L’emprise sectaire, entretien avec le Colonel (er) Guinard

JY.G
Le Colonel (er) Guinard nous répond

Nous avons eu l’occasion d’aborder à maintes reprises la question de l’emprise sectaire ainsi que des thérapies fumeuses développées notamment par des personnes qui ont le titre d’éducateurs. 

Ces questions sont traitées régulièrement dans nos colonnes car il arrive plus souvent que l’on ne l’imagine que es services de l’ASE soient instrumentalisés par des sectes.

En effet, comme il nous l’a été rapporté, les méthodes les plus excentriques sont utilisées pour « analyser » les familles. Afin de présenter les actions menées plus largement dans ce combat face à l’outil de dissolution des familles que sont les sectes, nous accueillons le Colonel (ER) Guinard, expert en la matière. 

CEDIF : Bonjour Mon Colonel, vous êtes engagé dans le combat contre les dérives sectaires, Pouvez-vous nous présenter votre parcours personnel et votre expérience ?

Colonel (er) Guinard :  Il y a environ vingt-cinq ans, un ami a vu son fils entrer dans une secte. La détresse de ce camarade, m’a conduit à l’aider. Je me suis alors engagé associativement comme adhérent, puis conseiller à l’UNADFI. Je suis devenu ensuite  conseiller et vice-président CCMM pour l’Ile de France. Enfin, j’ai été détaché de ce même CCMM, pendant presque six ans, au profit de la mairie de Courbevoie au sein de laquelle j’ai accueillis des victimes.

CEDIF : Comment peut-on définir un mouvement sectaire ?

Colonel (er) Guinard : La France, contrairement à d’autres pays, comme la Belgique par exemple, s’est toujours refusée à définir une secte, arguant de la liberté religieuse. C’est un alibi pour ne rien décider, car des exemples de définitions ont été donnés.

Ci-dessous quelques définitions possibles d’une secte :

« Sectes absolues: Celles qui rejettent les normes de la démocratie et propagent une anti-culture, fondée sur le primat d’une élite, formée dans le dessein de dominer le reste de l’humanité ».

« Une mise sous dépendance mentale, associée à une escroquerie, financière, morale,  intellectuelle ».

« On entend par organisation sectaire nuisible, tout groupement à vocation philosophique ou religieuse, ou se prétendant tel, qui dans son organisation ou sa pratique se livre à des activités Illégales, dommageables, nuit aux individus ou à la société ou porte atteinte à la dignité humaine ». (loi Belge du 02 juin 1998).

Un peu long peut-être, mais le courage d’une définition, qui n’a pas provoqué de révolution dans le pays.

CEDIF : Peut-on alors considérer une secte par ses effets ou sa finalité qui est de laver les esprits, de conditionner en rendant une personne étrangère à ce qu’elle était et à sa famille ?

Colonel (er) Guinard : C’est cela. Entrer dans une secte, c’est se couper des liens antérieurs, famille, amis, culture, habitudes, façon de s’exprimer, de vivre, de manger. Tout est renié en bloc.

CEDIF . Avez-vous eu l’occasion de dévoiler les actions de mouvements sectaires, d’en démanteler ?

Colonel (er) Guinard : « Démanteler » non, porter un coup à leurs activités, oui.  Pour cela il faut « aller sur place ». Avoir un rendez-vous avec un membre de la secte, ce qui n’est pas toujours facile. Les menaces juridiques sont entendues, et de plus, la secte se sait « repérée ».

CEDIF : Ce n’est pas simple effectivement, ces menaces juridiques sont des procès en diffamation, pourtant les faits ne sont pas des diffamations, pensez-vous que les magistrats sont mal formés à ces questions ?

Colonel (er) Guinard : L’arsenal juridique est insuffisant mais il existe. La loi dite « About-Picard » par exemple est efficace, mais pas suffisamment employée par les juges.

CEDIF : Quelles furent les cas les plus dramatiques dans lesquels vous avez eu l’occasion d’intervenir ?

 Colonel (er) Guinard : Le jeudi 10 février 2011, une mère accompagnée de son fils ainé, se présentent à la permanence de Courbevoie que j’anime. Son deuxième fils et sa fille sont dans une secte Hindoue, et reviennent précisément des Indes. Le fils est rentré très perturbé et a été hospitalisé en service psychiatrique. Il leur est conseillé de porter plainte auprès du commissariat de police, et de revenir à la permanence. Le mercredi 23 février 2011, appel téléphonique de la mère, son fils s’est jeté par la fenêtre d’un immeuble dans le 14ème arrondissement de Paris. Il y a eu beaucoup de coupables dans ce drame, à commencer par l’hôpital qui a laissé sortir trop tôt le malade. L’enquête, mal dirigée, durera deux ans sans aboutir. L’année dernière encore, la famille m’envoyait des messages.

CEDIF :  Pensez-vous que les pouvoirs publics ont les moyens de combattre les mouvements sectaires, en ont la volonté ?

 Colonel (er) Guinard :  Les moyens ? Sans doute. La volonté, non. La MIVILUDES a fait son travail, mais elle ne le fait plus. Malgré les remarques faites, la police ne s’intéresse pas aux risques sectaires. Souvent même, elle répond, ne rien y connaître !

La MIVILUDES dépend du Premier ministre, qui ne semble pas beaucoup s’intéresser à la question, au bénéfice d’autres préoccupations actuelles. En novembre 2014, le président du groupe d’étude sur les sectes (juriste ancien président de la MIVILUDES) a  appelé les pouvoirs publics à s’appuyer sur la MIVILUDES et les associations, pour empêcher les jeunes  de tomber dans la radicalisation. Appel guère entendu !

CEDIF : Il existe plusieurs mouvements antisectes, travaillent-ils en bonne intelligence et l’ensemble du paysage sectaire est-il couvert ?

Colonel (er) Guinard : Hélas non ! C’est assez stupide, mais c’est ainsi. On se livre même parfois à une concurrence destructrice. Les institutions d’information sur les sectes, donnent de bons renseignements, mais ils ne semblent être guère écoutés, ni exploités.

CEDIF : Il peut paraître étonnant que certaines « thérapies » soient enseignées et développées au sein des services dits de protection de l’enfance, comme c’est le cas en Suisse avec les constellations systémiques et familiales. Étonnant aussi qu’un éducateur propose de mettre à disposition des parents ses compétences en « analyse Trans générationnelle », une thérapie qui ressort de la psychogénéalogie.

Colonel (er) Guinard : Étonnant ? C’est le moins qu’on puisse dire. La « Trans générationnelle », par exemple, c’est la théorie du docteur Ryke Geerd Hamer, condamné en 2004 à trois ans de prison ferme pour escroquerie et complicité d’exercice illégal de la médecine. Condamnation qui n’a pas mis un terme aux agissements de l’intéressé.  Réfugié en Norvège, il continue à recruter via INTERNET.

CEDIF : Mais alors comment expliquer cette perméabilité des institutions, notamment celle de la protection de l’enfance, au développement de pratiques dénoncées comme exposant à des dérives sectaires ? Et comment peuvent réagir les parents à qui on propose de tels services ou qui sont exposés à des travailleurs sociaux formés à ces « thérapies » ?

Colonel (er) Guinard : Les parents doivent immédiatement avertir les pouvoirs publics, police, gendarmerie, la Direction de l’ Action Sociale de l’Enfance et de la Santé (à Paris,  Quai de la Rappée), Éducation nationale.

CEDIF : Les exécutifs locaux sont largement touchés puisque dans le Cher, un « chaman » fait sa publicité en se targuant de former des éducateurs et d’éveiller aux esprits de la nature par des séances de contes à destination des scolaires. Peut-on considérer que les pouvoirs publics manquent de vigilance ou qu’ils sont en partie infiltrés par des mouvements sectaires ?

Colonel (er) Guinard : Certains pouvoirs publics manquent de vigilance, et des entreprises sont manifestement infiltrées par des sectes. Le phénomène sectaire n’est pas « palpable ». Arrêter un « voleur de grand chemin » c’est plus facile que d’écouter attentivement un plaignant, qui vient dire qu’un membre de sa famille est tombé dans une secte.

Il faut savoir que le mot « secte » est proscrit dans notre pays, au nom de la liberté de croyance ! Vous êtes autorisé à parler de « dérives sectaires ». C’est une imbécilité qui perdure, cautionnée par les pouvoirs publics et la MIVILUDES.

CEDIF : Merci mon Colonel, vos conseils et actions seront très utiles aux familles exposées à l’emprise de mouvements sectaires, nous précisons aussi votre adresse mail : jy.g@free.fr.

Les services sociaux et l’instruction en famille

Instruction en famille : une pratique suspecte selon les services sociaux

L’intervention des services sociaux correspond à des signalements souvent anonymes fait par des personnes aux motivations très diverses. Auquel cas, ces signalements sont réalisés à bon escient ou pas.

timehomeschoolCependant, les services sociaux peuvent être instrumentalisés dans le cadre de conflits préexistants. Ceci est bien évidemment le cas des conflits familiaux, mais aussi de banals conflits de voisinage ou de différents avec des associations ou des autorités locales.

Le choix de l’instruction en famille, bien que parfaitement légal, crédibilise ces attaques auprès des services sociaux, ce qui  les rend extrêmement difficiles à combattre. Le présent document vise à sensibiliser les familles de façon à ce qu’elles puissent détecter les actions entreprises.

L’image de l’éducation en France

En France, depuis la révolution, l’éducation a été à l’origine de nombreux conflits politiques qui ont laissé des traces profondes qu’il ne faut pas ignorer.

