Lettre ouverte à mes collègues travailleurs sociaux

Dante
Lettre de Dante aux damnès de l’enfer

Ceci est un appel aux travailleurs sociaux : Pourriez-vous, par vos témoignages, nous donner la clef de votre réussite avec vos enfants, votre couple, votre travail, tout ce qui fait que vous avez toujours les bonnes solutions ? Merci infiniment.

Dans l’attente de votre réponse, moi éducatrice spécialisée, en détournement d’écrits infondés, je n’ai pas de solution miracle car il n’en existe pas, jusqu’à preuve du contraire. Mais je peux essayer de vous apporter mon savoir et savoir- faire surtout le savoir être qui permet de prendre de meilleures décisions dès lors qu’une famille dépend de notre bon vouloir.

PS : toute ressemblance avec des personnes ayant existées n’est pas fortuite, portez plainte si vous vous reconnaissez dans les faits de maltraitances et malfaçons, ainsi je n’aurai besoin d’aucunes preuves pour vous dénoncer, vous le ferez vous-même en interpellant la justice, ceci pour préciser que cet article s’adresse aux abuseurs d’enfants en tout genre !!!

Partons d’un constat : 50 pour cent des enfants placés ne devraient pas l’être dit Monsieur Naves de l’IGAS. Que pensez vous de ces chiffres ? 

Ce sont les assistantes sociales qui préconisent les placements, quels comptes leur demandez-vous de rendre face à cet échec ?

Je ne peux m’étendre sur ce chiffre car je connais les dommages irréversibles de bons nombres de placements, surtout s’ils sont non fondés, comment sortir ces chiffres sans sanctionner ? L’inspection générale, quand même….

À ce niveau, je veux bien mener un travail dans vos services, créer un document type avec vous qui, par ses questions ne laisserait la place qu’aux réponses pertinentes, celles qui organisent la mission des travailleurs sociaux et ne leur permettraient plus d’écrire des histoires aberrantes sur certains parents et certains enfants.

Ce n’est pas fini, 47 pour cent des enfants placés deviennent SDF ?  

C’est une évidence pour moi, j’ai 25 ans de pratique, les enfants placés sont rarement aimés, considérés et sans affection c’est une mort à petit feu….

Mais alors comment aimer les enfants que l’on accueille sans se substituer aux parents ?

Ne savez vous pas aimer sans pour autant laisser la place aux parents, ne savez vous pas qu’un enfant, un être humain ne peut se développer et devenir un homme sans affection ?

Ce n’est quand même pas difficile de reproduire en institution l’étayage parental tout en répétant sans cesse à l’enfant que nous sommes là pour aider ses parents à tout mettre en œuvre pour son retour, que nous sommes de passage dans sa vie, que nous allons l’aider à supporter l’absence et combler le vide parental par des visites, des appels ou l’aider à faire le deuil d’un parent abuseur, maltraitant ou que sais-je encore à partir du moment où la priorité c’est aider….. Savoir être s’il vous plaît….

Mon expérience avec les jeunes majeurs (je vais d’ailleurs demander leur accord ou mieux leur demander de rédiger un récit de vie sur leur placement) m’a montré que toutes les conditions sont réunies pour qu’ils deviennent SDF.

Prisonniers de l’institution depuis des années (parce rien n’est travaillé avec la famille durant ce temps ou presque rien pour ne pas déranger les âmes sensibles…), ils espèrent avec leur contrat jeune majeur, encore faut-il l’obtenir car il faut monter « patte blanche » !!!

Alors que nous savons que «  le renoncement à tout projet témoigne d’une étonnante capacité à s’adapter à un monde sans repères et que faire du projet un préalable à toute action c’est précisément n’avoir pas de répondant en tant qu’adulte, D. BONDU »

De foyers en familles d’accueil, cet enfant, arrivé à 5 ans, ballotté, ne pouvant quitter sa violence pour se battre à cause oui à cause du placement aura peut être un contrat jeune majeur, sinon c’est la rue !!! Quand va-t-on interdire les placements de plus d’un an,  il y a un problème là, qu’est-ce qu’on fout ?? C’est pourtant simple, si l’enfant hurle sa souffrance du manque de ses parents, cessez de l’ignorer et de le punir ou de l’insulter, laissez le rentrer chez lui en vous assurant que ce qui était reproché aux parents a été travaillé, rendez leur leurs responsabilités, plutôt que de vous prendre pour ceux qui savent ce qui est bon pour eux !!! Ceux que nous accueillons pour des maltraitances graves n’ont pas ce comportement, lisez et relisez les rapports, entendez les parents et les enfants, ce ne sont quand même pas tous des menteurs.

