IL FAUT DISSOUDRE LA KESB (service social suisse)

Un double infanticide n’a pas été évité !

La presse Suisse s’est fait dernièrement l’écho d’une terrible affaire de double infanticide par étouffement le 1er janvier 2015 à Flaach, dans le canton de Zürich.

L’affaire commence le 4 novembre 2014, Mike, le père est mis en examen pour escroquerie sur Internet, les époux sont emmenés par police et la KESB (autorité cantonale de protection) de Winterthur a déjà réservé deux places dans un foyer pour enfant.

Les grands-parents pouvaient sauver leur famille
Les grands-parents pouvaient sauver leur famille

Choqué de l’enlèvement subit de leurs petits enfants, Björn, 49 ans, et Christine K, 50 ans, réclament à cor et à cri Nicolas, 5 ans, et Alessia, 2 ans, qui disposent d’une chambre chez papy et mamie. Mais la KESB ne leur a même pas répondu.

La mère, Natalie, 27 ans, est remise en liberté quelques jours après avoie été entendue sur des faits qui ne la concernaient pas. Elle propose que les enfants puissent revenir définitivement en proposant que les enfants soient d’abord hébergés chez leurs grands-parents, la KESB refuse le 23 décembre et lui permet par contre d’accueillir ses deux enfants pour les vacances Noël en dépit de son état dépressif extrême. 

C’est dans ce contexte qu’elle commet cet acte impardonnable sur ses deux enfants. Avant de commettre ce terrible crime, de tenter de se suicider et d’être placée consécutivement dans un asile psychiatrique, elle s’était plainte par mail auprès de différentes rédactions de l’attitude de l’autorité cantonale de protection des enfants de Zürich (KESB).

Les grands-parents accusent la KESB d’avoir envoyé les enfants à la mort

Fermés pendant les vacances, les sévices de protection de l’enfance n’auraient rien pu ou voulu faire pour sauver les enfants puisqu’ils avaient déjà scellé leur terrible sort en refusant de les remettre à leur grands-parents.

Leur papy et leur mamy ont donc accusé la KESB d’avoir envoyé leurs petits-enfants à la mort. 

L’émoi au sein de la population est très fort d’autant que ce ne sont pas là les premiers forfaits commis par l’autorité dite de protection de l’enfance. 

La KESB n’est connu que par le prisme des scandales

Comme le précise le Temps , «  la KESB n’est connue que par le prisme des scandales. », citant l’affaire de cette famille érythréenne de la ville d’Hagenbuch, dont l’ensemble des enfants avaient été mis en foyer, pour un prix «menaçant les finances de la commune», selon la maire, sachant que les contribuables du canton payaient aussi pour assurer les capacités de placement des foyers.

La KESB viole les droits d’une mère française

La KESB avait aussi fait l’objet en 2013 d’une plainte pour graves diffamations et complicité dans une rupture familiale préméditée. Le CEDIF avait d’ailleurs médiatisé cette affaire avant que la KESB ne fasse à nouveau la une des journaux. 

Les faits étaient alors qu’afin de protéger un français résidant suisse de poursuites pour non-représentation d’enfant, la KESB avait fait placer sa fille française sous curatelle.

Les moyens utilisés seront notamment des écrits lourdement diffamatoires et non exposés au contradictoire, ainsi qu’une expertise de complaisance. Expertise menée par une « psy » ne s’exprimant pas dans la même langue que sa patiente et ne pouvant donc matériellement réaliser le contenu tout aussi diffamatoire de son expertise.

À aucun moment la KESB ne tiendra compte d’éléments communiqués contre ses protégés, éléments attestant d’un danger qui pèse sur l’enfant, avec notamment de nombreux points envoyés par des associations de lutte anti-secte.

