« Née à Zürich », le scandale des internements d’enfants

Sous le titre « Le scandale des enfants parias », le magazine L’Express dans son numéro du 10 juillet 2013 dénonce des maltraitances institutionnelles sur enfants perpétrés par les sévices sociaux suisses au titre de mesures « post-éducatives ». Informé d’exactions locales se déroulant encore en 2013, le CEDIF a souhaité en savoir plus. 

L’internement « post-éducatif », un soutien à la parentalité ?
Attention : Sévices sociaux en cours à Zürich
Attention : Sévices sociaux en cours à Zürich

Ursula Müller-Biondi est une de ces victimes. Son calvaire a commencé il y a de cela 46 ans, lorsque les sévices sociaux ont conseillé à sa mère, dépassée à l’époque par une fugue amoureuse de l’adolescente, de la placer à ses frais quelques temps dans une maison de rééducation.

Combien de parents ont cru bien faire en acceptant les propositions de travailleurs sociaux, pensant naïvement que cette profession agissait pour le bien de leur enfant ?

Savaient-ils où ils envoyaient leurs enfants alors que la propagande aujourd’hui encore tellement répandue fait des se®vices sociaux de l’enfance des soutiens à la parentalité ?

La vérité c’est qu’Ursula s’est retrouvée emprisonnée pendant 2 ans dans une sorte de foyer carcéral où elle côtoyait des délinquantes.

La normalisation des familles par tous moyens possibles et imaginables

D’autres enfants ont été envoyés dans des familles d’accueil, placés en institut et certains parlent aujourd’hui des viols qu’ils y ont subi.

Pour faire le détail des horreurs perpétrées il faut savoir que les victimes de la puissance publique ont été considérées comme indignes de procréer. C’est bien pour cela que des femmes présentées abusivement « immatures » ou « débiles », et quand bien même, ont été contraintes à avorter ; que, pour le même diagnostic, des hommes et des femmes ont été stérilisées.

La chute dans l’enfer des sévices sociaux était une simple affaire de dénonciation, de suivi social ou d’une expertise psychiatrique désastreuse voire complaisante comme on sait en faire à Zürich et ailleurs. Les jeunes et leur famille étaient étiquetés « alcooliques », « déficients mentaux », « mère célibataire », « prostituée »,  accusés de « mauvaise conduite », « fugue » par le diktat d’une assistante sociale.

Geboren in Zürich

Son enfer dans les sévices sociaux Ursula le raconte en 2002 dans « Geboren in Zürich », née à Zürich (http://www.umueller.ch). Ursula a été exposée à des suicides, des mutilations, elle a été abusée sexuellement, elle a dû se battre moralement mais aussi physiquement pour survivre.

Lors de son « placement » à proprement parler carcéral, elle avait 17 ans et était enceinte d’un homme divorcé. Il était prévu avant même l’accouchement qu’elle ne voit jamais son enfant, lequel était administrativement désigné à l’adoption.

Elle avait le droit de se reproduire, mais pas celui d’être une mère !

Il faudra qu’elle se batte encore pour ne pas perdre son fils. Un combat désespéré de 3 mois pendant lesquels elle n’aura pour autre ressource que de hurler à proprement parler sa maternité.

Il lui faudra ensuite 30 ans pour se reconstruire sur fond de claustrophobie et de boulimie. Oui TRENTE ANS pour qu’elle se libère en racontant son drame.

Qui peut dénoncer son calvaire ?

Le fait que des victimes des sévices sociaux suisses s’expriment est révélateur de la situation faite aux familles et à l’enfance sous prétexte de protection et en réalité de « normalisation » selon des critères définis par l’État.

Aujourd’hui les victimes sont entendues, mais pour s’exprimer et se faire entendre encore faut il pour le moins que les mineurs attendent leur majorité et parviennent à surmonter la honte d’avoir subi. Il faut qu’ils acquièrent le courage d’être montrés du doigts comme ces femmes violées qui n’osent porter plainte de peur d’être salies.

Il est alors toujours facile pour les travailleurs sociaux de prétendre que de telles pratiques n’existent plus.

La séance de contrition collective

Tout va pour le mieux maintenant, il suffisait de demander pardon.