Pour la plupart des français, l’école est laïque et obligatoire. Il existe toutefois, pour des raisons historiques, des écoles privées, souvent catholiques, mais reconnues par l’éducation nationale, appliquant les programmes officiels et soumises aux mêmes contrôles que les établissements publics. Il existe également des établissements totalement privés.

Pour la plupart des gens, la place d’un enfant est en classe, et ils ignorent même que si l’instruction est obligatoire en France, les familles ont le droit de faire elles-mêmes l’instruction de leurs enfants selon les méthodes pédagogiques de leur choix, mais sous le contrôle de l’inspection académique. Pour beaucoup, une mère vivant seule avec son fils bénéficiant d’une instruction à domicile, ne peut qu’être égoïste et possessive, voire même avoir des mœurs coupables ou appartenir à une secte.

L’opinion des inspecteurs académiques :

La guerre scolaire entre les partisans de l’école privée et ceux de l’école publique s’est terminée par le  compromis de la loi Debré. Nous ne reviendrons pas sur cet aspect qui dépasse l’objet de ce document. Il faut cependant se souvenir qu’après l’arrivée de François Mitterrand, les partisans de l’école laïque rêvaient d’un grand service de l’éducation et voulaient mettre en cause l’existence même de l’enseignement privé. Il est bien évident qu’ils auraient profité de cette réforme pour restreindre le droit à l’éducation en famille.

Dans ces conditions, il ne faut pas s’étonner qu’ils mettent tout en œuvre pour éviter l’adoption de l’éducation en famille, au besoin en feignant d’ignorer la loi. Á leurs yeux, ce mode d’enseignement serait une survivance de modes d’enseignement archaïques encore pratiqués par des familles appartenant aux milieux privilégiés.

Bien sûr, lorsque la direction d’une académie partage ce point de vue,  ce qui est loin d’être rare, il faut s’attendre à de grandes difficultés pour les familles qui veulent maintenir le choix de ce mode d’éducation, même lorsque ce choix est justifié de façon objective ou que l’école n’offre pas de possibilité de prise en charge de l’enfant.

L’opinion des magistrats :

Elle est le reflet de l’opinion générale. Alors que les juges me semblaient chargés de faire appliquer la loi, j’ai entendu un juge  des enfants dire, en parlant de l’éducation en famille  «qu’elle ne comprenait pas que ce mode d’éducation soit possible» !

En utilisant toutes les possibilités que leur donne la procédure judiciaire, les juges partageant ce point de vue pourront, sous des prétextes divers, se rendre coupables d’abus de pouvoir et obtenir des familles qu’elles renoncent à leurs droits.

Par ailleurs, l’extraordinaire complexité du droit français et la parcellisation des responsabilités, conduisent les juges à ne prendre connaissance d’une affaire que de façon très limitée. Le juge des enfants ne prend que des  mesures d’assistance éducative et de placement, mais n’est pas compétent dans bien des domaines connexes, en particulier les affaires familiales. Ne voulant pas s’attirer les critiques de ses collègues, il voit donc les problèmes qu’il traite avec des œillères, et, n’ayant connaissance  que d’une partie des symptômes, et absolument pas du contexte, ne peut établir un diagnostic et doit se contenter de mesures conservatoires souvent inappropriées.

Les intellectuels :

Puisqu’Internet a aujourd’hui un rôle central dans l’information, je vous propose de lire la définition de Wikipédia : «est directement issu du latin educatio même dérivé de ex-ducere (ducere signifie conduire, guider, commander et ex faire produire (la terre), faire se développer (un être vivant)».

Cette définition doit se comprendre dans le sens de faire éclore un être humain, de lui permette de développer les dons qu’il a reçu.

De nombreuses personnes, ayant participé à la grande contestation de mai 1968, traduisent cet objectif d’une façon erronée. Selon eux, le rôle de l’éducation serait de conduire les enfants vers l’extérieur, c’est-à-dire de les faire sortir de leur famille considérée comme un obstacle à leur développement. La famille serait la source d’aliénation, l’organe de la transmission de préjugées. Peut-on s’occuper d’éducation si on pense «  Famille je vous hais » ?

Lors d’une conversation informelle, un inspecteur de l’Aide sociale à l’Enfance lisait la définition de l’éducation en prenant ex-ducere dans le sens « éduction ». L’éducation consisterait à faire sortir l’enfant de sa famille pour qu’il puisse s’épanouir. Cette interprétation, issue de l’expression philosophique imagée parlant de la nécessité de « tuer le père » pour devenir adulte, sous-tend un risque évident de dérapage. Selon les responsables adeptes de cette théorie, le rôle de l’Aide Sociale à l’Enfance serait de protéger les enfants de l’influence néfaste de leur famille.

Il est vrai que la plupart des enfants vivant en famille, celles-ci sont très majoritairement le lieu des maltraitances, la contribution des institutions étant statistiquement plus faible, et largement minorée par le corporatisme des intervenants. Pour autant, pourrait-on en conclure qu’il faut enlever les enfants à leurs familles ? Ceci n’a jamais été l’avis que de certaines sectes et sociétés totalitaires. Ce ne doit pas être en aucun cas, même de façon sous-jacente, le point de vue de personnes travaillant dans le domaine social. Si besoin était, la charte des droits des enfants serait là pour leur rappeler le rôle primordial de la famille.

Les travailleurs sociaux :

Les personnes chargées de l’Aide Sociale à l’Enfance font partie de la population. Elles sont donc très diverses et partagent les points de vues de leurs contemporains, voisins, magistrats, collègues de travail…

Professionnelles, et fières de le dire, elles pensent avoir un ascendant naturel sur les parents qui doivent accepter sans réserves leurs directives. Si le juge a pris une décision grave, par exemple s’il a retiré à une mère la garde de son enfant, elles sont implicitement chargées d’amener les familles à se soumettre de bonne grâce à cette décision, évidemment prise dans l’intérêt de son enfant.

Le risque d’un procès en sorcellerie :

Ainsi, pour la majorité des intervenants, toute personne choisissant l’éducation en famille est suspecte. Ils nourrissent envers  les parents qui choisissent ce mode d’éducation un préjugé négatif qu’il leur est facile de conforter par des pièces non communiquées aux familles. La possibilité d’introduire dans les dossiers des juges ces pièces cachées peut s’expliquer par quantité de bonnes raisons, par exemple la lutte contre les sectes. Toutefois, ce procédé rappelle tristement le subterfuge qui avait été employé par le tribunal militaire lors du procès Dreyfus, et que je croyais définitivement abandonné.

En théorie, les juges des enfants sont chargés de la protection de l’enfance. Ils sont informés essentiellement par les services sociaux qui ont pour mission de recueillir les signalements. En fonction de l’analyse qu’ils font de ceux-ci, ils sont chargés en retour par le juge des enfants d’enquêter sur les familles signalées. Ils sont alors de fait responsables de l’instruction qu’ils mènent exclusivement à charge, sans contre pouvoir susceptible de démentir leurs informateurs. De plus, de nombreuses personnes, par exemple les maires de villages, n’ayant aucune formation ni aucun personnel spécialisé, mais bénéficiant d’une image de sérieux, peuvent intervenir avec le poids du « Premier magistrat du lieu».

Les familles adeptes de l’éducation en famille doivent être particulièrement vigilantes, dès le premier signe d’intervention des services sociaux, et  prendre contact avec les autorités locales, généralement ignorantes des droits des familles en matière d’éducation, pour les informer de leurs droits.

Les pouvoirs exorbitants des juges 

Sur la base des informations qu’ils reçoivent, les juges des enfants prennent des décisions en réalité pratiquement sans appel. Ils disposent ainsi de pouvoir exceptionnellement étendus, et peuvent pratiquement interdire tout appel en exploitant les possibilités de la procédure. Ce point nécessiterait de longs développements qui sortent du cadre de ce document.

Les pouvoir des services sociaux 

Il ne faut pas oublier que les services sociaux, étatiques ou associations ayant délégation de service public, sont les vrais détenteurs du pouvoir judiciaire. Étant chargés d’informer les juges, et donc maitres de l’information, et disposent de l’essentiel du pouvoir réel. Ils ont la possibilité d’introduire dans les dossiers des documents secrets, destinés aux seuls personnels judicaires, et dans lesquels ils peuvent introduire des contre vérités dévalorisant les familles.

L’expérience montre qu’entraînés par l’habitude, certains personnels de ces services n’hésitent pas à « mentir de bonne foi » dans leurs rapports de façon à conforter la position du juge. Le choix de l’éducation en famille ne suffit-il pas à démontrer un comportement asocial ? Quelle victime peut-être certaine de ne pas être répertoriée comme membre d’une secte, et ainsi de n’avoir aucune crédibilité auprès du juge ?

Là encore, la parcellisation des responsabilités fait que les « référentes » chargées de suivre les enfants confiés à l’ASE, doivent impérativement rester dans leur rôle et se limitent à faire appliquer les décisions de justice. En réalité, ces décisions sont proposées par leur service et elles en sont indirectement responsables.

En théorie, devant suivre aveuglément les jugements et se tenir à l’écart conflits familiaux, elles sont sourdes aux griefs des personnes qui se sentent victimes de signalements abusifs. Se rendent-elles compte que la pire des choses pour une mère, qui pense sincèrement faire de son mieux, est de lui retirer son enfant ?

