Les torturées d’Appoigny


Le tortionnaire d’Appoigny se présente comme un monsieur « tout le monde » , VRP pour une société de produits surgelés,  entraîné par son épouse dans l’échange puis les clubs sado-masochistes.

Il prétendra ensuite ne pas comprendre l’enchaînement qui le fera devenir un tortionnaire, on le plaindrait presque …

Les faits parlent d’eux-mêmes, le couple monstrueux Claude et Monique Dunand va prendre l’habitude pendant toutes les années 70 de commettre les pires saloperies pour le compte de leurs bien particulières relations. À partir de 1981 les exactions s’organisent sur le mode d’une routine. Les Dunand recrutent par annonce une « jeune fille pour s’occuper d’une personne âgée » dans leur pavillon, allée des Violettes à Appoigny, près d’Auxerre. Une des victimes est ferrée en octobre 1983, il s’agit d’Huguette, handicapée mentale légère sous la tutelle de la DDASS.

Les Dunand et leurs amis vont lui réserver un comité d’accueil à leur façon, pieds et mains enchaînés, fixée à un tuyau elle sera fouettée par ces malades. Le lendemain Claude Dunand va la violer. Puis, ils l’attacheront nue sur une des madriers croisés dans la cave aménagée en salle de torture,afin de la livrer à une bonne centaine de clients répertoriés dans la région, mais aussi ailleurs en France et également en Suisse et en Allemagne.

Ce qui attend les jeunes filles ainsi enfermées fait l’objet d’un abject menu tarifé de 200 francs les coups de cravache à 800 francs pour des brûlures à la cigarette sur le clitoris en passant par le perçage par aiguilles à 300 francs ou encore les décharges électriques. Pour le reste elles sont régulièrement violées et nourries à la pâté pour chiens, certaines comme Huguette sont forcées à boire leur urine !

Le calvaire durera jusqu’au 20 janvier 1984, date à laquelle une des torturées réussit à prendre la fuite. Elle se réfugie à l’hôpital d’Auxerre et signale la présence sur place d’une autre jeune fille. Pourtant il faudra attendre le 23, un lundi pour que la police soit envoyée afin d’arrêter le couple Dunand. Dans le pavillon se trouve bien cette autre victime qui les subissait dans la cave depuis une semaine.

Beaucoup de matériel sado-maso est retrouvé, mais aussi des carnets d’adresses de relations dont le plus important dit « le carnet noir » va très opportunément disparaître lors de l’instruction. D’autres répertoires sont trouvés dans le pavillon mais « n’auraient pas été exploitables ».

Les deux « clients » poursuivis seront arrêtés, pincés sur place, pensant se rendre à une des séances particulières des Dunant, ils débarqueront en pleine perquisition. Ces deux là d’ailleurs décèderont avant de comparaître en cours d’assises et n’auront que le temps de mentionner l’existence d’une des torturées dont Dunand avait dit « s’être débarrassé ». Quant à Monique Dunand elle cirait tellement bien ses escaliers qu’elle s’y tuera aussi d’un vol plané avant audience.

Une organisation de pédocriminels protégés est évoquée un moment par Dunand, qui explique que des jeunes filles étaient enlevées et vendues aux enchères, que certaines étaient tuées rapidement. Mais il se rétracte et ne lâchera plus rien. Une de ses victimes dira que Dunand parlait souvent de « l’organisation » qui lui donnait ses ordres.

En novembre 1991, la cour d’Assises de l’Yonne le condamne à la réclusion à perpétuité pour  séquestrations et viols accompagnés d’actes de torture et de barbarie.

Mais qui était les victimes, pourquoi leur disparition n’inquiétait-elle pas ?

Les torturées d’Appoigny identifiées sont au nombre de trois seulement. Ce sont des victimes  à peine majeure comme Huguette M et Mickaëlla G.

Des cibles faciles comme le sont les jeunes placés auprès de la protection de l’enfance.

D’ailleurs, le monde est petit, Huguette M était justement placée à Montmercy puis au foyer d’Auxerre, Mickaëlla a fait un passage dans un foyer de l’APAJH. Ce même foyer qui servait de terrain de chasse à Émile Louis. En creusant un peu plus on trouve le vivier des Dunand et il vient bien de la DDASS. Pour Claude Dunand ce sont des victimes faciles, comme il s’en explique, elles n’ont pas de famille et la DDASS a trop à faire, pour les rechercher.

Christian Jambert, le suicidé opportunément, avait aussi établi que le monde n’est pas si petit et que la coïncidence n’en était pas une. Il prouve qu’Émile Louis et Claude Dunand ont des amis communs, qu’ils ont travaillé l’un et l’autre à la gare routière d’Auxerre et habité dans un même village : Migennes. Il a prétendu qu’Émile Louis aurait amené des jeunes filles au couple Dunand puis en aurait enterré.

Maître Didier Seban, avocat des familles victimes a fait le compte des jeunes filles mortes ou disparues dans la région d’Auxerre, elles se chiffrent à une trentaine entre 1965 et 1990, toutes n’ont pas été retrouvées et il pourrait y en avoir encore d’autres !