Votre formation est-elle le reflet de vos pratiques ?

Notre formation est riche et suffisante pour faire notre travail, cependant sur le terrain peu réfléchissent, plus d’observations, plus de constats, plus d’analyses, le plus souvent le rapport final n’a plus rien à voir avec la demande initiale et difficile de revenir en arrière, pas de remise en cause pour les professionnels, ils ont raison !!!

Personnellement, je retiens les bases fondamentales de ma formation, pour accompagner des enfants le minimum est de connaître leur stade de développement, ainsi nous pouvons émettre des hypothèses pour améliorer leur développement, il est important de le faire avec les parents, première étape, c’est pour ça que nous sommes là, nous conseillons, nous faisons avec eux, cela ne veut pas dire ordonner sous la menace comme souvent…

Deuxième étape : ne pas leur demander ce que des enfants du même âge ne feraient pas chez eux, ils n’ont pas à être punis d’un dysfonctionnement parental, ne l’oubliez pas, pensez à vos enfants et imaginez vous un instant ce qu’ils pourraient ressentir si demain ils étaient placés, ça fait froid dans le dos non ? Combien de placements pour divorce, décès, parents qui se battent, logement insalubre….. Ce ne sont pas des choses qui pourraient nous arriver ???

Dernière étape : je sais que le théâtre fait partie de la formation mais s’il vous plaît pour les comédies dramatiques inscrivez-vous à un cours, votre imagination débordante en sera comblée. Un problème, une solution, cessez de multiplier les problèmes, d’en créer parce que vous n’avez pas la situation en main, ce sont des êtres humains que vous détruisez !!!

Allez, j’exagère, prouvez nous que les personnes mineures que vous accompagnez ne sont pas obsédées par un retour en famille ?

Avez-vous la possibilité de dénoncer les abus ? 

Je vais vous parler en toute sincérité, oui je culpabilise de ne pas avoir dénoncé bons nombres d’abus, oui j’ai eu peur car je me suis retrouvée comme vous, les parents, soit j’obéis, soit ma vie est un enfer.

La loi nous protège entre guillemets, si on porte plainte, il faut changer de crémerie… Ca je l’ai compris bien vite, ce qui ne m’empêche pas de bondir sur ceux qui dérapent quand je le vois, on se méfie en ma présence…, je dérange, en tant de guerre, je serais exécutée☻☻☻ !!!

Votre syndicat a-t-il les moyens de soutenir les professionnels qui dénoncent les « malfaçons » ? 

Comme tout système bien « huilé » qu’est un établissement ou un service qui dépend du Conseil Général, le syndicat a peu de pouvoir face aux dirigeants et à leurs méthodes, si un syndicaliste se démarque, il sera promu et ainsi de suite, le personnel de ces entreprises sociales n’a qu’une idée en tête : garder son poste. Le carriérisme prime sur le collectif, attention je ne dis pas qu’ils n’ont pas essayé mais c’est tout simplement impossible d’affronter certains systèmes. Ceux qui s’y collent sont déprimés et seuls au monde !!!

Le métier de travailleur social octroie-t-il des privilèges ?  

Pour les professionnels de terrain, pas de privilège financier que ce soit dans le privé ou le public, les salaires évoluent selon des indices qui ne peuvent être modifiés. Pour tous les corps de métiers d’ailleurs, ça c’est dans l’absolu, ensuite chaque dirigeant peut s’octroyer des privilèges s’il n’est pas intègre, il dispose de sommes conséquentes en espèces, impossible de contrôler les dépenses, j’en connais une qui fait de fausses factures, fait ses courses sur le compte de l’établissement, garde les allocations des jeunes majeurs, leur retire des cautions, elles ne sont pas restituées, commande des articles en plus qui se retrouvent chez elle, tout cela je l’ai signalé à la Direction, je n’ai pas de réelles preuves mais j’y travaille…..

Quelle rancune doit se dire cette voleuse ? Ben oui, il ne fallait pas éveiller le sentiment de haine que je ne côtoyais jamais avant de croiser ta route !!! 

