Vont-ils enfin mettre sur le tapis les exactions de l’ASE ?

Pour Louffok et Créoff ceux qui parlent de placements abusifs sont des complotistes

Nous avions évoqué l’année dernière l’affaire du placement des bébés de Vitré. Cette douloureuse épreuve des parents avait été médiatisée et donna lieu à une polémique quant au placement abusif des nouveau-nés.

Les exactions de l’ASE, ce que les moins avertis qualifient de « dysfonctionnements » en évoquant des cas particuliers qui relèvent de placements abusifs, voilà l’objet de cette polémique.

Une polémique qui gène puisque pour certains sociaux le mot placement abusif est tabou. Il ne faut pas en parler et les journalistes qui osent employer ce terme honni font le jeu du « complotisme » et de l’estrème drouate. Michèle Créoff et Lyès Louffok, promoteurs du « Conseil National de la Protection de l’Enfance » dans sa ligne antifamilialiste, avaient à cette occasion donné des leçons de qu’il convient de dire ou surtout de ne pas dire. Une leçon de journalisme mode censure en somme.

Pour Lyès Louffok : « La réalité, c’est que, bien souvent, on retrouve les collectifs de parents victimes de placements abusifs dans les sphères complotistes, antivax, antisystème en général (…)  Ce qui est choquant, c’est de constater que les journalistes accordent plus de crédits à la parole de parents traumatisés qu’à une situation dont ils ne connaissent rien (…) L’emballement médiatique de cette histoire me désole et me sidère à la fois (…) ce qui me questionne, c’est l’absence de recul et de prudence journalistique  (…) Tous les médias ont cité des éléments de cette ordonnance de placement, pas un n’a expliqué le fond de cette décision. Il n’y a pas d’imbroglio judiciaire encore moins de confusion des autorités autour d’une décision de placement provisoire décidée, je le rappelle, par le parquet».

Pour Michèle Créoff  : « Les journalistes ont-ils pris la peine de (…) vérifier les carnets de santé de leurs enfants (…)  Là, avec cet emballement médiatique, comment voulez-vous que les enquêteurs puissent travailler sereinement et rendre leur décision dans l’intérêt supérieur de l’enfant qui doit toujours primer sur le ressenti des parents ?  (…) Il y a une responsabilité médiatique à avoir lorsqu’on choisit de traiter ce sujet. »

Face à la voix des parents et des enfants victimes de ces placements abusifs, celle des défenseurs du principe d’un placement toujours justifié n’a pas de meilleurs défenseurs que Créoff et Louffok.

Remettre en question la toute puissance des sociaux, dont les enquêtes sociales sont réalisées en plein conflit d’intérêt et mènent logiquement à nombre de placements abusifs, voilà pourtant une nécessité de justice.

La commission d’enquête parlementaire sur l’ASE

La création de la récente commission d’enquête parlementaire sur l’ASE relève de cette nécessité de justice et nous pourrions nous en féliciter.

Mais une telle commission ne serait qu’un simple écran de fumée, un maquillage pour l’opinion publique si elle ne se constituait que des sociaux de tous poils : élus départementaux, fonctionnaires de l’ASE, responsables associatifs collaborants.

Non une telle commission ne peut être crédible que si elle compte en son sein des « usagers » des dysfonctionnements, soit des familles, touchées ou non par des placements.

Des associations parmi laquelle, en premier lieu, le CEDIF, ont fait le travail d’alerter sur le système et les pratiques de la prétendue « aide sociale à l’enfance », l’ensemble de ceux qui ont participé à nos travaux constituent de facto cette commission non parlementaire qui a rendu ses conclusions et préconisations.

Nous sommes à ce titre un véritable « Comité de Vigilance des Familles ».

Comité de Vigilance contre commission d’enquête parlementaire ?

Nous pourrions nous réjouir de ce que notre idée soit reprise par la création d’un « Comité de Vigilance des Enfants Placés ». Certes, la dénomination n’est pas idéale car dénoncer le système, les pratiques filmées par « Zone Interdite » tout en parlant de toutes ces familles touchées par les placements abusifs impliquait d’unir les témoignages des parents, des oncles, des tantes, des grands-parents aussi bien que celui des mineurs en souffrance et des anciens enfants placés. Le terme « Comité de Vigilance des Familles » est donc plus approprié car il annonce une capacité de mieux étayer les témoignages enfants-familles-juristes pour chaque cas d’enfant écrasé par la machine à créer des emplois de sociaux.

Il est aussi étrange qu’un tel comité n’ait pas contacté le CEDIF, à moins que sa motivation n’ait pas grand-chose à voir avec la défense des familles et des enfants ? Mais alors pourquoi ce comité entend-il se manifester auprès d’une commission d’enquête parlementaire ?

Pour répondre à cette question il faut poser le fameux « d’où parles-tu ? » suivant une logique selon laquelle les initiatives spontanées n’existent pas mais sont émises par des individus en fonction de motivations personnelles liées au statut, à l’expérience, à l’idéologie.

Autrement dit, nous pouvons d’autant faire confiance à de telles initiatives qu’elles émanent de familles touchées par des « dysfonctionnements de l’ASE », de parlementaires qui ont reçu des parents abimés, d’économistes, des sociologues, de juristes qui ont pu intervenir et analyser ces situations.

Méthode d’où parles-tu ?

Cette méthode nous permet de remonter à une parlementaire qui a suscité la création de la commission d’enquête. Il s’agit d’Isabelle Santiago, une socialiste, ancienne secrétaire d’Etat chargée de l’enfance et des familles entre 2019 et 2022. N’avait-elle rien pu faire lorsqu’elle était en responsabilité ? Enfin, pourquoi pas …

Quant au « Comité de Vigilance des Enfants Placés », il se constitue pour l’occasion ce 19 mars 2024 afin de surveiller cette commission d’enquête et à organiser si nécessaire des « contre-auditions » en faisant témoigner notamment ses propres militants (https://www.lemediasocial.fr/face-a-la-commission-d-enquete-sur-l-ase-un-comite-de-vigilance-des-enfants-places_xAEslT). Ici le terme « militants » et la notion de contre-audition démontrent une volonté de pousser la commission à ne pas accoucher d’une souris. Sa démarche n’est pas éloignée de la nôtre.

Qui parle donc par comité ?

Il a été créé par l’association « Les Oubliés de la République », là on commence à tiquer puisque le nom de l’association correspond au titre du livre agit-prop de Michèle Créoff qui avait mené à la création du Conseil National de la Protection de l’Enfance dont elle avait pris la tête.

Tout cela n’a pas l’air logique, creusons davantage.

Le site « Les Oubliés de la République » met en avant le « Comité de Vigilance » en utilisant l’écriture inclusive typique des groupes syndicaux de sociaux, tout en appelant aussi des travailleurs sociaux à les rejoindre !!!

Plus que pas logique, louche, creusons toujours en remontant la filière.

Donc ce Comité de Vigilance est créé par l’association « Les Oubliés de la République », laquelle appartient à un groupe « The Good lobby » dont le siège est à Bruxelles (En français : https://www.thegoodlobby.fr/, au niveau européen : https://www.thegoodlobby.eu/).

Donc la tête fait du lobbying à Bruxelles, auprès des instances européennes.

Voyons les partenariats : Le Parlement Européen, la Fondation européenne pour le climat, WWF, l’Open Society Foundations, Ashoka. Je vous laisse creuser pour les trois derniers, vous allez être surpris.

Quant au fondateur de « The Good Lobby« , Alberto Alemanno, ce n’est pas un ancien enfant placé, mais un professeur de droit à HEC, le Forum économique mondial de Davos lui a décerné la qualité de Young Global Leader en 2015, et il vient d’obtenir la reconnaissance d’innovateur social par la fondation Schwab (source : Wikipédia).

Nous sommes loin d’avoir un parrainage aussi disons « influent ». Mais il manque encore les noms des deux organisateurs du comité.

Enfumage

Il s’agit d’Ayda Hadizadeh, une élue locale socialiste. Pour s’opposer si nécessaire à une commission d’enquête à l’initiative de parlementaires socialistes ??

D’autant que les personnalités politiques s’engageant pour « Les Oubliés de la République » sont mentionnées sur leur site. On y retrouve deux macronistes et tout le reste NUPES : Charlotte Caubel (ancienne secrétaire d’Etat à l’enfance), Sandrine Rousseau, Mathilde Panot, que des phares de la pensée. Mais aussi – surprise – Isabelle Santiago à l’origine de la commission d’enquête ! On se fout pas un peu de notre gueule là ? La « commission d’enquête » n’aurait-elle pas généré elle-même sa propre opposition afin de contrôler la parole de ceux qui critiquent l’ASE ?

Cette commission d’enquête serait donc un attrape- couillon non au service des familles, mais de projets favorables aux sociaux que portent habituellement les élus socialistes et leurs alliés ?

On ne risque donc pas d’y parler de « placements abusifs ».

Au fait qui est le deuxième organisateur de ce comité ?

Lyès Louffok lui-même.

Celui qui fait la leçon aux journalistes qui osent parler de « placements abusifs », les accusant de donner dans le complotisme. Vous savez ce complotisme qui dénonce aussi les Open Society Foundations de Soros.

Est-il besoin d’en rajouter ? Non cette commission ne vous entendra pas.

L’autorité parentale n’est pas à vendre

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Aucune coordination ne saurait nous représenter à notre insu

Le CEDIF n’est pas la seule association constituée en défense de la famille. Notre objet déborde de la seule constatation des placements abusifs. Nous sommes, à ce titre, des analystes des causes et nous proposons des solutions incompatibles avec un statut quo.

Nous savons que les gouvernements qui se sont succédés sont tous liés aux lobby des sociaux et à une logique du toujours plus (plus de moyens, plus de personnels et donc plus de placements).

Les autres associations se distinguent par une volonté d’agir sur des cas précis sans prendre nécessairement conscience du fonctionnement même de l’Etat dont l’ASE répond aux mêmes analyses. Qu’ils puissent solutionner concrètement des situations serait une bonne chose, si c’était encore possible. Mais qu’ils prétendent représenter la voix des familles pose problème? surtout quand ils arrivent à servir de caution à un système qu’ils pensent réformables à la marge.

Nous avons mêlé la signature du CEDIF à celles d’autres associations pour l’écriture d’une tribune contestant les propos de Charlotte Caudel, secrétaire d’Etat des sociaux, relativement aux placements abusifs. Ces associations ont ensuite demandé à être reçues par cette personne qui, à son poste, ne fait que passer. Nous avions aussi entamé cette démarche de consultation il y a cinq ans, sans succès, puisque le chef des sociaux de l’époque n’avait pas daigné répondre.

Le CEDIF n’étant pas un paillasson sur lequel on s’essuie les pieds, nous ne renouvelleront pas cette démarche sauf changement majeur de la vie politique française.

Contrairement à ce qu’ont pu laisser croire ces associations, le CEDIF n’a pas l’intention d’entrer en dialogue avec le secrétariat d’Etat aux sociaux et leur a affirmé clairement. Le porte-parole de ces associations n’est pas le porte-parole du CEDIF et nous réfutons son analyse des placements abusifs, d’autant que nous avions analysé le phénomène depuis 2010.

Des propositions indignes de la défense de l’institution familiale

Non, les placements ne résultent pas d’un manque de formation des sociaux. Absolument pas, puisque les façons de rédiger des rapports et l’attitude à l’égard des familles relèvent d’une formation.  On ne saurait donc prétendre que cette formation coûteuse soit très insuffisante, elle n’est qu’indigne.  En outre si les magistrats suivent les préconisations des sociaux c’est la procédure qui est à revoir.

En le précisant nous n’avons pas à nous dédouaner d’adhérer à « une quelconque théorie du complot » comme s’en défend le porte-parole de ces autres associations. Nous affirmons haut et fort qu’il existe un projet sociétal visant à étendre la mise sous tutelle de l’institution familial par l’Etat, qu’il appellent cela du complotisme, c’est leur problème, parce que c’est une réalité !

Mais pour reprendre à la base la problématique du placement abusif, il faut repréciser, alors que nous pensions que c’était suffisamment clair, ce qu’est un placement abusif et remettre donc d’aplomb une définition assez originale de ces autres associations.

Pour déterminer un placement  abusif il convient de distinguer le fond et la forme. Ainsi  un enlèvement d’enfant dans une école est certes choquant mais ne signifie pas que la cause du placement ne soit pas justifiée, de même la rupture du lien ne caractérise pas les seuls placements abusifs, la mise en danger des enfants placés non plus.

Face à un placement justifié le CEDIF n’intervient pas auprès d’une famille, face à un placement qui dégénère en maltraitance et viol d’enfant, l’objet du CEDIF est avant tout la dénonciation et la condamnation des faits, pas la réhabilitation des parents s’ils ont fauté dans leur devoir d’éducation.

Les solutions contre les placements abusifs sont discutables, le CEDIF n’approuve ni une formation pour les sociaux ni une formation pour les parents (qui peut prétendre former et à quel coût ?), un agent d’accompagnement des familles ne sert à rien tant qu’il n’est pas armé par la procédure actuelle qui nie le contradictoire.  Il n’obtiendra rien de plus qu’un avocat. Nous dénonçons donc cette proposition de création d’un corps d’agents accompagnants rémunérés par les contribuables pour créer des débouchés à des associations qui vivent du social. Nous ne voulons pas plus de sociaux, nous en voulons moins, beaucoup moins.

Le CEDIF rejette tout aussi bien la notion de co-éducation qui relève de la mise sous tutelle que nous dénonçons. L’autorité parentale ne se négocie pas et les parents défaillants doivent en être déchus au profit du tiers familial digne de confiance.  Idem pour la création d’aide sociale aux parents défaillants, nous en condamnons bien évidemment le principe.

