Le KESB persiste et signe

stoppkesbVu de France il pourrait sembler étrange que notre association, première association de défense de l’institution familiale contre les sévices publics, puisse s’intéresser d’aussi près à un sévice public suisse plus précisément au KESB (Kindes und Erwachsenenschutzbehörde) de Zürich.

Mais si les familles Suisses sont vent debout contre l’autorité de tutelle de Zürich et ont constitué pour cela une association STOPP KESB avec pétition et initiative de votation pour dissoudre  ce sévice public, il existe aussi des familles françaises victimes puisque le KESB prend fait et cause dans des différents parentaux afin de placer des enfants français sous curatelle à Zürich.

Cette fois c’est la famille de Monsieur Lienard qui est victime des exactions des mêmes individus exerçant dans la même administration et avec les mêmes procédés. .

Bonjour Monsieur Lienard, pouvez-vous nous dire dans quelle circonstance le KESB est intervenu dans votre vie et celle de votre fils ?

J’ai malencontreusement fait appel au KESB, afin de pouvoir avoir le droit de voir mon fils mais également obtenir mon autorité parentale.

La situation était en effet telle que la mère ne souhaitait pas que j’entretienne de relations avec mon petit garçon ni même que nous partagions l’autorité parentale. Je pouvais le voir 1 fois tout les 15 jours pour quelques heures à conditions que la mère, ou le père de la mère soient présents.

Le KESB nous a alors convoqué la maman et moi, mais après une heure d’entretien avec deux personnes du service social j’ai compris que ça allait être compliqué. En effet les deux assistantes sociales ont voulu m’expliquer que ma demande ne pouvait être satisfaite rapidement, elles m’ont comparé à un repris de justice et à la fin m’ont précisé qu’il fallait que je sois accompagné dans mes démarches.

J’ai n’ai pas compris cet entretien surréaliste.

J’avais apporté des photos, des vidéos, les preuves que je paie bien la pension alimentaire, ainsi que tous les échanges que j’ai eu avec la mère. J’ai expliqué que je n’ai jamais eu de problème avec la justice, je ne fume plus, je ne bois pas, je n’ai jamais été violent, je travaille comme cadre dans le secteur privé. Je ne suis rien d’autre qu’un père qui veut être présent aux cotés de son fils.

Ces deux assistantes sociales ont refusé de regarder ce que j’exposais, prétendant ne pas avoir le  droit de prendre ces preuves. Elles ont ensuite établi un rapport que j’ai reçu plusieurs mois plus tard :  on m’autorise à voir mon fils seulement le dimanche et à Zürich durant 3 heures 30 dans un service social et on me précise que je n’ai pas l’autorité parentale !

Donc le KESB concrétise la séparation ce qui revient légalement à vous enlever votre fils. Mais sur quelle base ont-ils pris une décision aussi grave alors que même en Suisse désormais les deux parents séparés ont l’autorité parentale ? Ne pas se voir reconnu l’autorité parentale ce n’est possible que pour des faits extrêmement graves. 

Je ne sais, il n’y a aucun élément tangible contre moi que ce soit dans les décisions ou le dossier. Rien à part les explications de la mère. Elle est Suisse Allemande, ne parlant pas Allemand et étant Français, je présume qu’ils lui on fait confiance.

Mais aujourd’hui je voudrais comprendre comment une telle chose est possible. J’ai d’ailleurs pris une avocate qui a écrit 18 pages pour expliquer que cette situation est anormale, nous n’avons jamais eu de réponse de la part du KESB.

Quels sont les effets de cette mise sous curatelle sur votre relation père-fils ?

La destruction des rapports entre mon très jeune fils et moi. C’est catastrophique !

Mais il y a bien quelque part des éléments qui ont été retenus contre vous ?

Non, justement hormis deux choses : on m’a expliqué que les relations avec la mère n’étant pas bonnes, on ne peut pas me donner mes droits. J’ai demandé à quoi ils faisaient référence, le KESB m’a répondu que j’aurais eu le tort d’insister pour que mon fils alors âgé de trois mois puisse avoir une éducation en allemand mais aussi en français. La mère s’était aussi plaint de ce que j’avais demandé que mon fils prenne un bain car il sentait mauvais.

Les agents du KESB en ont fait des désaccords suffisants pour qu’ils m’écartent de la vie de mon fils. Ils ont refusé d’entendre ma proposition de payer une crèche francophone à Zürich pour que mon fils s’y rende une à deux fois par semaine afin de sa familiariser avec sa langue paternelle. Aujourd’hui il a trois ans et demi et ne parle que l’allemand, ce qui n’est pas simple pour se comprendre.

Nous avions déjà dénoncé le KESB pour son refus du contradictoire, l’utilisation d’expertises de complaisance, la diffamation et le parti pris comme des éléments révélateurs du choix de l’arbitraire dans les méthodes utilisées. Pouvez-vous aussi témoigner de ces exactions du KESB dans l’affaire de votre fils ?

Oui, pour ma part, je n’ai jamais été écouté, le KESB a jugé sans aucune preuve tangible. Je me bats aujourd’hui juste pour comprendre pourquoi je n’ai aucun droit.

Si j’avais commis des exactions, cela ferait du sens, mais dans mon cas, je suis un papa rien de plus ordinaire. Personne hormis le Cedif, ma famille, mes amis ne souhaite comprendre. J’ai écrit, j’ai téléphoné juste pour qu’une personne en Suisse puisse lire mon dossier. J’ai d’ailleurs décidé de le rendre public le mois prochain.

Je crois d’ailleurs que, comme dans un précédent que nous avions cité, les sévices du KESB ont opéré un détournement de correspondance en envoyant toutes vos lettres à la mère de votre fils afin d’envenimer la situation ?

Oui, vous avez raison. Les courriers que j’ai envoyé au KESB pour demander mon droit de visite, ont été transmis  à la mère alors que nous n’avions ni l’un ni l’autre d’avocat. J’ai les preuves d’ailleurs, qui seront dans le dossier.

Avez-vous pu rencontrer les personnels du KESB après leur jugement, comment ont-ils répondu à vos arguments  ?

Je n’ai jamais eu de réponse à mes arguments, car ils revenaient toujours me dire que nous nous comprenions mais que je devais être accompagné. Nous comprenons, disent-ils,  peut-être qu’un jour vous aurez l’autorité parentale.

Je ne comprends vraiment pas leur attitude.

La mise sous curatelle des enfants est un business lucratif, vous a-t-on extorqué de l’argent pour rencontrer votre fils, et comment cela s’est-il passé ?

Pour avoir demandé de l’aide, j’en suis actuellement à payer la somme de 1297 CHF. Là peut-être que je suis hors la loi, car j’ai refusé de payer. Mais je trouve que la situation est abjecte.

Comment votre fils a-t-il vécu ces rencontres surveillées ?

Il est encore petit, mais comprend que quelque chose ne va pas. Il va penser que je suis un mauvais père puisque je ne viens pas le voir alors qu’on m’interdit de venir, ou alors une fois par mois de  3h à 3h30.

Je me réjouis tout de même d’avoir deux Skype par semaines avec lui. Pour moi c’est difficile, mais pour ma maman, c’est encore plus dur car elle ne l’a jamais rencontré.

Face à cette situation intolérable avez-vous pu être aidé, ne serait-ce que par les autorités françaises qui doivent protection à leurs ressortissants ?

Non, et pourtant je n’en suis pas à mon premier courrier, j’ai une personne qui m’a demandé d’écrire à un autre service de la justice. Ce que je vais faire bien sûr.

Mais aujourd’hui le gouvernement Français est vraiment absent.

Je comprends le fait qu’il ne puisse pas s’ingérer dans les lois Suisse, mais au moins écrire un courrier pour demander des explications, ça aurait été déjà bien.

Pensez-vous soutenir les initiatives actuelles pour dissoudre le KESB ? Quant à ceux qui travaillent dans ce service, pensez-vous qu’ils devraient répondre d’actes délictueux devant la justice ?

Je ne suis pas un militant à la base, et je suis plutôt discret. Mais la réponse est OUI,  le KESB doit impérativement disparaître ou alors respecter  les lois en vigueur sur le territoire Suisse avec un conseil de surveillance qui respecterait au moins les droits de l’enfant mais également les droits de l’homme.

Monsieur Nüssberger, qui en est à la tête et qui a traité mon dossier, doit répondre de ses actes devant la justice. C’est criminel la façon dont les choses se passent. Le KESB est très puissant à Zurich et les décisions prises ont de graves conséquences.

Merci Monsieur Lienard, nous avions déjà promis que nous suivrions une autre affaire devant le KESB, la vôtre s’y rajoute. 

Internés administratifs : la farce de la table ronde

La table ronde : une intelligence vachement artificielle.
La table ronde : une intelligence vachement artificielle.