Par contre il n’a jamais été question de primes ou autres privilèges en fonction du nombre de placements, je vous en donne ma parole, mais si les lits sont vides en établissement, le budget baisse, alors quelque part il faut faire du chiffre… L’horreur !!!

Pourquoi des enfants en danger ne sont pas placés ? 

La difficulté ici est de définir le danger, pour les non-initiés mes propos vont peut-être vous sembler inadaptés aux normes de la société, ces normes sont un idéal, voire une utopie…

À mon sens le premier danger est le manque d’amour envers ses enfants, il peut s’expliquer par le fait de l’histoire des parents, seulement, il est à mon sens, le critère fondamental de l’enfant en danger. Bien évidemment, l’inceste est un crime, à exclure de l’amour dont je vous parle. Lire « les parents marchent sur la tête ». Les privations en tout genre et les coups portés (pas les « cliques ou la gifle qui part impulsivement) aux enfants, là je n’ai pas d’hésitation à demander le placement.

D’abord, il n’y a pas d’idéal d’éducation qui ne soit utopique, la vie est une somme de constructions qui se basent sur des modèles socioculturels que les travailleurs sociaux veulent uniformisés : être et faire comme eux car ce sont les meilleurs…..

Ensuite, c’est une question d’acceptation de la différence : milieu ; culture ; éducation ; valeurs. Nous sommes riches de nos racines, c’est le seul ancrage possible, riche, pauvre, intelligent, chancre, nous aspirons au bonheur. Le pauvre est heureux de rien, le riche est heureux de plus, le médium, dit classe moyenne est distinctif : heureux de sa condition pour l’un (celui qui est tendance pauvre) et envieux du riche pour l’autre.

Mon analyse est la suivante (pour mon corps de métier) :

L’envieux l’emporte sur la tendance pauvre, à la recherche de domination au détriment du matériel inaccessible, l’envieux va faire exploser son besoin de paraître pour ne pas disparaître car il survit grâce à l’importance qu’il se donne. Ainsi avoir le pouvoir sur les « miséreux » et décider de gérer leur vie et leur progéniture lui donne un sentiment de puissance, comme cette puissance n’est pas lucrative, ces envieux développent des stratégies d’actions si perverses que si vous avez la maladresse, par vos propos de réveiller leur position tellement basse, vous recevrez leurs coups les plus bas.

L’heureux de sa condition, la tendance pauvre, cherche à s’enrichir de son influence sur les oubliés du système, celui là est intègre et désintéressé mais il est en voie de disparition…

Ainsi, entre ces deux personnes, c’est l’heureux à tendance pauvre qui placera les enfants maltraités, l’envieux aura trop à faire à devoir prouver que les enfants sont maltraités, ce qui l’intéresse est la gloire sur personne démunie sans à avoir à se fatiguer et surtout sans prendre de risques !!!

Ainsi, mon expérience montre que les dossiers précédés de violences avérés des parents à l’encontre des travailleurs sociaux  sont ceux qui échappent le plus souvent aux placements, quand l’échéance tombe, les enfants sont tellement démolis que leur humanité est à jamais compromise.

Ensuite, toujours en fonction de mon expérience, les placements que je nommerais « faciles » sont en majorité ceux qui représentent les parents avec qui ont peut travailler car malgré leur douleur, une fois la décision prise, ils se plient aux exigences de réhabilitations pour récupérer leurs enfants (forme de chantage) car ils sont conscients de leur « handicap éducationnel » face à celui des placeurs qui excellent, je le rappelle, en éducation et en savoir de ce qui est mieux pour autrui. 

Pouvez-vous commenter la réaction des parents face aux placements de leurs enfants ?

Comme dit précédemment, il y a des crimes qui ne nécessitent aucun commentaire en matière de maltraitances à enfants. Et je précise que le tonton alcoolisé qui « attouche » sa nièce est une menace pour la société !!!

Comme tous parents, l’enlèvement de nos enfants est la pire chose qui puisse arriver, la réaction sera celle de parents qui ont vécu le drame du kidnapping, ensuite selon le service gardien, les parents vont se calmer car l’espoir de récupérer ce qui leur appartient : leur enfant, va avoir un impact positif sur les raisons de placement, et les professionnels qui ont la mesure, si ils sont intègres et remplissent leur mission d’aide, tout se passera bien.

