Le service de la protection des mineurs a-t-il tenté d’étouffer une affaire de pédophilie ?

Voila la question posée par le député de Genève, Marc Falquet avec les éléments fondant cette interrogation.

Examinons donc les faits

L’affaire en question date du 8 janvier 2002, une enseignante de l’institut Jacques Dalcroze avait alors recueilli la parole d’une élève de 11 ans qui se refusait à retourner chez elle, se plaignant d’avoir subi des attouchements dans le cadre familial.

L’enseignante procède alors à un signalement qui parvient au service de la protection des mineurs et là, rien ne se passe …  ah si, peut-être un suivi selon le sous-directeur du service, un suivi pendant lequel la fillette continue à subir des agressions sexuelles de la part de son beau-père et du cousin de celui-ci.  Et elle n’en sera pas la seule victime.

Mais le service de la protection des mineurs est alerté, la belle affaire que voila !

Trois ans de malheurs

 spmi21Le temps passe et le calvaire continue pendant un an, deux ans, presque trois ans.

Nous sommes alors le 10 décembre 2004. Ce jour-là, le beau-père de l’enfant se rend directement au service de la protection des mineurs pour dénoncer des actes de pédocriminalité commis par son cousin.

La mère des enfants vient le même jour effectuer la même démarche contre le cousin qu’elle accuse d’atteintes sexuelles sur ses deux filles. Elle précise que ce cousin a été déjà inquiété pour des faits de pédocriminalité.

Seulement voila, tout n’est pas dit car c’est bien l’époux qui avait fait l’objet d’un signalement tombé à la trappe.

Comment dire ?

On ne saurait faire l’économie d’une enquête et le sous-directeur de la protection des mineurs ne peut se dispenser de saisir le procureur général.

Seulement voila, il est nécessaire de préciser le contexte de la saisine. Il faut donc mentionner des antériorités, la famille est-elle connue des services sociaux ?

Effectivement elle l’est puisque la mère a demandé une mesure de protection en novembre 2004, quant à un signalement antérieur, une suspicion d’attouchements, un suivi … comment dire ?!

De l’enfumage en milieu non hostile

Le sous-directeur a dû s’ébouriffer les faux-cils pour trouver les formulations adéquates afin de prévenir le procureur général.

Son courrier dans lequel son identité apparaît constitue donc un exercice d’équilibriste (voir lettre), 12 jours se sont écoulés depuis l’intervention de la famille, 3 ans presque jours pour jours depuis que la fillette a révélé ce qu’elle subissait. 3 ans pendant lesquels les pédocriminels ont pu faire d’elle, puis sa sœur leurs victimes sexuelles.

Cette lettre fait d’abord état de la dénonciation des faits de pédocriminalité du 10 décembre 2004, et du conseil donné aux plaignants de prendre contact avec la brigade des mœurs. On aurait pu penser qu’une telle démarche aurait pu être réalisée par le service, mais passons …

Dans une seconde partie il est fait mention du premier signalement réalisé en 2002 auprès du service de protection des mineurs, c’est là que la tournure employée est savoureuse :

«  Une autre information à également prendre en compte,  plus ancienne celle-là et qui apparemment  n’a pas fait l’objet d’une dénonciation auprès de votre instance : »

Les questions sans réponses du député Falquet

Face à une telle situation, le député Falquet interroge encore :

« Relevons que lorsque le pédophile et sa femme sont venus dénoncer le cousin, l’assistant social s’est contenté de leur remettre les coordonnées de la brigade des moeurs ????

Cet assistant social a-t-il vu à ce moment-là dans les dossiers du SPMi que le plaignant avait fait l’objet d’une dénonciation pour pédophilie trois ans plut tôt et que rien n’avait été entrepris pour protéger la fillette ? 

Qu’a-t-il fait ? 

Ce Service se nomme bien: « service de protection des mineurs» et non «service de protection des pédophiles ».  

… . Que dire d’une Direction qui est payée pour s’occuper de la protection de nos enfants et qui laisse des pervers en abuser ?  

Qui nous dit que cette même Direction n’a pas étouffé d’autres affaires similaires ?

Qui nous dit que cette direction ne va pas étouffer de futures affaires de pédophilie ? 

Le député Falquet attendait donc des réponses précises à ces questions et à d’autres encore qui figurent précisément dans sa question écrite.

