de 3 ans de l’assistant maternel.
Cela signifie qu’une famille d’accueil qui a deux enfants de moins de 3 ans, ne pourrait accueillir plus d’un enfant placé. Ce qui veut aussi dire qu’actuellement une famille d’accueil peut s’occuper de 3 enfants outre les siens. Ce qui peut paraître aberrant.
Il est donc autorisé qu’une famille d’accueil ayant déjà 4 enfants puisse avoir à charge 3 autres enfants qui ne sont pas les siens.
Soit 7 enfants au total.
Le Sénat veut bien concevoir que c’est un peu beaucoup pour un accueil de qualité et entend conseiller de fixer la limite non à 7 enfants mais à 6, mais avec possibilité pour le président du conseil général d’accorder un nombre plus élevé ! Donc rien ne garantit le développement sans limite de la pratique d’enfants porte-monnaie puisque le service feront bien ce qu’ils veulent.
De quoi récompenser les familles d’accueil bien obéissantes en accordant des dérogations, une façon de favoriser les uns et de punir les autres.
Réponse : absence de cadres et débordements
Effectivement il serait judicieux de mettre en place « un cadre » concernant le nombre d’enfant placé en famille d’accueil, car je peux vous confirmer qu’il y a des débordements.
Pour ma part, ayant deux jeunes enfants, j’avais demandé un agrément pour un seul accueil.
L’ASE m’a souvent sollicité afin que je réclame une extension d’agrément pour accueillir d’autres enfants, mais j’ai toujours refusé.
M’occuper de ma fille d’un an, de mon fils de 4 ans d’un autre enfant placé de moins de 2 ans, c’était déjà beaucoup et je préférais faire dans l’accueil de qualité que dans la quantité.
J’étais la seule dans notre équipe à avoir un agrément pour un seul enfant, les autres assistants familiaux en avaient au moins pour 2 enfants et jusqu’à 4, sans compter les relais et dépannage qui pouvaient durer quelques mois.
Cela aussi, le fait « d’être différente » de mes collègue, et de ne pas accéder à leurs demandes, faisait de moi le vilain petit canard de l’équipe.
D’ailleurs une collègue de mon secteur, Mme Y ; accueillait 4 enfants filles et garçons dont des petits et des pré ados, de plus elle s’occupant d’un autre enfant qu’elle avait adopté.
Vingt ans de métier, la « parfaite » famille d’accueil pour l’ASE, car en plus des 4 qu’elle gardait, elle acceptait des relais sur des temps de week-end ou des vacances.
Cela créait parfois des tension entre assistantes familiales car les autres qui souhaitaient arrondir leur fin de mois, ne pouvaient pas faire de dépannage en accueil temporaire , car c’était Mme Y qui passait en priorité.
Étant adhérente à l’AFAR lorsque que j’étais encore salarié, beaucoup de mes collègues me contactaient par téléphone pour me faire part de leur mécontentement.
Mme Y faisait dormir 4 enfants, par chambre, mettait des lits superposés. Filles et garçons dans la même chambre.
Pas de respect de l’intimité, j’appelle çà de l’accueil collectif, et non un accueil personnalisé et adapté au profil des enfants. Mais l’ASE ferme les yeux, aucun contrôle au domicile, on laisse faire..
Cette même famille d’accueil a eu des gros souci avec une adolescente de 16 ans en fugue, mais alors que l’enfant n’était plus là, Mme Y continuait a percevoir des indemnités.
Je n’ai jamais su la fin de l’histoire mais l’ASE s’en foutait carrément. Aucun suivi, le sujet avait été évoqué lors d’une réunion, et j’étais restée choqué de voir que ma responsable ne s’inquiétait pas plus de la situation de cette jeune fille.
Nous vous retranscrivons ici pour le livre noir de l’ ASE une suite d’entretiens tout à fait éloquents et représentatifs d’une attitude des sé®vices sociaux de la « protection de l’enfance » que nous dénonçons.
Nous ne prétendons pas que toutes les assistantes sociales fassent preuve des mêmes pressions psychologiques et de la même malhonnêteté intellectuelle, il est cependant peu douteux que beaucoup de parents bafoués se retrouveront dans un tel entretien commenté.
