Vu de France il pourrait sembler étrange que notre association, première association de défense de l’institution familiale contre les sévices publics, puisse s’intéresser d’aussi près à un sévice public suisse plus précisément au KESB (Kindes und Erwachsenenschutzbehörde) de Zürich.
Mais si les familles Suisses sont vent debout contre l’autorité de tutelle de Zürich et ont constitué pour cela une association STOPP KESB avec pétition et initiative de votation pour dissoudre ce sévice public, il existe aussi des familles françaises victimes puisque le KESB prend fait et cause dans des différents parentaux afin de placer des enfants français sous curatelle à Zürich.
Cette fois c’est la famille de Monsieur Lienard qui est victime des exactions des mêmes individus exerçant dans la même administration et avec les mêmes procédés. .
Bonjour Monsieur Lienard, pouvez-vous nous dire dans quelle circonstance le KESB est intervenu dans votre vie et celle de votre fils ?
J’ai malencontreusement fait appel au KESB, afin de pouvoir avoir le droit de voir mon fils mais également obtenir mon autorité parentale.
La situation était en effet telle que la mère ne souhaitait pas que j’entretienne de relations avec mon petit garçon ni même que nous partagions l’autorité parentale. Je pouvais le voir 1 fois tout les 15 jours pour quelques heures à conditions que la mère, ou le père de la mère soient présents.
Le KESB nous a alors convoqué la maman et moi, mais après une heure d’entretien avec deux personnes du service social j’ai compris que ça allait être compliqué. En effet les deux assistantes sociales ont voulu m’expliquer que ma demande ne pouvait être satisfaite rapidement, elles m’ont comparé à un repris de justice et à la fin m’ont précisé qu’il fallait que je sois accompagné dans mes démarches.
J’ai n’ai pas compris cet entretien surréaliste.
J’avais apporté des photos, des vidéos, les preuves que je paie bien la pension alimentaire, ainsi que tous les échanges que j’ai eu avec la mère. J’ai expliqué que je n’ai jamais eu de problème avec la justice, je ne fume plus, je ne bois pas, je n’ai jamais été violent, je travaille comme cadre dans le secteur privé. Je ne suis rien d’autre qu’un père qui veut être présent aux cotés de son fils.
Ces deux assistantes sociales ont refusé de regarder ce que j’exposais, prétendant ne pas avoir le droit de prendre ces preuves. Elles ont ensuite établi un rapport que j’ai reçu plusieurs mois plus tard : on m’autorise à voir mon fils seulement le dimanche et à Zürich durant 3 heures 30 dans un service social et on me précise que je n’ai pas l’autorité parentale !
Donc le KESB concrétise la séparation ce qui revient légalement à vous enlever votre fils. Mais sur quelle base ont-ils pris une décision aussi grave alors que même en Suisse désormais les deux parents séparés ont l’autorité parentale ? Ne pas se voir reconnu l’autorité parentale ce n’est possible que pour des faits extrêmement graves.
Je ne sais, il n’y a aucun élément tangible contre moi que ce soit dans les décisions ou le dossier. Rien à part les explications de la mère. Elle est Suisse Allemande, ne parlant pas Allemand et étant Français, je présume qu’ils lui on fait confiance.
Mais aujourd’hui je voudrais comprendre comment une telle chose est possible. J’ai d’ailleurs pris une avocate qui a écrit 18 pages pour expliquer que cette situation est anormale, nous n’avons jamais eu de réponse de la part du KESB.
Quels sont les effets de cette mise sous curatelle sur votre relation père-fils ?
La destruction des rapports entre mon très jeune fils et moi. C’est catastrophique !
Mais il y a bien quelque part des éléments qui ont été retenus contre vous ?
Non, justement hormis deux choses : on m’a expliqué que les relations avec la mère n’étant pas bonnes, on ne peut pas me donner mes droits. J’ai demandé à quoi ils faisaient référence, le KESB m’a répondu que j’aurais eu le tort d’insister pour que mon fils alors âgé de trois mois puisse avoir une éducation en allemand mais aussi en français. La mère s’était aussi plaint de ce que j’avais demandé que mon fils prenne un bain car il sentait mauvais.
