Le 9 mars 2012 au Royaume de sa Gracieuse Majesté, sans décision d’un tribunal et sans l’accord de la mère, une commission est réunie pour décider de la mise à l’adoption de Katya, une petite fille de 4 ans d’origine Lettone. Une adoption forcée comme cela se pratique en Grande Bretagne depuis plusieurs années.
Leila Brice, la maman journaliste qui avait été éditrice d’un journal russe à Londres, apprend cette décision. Elle attendait le retour de son enfant victime d’un placement injustifié, elle est effondrée.
La conversation que nous vous transmettons a lieu quelques temps après entre cette maman et une des travailleuses sociales qui a décidé de cette adoption inique.
Cette conversation est tout à fait édifiante et révélatrice de ce que sont ces gens, de l’image qu’ils veulent se donner, de leur hypocrisie. La travailleuse sociale britannique est à proprement parler manipulatrice, ignoble dans son chantage au « maintien du lien », illusoire bien sûr.
On pense à sa lecture à ce qu’écrivait Nietzsche à propos de l’État : l’État est le plus froid des monstres froids. Il ment froidement ; et voici le mensonge qui s’échappe de sa bouche : « moi l’État je suis le peuple » . Ainsi les hommes et femmes de l’État sont la réplique de leur maître…
Un conseil cependant, ne jamais prévenir les services sociaux de vos actions, toujours agir sans rien dire, la surprise est un élément décisif de la victoire.

Service social : Bonjour, cela fait longtemps que je ne vous ai pas vu, comment allez-vous ?
Leila Brice, la maman : Je voudrais savoir ce que vous avez à me dire.
Service social : Je n’ai rien à vous dire. L’objet de cette rencontre est de vous aider à supporter votre situation. C’est là le but des conseils post-adoption. Nous pouvons aussi garder un contact avec vous en mettant en place une boite aux lettres.
La maman : Non. Je veux juste savoir où est ma fille. J’ai des choses à vous dire, j’ai préparé un papier avant de venir vous voir.
Service social : D’accord.
La maman : Comme vous en avez eu connaissance, j’ai saisi la Cour Européenne des Droits de l’Homme.
Service social : Oui, c’est bien.
La maman : Ma requête a été soumise au Comité Européen des Requêtes, enfin nos deux requêtes : la mienne et celle de ma fille aînée.
Service social : Ouais.
La maman : Ces requêtes seront examinées avec le soutien des parlementaires européens lettons.
Service social : Ouais.
La maman : Donc, chacun des travailleurs sociaux impliqués dans l’affaire de ma fille sera nommément cité. Je ferais savoir aux autorités locales ce qui est en train de se passer. Je dirai que vous faites partie de ces travailleurs sociaux qui ont fait partie de cette commission du 9 mars 2012.
Service social : J’en étais ?
La maman : Il y a une liste de professionnels qui y assistaient comme le Docteur Nickolas Silva, Ruth Wilkinson, Nick Rumball et d’autres. Et vous aussi. Je vous le redis, toute personne qui a fait de son mieux pour placer ma fille illégalement à l’adoption, sera nommée. Un membre letton du parlement européen, le député John Hemming, les institutions internationales des droits de l’homme, les media, l’ambassade de Lettonie ont été prévenus. Ils réagiront instantanément si le district de Merton ose tenter de me menacer encore au cas où je continuerais mon combat en justice et contacterais les media. Je veux voir ma fille. Je veux rencontrer les adoptants. Je veux organiser immédiatement le retour de ma fille. Je vous ordonne de mettre en place une rencontre entre les adoptants, ma fille et moi. Les adoptants n’ont été informés en rien de cette affaire, ils ne savent pas la vérité sur cette affaire.
Alors je vous ai informé des procédures mises en place, des requêtes, des media qui en ont parlé, du Parlement Européen. Je n’accepte aucune boite aux lettres parce que je continue à me battre pour le retour de ma fille.
Service social : Ouais, je comprends votre position.
La maman : Ma fille a été volée. Elle a été retirée illégalement pour être mise à l’adoption forcée. Pour être honnête, je suis certaine que cette rencontre avec les adoptants vous facilitera les choses car ce sera la meilleure façon de faire revenir ma fille avant que les choses n’empirent. Je peux vous dire que les adoptants ne vont pas être contents quand ils apprendront la vérité. Alors, à leur tour, ils pourraient bien poursuivre les services sociaux de Merton pour leur avoir caché la vérité sur mon enfant. Voila ce que j’ai à dire.
Service social : OK.
La maman : J’étais là la semaine dernière, avec ce même t-shirt et une pancarte. J’avais demandé à votre administration de me rendre ma fille immédiatement. C’était une manifestation paisible de ma part et les responsables des services sociaux de ce district ont bien pris connaissance de cette manifestation.
Cette manifestation, tout ce que je fais, c’est désormais mon travail à temps plein et je l’accomplis pour le retour de ma fille. Ma fille a été volée, elle doit revenir tout de suite. Elle a été placée en toute illégalité auprès d’adoptants. C’est tout.
Service social : Ok. Il est évident que vous comprenez mon rôle et ce que je fais ici. Vous et moi ne pouvons nous comprendre.