Le cheval de Troie de l’ASE

Timeo Danaos

Le siège de Troie aurait duré 10 ans sans que les Grecs d’Agamemnon ne parviennent à pénétrer dans la cité solidement défendue.

Un matin les Troyens crièrent victoire en découvrant la plage désertée de toute présence grecque. L’armada s’était réembarquée après avoir levé le siège et les derniers vaisseaux ennemis avaient quitté l’horizon pour retourner d’où ils étaient venus.

Virgile reprend cet épisode d’Homère dans l’Énéide, en relevant qu’en place d’une armée ennemie ne restait plus qu’une offrande abandonnée aux vainqueurs : le cheval de Troie.

Le grand prêtre d’Apollon met cependant en garde les défenseurs de la cité, il les implore de ne pas se fier à ce cadeau par ces mots : « Timeo Danaos et dona ferentes », une expression latine encore largement utilisée de nos jours et dont la signification est : « je me méfie des Grecs surtout quand ils apportent des cadeaux ». Mais, il n’est pas écouté, la nuit venue les guerriers d’Ulysse sortent du cheval de bois qui avait été introduit dans les murs de la cité, ils tuent, pillent et prennent Troie.

Ce pouvoir immense et tutélaire

Virgile en tire une morale en politique qui consiste à se méfier des cadeaux de nos ennemis, cette morale est aussi celle de l’individu réduit à n’être qu’un citoyen entre les mains d’un État qu’il croit pourvoyeur de son bonheur (lire à ce sujet « Les dérives familiales de l’État-Providence » ). Ce que résume Tocqueville de la façon suivante : «  Au-dessus de ceux-là s’élève un pouvoir immense et tutélaire, qui se charge seul d’assurer leurs jouissances et de veiller sur leur sort. Il est absolu, détaillé, régulier, prévoyant et doux. Il ressemblerait à la puissance paternelle si, comme elle, il avait pour objet de préparer les hommes à l’âge viril ; mais il ne cherche, au contraire, qu’à les fixer irrévocablement dans l’enfance ; il aime que les citoyens se réjouissent, pourvu qu’ils ne songent qu’à se réjouir. Il travaille volontiers à leur bonheur ; mais il veut en être l’unique agent et le seul arbitre ; il pourvoit à leur sécurité, prévoit et assure leurs besoins, facilite leur plaisirs, conduit leurs principales affaires, dirige leur industrie, règle leurs successions, divise leurs héritages ; que ne peut-il leur ôter entièrement le trouble de penser et la peine de vivre ? C’est ainsi que tous les jours, il rend moins utile et plus rare l’usage du libre-arbitre.»

En effet, ce pouvoir dont parle Tocqueville, c’est celui de l’État. Il est immense et tutélaire puisque nous avons accepté d’abdiquer des libertés pour nous placer sous sa tutelle.

Cette situation nous la connaissons bien, c’est celle à travers laquelle nous avons renoncé à nos prérogatives pour comme le dit Tocqueville « être fixés irrévocablement dans l’enfance », sans libre-arbitre, tant que l’État satisfait  à tous nos besoins et nos vices (du pain et des jeux). Le cadeau de l’État est notre déresponsabilisation et nous le payons de notre obéissance pour tout ce qui nous concerne, y compris notre prérogative éducative : nous ne sommes plus éducateurs de nos enfants, l’État y pourvoit. Tocqueville avait bien compris, il y a deux siècles de cela, la dérive de l’État-Providence à coups de cadeaux que nous payons sans le voir.

Méfiez-vous de l’État surtout quand il vous fait des cadeaux, il en tuera votre humanité.

La drogue de l’assistanat

Ce pouvoir est la drogue de l’assistanat dont nous parlions dans « L’État est dangereux pour la santé publique ». « La drogue de l’intervention favorise la passivité, l’apathie et la dépendance vis à vis d’un Etat dont la protection va se révéler de plus en plus indispensable. Le drogué est hautement intoxiqué et dépendant, son organisme se débilite. ( …)  La société devient une loque, esclave de sa dose d’intervention, les mentalités évoluent d’ailleurs dans le même sens avec la disparition des initiatives et la socialisation des mentalités.»

Cette socialisation est un renoncement, une servitude volontaire de celle dont parle La Boétie, elle touche au plus intime pour parachever notre déshumanisation. Oui, le plus intime, nos enfants, contrairement à la dernière des bêtes, nous en sommes réduits à ne plus défendre nos enfants, à renoncer à les éduquer par nos propres ressources. Cette socialisation des mentalités conduit au phénomène de ce que nous appelons de façon péjorative des « cas sociaux » ou « cas soc » : vous pouvez élever mon gosse à ma place tant que vous me donnez de quoi acheter mes clopes !

Nous déplorons qu’un arsenal législatif participe de cette déparentalisation, de la perte de tout repère familial conduisant à l’assistanat et à la délinquance mais aussi à la multiplication des drames de placements d’enfants dont une partie est le fruit de cette logique et le reste abusif.

Comprendre avant de dire (des conneries)

Entendons-nous bien, toute cette analyse de nature sociologique est à la base d’une action éclairée pour combattre ce fléau de la déparentalisation.

L’analyse même des mécanismes de déparentalisation et du paradigme antifamilialiste de ce qui est présenté en France, mais aussi en Suisse, Grande-Bretagne, USA, comme la protection de l’enfance, sont des préalables à toute réflexion sur le phénomène des placements d’enfants.

L’aide sociale à l’enfance (ASE) est présentée comme une aide aux familles à la façon du cheval de bois devant les murs de Troie. Son intention première n’est pas à proprement parler le massacre et le pillage des familles, mais l’adhésion à des principes dont la vertu est très questionnable car elle vise à une mise sous tutelle des parents à la façon décrite par Tocqueville.

La vocation du CEDIF est de dénoncer cet état de fait. En ce qui concerne l’action nous favorisons la conscientisation. Malheureusement il est trop tard pour réparer les dégâts infligés aux « cas sociaux » rendus inaptes à exercer leur responsabilité parentale, le placement de leurs enfants est la faute de l’État, de ses institutions et de l’idéologie qu’il véhicule. Mais le retrait de leurs enfants n’est pas abusif même si d’autres solutions existent en excluant celles qui consisteraient à ajouter des doses de drogues sociales par l’assistanat.

Non, par contre, il n’est pas trop tard pour alerter l’opinion sur des dispositifs et lois qu’il conviendrait d’abroger ou d’adapter selon les recommandations de notre programme.

Pour les autres enfants victimes de placement abusif, c’est à la justice qu’il convient de faire appel par une réforme de la procédure reconnaissant que la parole des sociaux est loin d’être sacrée, qu’il existe de nombreux conflits d’intérêts. Il faut pour cela convoquer une autre analyse dite du « Public Choice » en reconnaissant que le paradigme antifamilialiste correspond à l’intérêt de la corporation des sociaux. Comme le disait Bertrand Lemennicier : « Les hommes d’État ne sont pas guidés par le souci du bien être de la population mais par leur intérêt personnel et leur appétit de pouvoir, en dépit de la rhétorique qu’ils développent pour convaincre le plus grand nombre qu’ils agissent pour leur bien. »

Nul ne contesterait parmi les contempteurs des placements abusifs que les hommes de l’ASE prétendent défendre l’intérêt des enfants pour remplir les foyers qui se construisent et augmenter leurs budgets, ce qu’ils peuvent faire à coup de campagnes d’agit-prop et en intervenant devant les magistrats par les rapports qu’ils rédigent.

Le CEDIF demande donc aux canards sans tête travaillant également à la dénonciation des placements abusifs de cesser de plaider pour la drogue de l’assistanat contre laquelle nous invoquons le « Timeo Danas et dona ferentes ». On ne peut parvenir à juguler ce fléau par un tel moyen ; on ne parviendrait qu’à l’aggraver en confondant placements abusifss liés à des rapports sociaux défaillants voire mensongers et placements liés à une démission parentale.

Nous dénonçons donc clairement ceux qui pensent entrer dans les bonnes grâces des sociaux en refusant de diminuer les 9 milliards que nous leur consacrons. Au contraire, il convient de sevrer les sociaux et les assistés du tout social par deux biais qui sont la responsabilisation au moyen de réformes et d’abrogations législatives et réglementaires, mais aussi par la réduction des financements qui est son corollaire.

Xavier COLLET, le 29 octobre 2023

Zone Interdite sur l’ASE, la suite

Suite du Premier Volet

COMMENTAIRE SUR L’EMISSION «ZONE INTERDITE» DU 16 OCTOBRE 2022 SUR M6

(De Jean-Claude DORIA et Ophélie MEUNIER)

L’émission commence par ce préambule : « 150 000 enfants sont placés par l’Aide Sociale à l’Enfance mais faute de places, certains d’entre eux sont logés à l’hôtel dans des conditions indignes».

Les journalistes se sont rendus dans des lieux d’accueil d’enfants placés. Parmi ces lieux se trouvent effectivement, des … hôtels. Ils y trouvent deux adolescentes déscolarisées, livrées à elles-mêmes bien que mineures âgées de 14 ou 15 ans. Elles sont placées là, dans des chambres d’hôtel de 9 m² durant des mois et parfois des années avec pour tout encadrement, un ou deux éducateurs, 10 € pour manger par jour et de rares visites d’une référente sociale. Nul cadre ni projet éducatif, en attendant une hypothétique place dans un foyer et une prise en charge adaptée.

Même constat dans certains foyers, ceux-là même déjà visités lors du précédent Zone Interdite de 2020. Les jeunes sont souvent déscolarisés, certains s’adonnent à des faits de délinquance, de prostitution dans le cadre de leur placement. Malgré des millions d’euros investis dans la rénovation d’un de ces foyers, les éducateurs eux n’ont pas changé, ils sont dépassés et visiblement n’ont aucune compétence éducative. L’encadrement est tout simplement inexistant ou presque.

Tout n’est donc pas qu’une question d’argent comme le disent les syndicats de sociaux.

En effet la prise en charge de ces jeunes dans des hôtels coûte de 300 000 à 500 000 € par an (soit plus qu’ils n’en gagneront dans toute leur vie) et ils seraient 10  000 dans cette situation, faites le calcul. Comme le demandait un journaliste d’Envoyé Spécial en 2006 «A qui profite cet argent ? ».

La moitié des enfants placés sont accueillis également dans des familles d’accueil par des assistants familiaux recrutés, sélectionnés et agréés par les Conseils Départementaux. Mais ici aussi, les faits divers interrogent et montrent de graves défaillances dans le mode de sélection de ces familles. L’équipe de l’émission va se livrer à une expérience en caméra cachée afin de postuler auprès d’un conseil départemental. Là, les journalistes parviennent à obtenir une proposition d’emploi d’accueillant auprès d’une association auxiliaire de l’ASE, agrémentée par les services sociaux. La proposition leur est faite sans vérification de leur identité, de leurs compétences et de leur casier judiciaire. On leur propose même d’accueillir un ou deux enfants à l’essai pour commencer, sans délais de réflexion et de vérification préalable. A raison de 1 700 euros par enfant et par mois, ils pourraient en prendre … 4. La responsable associative précise que l’ASE est peu regardante, que les enfants confiés personne n’en veut.

Ce manque de vérification et l’attrait de la rémunération attire des candidats dangereux. C’est dans de telles conditions qu’une jeune fille témoignage avoir été torturée par sa famille d’accueil qu’elle accuse aussi de viols (https://www.youtube.com/watch?v=Jbjwa6yBLQk)

En France, l’État finance donc à hauteur de plus de 8 milliards d’euro par an ce fiasco financier et humain qu’il ne contrôle même plus au final. Cette mission est concédée aux  services sociaux de la protection de l’enfance des départements dits « Aide Sociale à l’Enfance (ASE) » en toute indépendance, sans contrôles. Face au turn-over, à l’absentéisme, l’ASE a de plus en plus recours à l’intérim pour combler ses besoins en personnel et ouvre même des foyers éphémères comme celui situé près de Caen (14) ouvert en 2020 qui a dû fermer après quelques mois.

Comment résoudre cette pénurie de personnel car les éducateurs quittent le navire en perdition et la moitié des Assistants Familiaux prennent leur retraite ou sont sur le point de le faire bientôt ? Non seulement on va les caser chez n’importe qui et n’importe comment mais on va les placer, outre dans des hôtels, dans de nouvelles structures créées de « l’économie sociale et solidaire » (SCOP), imaginées pour suppléer au manque de familles d’accueil.

Prises en charge mal adaptées, recrutements défaillants, violences et maltraitances sur mineurs, abus voire viols, l’ASE ferait retirer les enfants à leurs parents pour moins que çà.

Des milliards engloutis pour un tel bilan ?! Des gens payés cher à ne rien faire direz-vous, comme beaucoup dans notre pays. S’il n’y avait que çà mais le plus important et le plus scandaleux, vous ne l’entendrez pas dans ce reportage.

Le plus révoltant dans tout cela, c’est que «50 % de ces placements ne sont pas nécessaires», selon la formule de Pierre Naves en 2006 et qu’alors même que tous les intervenants réclament plus d’argent pour remédier à tout ce qui est dénoncé, il suffirait de supprimer la plupart de ces placements que nous nommons abusifs pour économiser des milliards chaque année. S’ils vous disent qu’ils ne le savaient pas, ne les croyez pas plus que devant les images diffusées dans ce volet de Zone Interdite qui ne trompent pas car tout le système financier créé autour de la Protection de l’Enfance est une manne pour les Conseils Départementaux et ils ne sont pas prêt à y renoncer.