Nous précisons au préalable le contexte de l’affaire de l’entretien qui suit :
Un conflit parental est pré-existant dans le cadre d’un couple recomposé. Ce conflit est notamment alimenté par un abandon de famille (pension alimentaire impayée) et le soutien du père et de la belle-mère à un adolescent en crise refusant toute autorité de sa mère et de son beau-père chez lesquels il réside. Après avoir insulté et menacé son beau-père, l’adolescent sera remis à sa place par paire de baffe interposée. Le père et la belle-mère en profiteront pour demander un placement en foyer de la jeune sœur avant inversion du droit de garde. Le père réclame aussi une annulation rétroactive de trois ans de pensions alimentaires impayées.
Les services de l’ASE vont s’emparer de l’affaire avec délectation, d’autant que le beau-père s’était déjà signalé en mettant publiquement en cause le fonctionnement des services de l’État et les atteintes aux prérogatives parentales. L’affaire tourne donc au règlement de compte.
La jeune sœur, après avoir subi le traumatisme d’un placement a été mise entre les mains d’un père et d’une belle-mère dont les pratiques ont été dénoncées et mises en évidence. Elle est aujourd’hui en grave souffrance dans l’indifférence de ceux qui ont causé son malheur. Quant à l’adolescent, confronté à l’absence de toute limite il est pour le moins devenu un adulte en déshérence.
Voila donc le résultat d’une intervention de l’ASE en matière éducative. Un cas comme il en existe malheureusement bien d’autres
Entretien entre la maman et les agents de l’ASE K et A, des antennes Sancerre et Aubigny sur Nère
L’entretien commence.
La maman précise d’emblée qu’elle s’étonne que sa fille lui ait été enlevée sans la moindre enquête sociale. Elle mentionne n’avoir pas été contactée par l’assistante sociale K et sa supérieure A, elle parle d’un dysfonctionnement du système.
La responsable A d’un ton docte et hautain, comme si elle parlait à un enfant qui n’a pas bien compris sa leçon, dit avoir reçu un signalement et avoir précisé par courrier à la maman qu’elle transmettait aux autorités judiciaires ce signalement. Elle se réfugie ensuite sur la capacité qu’aurait eu la maman de consulter le dossier d’assistante éducative avec son avocat :
« Madame X vous avez été assistée d’un avocat, me semble-t-il ? ».
On remarquera ici que la question est posée de façon à valider la suite du propos de la responsable par la maman elle-même et donc afin de lui faire reconnaître un tort ou une négligence.
« Oui »
La maman ne pouvait répondre autrement, mais face à une telle manœuvre on peut conseiller aux parents de ne pas rentrer dans le cadre d’un questionnement dont seuls les fonctionnaires de l’ASE connaissent l’issue. Face à de tels procédés, on peut répondre par exemple : « Où voulez-vous en venir en me posant une question pour laquelle vous connaissez déjà la réponse ? »
« Bon, il a pris connaissance du déroulement des choses, et il a dû vous en parler, j’ai du mal à imaginer qu’il ait consulté ce dossier sans vous avoir fait retour de l’origine du suivi des éléments qui ont été signalés sur la situation de votre famille. »
Ici alors que les éléments fournis par le service sont calomnieux, la responsable en rejette la faute sur la maman elle-même ou sur son avocat.
Un jeu dans lequel il ne faut surtout pas entrer et la maman effectivement pare le coup puisqu’elle explique à sa tour qu’en une heure, elle n’a pas eu le temps de consulter de façon exhaustive un énorme dossier dont de nouvelles pièces étaient ajoutées peu avant l’audience devant le juge des enfants.
Un blanc intervient ensuite.
Il s’agit par des mimiques ou une attitude de faire comprendre à la mère que la réponse ne convient pas aux fonctionnaires de l’ASE. Apparemment la responsable a été formée à l’analyse transactionnelle (http://fr.wikipedia.org/wiki/Analyse_transactionnelle), raison pour laquelle l’assistante sociale n’a pas accepté le rendez-vous en l’absence de sa responsable.