La lecture des textes fondateurs de l’Aide Sociale à l’Enfance devrait leur rappeler à tout instant qu’une décision rejetée par la famille ne peut être productive. Ont-elles réellement la possibilité de faire remonter auprès du juge leurs doutes sur l’adéquation des mesures prises et qu’elle sont chargées d’exécuter ?

Une gestion de carrière raisonnable n’impose-t-elle pas à ces personnes d’écrire des rapports confirmant la position initiale de leurs supérieurs et rejetant toutes difficultés d’application sur les victimes de ces décisions ?  Préférer l’éducation en famille à l’école de la république, n’est-elle pas, pour nombre d’entre elles, une forme de rébellion qui s’ajoute aux autres ?

N’est-il pas certain, dans l’esprit de beaucoup de professionnels, juges, avocats ou travailleurs sociaux, que l’éducation en famille cache un comportement condamnable ? Ne pourraient-ils pas défendre un peu plus le droit à la différence dont on nous parle tant ?

Le dialogue par les couleurs

Le dialogue par les couleurs permet d’inculquer au patient des connaissances, des impressions, des souvenirs dont il n’a pas conscience et cela aussi solidement que par un apprentissage. Il s’agit donc là d’une véritable révolution dans la manipulation humaine puisque ce processus peut grâce au dialogue par les couleurs être déclenché par une autre personne et non par le patient lui-même.

Les adultes mais aussi et surtout les enfants sont particulièrement menacés dans leur intégrité par une telle « thérapie », il en existe d’ailleurs des victimes d’ores et déjà . Il convenait donc que le CEDIF puisse vous informer au nom de la défense de l’enfance et de la famille. 

Une thérapie a priori anodine

Le dialogue par les couleurs est en général présenté comme une simple thérapie par l’art. Cette présentation est tout à fait trompeuse même si certaines bases du dialogue par les couleurs relèvent de l’art-thérapie. Ainsi si le medium utilisé est de nature artistique, les sources et implications du dialogue par les couleurs sont tout à fait particulières comme nous allons le découvrir.

Cette « thérapie » utilise le plus souvent une toile sur laquelle patient et thérapeute peignent ensemble, étalant des couleurs et leur imprimant un mouvement en interagissant. Ils établissent alors un « dialogue non-verbal ». Là encore parler d’une simple thérapie par la peinture est un raccourci fallacieux.

On peut donc définir la dialogue par les couleurs comme une communication non-verbale inconsciente,  qui ouvre le patient à son thérapeute, au même titre que les gestes et les expressions trahissent l’orateur et délivrent un autre message selon la PNL. Cependant le dialogue par les couleurs va bien plus loin.

Un vernis scientifique « Jungien »
Jung, une caution pour de nombreuses dérives
Jung, une caution pour de nombreuses dérives

La psychologie des profondeurs de Carl Gustav Jung est revendiquée par les thérapeutes du dialogue par les couleurs.

Le travail sur les rêves par exemple est un élément important de cette thérapie, puisqu’il s’agit de déchiffrer l’inconscient du patient par l’analyse de ses rêves censés l’exprimer. Les patients sont donc invités à noter leurs rêves et à composer chez eux à partir de ceux-ci leurs tableaux que les thérapeutes interpréteront.

L’utilisation des contes de fée est aussi issue des théories psychanalytiques de Jung, elle est perfectionnée par la pratique thérapeutique du dialogue par les couleurs qui agit alors en complémentarité.

Mais un fond ésotérique assez complexe

Le dialogue par les couleurs a été créé et développé dans un cadre bien précis puisqu’il suppose des pré-requis en matière ésotérique. En effet, Bruno Huber, un des fondateur de l’école Arcane de Genève (émanation du Lucis – Lucifer – Trust), a développé les enseignements d’Alice Bailey et de Roberto Assagioli pour leur donner une application thérapeutique avec la dialogue par les couleurs.

A chaque signe astral sa couleur dominante
La roue des couleurs de Bruno Huber

bailey

 

 

 

 

 

 

 

D’ailleurs, pour Wolfhartd König, praticien reconnu dans cette discipline, une thérapie en dialogue par les couleurs passe toujours initialement par une consultation astrologique et psychologique. La prise de connaissance de soi doit en effet passer par le thème astral afin que les interprétations réalisées puissent être justes et que la conscience du patient puisse évoluer en fonction de ce qu’il apprend sur lui-même :

« Si nécessaire, je peux créer une série d’images dans lesquelles ma crise se reflète, et je peux m’améliorer grâce à cette pratique. Je peux me sentir comme les véritables artistes après leur création..

L’inconscient est toujours créateur, donc en principe tous les gens sont créatifs, seul diffère la façon dont s’établit la relation avec son propre inconscient.

Pour le thérapeute il s’agit d’aider un client en situation de crise, non seulement en lui fournissant une prestation astrologique mais aussi un accompagnement par le dialogue par les couleurs. »
(Source traduite de l’allemand : Wolfhard König – IFAP )

La roue des couleurs de Bruno Huber représentée ci-dessus permet d’établir une correspondance entre le thème astrologique et les couleurs. Chacun possèderait donc bien une couleur dominante comme il l’est dit dans la science des 7 rayons.

Il faut d’ailleurs préciser que le contenu de l’enseignement du dialogue par les couleurs est tellement spécifique qu’il ne peut être dispensé que par des personnes formées par Bruno Huber lui-même et qui maîtrisent par conséquent la psychosynthèse et la psychologie astrologique.

On comprend donc bien qu’on ne confondra pas le dialogue par les couleurs avec la chromothérapie ou une simple variante de l’art-thérapie.

La « science des 7 rayons » est le fond ésotérique du dialogue par les couleurs
La science des sept rayons
La science des sept rayons

Ces 7 rayons sont censés relier les hommes et sont la trace de la divinité en chacun d’entre nous selon l’enseignement luciférien de la théosophe Alice Bailey. Les rayons sont de couleurs différentes en fonction de leur propriété et chacune de ces couleurs possède une énergie et le pouvoir d’agir sur nos cellules. Chaque personne est plus particulièrement reliée à une couleur précise et il serait possible de connaître cette couleur en fonction du profil de chacun, d’en déduire la mission de chacun sur cette terre. L’enseignement par les couleurs devrait donc permettre à chacun de se réaliser et d’accéder à des dimensions supérieures.

Les profanes ne sont pas immédiatement informés du fond ésotérique, mais une référence est faite à travers la notion de couleurs dominantes et de chakras. Il s’agit là d’une bouillie vaguement médicale plus largement accessible au grand public, passant en revue les couleurs des sept chakras et les effets de leur stimulation sur la santé et le développement personnel.

Contenu théorique de la thérapie du dialogue par les couleurs

Pour un coût d’environ 1200 euros, l’IPEI (Institut für Persönlichkeitsentwicklung) propose une formation en 3 ans (403 heures de formation) couronnée par la délivrance d’un diplôme en thérapie par la peinture et dialogue par les couleurs. Le contenu de cet enseignement apparaît aussi sur facebook  il comprend les disciplines qui suivent :

–         théorie des  couleurs ;

–         symbolisme des couleurs et leurs effets sur les chakras ;

–         symbolisme de l’espace et des formes ;

–         la roue des couleurs selon Bruno Huber (les couleurs dans le thème astral) ;

–         la psychologie des couleurs, de la lumière ;

–         techniques de peinture ;

–         analyse et interprétation des images ;

–         interprétation de la signification des rêves ;

–         symbolisme des contes et des mythes ;

–         approche centrée sur la personne selon Carl Rogers ;

–         psychosynthèse

–         communication non-verbale ;

–         analyse transactionnelle ;

–         psychopathologie.

La formation  de l’IFAP est également diplômante en 3 ans, le nombre d’heures de formation en groupe est plus restreint avec 4 week-ends de formation par an :

–         symbolisme des couleurs ;

–         symbolisme de l’espace et des formes ;

–         interprétation de la signification des rêves ;

–         symbolisme des contes et des mythes ;

–         psychologie des profondeurs de CG Jung ,

–         les archétypes de Jung ;

–         astrologie ;

–         techniques de coaching.

Ces formations ont une contenu équivalent.

Mais les objectifs de ces formations peuvent être déclinées selon le public visé.

Ainsi les entreprises sont également touchées dans le cadre de formations proposées dans le but d’améliorer les compétences sociales, la gestion du stress, la communication des salariés.

Les différentes pratiques du dialogue par les couleurs

Le terme dialogue suppose un face à face entre le thérapeute et le patient.

C’est bien là le terme approprié puisque chacun peignant une partie de la toile répond à l’autre sous forme d’une communication non-verbale d’inconscient à inconscient avec interprétation du thérapeute.

Mais ce dialogue peut aussi être mené entre le mari et la femme, les parents et les enfants sous la supervision d’un thérapeute qui interprète ensuite leur relation.

Il peut également mobiliser un groupe.

De nombreux participants expriment leur inconscient par l’expression commune, une trentaine de tableaux sont alors réalisés dans chaque groupe.

Enfin le dialogue par les couleurs peut être réalisé seul.

Il s’agira ensuite pour le thérapeute, en fonction des injonctions qu’il a transmises, d’analyser des images peintes par un client plus particulièrement dans une période de crise durant laquelle l’inconscient est censé être particulièrement actif, la peinture est alors une catharsis. Cette thérapie exercée individuelle passe par une intensification du travail par le rêve, des contes seront également utilisés pour stimuler l’inconscient du patient, l’écriture sera aussi mobilisée pour exprimer l’inconscient. Le thérapeute pourra alors se servir de contes sur son patient pour l’orienter dans ses rêves, puis les lui faire noter. Les parties cruciales des rêves pourront donner lieu à la création d’une œuvre, à des écrits qu’il pourra ensuite interpréter et sur lesquels il pourra réagir. Le thérapeute peut aussi tout simplement inspirer un sujet au patient sur lequel il pourra dessiner ou écrire.