Le choix de l’arbitraire dans les méthodes
La curatrice nommée par la KESB n'a pas strictement rien fait : elle prive la mère de la présence de sa fille pour les fêtes de fin d'année et lui envoie une carte de voeux ! eeic
Doris Gasser, la curatrice nommée par la KESB n’a pas strictement rien fait : elle prive la mère de la présence de sa fille pour les fêtes de fin d’année et lui envoie une carte de voeux !

Le refus du contradictoire, l’utilisation d’expertise de complaisance, la diffamation et le parti pris sont des éléments  révélateurs du choix de l’arbitraire dans les méthodes habituellement utilisés par la KESB. 

De tels procédés pourront justifier des fonctions de curatelle d’une travailleuse sociale payée par le contribuable suisse sans réaliser la moindre activité dans la mesure où son autorité ne sera jamais reconnue par la mère.

L’intervention de la KESB ne se justifiera d’ailleurs à aucun instant si ce n’est par les amitiés de l’épouse du géniteur, laquelle se fera même passer pour une fonctionnaire locale par voie d’e-mails non signés sans que la KESB n’y trouve à redire. Pourtant l’identification de la « corbeau » ne laissait aucun doute puisque celle-ci était identifiée par une adresse IP qu’elle utilisait habituellement.

Dans cette affaire Martina Bänziger, puis Peter Nussberger pour la KESB refuseront de communiquer des pièces remise par la partie adversaire dont vraisemblablement de nombreux faux, les autorités de la transparence de Zürich n’obtiendront pas davantage cette communication !

Ingérence dans une procédure judiciaire française

La KESB, mettra aussi en échec la condamnation du géniteur français, les services suisses de la justice ayant fait savoir  aux autorités judiciaires françaises qu’ils n’appliqueraient pas la moindre condamnation prononcée lors de l’audience en correctionnel de leur protégé français.

La KESB s’investira activement en défense du géniteur poursuivi en lui transmettant l’intégralité des correspondances de la mère, du beau-père, ainsi que les quelques réponses de la KESB à la mère et au beau-père, portant ainsi atteinte au secret des correspondances et transmettant des pièces qui ne le concernaient pas.

Priée de s’expliquer sur ces fuites, Martina Bäezinger refusera toute réponse, il en ira de même pour les services de la KESB mais aussi pour les autorités judiciaires du canton qui soutiendront sans faille les multiples actes délictueux perpétrés par la KESB jusqu’à le signifier au plaignant français par les voies internationales en vigueur en décembre 2013.

Avec toute l’arrogance et le triomphe malsain du fonctionnaire qui aime à nuire, Peter Nussberger écrira ensuite tout personnellement à la mère de l’enfant enlevé pour lui dire que sa fille ne souhaitait pas la rencontrer, écrivant habituellement en allemand, langue que ne parle pas la maman, il mettra tout le soin nécessaire à écrire en français :  » je ne veux pas te voir ni venir te voir ».

KESBnuss

Arrogance et aveuglement partial 

La KESB fait preuve d’arrogance, c’est dit, de partialité, c’est aussi dit. Mais cette partialité peut aller jusqu’à l’aveuglement.

C’est le cas dans l’effroyable affaire dit de Bonstetten : l’autorité de tutelle avait confié un enfant à son père, Gustav G alors que ce dernier avait auparavant tenté de tuer Reto, 13 ans, son premier fils, le 6 septembre 1990.

Il l’avait alors frappé puis étranglé avant de le précipiter dans un gouffre de 30 mètres de profondeur et de le laisser pour mort. L’adolescent avait été miraculeusement retrouvé encore en vie par la police 18 heures après, il s’en sortira mais avec de lourdes séquelles physiques et psychologiques.

Pour cela le géniteur avait fait l’objet d’un condamnation pénale de 8 ans, assortie d’une thérapie et son geste était expliqué par la douleur de la l’annonce de la volonté de divorcer de son épouse Martha. En décembre 1999, il est mis en liberté conditionnelle. Il refait sa vie avec la naissance d’un nouvel enfant, mais le couple se sépare…

Pas de problème, le géniteur serait guéri grâce à sa thérapie, la KESB ne rendra donc pas à la mère l’expertise qui considérait comme important le danger de « rechute ». Oui, dans un même contexte de séparation propice à un passage à l’acte, la KESB a pris la décision de placer Florian sous tutelle et d’en remettre la garde à un déséquilibré aux pulsions infanticides.