La table ronde est désolée

Dans un premier volet nous vous avions déjà détaillé l’attitude tout à fait particulière de la commission relative aux internements administratifs

Rappelez vous la réponse qui avait été faite pour des demandes trop actuelle de familles brisées par les exactions des sévices sociaux suisses :

«   Merci pour votre courriel. Nous sommes désolés des épreuves que traverse la famille xxx. Le délégué aux victimes de mesures de coercition à des fins d’assistance n’est malheureusement pas la bonne autorité pour traiter de votre cas. En effet, le délégué est l’interlocuteur pour toutes les personnes ayant fait l’objet de mesures de coercition dans la période allant jusqu’à 1981, date de l’entrée en vigueur des nouvelles dispositions du Code civil sur la privation de liberté à des fins d’assistance. La Table ronde, mise sur pied après la cérémonie de commémoration que vous évoquez, réalise un travail de mémoire sur le passé et n’émet pas de directives fédérales concernant les victimes actuelles de mesures de coercition (pour en savoir plus : www.fszm.ch). » 

Évidemment une telle réponse méritait une réplique qui a été adressée en lettre ouverte, nous ne pouvons que vous en restituer des extraits en insistant sur leur intérêt d’un point de vue qui relève de la sociologie de l’action publique, à ce titre, familles comme chercheurs ne pourront être qu’intéressés, concernés par les véritables motifs de la mise en place de la commission d’aide aux victimes de « mesures de coercition à des fins d’assistance ». 

Au CEDIF, nous avons bien compris que cette commission n’a qu’un but de propagande, celui de faire croire que l’État sait reconnaître et admettre ses erreurs, que les horreurs d’hier sont révolus. Mais tout cela relève du faux puisqu’il se révèle que la mauvaise foi fait partie prenante des sources de cette commission, lisez plutôt.

La barbarie sur enfants : c’est aussi maintenant ! 

« Au moment où vous m’écrivez, mon amie Madame Babel-Andrieux m’apprend que son fils souffre de l’apparition d’un neurofibrome sur une jambe qu’il croyait saine.

Son autre jambe était atteinte et ses parents ont pu la soigner convenablement. Ceci jusqu’à ce qu’il soit enlevé avec ses trois autres frères par les services prétendument dédiés à la protection de l’enfance. Il a alors rechuté.

Cet enfant s’appelle Aurélien, il a neuf ans, sa maladie est très grave, sans ses parents son moral est au plus bas (…). Le canton de Genève est entièrement responsable de cette situation, il commet là un crime dont pour le moins les séquelles marqueront à vie cet enfant.

La mamie des enfants est  décédée du chagrin qui a touché sa famille, sa volonté à l’agonie était de pouvoir parler, voir ses petits-enfants, cela lui a été refusé par les services rapteurs.

Madame Babel-Andrieux a décidé de dénoncer ces agressions étatiques caractérisées contre sa famille.

Qui siège à la table ronde ? 

D’autres citoyens suisses en font de même, ils se sont retrouvés à Genève pour dénoncer les internements administratifs tout en mettant en évidence que les crimes d’État n’ont pas cessé.

Quelle surprise ce fut alors pour Madame Babel Andrieux de rencontrer au milieu de ce rassemblement, un des bourreaux de ses enfants. Cet être fait d’ailleurs partie de la table-ronde pour les victimes, quelle ironie n’est ce pas !

C’est donc au moment où cette famille me fait connaître en détails les atrocités que lui font subir les services de l’État que je reçois tardivement la réponse à mon mail.

Les larmes de crocodile 

Un mail qui me confirme dans mes suspicions à l’ endroit de la sincérité du remords étatique.

Comme je le disais dans mon précédent envoi les larmes de crocodile semblent tenir pour vous d’une seconde nature puisque dans vos écrits vous incarnez un État qui persiste et signe, oubliant toute dimension humaine. 

En effet, vous vous « excusez sincèrement » de ne pas avoir réagi à mon premier mail, vous « êtes désolés » (…)  Mais évidemment tous ces faits ne vous concernent pas puisqu’ils ont lieu après 1981, qu’ils se déroulent actuellement comme surviennent jours après jours de nouveaux traumatismes pour les enfants (…)

Mais vous allez me répéter que certes tout n’est pas parfait et m’ indiquer un site ou une adresse mail que toutes les victimes connaissent déjà.

Voila donc pour la condescendance de façade, car vous ne pourrez vous empêcher de rajouter diplomatiquement que vous vous demandez pourquoi je vous ennuie avec tous ces détails d’enfants que l’on saccage, de familles que l’on assassine, de statistiques trop actuelles quoi !

Pour les atrocités actuelles le guichet n’ouvrira qu’en 2060, prière de patienter !  

Oui je sais, je me suis trompé de guichet, je n’ai pas rempli le bon formulaire.

Il suffit bien sûr de m’adresser à ceux que vous m’indiquez : ceux-là même qui diffament (…)

Je sens cependant votre agacement face à ces horreurs trop actuelles.

Est-ce que je m’adresse à un être humain Madame Mauerhofer ou à un programme informatique (avant 1981 je traite, après 1981 j’évacue et j’insère une formule type) ?

Les pires atrocités sont commises par des instruments déshumanisés (…), les pires atrocités ne vous concernent pas tant qu’elles sont commises avant 1981. Et ceux qui les commettaient avant 1981 sont à votre image, ils appliquaient avec un zèle sadique ou indifférent les instructions des autorités.

Mais enterrons le présent et venons-en à qui concerne votre programmation.

Erreurs ? Non, crimes ! 

Je vous parle donc là d’éléments antérieur à 1981, en reprenant vos termes :

« Les travaux de la Table ronde portent sur un travail de mémoire et de réparation. Nous espérons que les faits dévoilés par celui-ci préviendront d’autres erreurs qui pourraient être commises par les autorités

Ce que vous appelez des erreurs commises par les autorités ne sont pas des erreurs mais des crimes, à moins que votre administration ait une finalité révisionniste. 

Par ce simple  MOT vous confirmez d’ailleurs la raison d’être de votre structure ad hoc : étouffer le scandale quitte à faire payer des citoyens suisses qui n’ont aucun part de responsabilité dans des crimes commis par des fonctionnaires identifiables. Il y a des noms derrière les horreurs commises que décrit Madame Ursula Müller-Biondi, Monsieur Weil, Madame Gächter, nous sommes tout à fait capables de les citer.

Pour le deuxième élément de votre réponse, lisez plus haut Madame Mauerhoffer, dans tous ces malheurs que je vous relate vous trouverez une raison à l’ironie de vos propos ; parmi ceux qui siègent à cette table ronde, se trouvent des personnes qui devraient avoir à répondre de crimes contre des familles ! Là encore il est possible d’en citer au moins un (…)

Dans le lot nous pouvons aussi rajouter ceux qui commettent les mêmes atrocités aujourd’hui.

Le plus grande drame pour le  gens qui travaillent au service de l’État n’est pas tant les exactions commis à l’encontre de l’enfance, ils battent leur plein, non votre drame c’est la révélation des internements administratifs de par leurs répercussions sur la crédibilité des différents cantons.  

Croyez-moi, tant que justice ne sera pas rendu aux victimes, à toutes les victimes, celles d’hier comme d’aujourd’hui, tant que les ordures qui perpétuent ces crimes (des erreurs ???!!!!) n’auront pas été nommément désignés et punis ainsi que contraints à rembourser leurs victimes, alors le feu ne s’éteindra pas et vos efforts pour cacher la nature des sévices publics suisse ne sera que dérisoire. »

Intelligence artificielle

Nous reprenons évidemment pour le CEDIF l’intégralité des propos qui sont tenus dans cette lettre ouverte et nous accueillons toute personne qui aura d’autres noms à nous révéler.

Mais attendez, ce n’est pas fini, cette lettre ouverte a eu une réponse :

« Monsieur, Nous prenons connaissance de vos propos et de votre colère vis-à-vis des autorités. La Table ronde intègrera dans ses réflexions les critiques formulées envers le système actuel. Meilleures salutations,“

Eh oui le programme informatique « Table ronde » gère tout, y compris les réponses types et le foutage de gueule.

Pour un Nüremberg des sévices sociaux

La reconnaissance de l’injustice

Des décisions de justice ont été prises, souvent sous l’influence de dossier dits d’assistance éducative réalisés par des travailleurs sociaux.

Dans d’autres situations, ce sont des enquêteurs qui sont intervenus.

Les uns comme les autres ont été chargés d’instruire des affaires, ce qui signifie qu’il leur appartenait de trouver des éléments éclairant la décision d’un juge en fonction de considérations éthiques, juridiques ou de simple opportunité.

nurnbergEt puis un jour, on se rend compte que ces décisions, qui peuvent aussi bien être de nature administrative tout en ayant fait l’objet là aussi d’enquêtes, sont des décisions injustes.

Dernièrement en France, les autorités ont enfin réalisé que la déportation des enfants Réunionnais pour adoptions dans la Creuse, relevait de décisions injustes.

Actuellement en Suisse, les mesures de protection des mineurs par décision d’autorités de tutelles des cantons ont fait l’objet d’un examen. Qu’une telle protection puisse avoir donné lieu à plus de 20 000 internements administratifs est finalement considéré comme injuste.