La parole est à Ponce Pilate

Jean MaraisLa réponse est une plaisanterie habituelle des institutions étatiques, il vaut son pesant de cacahouètes et démontre une fois de plus que l’Etat n’a pas pour fonction de défendre le peuple mais d’assurer une domination sur ce même peuple par sévices publics interposés. D’autres affaires en France nous ont d’ailleurs prouvé que le sort d’enfants violés ne dérangeait pas plus que cela ceux qui se prétendent nos dirigeants.

Voici donc la réponse scandaleuse du conseil d’Etat de Genève :

« Le Conseil d’Etat déplore vivement qu’un député condamne ainsi un service de l’Etat avant même que réponse soit donnée à sa question. Il déplore vivement, aussi, les propos tenus vis-à-vis d’un collaborateur de ce service, membre de sa direction, et particulièrement respecté.

Sur le fond des affaires complexes citées dans cette question, le Conseil d’Etat ne saurait détailler des faits qui remontent parfois à plus de dix ans sans enfreindre le secret de fonction. » 

Pour le reste un sous-fifre fera office de bouc-émissaire : « ce collaborateur n’a pas respecté la procédure interne l’obligeant de signaler à sa hiérarchie les déclarations de maltraitance ou d’abus. Il a quitté le service en 2004. »

En gros, le sous-directeur oublieux est particulièrement respecté par le Conseil d’Etat alors que le député fait l’objet de sa vive réprobation. Une inversion des valeurs tout à fait intolérable d’autant que le sous-directeur a déposé plainte contre le député et contre l’association PMES  qui l’a bien justement mis en cause.

La protection des mineurs ose la plainte

Cette plainte ne sera pas inutile si elle se transforme en le procès du service de la protection des mineurs et qu’elle se focalise sur la personnalité de son sous-directeur, les dirigeants de l’exécutif genevois ne manqueraient pas alors d’être éclaboussés.

Du sordide au ridicule

Voyons donc ce que nous pouvons trouver au titre d’une nécessaire enquête.

C’est le journal satirique Vigousse qui fuite une mise en pratique de la théorie du genre  :

 « Pour décompresser sans doute, un cadre du SPMi serait réputé pour se travestir en femme dans certains salons de massage ; tiens, c’est le même qui, durant trois ans, n’avait rien entrepris après qu’une affaire de pédophilie a été dénoncée au SPMi… On dira que

sa vie sexuelle ne regarde que lui. Certes, mais s’il s’agissait d’un père de famille pris dans les mailles du SPMi, que diraient les rapports fournis aux juges ? » 

L’affaire sombre donc du sordide au ridicule, en cas de procès public on ne peut donc que conseiller au plaignant d’éviter les robes noires trop strictes ou l’hermine, de peur de le confondre avec le personnel de justice.

Allons un peu plus loin sur le blog d’Henri Damien nous y découvrons que le Grand conseil de Genève reprend sans vérifier les propos du service de la protection des mineurs puisque le sous-fifre limogé n’est même pas un fusible crédible dans la mesure où il existe encore un bureau à son nom au service de protection des mineurs !

Polisse et populisme

Pas de profil bas au service de la protection des mineurs, interviewé par le site « citoyen » jet d’encre ; le sous-directeur vogue sur la vague du film « Polisse » consacré à la Brigade française de la Protection des Mineurs pour nous proposer sa grille de lecture de la maltraitance des enfants.

Précisons au passage que le film évoque des cas de pédocriminalités traités dans l’urgence (c’est-à-dire en moins de trois ans).

Là-dessus, l’émule genevoise de Polisse nous propose une politique sociétale de prévention de la maltraitance sur mineurs. Il s’agirait donc de limiter les écarts « sur le plan socio-économique entre les moins et les plus fortunés », c’est bien connu on peut toujours avoir l’excuse d’être pauvre pour maltraiter ses enfants. Voila déjà une vision gaucho-bobo que l’on retrouve souvent et qui fonde le placement d’enfants de milieu peu favorisés pour leur bien et celui de leurs parents !. Il faudrait aussi lutter contre « un populisme qui mène à l’exclusion, elle-même forme de violence importante ». Le populisme encore un terme gaucho-bobo qui permet de mépriser ceux qui prennent le parti de peuple contre celui des institutions qui prétendent le représenter.

Nous sommes au CEDIF des populistes et fiers de l’être car nous avons cessé de croire que nos représentants voulaient notre bien. Mais, à ce titre, nous serions tous suspects pour le sous-directeur de la protection des mineurs, tous suspects de véhiculer une mauvaise éducation justifiant que l’on nous enlève nos enfants.