Mme Chantal GATIEN,

Présidente de l’Association Parents en Détresse 

Communiqué de Presse de Unis Pour nos Enfants et du CEDIF relatif à la nouvelle loi sur la protection de l’enfance

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Si nous saluons les propositions de mesures prises pour, entre autre, préserver les liens des fratries et rechercher à ce que les enfants soient placés préférentiellement auprès d’une personne de leur entourage proche, avant un placement à l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE), nous, Collectif de Parents, sommes très inquiets de l’orientation de la nouvelle loi sur la protection de l’enfance.

Sous couvert de certaines mesures à priori protectrices, comme la désignation systématique d’un parrain à un enfant placé, le texte, en réalité, semble tout mettre en œuvre pour permettre une rupture définitive du lien parents/enfants dès lors qu’un enfant est placé. Nous alertons sur un système qui tend de plus en plus vers le système Anglais dénoncé par Pierre Chassagnieux et Stéphanie Thomas dans le reportage les « Enfants Volés d’Angleterre », où des milliers d’enfants sont retirés à leur famille sur simple soupçon de maltraitance, puis adoptés ou placés dans des institutions.

D’après les chiffres officiels, près de 190 000[1] enfants sont actuellement placés en France, soit plus d’1 enfant sur 100. C’est un chiffre en constante augmentation, alors que le nombre de naissance diminue et le nombre d’infanticides au sein d’une famille reste relativement constant d’une année sur l’autre autour, de 50 par an[2].

Près de 470 mesures de placements judiciaires d’enfants (nouvelles et renouvelées) ont été prononcées chaque jour au titre de l’enfance en danger en 2019[3] !

Ces chiffres sont alarmants. Nous faisons partie des pays européens qui placent le plus.

Or ce qu’il faut savoir, c’est qu’en France, des enfants peuvent facilement être retirés de leurs familles sur présomption de mise en danger, sans qu’il n’y ait aucune preuve de cela. Il est effrayant de voir que le destin de ces enfants et familles puisse être mis entre les mains de personnes non assermentées alors que leurs rapports sont plus impactantes sur la vie et le destin de ces parents et enfants que la décision d’un juge d’emprisonner quelqu’un.

Comme Périnne Goulet, nous nous interrogeons sur les 10 000 à 15 000 enfants qui ont été rendus, du jour au lendemain, à leurs parents, lors du premier confinement.[4] « Cela signifierait que l’on avait placé ces enfants alors que l’on pouvait sans danger les renvoyer en catastrophe dans leur famille ! »1. Le Conseil Économique Social et Environnemental (CESE), évalue à 1 million d’euros sur 10 ans le coût d’un enfant placé en établissement[5]. Les services de l’ASE sollicitent une augmentation de budget et du nombre de places, mails il y aurait, au contraire, lieu de les réduire pour éviter ces placements coûteux, injustifiés et tellement destructeurs[6] qui représentaient déjà 50% des placements en 2006 d’après l’inspecteur des actions sociale Pierre Naves[7]. Or notre crainte c’est que la nouvelle Loi sur la protection de l’enfance ne vienne qu’amplifier les dérives actuelles.

Nous demandons la révision de cette loi très rapidement et que les enfants non véritablement en danger, soient rendus au plus vite à leurs parents.

Uni Pour Nos Enfants est un collectif de centaines de parents ayant eu « affaire » à l’Aide Sociale à l’Enfance. Ce collectif a été créé par Magalie Landa qui a reçu plus d’une centaine d’appels de famille en un mois lorsqu’elle a laissé son numéro de téléphone sur le site du Conseil économique, social et environnemental (CESE), dans le cadre d’une proposition d’initiative citoyenne de «faire cesser les placements abusifs d’enfants en France» le 21 décembre 2018.

Le CEDIF est une association créée à l’initiative de parents touchés par des placements abusifs dont l’objet est de défendre l’institution familiale et le principe de subsidiarité en matière de placement.


[1] L’aide et l’action sociales en France – Perte d’autonomie, handicap, protection de l’enfance et insertion – Édition 2020.pdf (solidarites-sante.gouv.fr) ,p160

[2] note_chiffres_cles_annee2019_0.pdf (onpe.gouv.fr) p7

[3] http://www.justice.gouv.fr/art_pix/Chiffres%20Cles%202020.pdf (p20)

[4] RAPPORT (assemblee-nationale.fr) p 173 et p 299

[5] Prévenir les ruptures dans les parcours en protection de l’enfance | Le Conseil économique social et environnemental (lecese.fr), p14

[6] https://tvmag.lefigaro.fr/programme-tv/france-3-pieces-a-conviction-leve-le-voile-sur-le-sort-des-enfants-places_23c46a36-1973-11e9-9c06-0c291deb7893/

[7] https://www.youtube.com/watch?v=-UtgG64FdTE

Histoire d’un combat contre les placements abusifs

Les sociaux dans leur habituel déni

La notion de placement abusif, toujours refusée par ceux qui vivent du business social, est en même temps une notion nouvelle et relativement ancienne.

Nouvelle car ceux que l’on appelait les enfants de la DDASS n’étaient finalement pas si nombreux et savaient pourquoi ils avaient été placés.
Des placements abusifs étaient déjà possibles mais demeuraient rares car non systématisés en France, à l’exception des enlèvements d’enfants Réunionnais pour peupler la Creuse.
Relativement ancienne car le 13 mai 2001, le Parisien titrait : « La révolte des parents privés de leurs enfants » avec l’accroche suivante : « Réunis pour la première fois hier, les parents d’enfants « placés » ont fait entendre leurs voix. Selon eux, les juges et les procureurs ont trop de pouvoir. Le gouvernement, qui les a entendus, présente une réforme mercredi. »

Le phénomène des placements abusifs s’est donc développé à partir des années 80 et les lois de décentralisation permettant la constitution des ASE départementales. Dès 2001 la situation aurait pu trouver une issue, elle a largement empirée aujourd’hui, pourquoi ?

Du Fil d’Ariane au CEDIF

En mai 2001 déjà le Parisien parlait donc des « premières assises nationales » des enfants placés, mentionnant qu’il n’y avait alors qu’une seule association les représentant depuis 1998, à savoir « le Fil d’Ariane ».

100 000 enfants placés !
Il y a donc 18 ans, ce journal régional mentionnait le nombre de 100 000 mineurs retirés à leur famille.
100 000 c’était un chiffre rond pour le « Fil d’Ariane » qui venait de tirer la sonnette d’alarme en appelant à une mobilisation. La journaliste parlait de « chiffres énormes, dont l’importance même, alarme désormais autant les associations familiales que les juges et les pouvoirs publics ».

Secrétaire d’État à la Famille, Ségolène Royal faisait savoir qu’elle souhaitait
« réduire le nombre de placements de moitié ». Dans sa suite ses collègues socialistes travaillent au contraire à doubler ces chiffres.
Oui, contrairement aux engagements gouvernementaux de baisser le nombre de placement à 50 000 enfants, ils sont aujourd’hui 177 000 !
Si le chiffre était énorme, alertait les juges et les pouvoirs publics en 2001, que dire de l’augmentation de pas moins de 77 % depuis cette date ?

Plus personne ne s’alarme des 177 000 placements en 2019, Michèle Créoff, Maud Petit et Laurence Rossignol ainsi que Xavier Iacovelli prétendent que les placements sont autant d’enfants sauvés de leur famille, le chiffre de 200 000 devrait être prochainement atteint avec les nouvelles lois anti-familialistes.

Un recul incontestable de l’influence des familles
Les conceptions du début des années 2000 sont désormais enterrées. Il y a moins de 20 ans, de nombreux rapports officiels remis au gouvernement faisaient démonstration des procédures abusives conduisant à des placements d’enfants, comme le rappelle « Le Parisien ».

Le mot placement abusif devenu tabou était employé, les députés ne s’affichaient pas ouvertement comme des collabos des sociaux, alors que c’est le cas actuellement comme nous avons pu le voir dans la surenchère anti-familialiste mené par la mission parlementaire sur l’ASE. Aujourd’hui des communistes aux républicains, tous réclament des pouvoirs supplémentaires pour l’ASE.

Le lobbying des sociaux à travers les syndicats comme l’Association Nationale des Assistants de Service Sociale, et les différentes composantes de la FSU appuyées par des personnalités comme Michèle Créoff et Laurence Rossignol ont permis d’étendre les fonctions de l’ASE, mais aussi les personnels et les budgets sur fond de campagnes présentant la famille comme criminogène.

Le combat du Fil d’Ariane

Pendant presque 20 ans, Catherine Gadot a porté sur ses frêles épaules la première et seule association de défenses des familles placées. Fondatrice et présidente historique elle avait beaucoup travaillé pour convaincre les sociaux d’améliorer le fonctionnement de leurs services.

Le Fil d’Ariane pouvait maintenir une mobilisation a minima jusqu’à la fin de la décennie 2000. Elle a pu organiser annuellement des rencontres nationales de parents d’enfants placés et réunir autour d’elle Pierre Verdier, ancien directeur de DDASS, ainsi que Pierre Naves, l’inspecteur général de l’IGAS, qui osera dire que la moitié des enfants placés l’étaient sans nécessité. Le Fil d’Ariane représentait alors officiellement ces familles touchées par l’ASE et les enfants placés eux-mêmes. Il n’y avait pas à l’époque de Lyès Louffok pour usurper la parole des enfants de l’ASE et créer leurs associations demandant leur adoption !

Le cheval de bataille du Fil d’Ariane portera d’abord sur le plan légal : « Les droits fondamentaux des parents ne sont pas respectés. Les familles n’ont pas accès au dossier avant d’être convoquées chez un juge. Les parents « débarquent » dans le bureau, 8 fois sur 10 sans avocat, sans être informés des griefs invoqués par les services sociaux. En cas d’urgence, près d’une fois sur deux le placement intervient sans audience préalable des familles. Celles-ci attendent même la convocation du juge de longues semaines après le placement, parfois sans nouvelles de l’enfant. Or, les ordonnances provisoires de placement, difficiles à contester en appel, sont souvent renouvelées quasi automatiquement. »

Quelques améliorations furent obtenues sous la pression des instances européennes, ainsi les familles doivent être auditionnées dans les 15 jours de l’ordonnance de placement provisoire, elles peuvent avoir accès avec des restrictions au dossier d’assistance éducative, rarement complet et jamais confié en copie. Mais cela n’a au final rien changé, les jeux sont faits avant l’audience et la parole des parents ne vaut pas plus aujourd’hui qu’elle ne valait hier.

L’autre cheval de bataille du Fil d’Ariane c’est la prévention contre les placements. Catherine Gadot a cru que la prévention pouvait permettre de limiter les placements. Elle pensait que ceux-ci touchaient d’abord les familles les plus pauvres faute pour les parents d’être en capacité d’offrir à leurs enfants les mêmes moyens que des familles plus aisées. La prévention supposait donc que les familles pauvres puissent être aidées financièrement et conseillées dans leur parentalité. Il ne s’agissait donc pas de dire que les effectifs des sociaux étaient pléthoriques et que leurs actions étaient souvent nuisibles, mais de travailler avec eux pour réorienter leurs actions tout en permettant de pérenniser le business du social.

Mais voila bien un marché de dupes puisque les sociaux ont pu profiter là d’une formation à la parentalité, une prévention consistant en réalité au fichage et à la déresponsabilisation familiale. Catherine réalise un peu tard que les familles pauvres qui demandaient à être aidées ne pouvaient plus se sortir des griffes de l’ASE. C’était bien ce que se passait, et l’erreur conceptuelle était de croire au « social » et de penser que la plupart des familles touchées par l’ASE était socialement désavantagées, la réalité est que toutes les catégories sociales sont touchées.

Qu’est devenu le Fil d’Ariane ?

Si le Fil d’Ariane a mobilisé contre les placements abusifs, assurant un service d’écoute et de conseil aux familles dont il peut être fier, il n’avait cependant pas franchi le Rubicon de la dénonciation institutionnelle.

Le Fil d’Ariane n’a pas su analyser le système social sachant que les exactions contre les familles font système. On ne peut en effet agir sans concevoir une stratégie à travers une compréhension des déterminants économiques, sociologiques et politiques des sociaux.

Cette erreur d’analyse est partie de bons sentiments, une association comme ATD Quart-Monde perpétue d’ailleurs cette erreur consistant à penser que la situation des familles pauvres pouvait se résoudre par un assistanat plus important. Pourtant les familles, pauvres ou non, qui ont franchi la porte de l’ASE pour demander de l’aide savent bien aujourd’hui qu’ils y ont perdu leurs enfants.

L’autre erreur c’est de se placer dans une situation de dépendance vis-à-vis de l’État. En effet, on ne peut fonctionner avec des subventions publiques lorsque l’on veut développer un véritable contre-pouvoir. La mort de l’association « Le Fil d’Ariane » en 2017 fait suite à une longue période de sommeil et à la fin de l’argent des contribuables.

Moins de moyens pour organiser des rassemblements de parents, plus de moyens du tout bientôt. En face, à partir de 2005, l’apparition d’autres associations comme notamment l’ACCALPA, créée pour la reconnaissance de l’aliénation parentale qui fera bientôt le beurre des placeurs. Ce contexte a porté préjudice au Fil d’Ariane, d’autant qu’une myriade de comités de soutien à des familles se sont transformés en associations éphémères.
La désunion a éclaté le paysage de la défense des familles placées, le Fil d’Ariane ne pouvait plus se présenter légitimement comme son seul représentant.

Et le CEDIF dans tout cela ?