Les agents du KESB en ont fait des désaccords suffisants pour qu’ils m’écartent de la vie de mon fils. Ils ont refusé d’entendre ma proposition de payer une crèche francophone à Zürich pour que mon fils s’y rende une à deux fois par semaine afin de sa familiariser avec sa langue paternelle. Aujourd’hui il a trois ans et demi et ne parle que l’allemand, ce qui n’est pas simple pour se comprendre.
Nous avions déjà dénoncé le KESB pour son refus du contradictoire, l’utilisation d’expertises de complaisance, la diffamation et le parti pris comme des éléments révélateurs du choix de l’arbitraire dans les méthodes utilisées. Pouvez-vous aussi témoigner de ces exactions du KESB dans l’affaire de votre fils ?
Oui, pour ma part, je n’ai jamais été écouté, le KESB a jugé sans aucune preuve tangible. Je me bats aujourd’hui juste pour comprendre pourquoi je n’ai aucun droit.
Si j’avais commis des exactions, cela ferait du sens, mais dans mon cas, je suis un papa rien de plus ordinaire. Personne hormis le Cedif, ma famille, mes amis ne souhaite comprendre. J’ai écrit, j’ai téléphoné juste pour qu’une personne en Suisse puisse lire mon dossier. J’ai d’ailleurs décidé de le rendre public le mois prochain.
Je crois d’ailleurs que, comme dans un précédent que nous avions cité, les sévices du KESB ont opéré un détournement de correspondance en envoyant toutes vos lettres à la mère de votre fils afin d’envenimer la situation ?
Oui, vous avez raison. Les courriers que j’ai envoyé au KESB pour demander mon droit de visite, ont été transmis à la mère alors que nous n’avions ni l’un ni l’autre d’avocat. J’ai les preuves d’ailleurs, qui seront dans le dossier.
Avez-vous pu rencontrer les personnels du KESB après leur jugement, comment ont-ils répondu à vos arguments ?
Je n’ai jamais eu de réponse à mes arguments, car ils revenaient toujours me dire que nous nous comprenions mais que je devais être accompagné. Nous comprenons, disent-ils, peut-être qu’un jour vous aurez l’autorité parentale.
Je ne comprends vraiment pas leur attitude.
La mise sous curatelle des enfants est un business lucratif, vous a-t-on extorqué de l’argent pour rencontrer votre fils, et comment cela s’est-il passé ?
Pour avoir demandé de l’aide, j’en suis actuellement à payer la somme de 1297 CHF. Là peut-être que je suis hors la loi, car j’ai refusé de payer. Mais je trouve que la situation est abjecte.
Comment votre fils a-t-il vécu ces rencontres surveillées ?
Il est encore petit, mais comprend que quelque chose ne va pas. Il va penser que je suis un mauvais père puisque je ne viens pas le voir alors qu’on m’interdit de venir, ou alors une fois par mois de 3h à 3h30.
Je me réjouis tout de même d’avoir deux Skype par semaines avec lui. Pour moi c’est difficile, mais pour ma maman, c’est encore plus dur car elle ne l’a jamais rencontré.
Face à cette situation intolérable avez-vous pu être aidé, ne serait-ce que par les autorités françaises qui doivent protection à leurs ressortissants ?
Non, et pourtant je n’en suis pas à mon premier courrier, j’ai une personne qui m’a demandé d’écrire à un autre service de la justice. Ce que je vais faire bien sûr.
Mais aujourd’hui le gouvernement Français est vraiment absent.
Je comprends le fait qu’il ne puisse pas s’ingérer dans les lois Suisse, mais au moins écrire un courrier pour demander des explications, ça aurait été déjà bien.
Pensez-vous soutenir les initiatives actuelles pour dissoudre le KESB ? Quant à ceux qui travaillent dans ce service, pensez-vous qu’ils devraient répondre d’actes délictueux devant la justice ?
Je ne suis pas un militant à la base, et je suis plutôt discret. Mais la réponse est OUI, le KESB doit impérativement disparaître ou alors respecter les lois en vigueur sur le territoire Suisse avec un conseil de surveillance qui respecterait au moins les droits de l’enfant mais également les droits de l’homme.
Monsieur Nüssberger, qui en est à la tête et qui a traité mon dossier, doit répondre de ses actes devant la justice. C’est criminel la façon dont les choses se passent. Le KESB est très puissant à Zurich et les décisions prises ont de graves conséquences.
Merci Monsieur Lienard, nous avions déjà promis que nous suivrions une autre affaire devant le KESB, la vôtre s’y rajoute.