Commission parlementaire à l’enfumage

Panot joue le gentil flic

Le CEDIF a interpellé quelques élus le 24 mars 2024, lesquels se sont, comme d’habitude, bien abstenus de répondre. Cette interpellation publiée sur le site visait la « commission d’enquête sur les dysfonctionnements de l’ASE ».

Une commission que nous pressentions créée pour les besoins d’en finir avec les mises en cause de l’ASE. Nous ne devions donc pas manquer d’entendre parler des sociaux à l’assemblée nationale et d’un projet de recentralisation de l’aide sociale à l’enfance, comme s’il suffisait de réformettes pour cacher la merde sous le tapis.

Grands clercs nous sommes,  la polémique très contrôlée entre le gouvernement et la France soumise au tout Etat (dite LFI) n’allait pas tarder à faire croire aux familles que la commission en devenir était sur les rails, gouvernement et LFI se répartissant les rôles de bon flic et de mauvais flic.

Dans le rôle du bon flic, chevalier blanc des familles, Mathilde Panot met sur son compte TIK TOK le 4 avril 2024, son accrochage feutré avec une ministre inconnue qui parle de responsabilité collective face aux « dysfonctionnements » de l’ASE.

Ok, facile de répondre à cette provocation, depuis 14 ans que le CEDIF existe nous n’avons cessé de dénoncer ce qui leur explose à la gueule. Nul membre du CEDIF n’est responsable de ces aberrations qui s’accroissent nourries par des lois de plus en plus antifamilialistes proposées et votées par toute la gauche et les républicains, avec l’abstention désormais du rassemblement national qui joue les Ponce Pilate.

Panot insiste sur la responsabilité du gouvernement aux affaires depuis 7 ans, bien que l’affaire ASE ne date pas d’une date si récente. Mais soit, on peut aller sur ce terrain en matière de constat.

Elle constate aussi que la responsabilité est en réalité reportée sur les parents. C’est vrai également, mais qui a voté les lois antifamilialistes sous prétexte de lutter contre des « violences éducatives ordinaires » ou pour faciliter des adoptions d’enfants placés désormais parrainés ? Enfin qui continue à nier l’existence des placements abusifs et d’accuser ceux qui en parlent de complotisme  ?

Mais a-t-elle oser parler de placements abusifs ? Non, évidemment

Relisez donc notre précédent article :  » La réalité, c’est que, bien souvent, on retrouve les collectifs de parents victimes de placements abusifs dans les sphères complotistes, antivax, antisystème en général « (Lyès Louffok, vice-président des Oubliés de la République).

Panot se garde donc bien d’évoquer la notion de placements abusifs en évacuant des droits des enfants placés, ce premier droit qui est de ne pas être écarté de sa famille, puis systématiquement défamiliarisé quand on sait que la rupture du lien est organisée par les sociaux surtout lorsque les parents sont dits « dans le déni ».

Mais peut-être a-t-elle simplement oublié d’en parler ?

Naïveté que de le croire puisque Mathilde Panot fait partie de ces politiques qui s’engagent pour le mouvement de Louffok : « Les Oubliés de la République ». Eh oui, on peut toujours jouer le bon flic pour avoir les voix des parents désenfantés même quand on les outrage en niant les placements abusifs comme le fait le vice-président de ce Collectif.

Les palabres de la commission qui nous fait les poches

Afin d’élargir, précisons que l’échange eu lieu lors de la première séance sur les thèmes que sont « Les défaillances de l’aide sociale à l’enfance » et « les conditions d’accueil des enfants placés à l’aide sociale à l’enfance ».

Trois heures de palabres et de questions face à l’omniprésent Lyès Louffok en personne physique et morale puisque ses Collectifs « Les Oubliés de la République » et le « Comité de Vigilance des Enfants placés » étaient là.  La parole d’anciens enfants placés de son Collectif était aussi donc auditionnée. Ceci pour dire notamment que le placement les a sauvés de leur famille, pour remercier les sociaux sans lesquels ils ne seraient peut être plus là !

Un regret cependant pour le manque de moyens des contrats jeunes majeurs dans la mesure où il est dit que l’âge de sortie est de 18 ans et demi en moyenne. Autrement dit un enfant placé l’est durablement et la famille est évacuée comme on tire la chasse !