Les fondateurs du CEDIF vont d’abord se répartir entre les sympathisants du Fil d’Ariane et de l’ACCALPA. Une dissidence de l’ACCALPA, qui y perdra plus de la moitié de ses troupes, organise en 2010 une marche nationale de la Province vers Paris dite Relais Poussettes au nom des parents privés de leurs enfants.

Une soixantaine de personnes se retrouvent à Paris à l’appel de cette dissidence, parmi elles Catherine Gadot et les premiers membres du CEDIF.

L’année suivante le CEDIF est créé sans la moindre subvention et sur une ligne d’information et de conscientisation contre un crime d’Etat : celui des placements abusifs et autour d’une dénonciation globale du système social.

Contribuables associés parle de l’ASE

Merci à un de nos adhérents de nous faire bénéficier de sa revue de presse.

Au sein de celle-ci un article d’Alain Mathieu, l’ex président de Contribuables Associés dans le numéro 78 du journal « Le Cri du Contribuable ».  L’article présente correctement l’ASE en le traitant d’État-Thénardier. Certes cela date  et c’est encore pire aujourd’hui, mais nous remercions cette association de se pencher sans langue de bois sur les réalités de l’État français, à consulter également des enquêtes bien pensées : Les enquêtes du Contribuable.

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Conférence mondiale sur l’école à la maison

La Conférence mondiale sur l’école à la maison (Global Home Education Conference) aura lieu à Rio de Janeiro au Brésil du 9 au 12 mars 2016.

Cette conférence a pour objet de réunir des décideurs politiques, des chercheurs, des responsables associatifs et des parents qui s’intéressent à l’éducation des enfants en famille.

Participer à cette deuxième conférence mondiale vous permettra de vous engager dans une démarche de réflexion relative aux importantes questions que soulève l’école à la maison.

Il y sera question du rapide développement de ce mode d’éducation offrant des réponses raisonnables aux difficultés persistantes des méthodes scolaires traditionnelles, mais aussi le droit fondamental des parents d’éduquer leurs enfants.

Vous pouvez vous référer à ces sujets en consultant les travaux déjà réalisés lors de la Conférence de 2012 à Berlin.

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La Conférence mondiale sur l’école à la maison (GHEC 2016) aura lieu sur trois journées lors desquelles se réuniront des intervenants et auditeurs s’intéressant à la question de la liberté éducative et de l’école à la maison, différents champs de recherche seront mobilisés afin de mettre en évidence l’intérêt d’un engagement en faveur d’une éducation dirigée par les parents.

L’éducation à la maison met en lumière les questions les plus importantes relatives à la liberté éducative. Qui est responsable de l’éducation ? Quel rôle les parents doivent-ils jouer dans l’éducation de leurs enfants ? Dans quelle mesure l’État porte-t-il la responsabilité de la situation éducative actuelle ?

Nous vous invitons donc à aborder ces points en nous rejoignant pour explorer le thème : « L’éducation à la maison c’est un droit ».

L’éducation à la maison : c’est un droit !

Des experts expliqueront l’état de la liberté éducative dans le monde actuel et détermineront la contribution de l’école à la maison à cette liberté, ils dresseront le contexte d’importants débats sur le droit d’éduquer ses enfants, sur ce que prévoit la loi, sur la recherche et les expériences pratiques d’instruction en famille.

Des sources de droit international telles que celles des Nations Unies, de l’Union Européenne, de l’Union Africaine et de l’Organisation des États Américains insistent sur le droit prioritaire des parents à diriger l’éducation de leurs enfants.

La déclaration universelle des droits de l’homme proclame que les parents ont par priorité le droit de choisir le genre d’éducation à donner à leurs enfants. D’autres traités allant de la convention européenne des droits de l’homme aux constitutions des différents pays met en évidence le même principe participant de la subsidiarité. La déclaration de Berlin, fruit de la première Conférence mondiale sur l’école à la maison se base sur ces traités et rappelle les États à leurs engagements.

Rien qu’aux États-Unis, plus de deux millions d’élèves bénéficient de l’école à la maison. L’Australie, le Canada, la France, l’Afrique du Sud et le Royaume-Uni mettent aussi en avant de nombreuses familles assurant directement l’éducation de leurs enfants. À ce jour des communautés développent l’éducation à la maison sur tous les continents.

Le home schooling existe en Amérique du Nord depuis 40 ans, depuis une dizaine d’années en Europe, et depuis quelques années en Asie. Il se développe en Afrique, au Moyen-Orient, en Amérique du Sud et en Asie du Sud-Est. Les faits démontrent que l’école à la maison est une pratique qui profite aussi bien aux enfants qu’aux familles partout où cela se pratique.

Pourquoi ce mode d’éducation est en développement partout dans le monde ?

L’école à la maison apporte des solutions à ces familles qui ne sont pas satisfaites des solutions éducatives traditionnelles. Elle est un recours pour ces parents qui se plaignent de la violence dans les établissements scolaires, des cas de harcèlements, ou encore d’un nivellement par le bas du fait de standards académiques trop pauvres, les parents peuvent aussi considérer comme inadéquats les contenus éducatifs de par leurs convictions, mais il existe bien d’autres raisons de préférer l’éducation en famille. Ce qui est certain c’est que le moule de l’école traditionnelle ne convient pas à tous.

L’essor de l’école à la maison interroge. Ce choix est actuellement le sujet de nombreuses enquêtes sociologiques. Bien des études établissent que les élèves en ayant profité acquièrent un plus grand sens des responsabilités, s’intègrent plus facilement dans le monde du travail.

Les études ont aussi conclu que les élèves enseignés à la maison deviennent des adultes socialement bien intégrés. Effectivement, l’expérience montre la plus grande maturité et la meilleure socialisation des élèves bénéficiant d’une telle éducation. Ainsi les enfants éduqués en famille interagissent beaucoup mieux avec des personnes appartenant à différents groupes d’âge. De plus les emplois du temps plus flexibles permettent d’allouer plus de temps à une variété plus large d’activités en dehors des matières traditionnelles. Ces facteurs, parmi d’autres, amènent les chercheurs à constater que les compétences sociales des élèves bénéficiant de l’école à la maison sont bien plus étendues.

L’éducation à la maison produit aussi le plus souvent des élèves dont les performances aux examens sont bien meilleurs que ceux des élèves en scolarisation traditionnelle. De nombreuses études montrent qu’un tel constat est vérifié pour toutes les classes et pour toutes les matières.

Ces élèves si bien formés, qui réussissent leurs études, deviennent des individus responsables et socialement bien insérés.

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Ces résultats démontrent que l’éducation à la maison n’est pas seulement une option éducative viable mais constitue aussi une voie vers le succès bien plus prometteuse que celle que peuvent offrir les écoles traditionnelles.

L’ensemble des rapports issus de ces recherches, les politiques éducatives ainsi que les enseignements pratiques des expériences d’écoles à la maison seront étudiés lors de la Conférence de Rio de la GHEC 2016 : voir nos propositions sur les réflexions à aborder.

Notre objectif : la prise de conscience et le changement

La GHEC 2016 fournit un espace d’information et de prise de conscience concernant ce qu’apporte l’école à la maison. Il sera question d’informer relativement à son cadre légal, de fournir le résultat d’études sociologiques et académiques ainsi que les enseignements pratiques liés aux expériences d’écoles à la maison dans le monde entier. La Conférence aura aussi pour objet de promouvoir des réformes ayant pour centre le droit des parents à prendre en charge directement l’éducation de leurs enfants considérant qu’il convient de rappeler à tous les gouvernements que ce droit ne saurait être entravé.   .

Ainsi il faut rappeler que l’école à la maison est actuellement illégale en Allemagne et pratiquement bannie en Suède. Dans notre pays hôte, le Brésil, la pratique ne connaît aucune définition ce qui a pu permettre dans le passé l’oppression de familles qui ont fait le choix d’enseigner à la maison. Dans ces pays les parents encourent de fortes amendes, des procédures judiciaires, des peines de prison, l’enlèvement de leurs enfants par les services sociaux, tout cela pour avoir simplement voulu enseigner à leurs enfants.

De plus, de nombreux pays cherchent à limiter sévèrement le droit des parents à prendre des décisions relativement à l’éducation de leurs enfants. Ces pays incluent la Bulgare, la Chine Populaire, Chypre, la Grèce, la Macédoine, les Pays-Bas, la Roumanie et l’Espagne. Même dans des pays dans lesquels le droit d’éduquer ses enfants est reconnu, comme par exemple aux États-Unis, les familles doivent se battre pour que ce droit ne soit pas limité voire disparaisse.

Le droit de choisir l’éducation des ses enfants est un droit. Ce droit est largement défini par les lois internationales. Il est de notre droit de parents d’assurer directement l’éducation de nos enfants. Et le droit des enfants est de recevoir une éducation individualisée qui est la mieux à même de satisfaire leurs besoins et leurs objectifs.

Le concept d’enseignement direct par l’école à la maison, autrement appelé enseignement en famille ou encore « home schooling » transcende les cultures, les méthodes et les croyances. Il existe quelques soient ses motivations et les méthodologies d’enseignement. La conférence est une opportunité de réunir tous ceux qui ont un intérêt à s’engager dans cette démarche et à répondre aux questions qui se posent concernant l’école à la maison.

C’est pourquoi nous vous invitons à vous joindre à nous lors de la GHEC 2016 en mars 2016 à Rio de Janeiro, au Brésil

Lettre au père Guy Gilbert

lionLe père Guy Gilbert s’est fait connaître pour avoir su sortir des jeunes en perte de repères d’un environnement qui les précipitait vers la délinquance. Il continue ce travail au sein de la Bergerie de Faucon dans laquelle il réinsère des jeunes en difficulté. Son secret consiste à leur apporter la parole de Dieu et la confiance au contact d’êtres plus faibles qu’eux : des animaux que l’on ne tue ni ne mange.

Nous considérons au CEDIF que toutes les sociétés ne se valent pas, nous refusons le relativisme et disons qu’une civilisation, qu’un homme s’estiment à la façon dont il traite plus faible que lui.

La façon dont les sé(r)vices publics traitent les familles, les enfants dénotent la sauvagerie de notre société du tout État. Ceux qui vivent de notre spoliation en se prétendant nos défenseurs se comportent comme des bêtes sauvages.

Le père Guy Gilbert siège aussi comme personne qualifiée au cabinet du défenseur des droits, plus précisément à la commission Enfance. C’est à ce titre que nous lui avons donc écrit.

Nous lui avons dit que nous le contactions au nom d’enfants, de parents, de familles dans la désespérance.

Nous lui avons répété les gestes qui se commettaient dans les foyers.

Nous concevons bien que certains parents n’en méritent pas le nom, mais l’enfant peut toujours trouver un support de confiance et d’amour dans un entourage autre que celui des sociaux.

Nous savons le père Guy Gilbert particulièrement sensible à la cause des enfants puisque sa mission pastorale s’est exercée au service de nos jeunes en perdition. Nous lui avons donc confié la mission de Mamina auprès du défenseur des droits. C’est dans le cadre de cette mission qu’elle avait entendu de la bouche de la défenseur des Enfants des propositions en l’air, nous n’avions bien évidemment jamais été recontactés par les services du défenseur des droits alors que de nouveaux drames se déroulent chaque jour.

Face à ces situations nous avons confié au père Guy Gilbert notre impuissance à l’endroit des drames créés par les services de l’ASE. Nous alertons dans le désert et notre mission est ignorée des pouvoirs publics qui entendent certes, mais n’écoutent pas. Cela nous l’avons dit et en avons conclu que nous ne pouvons rien faire pour sauver ces familles, même quand nous sommes informés des faits les plus graves.

Nous lui avons demandé un simple mot de soutien et d’espoir pour continuer notre combat contre ceux qui tuent moralement l’innocence.

Le père Guy Gilbert nous a répondu par mail :

Continue ton combat  

ton frère

G Gilbert

Le site du père Guy Gilbert

ASE : « Les grands-parents ? Connais pas ! »

grands parentsINTERVIEW  DE JANY RONDEAU

PRESIDENTE DE  L’ASSOCIATION « SOLIDARITE DES GRANDS-PARENTS EN CHARENTE »

CEDIF :  Bonjour Madame Rondeau,

Nous avons entendu parler de vos actions en faveur des mamies et des papis privés de leurs petits-enfants.

Pour nos quelques lecteurs qui ne vous connaîtraient pas, pouvez-vous nous présenter votre association et les raisons qui vous ont poussé à la créer.

JR : L’ association s’ appelle : Association Charentaise, SOLIDARITE des GRANDS-PARENTS. J’en suis à l’origine puisque tout a commencé avec ma grève de la faim contre la décision d’une juge de restreindre mes droits de visite à mes petits-enfants. De nombreux grands-parents sont alors venus me confier leurs situations terribles et étaient désireux de participer à ce combat. En 2011 nous avons décidé de nous réunir au sein de cette association. Nous nous sommes mobilisés pour apporter de l’écoute, du réconfort, du soutien, des conseils aux grands-parents en détresse, nous les accompagnons vers des professionnels mais n’accomplissont jamais les démarches à leur place.

Par ces démarches nous voulons replacer les grands-parents au centre du cercle familial, nous favorisons la médiation pour que des liens soient rétablis entre grands-parents, parents et petits-enfants, pour que nous ne soyons plus systématiquement écartés au profit des foyers et familles d’accueil.

CEDIF : Avez vous une implantation locale ou vous développez-vous dans toute la France ?

JR : Nous sommes basés en Charente (Cognac) mais nous travaillons avec la France (45 départements et 33 autres pour des médiations)

CEDIF : Vous avez décidé d’intervenir aussi dans des situations d’enfants enlevés par l’ASE, est-ce dans ce domaine que vos adhérents connaissent le plus de difficultés ?