Par son attitude elle se situe sur un plan Parent-Enfant en analyse transactionnelle. Cette attitude a très souvent été décrite dans les rendez-vous avec les services de l’ASE : par les paroles ou l’attitude l’agent des sé®vices sociaux se positionne en parent et le parent est réduit à une dimension d’enfant soumis ou rebelle.
Dans le cas qui nous intéresse la maman est gênée par ce blanc dans la conversation.
Elle accepte la position de supériorité de la responsable et entreprend de lui expliquer sa situation comme si son interlocuteur était capable d’empathie et de compréhension.
C’est ici commettre une erreur car la responsable connaît bien la situation, elle est évidemment de mauvaise foi car elle sait qu’elle a calomnié et même si tel n’était pas le cas l’ASE n’a pas pour habitude de reconnaître ses erreurs d’interprétation.
Il aurait donc fallu ne pas être ennuyé par ce blanc, mais au contraire enfoncer le clou suite à l’argument déployé en réponse. La maman avait mis en évidence l’irréalisme du propos de la responsable, elle aurait pu insister alors après le blanc en assénant : « Vous savez très bien comment cela se passe Madame, n’essayez donc pas de me blâmer pour des calomnies que vous avez pu répandre sans que je puisse en avoir connaissance à temps de façon à y répondre. »
Evidemment on entre alors dans une phase moins hypocrite et l’attaque est frontale. Cependant on inverse là le rapport de force, la responsable est placée devant une situation dans laquelle la maman ne serait pas dupe de sa mauvaise foi et lui signifie donc que son petit jeu ne fonctionne pas.
Il faut s’attendre cependant à donner des éléments concrets des calomnies répandues par le service. Sur ce point il faut avoir prévu éventuellement une liste dont lecture peut être faite en employant un ton suffisamment impératif pour ne pas se faire couper la parole. N’oublions pas que la maman était seule face à deux interlocutrices hostiles !
Il était aussi possible de répondre sans accuser de calomnies mais de simples erreurs d’interprétation, c’est aussi là l’occasion d’asséner une phrase apprise par cœur par les assistantes sociales et que l’on pouvait leur retourner en utilisant le « Madame » scandé si souvent avec mépris : « Mais Madame, n’essayez pas de me faire croire que vous ne savez pas dans quelles conditions l’accès à mon dossier est possible, reconnaissez plutôt pour le moins des erreurs d’interprétation de votre part. Madame, faites l’effort de vous remettre en cause dans vos erreurs et réalisez un travail sur vous-même en vous faisant aider si nécessaire. Il n’est pas possible d’assumer les responsabilités qui sont les vôtres en commettant autant d’erreur Madame, admettez le ! »
Pour en revenir au cas concret de cette maman, elle s’épanche certes en s’exposant mais en revient à sa première accusation sur laquelle la responsable n’avait pas répondu de façon satisfaisante.
« Je me suis dit une enquête va être organisée, on va me rencontrer, les choses vont être mises au bout et puis, bon gré mal gré, cela va avancer…»
La maman est alors fort peu courtoisement interrompue :
« Cela a été fait Madame, cela a été fait Madame. »
Le mensonge est répété de façon incantatoire selon le principe qui voudrait qu’un mensonge répété devienne vérité. Il est donc question de faire admettre ce mensonge à la maman, le procédé est tout à fait totalitaire.
Mais la maman ne se laisse pas faire :
« Et qui est ce qui m’a rencontré ? »
La bonne réponse était évidemment « personne », mais la responsable A botte en touche :
« Il y a eu un recueil de renseignements socio-éducatifs. »
La réponse n’a absolument rien à voir avec la question et là aussi il ne faut pas laisser le menteur échapper à son mensonge quitte à reposer la question jusqu’à ce qu’il admette qu’effectivement il ment ou se trompe.
Mais la maman n’insiste pas et tente de faire admettre que le recueil de renseignements socio-éducatifs s’est en partie basé sur un rapport fait par l’assistante sociale sans jamais la rencontrer. La maman ne peut encore finir sa phrase et la responsable A n’admet même pas ce second fait, elle reprend sa posture parent-enfant avec un aplomb assez incroyable tout en prenant ouvertement la mère pour une idiote :
« Non, alors je reprends les choses Madame X pour que l’on soit bien d’accord, vous confondez. »
La tirade est franchement savoureuse, non seulement la responsable A n’a toujours pas avoué l’évidence, à savoir l’absence de tout contact avec la maman, mais en plus elle entend imposer son point de vue à la maman, si ce n’est pas de la manipulation alors on peut bien se demander ce que c’est ?