Car ne nous y trompons pas, ceux qui tolèrent voire soutiennent les pratiques les plus immondes sont aussi ceux qui nous jugent et nous sanctionnent, qui imposent de nouvelles formes d’éducation dont les parents sont exclus.

Oui on connait cela en France, mais me direz-vous pourquoi désespérez des institutions quant il se trouve encore des députés comme Marc Falquet pour défendre l’intérêt du peuple ?

« Si je trouve à Sodome cinquante justes au milieu de la ville, je pardonnerai à tout ce lieu, à cause d’eux. »

Vous marquez là un point et Genève sera sauvée s’il s’y trouve encore un juste, nous n’avons pas trouvé à ce jour son équivalent en France.

Pour que les enfants Andrieux Babel retrouvent leur famille

Pétition à l’intention du Grand Conseil de Genève
RENDONS LES ENFANTS A LA FAMILLE ANDRIEUX BABEL

L’Administration enlève arbitrairement quatre enfants à leurs parents dont deux handicapés, une honte pour Genève, ville des Droits humains

PREAMBULE

 genfConsidérant :

  • La Déclaration universelle des droits de l’homme
  • La Déclaration de Genève relative aux droits de l’enfant de 1924
  • La Convention relative aux droits de l’enfant (New York 1989), 25e anniversaire en 2014 !

En particulier les § 4, 5, 6, 8, 9 et 10 du Préambule ainsi que les articles 12 et 23

  • La Convention relative aux droits des personnes handicapées (New York 2006)  
  • La Constitution suisse
  • La Nouvelle Constitution genevoise (en particulier l’article 16 sur les droits des personnes handicapées)
  • Le discours de Mme Simonetta SOMMARUGA, conseillère fédérale, cheffe du Département de justice et police DFJP, prononcé à Berne le 11 avril 2013 lors de la cérémonie de commémoration pour les anciens enfants placés de force et les autres victimes de mesures de coercition à des fins d’assistance
  • Les hommages et excuses de M. Charles BEER, président du Conseil d’Etat, en charge du Département de l’Instruction publique et de la Culture aux anciens enfants placés prononcés le 6 mai 2013 lors de l’inauguration de  l’exposition itinérante Enfances volées présentée à Saint-Gervais, Le Théâtre Genève
  • Les déclarations de Charles BEER reprises par la Tribune de Genève (voir annexe) « L’Etat a agi contre l’intérêt des enfants »

Nous, signataires de la présente pétition, estimons de notre devoir et de notre responsabilité de porter à votre connaissance les faits suivants :

Historique

En date du 17 avril 2012, la famille ANDRIEUX BABEL, Serge ANDRIEUX, Sandrine BABEL ANDRIEUX et leurs enfants Thomas, Raphaël, Aurélien et Mathieu, habitants de la commune de Bardonnex, s’est vue retirer la garde de ses quatre enfants, pourquoi ?

A l’origine de cette mesure, un conflit entre le directeur de l’Ecole de Compesières sur l’attribution de classe de leur fils  Aurélien,  qui souffre de neurofibromatose (maladie génétique) l’obligeant  à l’usage fréquent d’une chaise roulante.  Les parents demandaient que la classe de leur enfant soit déménagée au rez-de-chaussée du nouveau pavillon de l’école construit avec une rampe pour handicapé au lieu que de devoir rester à l’étage dans l’ancien bâtiment dont les escaliers étaient une contrainte pour l’enfant, notamment lors des récréations.

Devant la mauvaise volonté du Directeur et des enseignants, l’absence de l’intervention d’une infirmière scolaire pour soutenir les parents, ceux-ci se sont tournés vers les décideurs politiques. Avec l’appui du Président du Grand-Conseil, il a été organisé  le 4 février 2011, une manifestation devant l’école, pour demander qu’Aurélien soit déplacé dans le bâtiment équipé spécialement d’une rampe, construite récemment par la commune. Sans résultats. La classe d’Aurélien est toujours à l’étage.

Dans le même temps, la question se pose de la scolarisation du frère cadet, Mathieu,  4 ans, qui présente un léger retard de développement. Ecole privée ou école publique ? Réseau d’enseignement à domicile ? Les parents prennent le temps d’étudier ce qui serait le meilleur pour leur enfant.