Allelujah

Injuste donc l’avortement et la stérilisation forcée de Bernadette Gächter, il aura fallu tant d’années pour reconnaître l’évidence ??!!!

Tous les 40 ans on s’excuse et on recommence 

Des excuses ont été faites par les dirigeants d’aujourd’hui, plus de 40 années après les faits. Dans l’intervalle d’autres décisions immondes sont prises et détruisent des familles.

Des parents d’aujourd’hui dont les enfants ont été placés sans réelle justification ont donc eu l’idée de s’adresser à l’administration en charge de gestion des excuses, à savoir la « table ronde » et son délégué aux victimes. Il était question d’opérer un testing de cette administration afin de déterminer si elle était de bonne foi en propageant son message du « Plus jamais cela » et en se livrant à des exercices cathartiques.

La réponse est venue de Janine Mauerhofer, assistante déléguée pour les victimes de mesures de coercition à des fins d’assistance :

«  Merci pour votre courriel. Nous sommes désolés des épreuves que traverse la famille xxx. Le délégué aux victimes de mesures de coercition à des fins d’assistance n’est malheureusement pas la bonne autorité pour traiter de votre cas. En effet, le délégué est l’interlocuteur pour toutes les personnes ayant fait l’objet de mesures de coercition dans la période allant jusqu’à 1981, date de l’entrée en vigueur des nouvelles dispositions du Code civil sur la privation de liberté à des fins d’assistance. La Table ronde, mise sur pied après la cérémonie de commémoration que vous évoquez, réalise un travail de mémoire sur le passé et n’émet pas de directives fédérales concernant les victimes actuelles de mesures de coercition (pour en savoir plus : www.fszm.ch). »

Il faudra donc attendre encore 40 ans pour que les excuses de demain viennent pardonner les erreurs d’aujourd’hui !

La table ronde est donc une sinistre farce dont la seule vocation est d’éteindre le feu à l’État.

Les excuses sont une nécessité quand la réalité ne peut plus être occultée, elles permettent le maintien de la légitimité de ceux qui entendent nous gouverner même si la réalité de leur pouvoir c’est aussi l’oppression et la négation du lien familial.

Les excuses sont une arme de légitimité face à la faute rendue évidente, la faute criminelle de l’État.

À qui la faute ?

La faute en l’occurrence est à l’origine de dommages, de vies gâchées. Elle suppose bien évidemment le paiement du prix de la faute.

Ce paiement, pour les internés administratifs, devrait prendre la forme d’un fonds de détresse et d’un fonds de solidarité. Une solution de facilité.

Il reste la désignation des responsables, ceux qui ont obéi, ceux qui se sont mal comportés, les profiteurs d’une main d’œuvre gratuite, les violeurs, et il y en a eu. Rien n’est prévu de ce côté, pire les traces sont souvent effacées et les archives peuvent avoir été sciemment détruites, les victimes ne peuvent alors demander des comptes auprès de leurs bourreaux.

Cela est d’ailleurs voulu, car pour la confédération helvétique il y a là certes faute, mais nulle responsabilité pénale discernable, ni civile d’ailleurs. Autrement dit, nul coupable ou plus exactement tous coupables.

L’objectivation de la faute ou le tous coupables !

La logique à l’œuvre est exactement celle des États dits démocratiques : toutes les saloperies commises le sont au nom du peuple, le peuple est donc responsable même s’il n’a pas conscience des horreurs commises en son nom. Des horreurs commises en réalité par des hommes et des femmes tout à fait déterminables.

En effet, les décisions prises et leur mise en application l’ont été du fait d’êtres humains tout à fait identifiables par un nom, un prénom, une adresse, il n’est pas bien difficile de les citer même si les archives ont été détruites.

Fonctionnaires des sévices sociaux suisses : on n'a rien à dire, on a rien vu, on a rien entendu.
Fonctionnaires des sévices sociaux suisses : on n’a rien à dire, rien vu et rien entendu

Mais non les noms ne sortent pas.

Si la capacité des représentants de l’État de commettre les pires abominations est sur le papier sanctionnée par le Tribunal Pénal International, la Confédération Helvétique, elle, a fait le choix du tous coupable sauf l’État.

Ce choix se traduit par le très condamnable concept juridique d’objectivation de la faute. Précisons que l’on entend par faute non seulement la violation de dispositions légales mais aussi de règles de conduite, en l’occurrence l’internement administratif est une atteinte grave au droit international humanitaire. Une conception saine du droit suppose que toute faute doit être réparée par son auteur sur le plan civil, et que sa commission en toute conscience expose à des poursuites pénales.

Cependant cette notion viciée qui est l’objectivation de la faute supprime de fait la responsabilité de celui qui en est l’auteur. Avec cette notion, on ne tient alors nullement compte de la conscience du fautif d’accomplir des actes préjudiciables.

Sur un plan pénal, si une telle conception avait prévalue en 1945, il n’y aurait jamais eu de Procès de Nüremberg. On oublie alors que la faute quand elle conduit un crime, suppose la punition non pas seulement pour le plaisir de la répression mais pour l’exemplarité de la peine seule mesure de dissuasions.

Faute de dissuasion le crime se renouvelle et il crève les yeux actuellement.

Sur un plan civil l’objectivation de la faute en fait reposer le poids non sur les fautifs mais sur l’ensemble de la population. La faute des coupables est donc répartie sur le dos des innocents, car qui peut encore croire à ce mythe qui voudrait qu’en démocratie nous sommes tous coupables des saloperies de nos gouvernants ?

Les ridicules justifications de l’objectivation de la faute

Mais l’objectivation a aussi un objectif de satisfaction des demandes des victimes. C’est là le côté positif bien que tout à fait amoral mis en avant. Les moyens des coupables ne suffiraient pas à régler les compensations financières d’actes d’internement abusif, de castration, de stérilisation, d’avortement et d’adoptions forcés ni le placement en esclavage de jeunes dans des fermes.

Seulement voila, le fonds d’indemnisation s’est monté initialement à 7 ou 8 millions de francs suisses alors qu’il est demandé 500 millions de francs.

7 à 8 millions de francs revient à payer de 4 000 à 12 000 francs suisses pour des vies gâchés. Sachant que le salaire médian (salaire pour lequel 50 % des ménages suisses gagnent plus et 50 % moins) est supérieur à 6 000 francs, le fonds d’indemnisation prévoit de verser de 15 jours à 2 mois de salaires supplémentaires pour 10 ans de travaux forcés, des castrations, des avortements.

Cela revient de faire de la Suisse le pays où la main d’œuvre enfantine était la moins chère au monde et dans lequel les mutilations sexuelles. Mais attention, pour prétendre à l’aumône encore faut-il prouver auprès de la « Table Ronde » son état de nécessiteux.

 Ce fonds de misère est géré par un organisme officiellement nommé « la Chaîne du Bonheur », si c’est pas du foutage de gueule ça !

Au nom de la justice, de la morale et des victimes

Évidemment on peut donner plus mais certainement pas de la poche des contribuables et certainement pas sans un jugement. On ne devrait pas non plus parler là de dons mais de réparations civiles (selon l’expression consacrée).

Pas d’objectivation de la faute, mais des coupables avec un procès publics et des condamnations. La seule justice dans cette affaire serait celle d’un Nüremberg des sévices sociaux à l’enfance.

Suite : la table ronde répond

5 députés Genevois s’engagent au nom des familles

logo geneveL’exemple nous vient de la République et du Canton de Genève où les députés Marc Falquet, Patrick Lussi, Bernhard Riedweg, Christina Meissner et Christo Ivanov ont eu le courage d’émettre une proposition devant le Grand Conseil (corps législatif) et à l’attention du Conseil d’État (corps exécutif) qui ne peut nous laisser indifférent: http://www.ge.ch/grandconseil/data/texte/M02127.pdf

Ce que ces 5 députés de l’UDC ont osé pas le moindre député français ne l’a fait à ce jour et pourtant aucun de ces députés français ne peut aujourd’hui prétendre ne pas savoir qu’une institution dite « protection de l’enfance » détruit des familles dans l’impunité.

La subsidiarité comme principe d’action sociale

C’est d’abord en rappelant le principe de subsidiarité que nos courageux députés  ont interpellé la représentation du Canton, ce principe de subsidiarité est aussi au cœur des conceptions du CEDIF : nul enfant ne doit être enlevé à sa famille sauf cas de défaillance mettant l’enfant en danger tels que pédophilie, toxicomanie grave, violence, maltraitance. Ce principe doit être systématiquement rappelé car la famille est la première des institutions et a prééminence en matière éducative.

Pourtant, comme l’indique, entre autres choses, cette proposition, le « service de protection des mineurs »  (SPMi) « est souvent critiqué pour ses interventions jugées désastreuses pour les familles dans la détresse » cela notamment pour abus de pouvoir ou du fait d’une mentalité rétrograde. Nous parlons d’ailleurs au CEDIF d’un tropisme anti-familial soixante-huitard.