À ce point il faut imposer absolument le retour au principe de réalité et interdire à la responsable de poursuivre son propos en lui répondant par exemple : « Madame A, arrivé à ce point de la discussion je peux mettre en évidence votre mauvaise foi et vous inciter à mesurer vos propos. Que nous soyons bien d’accord à notre tour, il n’y a rien à confondre, répondez à ma question par oui ou pour non, m’avez-vous, vous-même ou Madame K rencontré avant de vous répandre sur mon compte dans un rapport pour le moins outrancier ? ».
Là il faut exiger une réponse négative pour mettre en évidence que les éléments retenus par les services de l’ASE sont des racontars non vérifiés. Même si le but n’est pas atteint ici le début de cet entretien fait bien apparaître que les services du Conseil général ont procédé à un signalement à l’autorité judiciaire sans faire d’enquête sociale mais en recueillant des simples calomnies.
Le but de l’entretien était donc de faire reconnaître ce point à la responsable de l’ASE.
Nous insistons au passage sur le fait qu’une demande d’entretien doit avoir un objectif précis qu’il est nécessaire de garder à l’esprit tout au long de la conversation. Il convient donc d’éviter de se laisser mener ailleurs que vers cet objectif et de mettre en place une stratégie argumentaire pour en arriver à l’obtention de cet objectif.
Il est impératif de ne pas rechercher un entretien qui n’aurait d’autre but qu’une simple discussion, cela ne mène à rien et l’autre aura tout le loisir de vous manipuler.
Nous verrons dans la suite de l’entretien une justification de l’absence d’enquête sociale par des arguments tout aussi fallacieux. Mais là n’est pas le principal puisque nous analyserons surtout les propos des services de l’ASE et vous proposerons une façon d’y répondre et de déjouer les pièges tendus aux parents.
Les témoignages des victimes de ce que l’on pourrait appeler pudiquement ou par euphémisme des « dysfonctionnements » de l’aide sociale à l’enfance ne sauraient laisser personne indifférent.
Certains sont troublés par des révélations relatives à des exactions subies par des familles au nom du se®vice public se scandalisant des pratiques décrites.
D’autres sont davantage gênés par le fait que les familles ne se taisent pas et fassent connaître sur la place publique numérique des pratiques qu’il conviendrait de taire au nom de la sacro-sainte respectabilité du se®vice public quant la vérité prend l’allure de l’outrage.
Quand Cyril Cousinié, élu du conseil général des Alpes Maritimes s’exprime sur les témoignages de parents tels qu’ils apparaissent sur le forum de nos amis de « SOS Parents Abusés » (http://sos-parents-abuses.forumactif.com/), on peut se demander s’il se sent scandalisé ou outragé au nom de la défense d’un se®vice public forcément irréprochable.
Les adjectifs employés devront nous aider à y voir plus clair.
A la lecture des exactions commises, l’élu est donc d’abord perplexe. C’est certainement la tonalité générale, il introduit le doute quant à la véracité des témoignages : poignants certes, mais ahurissants. Une façon peut-être de supposer que des parents délirent ? En tout cas l’élu ne réagit là que pour introduire le doute, « on n’a qu’un son de cloche » dit-il, un peu comme dans des rapports socio-éducatifs qui pour autant dérangent moins les services de la protection de l’enfance. Le tout est de savoir d’où vient le son de la cloche ….
La parole exprimée de parents en souffrance serait-elle plus empreinte de subjectivité qu’un rapport d’assistance éducative dénoncé par ces mêmes parents ?