Mais si même eux n’en parlent pas, qui a défendu les familles victimes de placements abusifs ?

Personne, même si une intervenante reconnaît que des placements auraient dû donner lieu à de simples AEMO, et encore dit-elle l’inverse est aussi vrai.

Le scandale de l’ASE c’est plutôt les « non-placements abusifs »

La tonalité était plutôt aux non-placements abusifs faute de budgets.

Louffok évoque des signaux d’alerte mal interprétés conduisant à ne pas intervenir alors que des enfants devraient être placés.  Il chiffre à 2 700 le nombre d’enfants en danger non placés en France dont 1 100 rien que pour le Nord. Une ancienne enfant placée précise même que dans les milieux sociaux élevés des familles échappent aux placements en mettant leurs enfants en internat !!! Un autre intervenant parle d’augmenter les moyens du 119 et de former des professionnels pour le repérage d’enfants à placer.

Évoquant le contrôle trop rare des établissements, Louffok explique ce frein par la difficulté de redispatcher les enfants mal placés du fait de capacités saturées par le manque de moyens. Il faudrait ponctionner les cons tribuables d’au moins un milliard d’euros de plus par an au bénéfice des sociaux, mentionne-t-il.

Cet argent passerait dans les mains de l’Etat qui recentraliserait et offrirait plus de prérogatives aux sociaux de la Protection Judiciaire de la Jeunesse.

Si la recentralisation ne fait pas l’unanimité, le clan Panot-Louffok (Les Oubliés de la République) le défend bec et ongles :  pensez-vous, submergés par des Mineurs Non Accompagnés (MNA) plus ou moins mineurs, l’Ain, la Vienne, Belfort, Les Bouches du Rhône ont décidé de ne plus les mettre en foyer. Si l’État décidait à coups d’autres milliards supplémentaires, il pourrait les placer tous avec nos pauvres gosses et dans quelles conditions …

Louffok ajoute que le décideur doit être le payeur, pas faux, sauf que pour Louffok puisque c’est le juge des enfants, représentant de l’État central qui décide, ce n’est pas au département de prendre en charge le placement. Ah la bonne blague ! Comme si ce n’était pas le rapport du social de l’ASE départementale qui préconisait une mesure suivie dans 90 % des cas par le juge ! Le département est de facto et dans la plus grande probabilité prescripteur …

À la limite on se moquera de la recentralisation ou non de l’ASE, cela ne change rien à l’affaire. Sauf qu’il faut bien comprendre que toutes ces simagrées n’ont rien à voir non plus avec le sujet des « dysfonctionnements » qui ne varieront pas davantage.

Non, la recentralisation permet d’ouvrir les vannes budgétaires puisque chacun s’entendait pour combattre le déclassement des sociaux, revaloriser les salaires, dépenser davantage dans de nouvelles infrastructures face au « non-placement abusif ».

Vont-ils enfin mettre sur le tapis les exactions de l’ASE ?

Pour Louffok et Créoff ceux qui parlent de placements abusifs sont des complotistes

Nous avions évoqué l’année dernière l’affaire du placement des bébés de Vitré. Cette douloureuse épreuve des parents avait été médiatisée et donna lieu à une polémique quant au placement abusif des nouveau-nés.

Les exactions de l’ASE, ce que les moins avertis qualifient de « dysfonctionnements » en évoquant des cas particuliers qui relèvent de placements abusifs, voilà l’objet de cette polémique.

Une polémique qui gène puisque pour certains sociaux le mot placement abusif est tabou. Il ne faut pas en parler et les journalistes qui osent employer ce terme honni font le jeu du « complotisme » et de l’estrème drouate. Michèle Créoff et Lyès Louffok, promoteurs du « Conseil National de la Protection de l’Enfance » dans sa ligne antifamilialiste, avaient à cette occasion donné des leçons de qu’il convient de dire ou surtout de ne pas dire. Une leçon de journalisme mode censure en somme.