JR : Les grands-parents sont dans la même situation que les autres familles qui subissent l’ASE avec en plus des situations de chantages affectifs, de deuils à l’intérieur des familles.

CEDIF : Vous parlez de chantages affectifs, de deuils, pouvez-vous préciser ces points ?

JR : Il peut s’agir de chantages affectifs de la part de parents, par exemple :  » tu ne me donnes plus d’ argent pour finir mes fins de mois alors tu ne verras plus les Petits » ou encore  » ton mari ne me plait pas alors tire un trait sur les Petits enfants »  etc. « 

Pour les deuils, il arrive que les grands-parents aient perdu leur fille par exemple, et que leur gendre leur refuse les droits de visite, j’ai entendu une phrase comme  » Vous avez enterré votre fille, eh bien maintenant vous enterrez également votre Petite fille « .

CEDIF : Pourtant les grands-parents ont le droit de maintenir des relations avec leurs petits-enfants, l’État est aussi censé respecter cela, est ce que cela signifie qu’en réalité l’Etat et sa justice ne respectent pas la loi ?

JR : Juste ! L’ Etat ne respecte pas la loi car les grands-parents sont écartés, ils n ‘existent plus devant l’ ASE.

CEDIF : Comment les grands-parents sont-ils considérés par les services de l’ase lorsqu’ils réclament des contacts avec leurs petits-enfants ?

JR : Les grands-parents sont considérés comme des riens, ils sont broyés, détruits pour que les services sociaux aient les mains libres, on leur refuse même des entretiens ce qui donne des rapports de complaisances mensongers puisque que les G.Parents n ‘ont pas été entendus ce qui fausse gravement la décision de Justice.

CEDIF : Face à de telles situations, comment intervenez-vous et auprès de qui ? Vos démarches ont-elles permis d’avancer ?

JR : Nous avons été voir les hautes autorités d’ Angoulême pour obtenir qu’ une Mamie puisse avoir quelques nouvelles et surtout des photos. Nous sollicitons les responsables des affaires familiales à tous les niveaux.

CEDIF : Avez-vous fait part de ces situations auprès des autorités, comment avez-vous été accueillie et quelles avancées avez-vous pu obtenir ?

JR : Bien sûr que nous en faisons part dans tous nos RDV avec les élus, jusqu’ au Défenseur des Droits, Mme Meunier, députés(es) Sénateurs (rices).

CEDIF : Justement comment avez-vous été reçus par ces personnes, vous ont-elles écouté et ont-elle pris des engagements en faveur du maintien des liens petits-enfants grands-parents ?

JR : Oui, nous avons été écoutés, des engagements oui mais nous attendons les résultats.

CEDIF :  Face à de telles situations quel jugement posez-vous sur l’ASE et plus largement sur les institutions de ce pays ?

JR : Je dis très souvent : l’ ASE est une institution sans contre-pouvoir, elle a un boulevard sans le moindre trou, cailloux pour la freiner et son terrain est à perte de vue. Aucun foyer à nos jours n’est à l’ abri de leurs prélèvements d’ enfants, tout est bon pour soustraire un enfant à sa famille.

L’enfant n’est plus un enfant c’est une marchandise et nous allons être témoins de bien vilaines choses dans les mois, années à venir.

CEDIF : Vous voulez dire que l’enfant est utilisé comme un moyen par les services de l’ASE, partagez vous notre analyse selon laquelle les enfants enlevés permettent de créer des postes et des budgets ?

JR :  Bien sûr que L’ A.S.E utilise les enfants comme moyen d’obtenir davantage d’argent ou pour un avancement de carrière. Lorsque l’on place beaucoup, on peut espérer des récompenses. Les enfants prélevés servent à rentabiliser les structures; les foyers, assurent des débouchés aux familles d’ accueil aux villes d’ enfants, engraissent les Juges, les médecins, colos, l’A.S.E. etc…

CEDIF : Pensez-vous aussi que les services de l’ASE ont une conception particulière des familles ?

JR : Pour l’ A.S.E. la famille est objet de convoitise, une jolie proie que l’ on peut dévorer à souhait avec l’ aide de l’ Etat

Mais notre association est aussi plus particulièrement spécialisée pour intervenir dans des relations rompues ou fragiles dans les familles.

L’ Association fait éditer un livre sur les horreurs de l’ ASE le calvaire d’ enfants devenus grands et ce qu’ on subit les Grands-Parents, sa sortie sûrement pour l’ hiver (décembre ?)

Vous pouvez me contacter au 05.45.32.18.53 (sauf le mardi ) nous avons une permanence, notre adresse mail est solidaritedesgrandsparents@sfr.fr et notre site est ici.

CEDIF :  Nous vous remercions  Madame Rondeau, nous avons effectivement beaucoup de convergences.

Placements abusifs d’enfants autistes

autismeL’association Autisme France dénonce les placements abusifs commis par l’ASE en particulier concernant les enfans autistes

127 associations se joignent à cette dénonciation, évidemment le CEDIF participe à cette opération et souscrit sans aucune réserve au communiqué de presse, dont extrait : 

Actuellement en France des dizaines de familles avec un ou plusieurs enfants autistes, qu’elles essaient de faire diagnostiquer, sont menacées de placement ou ont vu leurs enfants leur être arrachés. La raison : les services de l’aide sociale à l’enfance les accusent d’être responsables des troubles de leur enfant. Mieux, ils nient les diagnostics établis par des médecins référents en matière d’autisme et les mères sont accusées de pathologies surréalistes non reconnues dans les classifications internationales : Syndrome de Münchhausen par procuration et aliénation parentale, en violation du Code de la Santé publique.

Un exemple parmi tant de témoignages reçus ou quand l’incompétence le dispute à l’injustice

Les associations suivent une énième histoire où tout le monde sait qu’une erreur est sur le point d’être commise, mais, malgré tout, pour préserver de bonnes relations de travail entre les différentes institutions, le Conseil Départemental de l’Isère s’apprête à séparer et placer une fratrie de 3 enfants atteints de Troubles Envahissants du Développement (une forme d’autisme). Le juge nie les diagnostics et la mère est accusée de provoquer les troubles pour « toucher les allocations handicap » et « attirer l’attention sur elle ». Le docteur Sonié, médecin coordonnateur du Centre Ressources Autisme Rhône-Alpes est pourtant très claire sur les conséquences à venir : « risque de traumatisme psychique et d’une aggravation des troubles du développement dans une structure collective et non spécialisée ».

Suite du communiqué de presse de France Autisme

Placement abusif des enfants de Rachel pour délit d’autisme.

Au-delà de ce communiqué et de ce compte-rendu du placement abusif par l’ASE 38, Autisme France participe à l’analyse des exactions trop souvent commises par l’ASE au travers d’un rapport auquel nous adhérons.

À travers ces prises de position fortes d’Autisme France, nous nous sentons moins seuls dans notre combat. Rappelons que nous avions interpellé le conseil départemental de l’Isère, que la nouvelle équipe s’était engagée à changer les pratiques des travailleurs sociaux.

Nous attendons des actes avec le retour auprès de leurs parents des enfants autistes enlevés, mais aussi  :

  •  une rédéfinition du rôle des travailleurs sociaux ;
  • des sanctions à l’endroit de ceux qui ont fauté ;
  • donc la fin du droit de calomnier.

Ce sont aussi des enfants !

La vidéo « Dear Future Mom » (chère future maman) rallume en France le bien répugnant débat de l’eugénisme, non pas du fait de la vidéo elle-même, mais du très surprenant avis d’une autorité administrative.

Cette vidéo présente la lettre d’une maman qui a appris que le bébé qu’elle portait était trisomique. La maman a peur des conséquences : cet enfant doit-elle le laisser naître au risque qu’il soit un fardeau pour elle et pour la société toute sa vie durant ?

Des enfants trisomiques répondent à la lettre, expriment leur joie de vivre ; Ils lui expliquent en toutes les langues que cet enfant pourra l’aimer, qu’il pourra mener une existence autonome, et puis ce bébé qu’elle porte en elle c’est son enfant. Des mamans viennent alors serrer leurs petits dans leurs bras.

La vidéo est véritablement émouvante, le message passe très bien sauf peut-être la censure.

On ne peut donc pas comprendre la réaction du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel qui a fait savoir aux chaînes de télévision que « Dear Future Mom » ne représentait ni un message consensuel ni un message d’intérêt général, qu’il n’avait pas sa place dans un écran publicitaire, et qu’il s’agit de ne pas troubler la conscience des femmes qui, dans le respect de la loi, ont fait des choix de vie personnelle différents.

Un parti pris révoltant alors que le spot était émis par des associations, fondations qui se battent contre le syndrome de Down, responsable de la trisomie, qu’il s’agit de porter un regard différent et non stigmatisant sur les enfants atteints de ce syndrome.

Face à cela, le CSA ne voit qu’une remise en cause du choix personnel d’avoir recours à un avortement.

Si l’avortement relève d’un dispositif prévu par la loi comme d’autres dispositifs sur lesquels  chacun pourra avoir son opinion et être amené à faire ses choix personnels, une possibilité ne relève pas d’une obligation.

Il faut avoir du courage pour donner la vie à un enfant trisomique, comme il faut avoir du courage pour se dévouer à la cause de ces enfants, comme enfin il faut avoir du courage pour se dévouer à la cause de tous ces enfants, toutes ces familles abîmées par l’Etat.

Les solutions de facilité consistent à se laisser dicter ses choix par la pensée que l’État veut dominante sous la pression des lobbies qui considèrent que toute vie ne mérite pas d’être vécue.

Car là est bien la position de l’État avec en arrière plan le contrôle des populations.

Si l’État affirmait sa neutralité en la matière il ne pourrait pas d’un côté présenter l’avortement comme un choix personnel tout en considérant que le droit de s’exprimer contre l’anéantissement d’un fœtus trisomique ne relève plus de la liberté d’expression.

Jean-Marie Le Méné a répondu pour la Fondation Jérôme Le Jeune que le CSA «  se tait devant l’eugénisme. Il refuse de poser une limite à cette folie inédite dans l’histoire qu’est l’extermination quasi complète – par compassion fallacieuse – d’une population stigmatisée par son génome. Non seulement les trisomiques n’ont plus le droit de vivre, mais on n’a même plus le droit d’en parler. »

Sept jeunes trisomiques ont donc saisi le Conseil d’État contre l’attitude du CSA pour excès de pouvoir, considérant qu’on leur interdit ainsi la liberté de parole, et de fait il s’agit bien de cela.

Véronique, maman d’un bébé trisomique a été choquée par la réaction du CSA, une administration, une de plus, que nous payons sans approuver son attitude.

Avec un peu de recul rappelons que les réactions institutionnelles sous la pression de lobbies rappellent les préceptes de l’hygiène sociale à la sauce suédoise. Le terme d’eugénisme n’est donc pas employé à tort puisque l’élimination de « certaines tares » était et continue donc à être préconisée au nom de « l’assainissement de la race humaine ». Cette pratique a été menée dans les faits par divers moyens : d’abord la stérilisation des « tarés », puis l’extermination de ceux-ci et surtout des enfants à travers l’Aktion T4, aujourd’hui une simple prise de sang permet de faire « passer » un fœtus « taré ».

Abject, surtout quand on n’a plus le droit d’exprimer son dégoût.

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Le scandale de l’hormone de croissance

Un livre à ne pas rater pour comprendre jusqu'où ils peuvent aller
Un livre à ne pas rater pour comprendre jusqu’où ils peuvent aller.

Qu’est ce que l’hormone de croissance ?

La somatotropine, plus connue sous l’appellation d’hormone de croissance, est secrétée par l’hypophyse, une glande située dans le cerveau.

Chez certains enfants l’hypophyse ne fonctionne pas correctement et occasionne un manque de somatotropine, donc une croissance ralentie. C’est ainsi que l’on explique des problèmes de nanisme non génétique et que l’on a cru pouvoir faire grandir des enfants « trop petits » à condition d’injecter l’hormone de croissance avant la puberté.

Un produit tiré de cadavres

Seulement voila, où trouver l’hormone de croissance ?

Dans les années 1980, une seule source existait : l’hypophyse des cadavres. La somatotropine en était extraite, réduite en poudre et enfin diluée pour être injectée aux enfants.

Mais ce qui semblait être ignoré alors c’est que le prion de la maladie de Creutzfeldt-Jakob pouvait être présent dans la somatotropine engendrant ce que l’on appelait pour le bétail la maladie de la « vache folle ».

Pourtant, dès 1981, le célébre professeur Montagnier indiquait que :

 « la technique de purification (de l’hypophyse des cadavres) ne comprend aucune étape qui puisse inactiver un virus même moyennement résistant. »

Il aurait peut-être fallu l’écouter et prendre les mesures nécessaires. Mais non, lentement la maladie s’est développée chez des enfants infectés entre 1983 et 1985.

Le premier cas de déclenchement de la maladie apparaît en France sur un enfant en 1989, puis les cas se multiplient pour décroître à partir de 2005. Le décompte macabre fait apparaître que 119 personnes sont décédés de cette maladie dans d’atroces souffrances, de cinq à plus de vingt ans après le traitement sachant que la durée d’incubation peut durer jusqu’à 30 ans.