Parallèlement, il se trouve que Thomas, l’aîné, vient de subir une opération aux jambes, nécessitant de la part des parents et de l’école une attention particulière.

Les trois enfants scolarisés, Thomas, Raphael et Aurélien aiment l’école, leur école. Ils sont d’excellents élèves, des enfants sociables, polis et très bien éduqués.

Cependant, pour une raison qui échappe à l’ensemble des pétitionnaires, Le Directeur de l’école, un beau jour, visiblement dépassé par les évènements, au lieu de s’en remettre aux compétences de son infirmière scolaire, assignée à cette tâche, a cru bon de saisir le SPMI (Service de Protection des Mineurs).

Déploiement d’une machinerie administrative

Alors que les parents revendiquaient tout naturellement de faire bénéficier leur fils des aménagements prévus par la loi pour l’intégration d’un enfant handicapé, ils se  sont retrouvés  entrainés dans un labyrinthe de procédures administratives suivies de sanctions judiciaires.

En effet, faisant suite à la demande du Directeur de l’école, le SPMI est intervenu. Après avoir effectué une mini – enquête, les services font parvenir un dossier à une juge. Celle-ci, par ordonnance du 5 avril 2012, faisant droit sans autre forme de procès au SPMI,  ordonne l’enlèvement immédiat de l’ensemble de la fratrie à leurs parents. A noter en effet, qu’avant d’enlever les enfants, la Juge n’a pas laissé aux parents qui le demandaient – ainsi que la loi l’autorise –  le temps de recourir à l’aide d’un avocat.

En conséquence, le 17 avril 2012, allant à l’encontre des accords entre le DIP et la Police,  des assistants sociaux accompagnés de policiers en uniforme ont fait irruption par surprise à l’Ecole de Compesières  pendant la dernière leçon du matin, pour enlever les trois grands enfants, dont Aurélien sur sa chaise roulante. Conjointement, ils se sont rendus au domicile de la famille pour saisir le cadet Mathieu sous les yeux effarés de la nounou.

Cette mesure brutale, impromptue et arbitraire a stupéfié la famille, les proches, l’entourage, suscitant beaucoup d’émoi auprès de tout  un chacun : Le matin, il y avait une famille de parents unis, avec quatre enfants, soucieux de faire au mieux pour leurs enfants, même différents, mais à midi, il n’y avait plus que larmes et désolation.  D’un coup, ces mêmes parents se voyaient suspectés et traités comme des criminels. Ils n’ont d’ailleurs pas eu droit aux nouvelles de leurs quatre fils pendant deux semaines.

Le parcours du combattant d’une famille déjà fort éprouvée par le destin

Au vu de l’absence de discernement et d’humanité des instances impliquées, le comité de soutien  ainsi que les signataires souhaitent porter à votre conscience les préjudices énormes infligés à toute une famille, déjà bien éprouvée par le destin, des suites de l’ingérence dans leur vie du SPMI ce fameux 17 avril 2011, leurs  souffrances, humiliations, injustices, ainsi que les traitements inadéquats envers leurs enfants, voire les maltraitances.  Et vous faire partager ce qui, depuis près de deux ans, au quotidien, est devenu leur combat.

1.      L’expertise interne : preuve ou épreuve ?

Il faut savoir qu’à la suite d’un enlèvement, et lorsque les parents s’y opposent,  le SPMI sollicite   une expertise sur l’ensemble de la famille. Celle-ci, mandatée par le Tribunal de Protection de l’Adulte et de l’Enfant, est faite sur une famille défaite, hors contexte et en situation de choc. Il semble qu’elle serve à justifier ou infirmer leur action.

Or, sans surprise pour les signataires, l’experte conclut globalement favorablement de cette famille, affirmant que « les enfants ne nous sont pas apparus et danger, les parents sont preneurs d’aide nous ne sollicitons pas l’instauration de mesure de protection ». En revanche, sur l’analyse des enfants, en particulier de Mathieu, le cadet, qui souffre d’un retard de développement, les conclusions sont ambigües. En résumé, avant et après l’enlèvement, on observe ceci :

a)     Sur l’enfant Thomas, né le 20 octobre 2001, il est noté bon élève jusqu’à l’enlèvement, après, cumule les douleurs physiques et psychiques (suites d’opérations de la jambe additionnées de dépression réactionnelle sévère, consécutive à la séparation d’avec ses frères et avec ses parents)

b)     Sur l’enfant Raphaël, né le 18 décembre 2002, aucun problème, brillant élève, en bonne santé. Aujourd’hui profondément traumatisé par la situation.

c)      Sur Aurélien, né le 17 septembre 2004, enfant atteint de neurofibromatose (maladie orpheline génétique dégénérative) nécessitant des soins médicaux spécifiques, ayant subi pas moins de 6 opérations de la jambe, souvent en chaise roulante, actuellement en rémission,  bon élève. Actuellement chute des résultats scolaires et crises de larmes régulières. 