Les effets du dialogue par les couleurs

Les praticiens expliquent que le dialogue par les couleurs permet de développer les capacités et potentiels de chacun, de lever les blocages, les peurs et les mécanismes de contrôle en s’adressant directement à l’inconscient du patient. Ils insistent pour développer cette thérapie sur les pré-adolescents en la recommandant particulièrement pour les enfants à problèmes afin de stimuler leur créativité, leur confiance en soi et le développement de leur personnalité.

Il sera dit aussi que la connaissance des couleurs dominantes des patients permet à un initié de leur apporter la santé, la prospérité, l’audace et le bonheur.

Quelques praticiens précisent cependant le fond du dialogue par les couleurs, l’utilisation de la psychologie astrologique permet ainsi de :

–                      mieux se comprendre grâce à l’étude du caractère ;

–                      découvrir ses talents, sa créativité, sa forme d’intelligence afin de s’orienter ;

–                      résoudre ses conflits intérieur et soigner grâce à la médecine psychosomatique ;

–                      prodiguer un conseil relationnel par comparaison des horoscopes des partenaires.

Le dialogue par les couleurs apparaît bien comme une thérapie intégrée à même d’établir une communication totale avec le patient dans la mesure où il s’agit de permettre un dialogue entre l’inconscient du thérapeute et l’inconscient du patient. Il se complète donc de l’approche centrée sur la personne de Carl Rogers permettant par empathie de faire s’exprimer le préconscient.

Enfin l’utilisation de la psychosynthèse s’intègre aussi à cette thérapie afin de modifier des traits de personnalités qui posent problème.

Oui vous avez bien lu, les praticiens du dialogue par les couleurs entendent modifier des traits de personnalités de leurs patients, d’enfants, d’adolescents.

Une thérapie dangereuse pour les patients

Il convient d’abord d’insister sur le fait que le dialogue par les couleurs n’est pas une thérapie reconnue par les psychiatres et psychologues, elle n’a jamais été validée ou reconnue par les autorités publiques.

Aucun clinicien ne pratique cette thérapie, et donc les thérapeutes autoproclamés ne sont pas détenteurs de diplômes en psychologie clinique.

De surcroît les thérapeutes autoproclamés appartiennent au réseau Huber dont la maison mère IPEI se donne deux appellations: “Institut de psychologie astrologique” mais aussi “Institut pour l’Exploration de l’Humain”. Leur but avoué est une transformation de l’humanité, selon Bruno Huber lui-même. Ceci n’est pas pour inspirer confiance quant aux thérapeutes de ce réseau.

Pourtant la confiance en son thérapeute est primordiale face à une thérapie aussi dangereuse que celle-ci.

En effet aussi charlatanesque que paraissent les fondements du dialogue par les couleurs, il n’en demeure pas moins qu’en pratique il passe par l’abandon chez le patient de tout mécanisme de contrôle. Potentiellement, cette thérapie est donc une technique de modelage de la personnalité très puissante et d’autant plus redoutable qu’elle est utilisée par des thérapeutes peu fiables.

Ainsi les effets du dialogue par les couleurs peuvent se révéler dévastateurs sur la personnalité et les souvenirs conscients du patient (faux souvenirs induits) surtout lorsque l’approche centrée sur la personne et l’hypnose éricksonienne permettent de faire verbaliser ce que le thérapeute transmet à l’inconscient du patient.

Cette thérapie est donc susceptible de générer des ruptures familiales, de permettre des atteintes sexuelles sur la personne des patients ou encore des abus de faiblesse par mise sous sujétion.

Elle est d’autant plus insidieuse qu’une personne peut être mise sous sujétion à distance sans que l’entourage ne puisse comprendre l’origine d’un changement de personnalité.

Article écrit en collaboration

Benoît et sa femme, thérapeutes ès faux souvenirs

La chasse aux destructeurs de famille est ouverte

La victime de trop

Les patients ainsi abusés ne sont pourtant pas des cervelles de moineaux et sont de tous âges et de toutes catégories sociales. Mais quelquefois la victime de telles thérapies est la victime de trop, celle qu’il n’aurait pas fallu viser.

Si pour une certaine « thérapeute par les couleurs » cette victime de trop était sa propre belle-fille, pour l’humanothérapeute Benoît Yang Ting et sa femme complice, la victime est une avocate du nom de Maître Sophie Poirot.

Maître Sophie Poirot entrera en analyse sur les conseils de son père. C’est ainsi qu’elle croisera le chemin de cette sorte de thérapeute holistique qui  et commencera un cycle de consultations pour surmonter un viol dont elle aurait été victime dans l’enfance. Ce souvenir refoulé aurait été la source de son mal-être qui n’avait rien d’imaginaire. Voila qui justifie de la mise en place d’un traitement lourd à base de stages intensifs et autres séances individuelles pour un total de 238 000 euros.

Seulement voila, un beau jour l’avocate comprendra n’avoir jamais subi ce dont elle pensait se souvenir après être passée entre les mains de Benoît, l’humanothérapeute tripoteur.

La mise sous emprise

Tripoteur oui, et même plus, car si sa patiente n’a pas subi de viol avant de le rencontrer, elle consentira sous emprise à des relations sexuelles avec Benoît Y T après avoir dû revivre des souffrances de viol nue sur un divan de psychothérapeute. On ne sait pas ce que faisait Madame Benoît pendant ce temps.

Évidemment, persuadée d’actes de pédophilie de son père à son endroit, Maître Sophie Poirot va rompre tout lien avec sa famille, mais aussi avec ses amis qui s’étonnent de son comportement. L’emprise peut alors se resserrer par son isolement.

Mais comment a-t-elle pu s’en sortir, puisque comme elle le dit elle-même : « Vous finissez par croire tout ce qu’il vous dit. Une fois que le mécanisme de l’emprise se met en place, vous ne pouvez plus dire non. » ?

Opération Rescue

Il a fallu qu’un homme la sorte de sa torpeur et ose faire face aux menaces, ce qui est finalement arrivée en 2001, alors que le cauchemar avait commencé en 1993, soit 12 ans auparavant ! Cet homme qui l’a extraite des griffes de Benoît Y T lui avait fait réaliser que tous les patients du psy Benoît avaient les mêmes souvenirs de viol. Son sauveur est devenu son mari et celui qui l’épaulera dans l’œuvre de dénonciation de la dérive sectaire dont elle a été la proie. Après des déconvenues judiciaires, il lui faudra encore des années pour que le gourou se retrouve en correctionnelle, accusé d’abus de faiblesse avec complicité de son épouse. Eh c’est que chez ces gens là les saloperies se commettent en couple !

Le courage de l’avocate et de son mari permettront aussi à d’autres langues de se délier : Bernard Toucheboeuf, consultant en management, dira avoir dépensé 750 000 euros en thérapie avec le même Benoît pour avoir vu dans sa vie fœtale l’aiguille à tricoter que sa mère avait introduit dans son utérus pour tenter de le tuer. Le consultant en question racontera aussi que l’humanothérapeute escroc – pléonasme – avait brisé sa famille en le séparant d’abord de ses parents qui l’auraient maltraité dans son enfance. Puis, à partir du moment ou il mettra en doute la parole du gourou, soit 23 ans après, c’est sa femme et sa fille qu’il perdra. Ainsi, son épouse  témoignera en faveur de Benoît Y T et obtiendra la garde de sa fille qu’elle a remis entre les mains du « thérapeute », devinez alors de quoi se souvient la jeune fille ? D’autres victimes se manifestent, malheureusement la prescription des trois ans en matière de délits les empêche d’agir sinon comme simples témoins.

Les modes usuels de défense des endoctrinants 

Évidemment le gourou, bien qu’absent, et son épouse démentent les accusations « atroces et calomnieuses ». Sa femme met en valeur la satisfaction d’autres patients ainsi que leur volonté de n’agir que pour leur bien. Pardi !

Ils utilisent également le procédé d’inversion accusatoire typique des endoctrinants, puisqu’ils s’en prennent au mari de leur victime qui aurait monté tout le monde contre eux. Ce serait d’ailleurs à s’interroger s’ils ne l’accusent pas lui d’avoir monté sa secte ! Ca s’est déjà vu d’ailleurs.

Benoît Y T produit ses témoins de moralité, parmi lesquels un sénateur apparenté socialiste qui vante son engagement social, un psychiatre hospitalier qui n’a rien contre les séances à poil sur les divans.

On imagine déjà la plaidoirie des avocats du couple Benoît  Y T : “Les élucubrations développées par Monsieur et Madame Poirot devant le Juge concernant le fait que Monsieur Benoît Y T aurait “envouté” Sophie afin de lui soutirer de l’argent  … sont d’un ridicule affligent (sic) et pathétique et n’ont été émises par le mari et le père que pour éviter de réfléchir sur leurs propres responsabilités quant au mal être …!!!”