Si au contraire les professionnels s’approprient les enfants pour des raisons qui leur appartiennent, les parents vont connaître l’enfer, s’énerver, insulter et la machine à broyer les familles va faire son job. Triste constat mais réalité.

Je ne sais pas si c’est de bon conseil mais cela peut être une solution : PARENTS : dès que votre enfant vous confie de la maltraitance ; allez déposer une plainte à la brigade des mineurs et donnez copie de la plainte au service gardien qui est censé protéger votre enfant, leur force sera de renvoyer que ce n’est pas pour rien que l’on vous a retiré vos enfants, répondez alors que ce n’est pas à cet instant de la plainte que vous avez à prouver que vous êtes les bons parents de l’ASE mais que c’est votre devoir de signaler une maltraitance sur votre enfant confié à un service irréprochable en matière d’éducation et de ce qui est bon pour votre enfant.

À votre disposition,

Antigone

Que vont-ils devenir ?

 Les numéros 391 et 392 de la revue « Economie et statistique » de l’Insee étudient une causalité entre le placement des enfants et la situation de SDF. Je passe sur les conceptions bourdieusiennes  [relatif  aux thèmes du sociologue français Pierre Bourdieu*] très criticables de ladite revue pour me focaliser sur l’effet du placement de 150 000 enfants chaque année en France. Je me permets aussi de ne pas noyer le poisson en faisant des (dé)raisons desdits placements la cause première des désastres sur l’enfant devenu adulte. Ceci car les raisons exposées sont en réalité invoquées par les sévices sociaux et entérinées par la magistrature, elles sont donc loin d’être avérées. 

Ce qui apparaît cependant est la socialisation tout à fait particulière d’enfants en dehors d’un contexte familial stable. À cet égard il apparaît évident que l’enfant placé vit sa situation comme celle d’un abandon avec l’influence que cela peut avoir sur l’estime de soi. Le contact avec d’autres enfants plus ou moins perturbés par leur situation est également fortement anxiogène d’autant que les foyers sont aussi des lieux de violence et d’abus de toutes sortes, que les familles d’accueil n’ont pas le droit de s’attacher aux enfants confiés. La relation à l’adulte est a-familiale, les fonctionnaires de l’aide sociale à l’enfance étant tout sauf des référents familiaux et des modèles auxquels s’identifier. Au mieux l’enfant se créé son univers et ses propres repères, au pire il y subit de graves maltraitances dans l’indifférence, voire avec la complicité de ceux qui sont censés le protéger, le faire grandir et qui sont pour lui des images d’autorité dévoyée.  

On peut donc comprendre les rapports à l’autorité difficiles, et même les comportements anomiques [d’Anomie – le terme est introduit par Émile Durkheim dans son ouvrage De la division du travail social pour décrire une situation caractérisée par l’effacement des valeurs morales et civiques (d’où le dérèglement d’ordre social) et le sentiment d’aliénation associé à cette perte] adoptés par nombre de ces enfants devenus adultes ; leur rejet de tout système socialisant à commencer par l’univers du travail et quelquefois même la structure familiale vécue comme une charge de responsabilité impossible à assumer.
Ainsi la sortie des circuits aliénants des services de « l’aide à l’enfance » conduit souvent à la marginalisation et cela d’autant plus que le placement a été long : 40 % des 18-24 ans ayant subi un placement se retrouvent un moment donné clochards, contre 2 % de la population totale. Pire encore, cette population clochardisée de victimes de l’ASE (aide sociale à l’enfance) développe souvent des troubles mentaux et une forte dépendance à l’assistanat. La clochardisation n’est donc pas une façon de vivre son autonomie, mais une incapacité d’assumer des responsabilités même quand une perche est tendue.

Cette population est donc fortement stigmatisée pourtant le jeune devenu clochard n’est pas un fainéant ou un rebut de la société mais une victime des sévices sociaux. Il est tout simplement incapable de sortir facilement des représentations que lui ont imposées ses éducateurs de par les conceptions sociales qui sont les leurs, mais également du statut qu’ils lui ont conféré. La fréquence des suicides dans cette population est donc évidemment double à la fréquence moyenne des suicides en France. Ces drames peuvent aussi se dérouler durant les placements, une étude des sociologues Pronovost et Leclerc menée au Québec montre que 54 % des suicides sont consécutif à des refus de placement par le jeune, attaché à son milieu familial.