Difficile effectivement de tirer des généralités au-delà de tendances lourdes. Il ne s’agit donc pas d’affirmer sans nuance que tous les parents disent la vérité et que tous les assistants de se®vices sociaux mentent. La défense de la famille ne saurait imposer une telle caricature. La tendance lourde est cependant un tropisme anti-famille aux sein des services de la protection de l’enfance, mais pour aller plus loin dans cette direction il conviendrait de dresser un portrait psycho-sociologique de l’éducateur et de l’assistante sociale lambda. Cet essai a déjà été seulement esquissé à travers une étude sur les dérives familiales de l’Etat-Providence.
Je présume donc fondés les propos tenus par les parents ceci jusqu’à preuve du contraire. D’ailleurs s’exprimer sur un forum aux fins de catharsis n’est pas une démarche anodine mais permet d’exprimer une douleur, une détresse, une injustice subie et suppose bien une implication des parents vis-à-vis d’un enfant qui leur a été arraché. Les parents indignes n’ont eux pas la nécessité d’exprimer une détresse, ils ne pleurent que sur leur compte ou sur leurs allocations perdues ….
L’élu a ses œillères, je ne lui jette pas la pierre car il n’est pas forcément familier de telles situations. Et puis de par ses fonctions il doit faire mine de communier dans la religion de l’Etat. Religion qui voudrait que les représentants du pouvoir agissent dans l’intérêt de chacun.
C’est ainsi qu’il faut, à mon sens, considérer son argument : « les assistantes sociales (et autres intervenants) sont censés être neutres et ne pas aller dans le sens de l’un ou de l’autre des parents, mais défendre le droit des enfants. »
Le propos est naïf comme une leçon d’instruction civique, nous avons vu plus haut ce qu’il fallait en penser, mais plus prosaïquement on peut bien s’interroger sur la neutralité d’intervenants sociaux réalisant deux fois plus de placements que nécessaires comme le révélait l’IGAS.
On pourrait rajouter que ces placements sont décidés par la justice aussi abusifs soient-ils. Ce qui nous amène à la suite de l’argument de l’élu : « Je ne comprends donc sincèrement pas les critiques. D’autant qu’en terme de justice, si la sentence ne donne pas satisfaction, il a des recours en appel possible. La justice est quelque part donc bien un contre pouvoir au département et à ses employés. »
Un contre pouvoir donc qui participerait à des placements abusifs ? La justice de la famille et des mineurs est en réalité tout à fait particulière. Un certain syndicat de magistrat a voulu assimiler les procédures devant cette justice a des procédures amiables dans lesquelles il appartenait aux familles de reconnaître leurs torts et à se plier aux rapports des services sociaux. Beau contre-pouvoir que voila ! La réalité c’est que en dehors de certains juges courageux et qui ont payé ce courage (les diarrhées des assistantes sociales), les magistrats ne font que suivre les préconisations des rapports socio-éducatifs.
Le travailleur social face aux familles peut développer le complexe de Dieu en sa toute-puissance. Il ne connaît à proprement parler aucune limite et prend le parti qu’il souhaite.
Il peut par exemple mentir sciemment et maintenir ses calomnies face aux évidences contraires. Il peut procéder à des procès d’intention, faire pression sur des témoins, briefer des mineurs avant l’audience afin de s’assurer de leurs déclarations. Pourquoi ferait-il cela ? Pourquoi ne le ferait-il pas plutôt ? Irresponsable qu’il est des conséquences de ses partis pris.
Certes voilà des accusations graves et comme le précise Monsieur Cousinié l’extrême détresse des famille ne donne pas le droit d’accuser sans étayer les accusations de faits précis.
Il se trouve cependant que pour bon nombre d’affaires nous possédons ces faits précis, nous sommes d’ailleurs tout à fait disposés à les mettre sur le web avec les noms, photos, coordonnées des travailleurs sociaux contre lesquels nous détenons ces éléments précis de preuve.
Evidemment si nous le faisons nous serions attaqués, c’est certes un risque à courir mais le plus simple serait que l’élu en question s’engage à nos côtés. Nous lui fournirons alors des éléments de preuves afin qu’il agisse pour moraliser la profession des fonctionnaires attachés à la protection de la jeunesse.
Comme on le dit chez nos amis anglo-saxons « Talk is cheap », ce sont des actes que nous attendons maintenant.