Pour Lyès Louffok : « La réalité, c’est que, bien souvent, on retrouve les collectifs de parents victimes de placements abusifs dans les sphères complotistes, antivax, antisystème en général (…)  Ce qui est choquant, c’est de constater que les journalistes accordent plus de crédits à la parole de parents traumatisés qu’à une situation dont ils ne connaissent rien (…) L’emballement médiatique de cette histoire me désole et me sidère à la fois (…) ce qui me questionne, c’est l’absence de recul et de prudence journalistique  (…) Tous les médias ont cité des éléments de cette ordonnance de placement, pas un n’a expliqué le fond de cette décision. Il n’y a pas d’imbroglio judiciaire encore moins de confusion des autorités autour d’une décision de placement provisoire décidée, je le rappelle, par le parquet».

Pour Michèle Créoff  : « Les journalistes ont-ils pris la peine de (…) vérifier les carnets de santé de leurs enfants (…)  Là, avec cet emballement médiatique, comment voulez-vous que les enquêteurs puissent travailler sereinement et rendre leur décision dans l’intérêt supérieur de l’enfant qui doit toujours primer sur le ressenti des parents ?  (…) Il y a une responsabilité médiatique à avoir lorsqu’on choisit de traiter ce sujet. »

Face à la voix des parents et des enfants victimes de ces placements abusifs, celle des défenseurs du principe d’un placement toujours justifié n’a pas de meilleurs défenseurs que Créoff et Louffok.

Remettre en question la toute puissance des sociaux, dont les enquêtes sociales sont réalisées en plein conflit d’intérêt et mènent logiquement à nombre de placements abusifs, voilà pourtant une nécessité de justice.

La commission d’enquête parlementaire sur l’ASE

La création de la récente commission d’enquête parlementaire sur l’ASE relève de cette nécessité de justice et nous pourrions nous en féliciter.

Mais une telle commission ne serait qu’un simple écran de fumée, un maquillage pour l’opinion publique si elle ne se constituait que des sociaux de tous poils : élus départementaux, fonctionnaires de l’ASE, responsables associatifs collaborants.

Non une telle commission ne peut être crédible que si elle compte en son sein des « usagers » des dysfonctionnements, soit des familles, touchées ou non par des placements.

Des associations parmi laquelle, en premier lieu, le CEDIF, ont fait le travail d’alerter sur le système et les pratiques de la prétendue « aide sociale à l’enfance », l’ensemble de ceux qui ont participé à nos travaux constituent de facto cette commission non parlementaire qui a rendu ses conclusions et préconisations.

Nous sommes à ce titre un véritable « Comité de Vigilance des Familles ».

Comité de Vigilance contre commission d’enquête parlementaire ?

Nous pourrions nous réjouir de ce que notre idée soit reprise par la création d’un « Comité de Vigilance des Enfants Placés ». Certes, la dénomination n’est pas idéale car dénoncer le système, les pratiques filmées par « Zone Interdite » tout en parlant de toutes ces familles touchées par les placements abusifs impliquait d’unir les témoignages des parents, des oncles, des tantes, des grands-parents aussi bien que celui des mineurs en souffrance et des anciens enfants placés. Le terme « Comité de Vigilance des Familles » est donc plus approprié car il annonce une capacité de mieux étayer les témoignages enfants-familles-juristes pour chaque cas d’enfant écrasé par la machine à créer des emplois de sociaux.

Il est aussi étrange qu’un tel comité n’ait pas contacté le CEDIF, à moins que sa motivation n’ait pas grand-chose à voir avec la défense des familles et des enfants ? Mais alors pourquoi ce comité entend-il se manifester auprès d’une commission d’enquête parlementaire ?

Pour répondre à cette question il faut poser le fameux « d’où parles-tu ? » suivant une logique selon laquelle les initiatives spontanées n’existent pas mais sont émises par des individus en fonction de motivations personnelles liées au statut, à l’expérience, à l’idéologie.

Autrement dit, nous pouvons d’autant faire confiance à de telles initiatives qu’elles émanent de familles touchées par des « dysfonctionnements de l’ASE », de parlementaires qui ont reçu des parents abimés, d’économistes, des sociologues, de juristes qui ont pu intervenir et analyser ces situations.

Méthode d’où parles-tu ?