C’est  bien ce qui s’est passé la KESB a remis la garde d’un enfant à un homme déjà condamné pour tentative d’infanticide ! Ceci alors que Reto, 32 ans, son premier fils, avait mis en garde les services de protection de l’enfance contre les conséquences d’une telle décision. Reto n’avait fait face qu’à l’indifférence des services de la KESB.

L’inévitable était pourtant prévisible !

Le 26 février 2010, le géniteur étouffera son fils le jour de son cinquième anniversaire avec un coussin dans une chambre d’hôtel de Winterthur.

Il est à préciser que Marcia, la mère de l’enfant, est de nationalité brésilienne et, comme pour l’affaire d’enlèvement international d’enfant citée plus haut, il s’agissait là d’abord de maintenir l’enfant sur le territoire suisse … quitte à ce qu’il réside dans un cercueil ! 

En souvenir du petit Florian remis par la KESB à la garde de son père
En souvenir du petit Florian remis par la KESB à la garde de son père

Michael Handel de l’association « Kinder ohne Rechte » (des enfants sans droits) a clairement accusé les services de la KESB d’avoir une responsabilité directe dans la mort de Florian. Il ajoute que tant que des services publics pourront décider de la vie d’enfant dans l’impunité face aux conséquences des choix réalisés, de telles situations se reproduiront.

La KESB dans le déni

 Que la KESB soit dans l’impunité relève de l’évidence et aujourd’hui elle doit rendre des comptes.

La population Suisse a aussi tiré cette conclusion et manifesté son étonnement et sa colère.

En réponse les fonctionnaires de la KESB n’ont rien trouvé de mieux que de se victimiser et de mettre la police sur la piste de citoyens suisses qui les auraient menacés de mort sur des réseaux sociaux. Une arrestation est d’ailleurs annoncée.

L’écran de fumée est prétexte à une protection policière.

Les sévices sociaux locaux en rajoutent encore une couche en annulant leur conférence de presse de peur de réaction de la population. Ils refusent désormais de faire toute déclaration aux media non sans avoir eu l’audace de commencer à communiquer en se plaignant de réductions budgétaires les obligeant à fermer leurs bureaux !

Nous sommes malheureusement accoutumés à de telles indécences par les déclarations habituelles des services de la protection de l’enfance lorsque décèdent leurs « protégés ».

Le peuple Suisse doit se prononcer

Face à de telles ratées qui ne sont certes pas isolées, Barbara Steinemann de l’UDC réclame la dissolution du KESB et le conseiller national UDC Alfred Heer envisage des poursuites contre les responsables.

Madame Steinmann sait d’ailleurs de quoi elle parle pour avoir eu souvent affaire à la KESB dont elle dénonce comme nous « l’incroyable arrogance » ainsi que ses méthodes de terreur à l’égard des autorités communales. Elle dit justement que les enfants ont été placés dans un foyer pour créer des emplois de travailleurs sociaux, l’industrie du social se nourrit bien des enfants alors qu’il faudrait envisager en priorité un placement au sein de la famille élargie…

Une votation pourrait donc effectivement être organisée afin de priver la KESB d’une partie de ses prérogatives, l’initiative est examinée par Pirmin Schwander de l’UDC et Zoë Jenny, activiste d’une juste cause.

Nous ne pouvons que souhaiter pour le CEDIF la dissolution du KESB et des poursuites pénales contre les responsables, nous nous tenons également à disposition pour tous témoignages relativement à l’enlèvement international d’enfant que nous avons pu suivre par le détail.