Diagnostics divergents sur Mathieu

d)     Sur Mathieu, né le 13 mars 2007, il y a controverse. L’experte note «  comportement  psychotique»,  puis « trouble envahissant du développement et de l’attachement ».

Ce diagnostic exclusivement comportemental et non cognitif a amené les parents, dans un second temps à mandater R.H., directeur d’un centre d’éducation et de thérapies cognitives à Genève, ainsi qu’une collaboratrice de l’Office médical pédagogique (OMP) sous la direction du Pr Stephan ELIEZ, spécialiste dans le domaine des neurosciences, pour leur fournir une analyse plus précise, en vue d’orienter l’enfant vers la bonne école.

De manière concordante, le bilan de l’expertise de l’OMP confirme la présence d’un trouble autistique, tandis que celle de R. H précise un trouble envahissant modéré du développement de type autistique. (documents disponibles)

Ces divergences sont en effet loin d’être anodines et c’est là que le bât blesse. Car, si, dans le cas de psychose, l’on est en droit de faire porter une part de responsabilité à l’entourage, notamment aux parents, dans le cas d’autisme, la famille n’y est pour rien. Il s’agit bel et bien d’une affection spontanée dont l’origine n’est pas bien connue, due vraisemblablement au  développement particulier de certains neurones. Les parents sont blanchis, n’en déplaise au SPMI. Il s’agira alors de mettre en place rapidement pour l’enfant des thérapies cognitives spécifiques (et non psychiatriques) et d’aider les parents à vivre avec cette réalité. Avec un diagnostic psychiatrique, on culpabilise les parents, avec un constat d’autisme, on compatit.

 2.      L’autisme des institutions

Pour notre plus grand étonnement, lors de la remise à la Juge de ces trois expertises sur Mathieu (2 convergentes, l’une divergente) celle-ci n’a retenu pour sa décision que celle du SPMI. De manière tout aussi surprenante, elle a également ignoré les conclusions favorables à la famille, affirmant la non mise en danger des enfants avec leurs parents. Tout simplement ahurissant.

Car, à ce stade, en toute bonne logique, rien, absolument rien, ne justifiait du maintien du retrait de garde des enfants aux parents. De par les faits (expertises) et de par la loi (cf. préambule), les enfants pouvaient et devaient retourner auprès de leurs parents. Ceci d’autant plus que le handicap de deux d’entre eux nécessite, au-delà de tout, cet amour, cette chaleur, cette solidarité que seule la famille peut donner pour que les enfants concernés croient en eux, ne se sentent ni exclus ni discriminés et aient le courage d’affronter la vie.

Nous dénonçons cette situation inique qui ne tient aucunement compte des besoins des enfants, bafoue de manière flagrante et à tous niveaux dans nos institutions, le respect des chartes internationales des droits humains.  Ce constat constitue un véritable signal d’alarme pour nous, une alerte pour Genève, cité des droits humains et leader de ceux de l’enfant.

Le calvaire de Mathieu

Cet enfant, qui ne parle pas et ne peut donc pas se faire entendre, s’est vu, en raison  d’un jugement partial de la Juge, placé aux HUG (Hôpitaux Universitaires Genève) en unité orthopédique puis en unité psychiatrique, enfermé dans une chambre de sécurité, avec pour seul meuble un matelas au sol, médicamenté, violenté.

En dépit des différents courriers que nous avons envoyés au directeur de l’OMP  comme aux hauts responsables des services concernés des HUG, malgré le signalement aux autorités à travers une question urgente écrite déposée par un Député au Grand Conseil rien n’a bougé. Mathieu est resté hospitalisé plus d’une année ! Actuellement placé au foyer de Pierre-Grise et en centre de jour pour ses activités, rien n’a évolué : Mathieu ne parle toujours pas. Il n’a pas davantage trouvé la place qui lui revient dans une école spécialisée. D’ailleurs le directeur de Pierre-Grise avoue qu’il n’existe pas de spécialiste de l’autisme dans cet établissement

La grève de Thomas

Profondément affecté par l’injustice de la situation, le fils aîné, Thomas, qui vient d’avoir 12 ans, ne veut plus s’alimenter qu’en présence de l’un de ses parents. Il a dû être hospitalisé (unité de psychiatrie infantile) et de ce fait n’est plus scolarisé. Cet enfant réclame quotidiennement de pouvoir retourner dans sa famille. Personne ne l’écoute. Humainement, cette situation n’émeut manifestement ni le SPMI, ni la Justice et encore moins le corps médical.  