Qui nous garde de nos gardiens ? S'interrogeait Juvenal
Nous avons eu l’occasion de nous faire l’écho de graves atteintes sur mineurs au sein même des foyers d’accueil, alors même que ces foyers sont censés les protéger !!!
Nous ne faisons donc pas une bonne presse pour les éducateurs en foyer, certains s’en offusquent avec des arguments assez ridicules. Il parait par exemple que les conseils généraux ont le pouvoir d’inspecter ces établissements accueillant les mineurs placés.
Le Conseil Général veille bonnes gens, soyez tranquilles, tout va bien, on peut enlever les enfants de la famille Ingalls pour les mettre au Coral !
Je ne viderais cependant pas un tel argument par des références floues, je vais donc m’en remettre à la Cour des Comptes dans une de ses publications, à savoir » La protection de l’enfance – Rapport public thématique, octobre 2009″.
J’y lis les éloquentes lignes suivantes : « au rythme actuel, un établissement du secteur associatif ne serait inspecté que tous les 26 ans (…) »
Quant on sait que la plupart des foyers sont gérés par ce secteur associatif, on peut s’inquiéter.
Eh c’est qu’à ce rythme beaucoup d’enfants placés seront eux-mêmes parents avant que leur foyer ne se fasse inspecter.
Qui nous garde de nos gardiens disait Juvénal, si l’expression marque la défiance vis-à-vis de la toute puissance des hommes de l’État, elle trouve là son exemplarité.
Les informations dites « préoccupantes » collectées par la cellule de recueil, de traitement et d’évaluation des informations préoccupantes (CRIP) sont à la base des enquêtes réalisées par « l’aide sociale à l’enfance » et dont l’issue est un traitement administratif ou judiciaire de la situation de l’enfant, ou encore l’absence de toute mesure en cas de non confirmation de « l’information ».
Ces informations ou désinformations partielles, quand on connaît la façon d’opérer de certains agents des services sociaux de l’enfance, constituent également une base statistique d’information sur la situation de l’enfance en danger. Elles sont donc fournies en partie sous forme nominative et en partie sous forme anonyme observatoires départementaux de la protection de l’enfance et à l’ONED (Observatoire national de l’enfance en danger).
Que deviennent ces données ?
La nature des informations à transmettre pose donc un problème sur leur véritable caractère anonyme et non traçable. Il faut rappeler sur ce point que le recueil d’informations permettant d’identifier des individus est régi par la loi Informatique et Libertés, laquelle a pour objet d’éviter les fichages intempestifs à travers l’utilisation de données nominatives.
Inquiets de la charge de travail induite par cette communication, des syndicats et associations des services sociaux ont demandé des précisions sur la nature des informations qu’ils peuvent transmettre.
La DGCS (Direction Générale de la Cohésion Sociale) leur a répondu en précisant que les informations non suivies d’une mesure à l’encontre des familles ne sont pas à transmettre.
Voila déjà un élément que nous ne pouvons que considérer comme positif et qui clarifie la situation, cette réponse nous indique d’ailleurs que des familles contre lesquelles rien n’a pu être retenu ont du voir, dans le passé, des informations les concernant traitées sans que leur absence de maltraitance avérée ne soit mise en valeur.
Elle a cependant précisé que ce traitement de données « ne doit pas permettre d’établir une préselection de certaines catégories d’enfants ni à une interconnexion avec des fichiers différents répondant à des finalités distinctes… ».
Profils d’enfants en danger ?
Précision utile car il existe un danger d’établissement de profils d’enfants en danger à partir de corrélations fantaisistes qui permettraient par la suite aux services de l’ASE de considérer par exemple que la naissance d’un troisième enfant met en danger l’aîné. Cela a effectivement l’air assez saugrenu mais il faut savoir que c’est à partir de telles données que des suspicions peuvent être alimentées.
On peut faire confiance à la Commission Nationale Informatique et Libertés (CNIL). En effet celle-ci garde dans son collimateur les services de la protection de l’enfance, dont elle a alerté sur « l’appréciation extrêmement subjective des situations ».
Le « extrêmement subjective » est en effet particulièrement explicite sur le travail de sagouin et les a priori d’un nombre non négligeable d’ agents de l’ASE.