Des éducateurs mal éduqués

 Beyond fierce debates on punishment for juvenile backsliders or laxity defended by some social workers trade-unions, the results of that far-left outlook on youth mistreatment are to be questionned. Obviously treating juvenile criminals as victims of social mistreatment is a fallacy. Worse considering a conservative education as another social mistreatment which enables social workers to separate children and their parents is a crime.

Au-delà de la polémique sur la réponse répressive à la délinquance des mineurs portée par le SNPES PJJ, ce sont les conceptions gauchisantes de ce syndicat dont les conséquences en matière de traitement des « mineurs en difficulté » sont examinées. Ainsi s’il convient de dénoncer la volonté de mêler les problématiques de l’enfance délinquante et de l’enfance maltraitée, il convient tout autant d’attirer l’attention sur la mise en foyer d’enfant « mal éduqués » selon les conceptions éducatives particulières d’éducateurs particuliers.

 Mineurs ou criminels ?

Rouge, l’hebdomadaire de la défunte «Ligue Communiste Révolutionnaire » rebaptisée dans l’air du temps « Nouveau Parti Anticapitaliste » et dont l’idéologie suinte la haine de l’initiative et des libertés individuelles, n’ouvre pas ses colonnes à n’importe qui. Entre deux appels pour la tueuse assistante sociale Marina Petrella ou pour la libération des terroristes sanglants d’Action Directe, le journal d’extrême gauche publie sous le titre « Un enjeu de société », un article de Maria Ines, cosecrétaire nationale du Syndicat national des personnels de l’éducation et du social de la protection judiciaire de la jeunesse (SNPES PJJ). Certes l’article date du 3 juillet 2008, mais le CEDIF n’existant pas à cette époque, nous n’avions pu nous pencher sur les éléments fort instructifs que contient cet article.

Il y est question de l’ordonnance de 1945 relative à la délinquance juvénile et des réformes de cette ordonnance. Dans la tradition gauchisante de ce syndicat membre de la FSU, sa cosecrétaire considérant que les  mineurs monstrueux ne sont que le produit d’une société de responsabilité et d’initiative individuelle (bref une société capitaliste du « culte de la réussite individuelle » porteuse  « d’exclusion sociale et économique » !) va se répandre en imprécations contre une dérive sécuritaire qui ferait que des criminels mineurs soient traités comme ce qu’ils sont réellement.

C’est que pour le SNPES PJJ, il faut entendre l’excuse de minorité y compris pour les multi-récidivistes de plus de 16 ans, et donc bannir les Centre Éducatif Fermés et les Établissements Pénitentiaires pour Mineurs.

Pour le SNPES PJJ, un mineur capable de tortures, de viols, de meurtres a sa place dans de simples foyers où les fugues sont fréquentes, où nos enfants enlevés des parents «mal calibrés», c’est-à-dire ceux qui n’ont pas abandonné leurs prérogatives éducatives au profit de État, sont détenus.

Nous sommes tous des mineurs en difficulté

Pour le SNPES PJJ il n’existe en effet que des « mineurs en difficulté » :

–    mineur en difficulté celui dont les parents ont un jour appelé à l’aide (et s’en mordent aujourd’hui les doigts) face à un problème d’anorexie ;

–    mineur en difficulté la jeune fille dont la belle-mère, appartenant à un réseau sectaire, accable de calomnie une mère irréprochable ;

–   mineur en difficulté encore ce jeune qui a un jour fugué parce que ses parents se plaignaient de son manque de résultats scolaires lui faisant subir « une pression psychologique qui relève de la maltraitance ! » ;

–    mineur en difficulté l’enfant nourri un jour sur deux et laissé aux bons soins des cantines scolaires ;

–   mais tout aussi mineur en difficulté celui qui avait l’habitude de violer, torturer en bande dans la cave une autre mineure et qui deviendra un des caïds du foyer livrant les plus faibles à sa loi.