Même si ceci n’est pas dit au mot près on connaît le refrain. La suite consiste à utiliser des précédents contre les accusateurs, les avocats de Benoît Y T  ont ainsi rappelé qu’il avait obtenu un non-lieu dans une procédure antérieure, la justice est souvent mal informée sur la nature de telles phénomènes. Ce qui justifie d’ailleurs lors des audiences, la présence de Maître Jougla, ancien avocat qui se dévoue à la contradiction et au dévoilement des endoctrinants : « Le faux souvenir … permet à un nouveau système de valeurs de se mettre en place et de remplacer l’antérieur. »

Une jurisprudence attendue

Cette fois les magistrats ne semblent pas disposés à se laisser abuser eux aussi, pour le parquet, la procureure  Felici n’hésite pas à parler d’une « couple maléfique » comme on en connaît d’autres, et requiert 18 mois de prison avec sursis et 12 mois de prison avec sursis pour sa femme, outre 100 000 euros d’amendes.

Espérons donc pour ce 12 juin 2012 une condamnation qui fera jurisprudence et comme le précise Claude Delpech de l’AFSI (Association Faux Souvenirs Induits) : « Quelle que soit l’issue du procès, nous avons déjà gagné une chose: la médiatisation autour de ce procès a permis de faire connaître cette pratique. Peut-être que certaines personnes manipulées ou leurs familles pourront se reconnaître dans les témoignages parus dans la presse et s’en sortir. »

On pense bien sûr à l’affaire Iacono, mais pas seulement.

Xavier Collet

Nos enfants dans leurs sectes

50 000 enfants au moins sont touchés 

Un entretien de Georges Fenech, président de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) avec l’Agence France Presse en date d’octobre 2010, situait entre 50 000 et 60 000 le nombre d’enfants touchés par des dérives sectaires.

Quel rôle pour la protection de l’enfance ?

A priori on pourrait penser que ce problème-là est de nature à fournir de nouvelles opportunités d’interventions de la si mal-nommée protection de l’enfance.

Les maltraitances notamment psychologiques vécues dans un milieu sectaire pourraient nécessairement justifier des mesures de prise en charge des enfants par les Conseils généraux.

Mais encore faut-il que ces maltraitances soient suffisamment graves. En effet, face aux séquelles subies par les enfants dans le cadre de placements, il faut bien réfléchir et définir la gravité d’une dérive.

Certaines sont effectivement tragiques et portent atteinte à l’intimité de l’enfant ou à sa survie notamment par des régimes carencés ou le refus de soin. De tels actes ne surviennent pas seulement dans le cadre de communautés fermées, mais de plus en plus souvent dans des dérives thérapeutiques autour de la kinésiologie, de l’instinctothérapie, de la psychosynthèse.  Dérives qui se développement notamment dans le sillage du new age et du chamanisme.

Ainsi des enfants peuvent être soumis à des jeûnes drastiques, à des transes après prise de substances, être embrigadés contre une partie de leur famille par l’usage de faux souvenirs induits. Il faut en effet savoir que certains « psychothérapeutes» prétendent pouvoir agir sur l’inconscient de leur patient (dialogue par les couleurs : http://www.info-sectes.ch/secte-astropsycholoqie-huber.htm#expertise).

Que peuvent faire les services de la protection de l’enfance dans de telles situations surtout lorsqu’une pédopsychologue rattachée à l’ASE avoue ne pas savoir ce qu’est la MIVILUDES tout en étant très ouverte à des thérapies par l’art sans en soupçonner certaines dérives ?

De la perméabilité des structures institutionnelles de l’enfance …

Soyons clairs, les pires sectes endoctrinantes n’ont pas grand-chose à craindre de l’ASE qui préférera plutôt s’intéresser à des parents qui font l’école à la maison tout en laissant tranquilles certains « éducateurs ». Précisément, de ces éducateurs qui exercent au sein même de l’éducation nationale pour proposer des spectacles musicaux dans les petites écoles, des séances de contes chamaniques ou pour les lycéens des méthodes de relaxation face au stress des examens.

Les enfants sont « un public vulnérable et une cible privilégiée des mouvements à caractère sectaire », comme le rappelle la MIVILUDES et ceci « qu’ils vivent avec leurs parents eux-mêmes adeptes  qu’ils subissent l’influence de thérapeutes ou de formateurs aux méthodes dangereuses pour leur santé physique ou mentale ».

Des parents peuvent ainsi devenir la cible de mouvements endoctrinants par l’intermédiaire de leurs enfants tombés sous l’influence d’une personne rencontrée à l’école, éducateur ou enfant d’adeptes, ou même de personnels exerçant en foyers.

Après tout, les lieux de vie du type Coral ne sont-ils pas des lieux où se créent, se maintiennent et s’exploitent des états de sujétion conduisant à des dommages pour les enfants et leur famille ? (https://comitecedif.wordpress.com/2012/01/14/coral-limmonde-rehabilitation/)

Les parents ciblés peuvent ensuite adhérer ou au contraire rejeter et dénoncer les atteintes réalisées sur leurs enfants, c’est alors qu’ils peuvent être l’objet de dénonciations imaginaires dont vont s’emparer les services de la protection de l’enfance.

… à leur instrumentalisation au service des sectes 

Il arrive aussi quelquefois que le parent sectaire utilise les ressources de son groupe pour isoler l’enfant du parent non sectaire et comme nous le rappelle Maître Line N’Kaoua, ce sera le plus souvent le parent sectaire qui se verra remettre la garde de son enfant.

Il est donc faux de penser que la mise en cause des dérives sectaires est pain béni pour l’ASE et la machine judiciaire des ruptures familiales.

Si effectivement, des dénonciations abusives peuvent prospérer sur ce terrain, ce n’est pas non plus à coup sûr dans le sens que l’on croit, tant les adeptes de mouvements sectaires structurés possèdent de relais et accusent en général leurs contradicteurs des dommages qu’ils font eux-mêmes subir aux enfants.

On parle là d’inversion accusatoire.

En clair, il n’est pas rare de rencontrer des adeptes de sectes organiser un procès en sorcellerie contre ceux qui n’en sont pas.

Même sur de simples accusations de maltraitance, la machine sectaire est tellement redoutable qu’elle peut élaborer des stratégies accusatoires particulièrement crédibles, il suffit pour cela de s’aider des bons relais et de relever quelques vulnérabilités.

Le parent qui dénoncera la machination, s’il parvient à la décrypter, sera considéré comme paranoïaque ou incapable de reconnaître ses responsabilités. En effet les services sociaux se satisfont souvent de dénonciations crédibles, et bien préparées elles le sont nécessairement, pour estimer une mise en danger de l’enfant.

 Les magistrats de l’enfance, de leur côté, utilisent le rasoir d’Ockham, principe selon lequel « les hypothèses les plus simples sont les plus vraisemblables ». Ceci les amène à décider en fonction d’éléments crédibles  simples donc à ne pas donner foi à des arguments plus complexes de l’ordre de la manipulation subie. Le parent de bonne foi s’enfonce donc en se justifiant, après tout un dossier doit se traiter rapidement.

Le manipulateur profite donc de sa manipulation, ce qui ne vaut d’ailleurs pas seulement en matière de dérives sectaires.

Une prise de conscience nécessaire

Loin d’être des gêneurs, les institutions françaises ont donc servi les prétentions des gourous de toute espèce dont certains possèdent même leurs réseaux au sein de chargés d’éducation et de protection de l’enfance.

Nous n’en sommes heureusement pas au même point que dans le canton de Zürich (http://www.hebdo.ch/la_suisse_paradis_des_sectes_24971_.html) où les sectaires ont pignon sur rue, ouvrent leurs cabinets de psychothérapeutes, proposent leurs méthodes dans les écoles, y projettent leurs films (http://www.info-sectes.ch/secte-ramtha.htm#2) et obtiennent la complaisance coupable des autorités.

Mais nous en prenions le chemin, il est donc  heureux que la MIVILUDES tire le signal d’alarme et que ce message soit interprété correctement.

Le ménage à réaliser se situe en partie au cœur de nos institutions qu’il s’agisse de remettre en cause certaines pratiques douteuses développées en leurs seins par des groupes sectaires ou encore  d’acquérir la capacité de distinguer les manipulations dans une querelle de garde d’enfant.

L’avenir nous dira si l’heureuse initiative de la MIVILUDES permettra d’agir à ce niveau, dans le sens d’une moralisation de la protection de l’enfance.

xcuylc_psychotherapie-nouvel-outil-des-sec_news

Faux souvenirs induits

Les manipulations mentales ne sont pas a priori l’objet premier de nos interrogations au CEDIF dans la mesure où notre objet est avant tout de poser le principe de subsidiarité en faveur des familles, c’est-à-dire de défendre l’institution familiale chaque fois que ses prérogatives sont remises en cause et plus particulièrement face aux services de l’État.

Cependant nous sommes de plus en plus souvent sollicités par des familles détruites suite à des manipulations exercées sur un de leurs membres et/ou à l’occasion de séparation et de divorce qui se passent mal et au cours desquels les enfants sont déchirés.

Il appartient aux adultes de savoir ménager les enfants dans de telles situations et de penser avant tout à leur bonheur, seulement voila tous les parents ne sont pas dévoués à ce bonheur et l’enfant peut devenir l’otage d’un conflit parental surtout lorsque les services de l’État s’en mêlent et s’emmêlent .

Les cas les plus graves qui nous ont été soumis et pour lesquels il est difficile d’apporter des témoignages factuels – nous le ferons néanmoins prochainement car il importe de dénoncer les auteurs de tels faits – sont ceux dans lesquels les enfants ont été victimes de manipulations mentales opérées par des « thérapeutes » bien souvent issus de mouvances sectaires.