Partialité et abus de pouvoir

Refuser la décision des services sociaux c’est être dans le déni puisque là-bas aussi des évaluations psychologiques – des enfants et des parents – sont effectuées par des assistant de service social non compétents en la matière. Les experts psychiatriques entérinent d’ailleurs, puisqu’il existe comme l’inscrit cette proposition :

 « Une psychiatrie utilisée à l’encontre des familles pour asseoir les décisions judiciaires ou administratives

Des parents n’ayant commis aucun délit et ne souffrant pas de maladies mentales, se voient psychiatrisés et criminalisés.

Les parents considérés comme récalcitrants, ou qui contestent les retraits de garde, sont soumis à des expertises psychiatriques. Ces expertises sont-elles objectives, lorsque l’on connait les conditions de stress, de malheur et de révolte légitime dans lesquelles sont poussés parents et enfants ? Est-ce que les « troubles » diagnostiqués n’auraient pas également un lien avec les émotions naturelles des parents poussés à bout par les injustices, les brimades et les tracasseries qu’ils subissent ? » 

Le temporaire irréversible

Quant aux interventions supposées  ponctuelles, elles aboutissent à des placements qui durent sans le moindre effort pour maintenir le lien familial : les fratries peuvent être séparées et placées loin de leur famille et les parents ne peuvent souvent bénéficier de droits de visite avant des délais qui peuvent atteindre 6 mois.

Nos députés courageux dénoncent aussi ces placements abusifs pour cause de disputes familiales, de logements trop petits, de manque de collaboration avec les services dits de la protection de l’enfance. Mais il arrive aussi que des enfants soient enlevés à des parents pour cause de maladie, que ce soit maladie des parents ou des enfants.

Des situations terribles dont nous avons aussi été témoins avec des enfants malades dont l’état physique se délabrait dans le désespoir de ne plus pouvoir vivre avec ceux qui les aiment.

Quant aux enfants qui craquent devant la séparation ou que l’on diagnostique abusivement comme « dérangés », les services sociaux s’en débarrassent en les hospitalisant et en leur administrant des traitements lourds et absolument inadaptés.

Un courage au service des stigmatisés du social

Tout cela est dit avec une empathie, une grande sensibilité loin des réponses habituelles de nos politiques français qui se réfugient derrière l’autorité d’une chose mal jugée sans oser faire évoluer ce dont ils se fichent par clientélisme ou crainte d’un lobby puissant .

Nous comprenons que pour ces députés genevois, le malheur des familles est le déshonneur d’une institution d’État.

Nous comprenons aussi que ce dont nous sommes témoins au quotidien au CEDIF ne constitue pas de simples dysfonctionnements mais que des cas comme ceux que nous dénonçons il en existe tant et que c’est véritablement le système de la protection de l’enfant qui manque à sa mission.

Remettre « la protection des mineurs » à sa place

En conséquence il est demandé à l’organe exécutif du Canton d’intervenir pour mettre fin à une telle situation en revoyant les méthodes de travail et les interventions qui conduisent trop souvent à préférer le placement. Évidemment il ne s’agit pas là de remettre en cause systématiquement tous les cas de placement mais de considérer que celui-ci ne peut être envisagé que dans des cas graves et uniquement s’il n’existe pas de parents plus éloignés mais protecteurs..

Or c’est là que « la protection de l’enfance » n’est pas dans son rôle, ceci par des pratiques de placements abusifs, mais aussi par des refus d’agir coupables lorsque des faits de pédocriminalité ne connaissent que des réponses tardives. Inexplicablement tardives d’ailleurs.

Pères Mères Enfants Solidaires

Une association selon nos vœux

leila pellissrerL’association Pères Mères Enfants Solidaires (PMES) est une de ces associations qui correspondent à notre philosophie de la  défense de la famille en Suisse.

PMES n’est Ni pour les papas, ni pour les mamans, mais pour les deux ensemble et pour les trois même voire les quatre et cinq car les papis et les mamies ne sont pas oubliés. C’est que l’intérêt de l’enfant n’est pas un vain mot pour PMES, non nous ne sommes pas là dans une de ces associations faux nez de la mal nommée « protection de l’enfance ».

PMES expose des exactions de la prétendue « protection des mineurs »

En effet PMES fait la promotion de la coparentalité, elle se bat aussi et dénonce des exactions commises par les services de l’Etat en Suisse

Oui, PMES parle et raconte ces familles détruites par la « protection des mineurs » dans le canton de Genève, elle les montre et le malheur des enfants broyés y est perceptible. Elle raconte aussi ces exactions commises en toute impunité :

« Une grand-maman lutte depuis plus de 12 ans pour que son petit-fils soit rendu aux siens. Aucun document ne parle de maltraitance face à cet enfant. Bien au contraire. Mais on a empêché de témoigner la collaboratrice d’un foyer à Genève.

(…) 23 non vérités seront relevées dans le procès-verbal de ladite audience, exprimées par le directeur de l’époque d’un foyer sis au Grand-Lancy, à Genève, lors de sa comparution au Tribunal tutélaire. Toutefois, la juge a omis de convoquer à nouveau la plaignante, puisqu’il existait de tels mensonges. Une confrontation aurait dû être fixée, selon le respect du principe du contradictoire (…)  (http://www.kiombo.com/pmes/fait_vecu.html)

Au-delà des « dysfonctionnements »

Des histoires comme celles-là nos lecteurs en connaissent tellement, elles sont si nombreuses qu’elles ne peuvent s’expliquer par de « simples dysfonctionnements », PMES vous en raconte bien d’autres et à chaque paragraphe c’est un scandale d’Etat qui se dessine, des enfances gâchées, des pleurs et des sanglots … aucune larme ne doit être versée et vain, chacune doit être une lettre ouverte à toutes les familles qui nous lisent.

PMES dénonce comme nous le faisons et les constats sont les mêmes y compris en matière de pédocriminalité en foyer, la psychiatrie n’en sort pas non plus indemne avec des enfants drogués aux psychotropes, des internements abusifs pour des motifs peu avouables.

Enfin PMES c’est aussi un constat et des propositions, nous les signons toutes sans la moindre exception car nous nous vivons les mêmes abus et formulons les mêmes exigences.

Administrativ Versogte pour qu’enfin justice soit rendue en Suisse

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Administrativ Versogte qu’est ce que c’est ?

Ce sont les internés administratifs regroupés dans une association éponyme et demandant que justice leur soit rendue.

Qui sont ces internés administratifs ?

Des milliers de jeunes qui, en Suisse de 1942 à 1981, ont été  expédiés à durée indéterminée dans des établissements pénitentiaires, de travail et des maisons de rééducation.

Ces emprisonnements et autres formules de placements sans procès ont pu être décidés par des tribunaux pour enfants, par les autorités du tutelles, par des travailleurs sociaux en vertu des articles 283 et 284a de l’ancien Code civil qui leur permettait de prendre les « mesures nécessaires » pour la protection des mineurs. Ils ont pu convaincre des parents ne se sentant pas à la hauteur de leur tâche éducative que ce placement était pour le bien de leur enfant appelé à être rééduqué de la sorte. Une fois la mesure acceptée, il était trop tard pour revenir en arrière.

Placés en détention pour leur bien ?!!!

Les internés administratifs ont été enfermés par des administrations de protection de la jeunesse dans des institutions où on enferme des personnes dangereuses dont il faut protéger la société.

Voila la conception d’un « placement pour leur bien » selon les sévices sociaux ! On connait aussi cette chanson en France, au Québec et ailleurs.

La réalité c’est qu’au lieu d’aller à l’école et de recevoir un enseignement, ces jeunes étaient soumis à de dures corvées, à des humiliations et à des mesures de redressement. Ils ont été détenus dans de véritables prisons dans lesquelles ils étaient moins bien traités que les droits communs  et devaient travailler sans la moindre rétribution, c’est cela la « rééducation ».

Témoigner de l’inconcevable 

Administrativ Versogte alerte et regroupe les victimes des internements administratifs, chacun peut exposer son calvaire entre les griffes du sévice public, comme le fait par exemple Marianne :

« A 18 ans, on l’a littéralement jetée en prison parce qu’elle avait fugué à plusieurs reprises des foyers où on l’avait placée depuis son enfance. Sans explication, sans soutien, et surtout sans jugement. Sur une simple décision de l’administration, parce qu’on ne savait plus quoi faire pour dompter son comportement décrété ingérable. La seule chose dont je me souvienne, c’est qu’on m’a dit que si je fuguais encore, on me mettrait en prison. Je n’y croyais pas. Quand la police m’a attrapée, ils m’ont internée à Hindelbank, pour un an», raconte Marianne. Dans sa cellule, au milieu de criminelles, la jeune fille a vécu l’isolement total. Avec pour seule compagnie une guitare et des soccolis qu’elle utilisait pour appeler les gardiennes en frappant sur la lourde porte de sa cellule. A sa sortie en janvier 1971, elle est restée en semi-liberté quelque temps. « Comme si j’avais été un danger pour la société!» s’offusque-t-elle. Malgré tout, Marianne a construit sa vie. En occultant cet épisode. »

Le contact avec les droits communs
Prison des femmes et des internés administratifs d'Hindelbank
Prison des femmes et des internés administratifs d’Hindelbank

Comme l’explique Madame Ursula Müller Biondi, qui s’exprime aussi dans une interview pour le CEDIF, le contact avec les droits communs et l’enfermement ne peut que laisser des séquelles psychologiques

Elle évoque ainsi deux prisonnières :

Elsa avait empoisonné trois époux et un fils avec de l’arsenic (le fils « devait mourir » parce qu’il s’était rendu compte que son père avait été assassiné). Lorsque je lui ai demandé avec ma curiosité d’adolescente si elle regrettait ses actes, Elsa m’a répondu : « En aucun cas ! » Et elle s’est empressée d’ajouter qu’elle recommencerait, car selon elle, les hommes le mériteraient.