Les 60 % restant des enfants placés s’insèrent davantage, pire serait difficile. Mais ils restent en général très dépendants de l’assistanat et sont touchés par des troubles psychologiques. Dans les conceptions bourdieusiennes de l’analyse produite pour le compte de l’INSEE, est évoquée une volonté de tabler sur un capital santé dont la défaillance serait un atout puisqu’elle  » ouvre droit à des prestations ou allocations, par exemple accident du travail ou allocation adulte handicapé « . Il aurait été bien plus simple de dire que l’enfant devenu adulte cherche à attirer l’attention par ses souffrances et a été conditionné à la prise en charge de ses besoins. Certes nous le sommes tous plus ou moins dans le cadre d’un État Providence qui émousse la responsabilisation et l’initiative individuelle.
Enfin n’oublions pas dans ces 60%, les enfants touchés par l’effet résilience* et rendus plus forts dans leurs épreuves. Cependant la fonction de l’ASE et des juges des enfants n’est pas de faire du darwinisme social [doctrine évolutionniste qui postule que la lutte pour la vie entre les hommes est l’état naturel des relations sociales est la source fondamentale du progrès] en cassant irrémédiablement la moitié des enfants qui passent entre leurs mains pour en faire naître une petite élite.
 
Nous pressentions dans notre chair la monstruosité du système mis en place au nom de « l’aide à l’enfance », avec le recul les statistiques confirment ce pressentiment, tout en brouillant une réalité et des responsabilités par l’usage d’un jargon pseudo sociologique. Mais le constat fait, le dossier se referme comme si nous avions affaire à une fatalité.
Ah c’est vrai, ce ne sont pas les services de l’État qui vont couper la branche sur laquelle ils posent leur prose. Il faut bien 8 milliards d’euros par an pour faire vivre tout ce petit monde et assurer la reproduction de la pauvreté et du malheur, c’est là le gagne-pain de l’ASE et d’une certaine magistrature qui se range à leurs positions au mépris des familles : Ils aiment tellement les pauvres qu’ils en créent par centaines de milliers.
Xavier Collet
 
*Les thèmes de Bourdieu sont dominés par l’analyse des mécanismes de reproduction des hiérarchies sociales. Il insiste sur l’importance des facteurs culturels et symboliques dans cette reproduction et critique le primat donné aux facteurs économiques dans les conceptions marxistes. Il entend souligner que la capacité des agents (des fonctionnaires d’État, des « riches », des « aristocrates », des « artistes », d' »intelligentsia ») en position de domination à imposer leurs productions culturelles et symboliques joue un rôle essentiel dans la reproduction des rapports sociaux de domination. Ce que Pierre Bourdieu nomme la violence symbolique, qu’il définit comme la capacité à faire méconnaître l’arbitraire de ces productions symboliques, et donc à les faire admettre comme légitimes, est d’une importance majeure dans son analyse sociologique. (source Wikipédia)
*La résilience (à l’origine, un terme qui explique la résistance des matériaux aux chocs) est un phénomène psychologique qui consiste, pour un individu affecté par un traumatisme, à prendre acte de l’événement traumatique pour ne plus vivre dans la dépression. La résilience serait rendue possible grâce à la réflexion, à la parole, et à l’encadrement médical d’une thérapie, d’une analyse. (source Wikipédia)
Addendum :

Ensemble de réflexions très justes, auxquelles je me permettrai d’apporter un argument supplémentaire, valable y compris voire surtout en entrant dans le jeu des tenants de l’interventionnisme social :
En effet, même si les « raisons » qui motivent le placement d’un enfant étaient de même nature que celles qui peuvent conduire quelqu’un à la marginalité, même si tous les enfants placés avaient avant le placement « vocation » au malheur, alors de toute façon le système fait la preuve de sa totale inefficacité. Et plus il se prétend le bon système, plus la statistique lui fait mal.
Comme souvent, mais de façon encore plus énorme cette fois, les « études » commandées par des fonctionnaires à d’autres fonctionnaires pour prouver l’utilité d’un groupe de parasites se retournent contre leurs commanditaires. À la fin ça finira peut-être par se voir…
Pascal Titeux

« Rencontre avec des enfants de la DDASS » – une enquête de TF1 diffusée le 20 avril 2010