La course aux obstacles des parents

La fratrie est éclatée : Thomas est placé à l’hôpital, Raphaël et Aurélien au Foyer Sous-Balme à Veyrier, Mathieu au Foyer de Pierre-Grise à Genthod. Quand aux droits de visites, ils sont rigides à l’extrême, ne tenant nul compte des horaires de travail des parents.

Plus précisément les visites possibles sont actuellement :

  • pour Thomas de 12h30 à 14h00 chaque jour, heure des repas (à la cafétéria de la pédiatrie de l’hôpital, Plainpalais)
  • pour Raphaël et Aurélien de 13h00 à 16h00 (Sous-Balme, Veyrier) le dimanche
  • pour Mathieu de 10h00 le samedi matin jusqu’au dimanche soir 17h00 (Pierre-Grise, Genthod)

La fratrie, sans Thomas, pour lequel il est interdit de se rendre dans sa famille ???, se retrouve donc le dimanche,  à la maison de la Croix-de-Rozon, de 13h30 à 15h30, en raison des trajets …

3.      Justice où es-tu ?

Depuis lors, la famille ne cesse de recourir par voie d’avocats auprès des instances et institutions concernées pour faire valoir les conclusions des diverses expertises. En vain. A tous niveaux, l’on comprend que le SPMI fait force de loi, qu’il manipule, maîtrise tous les rouages et n’entend pas se remettre en question et surtout pas lâcher des enfants. Etonnant envers des parents qui n’ont pas fauté, qui plus est de la part d’un service qui, par ailleurs, multiplie les grèves au motif qu’il est débordé…

L’occasion de rappeler ici le sens premier de leur mission et le principe de proportionnalité. A savoir qu’ils ont mission d’intervenir en cas de maltraitances physiques ou psychiques, d’abus sexuels ou de malnutrition. Le retrait des enfants à leur famille devant être considéré comme une mesure de dernier recours.

En l’occurrence, encore une fois, au risque de nous répéter, nous rappelons que toutes les expertises nient l’éventualité de maltraitance dans cette famille, éprouvée prioritairement par le destin.

4.      L’œuvre au noir du Service de Protection des Mineurs (SPMI)

Il ressort de témoignages toujours plus nombreux que nous recevons de toutes parts, que ce service dysfonctionne, déconnecte de l’humain, du social, mais surtout agit comme un Etat dans l’Etat, un service secret, totalitaire, intouchable. La problématique, quant à elle, de manière très helvétique, reste un sujet tabou. Les victimes sont le plus souvent terrassées, incapables de manifester, les dénonciations légères et trop faciles, les procédures opaques, les expertises orientées, la justice manipulée. Ce service fait ce qu’il veut, sème la terreur et personne n’ose s’en plaindre, sauf quelques résistants, tels les parents ANDRIEUX BABEL, et à quel prix !

Mais qui donc surveille le SPMI ? Y a-t-il des évaluations régulières des bien/malfaits de leurs interventions ?  Existe-t-il un livre blanc, un livre à cœur ouvert, pour les des victimes récentes ou actuelles de leurs services ? Mesurent-ils la portée de leurs actions ? Est-ce pour le bien supérieur de l’enfant que tout se passe en circuit fermé, en marge de la vie, de la société ? Que l’on engage des civilistes pour encadrer les enfants ? Qui percera les mystères du SPMI ? Qui commande au TPAE ?                                                                                                                                                   

5.      Le coût de la vérité

Outre les affrontements stériles avec les services, lesquels s’obstinent à vouloir moraliser les parents au lieu de les entendre, il y a pour ces derniers, à travers ce combat, un préjudice financier considérable. A ce jour, la famille a dû débourser plus de  CHF 100’000.-, principalement en frais d’avocats, auxquels s’ajoutent les frais de placement de leurs quatre enfants qui leur sont facturés à plus de CHF 1000.- par enfant et par mois. Un chiffre insoutenable pour une famille qui ne le mérite pas.