C’est d’ailleurs en France que la majorité des victimes ont été recensées et pour cause … le trafic d’hypophyses, commissions à la clé était une affaire qui relevait de l’État et non de laboratoires privés. Même un journal de gauche comme Libération  le reconnait :

« Souvent critiquées pour leur souci de rentabilité, les firmes pharmaceutiques ont connu, ce matin, leur heure de gloire. Et pour cause. Dans cette affaire, pas un laboratoire industriel dans le monde produisant de l’hormone de croissance n’a eu à souffrir de cas de contamination. » 

La sonnette d’alarme est en panne

Le procès de l’hormone de croissance a débuté en 2009 alors qu’un premier enfant venait de décéder parmi les 1 698 autres traités dont nul ne peut être encore certain de ne pas déclarer cette maladie incurable et mortelle !

Sont mis en cause un certain nombre de décideurs dont le biochimiste Fernand Dray, ancien directeur d ’un laboratoire de recherche de l’Institut Pasteur et la pédiatre Elisabeth Mugnier, en charge de la collecte des hypophyses dans les morgues. Ils doivent répondre du chef d’accusation d’homicides involontaires.

Cette afaire ressemble comme deux goutes d’eau à celle du sang contaminé : pour l’hormone de croissance aussi des organismes publics ont, jusqu’en 1986, écoulé des stocks contaminés sans tenir compte de l’avis des experts qui préconisaient l’inactivation des prions par un traitement approprié.

Soulignons au passage que des sociétés pharmaceutiques privées étrangères avaient pris la peine de détruire tous les stocks dès 1985. Les autorités sanitaires américaines suivies de la plupart de celles des pays européens avaient interdit l’utilisation d’hypophyses de cadavres. Rien de tout cela en France puisque c’est bien connu les nuages toxiques et autres épidémies sont stoppés aux frontières.

D’ailleurs le 7 mai 1985, Jacques Dangoumau, directeur de la pharmacie et du médicament au ministère de la santé, écrit :

« La qualité du système mis au point en France, la nature des produits utilisés, les garanties offertes par leur contrôle, la gravité du handicap traité justifiaient de ne pas interrompre le très remarquable travail réalisé par l’association France-Hypophyse , en liaison avec la Pharmacie centrale et la Commission nationale de l’hormone de croissance. »

Le rapport de l’IGAS de 1982 révélait pourtant les conditions de collecte sur les cadavres : des employés de morgue pouvaient se faire payer toute collecte et s’acharnaient sur des cerveaux pour prélever des hypophyses avec des moyens de fortune tels que des tuyaux de chauffage central … On imagine le spectacle.

Quant à la traçabilité permettant de s’assurer de la qualité des hypophyses, elle relève de la plaisanterie puisque même les décédés de maladies cérébrales vont y perdre leur hypophyse.

Un procès qui dure encore

L’association des victimes de l’hormone de croissance, menée par la courageuse et pugnace Jeanne Goerrian, ainsi que des parents déposent plainte suite aux décès de leurs enfants. Dans le box des prévenus on trouve des pédiatres, biologistes et pharmaciens ayant récolté, transformé, diffusé ou prescrit l’hormone mortelle.

Mais un problème de taille se pose : les registres relatifs à l’écoulement des lots entre 1982 et 1986 ont été malencontreusement détruits. Oups …

Le tribunal correctionnel de Paris relaxe les six prévenus considérant qu’ils n’avaient pas conscience d’exposer à un danger, mais il prononce des condamnations au civil à des dommages et intérêts.

L’ensemble des protagonistes font appel et un non lieu général rendu le 5 mai 2011. Même les dommages et intérêts tombent, la cour ne voit aucune faute, aucune négligence indemnisable.

Pour en arriver là, la Cour d’appel adopte le raisonnement suivant : la poudre d’hormone produite ne relève pas de la législation concernant les médicaments, il s’agit d’un principe actif et la notion de bonne pratique de fabrication en laboratoire n’a été imposée pour les principes actifs qu’à partir de 1998. Or comme les laboratoires de l’unité de radio-immunologie produisant cette poudre d’hormone ne sont pas des laboratoires pharmaceutiques, mais des laboratoires de recherche, on ne saurait condamner les prévenus.

Évidemment la distinction est oiseuse pour les victimes.

La Cour de cassation est donc saisie et statue. Son arrêt du 7 janvier 2014 considère que même si les principes actifs ne sont pas des médicaments, ils entrent dans la composition de médicaments à administrer à des êtres humains et doivent donc être produits par des laboratoires pharmaceutiques. La responsabilité civile des prévenus est donc encourue, on n’attendait pas moins. Rendez vous à la cour d’appel de Paris qui devra rejuger sur le fond.

Une hormone de croissance synthétique … sans risque cette fois ?

En est-ce donc fini de l’hormone de croissance ?

Non, car elle est toujours administrée à plus de 6 000 enfants en France pour un coût allant de 5 000 à 12 000 euros par enfant.

Plus question de recycler des hormones de personnes décédées, puisque désormais elle est produite sous une forme synthétique produite en laboratoire.

Plus aucun risque nous disent les médecins à condition de surveiller le diabète …

Oui, enfin, sauf qu’il a été constaté une surmortalité des patients traités dans leur enfance par des hormones de croissance synthétique  selon l’étude épidémiologique SAGHE portant sur 7 000 individus. Le risque de tumeurs osseuses, d’hémorragies et d’accidents vasculaires cérébraux serait augmenté par l’administration de somatotropine de synthèse.

Les médecins ont voulu expliquer ce risque accru par un surdosage dont ont surtout pâti les « enfants plus petits ».

Voila donc qui justifierait que l’administration de l’hormone soit réservée aux hôpitaux et non dans un cadre familial. De quoi perturber davantage les enfants, surtout si l’opposition a un tel traitement vaut un signalement aux parents. 

Mais en-est -on arrivé à ce point au nom d’une normalisation sanitaire et du principe Rossignol selon lequel ils peuvent disposer de nos enfants ?

Groupement des Grands-parents en colère : lettre aux députés

grandparentsMadame, Monsieur

Par votre élection vous avez accepté de défendre les droits et les libertés de vos concitoyens que vous représentez au parlement. Depuis plusieurs années vous êtes informés des abus de pouvoir des services de la protection de l’enfance qui entraînent une privation des droits et des libertés de plus de 70 000 enfants et du même fait les adultes qui les entourent. (Parents, grands-parents et autres membres de la famille élargie.) Nous revenons vers vous à l’occasion de cette rentrée parlementaire pour vous rappeler de cette situation ne cesse de perdurer.

La réponse de madame Christiane TAUBIRA, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux, à la question numéro 29558 de M. François Brottes, (Député Socialiste, républicain et citoyen – Isère), affiche une tolérance à l’usage de l’abus de pouvoir des services de la protection de l’enfance, entraînant une privation des droits et des libertés :

« Lorsque le mineur à l’égard duquel les grands-parents sollicitent un droit de visite est placé par le juge des enfants, il appartient au service auprès duquel l’enfant est confié de demander l’accord des parents qui, au titre de leurs prérogatives liées à l’exercice de l’autorité parentale, détiennent le droit de surveiller les relations entretenues par leurs enfants. En cas d’accord des parents, il appartient au service auquel les enfants sont confiés, au titre des actes usuels de la vie courante dont il a la responsabiité, de mettre en oeuvre les modalités pratiques de ces rencontres enfants/grand-parents. (…) En cas d’opposition du service gardien au droit de visite des grands-parents au regard de l’intérêt de l’enfant, et ce malgré l’accord des parents, le juge des enfants est également compétent pour statuer sur la difficulté. (…) Un service intervenant dans un cadre administratif, ne peut interdire des relations entre l’enfant et un tiers qui sont autorisées par les parents, sauf à justifier d’une situation de danger qui pourrait entrainer la saisine d’un juge des enfants. » 

Le service de la protection de l’enfant a, selon Madame La garde des Sceaux et Ministre de la justice, le droit de se substituer au pouvoir du Juge des enfants et peut, sans décision de ce juge, s’opposer au droit de visite des enfants avec les grands-parents même si les parents sont d’accord pour ces rencontres. Ce qui nécessite, selon cette réponse, une saisine du juge des enfants pour régler cette difficulté.

C’est une tolérance à l’abus de pouvoir de la protection de l’enfance et c’est inacceptable.

Le juge des enfants est le garant de la défense des droits de l’enfant et il est de sa compétence de refuser éventuellement les droits de visite des adultes qui entourent les enfants. Ce ne doit pas être un droit pour les services de la protection de l’enfance.

  • Nous vous demandons d’intervenir auprès du Ministère de la Justice pour un rappel auprès des services de la protection de l’enfance des droits de chaque citoyen et surtout en ce qui concerne les droits et les libertés des enfants et de leur famille, afin que les services de la protection agissent dans un strict respect de la loi, et à défaut de voir les agents en infraction s’exposer à des sanctions administratives voire pénales.

  • Il faut noter que le temps pour donner cette réponse est extrêmement long. (Question publiée au JO le: 18/06/2013 page : 6324 et Réponse publiée au JO le : 27/05/2014 page : 4358, soit presque un an) On peut supposer que les interventions des élus sur l’attitude des services de la protection de l’enfance pour privation des droits et des libertés ont moins d’importance pour madame TAUBIRA, ministre de la Justice, que le mariage pour tous.

Cette réponse, parue au J.O, apporte au service de la protection de l’enfance un encouragement pour continuer à bafouer les droits et les libertés des enfants et de leur famille.

Le 2 janvier 2014 le Républicain Lorrain confirme ce que nous dénonçons depuis plusieurs années. Dans l’intérêt supérieur de l’enfant il recommandé de redéfinir la place des grands-parents dans la famille. (Une Modification de l’article 371-4 selon les termes d’avant 2000).

Nous vous rappelons que les modifications successives, de cet article contribuent à entretenir le non respect du droit relationnel de l’enfant.

Nous soulevons régulièrement le montant des économies que pourrait apporter un placement en famille selon les règles de la loi 375-3 du code civil. (70 000 x 6 000 euros mois et par enfant.) A noter que cette somme pourrait être utilisée pour créer des emplois pour soutenir les familles en difficulté, l’intérêt de l’enfant serait mieux préservé dans un cadre familial avec une réelle reconnaissance du droit parental.

En ce mois de rentrée parlementaire, des médias informent le grand public sur les graves dysfonctionnements de la protection de l’enfance, par un livre, dans le magazine NEXUS et par un documentaire le mardi 16 septembre 2014 sur France 5 à une heure de grande écoute.

Les élections, présidentielle et législative, approchent. Nous ne sommes pas des révolutionnaires ni des casseurs. Nous respectons nos lois, mais, il ne faudra pas s’étonner si les membres et sympathisants du regroupement des grands-parents en colère motivent leur entourage et connaissances pour un vote sanction envers les élus qui restent passifs face à un gouvernement qui tolère l’abus de pouvoir des services de la protection de l’enfance.

Pour le groupement des Grands-Parents en Colère (GPEC)

Avec nos respectueuses salutations

Mme Delvarre Noëlle

Enfances Volées

assuntL’émission Infrarouge sur la chaîne suisse romande RTS a donné l’occasion d’un édifiant débat sur l’indemnisation des victimes de la Confédération Helvétique.  

Ces victimes sont des adultes dont la jeunesse et parfois toute la vie a été gâchée par des décisions de placement dans des familles d’accueil, des foyers, des orphelinats, des centres de détention. Des placements qui font désormais scandales et qui sont aussi peu justifiés que le sont bien des placements qui ont encore lieu de nos jours.

Le massacre des Innocents

Le débat fait suite à la projection du film « Enfances Volées » de Markus Imboden.

Ce débat rebondit sur la mise en évidence des violences, maltraitances, humiliations subies notamment par le petit Max suite à la décision de juridictions suisses.

Sur le plateau, des témoignages forts de victimes comme ceux de Jean-Louis Claude, de notre amie Ursula Müller Biondi (voir aussi interview par le CEDIF), de Clément Wieilly.

Jean-Louis Claude parle d’enfants qui n’étaient même pas scolarisés. Il évoque des faits de meurtres, de viols impunis. Ses mots frappent juste lorsqu’il évoque aussi ces enfants placés chez des paysans pour devenir un main d’œuvre gratuite et donc exploitée.

Poussé à en dire davantage, il révèle avoir été violé régulièrement dès l’âge de 11 ans par un curé en institution !

Ursula Müller-Biondi en vient à ceux dont le sort a été pire que celui réservé à des prisonniers de droits communs ; elle dit la promiscuité traumatisante avec des tueuses. Son statut était celui des internés administratifs sans jugements car ils n’avaient rien fait pour mériter une sanction pénale. Officiellement, elle était de ces jeunes placés dans une  maison de rééducation ». Son bébé est né dans cette prison et devait être voué à l’adoption, peut-on imaginer tomber plus profondément dans le désespoir face à une telle situation ? Mais Ursula a été forte, elle s’est battue, d’autres n’ont pas eu cette ressource et ont sombré.

Des dossiers embarrassants

Clément Wieilly a parcouru la Suisse romande et répondu aux victimes, comme lui, de placements dans leur enfance. Il constate que les politiques cherchent à se donner bonne conscience. Gênés, les décideurs du plateau se murent dans le déni et tentent de le faire taire en prétendant admirer le travail de Monsieur Wieilly, une tactique de diversion politicienne s’il en est.

Une admiration de simple façade effectivement puisque Clément Wieilly travaille dans l’association agir pour la dignité  sans aucun moyen ; que la fameuse Conférence des Directeurs des Affaires Sociales (CDAS) n’a pas voulu l’écouter.

Rien que pour savoir qu’il avait une sœur, Monsieur Wieilly a dû se déplacer, se faire accompagner par une représentante de la Croix Rouge, en appeler aux media. Il nous montre bien que les victimes dérangent, qu’elles doivent se battre bien des années après, pour avoir le droit à une bribe de cette vérité que les fonctionnaires du social et les politiques veulent enterrer.