La meurtrière Barbara m’a raconté avec la plus grande délectation comme elle avait fendu le crâne de son oncle avec une hache – après l’avoir averti à plusieurs reprises en raison de harcèlements sexuels. Elle se replongeait dans cette histoire et semblait jouir formellement de tous les détails. Elle comparait le jet de sang qui avait jailli de son crâne au «  jet d’eau expulsé par l’évent d’une baleine », et décrivait le regard ineffablement stupide et interrogateur qu’il lui avait lancé avant de tomber mort sur le sol. Après le meurtre, elle avait ressenti une faim de loup et une grande soif. Après avoir apaisé les deux, elle avait dormi pendant deux heures avant d’appeler la police. Elle décrivait ces scènes avec délices et cela semblait diablement l’amuser. Elle répétait continuellement toute cette histoire. Elle prétendait considérer sa détention comme une sorte de récompense. Désormais, elle était enfin « libérée de ce porc » et se sentait également en sécurité pour quelques années par rapport à sa famille.

Après ça, je faisais de cauchemars horribles. J’avais 17 ans et j’attendais mon premier enfant ! 

Tous les autres récits de vie se trouvent ici : http://www.administrativ-versorgte.ch/schicksale.html

Qui sont précisément les coupables  ?

Les autorités de tutelle des cantons sont directement coupables.

En effet, l’exécution de ces « mesures nécessaires » devait être assumée par les cantons, mais ces derniers les abandonnaient aux autorités tutélaires.  Les articles de loi  furent donc détournés par les instances de tutelle de manière sournoise puisque le législateur fédéral n’avait pas prévu de surveillance effective de l’exécution des mesures de « protection » par ces mêmes instances

La Confédération et les cantons sont indirectement coupables.

Indirectement coupables mais entièrement responsables de l’exécution abusive et erronée de la loi pour défaut de surveillance de l’application des mesures de protection. Ainsi en fermant les yeux, l’État et les administration dont il est responsable ont offensé et bafoué l’essence même des droits fondamentaux.

Quant au discrédit qui a touché les internés administratifs à leur libération, leur détresse morale et sociale, le trou dans leur CV qui devrait correspondre à une formation professionnelle dont ils n’ont pas bénéficiés, voila des tâches supplémentaires qui éclaboussent l’État.

Rappelons de surcroît que l’abandon de telles méthodes n’est pas volontaire mais résulte des pressions étrangères suite à la signature par la Suisse de la convention européenne des droits de l’homme en 1974.

La psychiatrie n’en sort pas indemne non plus pour avoir donné les moyens et prêté main-forte aux internements : des rapports et  expertises ont permis ces horreurs, sans oublier ces patients qui ont été endormis, de manière à pouvoir être amenés inconscients jusqu’à la prison des femmes de Hindelbank.

Que peuvent obtenir les victimes ? 

Aujourd’hui ces internés se manifestent, ils ont obtenu des excuses mais les maltraitants administratifs n’ont pas été poursuivis et les activités exercées dans une situation d’esclavage n’ont jamais été payées.

Un délégué aux victimes a été nommé et une table ronde est mise en place entre les internés et les victimes, les négociations sont difficiles et il est désormais question de mettre en place un « fonds de détresse et un fonds de solidarité » d’ici 2 à 3 ans. Il est aussi surtout question de permettre aux victimes d’avoir enfin accès à leur dossier, espérons qu’aucun nom ne sera caché et que la vérité puisse libérer les internés administratifs. Reste à savoir encore si ce sont bien les coupables qui paieront car c’est plus de justice dont il doit être question que de solidarité. On ne saurait non plus baptiser de solidarité le remboursement de ce qui est dû, à savoir des travaux forcés jamais payés.

Pour le reste l’objectivation de la faute dans le cadre de crimes d’État est un non-sens. En conséquence, en Suisse aussi la moralisation doit passer par le rétablissement de la justice, nous serons donc très attentifs à l’évolution de ce dossier qui a un caractère de précédant important pour toute victime de placements abusifs et pas seulement en Suisse.

Le travail d’Administrativ Versorgte est admirable, nous leur souhaitons d’aboutir rapidement.

Communiqué : Sur proposition du Conseil décanal, la Faculté décerne le titre de docteur honoris causa à Ursula Biondi, co-fondatrice de l’association RAVIA (Rehabilitierung der Administrativ Versorgten). Par son témoignage et ses actions, celle-ci travaille à la réhabilitation des victimes de mesures d’internement administratif, prononcées jusqu’en 1981. Elle a elle-même été internée au pénitencier de Hindelbank à l’âge de 17 ans pour avoir été enceinte avant sa majorité. Depuis 2002, elle attire l’attention du public sur le sort comparable réservé à des milliers de personnes en Suisse, sur la base de règles de droit et de procédure qui apparaissent désormais incompatibles avec la garantie des droits fondamentaux. Elle a ainsi imposé une réflexion non seulement sur le contenu du droit, mais également sur son rôle et son statut, ce qui constitue un «mérite juridique exceptionnel». 

Cette distinction est un puissant appel au monde politique, afin que ce dernier agisse enfin pour réhabiliter tous les internés administratifs et décide d’aider financièrement les personnes qui ont été gravement affectées par l’internement administratif.

Enlevée à Zürich

Alors que les exactions commises par des juridictions Suisses à l’égard d’enfants et de familles font l’objet d’une campagne d’information par des media grands publics français, notamment l’Express et France Inter, nous avions aussi eu l’occasion de nous pencher sur ce crime contre l’enfance et la famille dans notre dernier article à la lumière de ce que nous ont révélés des parents victimes.

Rupture du lien parental : la filière Suisse

maman je t'aimeIl apparaît bien que des juridictions Suisses face à un taux de natalité très faible et une volonté toujours aussi « normalisatrice » de l’institution familiale, mettent la main sur des enfants étrangers en les séparant du parent ne résidant pas en Suisse.

Une maman nous avait saisi pour s’inquiéter de ce que son ex déclare une adresse fictive en Suisse chez une concubine avec laquelle il n’habite pas, ceci afin de rendre des décisions de justices inapplicable concernant leur enfant.

Effectivement en droit international le critère de résidence est fondamental. Les enfants déclarés vivre en Suisse, quelle que soit leur nationalité sont soumis aux tribunaux suisse et plus particulièrement à l’autorité de tutelle du canton.

Pour des géniteurs indignes, se déclarer résidant Suisse est donc un moyen de détourner un enfant de l’autre parent, ceci avec la complicité active des autorités locales qui pourront ainsi pallier à un manque d’enfants dans le pays et donner des emplois aux travailleurs sociaux.

Un témoignage probant

Un couple de nos adhérents : une maman et un papa de cœur ont subi ainsi l’enlèvement prémédité d’un enfant, nous avons tenu à leur donner la parole.

CEDIF : Bonjour Edwige et Xavier, vous avez dénoncé des faits de partialité, de diffamation et d’enlèvement international d’enfant obtenu par la complicité du Bureau des Tutelles du canton de Zürich (Kindes und Erwachsenenschutzbehörde). Comment en êtes-vous arrivés là ?

Edwige : Mon ex-époux s’est remarié avec une citoyenne suisse et s’est installé à Zürich. Un litige va naître sur fond de pensions alimentaires impayées depuis 3 ans et des conceptions éducatives complètement opposées.

Xavier : Oui, sans entrer dans les détails, nous nous rendrons compte trop tard d’une situation d’emprise exercée par la belle-mère, laquelle exerce  en tant que  » psychothérapeute  » avec pour titre une formation délivrée par un organisme  » new age  » à Zürich. Cette personne va se livrer à des pressions sur ma belle-fille et à de nombreuses élucubrations et diffamations afin que le géniteur puisse obtenir la garde de sa fille.

CEDIF : Et c’est un couple pareil qui a pu obtenir la garde de votre belle-fille ! Le litige dont vous parlez n’a pas été retenu à leur encontre ?

