Ce 18 novembre nous étions là avec un collectif d’associations
Nous étions là oui, car nous sommes des parents, à ce titre nous sommes tous touchés par le martyre de la petite Marina Sabatier. Nous sommes touchés parce que nous nous demandons comment des parents ont pu faire subir à leur fille ce que Marina a subi. Nous ne pouvons pas nous identifier à de pareils monstres car ils sont une insulte à la parentalité. Nous aimons notre famille, nous aimons nos enfants et si nous n’aurions jamais pu être les géniteurs de Marina, nous aurions pu avoir une fille comme Marina, si elle avait été notre fille, elle serait encore vivante et nous lui aurions donné tout notre amour.
La fin de l’innocence
Rien de tout cela n’aurait jamais dû arriver. Dans notre pays où l’État a tout prévu pour chacun d’entre nous du berceau au cercueil, il existe une institution appelée Aide Sociale à l’Enfance. Cette institution qui vit de nos impôts nous garantit que dans ce pays les enfants en danger de mort dans leur famille sont pris et séparés de leurs géniteurs pour leur bien.
Mais tout cela c’est de la théorie, l’ASE est intervenue certes, mais l’ASE n’a pas sauvé Marina, Marina est morte et son corps a été abandonné comme un tas d’ordure après que son géniteur lui ait arraché la vie
Mais alors que fait l’ASE ?
L’ASE intervient tous les jours, plusieurs centaines de milliers de familles sont l’objet de ses investigations. Certains conseils généraux envoient les services de la PMI ficher l’ensemble des familles dans les écoles. L’ASE n’a pas placé la petite Marina, mais l’ASE place à tour de bras les enfants de certains parents déficients, mais aussi les enfants de parents équilibrés et aimants. Je sais de quoi je parle une centaine de parents m’ont fait le récit de leur souffrance de séparation par la malveillance d’assistantes sociales. Je suis moi aussi un de ces parents.
J’ai donc cherché à comprendre le rôle véritable de l’ASE, à savoir comment raisonnaient ses agents. Je suis persuadé aujourd’hui que la finalité de l’ASE n’est pas la protection de l’enfance, mais la protection de ses agents et l’augmentation de ses budgets. Et s’il en fallait une preuve c’est l’ANAS, représentant les assistants de service sociaux, qui nous fournit cette preuve par le mépris qu’elle affiche à l’égard de cette marche blanche et la bonne conscience qu’elle brandit en considérant que même pour Marina les assistantes sociales n’ont rien à se reprocher. L’ASE ne se sent pas davantage coupable d’avoir fait placer abusivement des enfants pour remplir des foyers.
L’ASE ne protège donc pas les enfants qui en auraient besoin et peut détruire ceux qui n’ont pas besoin d’elle.
Alors si aucun d’entre nous ne peut s’identifier aux géniteurs monstrueux de Marina, tous nous pouvons nous identifier aux familles meurtries par l’ASE car à côté des petites Marina martyres il existe aussi d’autres petites Maries privées de l’amour de leurs parents. Et ces parents là ce pourraient être nous.