Cette méthode nous permet de remonter à une parlementaire qui a suscité la création de la commission d’enquête. Il s’agit d’Isabelle Santiago, une socialiste, ancienne secrétaire d’Etat chargée de l’enfance et des familles entre 2019 et 2022. N’avait-elle rien pu faire lorsqu’elle était en responsabilité ? Enfin, pourquoi pas …

Quant au « Comité de Vigilance des Enfants Placés », il se constitue pour l’occasion ce 19 mars 2024 afin de surveiller cette commission d’enquête et à organiser si nécessaire des « contre-auditions » en faisant témoigner notamment ses propres militants (https://www.lemediasocial.fr/face-a-la-commission-d-enquete-sur-l-ase-un-comite-de-vigilance-des-enfants-places_xAEslT). Ici le terme « militants » et la notion de contre-audition démontrent une volonté de pousser la commission à ne pas accoucher d’une souris. Sa démarche n’est pas éloignée de la nôtre.

Qui parle donc par comité ?

Il a été créé par l’association « Les Oubliés de la République », là on commence à tiquer puisque le nom de l’association correspond au titre du livre agit-prop de Michèle Créoff qui avait mené à la création du Conseil National de la Protection de l’Enfance dont elle avait pris la tête.

Tout cela n’a pas l’air logique, creusons davantage.

Le site « Les Oubliés de la République » met en avant le « Comité de Vigilance » en utilisant l’écriture inclusive typique des groupes syndicaux de sociaux, tout en appelant aussi des travailleurs sociaux à les rejoindre !!!

Plus que pas logique, louche, creusons toujours en remontant la filière.

Donc ce Comité de Vigilance est créé par l’association « Les Oubliés de la République », laquelle appartient à un groupe « The Good lobby » dont le siège est à Bruxelles (En français : https://www.thegoodlobby.fr/, au niveau européen : https://www.thegoodlobby.eu/).

Donc la tête fait du lobbying à Bruxelles, auprès des instances européennes.

Voyons les partenariats : Le Parlement Européen, la Fondation européenne pour le climat, WWF, l’Open Society Foundations, Ashoka. Je vous laisse creuser pour les trois derniers, vous allez être surpris.

Quant au fondateur de « The Good Lobby« , Alberto Alemanno, ce n’est pas un ancien enfant placé, mais un professeur de droit à HEC, le Forum économique mondial de Davos lui a décerné la qualité de Young Global Leader en 2015, et il vient d’obtenir la reconnaissance d’innovateur social par la fondation Schwab (source : Wikipédia).

Nous sommes loin d’avoir un parrainage aussi disons « influent ». Mais il manque encore les noms des deux organisateurs du comité.

Enfumage

Il s’agit d’Ayda Hadizadeh, une élue locale socialiste. Pour s’opposer si nécessaire à une commission d’enquête à l’initiative de parlementaires socialistes ??

D’autant que les personnalités politiques s’engageant pour « Les Oubliés de la République » sont mentionnées sur leur site. On y retrouve deux macronistes et tout le reste NUPES : Charlotte Caubel (ancienne secrétaire d’Etat à l’enfance), Sandrine Rousseau, Mathilde Panot, que des phares de la pensée. Mais aussi – surprise – Isabelle Santiago à l’origine de la commission d’enquête ! On se fout pas un peu de notre gueule là ? La « commission d’enquête » n’aurait-elle pas généré elle-même sa propre opposition afin de contrôler la parole de ceux qui critiquent l’ASE ?

Cette commission d’enquête serait donc un attrape- couillon non au service des familles, mais de projets favorables aux sociaux que portent habituellement les élus socialistes et leurs alliés ?

On ne risque donc pas d’y parler de « placements abusifs ».

Au fait qui est le deuxième organisateur de ce comité ?

Lyès Louffok lui-même.

Celui qui fait la leçon aux journalistes qui osent parler de « placements abusifs », les accusant de donner dans le complotisme. Vous savez ce complotisme qui dénonce aussi les Open Society Foundations de Soros.

Est-il besoin d’en rajouter ? Non cette commission ne vous entendra pas.

Encore un ?!!!

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Il y a ceux dont on parle, et ceux dont on ne parle pas et ne retrouve pas la trace parce que les exécutifs locaux ont planqué la merde sous le tapis.

Mais attention, comme le répètent les sociaux, il faut préserver la présomption d’innocence, puis, quand l’affaire date, le droit à l’oubli. Le judiciaire que l’on ne peut pas toujours appeler justice, accorde bien plus de droits au pédo présumé innocent qu’aux parents qui ont assuré leur parentalité.

Donc est-ce bien nécessaire de rajouter affaires après affaires, des sociaux au profil souvent semblable, pris la main dans le pantalon ?