Edwige : Non, j’avais déposé plainte pour abandon de famille et abus de faiblesse sur mineur avec le soutien d’une association anti-secte, mais les plaintes ont été classées. Puis, tout s’est passé très vite, ma fille était inscrite dans un établissement scolaire de Zürich sans que je ne sois consultée. En Suisse les contacts sont rompus, pas moyen de rencontrer ma fille ni de lui parler.

Xavier : Ces contacts ont été sciemment rompus par le géniteur et la belle-mère puisqu’ils vont d’abord nous diffamer auprès des services sociaux locaux et tenteront une première fois de faire placer ma belle-fille sous curatelle.

CEDIF : La mise sous curatelle d’un enfant en Suisse permet donc d’imposer des mesures pour le « bien du mineur ».

Il faut savoir par ailleurs qu’en Suisse le principe des droits de visite et d’hébergement existe mais qu’il est simple pour un parent de ne pas le respecter, il suffit pour cela qu’il explique que le mineur ne souhaite pas voir l’autre parent. La mise sous curatelle est un dispositif qui remet entre les mains d’un curateur la responsabilité à la place du parent de mettre en échec un droit de visite normal dans le cadre notamment d’un conflit familial. Le curateur proposera alors d’organiser des visites médiatisées dans son bureau.

La mise en place d’une curatelle du Bureau des Tutelles de Zürich sur un enfant étranger serait donc de nature à permettre un abus de droit international puisqu’il peut priver d’effet et à titre préventif une décision d’une juridiction française par exemple concernant la garde ou un droit de visite sur l’enfant. N’importe quel parent de n’importe quelle nationalité peut subir cette privation de facto de son autorité parentale par un bureau des tutelles suisse, d’ailleurs ni le géniteur et ni votre fille ne sont suisse ?

Edwige : Non, ils sont français et vous avez bien résumé : n’importe quel parent de France ou d’ailleurs pourrait se marier (ou se « concubiner ») avec un ou une résidante suisse et s’y installer afin de couper un enfant de son autre parent.

CEDIF : Si la première tentative de mise sous curatelle n’a pas fonctionné, comment la seconde a-t-il été acceptée ?

Xavier : C’est là que les juridictions de Zürich se révèlent machiavéliques, alors que ma femme n’avait pas de droit de visite précisément fixés, une curatelle ne s’imposait pas car elle ne pouvait pas encore déposer plainte pour non-représentation d’enfant. Mais à partir du moment où une juridiction française fixait des droits de visite et d’hébergement, la rupture des contacts avec ma belle-fille pouvait entraîner une condamnation du père pour non-représentation et donc il fallait la complicité du bureau des tutelles de Zürich pour qu’il ne puisse être poursuivi en France.

Edwige : Donc lors de leur seconde demande de mise sous curatelle, des droits de visite et d’hébergement m’étaient précisément accordés. Je me rappelle encore que la veille de l’arrivée prévue de ma fille pour passer ses grandes vacances avec nous le téléphone avait sonné…

Xavier : Oui, une certaine Martina Baenziger, du bureau des tutelles de Zürich voulait nous parler en allemand, je n’y comprenais rien, puis en anglais elle parlera d’une sorte de médiation. Nous n’avions encore rien saisi du rôle de ce fameux bureau des tutelles … Finalement Martina Baenziger nous dira qu’une psy déciderait de la venue de ma belle-fille.

Edwige : Nous avons attendu ma fille sur le quai de la gare de l’Est à Paris, vainement. Nous apprendrons ultérieurement que la psy avait rencontré ma fille bien avant l’appel du bureau des tutelles et qu’il avait été décidé qu’elle ne viendrait pas, qu’elle ne viendrait plus jamais !

CEDIF : Le bureau des tutelle de Zürich a donc attendu que vous obteniez un droit de visite pour le vider de son contenu ? Mais il ne pouvait s’appuyer officiellement sur cet argument pour enlever votre fille ?

Edwige : Ils ont fait écrire à ma fille qu’elle ne souhaitait plus venir en France mais me rencontrer en visite médiatisée car elle ne voulait pas voir Xavier. La lettre sera envoyée à toutes les juridictions possibles et imaginables et bien évidemment au bureau des tutelles de Zürich.

CEDIF : On comprend bien la manipulation, d’après ce que vous m’avez dit concernant la situation d’emprise, il apparaît évident que cet écrit a été réalisé sous la dictée.

Edwige : Cela ne fait aucun doute car lorsque ma fille ne répète pas ce que le père et la belle-mère souhaitent entendre, ceux-ci lui font écrire des lettres avec une belle écriture sur un joli papier à lettre. Ces écrits sont ensuite produits en justice pour remplacer la parole de ma fille. cette pièce devait permettre de saisir le bureau des tutelles.

Xavier : Nous apprendrons par le fait accompli d’un jugement non contradictoire et en allemand que Monika Strauss, psychiatre, aurait fortement déconseillé que ma belle-fille nous rende visite en France car ma présence l’exposerait à des traumatismes sans plus de détails. Le bureau des tutelles en déduit la nécessité de mise en place d’une curatelle et nomme pour curatrice une certaine Doris Gasser qui s’était auparavant signalée en tant que travailleuse sociale. À ce titre elle avait soutenu les prétentions de la belle-mère et écarté d’emblée tous les faits exposés relatifs aux risques que court ma belle-fille avec ces gens.

CEDIF : Là encore le parent protecteur est désavantagé. Mais un jugement non contradictoire cela ne vaut rien.

Xavier : Surtout que ce jugement se fondait sur une expertise réalisée entre une psy qui ne parle pas le français (son CV sur Internet et les contacts que j’ai tenté d’obtenir avec elle en atteste) et une jeune fille qui ne s’exprime pas en allemand. Le docteur Strauss en question n’était même pas membre à l’époque de l’ordre suisse des médecins (FMH).

À votre avis qu’exprime alors son rapport? si ce n’est les dires de sa collègue « psychothérapeute » de belle-mère ?

CEDIF : Vous l’avez lu ce rapport ?

Edwige : Non, nous n’avons eu aucune des pièces et de plus il semblerait que nous ayons été plus ou moins “expertisés” à distance (!) en effet le jugement s’est vraisemblablement appuyé sur le jugement personnel que la belle-mère zurichoise portait sur mon mari et moi-même. Il semblerait que son expérience de psychothérapeute ésotérique (psychologie astrologique et dialogue ésotérique des couleurs…) lui donne une grande crédibilité à Zürich.

CEDIF : C’est effrayant !

Edwige : C’est bien le mot. À partir de là toutes communications avec les autorités Suisses et même avec l’école ont été renvoyées vers la partiale curatrice dont je ne reconnais pas l’autorité sur ma fille. Le bureau des tutelles a refusé toute communication avec nous. J’ai commencé à porter des plaintes à répétition pour non représentation d’enfant mais nous étions loin, très loin, d’être soutenus par les institutions françaises chargées des affaires étrangères et par le consul de France à Zürich. Pour eux il fallait que j’accepte le jugement de curatelle aussi illégal soit-il sur le plan du respect de la procédure.

CEDIF : En clair, les autorités françaises s’en lavaient les mains

… et les autorités de Zürich ont donc impunément soumis la maman au droit du singe selon l’expression du Conseil Européen des Enfants du Divorce, c’est-à-dire la seule possibilité de voir sa fille dans le bureau de leurs sévices sociaux.

Une situation qu’il ne faut surtout pas accepter !

Xavier : Cette condition est effectivement inacceptable, d’autant qu’il était proposé, vivement conseillé même, que ma femme amène nos propres enfants lors de ces visites indignes !!!  J’avais évidemment mon mot à dire et j’ai dénoncé très largement cette volonté de traumatiser mes enfants.

CEDIF : Vous avez eu raison, mais tout de même, en France, les plaintes pour non-représentation ne pouvaient pas être toutes mises à la corbeille ?

Edwige : Il a fallu aller jusqu’au procureur général pour que la plainte puisse enfin suivre son cours. Les faits de non-représentation n’étaient pas contestables, pour autant la justice suisse refusa de collaborer à cette plainte et fit savoir que la Suisse refuserait d’appliquer toute condamnation décidée par une autorité française.

CEDIF : Décidément les autorités de Zürich dictent leurs lois. D’abord les services sociaux de Zürich prennent le relais des diffamations, puis le bureau des tutelles de Zürich décide de couper une enfant de sa mère et de son père de cœur, ainsi que de ses demi-frères et sœurs. Une psychiatre expertise une mineur sans pouvoir communiquer avec elle, au final la justice locale précise d’avance qu’elle se moque de décisions judiciaires rendues en France.

Xavier : Toujours est-il que l’absence de coopération de la justice suisse a conduit le substitut du procureur à ne pas requérir toute la rigueur du code pénal pour sanctionner la non-représentation. Le géniteur savait d’ailleurs qu’il n’avait rien à craindre et ne s’est même pas présenté, son avocate habituellement hystérique m’a insulté en audience et a prétendu que le géniteur n’avait pas le choix puisque c’était la curatrice Gasser qui avait décidé que ma belle-fille ne vienne plus nous voir.