La maman : Absolument.
Service social : J’essaie de vous aider, pour que vous puissiez gérer votre situation.
La maman : Vous m’aideriez et vous vous aideriez vous-même si vous cessez tout cela. J’espère qu’à votre niveau vous avez le pouvoir de le faire, arrêtez cela avant que cela ne tourne plus mal, parce que les adoptants devraient être avertis, informés de toute cette affaire. On devrait leur faire entendre ce que j’ai à dire, nous devons nous rencontrer et ils devront me rendre ma fille. Si les adoptants apprennent toute l’histoire ils vont être en colère pour le moins, parce qu’ils sauront que jamais ma fille n’a été abandonnée, je n’ai jamais renoncé à elle pour qu’elle soit adoptée. Les responsables des services sociaux du district de Merton devront faire face à une enquête et ils seront poursuivis pour avoir fait des faux et menti devant les tribunaux, le parjure devant la justice est un crime.
Service social : Ouaais.
La maman : Je ne veux aucune aide, je veux mon enfant.
Service social : Oui, je comprends votre position.
La maman : Je ne vais pas me mettre à pleurer ici, je ne vais pas raconter mon histoire aux autres parents non plus, je ne vais pas discuter autour d’une tasse de thé. J’ai des choses plus importantes à faire. J’exige que ma fille revienne.
Service social : Ouais … Je comprends votre situation. Disons que si vous changez d’état d’esprit, si vos appels n’aboutissent pas aux résultats que vous espérez … Et nous pensons à votre fille, à son besoin de savoir si vous allez bien. Alors nous espérons obtenir des informations écrites de votre part, sur la façon dont vous vous portez, c’est important pour elle d’avoir cette information. Vous êtes la seule personne qui puisse nous fournir cette information sur le long terme. Vous savez je respecte complètement votre position. Si cela change dans le futur, si vous pensez qu’elle a besoin de savoir comment vous allez alors nous pourrons vous aider. Parce que c’est important pour vous, en ce moment elle n’a aucune information directe sur vous par vous…
CEDIF : On remarque ici l’utilisation du palliatif joint à une stratégie de culpabilisation du parent, l’utilisation de l’analyse transactionnelle aux fins de manipulation permet à l’assistante sociale de se positionner dans la posture Adulte face à l’Enfant. Cette tactique est très souvent employée par ces gens. Mais la maman ne se laisse pas abuser par cette manipulation et en revient aux faits quitte à les répéter ad nauseam alors que la travailleuse sociale ne veut pas l’entendre et ne l’entend pas.
La maman : Bien sûr, elle s’est fait bourrer le crâne par Ruth Wilkinson et d’autres prétendus professionnels. Je sais comment vous procédez.
Service social : Ce qui est important c’est votre fille. Nous devons nous assurer qu’elle ait quelque chose de vous. Nous serons là pour vous aider, pour vous donner notre soutien. Je comprends bien votre situation. Si nous pensons à Catherine et à sa situation, elle a besoin d’avoir des nouvelles de vous. Dans le futur bien sûr, nous comprenons vraiment que vous n’êtes pas disposée à aller dans ce sens pour le moment mais nous continuerons à vous offrir ce service à vous, à elle, pour qu’elle puisse garder une sorte de lien avec vous.
La maman : Alors les services sociaux de Merton ont volé ma fille et les services sociaux de Merton m’offrent maintenant un si grand service : me dire à moi que je pourrais être entendu par ma fille alors qu’elle ne sera jamais autorisée à entendre le moindre mot sur la vérité de son adoption ? Vous vous foutez de moi ?
CEDIF : Bravo à la maman qui vient de mettre la travailleuse social échec et mat.
Service social : Quand elle sera plus grande…
La maman : Ah, quand elle sera plus grande !!!!! Oh !!
Service social : Elle aura l’opportunité d’entendre, SI C’EST-CE QU’ELLE VEUT, cela sera sa décision.
La maman : Vous savez sans doute que pas le moindre mot de vérité ne sera transmis à ma fille ou à ses adoptants, si jamais j’écris. Mais je vous assure que tôt ou tard et par n’importe quel moyen, ma fille reviendra.
Service social : OK. Bien.
La maman : C’est pour cela que je suis ici, juste pour vous dire que je n’écrirai aucune histoire, que je n’écrirai pas de lettres, car cela voudrait dire que sa mère a laissé tomber et je ne la laisserai pas tomber.
Service social : Non vous n’avez pas laissé tomber. C’est bien. Je suis là pour vous suggérer que selon son point de vue elle vit ailleurs c’est tout ce qu’elle sait, alors entendre quelque chose de vous, avoir des photos ou quoi que ce soit qu’elle puisse conserver c’est important. Alors si vous pensez un peu de son point de vue et c’est ce que j’essaie de voir, ce qu’elle pourrait recevoir de positif de vous. En même temps, je ne vais pas polémiquer avec vous si vous vous obstinez sur votre propre point de vue, ce sera clairement, totalement et véritablement votre décision. Si vous ne voulez pas lui donner quoi que ce soit, c’est votre décision.
