Réflexions extraites de la liste de discussion du CEDIF
Je me suis personnellement heurté à une agitée d’une association de mères qui ne comprenait pas l’action du CEDIF et tenait des propos étranges avec des néologismes comme “masculinisme”. On a réfléchi à la question et j’ai avancé le principe selon lequel les associations de types “pro papa” ou “pro maman” favorisent le système anti-familial actuel en nous divisant. Sans être parano je me demande si de telles associations ne sont pas encouragées par l’Etat afin de ne pas mettre en évidence les aberrations de la politique « familiale » voulue dans ce pays. Tout cela participe à une décrédibilisation de nos actions. Donc agir oui mais en tant que pères et mères, mères et pères ensemble et dénonçant la provocation à l’éclatement des familles, éclatement entre parents et éclatement vis-à-vis des enfants.
Un père qui manifeste contre une justice qui favorise la garde de la mère est déjà un produit du système puisqu’il réagit comme le système le souhaite, il a déjà perdu. En effet il s’attaque à une des manifestations de l’intervention de l’Etat dans les familles et non au principe même de cette intervention. Il se trompe de cible, se disperse, et il suffira de solliciter des pro-mamans pour neutraliser ses efforts en permettant à l’Etat de se légitimiser en jouant les arbitres.
C’est le principe même de la déjudiciarisation des séparations qu’il faut encourager.
Diviser pour mieux régner
Le combat que nous menons face à la volonté étatique manifeste et indéniable de briser l’institution familiale suppose une conscientisation de toutes les victimes réelles et potentielles.
Il faut avoir un certain recul et une expérience dans la défense de parents et d’enfants victimes de sévices publics pour être capable de comprendre rapidement la situation d’une famille déchirée. Les modes opératoires des travailleurs sociaux se ressemblent. Les mystères relatifs aux placements abusifs et aux cas de non-protection d’enfants martyres s’expliquent plus ou moins en fonction de considérations qui n’ont aucune espèce de lien avec la protection de l’enfance.
La logique de l’ASE ne réside en effet pas tant dans la protection de l’enfance mais bien davantage dans la maximisation des budgets, des effectifs et dans la facilitation des tâches.
L’exacerbation des conflits familiaux au service de l’ASE
Beaucoup de couples ne sortent pas indemnes de l’intrusion de l’ASE, les différends parentaux sont en effet du pain béni car ils pourront justifier les interventions. On peut donc bien considérer que ces conflits non nécessairement ouverts vont être exacerbés. Les accusations croisées sont des motifs de mise en place de mesures éducatives ou de protection. Puis assez rapidement, les travailleurs sociaux amplifieront les conflits en prenant partie.
En se faisant la guerre, les parents participeront ainsi à la perte de leurs enfants tout en croyant pouvoir faire leur bonheur, ils n’ajouteront que du beurre dans les épinards des travailleurs sociaux et des magistrats de l’enfance et de la famille. Ils ne prendront pas conscience de la manipulation étatique en plaçant pour l’un ses espoirs pour l’autre son dépit dans cette machine déshumanisante qui les dépouille de leurs prérogatives parentales commune. En économie on parlerait là d’un jeu à somme négative pour les familles, une sorte de roulette russe dans laquelle seule l’arbitre gagne en dépouillant les perdants de leur parentalité.
Une mécanique perverse
Incapables de comprendre le piège dans lequel ils sont tombés, les parents dirigent leur rancœur non à l’encontre des services sociaux mais de l’autre parent, continuant à rechercher les bonnes grâces des travailleurs sociaux.
Entendons-nous bien, ce schéma est fréquent et peut conduire les enfants à des visites médiatisées, des placements en foyer. Pour autant il existe bien des géniteurs et génitrices (termes mieux appropriés que parents lorsque l’un ou l’autre sont indignes de cette qualité) qui sont de parfaites ordures et qui exposent leurs enfants au pire. Dans de tels cas, il n’est pas question de concilier et trop souvent les services de l’ASE interviendront en soutien du géniteur ou de la génitrice (c’est-à-dire du mauvais parent) en lui donnant l’opportunité de nuire.
Géniteur et génitrice devront être combattus, mais il n’existe pas de principe général faisant du géniteur l’ordure et de la mère la protectrice ou vice versa, chaque cas est différent et il est donc absurde de défendre mordicus par préférence les droits des pères ou les droits des mères. Ce n’est d’ailleurs pas la politique du CEDIF et cela ne pourra pas l’être car la division des forces parentales entre la défense exclusive des pères et des mères fait le jeu des sévices publics.
La logique de lutte des sexes sert le tout-État
Là comme ailleurs l’État impose son exploitation par la division de ceux qui pourraient le combattre. La lutte des pères contre la lutte des mères laisse le champ libre à l’exploitation de nos enfants au profit de fonctionnaires de l’enfance.
Il importe donc de ne pas se laisser prendre à un tel piège.
La « déconstruction » des grues
À titre d’exemple parlons de ces pères qui se sont réfugiés au sommet de grues pour donner un retentissement à la privation de leurs droits parentaux.
Les media mainstream reprennent alors en boucle et ne retiennent qu’une déclaration d’un père contre « ces bonnes femmes qui nous gouvernent » citant plus particulièrement trois personnalités féminines peu reluisantes du gouvernement. Le collectif de la Grue Jaune parle d’une maladresse et c’en est effectivement une. Au final des associations défendant les droits des pères sont invités par la garde des sceaux.
L’opération sombre alors dans des règlements de compte nocifs entre associations de mères contre associations de pères détournant le juste combat pour les familles.
Cette évolution contre-productive suite à un évènement porteur d’intérêt pour la cause des enfants et de la famille semble bien avoir été instrumentalisée par le gouvernement.
Les adeptes de la guerre des sexes tombent le masque
Une opportunité pour faire entendre la voix de groupuscules qui parlent alors de « masculinisme », terme barbare inventé par des « féministes » adepte de la guerre des sexes. Un de ces « féministes », obscur réalisateur à pénis sur fonds partiellement public et adepte de la nuance zéro déclare :
« Certains hommes, habitués à ce que l’on considère la violence conjugale comme une affaire privée et l’inceste comme un sujet à ne pas évoquer, ne décolèrent pas à l’idée qu’une femme puisse les dénoncer, voire porter plainte. Tout progrès en ce sens est vécu par eux comme une trahison. »
En creusant un peu sur la toile on ne s’étonnera pas de découvrir que le personnage est associé à la gauche la plus radicale et plaide pour la mariage pour tous comme moyen de déconstruire la famille conçue comme un modèle patriarcal !
Ce que nous annoncions derrière la manip du mariage pour tous est avoué sans fard sur le site du personnage, lisez donc c’est éloquent !
Les choses sont donc bien claires, le projet de destruction de l’institution familiale y apparaît au nom du tout-État. Hors de sa famille, de sa mère, de son père, l’enfant est nu sans protection sans valeurs à transmettre, il est soumis corps et âme à une propagande totalitaire qui le conditionne comme élément de la fourmilière humaine : « Le Meilleur des Mondes ».
Alors que l’on cesse de prêter le flanc aux forces de la dissension. La défense de la famille n’a pas pour ennemis les pères ou les mères, elle s’appuie sur l’institution protectrice de base des enfants, celle qui s’appelle PAPA ET MAMAN.