Le bureau des tutelles a participé indirectement à soutenir l’enlèvement de ma belle-fille auprès des juridictions françaises. En effet, il a fait parvenir au géniteur toute notre correspondance. Il est tout à fait évident que les autorités de Zürich ont donc collaboré à la défense du géniteur. Ma femme a donc été déboutée de toutes ses demandes et a, de facto, perdu sa fille.

La rupture familiale est entérinée
La rupture familiale est entérinée

CEDIF : Perdu sa fille car elle n’a plus aucun droit de visite et d’hébergement si ce n’est le droit du singe. L’intervention du bureau des tutelles de Zürich et des autorités locales a donc eu pour résultat l’impossible condamnation du géniteur pourtant passible de prison, d’amende, et de poursuites civiles mais également la rupture du lien mère-fille avec l’impossibilité d’exercice de l’autorité parentale.

C’est d’ailleurs bien ainsi qu’il faut interpréter le classement sans suite de votre dernière plainte pour non-représentation d’enfant : « le jugement du 11 juillet 2012 traite de faits similaires, que la motivation vaut pour les faits objet de la présente plainte : qu’il n’a pas été fait appel de cette décision : qu’il appartient à la plaignante d’en saisir la portée« . Ainsi, faute de condamnation, le géniteur n’est plus obligé de satisfaire aux droits de visite et d’hébergement pourtant prévus dans un jugement français !

Dans de telles circonstances est-il possible de savoir ce qu’il advient de votre fille ?

Edwige : Les autorités scolaires de Zürich envoient quelques bulletins et encore il faut insister. J’y ai appris que ma fille a été mise dans des classes fréquentées par des enfants beaucoup plus jeunes, tout cela à cause de sa mauvaise adaptation à l’allemand. Elle a subi des brimades pour ne pas comprendre et parler correctement la langue. Elle n’a pu être notée dans certaines matières car les cours étaient en allemand. J’ai demandé à ce qu’elle soit changé d’école pour suivre une scolarité en français, mais on se moque de tout ce que je peux demander pour elle.

Aujourd’hui elle a 16 ans, elle a été déscolarisée, son avenir est plus que préoccupant alors que mon mari et moi pouvions l’aider d’autant que nous sommes tous deux enseignants.

CEDIF : S’il arrivait quoique ce soit à votre fille entre les mains de ces gens, vous ne pourriez donc la protéger. Même si elle existe encore votre autorité parentale a été réduite à rien. Dans une telle situation il faudrait faire reconnaître officiellement par des autorités françaises votre inaptitude de facto.

Edwige : C’est une démarche possible en effet d’autant que la belle-mère est déléguée parent d’élève pour la classe de ma fille alors qu’elle n’a aucun enfant. Une telle fonction découle normalement de l’autorité parentale et ne peut être confiée à quelqu’un qui ne la posséderait pas.

CEDIF : Quant au rôle de la psychiatre il est tout à fait clair, le docteur Monika Strauss a bien remis un certificat de complaisance.

Une telle situation nous renvoie à ces pratiques suisses qui consistaient à partir d’expertise psychiatrique de gâcher en toute bonne conscience l’avenir de gosses. Le pardon des autorités suisse avec la mise en cause des autorités de tutelle de l’époque n’a donc rien changé, ce sont toujours les mêmes : travailleurs sociaux, experts, magistrats qui broient des enfants. Avez-vous contacté cet aréopage d’officiels qui se sont excusés ?

Xavier : J’ai lu le nom de ces officiels qui ont « versé des larmes de crocodiles » comme vous le dîtes si bien dans votre article. Ils ont été contactés pour notre affaire. Ils ne répondent pas et cela ne nous étonne pas car l’objectif que nous visons est qu’ils ne puissent ultérieurement prétendre ignorer ce qui se passe. Comme vous le mentionnez quand dans quelques années des enfants traumatisés par un rapt étatique ne se remettront pas du deuil d’une partie de leur famille, et de la meilleure partie en général, ces mêmes officiels ne pourront pas dire qu’ils n’étaient pas complice de ce qui s’est passé.

D’ailleurs quelle fut leur sanction au-delà des excuses ? Est-il si facile de bousiller des enfants pour « leur bien » en se disant qu’on ne fait qu’obéir aux ordres ?

CEDIF : La raison d’État couvre toujours les crimes des fonctionnaires. Dans les années 70-80, il était question de remettre sur le droit chemin les déviants et de priver de postérité les « inaptes ». Aujourd’hui il convient d’enlever les enfants d’ailleurs pour palier à une démographie catastrophique. L’individu ne compte pas chez ces gens, nous ne croyons bien sûr pas à la sincérité de leur repentir.

Mais votre combat ne fait que commencer dans le cadre de cette affaire dite « affaire Luna Reich Rompa », et soyez certain que le CEDIF y prendra une part active.

La Suisse, l’autre paradis des sévices sociaux

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La question du recyclage des travailleurs sociaux devra être posée.

Les sévices sociaux sont partout et les mentalités y sont les mêmes : une volonté de transformation sociale et de destruction de l’institution familiale.

La Suisse n’y fait pas exception, là-bas les travailleurs sociaux ont trouvé un moyen de casser les déterminismes sociaux dénoncés par Bourdieu : ils retirent des enfants à des familles en situation de précarité même temporaire pour se créer des revenus et alimenter un réseau de familles d’accueil.

Le journal genevois GHI parle de 15 000 placements abusifs réalisés par le Service de Protection des Mineurs (SPMi) rien que pour le canton de Genève !

 Cette situation n’est d’ailleurs pas niée par les travailleurs sociaux du SPMI qui reconnaissent qu’un mauvais habitat est un facteur de placement.

Mais qu’appelle-t-on un mauvais habitat ? Un taudis ?

Pas seulement, des logements tout à fait convenables selon des critères français peuvent être la seule raison d’un placement, il suffit pour cela que le nombre de pièces n’évolue pas au même rythme que le nombre d’enfant. Il n’est alors même pas question de pauvreté mais de critères établis subjectivement par le SPMI lors d’une saisine par dénonciation.

Cette dénonciation peut venir des voisins mais aussi d’une situation conflictuelle avec l’école des enfants comme dans le cas des époux Andrieux.

Tous les coups sont permis pour le SPMI : rapports éducatifs tronqués voire calomnieux, complicité de psychiatres, faux témoignages, manipulation des parents afin d’accentuer les conflits, chantage aux visites parentales, abus de faiblesse sur des parents vulnérabilisés jusqu’à les pousser à l’abandon d’enfant. On parle aussi de scandales de non-dénonciations d’actes pédophiles.

Une vraie gangrène qui ne risque pas d’être soignée car de facto aucune poursuite entamée contre cette administration n’aboutit.

Refuge pour « professionnels de l’enfance » pas bien malins, peu qualifiés elle assure des débouchés à quelques éducateurs bêtes et méchants, décidément tous les mêmes.

Ce n’est pas Marc Falquet, député UDC (Droite) au grand conseil genevois qui pourrait dire le contraire : « Lorsque j’étais inspecteur de police, j’ai rencontré beaucoup de familles broyées par cette «machinerie institutionnelle» qui fonctionne pour elle-même. Lorsque le SPMi prend le pouvoir, il devient extrêmement difficile aux parents de s’en sortir »

Le CEDIF en s’implantant en Suisse ne va donc pas manquer de regarder cela de plus près et de balancer très précisément quelques-uns de ces travailleurs parasites sociaux. Soyez certains que nous ne leur ferons aucun cadeau.

 

La pédophilie et sa sanction

Parole de pédophile

Mars 1977, villa de Jack Nicholson sur Mulholland Drive à Los Angeles, Roman Polanski, 43 ans, est en présence de Samantha Geimer, 13 ans.

Il lui propose de poser pour quelques photos, lui offre une coupe de champagne droguée au Quaalude, commence ses photos, la déshabille puis l’emmène dans le jacuzzi. Elle refuse. Il la sodomise !

Roman Polanski racontera cet épisode 7 ans plus tard dans son autobiographie, précisant que sa maîtresse était alors Nastassja Kinski avec laquellle il avait eu des rapports sexuels alors qu’elle n’avait pas 15 et lui 28 de plus. Il écrit au sujet de sa victime : « Je sentis une certaine tension érotique s’installer entre nous (…). L’expérience de Samantha, son absence d’inhibitions ne faisaient aucun doute. Elle s’étendit, offerte, et je la pénétrai […]« 

Rentrée chez elle, Samantha Greiner écrit dans son journal intime : « He raped me, shit« . Elle en parle à sa mère qui dépose une plainte pour viol, Roman Polanski est arrêté et déclarera : « Il ne m’était jamais venu à l’esprit que je pourrais finir en prison pour avoir fait l’amour. » Paroles de pédophile. 

Polanski sortant du tribunal
La Suisse est-elle pédophile friendly ?

A priori la négative devrait l’emporter rien qu’en examinant l’affaire Roman Polanski.