Qu’est ce que le dernier en date à de particulier, et comment se fait-il que cette fois-ci son nom : Vincent Dubourg, 55 ans, ait été livré aux média ? Il faut toujours réfléchir face au dévoilement de telles affaires quand on sait qu’elles restent le plus souvent cachées. Le pédocriminel présumé dont le nom est livré n’est-t-il pas un « coupable tout trouvé », fait-il l’objet d’un règlement de compte, est-il un fusible pour éviter que de plus gros poissons ne tombent.

Le nom est donc livré par la « Presse de la Manche » du 21 mars 2024, après des informations de « Tendance Ouest » confirmées par le procureur de la république.

L’homme est mis en examen pour corruption de mineur en dépit d’un bras qu’il devait avoir suffisamment long pour être le référent des assistants familiaux (familles d’accueil) du département de la Manche. C’est donc lui qui choisissait de confier ces pauvres gosses dont la plupart n’ont rien à faire entre les griffes de l’ASE. Il peut aussi, à ce titre, mettre en cause des familles d’accueil à travers ses rapports, en favoriser certaines ou en défavoriser d’autres selon des critères plus ou moins transparents. Un poste clé pour l’orientation des mineurs, un rôle d’influence sur les familles d’accueil qui n’ont pas intérêt à déplaire, de là à imaginer que les gamins constituent un vivier … Ou que des règlements de compte puissent être exercés …

Le social en fonction depuis 20 ans, a pour autre responsabilité celui d’être le président du district de football de la Manche, il a aussi été suspendu par la Ligue de Football de Normandie. Il est également adjoint au maire de Carentan-les-Marais.

Dans son cas la mise en examen pour corruption de mineurs regroupe la détention de films pédopornographiques et des propositions sexuelles et exhibition formulées dans une discussion sur Internet auprès d’une « fausse mineure de 13 ans » animée par une patrouille de cyber surveillance de la gendarmerie de Saint-Lô.

Du solide apparemment, mais rien d’exceptionnel malheureusement.

Allocations pour femmes battues

Mais il paraît que cela fonctionne aussi pour les hommes battus. L’item vient d’ailleurs d’apparaître sur le site de la Caisse d’Allocations Familiales puisque la loi date du 1er décembre 2023. On peut y faire un tour entre deux petites incursions dans le monde des aides, par exemple pour vérifier les droits à l’APL.

Tiens si moi aussi j’y avais droit ?

Par opportunité, certains pourraient se demander, dans le pays où chacun croît pouvoir vivre aux dépens de son prochain, s’ils n’y auraient pas droit.

Creusons donc un peu afin de vérifier si on peut aussi toucher cette nouvelle alloc ; les conditions sont larges, il suffit de vivre avec une autre personne et les coups et blessures ne sont pas nécessaires, une violence psychologique cela marche aussi, que l’on vive encore avec le conjoint violent ou pas.

Oui parce qu’il n’est pas nécessaire de se séparer et que si tel est le cas cela peut-être l’ex. Il faudra en attester par un document officiel de moins d’un an, comme une plainte, et pour le montant, moins on travaille, plus on a de gosses et plus ça rapporte jusqu’à 1337,06 € pour 3 enfants et 243,10 € par mois par enfant supplémentaire.

Si la déclaration est fausse le conjoint peut tout de même avoir des ennuis puisque la plainte est nécessaire. Mais bien des plaintes sont sans suite, il suffit de déterminer la violence pour laquelle on saisit le procureur.

La CAF en dresse la liste :

  • physiques (bousculades, coups avec ou sans objet, strangulations, morsures, brûlures, séquestrations…), 
  • verbales (injures, menaces, intimidations, dévalorisations…), 
  • psychologiques (humiliations, chantages affectifs, interdiction de fréquenter des amis, la famille…), 
  • sexuelles (agressions sexuelles ou viols), 
  • matérielles (briser ou lancer des objets), 
  • économiques (contrôle des dépenses, suppression de la carte vitale, des moyens de paiement, interdiction de travailler), 
  • au moyen de confiscation de documents (carte nationale d’identité, passeport, livret de famille, carnet de santé, diplôme, etc.), 
  • numériques (cybercontrôle, cybersurveillance à son insu, cyberviolence sexuelle, cyberviolence économique ou administrative…).