Il met en évidence que toutes les saloperies commises sur ces enfants, aujourd’hui dans la maturité, sont traitées pour la galerie à travers des procédures administratives et judiciaires ouatées et complexes.

On n’a pas d’affect quand on est un fonctionnaire de la misère de l’enfance, toutes les enfances volées ne sont que des numéros, des cold cases que l’on aurait voulu effacer comme on l’a fait pour les données les plus importantes de leur vie. Voilà l’impression que nous a donné les réactions des officiels aux propos des victimes.

On veut des noms !

Joëlle Droux, historienne, notamment des politiques de l’enfance, confirme bien la réalité des violences et des maltraitances institutionnelles. Elle précise que de telles politiques ont été conçues comme progressistes. Progressistes oui, ce terme si à la mode pour qualifier la gauche et ses politiques collectivistes de transformation sociale.

Elle évoque aussi l’origine des placements, lesquelles résultent de lois votées et de décisions prises par des tribunaux.

Là est la plus lourde des responsabilités, celle d’autres salauds qui savaient ce qu’ils faisaient : des magistrats, des travailleurs sociaux, des politiques. Le cœur de l’État social qui utilisera aussi ces enfants comme cobayes médicaux, qui procédera à des stérilisations, des rapts de bébés, des avortements forcés.

En face des victimes on ne trouve pas de véritables bourreaux, mais de ces officiels ternes qui proposent leurs cautères sur jambes de bois.

D’abord Francis Egger, pour l’union Suisse des paysans. Il a tout de même le mérite de faire voler en éclat la vacuité de la notion de responsabilité collective, avec le tort tout de même de relativiser. En effet, il s’exprime ensuite sur la présentation du héros du film, le jeune Max, exploité dans une famille de paysans pauvres et alcooliques. Il pense tout fort que d’autres enfants ont pu être sauvés par des familles de paysans et que l’on n’en ferait pas un film !

On entre là dans le domaine de statistiques qui n’ont jamais été réalisées au nom de la relativisation des malheurs, une démarche que l’on connaît bien lorsqu’il n’est pas question d’admettre sa faute. Mais une démarche qui ne saurait convaincre personne, le gâchis d’une vie, le ressenti terrible d’une enfance violée n’entre pas dans les statistiques.

Cependant, comme il le précise, la décision de placement n’était pas celle du monde paysan et les paysans qui ont profité de ces décisions ne sont pas tous les paysans. On peut le suivre sur ce point on rappelant qu’il y a des responsabilités individuelles qui sont indéniables et inexcusables.

Il fallait le dire, il l’a dit.

Mais une fois cela dit, il faut aller plus loin : ces responsabilités individualisables supposent que l’on mette un nom derrière ces responsables. Que l’on désigne les salauds et qu’on les fasse payer, quant à ceux qui ne sont plus de ce monde, que leur mémoire en soient irrémédiablement entachée. On aurait alors complètement répondu au sujet du débat qui est, il faut le rappeler : qui doit payer ?

Effacer les traces les plus marquantes 

Luzius Mader, représentant du gouvernement, parle d’une recherche de la vérité et d’une solution du problème, blablabla, on retiendra surtout les directives émises pour l’accès aux archives.

Voilà qui est d’ailleurs fondamental quand on sait que certains cantons ont détruit les archives relatives aux mesures de placement afin que les victimes ne puissent jamais demander des comptes aux coupables. Joëlle Droux montre l’ironie ou le cynisme des autorités qui expliquent cette destruction par « le respect des personnes qui pourraient être stigmatisées si quelqu’un pouvait avoir connaissance de ces dossiers ». Comme si la honte devait être pour la victime plus que pour ses bourreaux.

Jean-Louis Claude devrait-il avoir honte d’avoir été violé, devrait-il se faire payer en retour pour avoir subi ces outrages ?

Non, il veut avoir enfin accès à des archives non expurgées dans lesquelles il pourrait lire le nom de ceux qui lui ont fait subir ces violences pour leur demander, à eux, de s’expliquer. C’est d’eux qu’il attend des excuses, pas d’obscurs ministres dont personne n’a rien à foutre dans cette terrible affaire. Plus que toute autre demande, celle de Jean-Louis Claude est légitime.

Pour la demande d’indemnisation financière, Michel Thentz, représentant le Jura annonce son petit Téléthon des cantons (ou la loterie romande – appelée aussi impôt sur la connerie -) pour alimenter un fonds d’indemnisation aux victimes.

Voila qui est dérisoire surtout quand au final nul ne veut payer et qu’il faudra en venir à mettre à contribution les Suisses pour les saloperies faites par ceux qui pourront passer au travers des mailles du filet.

Les enfances volées, cela continue aujourd’hui.

Le mot de la fin prend aussi toute son importance : « Est-ce qu’on est sûr aujourd’hui qu’on n’est pas en train encore de faire des erreurs dans le placement des enfants, dans l’internement .. Est-ce que l’on fait tout juste ? »

Michel Thentz répond qu’il n’est pas certain que l’on fasse tout juste, mais qu’il est persuadé que des mesures ont été prises pour éviter que cette histoire là ne se répète, il ne se porte pas pour autant garant qu’aucunes fautes ne soient commises.

Il fait d’ailleurs bien de ne pas se porter garant et qu’il laisse tomber ses œillères car oui, nous l’affirmons au CEDIF, des exactions sur mineurs et sur familles commises notamment par les autorités des cantons, par les autorités tutélaires nous en connaissons !

Nous avons parlé ici de la situation faite aux enfants Babel Andrieux par le SPMI, mais aussi des saloperies commises par les autorités tutélaires de Zürich, rien que sur ces deux affaires, parmi bien d‘autres qui nous sont remontées, l’ensemble des décideurs et des instances judiciaires et politiques ont été informées jusqu’à Berne. Michel Thentz devrait donc faire l’effort de s’informer avant de dire des bêtises à moins que la tournée des excuses n’ait lieu que tous les 40 ans.

Pères Mères Enfants Solidaires

Une association selon nos vœux

leila pellissrerL’association Pères Mères Enfants Solidaires (PMES) est une de ces associations qui correspondent à notre philosophie de la  défense de la famille en Suisse.

PMES n’est Ni pour les papas, ni pour les mamans, mais pour les deux ensemble et pour les trois même voire les quatre et cinq car les papis et les mamies ne sont pas oubliés. C’est que l’intérêt de l’enfant n’est pas un vain mot pour PMES, non nous ne sommes pas là dans une de ces associations faux nez de la mal nommée « protection de l’enfance ».

PMES expose des exactions de la prétendue « protection des mineurs »

En effet PMES fait la promotion de la coparentalité, elle se bat aussi et dénonce des exactions commises par les services de l’Etat en Suisse

Oui, PMES parle et raconte ces familles détruites par la « protection des mineurs » dans le canton de Genève, elle les montre et le malheur des enfants broyés y est perceptible. Elle raconte aussi ces exactions commises en toute impunité :

« Une grand-maman lutte depuis plus de 12 ans pour que son petit-fils soit rendu aux siens. Aucun document ne parle de maltraitance face à cet enfant. Bien au contraire. Mais on a empêché de témoigner la collaboratrice d’un foyer à Genève.

(…) 23 non vérités seront relevées dans le procès-verbal de ladite audience, exprimées par le directeur de l’époque d’un foyer sis au Grand-Lancy, à Genève, lors de sa comparution au Tribunal tutélaire. Toutefois, la juge a omis de convoquer à nouveau la plaignante, puisqu’il existait de tels mensonges. Une confrontation aurait dû être fixée, selon le respect du principe du contradictoire (…)  (http://www.kiombo.com/pmes/fait_vecu.html)

Au-delà des « dysfonctionnements »

Des histoires comme celles-là nos lecteurs en connaissent tellement, elles sont si nombreuses qu’elles ne peuvent s’expliquer par de « simples dysfonctionnements », PMES vous en raconte bien d’autres et à chaque paragraphe c’est un scandale d’Etat qui se dessine, des enfances gâchées, des pleurs et des sanglots … aucune larme ne doit être versée et vain, chacune doit être une lettre ouverte à toutes les familles qui nous lisent.

PMES dénonce comme nous le faisons et les constats sont les mêmes y compris en matière de pédocriminalité en foyer, la psychiatrie n’en sort pas non plus indemne avec des enfants drogués aux psychotropes, des internements abusifs pour des motifs peu avouables.

Enfin PMES c’est aussi un constat et des propositions, nous les signons toutes sans la moindre exception car nous nous vivons les mêmes abus et formulons les mêmes exigences.

Marche nationale des familles victimes de placements abusifs, vendredi 11 octobre 2013

marche

 

J’ai 64 ans. Je suis grand-mère d’un petit garçon de 5 ans placé par l’ASE.
Cela fait 3 ans que je lis les articles du CEDIF.
Cela fait 6 mois que je suis sur Facebook.
Je lis, relis toujours et encore les messages de ces parents, ces grands-parents qui expliquent ce qui leur arrive. Ils sont confrontés à l’ASE.. L’ASE les accuse de choses fausses dans ses rapports.. Ils ne peuvent plus voir leur enfant.. Ils ne comprennent pas.. Sont en colére.. désespèrés.

 

Mais alors je me demande : POURQUOI toutes ces familles  qui subissent l’ASE, ne manifestent pas ??
C’est bien  de dénoncer sur papier ou sur ordinateur mais il faut faire plus.
Arrêtez de pleurer. Arrêtez de vous indigner. Arrêtez de trouver cela incroyable..
Les gens qui ne sont pas confrontés à l’  « Aide » Sociale à l’Enfance ne vous croient pas ou se détournent de vous ?
Alors faites-leur savoir que 70 000 enfants  sont concernés par ces placements abusifs.  Et VENEZ à la MARCHE NATIONALE DES FAMILLES VICTIMES DES PLACEMENTS ABUSIFS le vendredi 11 OCTOBRE 2013 organisée avec SOS PARENTS ABUSÉS dans plusieurs villes de France.
Allez voir sur Facebook ou contactez moi : delvarre.noelle@yahoo.fr
Les pères ont agi pour la co-parentalité et leurs actions sont médiatisées. Pourquoi pas nous ??
La honte n’est pas de notre côté. Elle est du côté des travailleurs sociaux. Arrêtons d’avoir honte et montrons-nous.

Innocence en Danger appelle à se rassembler pour Marina

innocence en dangerInnocence en Danger refuse le verdict rendu le 6 juin dernier dégageant l’état de sa responsabilité et entame une action en cassation.

L’association Innocence en Danger appelle à un rassemblement le 13 octobre à Paris, 14 h sur le parvis des Droits de l’Homme, place du Trocadéro, 16ème arrondissement. 

Deux enfants meurent par jour en France sous les coups de leurs parents, dans l’indifférence générale.

Pour que Marina, Fiona, Typhaine, Enzo, Lorenzo, Bastien, Fiona et tous les autres ne soient pas morts en vain, il faut que le pays « des droits de l’homme » n’oublie pas ses propres enfants !

 Le décès de tous ces enfants aurait pu et aurait dû être évité.

Innocence en Danger, partie civile pour Marina Sabatier, a assigné l’État en responsabilité pour faute lourde ; mais la justice a refusé de reconnaître ses propres erreurs ! Il s’agit là d’un message grave, irresponsable et criminogène pour les parents maltraitants, pour les responsables de la protection de l’enfance, de même que pour les acteurs du service public de la justice.

Ne pas savoir reconnaître sa responsabilité, c’est entretenir l’indifférence portée aux enfants et priver d’effet les garanties de leur protection. « Celui qui accepte le mal sans lutter contre lui coopère avec lui », Martin Luther King.

Nous avons appris hier le décès de la petite Fiona. Elle est morte sous les coups de ses parents, alors que ces derniers étaient connus des services sociaux.

 Innocence en danger informe d’ores et déjà qu’elle se portera partie civile dans le dossier de Fiona également.

 L’aide à la protection des enfants se chiffre à 7 milliards d’euros par an, et pourtant les enfants demeurent sans protection. Il n’existe aucune étude sur la maltraitance des enfants en France : un état des lieux s’impose.

Innocence en Danger a donc formé un pourvoi en cassation contre le jugement du 6 juin dernier qui a dégagé l’État de sa responsabilité. L’association a sollicité Maître François-Henri Briard et Maître Floriane Beauthier, qui ont immédiatement accepté de s’engager dans cette action.

 Le Président de la République a déclaré que l’enfant et la jeunesse étaient au cœur de son programme ; ils doivent dès lors être au cœur de sa politique. Le Sénateur André Vallini a déclaré le 14 juin qu’il proposerait que « la lutte contre les violences aux enfants soit décrétée grande cause nationale ». Mme Valérie Trierweiler, s’est prononcée en faveur de cette idée.

Les citoyens souhaitent voir ces déclarations traduites en actes.

Chacun d’entre nous a un devoir d’indignation ; manifester contre cette situation intolérable, est déjà une forme d’action. Tel est le sens de notre rassemblement du 13 octobre prochain.