Telle semble être la position des pleureurs publics lors de la séance de larmes de crocodiles du 10 septembre 2010 destinée à s’excuser de telles pratiques mises en place par les autorités de tutelle suisse (sorte d’ASE).

C’est lors de cette séance que des victimes des sévices sociaux de la protection de l’enfance et des autorités de tutelles ont été invitées à exprimer leurs douleurs et leur stigmatisation mais aussi à pardonner et à extérioriser leur soulagement de cette reconnaissance cérémonielle.

Il n’y a donc pas de coupables ? La caution publique permettrait toutes les ignominies et les tâches seraient lavées par un simple pardon ?

Des pratiques révolues. Vraiment ?

Lors de la cérémonie de battage de coulpes, Hans Hollenstein, président du gouvernement zürichois d’alors, avait ajouté que de tels traitements infligés aux enfants ne correspondait plus ni aux idées ni à la jurisprudence actuelle.

La garde des sceaux suisse, Eveline Widmer-Schlumpf, a souligné qu’il fallait veiller à ce que de tels actes ne se reproduisent plus.

Mais qu’auraient fait tous ces politiques contrits en 1980 lorsque ces exactions étaient perpétrés ?

Vraisemblablement rien de plus que leurs illustres prédécesseurs.

En effet, en 2013, l’ensemble de l’exécutif zürichois et Madame Widmer-Schlumpf ont été informés des pratiques du Bureau des Tutelles de Zürich. Pratiques préméditées  permettant de priver un enfant d’une partie de sa famille par sa mise sous curatelle et sans que les principes élémentaires d’un jugement ne soient respectés.

Faudra-t-il attendre 30 ans pour en parler et fermer le dossier après des excuses officielles car combien de parents continuent aujourd’hui à pleurer des enfants victimes de pratiques prétendument révolues ? Et que vaudront alors les excuses de ceux qui n’ont rien appris ?

Moraliser la profession

A quand la prison pour les travailleurs sociaux coupables de faux intellectuels ?

Nous avons appris que notre rapport relatif à la protection de l’enfance était lu et apprécié, y compris par des décideurs.  C’est une bonne nouvelle, et nous espérons que les 8 propositions que nous avons eu l’occasion de formuler seront assez rapidement adoptées.

Entretemps, nous nous attelons à une nouvelle mission complémentaire : recenser certains modes opératoires désastreux des travailleurs sociaux et leurs conséquences sur les familles dans le cadre d’un livre noir de la protection de l’enfance. Nous espérons bien sûr ne dénoncer que des exceptions, mais l’inhabituel invoqué sous prétexte fallacieux de moyens se reproduit un peu trop souvent.

Aux manques d’écoute, aux interprétations partiales, peuvent s’additionner dans les cas les plus outranciers de véritables délits commis par des enquêteurs, éducateurs, assistantes sociales, psy, dans le cadre de leurs missions.

C’est face à de telles situations que notre rapport rajoute un neuvième point, celui de la nécessaire moralisation de la profession d’enquêteurs sociaux et plus largement des agents chargés de mission en terme de protection de l’enfance.

 Moraliser consiste donc à sanctionner véritablement les faux intellectuels commis par des fonctionnaires dans l’exercice de leur fonction. Moraliser c’est permettre à la loi de s’exercer d’abord en excluant de la profession les brebis galeuses, mais aussi insister sur la répression des  faux et usage de faux commis par personne dépositaire de l’autorité publique agissant dans l’exercice de ses fonctions ou de sa mission.

Rappelons donc que ceux qui seront reconnus coupables de tels délits encourent des peines de 15 ans de prison et de 225 000 euros d’amende  en vertu des articles 441-2 et 441-4 du Code Pénal. Nous insistons d’ailleurs pour que les contrevdenants effectuent l’intégralité de telles peines !

À ce sujet des plaintes sont d’ailleurs déjà parties, nous serons vigilents quant à la façon dont elles seront traitées, il importe en effet que la chancellerie soit sensibilisée et sensibilise  à cette question. Des classements intempestifs seraient un très mauvais signal envoyé aux justiciables en terme de politique judiciaire.