Ceci nous est confirmé par le nombre d’affaires qui nous est soumis et dans lesquelles des familles a priori saines se débattent face à ce qui doit bien apparaître comme de véritables persécutions dont leurs enfants et eux sont victimes.
Ainsi, en décembre 2009, la CNIL n’avait pas apprécié la mise en place de fiche de l’ONED relatives au recueil des « informations préoccupantes », émettant donc un avis défavorable à cette pratique de par le caractère subjectif de l’appréciation des « conditions participant à la situation de danger« .
Mon petit doigt me dit d’ailleurs que la CNIL pourrait bien taper du poing sur la table concernant les pratiques de fichage de certains départements, la suite bientôt.
Marina Petrella est une activiste des Brigades Rouges. En 1981 à Rome, elle tue un commissaire de police et blesse grièvement son chauffeur. Elle participera à plusieurs attentats meurtriers particulièrement sanglants, réalisera des vols à main armée et participera à l’enlèvement et à la séquestration d’un magistrat.
Pour ces crimes, elle est condamnée en Italie en 1992 à la réclusion à perpétuité.
Réfugiée en France
Mitterrand fait de la France un refuge pour les tueurs des Brigades Rouges, Marina Petrella peut donc s’y installer et y « vivre au grand jour » en obtenant l’asile politique en 1993.
Marina Petrella a pu passer des diplômes grâce au titre de séjour délivré par l’Etat français.
Marina Petrella, profession terroriste et travailleuse sociale
Elle est devenue travailleuse sociale dans un centre social d’Epinay-sur-Seine, au CCAS de Saint-Leu-la-Forêt puis dans une agence immobilière à caractère social. Elle est intervenue dans ses fonctions auprès de conseils généraux.
Installée depuis des années à Argenteuil, elle y sera arrêtée le 21 août 2007, sous le coup d’arrêts d’extradition des terroristes brigadistes, suite à un contrôle routier au commissariat d’Argenteuil. Elle est incarcérée à la maison d’arrêt de Fresnes et prétend souffrir d’une dépression nerveuse qui la fera placer en hôpital psychiatrique.
La bonne aubaine, des collectifs de soutien demandent alors l’application immédiate de la clause humanitaire prévue dans les textes régissant l’extradition depuis 1957.
Quelle clause humanitaire pour des familles privées de leurs proches par les balles de Petrella et de sa clique, ou encore pour des familles privées de leurs enfants sans véritable justification suite à des enquêtes sociales à mourir de rire … ou de honte ?
Au grand dam de l’opinion publique italienne, gauche et droite confondues, des personnalités françaises se mobilisent dans ces collectifs : Jean-Jacques de Félice, Stéphane Hessel, Albert Jacquard, Jean Lacouture, Edgar Morin, Patrick Braouezec, Michel Tubiana, Nicole Borvo, Clémentine Autain, Noël Mamère, Fred Vargas, Dominique Voynet, Danielle Mitterrand…,
Elle échappe à la justice « pour raisons de santé mentale »
Marina Petrella « a exercé un chantage auquel il a fallu céder alors qu’elle refuse de répondre de ses actes en Italie, pays disposant d’une justice tout aussi démocratique que la France », estime Françoise Rudetzki . « Pour ne pas en faire une martyre, au nom de la clause humanitaire, elle ne sera pas extradée. Les familles des 413 morts et les milliers de blessés au-delà des Alpes entre les années 1970 et 1980 apprécieront« , ajoute la fondatrice de SOS Attentats, association aujourd’hui dissoute.
Pourquoi cette affaire nous intéresse ?
Pour la justice d’abord, mais aussi parce que cette terroriste a été soutenue par :
Par ce que certains travailleurs sociaux continuent la lutte politique sous d’autres formes pour tuer moralement. Ils enquêtent sur des familles et prennent des décisions sur des motifs politiques : familles qui refusent « l’autocritique », étiquetées élitistes, sources de pression scolaire ou de maltraitance psychologique, selon des assistantes sociales orientées.
En effet, beaucoup de celles-ci, ainsi que les éducateurs sont membres du syndicat FSU, proche de l’idéologie communiste. Ces personnes ont des fonctions d’instruction judiciaire et sont suivies en leurs rapports par les magistrats.