CONCLUSION

La situation vécue par l’ensemble de la famille ANDRIEUX BABEL nous apparait à tous profondément injuste, malsaine, aggravée par des services procéduriers et cyniques, une justice défaillante, une école non coopérante.

De manière continue, depuis deux ans, tout ce monde distille au quotidien aux petits comme aux grands, l’angoisse, le sentiment d’injustice, et des souffrances qui les marqueront définitivement. Quand et comment pourront-ils entreprendre un processus de résilience face à l’absurdité d’une telle situation ?

Comment devons-nous considérer des institutions, des professionnels, des acteurs de la santé, et du social poursuivant avec détermination et sans aucune remise en question une action dont nous percevons chaque jour les effets destructeurs ?

Comment pourrons-nous apprendre un jour à ces enfants le respect des institutions ? N’en faisons-nous pas déjà des citoyens révoltés ?

Enfin, tous ces moyens gaspillés, en temps et en argent, ne seraient-ils pas mieux investis à des programmes d’actions pédagogiques, thérapeutiques ciblées, par exemple pour Mathieu, autiste, dont l’avenir, sans elles, s’annonce définitivement compromis ?

Fort de ces constats, en citoyens actifs et réactifs, nous nous mobilisons aujourd’hui pour signer la présente pétition afin d’alerter qui de droit capable de mettre un terme à cette situation.

Nous ne voulons plus être partie prenante de l’intolérable. 

Ce que nous demandons : 

1.      Le retour des enfants auprès de leurs  parents  

2.      La reprise de la scolarité pour les 3 ainés, les suivis médicaux auprès de médecins privés 

3.      Un suivi médico-pédagogique pour Mathieu 

4.      La fin des ordonnances pour l’ensemble des curatelles 

6.      Retrouver les valeurs de dignité et de respect pour la famille ANDRIEUX BABEL 

7.      Une évaluation de tous les torts subis et indemnisation

POSTLUDE

Nous espérons trouver à Genève assez d’écoute, de compétences et de courage pour faire cesser ces pratiques qui nous renvoient peu ou prou aux plus sombres nouvelles de Kafka, aux plus mauvaises séries noires ou encore aux Souvenirs de la Maison des Morts de Dostoïevsky.

Manifestation avec la famille Andrieux Babel
Manifestation avec la famille Andrieux Babel

Tout ceci parce qu’un dispositif juridico-administratif a pris le pouvoir, que personne ne le surveille, ce qui lui permet de continuer à  s’autoalimenter sous couvert de justification sociale,  qui nous semble fort détournée de sa fonction et de ses responsabilités premières, tout cela au nom du «bien des enfants ».

Ce qui s’est passé chez nous depuis trop longtemps ne doit plus être possible aujourd’hui.

Simonetta SOMMARUGA l’a dit, Charles BEER l’a repris.

Pourquoi ne serait-il pas imaginable d’instaurer à Genève un modèle de politique familiale humaniste, qui fasse honneur à sa longue tradition et à sa réputation ?

Au-delà de la dénonciation de faits honteux, c’est un appel que nous vous lançons !

Pour le Comité de soutien :

Marie Thérèse Engelberts,  Marc Falquet, Florence Kraft-Babel

Merci de signer ici la pétition : http://www.kiombo.com/pmes/pdf/petition_recolte_signatures_andrieux_babel.pdf

A   retourner, même partiellement signée : Comité de Soutien à   la famille Andrieux-Babel, CP 105, 1222 Vésenaz/Ge

5 députés Genevois s’engagent au nom des familles

logo geneveL’exemple nous vient de la République et du Canton de Genève où les députés Marc Falquet, Patrick Lussi, Bernhard Riedweg, Christina Meissner et Christo Ivanov ont eu le courage d’émettre une proposition devant le Grand Conseil (corps législatif) et à l’attention du Conseil d’État (corps exécutif) qui ne peut nous laisser indifférent: http://www.ge.ch/grandconseil/data/texte/M02127.pdf

Ce que ces 5 députés de l’UDC ont osé pas le moindre député français ne l’a fait à ce jour et pourtant aucun de ces députés français ne peut aujourd’hui prétendre ne pas savoir qu’une institution dite « protection de l’enfance » détruit des familles dans l’impunité.