Contacts :

Homayra Sellier : 0684172235                        Maître Briard /Maître Beauthier : 0144092550

Présidente Innocence en danger             Avocats au Conseil d’État et à la Cour de cassation

Rappel sur l’affaire Marina

Ni pour les Papas, ni pour les Mamans, mais pour les deux ensemble

Réflexions extraites de la liste de discussion du CEDIF

Je me suis personnellement heurté à une agitée d’une association de mères qui ne comprenait pas l’action du CEDIF et tenait des propos étranges avec des néologismes comme “masculinisme”. On a réfléchi à la question et j’ai avancé le principe selon lequel les associations de types “pro papa” ou “pro maman” favorisent le système anti-familial actuel  en nous divisant. Sans être parano je me demande si de telles associations ne sont pas encouragées par l’Etat afin de ne pas mettre en évidence les aberrations de la politique « familiale » voulue dans ce pays. Tout cela participe à une décrédibilisation de nos actions. Donc agir oui mais en tant que pères et mères, mères et pères ensemble et dénonçant la provocation à l’éclatement des familles, éclatement entre parents et éclatement vis-à-vis des enfants.  

Un père qui manifeste contre une justice qui favorise la garde de la mère est déjà un produit du système puisqu’il réagit comme le système le souhaite, il a déjà perdu. En effet il s’attaque à une des manifestations de l’intervention de l’Etat dans les familles et non au principe même de cette intervention. Il se trompe de cible, se disperse, et il suffira de solliciter des pro-mamans pour neutraliser ses efforts en permettant à l’Etat de se légitimiser en  jouant les arbitres.  

C’est le principe même de la déjudiciarisation des séparations qu’il faut encourager.

Diviser pour mieux régner

divorceLe combat que nous menons face à la volonté étatique manifeste et indéniable de briser l’institution familiale suppose une conscientisation de toutes les victimes réelles et potentielles.

Il faut avoir un certain recul et une expérience dans la défense de parents et d’enfants victimes de sévices publics pour être capable de comprendre rapidement la situation d’une famille déchirée. Les modes opératoires des travailleurs sociaux se ressemblent. Les mystères relatifs aux placements abusifs et aux cas de non-protection d’enfants martyres s’expliquent plus ou moins en fonction de considérations qui n’ont aucune espèce de lien avec la protection de l’enfance.

La logique de l’ASE ne réside en effet pas tant dans la protection de l’enfance mais bien davantage dans la maximisation des budgets, des effectifs et dans la facilitation des tâches.

L’exacerbation des conflits familiaux au service de l’ASE

Beaucoup de couples ne sortent pas indemnes de l’intrusion de l’ASE, les différends  parentaux sont en effet du pain béni car ils pourront justifier les interventions. On peut donc bien considérer que ces conflits non nécessairement ouverts vont être exacerbés. Les accusations croisées sont des motifs de mise en place de mesures éducatives ou de protection. Puis assez rapidement, les travailleurs sociaux amplifieront les conflits en prenant partie.

En se faisant la guerre, les parents participeront ainsi à la perte de leurs enfants tout en croyant pouvoir faire leur bonheur, ils n’ajouteront que du beurre dans les épinards des travailleurs sociaux et des magistrats de l’enfance et de la famille. Ils ne prendront pas conscience de la manipulation étatique en plaçant pour l’un ses espoirs pour l’autre son dépit dans cette machine déshumanisante qui les dépouille de leurs prérogatives parentales commune. En économie on parlerait là d’un jeu à somme négative pour les familles, une sorte de roulette russe dans laquelle seule l’arbitre gagne en dépouillant les perdants de leur parentalité.

Une mécanique perverse

Incapables de comprendre le piège dans lequel ils sont tombés, les parents dirigent leur rancœur non à l’encontre des services sociaux mais de l’autre parent, continuant à rechercher les bonnes grâces des travailleurs sociaux.

Entendons-nous bien, ce schéma est fréquent et peut conduire les enfants à des visites médiatisées, des  placements en foyer. Pour autant il existe bien des géniteurs et génitrices (termes mieux appropriés que parents lorsque l’un ou l’autre sont indignes de cette qualité) qui sont de parfaites ordures et qui exposent leurs enfants au pire. Dans de tels cas, il n’est  pas question de concilier et trop souvent les services de l’ASE interviendront en soutien du géniteur ou de la génitrice (c’est-à-dire du mauvais parent) en lui donnant l’opportunité de nuire.

Géniteur et génitrice devront être combattus, mais il n’existe pas de principe général faisant du géniteur l’ordure et de la mère la protectrice ou vice versa, chaque cas est différent et il est donc absurde de défendre mordicus par préférence les droits des pères ou les droits des mères. Ce n’est d’ailleurs pas la politique du CEDIF et cela ne pourra pas l’être car la division des forces parentales entre la défense exclusive des pères et des mères fait le jeu des sévices publics.

La logique de lutte des sexes sert le tout-État

Là comme ailleurs l’État impose son exploitation par la division de ceux qui pourraient le combattre. La lutte des pères contre la lutte des mères laisse le champ libre à l’exploitation de nos enfants au profit de fonctionnaires de l’enfance.

Il importe donc de ne pas se laisser prendre à un tel piège.

La « déconstruction » des grues

À titre d’exemple parlons de ces pères qui se sont réfugiés au sommet de grues pour donner un retentissement à la privation de leurs droits parentaux.

Les media mainstream reprennent alors en boucle et ne retiennent qu’une déclaration d’un père contre « ces bonnes femmes qui nous gouvernent » citant plus particulièrement trois personnalités féminines peu reluisantes du gouvernement. Le collectif de la Grue Jaune parle d’une maladresse et c’en est effectivement une. Au final des associations défendant les droits des pères sont invités par la garde des sceaux.

L’opération sombre alors dans des règlements de compte nocifs entre associations de mères contre associations de pères détournant le juste combat pour les familles.

Cette évolution contre-productive suite à un évènement porteur d’intérêt pour la cause des enfants et de la famille semble bien avoir été instrumentalisée par le gouvernement.

Les adeptes de la guerre des sexes tombent le masque

Une opportunité pour faire entendre la voix de groupuscules qui parlent alors de « masculinisme », terme barbare inventé par des « féministes » adepte de la guerre des sexes. Un de ces « féministes », obscur réalisateur à pénis sur fonds partiellement public et adepte de la nuance zéro déclare :

« Certains hommes, habitués à ce que l’on considère la violence conjugale comme une affaire privée et l’inceste comme un sujet à ne pas évoquer, ne décolèrent pas à l’idée qu’une femme puisse les dénoncer, voire porter plainte. Tout progrès en ce sens est vécu par eux comme une trahison. »

En creusant un peu sur la toile on ne s’étonnera pas de découvrir que le personnage est associé à la gauche la plus radicale et plaide pour la mariage pour tous comme moyen de déconstruire la famille conçue comme un modèle patriarcal !

Ce que nous annoncions derrière la manip du mariage pour tous est avoué sans fard sur le site du personnage, lisez donc c’est éloquent !

Les choses sont donc bien claires, le projet de destruction de l’institution familiale y apparaît au nom du tout-État. Hors de sa famille, de sa mère, de son père, l’enfant est nu sans protection sans valeurs à transmettre, il est soumis corps et âme à une propagande totalitaire qui le conditionne comme élément de la fourmilière humaine : « Le Meilleur des Mondes ».

Alors que l’on cesse de prêter le flanc aux forces de la dissension. La défense de la famille n’a pas pour  ennemis les pères ou les mères, elle s’appuie sur l’institution protectrice de base des enfants,  celle qui s’appelle PAPA ET MAMAN.

Affaire Marina : tous n’oublieront pas !

Circulez, il n’y a rien à voir !

Manifestation pour Marina
Manifestation pour Marina

Nous avons consacré déjà deux articles à la terrible affaire Marina, cette enfant de 8 ans massacrée par ses géniteurs alors qu’ils étaient suivis par la mal nommée « Aide Sociale à l’Enfance ».

La souffrance de Marina était visible sauf à ceux qui ne voulaient la voir, cette petite fille avait fait l’objet de signalements deux ans avant  sa mort, et même trois ans avant puisque la grand-mère avait dès 2006 demandé de l’aide pour sauver sa petite-fille, sans être prise au sérieux par les services de l’aide à l’enfance.

Deux ans d’impuissance

C’était en 2007 que l’institutrice de la petite Marina n’avait pas manqué de constater des hématomes sur ses omoplates, ses bras, son ventre. Elle en avait fait part au médecin scolaire qui constate le visage tuméfié de la petite et qui prend pour argent comptant les explications du « charmant » géniteur : conjonctivite et maladie immunitaire.

La famille prend soi de déménager en juin 2008, toujours dans la Sarthe. Le directeur de la nouvelle école fait un rapport au procureur et au conseil général sur les marques d’hématomes, de jambes et doigts déformés, de visage tuméfié. Une enquête est menée enfin, un médecin n’exclue pas des faits de violence et de mauvais traitements, l’enfant est auditionnée et couvre ses géniteurs. Un autre médecin intervient et réalise un signalement à l’ASE. Il faudra attendre le 10 octobre pour que le parquet du Mans se prononce et c’est le classement sans suite !

L’alerte était tout de même chaude et donc en décembre 2008, les Sabatier déménagent à nouveau. Le calvaire de Marina se poursuit avec des traces toujours évidentes de ce qu’elle subit, cette fois le signalement du directeur de l’école de Coulans sur Gée mentionne des blessures purulentes, des coupures dans le cuir chevelu, Marina a le cheveu rare, une tête de boxeur. Elle ne se plaint pas. Et pourtant …

En février 2009, Marina a la peau des pieds arrachée par suite de brûlures, elle est hospitalisée pendant 4 semaines.  L’établissement écrit au président du conseil général de la Sarthe, l’ASE répond le 6 mai 2009 : « Nous allons faire le point sur la situation de Marina et sur l’aide susceptible d’être apportée à la famille ». Une équipe de l’ASE échange sur le cas Marina, une assistante sociale et une puéricultrice chargées du suivi concluent une visite du 17 juin 2009 par cette formule : « pas de danger immédiat repéré« , « enfants détendus et souriants« .

Les Sabatier sont visités une nouvelle fois par une assistante sociale le 19 août 2009, Marina n’est pas là, et pour cause elle était déjà morte depuis 13 jours, battue à mort !

Quelle logique ?

Nous nous étions soulevés contre le fait que des enfants étaient abusivement retirés de leur famille dans certains cas et laissés aux mains de leurs bourreaux dans d’autres, nous en avions conclus à une logique de l’ASE qui nous dépasse et qui dépasse aussi la notion de protection de l’enfance. À moins que l’ASE n’ait jamais voulu se déjuger alors que depuis 2006 les services de la protection de l’enfance avaient été alertés …

Nous avions alors participé à la marche blanche pour Marina (https://comitecedif.wordpress.com/2012/11/20/marche-blanche-pour-marina/) et dénoncé l’attitude de l’association des assistants de services sociaux (ANAS) qui ne comprenait visiblement pas ce qu’on pouvait reprocher à cette profession (https://comitecedif.wordpress.com/2012/11/08/tous-les-parents-sont-concernes-par-la-marche-blanche/).

À qui la faute ?

N'insistez pas je ne suis pas là et je ne suis de toute façon au courant de rien
N’insistez pas je ne suis pas là et je ne suis de toute façon au courant de rien

Alors que le président du conseil général de la Sarthe écrit pour couvrir l’ASE, on s’attendait bien à des suites de ce côté là. Nous préparions un troisième article concernant l’issue judiciaire de la constitution de partie civile d’« Innocence en danger » et  d’« Enfance et Partage » qui demandaient l’euro symbolique à l’État pour faute grave de ses fonctionnaires.

Nous aurions aimé avoir de bonnes nouvelles à vous annoncer, mais tel n’est pas le cas : ce jeudi 6 juin 2013, le tribunal d’instance du 13ème arrondissement de Paris, chargé de juger au civil les litiges de moins de 10 000 euros, a décidé :

QUE L’ÉTAT NE SERAIT PAS CONDAMNÉ

L’État et ses agents ne sont coupables de rien, quelques soient les suites dramatiques de signalements enterrés, de plaintes classées, l’État ne sera pas coupable. Comme il n’est pas coupable non plus de placements abusifs sur la foi de dénonciations calomnieuses foutant en l’air la vie de gamins.

Dans ce pays, des magistrats en ont jugé ainsi, il n’y a pas à y revenir.

« Circulez, il y a rien à voir » en a conclu ironiquement l’avocat de la partie civile, Maître Rodolphe Costantino : l’État n’a rien à se reprocher !

Il ne reste donc qu’une plainte contre X pour non-assistance à personne en danger déposée par une parente de la petite Marina, mais ne nous faisons pas trop d’illusions, on classe vite par chez nous …

Une pensée pour Marina (UPPM)

La plaque pour Marina dans son jardin à Econmoy
La plaque pour Marina dans son jardin à Econmoy

Mais si la justice a oublié Marina, beaucoup pensent encore à elle.

Une association : une pensée pour Marina s’est créée afin que nous n’oublions pas.

Madame Maryse Roumengous, au nom de cette association, a obtenu la création du jardin de Marina à Éconmoy, mais laissons la parole à Maryse :

Ce drame est toujours aussi douloureux et inconcevable pour nous UPPM,  malgré la satisfaction d’avoir pu  créer un espace de vie dédié à Marina. Son nom va perdurer et ce lieu remplacer à Ecommoy, le souvenir de cet endroit voisin  où elle a perdu la vie.  Nous voulions tellement un jardin rempli de fleurs, rappelant  la cause des enfants victimes innocentes de la barbarie et de l’inhumanité de leurs parents mais aussi de la négligence et de l’incompétence des services sociaux censés les protéger.

Les fleurs arrosées de quelques larmesRappelons que tous, nous devons être vigilants dans la vie quotidienne.

Cet espace est le témoin de notre volonté : Ne pas abandonner cette cause et oeuvrer pour être entendus de tous.

C’est fait.

À tous de le faire vivre comme un symbole fort, à tous d’être vigilants dans la vie quotidienne.

Merci à vous.