Il ne s’agit pas de dire que tous les travailleurs sociaux pratiquent l’enquête sociale comme un terrorisme, mais l’écrasant soutien dont a bénéficié Marina Petrella dans ce milieu est inquiétant.
Il importe donc de dénoncer certains de ces travailleurs sociaux sur des faits très précis de procès de Moscou et mettre en évidence la politisation de cette profession et son biais anti-familial à travers l’affaire Petrella.
Concernant plus particulièrement Marina Petrella, nous considérons aussi nécessaire de revoir les dossiers dans lesquels elle aurait pu intervenir..
Votre enfant est placé en foyer, en famille d’accueil, il a vécu des faits de nature à le mettre en danger
Vous n’avez pas perdu l’autorité parentale, la protection de votre enfant reste de votre responsabilité puisqu’il apparaît que celui-ci est en danger là où il est.
Comment apporter cette protection.
1. D’abord s’assurer de la parole de votre enfant, les services sociaux et la justice pourront considérer qu’il peut faire l’objet de pressions de votre part pour rendre la situation de rupture encore plus radicale. Donc vérifier que votre enfant ne varie pas dans ce qu’il dit et si sa version est fluctuante, il faut s’inquiéter des pressions qu’il pourrait subir dans le foyer ou dans la famille, à moins qu’il n’affabule.
2. Recueillir les faits très précisément en notant les éléments de danger, les atteintes, les risques, les personnes à mettre en cause. Si d’autres enfants sont en danger le préciser en essayant d’obtenir des témoignages (ce n’est pas facile), enregistrez votre enfant si nécessaire.
3. Si la communication est difficile, que vous ne pouvez pas lui parler sans témoin, écrivez lui pour lui faire raconter en retour de courrier. Quoiqu’il en soit et même sans élément de danger, il faut mettre en place une correspondance régulière et comparer les lettres qui peuvent témoigner d’un malaise vécu, d’un changement d’attitude. L’étude de l’écrit sera de toute façon importante pour laisser une trace dans une procédure, donc même si la communication orale peut se faire, demandez lui d’écrire ce qui s’est passé avec ses propres mots. Surtout ne pas lui faire réinterpréter, c’est la parole seule de l’enfant qui compte.
4. Si les services du Conseil Général proposent de régler le problème que vous avez soulevé et vous conseillent de ne pas plus en parler avec votre enfant sous prétexte de l’épargner, soyez certain qu’ils veulent étouffer l’affaire. Faites leur croire que vous coopérez et n’hésitez pas à saisir en même temps les autorités judiciaires. Pour cela demandez la désignation d’un avocat pour votre enfant afin qu’il soit assisté pour être entendu par le JDE sur l’affaire. L’avocat désigné pourra aussi envisager l’opportunité d’une plainte que vous serez amené à porter en son nom. Attention, l’avocat de votre enfant n’est pas votre avocat, il ne peut agir qu’en conseil de votre enfant.
Modèle de lettre pour saisine d’un avocat pour votre enfant
A adresser à : Monsieur le Bâtonnier, ordre des avocats, Palais de Justice, « adresse du TGI compétent »
Objet : Demande de désignation d’un avocat
« Je m’appelle « nom, prénoms de l’enfant », né le « date de naissance » à « lieu de naissance », demeurant « adresse de l’enfant en précisant la vôtre et celle de l’endroit où il est »
Je souhaite qu’un avocat me soit désigné (ou être assisté de Maître X) afin d’être entendu par : le JDE, les autorités judiciaires pour des faits graves.
D’avance, je vous en remercie
« Lieu, date »
Signature de l’enfant
ATTENTION : beaucoup trop souvent les avocats vont dans le sens des services sociaux. En effet, l’enfant est entendu par l’avocat en compagnie de l’éducateur référent, lequel peut intervenir pour préciser « ce que l’enfant veut dire ». Il faut le savoir et demander à votre enfant, s’il n’a pas été monté contre vous, qu’il insiste pour être entendu seul. Le mieux est encore de lui faire désigner un avocat de confiance alerté des agissements traditionnels.