Xavier Collet

Mineurs délinquants

Décidément le magazine du Conseil Général du Cher s’intéresse beaucoup aux mineurs. Cette fois il fait la promotion, dans son dernier numéro de l’année 2010, du colloque organisé par la très partiale Ligue des droits de l’homme à Bourges sur le sujet « Le jeune et la justice ».

On peut tout de suite penser à ces foyers d’injustice où sont placés des enfants qui ont eu le malheur d’être séparés de parents que les sévices sociaux, selon leurs propres critères jugent maltraités parce que  » obèses, pas toujours bien habillés, soumis à une pression scolaire, renfermés, élitistes, … «  en espérant que les gosses traumatisés ne sont pas mis en présence d’adeptes adolescents des tournantes dans les caves.

On se dit finalement que les CEF (centres éducatifs fermés) pour mineurs plus de 13 ans multirécidivistes ont leur place et répondent à une problématique QUI N’A RIEN À VOIR avec celle des placements. L’existence de ces CEF  épargne donc à des gamins injustement placés des violences autres que celles potentielles d’éducateurs.

Et puis on apprend que Dominique Versini, inutile défenseure des enfants (fonction disparue depuis) dénonce l’argent mis dans les CEF qui est autant de moins pour les associations et la PJJ (protection judiciaire de la jeunesse), vous savez ceux qui s’occupent de vos enfants qui ne sont pas encore délinquants parce qu’il paraît que les délinquants c’est vous !

Finalement pour tout ce petit monde, il faudrait supprimer les CEF quitte à faire de tout foyer un lieu d’accueil pour éventuels délinquants endurcis, tout cela au nom de moyens supplémentaires qu’entraîneront nécessairement les dégâts consécutifs à une telle réforme. Car, vu ce qui se passe déjà dans les foyers fréquentés par 50 % d’enfants qui n’ont rien à y faire, on tremble davantage encore à l’idée de la promiscuité d’enfants innocents avec des criminels juvéniles. On en tremble tellement que le placement d’un innocent dans un foyer tiendrait alors de la non-assistance à mineur en danger avec les conséquences que les parents seraient en droit d’en tirer. Nous n’en sommes pas encore là et quoi que l’on puisse penser des CEF, terme pudique pour « maisons de correction », on ne saurait admettre leur dissolution dans de telles conditions.

On comprend cependant bien le but de ce colloque : proposer des solutions aberrantes pire que le mal à soigner pour se dire ensuite victime de réformes adoptées sans moyens à la hauteur, on connaît trop la chanson.

Xavier Collet


Pour aller plus loin : https://comitecedif.wordpress.com/2011/08/23/des-educateurs-mal-eduques/

1. Lucille Armentano – Le 10/03/2011 à 00:02

C’est tout à fait vrai, supprimer les CEF ferait de tout foyer un centre de délinquance, mais bon on y est déja vu les rebus de la société qu’on appelle éducateur et qui y jouent les gardes chiourmes.
Je peux dire que j’en connait quelque chose pour les avoir fr&quenté y a pas si longtemps.


2. Senorita – Le 11/03/2011 à 18:08

Ça ! je confirme pour eux les délinquants c’est nous.
Moi j’ai eu affaire à la police dernièrement pour être attendu suite a de nombreuses plaintes contre l’ASE que j’ai fait depuis 2 ans et resté sans suite ( il parait que j’énerve le procureur) j’ai été traité comme une accusée, dénigrée sur le placement de mes enfants, mis en doute dans mes écrits, que ma dernière plainte n’était pas motivé, que je mélangeais tous, sur un ton quelque peu dévalorisant et rabaissant.
Les délinquant c’est l’ASE qui les forme dans les foyer de l’enfance et en famille d’accueil, je m’aperçois que mes enfants placés dont ils ont rompu le contact avec moi à l’approche de leur majorité devenir des délinquants, mais c’est encore de ma faute après 8 ans de séparations, j’en ai plus qu’assez d’être jugée et ou je dois me justifier en permanence.
Ces pros n’aiment pas être montrés du doigt alors qu’ils s’habituent car ce n’est que le début, des parents dans la même situation y en a des milliers et ils ne pourront pas tous les museler.