Pour mémoire Roman Polanski avait été placé 42 jours en détention provisoire dans l’établissement pénitentiaire de Chino en Californie. Sa défense avait véhiculé la rumeur que précise Samantha Geimer : « J’étais présentée comme la petite salope qui voulait profiter du réalisateur célèbre, et ma mère comme la maquerelle n’hésitant pas à monnayer sa fille pour faire carrière. » Les rapports psychiatriques sont même favorables pour Polanski : « Grande sollicitude concernant une éventuelle grossesse » (par sodomie ?!) ; « érotisme ludique partagé« .

Puis Polanski a pris la poudre d’escampette.

Il pensait alors être quitte de sa dette de pédophilie pour 42 jours de détention, arguant qu’il avait passé un accord avec le procureur d’État en ce sens ainsi qu’avec le juge Lawrence Rittenbaud.

Évidemment un tel accord n’a jamais été soutenu par le juge aujourd’hui décédé, la fuite prise par Polanski en atteste d’ailleurs ainsi que la détermination de la justice américaine à lui remettre la main dessus au moyen d’un mandat d’arrêt international.

La France n’extrade pas ses ressortissants

Les autorités françaises ont donc laissé s’installer Polanski bien gentiment sur leur territoire et refusent son extradition du fait de sa récente nationalité française.

Roman Polanski continue donc sa carrière de cinéaste sans le moindre ennui avec la justice française. Nous sommes à la fin des années 70 et à l’époque de futurs ex-ministres français se préparaient à pétitionner pour une ouverture à la pédophilie, un éducateur futur député européen écrivait qu’il se faisait ouvrir la braguette par des enfants sans que l’on ne s’en offusquât plus que cela. Le Coral allait bientôt déployer ses activités.

Tout principe a ses exceptions

Le crime de Polanski était donc, aux yeux des autorités françaises, insuffisant pour justifier d’une extradition vers les USA, en tout cas pas à la mesure de crimes aussi graves que ceux d’Olivier Karrer ou de Lionel Gilberti, citoyens français eux aussi.

Rappelons qu’Olivier Karrer a été extradé pour avoir tenté de rétablir un lien familial coupé par un État dans des affaires de divorce. On comprendra bien qu’entre ces deux types d’infractions il n’y ait aucune comparaison possible …

Bienvenu au festival du film

La Suisse n’a pas considéré les choses d’un même œil semble-t-il.

Se rendant à un festival de cinéma helvète, Polanski va avoir la surprise d’un comité d’accueil inattendu alors qu’il était habituellement bien accueilli dans les Hautes Vallées Alpines. Le voila décoré des bracelets et mis au secret pendant 2 mois avant d’être assigné à résidence chez lui à Gstaad où il pourra jouer le rôle principal d’un documentaire tourné en son hommage et diffusé sur Canal +.

À Gstaad, voyez-vous cela très cher !

L’accord d’extradition helvéto-américain devait donc être mis en application.

Mais non, Georges Kiejman, ami de François Mitterrand mais surtout avocat de Polanski, en tombera des nues de diabolique surprise : l’extradition est refusée et le cinéaste pour lequel la boboïtude mondaine s’est mobilisée retourne en France.

Il suffisait d’ailleurs de lire la présentation par Télé Obs du documentaire de circonstance « Le Roman de Polanski » pour saisir la compréhension et l’empathie des bobos à l’égard des actes de pédophilie commis. Polanski y est présenté comme ayant dû fuir les USA parce qu’il était « épuisé par les abus de pouvoir du juge en charge du procès« .  Allez au-delà de 42 jours de prison pour viol sur mineur, serait-ce là un abus de pouvoir ? Les malheurs vécus, une destinée exceptionnelle et le talent n’excusent pourtant rien.

La juste peine pour viol pédo selon la ministre de la justice suisse

Il semble donc bien que cette affaire démontre un gigantesque cafouillage au sein de la justice confédérale helvète, à moins que les pressions d’une certaine intelligentsia aient fait leur effet. Eh oui, pourquoi croyez vous que la ministre de la justice suisse ait refusé cette extradition qui était conforme à la convention passée avec les USA ?

Tout simplement parce qu’un de ces juges suisse nous a pondu qu’il y aurait bien eu un arrangement entre la justice Californienne et Polanski pour qu’il ne fasse que 42 jours de prison. Argument qui a servi de prétexte à la fuite de Polanski et dont la réalité tient de la farce.

L’office fédéral de la justice a donc réclamé le procès-verbal de l’audition aboutissant à cet arrangement imaginaire. Faute de le recevoir et pour cause, Eveline Widmer-Schlumpf, ministre de la « justice » a rejeté la demande d’extradition en se fendant d’une déclaration savoureuse :

« On ne saurait exclure avec toute la certitude voulue que Roman Polanski ait déjà exécuté la peine prononcée autrefois à son encontre et que la demande d’extradition souffre d’un vice grave. Vu les incertitudes qui subsistent quant à l’exposé des faits, la demande d’extradition doit être rejetée ».

C’est gros, c’est énorme mais cela démontre bien que la justice suisse, embarrassée par l’initiative « malencontreuse » d’avoir arrêté Polanski était prête à trouver le moindre subterfuge pour le laisser filer. Un subterfuge aussi grossier que celui qui a été utilisé montre que véritablement rien ne pouvait, légalement s’entend, faire obstacle à l’extradition. Ce n‘est pas la première fois que des magistrats suisses font n’importe quoi ou se couvrent de ridicule, rappelons aussi l’affaire Luca.

Pour le coup on admettra que la justice Suisse considère que la juste peine pour un viol pédocriminel pourrait être de 42 JOURS.

Pédocriminalité en foyer, un phénomène endémique

ImageIl faut bien le dire, le phénomène de pédocriminalité est endémique dans les structures liées à l’enfance. Un certain nombre de métiers suscitent de funestes vocations auprès de ce qu’il convient d’appeler le milieu des éducateurs.

On pense aux enseignants bien sûr, aux animateurs socio-culturels, à ceux qui viennent parler de sexualité à nos enfants dans nos écoles, mais le terrain de chasse favori des pédocriminels se trouve au sein des institutions de détention des enfants. Supposés maltraités, retirés à leur famille, ou encore handicapés, ces enfants n’ont pas la ressource de parler de leurs viols à ceux qui sont censés les défendre. Leurs parents ont été le plus souvent disqualifiés en matière éducative, et l’adulte en responsabilité est censé être leur protecteur. Le renard aime bien de ces poulaillers là et investit la place pour s’adonner à ses immondes pulsions.

Quelquefois il est prestement découvert, mais s’il est coincé après la cinquantaine, combien d’années de ravage a-t-il pu assumer sans jamais être pris ?  L’affaire de Hansjürg S, travailleur social et thérapeute dans un foyer du canton de Berne est emblématique d’une dérive que l’on présente comme simplement accidentelle. Mais enfin,  l’agent de se®vice public arrêté en février 2011 avait 54 ans et donc 29 ans de saloperies commises dans sa profession avec un immonde tableau de chasse de 122 victimes, majoritairement des enfants dont des autistes. Soit un viol tous les trimestres depuis 1982 donc 18 ont été photographiés ou filmés ! La prescription jouant, le monstre ne répond que de 33 de ses victimes.

Le canton de Berne a donc largement communiqué pour indiquer sa volonté de trouver une solution. C’est que Berne n’est pas Zürich, et il n’est plus question de dire que les se®vices sociaux y mettent des enfants dans des situations de danger.

Le projet d’une liste d’éducateurs dangereux est donc évoquée, il y en aurait donc d’autres ? L’exemple provient de la Conférence des Directeurs Cantonaux de l’Instruction Publique (CDIP) qui a porté sur les fonts baptismaux la liste noire des enseignants pédocriminels ayant perdu le droit d’enseigner. On comprend l’intérêt d’une telle liste sachant qu’il a pu arriver en France que des délinquants sexuels soient recrutés notamment pour s’occuper de camps de vacances (https://comitecedif.wordpress.com/2011/12/03/educateur-pedophile-une-carriere/). On peut se dire aussi qu’il vaut mieux ficher les pervers que les parents (https://comitecedif.wordpress.com/2011/12/13/fichage-des-familles-par-le-conseil-general-du-cher-2/).

Mais ce qui est surtout notable dans la démarche bernoise, c’est la prise de conscience de cette endémie pédocriminelle et l’urgence des mesures de prévention.

Deux principes d’action à titre préventif sont mis en place :

  • Filtrer le recrutement avec enquêtes de personnalité, un peu comme dans les ex-RG ;
  • Sensibiliser les jeunes pensionnaires au respect de leur corps : on ne laisse pas toucher son corps.

Pour autant, quelles ques soient les précautions à prendre, et qui méritent d’être prises, les lieux de détention d’enfants seront toujours une cible pour pédocriminels. Il faudrait donc penser à donner aux parents les moyens d’obtenir justice et d’exercer des recours contre l’Etat quand le placement conduit à des situations aussi extrêmes. Moraliser vous dit-on, et moraliser c’est désigner les coupables pour les écarter, pas les recycler.