Dans de telles situations le parent manipulateur obtient tout ce qu’il veut auprès des services sociaux puis dans le cadre de jugements réalisés sur la foi de rapports socio-éducatifs aberrants. Selon Maître Line N’Kaoua, face à ces exactions, les services sociaux et les experts favorisent le parent manipulateur. Nous pouvons rajouter que les enquêteurs vont au plus simple et cela faute d’être capables de décrypter un abus de faiblesse sur mineur de ce type.

Selon l’AFSI (Association contre les Faux Souvenirs Induits), la manipulation mentale peut aller jusqu’à créer de toutes pièces des faux souvenirs  égatifs effaçant les vrais souvenirs positifs. Ce syndrome des FSI (faux souvenirs induits) apparaît brusquement suite à une « thérapie ». Les victimes de telles manipulations sont donc d’abord les patients puis ceux qu’ils accusent en croyant de bonne foi à la réalité de ces faux souvenirs qui peuvent être des souvenirs de maltraitance voire même de viols.

Si aux USA les FSI sont reconnus et les manipulateurs punis, en France ce n’est pas vraiment le cas alors plus de 300 familles brisées ont été reconnues victimes de telles pratiques.

Le danger des contes thérapeutiques

 Des ruptures familiales peuvent être provoquées par des techniques de manipulation.

Nous devions vous mettre en garde contre une pratique de plus en plus répandue qui procède par l’utilisation de contes thérapeutiques délivrant un message inconscient qui fera agir un jeune dans le sens souhaité par son thérapeute.

Cette pratique est particulièrement redoutable et trompera en général la justice, ce qui explique, comme le dit Maître Line N’Kaoua, que dans  neuf cas sur dix, les enquêteurs sociaux et les experts rendent une décision favorable au parent adepte de la secte.

Nous avons d’ailleurs eu connaissance d’affaires de ce type que nous développerons prochainement.

Mais voyons plutôt comment un « conte thérapeutique » peut servir de support à une manipulation d’enfant à partir d’un exemple concret interprété.

Le tigre blessé

Il était une fois, il y a de cela longtemps, très longtemps, dans une immense contrée d’Asie, un jeune tigre qui vivait à l’écart de sa famille.
Son père et ses frères étaient de grands chasseurs qui ramenaient chaque jours des monceaux de viande fraîche, nourrissante et savoureuse .

Hélas, sa mère avait disparu, tuée par des chasseurs lorsqu’il était encore jeune, et très tôt il avait su …acceptez !
Il gardait d’elle sa douceur, et passait de longs moments à rêver d’elle, comme à la rechercher la nuit parmi les étoiles.

Il n’avait aucun goût pour la chasse et les bagarres entre frères, préférant se promener seul, le long du lac et des rivières.
Il admirait les couchers de soleil, le soir du haut de son rocher.
Il était ébloui par la magie de la nature, la capacité qu’elle avait à se renouveler, à … changez !

Malheureusement un soir, il tomba par accident au fond d’un grand piège, que les habitants du village avaient tendu, près du grand arbre, où il venait souvent s’allonger aux heures chaudes de la journée.
Là, il pouvait …écoutez…chanter et rire les enfants de l’école, mais aussi le maître répéter inlassablement les leçons.

Toute la nuit, il lutta courageusement malgré la blessure profonde que sa chute lui avait infligé, et réussit à s’extraire du trou profond dans lequel il était tombé, se eurtrissant considérablement les pattes arrières.
Clopin-clopant, il parvint encore à…avancez !

Souffrant beaucoup il lutta encore puis se reposa dans la forêt qu’il avait réussi à … gagnez !
Ne pouvant plus se nourrir convenablement, isolé, incapable de rejoindre les siens, il perdit presque toutes ses forces.
Il était réduit à la misère, ne survivant que de plantes et de racines, il avait le poil terne et rare, sa crinière dégarnie laissait voir ses épaules décharnées.
A bout de forces et sentant sa fin proche, il s’allongea au pied du grand Banian, puis sombra dans un sommeil …profond !

C’est alors qu’il fut tiré du somme par le grand tigre blanc qui vit seul dans les forêts !
« Ressaisis-toi ! »
Cette apparition lui indiqua une clairière dans laquelle il devait se rendre pour y trouver l’arbre aux baies d’azur.
« Lorsque tu auras mangé ces baies, va te baigner dans le marigot où l’éléphant se repose lorsque le soleil est brûlant pour la peau.
Le marigot est alimenté par une source magique, tu retrouveras alors force, vigueur et …confiance !

Tu seras pour toujours …protégé, dans ton corps, ton coeur, et dans ton âme.
Je te retrouverai là-bas. »

Aux premières lueurs de l’aube, le tigre blessé rassembla ses dernières forces en se traînant lentement et lutta pour …avancez ! jusqu’à la clairière magique.

Il s’y rassasia des baies bleutées, douces, sucrées, nourrissantes qui lui procurèrent un regain de vitalité.
Recouvrant ses forces, il se dirigea vers le marigot, occupé à cette heure matinale, par un troupeau d’éléphants qui se baignaient, jouaient, s’aspergeaient abondamment avec l’eau bienfaisante.
Le tigre s’approcha et leur dit : « laissez-moi me baigner s’il vous plaît, je ne vous veux aucun mal ! »
Ces mots furent accueillis par un tonnerre de barrissements moqueurs, énergiques.
Le chef du troupeau qui était une femelle lui posa la question : « Est-ce le grand tigre blanc qui t’envoie ? » « Oui répondit le tigre. »
Très bien, il te reste une épreuve, vois-tu ce marigot derrière moi ?
Il mesure dix mètres de diamètre et cinq mètres de profondeur, quel est son volume ? »
Le tigre se gratta la tête et réfléchit, il se souvenait de la formule magique que l’instituteur répétait inlassablement aux écoliers, parmi les tables et les théorèmes.
Il dessina sur le sable la formule consacrée puis donna la bonne réponse qui fut acclamée par un concert de trompes et une haie d’honneur.
Alors le tigre blessé pénétra dans l’eau où il fut douché par l’eau bienfaisante dont les éléphants l’aspergèrent.
Il s’y roula, il but et nagea dans cette eau qui allait le …transcendez !

Ses pattes ne lui faisaient plus du tout mal, il sortit de l’eau et s’ébroua.
Il avait retrouvé un pelage magnifique, des plus brillants, tendu sur une musculature parfaite.
D’une voix ferme, il remercia chaleureusement les pachydermes et s’éloigna de sa démarche féline et gracieuse.
Son flair recouvré, il retrouva facilement les siens, qui ne le reconnaissaient pas tant il avait…changez !

Il dégageait tant de force, de calme et de sérénité que rien de mal ne pouvait plus l’atteindre.
Son père et ses frères l’invitèrent à une partie de chasse, qu’il décida de …refusez !

« Aurais-tu quelque tigresse à retrouver plutôt que de te joindre à nous ? » demanda son père ironiquement.
Non pas du tout, je suis revenu vous dire que je pars vivre avec le tigre blanc qui vit dans la forêt, il m’a permis de …retrouvez ! le goût de vivre.

À ces mots il salua sa famille et s’en alla vers ce lieu où il s’était enfin senti si bien, heureux, protégé, compris.
Il coula par la suite la vie paisible et calme à laquelle il aspirait en compagnie du grand tigre blanc.

INTERPRÉTATION DU TIGRE BLESSÉ

Le consultant personnifie « un jeune tigre qui vivait à l’écart de sa famille », la famille est constituée de son père et de ses frères.

Le consultant ciblé est donc un jeune qui vit une crise familiale, dont les dispositions et les intérêts sont présentés comme incompatibles avec ceux de sa famille, laquelle est tournée vers le concret, l’extraversion, la réussite sociale : « de valeureux chasseurs qui ramenaient chaque jour des monceaux de viande, fraîche, nourrissante et savoureuse ».

Le jeune tigre est contemplatif, introverti : « il admire les couchers de soleil », « il est ébloui par la magie de la nature ».
Il souffre de sa différence car il est tenu à l’écart, il a une piètre estime de lui même, il veut changer, s’il est ébloui par la nature c’est aussi par « la capacité qu’elle avait à se renouveler ».

La figure de la mère apparaît dans le récit, elle est douce mais elle est morte, tuée par des chasseurs. Elle contrebalançait l’influence plus rude du père et des frères. En réalité elle  n’est pas nécessairement morte mais elle a disparu en tant que soutien. Elle exerce une pression normalisatrice sur son enfant, elle n’accepte plus son introversion.

Le premier signal envoyé consiste à permettre au consultant d’aimer ce que sa mère a été (ou le thérapeute veut faire croire qu’elle a été) tout en faisant son deuil de cette mère qui n’est plus la même.

Le deuxième signal invite le consultant à réfléchir sur sa situation pour la changer, pour ne plus accepter de vivre avec ceux qui ne le laissent pas exprimer sa différence.

Nous sommes bien là dans le cadre d’un conte de rupture, le jeune tigre souffre parce que l’on n’accepte pas sa différence, il doit changer de vie, se séparer de ceux qui ne l’acceptent pas. Il doit surtout prendre conscience du fait que ses parents ne sont pas comme lui, qu’ils le rejettent. Qu’il faut donc que lui aussi les rejette.

Ce conte est particulièrement destructif pour des adolescents, le moindre désaccord peut ici être magnifié pour en faire une cause de rupture familiale, il appelle à échapper au principe de réalité.

Le consultant va subir une épreuve particulière pour laquelle il ne trouvera pas de soutien dans sa famille qui l’a abandonné, il devra changer pour surmonter cette épreuve, faire preuve de résolution même si celle-ci le fera souffrir : « souffrant beaucoup il lutta encore ».