On peut éviter de causer trop de désagrément à son conjoint en se limitant à une violence matérielle : il a fait tomber tout le service en porcelaine de maman par acte manqué, je ne retrouve plus ma carte d’identité ni mon passeport et il surveille ma messagerie et mon portable. Pas certain que la plainte aille très loin, mais c’est bon, le dossier peut être monté avec allocations à la clé.

Les profiteurs vont s’en mordre les doigts

Attention, cela risque cependant de se compliquer car chacun doit se payer sur l’allocation, on a rien pour rien.

Les sociaux vont donc montrer le bout de leur nez car vivre sous la menace d’un conjoint, qu’il soit ou non le père des enfants, c’’est ne pas pouvoir protéger ses enfants contre cette violence. Les services de la protection de l’enfance sont donc concernés… D’autant que l’aide versée suppose d’accepter un accompagnement social, notamment pour quitter le domicile conjugal.

Donc à côté de ces dépenses que l’on voit, il y en a d’autres que l’on ne voit pas et qui sont liées à la création de 100 000 places d’accueil pour les femmes battues1 et leurs enfants. Ces places devront être remplies et permettent d’anticiper un nombre supplémentaire d’enfants « sous protection », à défaut d’un prompt remplissage, des sociaux vont expliquer à des mères que leurs conjoints sont violents, qu’elles sont sous emprise et plus le conjoint est économiquement faible plus l’intérêt à court terme d’accepter est fort.

Les milieux défavorisés sont donc une cible dans la pure logique Keynésienne. Ainsi, la dépense initiale sous forme d’allocations (600 € budgétisés par mois et par victime en moyenne) va alors faire des petits selon le principe multiplicateur des dépenses publiques. Au détriment des contribuables et des gosses privés d’avenir, des pouvoirs d’achats augmenteront, ceux des familles d’accueil et des budgets des foyers où une partie des enfants finiront placés.

Nous nous empressons donc de préciser que des solutions alternatives, y compris de rupture existent.

Plus largement nous rappelons à certaines familles qui nous ont contactées, ou qui souhaiteraient le faire, que le CEDIF n’a pas vocation à solutionner des situations dans lesquelles des parents se sont volontairement placées.

  1. 216 000 seraient concernées chaque année. ↩︎

Un éducateur spécialisé parle :

Témoignage Radio Maudin

Resté anonyme, toujours, en fonction, il évoque d’abord sa formation en IRTS (Institut régional du travail social). Comme on peut s’y attendre les formateurs sont politisés et affichent leurs préférences : pro Hillary Clinton (toxique égérie des sociaux US) contre Donald Trump (dénonciateurs des trafics d’enfants), les élèves sont moins politisés tout du moins en y entrant.

Mais nous nous focalisons sur son expérience de 6 mois (fin 2018-début 2019) dans un centre départemental de l’enfance.

D’emblée, il juge utile de mentionner que des éducateurs pouvaient se sentir tortionnaires quand ils hurlaient contre un gosse qui n’avait pas vu ses parents depuis un mois ; d’autant que le souci de réinsérer les enfants dans leur famille n’existe pas.

Il a exercé ses fonctions en binôme, jouant le plus souvent le rôle du gentil éducateur alors que sa binôme était la « méchante ». Là il rencontre des enfants de 4 à 14 ans, qui pouvaient se mettre en danger : « monter sur un arbre de quatre mètres de haut », « commencer à manger de la laine de verre ».  Il remarque que les enfants qui ne voulaient pas se lever pour aller à l’école, n’y étaient pas contraints, on se s’étonnera donc pas de décrochages scolaires alors qu’une famille qui se défausse de l’obligation scolaire y perd ses enfants.  Il précise encore qu’un éducateur syndicaliste pratiquait l’absentéisme autant que possible, « un pur branleur », sa femme également employée du centre n’était pas plus assidue. D’ailleurs même lors de ses fonctions, l’éducateur syndicaliste ne s’occupait pas des enfants  qui étaient théoriquement à sa charge.

Une anecdote assez gênante est apportée concernant la prostitution des enfants. Une éducatrice a constaté la fugue de deux collégiennes  un samedi et l’a commentée ainsi : « Elle va se faire péter la chatte ».