Voila la conception du SNPES PJJ, imaginons alors ce que deviendront tous ces mineurs en difficulté enfermés dans le même « loft story » animé par des personnels de la FSU ? Certes les dysfonctionnements, pour user de l’euphémisme, rendraient ces foyers encore moins gérables qu’ils ne le sont. Un prétexte certainement pour créer de nouveaux postes et donc de nouvelles troupes syndicales aptes à éduquer ces « mineurs en difficulté » dans les conceptions idéologiques délétères de l’extrême-gauche et de la victimisation, cassant irrémédiablement des adolescents en simple crise et coupés de leurs parents sans pour autant que les criminels mineurs ne s’amendent, pour le coup oui le SNPES PJJ créerait des « mineurs en difficulté » là où il n’y en avait pas.

Face à la réalité, il est donc permis d’éclater d’un rire jaune à entendre cette responsable syndicale  déclamer « Ils (comprendre les travailleurs sociaux et magistrats de la jeunesse) avaient repris à leur compte l’esprit qui avait guidé le législateur de 1945 qui, au lendemain de la guerre, avait eu l’ambition de redonner une place et un avenir à tous les enfants, tous les jeunes, même ceux qui commettent des délits. »

Oui rire jaune quand on sait ce qu’il advient de ces mineurs placés et quand on connait les nécessités qui ont poussé à la création de centres particuliers pour les mineurs les plus dangereux. Il n’a jamais été question d’enfermer des « majeurs en difficulté » (des précaires ?) avec des criminels endurcis, pourquoi voudrait-on infliger cela à des enfants ???

 Les arrières-pensées du tout éducatif

À travers sa volonté de mettre tous les « mineurs en difficulté » dans le même sac, aussi aberrante soit la construction de cette notion de « mineurs en difficulté », la syndicaliste entend évacuer la réponse répressive au profit d’une seule réponse éducative. Certes la proposition est généreuse, mais elle est utopique face aux résultats d’un tel traitement et n’en reste pas moins dangereuse quant à son application et inquiétante quant à sa véritable inspiration. Examinons la donc d’un peu plus près.

Il suffirait pour le SNPES PJJ comme pour ceux qui professent vouloir changer l’homme,  de rééduquer ceux qui ne l’ont pas été proprement pour en changer leur nature. Voudrait-on faire croire qu’un humanisme se cacherait derrière de telles conceptions que l’on ne pourrait davantage mentir. Rééduquer est une tâche qui ne pourrait  être confiée qu’à des éducateurs exemplaires, attribuée à des idéologues celle-ci ne mène qu’à du formatage et à des camps …

Vouloir rééduquer le mineur délinquant de la même façon qu’il faudrait rééduquer celui dont on déplore l’éducation fournie par les parents nécessite que l’on précise ce que serait une éducation défectueuse, non pas seulement dans les attitudes qu’elle génère chez le mineur mais selon une grille déterminant ce que doit être l’éducation, grille dont la subjectivité est nécessairement forte.

Mais laissez moi être plus précis et subjectif dans l’esquisse d’une grille de la bonne éducation. Je considère que des adultes écrivant dans le journal Rouge et qui justifient le squat, la prise d’otage en tant que moyen de pression syndicale, qui pensent sincèrement que Marina Petrella est une femme formidable et que les libertés individuelles ne sont que des libertés formelles ont un problème d’éducation très grave. Que ces gens en tant qu’éducateurs ou mêmes simples parents vont faire de leurs enfants ou de ceux dont ils ont la garde des « mineurs en difficulté » dans une société où l’élévation sociale devrait dépendre du mérite, société idéale si l’en est.

À mon sens, ces éducateurs syndiqués sont porteurs d’échecs social des jeunes dont ils ont la charge, Maria Ines reconnait d’ailleurs le désastreux avenir des « mineurs en danger » : « la perspective d’intégration sociale à travers un emploi reconnu devenant de plus en plus un rêve inatteignable ne peut plus jouer comme un élément réparateur d’enfances souvent fracassées. »

Vous trouvez  ma grille subjective ? Elle l’est bien évidemment quoique lucide et elle n’engage que moi car je n’ai pas le pouvoir de briser des familles à travers la conception que j’impose de la « bonne éducation ».