La subsidiarité comme principe d’action sociale

C’est d’abord en rappelant le principe de subsidiarité que nos courageux députés  ont interpellé la représentation du Canton, ce principe de subsidiarité est aussi au cœur des conceptions du CEDIF : nul enfant ne doit être enlevé à sa famille sauf cas de défaillance mettant l’enfant en danger tels que pédophilie, toxicomanie grave, violence, maltraitance. Ce principe doit être systématiquement rappelé car la famille est la première des institutions et a prééminence en matière éducative.

Pourtant, comme l’indique, entre autres choses, cette proposition, le « service de protection des mineurs »  (SPMi) « est souvent critiqué pour ses interventions jugées désastreuses pour les familles dans la détresse » cela notamment pour abus de pouvoir ou du fait d’une mentalité rétrograde. Nous parlons d’ailleurs au CEDIF d’un tropisme anti-familial soixante-huitard.

Partialité et abus de pouvoir

Refuser la décision des services sociaux c’est être dans le déni puisque là-bas aussi des évaluations psychologiques – des enfants et des parents – sont effectuées par des assistant de service social non compétents en la matière. Les experts psychiatriques entérinent d’ailleurs, puisqu’il existe comme l’inscrit cette proposition :

 « Une psychiatrie utilisée à l’encontre des familles pour asseoir les décisions judiciaires ou administratives

Des parents n’ayant commis aucun délit et ne souffrant pas de maladies mentales, se voient psychiatrisés et criminalisés.

Les parents considérés comme récalcitrants, ou qui contestent les retraits de garde, sont soumis à des expertises psychiatriques. Ces expertises sont-elles objectives, lorsque l’on connait les conditions de stress, de malheur et de révolte légitime dans lesquelles sont poussés parents et enfants ? Est-ce que les « troubles » diagnostiqués n’auraient pas également un lien avec les émotions naturelles des parents poussés à bout par les injustices, les brimades et les tracasseries qu’ils subissent ? » 

Le temporaire irréversible

Quant aux interventions supposées  ponctuelles, elles aboutissent à des placements qui durent sans le moindre effort pour maintenir le lien familial : les fratries peuvent être séparées et placées loin de leur famille et les parents ne peuvent souvent bénéficier de droits de visite avant des délais qui peuvent atteindre 6 mois.

Nos députés courageux dénoncent aussi ces placements abusifs pour cause de disputes familiales, de logements trop petits, de manque de collaboration avec les services dits de la protection de l’enfance. Mais il arrive aussi que des enfants soient enlevés à des parents pour cause de maladie, que ce soit maladie des parents ou des enfants.

Des situations terribles dont nous avons aussi été témoins avec des enfants malades dont l’état physique se délabrait dans le désespoir de ne plus pouvoir vivre avec ceux qui les aiment.

Quant aux enfants qui craquent devant la séparation ou que l’on diagnostique abusivement comme « dérangés », les services sociaux s’en débarrassent en les hospitalisant et en leur administrant des traitements lourds et absolument inadaptés.

Un courage au service des stigmatisés du social

Tout cela est dit avec une empathie, une grande sensibilité loin des réponses habituelles de nos politiques français qui se réfugient derrière l’autorité d’une chose mal jugée sans oser faire évoluer ce dont ils se fichent par clientélisme ou crainte d’un lobby puissant .

Nous comprenons que pour ces députés genevois, le malheur des familles est le déshonneur d’une institution d’État.

Nous comprenons aussi que ce dont nous sommes témoins au quotidien au CEDIF ne constitue pas de simples dysfonctionnements mais que des cas comme ceux que nous dénonçons il en existe tant et que c’est véritablement le système de la protection de l’enfant qui manque à sa mission.

Remettre « la protection des mineurs » à sa place

En conséquence il est demandé à l’organe exécutif du Canton d’intervenir pour mettre fin à une telle situation en revoyant les méthodes de travail et les interventions qui conduisent trop souvent à préférer le placement. Évidemment il ne s’agit pas là de remettre en cause systématiquement tous les cas de placement mais de considérer que celui-ci ne peut être envisagé que dans des cas graves et uniquement s’il n’existe pas de parents plus éloignés mais protecteurs..

Or c’est là que « la protection de l’enfance » n’est pas dans son rôle, ceci par des pratiques de placements abusifs, mais aussi par des refus d’agir coupables lorsque des faits de pédocriminalité ne connaissent que des réponses tardives. Inexplicablement tardives d’ailleurs.