Mais il ne trouvera pas en lui le courage suffisant pour s’en sortir, il va être prêt à abandonner sa volonté d’être différent, à se normaliser, à mettre fin à sa rébellion (à se socialiser ?) ce qui revient à mourir dans le conte.

C’est là que le gourou intervient, un psychothérapeute mal intentionné se donnera ce rôle. Il s’agit ici du grand tigre blanc qui alors que le jeune tigre lâche prise lui donne l’injonction : « Ressaisis-toi ! »

Le grand tigre blanc a effectivement un très fort pouvoir charismatique et magique. Il montre au jeune tigre ce qu’il recherchait sans le savoir, il lui donne des pouvoirs : « Lorsque tu auras mangé ces baies, va te baigner dans le marigot où l’ éléphant se repose lorsque le soleil est brûlant pour la peau. Le marigot est alimenté par une source magique, tu retrouveras alors force, vigueur, et confiance !  Tu seras pour toujours … protégé dans ton corps, ton cœur et dans ton âme.»

Le grand tigre blanc est celui qu’il devra invoquer pour avoir accès au marigot, mais le secret de son acceptation au sein de ceux qui l’aideront consiste à apprendre par cœur un théorème lors de son épreuve de souffrance et à l’utiliser pour résoudre ultérieurement un problème : « il pouvait écouter le maître répéter inlassablement les leçons ». Il doit faire un effort de mémoire pour répéter mot à mot ce qu’on lui a appris : « il se souvenait de la formule magique que l’instituteur répétait inlassablement ».

Il peut s’agir là d’un témoignage qu’on lui aura demandé de réciter, d’un mantra, d’un énoncé aberrant qu’on ne lui demandera pas forcément de croire mais d’intérioriser comme vérité. Cette leçon apprise permettra au jeune tigre d’avoir accès à un monde selon ses vœux.

Le consultant doit se plier à la leçon pour entrer dans ce monde, il doit ainsi accepter de faire ce qu’on lui a demandé pour être accepté, reconnu, ce qui lui permet d’obtenir une reconnaissance qu’il croit n’avoir jamais rencontré auparavant, il est félicité pour son obéissance et sa sujétion : « donna la bonne réponse qui fut acclamée par un concert de trompe et une haie d’honneur. »

Il  entre alors dans le famille du tigre blanc, il peut boire à la source qui le guérit, le change, le métamorphose en un tigre puissant, sûr de lui, sa famille ne le reconnaîtra plus mais elle voudra alors l’accueillir à nouveau : « son père et ses frères l’invitèrent à une partie de chasse … ». C’est là
que le consultant aura le courage de dire qu’il les rejette pour aller vivre avec le tigre blanc, son gourou : « je suis revenu vous dire que je pars vivre avec le tigre blanc qui vit dans la forêt, il m’a permis de …retrouvez ! le goût de vivre. »

Bien sûr tous les conteurs ne sont pas des gourous, certains utilisent ces histoires de façon positive pour aider à surmonter des peurs, des angoisses et non induire des sentiments négatifs à l’encontre de la famille.

Le conte peut guérir aussi bien que détruire, il possède une forte puissance de conviction.

L’outrage des magistrats

Toi qui viole la loi, qui t’a fait juge ?

Alors que parler de dysfonctionnements majeurs de la justice est un euphémisme pour bien des justiciables brisés par les erreurs judiciaires en série, le Président de la République a eu le mérite d’oser ce terme en révélant la responsabilité de la « justice » dans le meurtre de la jeune Laëtitia, suite à la remise en liberté d’un tueur sadique.

Dans les faits pourtant les magistrats jouissent d’une irresponsabilité qui leur permet de commettre les pires forfaits sous forme de jugements ou de dénis de justice. Les exemples abondent : des innocents reconnus ultérieurement comme tels qui se suicident en prison, une enfant séparée d’une famille aimante pour être envoyée dans une secte, des pédophiles peu inquiétés, des magistrats escrocs et fautifs en leurs jugements qui continuent à juger, la liste est interminable et il faudrait bien rédiger un livre noir des crimes judiciaires.

On ne peut donc que louer les propos de Nicolas Sarkozy, premier magistrat de France et on s’attendait pour le moins à ce que les intéressés fassent amende honorable, à ce qu’une grande réforme du statut de la magistrature puisse enfin être mise en chantier et réclamée par les juges sur d’autres bases que des rallonges budgétaires.

Mais non une partie importante de ce corps tout puissant se met, non pas à s’excuser, mais à aboyer l’écume aux lèvres. L’habitude est bien prise dans ce corps, rappelons nous la violence des propos des pontes des syndicats de magistrat contre le ministre de l’intérieur qui avait voulu les rappeler à l’ordre.

Le premier à tirer est le Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) que préside d’ailleurs le Président de la République. Ce corps de promotion et de discipline des magistrats doit effectivement se sentir ulcéré pour ne pas faire son travail avec suffisamment d’empressement et de rigueur, et c’est bien ainsi que l’on doit considérer son rappel jaloux de ses prérogatives si mal employées : « la mise en œuvre de la responsabilité disciplinaire des magistrats obéit à des règles précises ». Tellement précises d’ailleurs que le premier justiciable venu critiquant un jugement aberrant se verrait condamné pour mise en cause de l’autorité de la chose jugée sans que le Conseil Supérieur de la Magistrature n’y trouve rien à redire.

Tout autre que le Président de la République ou un ministre se serait d’ailleurs pris outrage à magistrat pour ces paroles de vérité car en France la liberté d’expression ne saurait aller jusqu’à froisser ces gens là et des délits particuliers ont été trouvé pour faire taire le pékin moyen.

 Pourtant si outrage il y a dans cette affaire, c’est un outrage à chef d’Etat et bien davantage un outrage au peuple français puisque les magistrats grévistes se sont délibérément mis dans l’illégalité et insultent les justiciables par leur comportement. Il serait comique qu’outrageant ainsi le peuple et leur fonction chacun de ces grévistes puisse à l’avenir faire condamner qui que ce soit pour outrage à leur peu respectable personne.

Mais examinons de plus près le corporatisme de la magistrature qui amène 170 tribunaux sur 195 à se mettre en grève. Comme le premier cégétiste venu, les hommes en robe par la voix du président de l’Union Syndicale des Magistrats, premier syndicat dans la magistrature, viennent pleurer sur leurs conditions de travail et réclament 3 milliards d’euros sur 5 ans. Rien que ça ! Et me voilà, moi pourtant peu enclin à soutenir le syndicaliste lambda dans un tel argument à faire la comparaison de statut et de niveau de vie du juge et de l’ouvrier. Décidément, ces magistrats, habituellement plein de morgue, ont peu de pudeur à jouer de leur humanité de façade pour qu’on leur remplisse davantage la gamelle. Il n’y a donc en France que les nantis qui puissent se mettre en grève alors même que la grève est interdite dans les secteurs régaliens de l’Etat que sont la « justice », la police et l’armée…

Alors oui douchons à coup de lance à incendie ces manifestants en robe et renchérissons sur les déclarations du porte-parole du gouvernement français – qui déclarait qu’avec le budget de l’enseignement supérieur et de la recherche, celui de la justice était le seul à être épargné par les suppressions de postes –. Renchérissons donc pour demander à ce que soient cassés d’office l’ensemble des magistrats grévistes pour outrage à leur fonction. N’oublions pas non plus de renouveler une partie de ses effectifs mais dans le cadre d’une grande réforme de la justice et du statut de la magistrature. Plus jamais un voyou ne devra siéger ailleurs que sur le banc des prévenus, et cela devrait valoir aussi pour un certain nombre d’experts et d’avocats.

Constat de non-représentation

Constater et faire constater une non-représentation d’enfant

La non-représentation n’est pas une simple affaire familiale c’est un DELIT, c’est-à-dire qu’elle relève du code pénal et constitue donc une infraction à la loi pour laquelle une plainte peut-être déposée dans les 3 ans du délit auprès d’une gendarmerie, d’un poste de police ou par courrier recommandé avec avis de réception au procureur de la République.

Puisqu’il s’agit d’un délit, celui-ci est prévu dans le Code Pénal par plusieurs articles relatif aux atteintes à l’autorité parentale.

D’abord l’article 227-5 du Code Pénal qui sanctionne le fait de refuser indûment de représenter un enfant mineur à la personne qui a le droit de le réclamer. La sanction prévue peut aller jusqu’à 1 an de prison et 15 000 euros d’amende.

Puis l’article 227-9 du Code Pénal qui alourdit la sanction jusqu’à 3 ans de prison et 45 000 euros d’amende si l’enfant est retenu plus de 5 jours sans que le parent ne sache où il est, ou si il se trouve retenu à l’extérieur du territoire français.

Le délit de non-représentation est donc constitué également lors des sociaux n’organisent pas les droits de visites prévus dans un dispositif du juge  des enfants.

Mais comment se défendre face aux manœuvres d’un parent de mauvaise foi ?

L’autre parent pourra en effet prétendre que vous n’êtes pas venu chercher votre enfant.

Il faut donc anticiper en prévoyant l’éventualité d’une non-représentation et la contestation du fait que vous ayez pris des dispositions pour aller chercher votre enfant.

 Ainsi

 Si l’enfant doit prendre le train ne négligez pas de préciser par un recommandé envoyé suffisamment tôt les modalités d’accompagnement, la date et l’heure du train. Pour prouver le contenu de ce recommandé cacheter son contenu devant un témoin avec copie de la déclaration du témoin à l’intérieur de ce courrier. Gardez une photocopie de ce courrier et du témoignage réalisé en bonne et due forme avec copie de la pièce d’identité du témoin.