Cependant, en tant que père de famille, j’entends exercer mes prérogatives parentales sur les bases de ce que les éducateurs du SNPES PJJ considèrent comme une mauvaise éducation. Mes enfants mal éduqués doivent-ils alors être rééduqués en compagnie d’adolescents violeurs dont le mode éducatif antérieur, selon les personnels de ce syndicat, ne serait pas pire que celui que j’ai pu inculquer  ?

Une éducation de « parents mal calibrés »  fondée sur le goût de l’effort et la récompense du mérite, une éducation qui fait grandir et qui responsabilise dans une société où le mot solidarité justifie trop souvent l’assistanat,  voila donc une maltraitance pire que la démission éducative ou la complicité des parents de délinquants pour ces éducateurs mal éduqués ?

Le mineur, être amoral ?

La réponse de ces syndicalistes consistera évidemment à écarter le cas voire même l’existence des « parents mal-calibrés » ou de parents dupés par l’implication de « mesures éducatives » pour mettre davantage en avant le cas d’enfants frappés et d’enfants frappeurs tous victimes au même degré selon le SNPES PJJ.

Une telle vision conçoit les mineurs comme de la pâte à modeler, sans conscience propre, des animaux d’élevage. Reconnaître la dignité du mineur c’est le considérer comme capable de choix avant que l’éclair de la responsabilité ne le frappe comme par magie le jour de ses 18 ans…

Comprenons nous bien, je ne dis pas que l’enfant délinquant doit être exclu d’une démarche éducative. Non, je dis seulement que la réponse éducative ne peut se substituer à la sanction. Car la sanction doit exister tout simplement parce que le mineur doit être considéré comme capable de faire la distinction entre le bien et le mal (à moins qu’il ne soit débile profond) ainsi que de réaliser ses propres choix en portant une responsabilité personnelle dans ses actes. Il importe aussi de se soucier de «  la  figure sacralisée de la victime » comme la présente la syndicaliste SNPES PJJ avec tous le mépris sous-jacent pour ceux qui souffrent de l’insécurité. Oui il faut se préoccuper d’abord des victimes en refusant l’impunité des délits et crimes tant qu’ils sont l’œuvre de mineurs.

C’est pour cela qu’il ne faut pas traiter le mineur victime comme le mineur bourreau et qu’il faut également distinguer de l’un et de l’autre le mineur dont le cadre éducatif ne plait pas aux éducateurs particuliers dont le système de valeur n’est pas compatible avec une société basée sur l’initiative individuelle.

Je considère donc que la justice pour mineurs ne saurait traiter de la même façon les délinquants et les autres et c’est aussi pour cela que je m’inquiète de la mainmise d’une clique d’éducateur politisée victimisant les « mineurs en difficulté » en fonction de leurs critères très subjectifs de ce que serait une bonne éducation.

Pour ceux qui ne le saurait pas je précise que les attributions d’éducateurs de la PJJ leur permet de rédiger des rapports socio-éducatifs sur lesquels se fondent les juges des enfants afin de décider de placements. À conception éducative subjective – voire aberrante –  rapports tout aussi subjectifs, il conviendrait donc de s’informer des conceptions d’un éducateur de la PJJ préalablement à tout analyse de son rapport socio-éducatif.

Une fois ces précautions prises (parmi bien d’autres mesures à envisager), plus aucun enfant doté d’un cadre éducatif parental n’aurait à passer devant un juge des enfants, pas plus d’ailleurs qu’un mineur délinquant et les foyers seraient réservés aux victimes de maltraitances avérées et graves. Mais il ne semble pas que ces solutions de bon sens fassent l’affaire du SNPES PJJ.

Xavier Collet