Citons Lucette Evain, dont le cadavre est retrouvé sur un terrain vague en 1970, enfant de la DDASS, le rapport d’autopsie a disparu mais l’enquête est vite bouclée : suicide.

Marie-Angèle Domece, encore une enfant de la DDASS, disparue en juillet 1988, classée.

Elisabeth Fontaine, disparue au bord de l’Yonne, les parents écrivent sans succès au procureur à deux reprises, pas de réponse, dossier clos.

Nous ne savons rien de plus sur les victimes et les clients de Claude Dunand.

Quant à Dunant, il sera incarcéré à la prison d’Enzisheim, proche de Mulhouse, où il semblera bénéficier d’un régime de faveur.

Il est remis en semi-liberté au 1er juin 2001 pour bonne conduite, puis bénéficie d’une libération conditionnelle le 1er janvier 2002. Certains pensent qu’il aurait été récompensé de son silence, mauvaises langues va !

10 réflexions au sujet de « Les torturées d’Appoigny »

  1. bonsoir
    l’Affaire des disparues de I’Yonne est l’un des plus grands scandales de notre institution judiciaire. Les derniers rebondissements de l’affaire indiquent que non seulement les autorités judiciaires, éducatives et militaires ont commis des négligences graves mais elles ont surtout protégé les criminels en entravant le bon déroulement de la justice. Quelque soit la façon dont on observe l’institution, on ne voit qu’une immonde mafia animée par les pires truands.

    Misskrysta

  2. Quelle histoire !

    Merci de nous la faire connaître.

    C’est démentiel…

    Le pire, c’est qu’il demeure des victimes inconnues, et aussi des prédateurs et des tortionnaires toujours en liberté…

    Il est manifeste qu’il existe des organisations secrètes sataniques se livrant à la pédophilie, à la torture, et au meurtre, dont certains de leurs membres sont des notables, des gens ayant même des responsabilités dans le système judiciaire français, que ce soit dans la magistrature ou la police.

    Hélas, ce genre de cas dément n’est pas prêt de s’arrêter, la perversité gagnant chaque jour un peu plus de terrain, et il faut s’attendre dans le futur à des histoires similaires, voire beaucoup plus sordides et horribles.

    1. Appoigny, Auxerre, mais aussi Bourges, un certain nombre d’affaires insoutenables ont leur siège dans ces environs. Nous évoquerons aussi d’autres affaires de pédocriminalité, cette fois dont la presse a peu parlé et dans lesquelles encore une fois les foyers de la protection de l’enfance sont en cause…

  3. J’ai assisté il y a peu à un meurtre. La victime a reçu deux coups de fusil dans le ventre. L’assassin est on ne peut mieux identifié. Il n’a rien compris à son geste. Mais. Il a été téléguidé. Cette affaire m’a permit de comprendre pourquoi j’avais fait trois mois de prison il y a 25 ans, comment et par qui j’avais été téléguidé. Les deux affaires se ressemblent beaucoup. Et le lien avec les disparues de l’Yonne a été fait. Un début de réponse au mystère .se trouve dans le livre de Mélanie Klein « Envie et gratitude ». Emille Louis posséde un particularité qui affecte 1 % de la population. son cerveau n’est pas normal et le trouble se détecte avec un scanner cérébral. Pour comprendre il faut avoir un pied dans la psychanalyse et un pied dans la neurologie. hors en médecine les praticiens des diverses disciplines se haïssent les uns les autres. les neurologues rejettent la psychanalyse et vice versa. Les signifiants des mécanismes parano schizoïdes d’Emille Louis, tout comme jadis ceux d’Hitler d’ailleurs, infectent les circuits neuronaux de ceux qu’ils cotoient par une émission d’énergie. Hitler pense: « les juifs sont une infection.. » et les esprits faibles ou possédant un schéma libidinal proche le pensent aussi. C’est le mécanisme expliqué de l’envoutement. J’avais remarqué qu’un sujet atteint de paranoïa schizoïde sur le primat du phallus voyait son pouvoir d’envoutement décuplé par la prise de cocaïne. C’était le cas de celui qui s’est fait abattre. La paranoïa est une forme de puissance, Dans ce cas c’est le primat du phallus. et le fusil de l’assassin du début représente la puissance phallique. Mais cet assassin n’était pas un parano-schizoïde borderline. il a été infecté par le commanditaire du meurtre, qui posséde le meurtre du père comme signifiant de sa construction libidinale, tout comme Emile Louis possédait la destruction de la mauvaise soeur,, qui a détruit l’honneur du père et donc le père, en couchant avec les allemands.comme signifiant de la construction libidinale. D’ou vient cette puissance d’envoutement chez le meurtirier du début, chez Emille Louis et Hitler, mais également Raspoutine, et un autre cas célèbre dans lequel scotland yard et la couronne couvrent jack l’éventreur ? Si réseau il y a, ce sont des réseaux neuronaux.

    Hitler, Raspoutine, jack l’éventreur, Emille Louis, qui infecte Dunand, et le fonctionnaires au psychisme fragile possèdent un cerveau particulier.

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