Vous pouvez utiliser les services (chers) d’un accompagnateur (http://www.jvs-sncf.com/presentation/Pages/Modalitesdutilisation.aspx) et prévoir un attestation à remplir au cas où l’accompagnateur reviendrait sans l’enfant.

Cette attestation peut prendre cette forme : « Je, soussigné, nom prénom, état-civil, qualité, accompagnateur « jeune voyageur service », certifie avoir attendu l’enfant nom prénom en gare de X date et heure, et constaté les faits suivants … »

Difficile de remettre en cause une telle attestation, gardez les justificatifs des titres de transport, vous en ferez copie et mettrez l’original dans votre plainte avec l’attestation afin de prouver votre bonne foi et d’en demander remboursement.

Si vous devez aller chercher votre enfant, précisez aussi dans votre recommandé la date et l’heure à laquelle vous arriverez, faites vous aussi accompagner d’un témoin qui pourra établir le refus de présentation.

Dans tous les cas doublez votre recommandé AR d’un simple courrier. Ainsi, si l’autre parent ne va pas chercher son recommandé, il aura reçu la lettre simple et vous pourrez établir sa mauvaise foi.

Vous avez constaté la non-représentation

En cas de non-représentation, direction la police ou la gendarmerie, vous pourrez demander leur intervention dans le cadre d’une enquête de flagrance, laquelle, comme son nom l’indique consiste à prouver le flagrant délit de non-représentation. Mais pour cela les forces de l’ordre auront besoin que vous produisiez la preuve de votre droit de visite et d’hébergement.

La preuve de ce droit de visite et d’hébergement se trouve dans le dispositif du Juge aux Affaires Familiales (la partie commençant après la locution PAR CES MOTIFS), c’est-à-dire dans la partie qui détaille les décisions prises par le juge. Il faudra aussi prouver qu’il n’a pas été fait appel de ce jugement par un certificat de non appel (https://www.formulaires.modernisation.gouv.fr/gf/showFormulaireSignaletiqueConsulter.do?numCerfa=12821). Enfin il faudra établir que ce jugement a été signifié par huissier à la partie adverse, c’est-à-dire que le jugement a été présenté par un huissier à l’autre partie (faute de signification du jugement celui-ci ne peut être exécuté car la partie adversaire possède un délai à partir de la signification pour contester le jugement).

En conséquence pensez à faire des copies de ces pièces et à les mettre dans une chemise que vous aurez à portée de main quand vous irez chercher votre enfant. Au cas où …

L’enquête de flagrance peut vous être refusée, mais ce refus est illégal en effet, à la fin du jugement se trouve la « grosse du jugement » qui précise que les force de l’ordre peuvent être requises pour exécution du jugement.

Donc en cas d’incompréhension, demandez à parler à l’Officier de Police Judiciaire (OPJ) en faisant référence à l’article 53 du Code de Procédure Pénale relatif à la flagrance.

Les forces de l’ordre devront alors se rendre au domicile de l’autre parent afin de constater ou non la présence de votre enfant, elles pourront établir la matérialité de la non représentation et convoquer le parent défaillant pour le rappeler à ses obligations et l’entendre au poste dans le cadre de l’enquête de flagrance.

Évidemment à ce moment vous êtes disposé à porter plainte.

Le pouvoir des calomnies

Présentation : Voici une affaire lourde dans laquelle de nombreuses ignominies ont été commises. Madame C et son mari seront lourdement diffamés avec des accusations de type « dérive sectaire », Madame C perd alors la résidence de sa fille Marie sur décision de justice. Les diffamations relayées par les services de l’ASE se révèlent aujourd’hui évidentes et les diffamateurs résidant en Suisse coupent tous les liens entre la maman et sa fille avec la complicité de certains fonctionnaires locaux. Cerise sur le gâteau des saloperies commises : Marie est entre les mains d’une secte, d’une vrai celle-là dans laquelle sa belle-mère exerce des responsabilités.

Qui mieux qu’une secte pouvait bâtir un dossier de dérives sectaires et utiliser un réseau local ?

Madame C ne peut plus vois ni parler à sa fille, après une onzième non-représentation, elle réclame justice. 

Elle l’avait déjà fait il y a un an et demi, mais sans résultat. Voici sa lettre d’alors :

Madame C

à Madame le Juge aux Affaires Familiales

Aubigny sur Nère, le 16 octobre 2010

Objet : Lettre ouverte

Madame le Juge,

Depuis le départ de ma fille en Suisse à Zurich, je me trouve confrontée à des difficultés insurmontables pour :

– Payer la pension alimentaire : les mandats internationaux et les recommandés contenant des chèques me sont renvoyés. Monsieur R.  n’a pas encore fini de payer la pension qu’il me doit mais me nargue en me disant qu’il va me faire saisir sur salaire en envoyant une lettre à la JAF. J’ai donc pris rendez-vous avec un huissier pour faire constater ces éléments. Mon intention est bien de payer la pension alimentaire par chèque ce qui me permet d’être assurée de l’adresse de résidence de ma fille. Résidant en France moi-même je me dois de respecter la loi, ce qui n’est pas du tout le soucis de Monsieur R en Suisse.

– Pour me mettre à l’abri d’une injuste décision de justice qui ordonnerait un prélèvement sur salaire, je sais qu’il est possible de placer l’argent de la pension alimentaire en consignation afin de permettre au bénéficiaire de retirer les sommes dues quand il le veut.

– Téléphoner à ma fille : la ligne téléphonique ayant été coupée je ne peux plus depuis avril 2010 avoir de conversation avec ma fille. Elle possède un téléphone portable auquel elle n’a le droit de répondre qu’en présence de son père qui se manifeste empêchant toute possibilité de conversation. Celui-ci envoie même des sms en se faisant passer pour ma fille.

– Recevoir ma fille Marie en vacances chez moi : de coûteux billets de train directs Zurich-Paris avec accompagnatrice réclamés par Monsieur R. lui-même finissent à la poubelle. Pourtant du peu que j’ai pu entendre ma fille elle ne m’a jamais dit ne pas vouloir revenir chez moi bien au contraire, elle a passé 3 jours avec nous en avril et regrettait de ne pas pouvoir rester plus longtemps. La séparation a été un déchirement.

– Faire reconnaître la compétence de la procédure en France qui a permis à Marie de reprendre sereinement contact avec moi grâce à la médiation familiale de madame Magnani du Relais Enfance et Famille, mais également de reconnaître la validité des résultats de l’enquête de l’AIDAPHI de Bourges qui m’avaient rencontrée avec mon mari hélas après que Marie ait été placée en résidence chez son père.

Aujourd’hui, ma fille Marie R., est en train de subir en Suisse une nouvelle assistance éducative traumatisante de manière à justifier la rupture totale avec moi. Mes tentatives pour avoir des contacts avec Marie la placent en situation de « conflit de loyauté » auprès des monsieur et madame R. dont la devise est « Si tu n’es pas avec moi, tu es contre moi ».

L’avocate de Marie mais également la représentante de l’AIDAPHI avaient pourtant exprimé leur malaise en audience du JDE concernant la relation entre Marie et Monsieur R.. Le climat incestueux entourant la fille et le père, encouragé par la belle-mère a été à de nombreuses reprises dénoncé par mes proches et moi-même. Aucune enquête concernant la belle-mère n’a été faite quant à ses antécédents familiaux sur lesquels je nourris les plus grandes suspicions suite à des révélations de ladite belle-mère à mes parents mais également à des révélations que Marie m’avait faites.

Eléments totalement ignorés dans le jugement final du JDE concernant Marie.

L’obtention d’un passeport pour Marie hors mon consentement m’a amenée à éprouver de grandes craintes exprimées depuis longtemps quant à la volonté des monsieur et madame R. de « disparaître » avec ma fille comme ce fut le cas dans l’affaire « Okwari et Shahi’Yéna Fortin ». Leurs délires ésotériques sont du même type que ce monsieur Fortin sauf que la ruse des G. a été de s’allier aux services sociaux pour obtenir toute forme d’absolution.

Je n’ai plus la force de vivre à nouveau de longues procédures avec des services sociaux qui exigent que je m’exprime en allemand que je ne parle pas, que je me déplace pour les rencontrer et que je me débrouille pour trouver un interprète. Je me dois également de préserver ma vie familiale auprès de mes deux autres jeunes enfants qui ne méritent pas non plus de subir ces agressions à distance.

Ce que j’attends de vos services, ce n’est rien d’autre que de faire respecter un jugement en toute justice. Les nombreuses preuves de la malveillance et de la mauvaise foi des monsieur et madame G. ne manquent pas. J’ai respecté ce jugement de la Cour d’Appel à la lettre, mais en Suisse il n’est pas exécutoire. Ne faites pas que je sois condamnée à une amende ou à une peine de prison parce que Monsieur R. s’amuse à refuser mes chèque et mandats.

Aidez-moi en m’expliquant la marche à suivre pour placer cet argent en consignation afin que ma famille et moi-même puissions enfin être à l’abri des mauvais coups de Monsieur R..

Dans l’attente de votre conseil, je vous prie d’agréer, Madame la Juge, l’expression de ma considération.


Pj : recommandé refusé par Monsieur R. et chèques retournés

Mandat international refusé.

Email de madame Baenzinger, des services sociaux suisse

Copie à : monsieur le Procureur de la République, madame le Garde des Sceaux