La maman : Non. Je ne veux pas lui donner. Quand elle me reviendra elle aura toutes les informations sur tout. Des dizaines et des dizaines de fichiers, de dossiers, elle connaîtra la vérité.
Service social : Et en attendant ?
La maman : En attendant la meilleure chose que je peux faire pour ma fille, pour la sauver c’est de continuer à me battre sur le plan juridique et politique.
Service social : Je suis absolument d’accord avec vous.
La maman : Si j’avais pu compter sur le système légal britannique, je n’aurais pas eu besoin d’aller au Parlement européen à Bruxelles, à Strasbourg et à l’ambassade de Lettonie.
Service social : Elle le saura.
La maman : C’est ce que je peux faire de mieux pour ma fille.
Service social : Absolument.
La maman : On a donné à ma fille 10 ou 12 photos de sa famille pendant ce que vous appelez “le contact des au revoir ».
Service social : OK. Elle les a eu alors.
La maman : Je ne suis pas sûre que les travailleurs sociaux permettront à ma fille de les garder. Je ne vais pas laisser des lettres qui disent : « Oh, je t’aime mon bébé ! ». J’aime ma fille et je continue à me battre pour son retour. Je ne vais pas non plus fournir des photos aux adoptants pour qu’ils puissent lui montrer : « Oh, tu vois c’est toi quand tu avais 5 mois, c’est toi quand tu avais 1 an, etc … »
Pourquoi le devrais-je ? Je ne suis pas une mère par procuration pour leur donner ces choses, je ne vais pas leur faire ce plaisir ou ce cadeau. Ils ne se sont pas donnés la peine d’avoir leur propre enfant ? Je ne vais pas les encourager dans ce sens. Je veux seulement qu’ils me contactent, je veux que le district de Merton organise une rencontre avec les adoptants, moi-même et ma fille aînée, Mayja. Sinon les choses pourraient vraiment aller mal car ils n’ont pas idée de ce qui se passe.
Service social : Mmm.
La maman : Vous comprenez ?
Service social : Ouais, je comprends.
La maman : C’est que nous sommes des adultes. Et s’il vous plait ne faîtes pas l’imbécile. Nous avons tous les deux compris ce qui se passe. Nous savons pourquoi les adoptants ne sont pas autorisés à savoir, à me voir, me rencontrer. Parce que la vérité, vous la connaissez. Alors s’ils ont dû payer pour avoir ma fille, ce n’est pas mon problème, cela ne me concerne pas.
Je veux ma fille et je l’aurais.
Service social : OK.
La maman : C’est ce que je peux faire de mieux pour ma fille.
Service social : OK, c’est bon. Merci pour être venue. Cela fait loin de chez vous n’est ce pas ? Je ne suis pas certain de savoir où vous vivez, au nord de Londres ?
La maman : Vous m’avez envoyé un courrier, c’était la bonne adresse.
Service social : C’est un long chemin que vous avez parcouru.
La maman : J’ai déménagé pour m’installer dans cette maison pour venir en aide à Katya. Lorsque nous nous sommes rencontrés la premier fois vous m’aviez dit que vous aviez pu prendre connaissance de mon dossier, vous m’aviez dit : « Vous êtes une bonne mère, vous avez fait du mieux que vous pouviez pour récupérer votre fille, mais une décision a été rendue ». Sarah Turner et Ruth Wilkinson ainsi que les directeurs m’ont dit : « Laila, si vous déménager ici vous récupérerez votre fille ». Et pourtant les services sociaux de Merton sont allé au tribunal. Alors je n’accepte pas vos jeux malhonnêtes, illégaux et criminels. C’est tout. Je vois cela de mon point de vue et cela continuera, je me battrai pour que me fille puisse revenir.
Je suppose que vous ferez part de cette conversation avec votre direction, alors je serais bien contente si vous leur répétez tout ce que je vous ai dit.
Service social : Je vous souhaite une bonne continuation.
La maman : Merci.
Service social : S’il vous plait, si vous changez d’avis plus tard, reprenez contact avec moi, si vous changez d’avis au sujet des lettres.
La maman : Non, je veux que ma fille revienne ! Je veux savoir où elle est, je veux savoir si elle va bien, si elle n’a pas été droguée et …
Service social : Elle est tout à fait en sécurité et en fait elle est tout à fait heureuse.
La maman : Tout à fait heureuse avec tout cela ?
Service social : Ouaaais, elle est très heureuse.
La maman : Vous vous moquez de moi ? Elle est heureuse ?
Service social : Elle a l’air d’être heureuse.
La maman : Vous n’êtes pas sérieuse. Vous avez des enfants ?
Service social : Ouais.
La maman : Combien ?
Service social : Cinq.
La maman : Cinq enfants ?
Service social : Ouais.
La maman : Je pense que vous vous moquez de moi, dire des choses pareilles à une mère …
Service social : Je peux vous rassurer, elle va bien.
La maman : Je ne suis pas là pour ça, je veux ma fille.
Service social : Je peux le comprendre.
La maman : Merci, au revoir.
Service social : Très bien, merci d’être venu.
Pour plus d’informations sur le blog de Leila Brice, la maman (en anglais)