On lui fait part d’une autre anecdote : une éducatrice se serait fait violer par plusieurs migrants dits « mineurs non accompagnés » (MNA), car il existe des pôles MNA dans les foyers. Elle se serait adressée à sa hiérarchie pour dénoncer ce crime subi et déposer plainte mais n’aurait pas été suivie par sa direction qui aurait ensuite mis fin à ses services. L’éducateur précise que la plupart de ces MNA sont en réalité des adultes, qu’ils sont en contact avec les enfants placés.

Il est aussi affecté à la pouponnière qui accueille les enfants de 6 mois à 3 ans. Là la promiscuité est insupportable et certains enfants s’adonnent à des attouchements, d’autant que certains avaient vécu dans des milieux incestueux.

Il rend tout de même hommage à son chef de groupe qui a pris sur lui, alors que d’autres partaient, de s’impliquer pour les enfants alors qu’ils étaient reclus pendant la période de confinement Covid. Mais il déplore que les meilleurs éducateurs ne soient pas valorisés et s’en ailent au bout de quatre-cinq ans pour faire autre chose.

Enfin il conseille aux parents d’éviter le placement de leurs enfants dans une structure de type « foyer » car certains éducateurs sont lourdement défaillants, beaucoup d’enfants connaissent des problèmes comportementaux voire des pathologies psychiatriques.

N’hésitez pas à lire les commentaires qui en rajoutent à ce témoignage.

Le grand bordel des mesures de l’ASE (suite)

Les départements qui placent et ceux qui placent moins

Le grand bordel se retrouve au niveau des départements puisque les taux de mesures varient d’un facteur 1 à 4 (carte numéro 1) tout comme la nature de ces mesures. En effet si  la famille d’accueil est favorisée pour 44 % des placements, ainsi que nous l’avons précisé, ce taux varie de 17,9 % à 87,2 %. Même cirque pour les foyers qui accueillent 38 % des enfants placés, mais en hébergent selon les départements de 12,8 % à 70,6 %. Les familles qui ne souhaitent donc pas la pire alternative, celle des foyers, éviteront donc l’Ile-de-France et le Sud-Est, ils y regarderont aussi à des fois avant de s’établir dans la Creuse ou la Nièvre.

Le coût des placements

Avec la hausse des mesures, ce sont aussi les dépenses de l’ASE qui ont été multipliées par 2 entre 2001 et 2021 passant de 4,6 milliards à 9,1 milliards d’euros, et ce sans compter les dépenses de personnel administratif [1].

Ces dépenses représentent donc le fardeau le plus lourd pour les contribuables derrière le versement du revenu de solidarité active (RSA).

Globalement, l’État et les départements ont consacré 8,4 milliards d’euros à la politique d’aide sociale à l’enfance en 2018, dont 7,99 milliards d’euros à la charge des départements, en progression pour les collectivités de 37,5 % par rapport à 2007.

Source : Drees, Enquêtes aide sociale 2001 à 2018 en France métropolitaine et DROM (hors Mayotte)

Il faut  rajouter à cette charge, la part supportée par la direction de la protection de la jeunesse  sur le budget du ministère de la justice. Elle se monte à 290 millions d’euros en 2019.

Mais là encore, au niveau des départements les politiques de financement des sociaux et les pratiques divergent. D’ailleurs, cinq départements représentent 20,1 % de la totalité des dépenses nettes pour 15,3 % de la population des moins de 21 ans. À la première place avec 425,8 millions d’euros le Nord, suivi par  Paris pour  395,3 millions ; la Seine-Saint Denis 350,8 millions, la Gironde 222,4 millions et  les Bouches-du-Rhône 215,7 millions.

En moyenne, les dépenses nettes sont estimées à 120 euros par habitant, avec des écarts allant de 49 euros par habitant en collectivité de Corse à 214 euros par habitant en Seine-Saint-Denis.

Nous retrouvons ces chiffres dans les coûts individuels des mesures. Financièrement certains départements semblent plus vertueux puisque la Haute-Marne se limite à 2253 € par enfant alors que les champions de la dépense sont les Hauts-de-Seine, la Haute-Savoie et Paris qui dépassent les 6 200 euros par enfants. Insistons sur ce point : les moins dépensiers ne sont pas ceux qui placent le moins ou limitent le nombre de mesures, mais ils gèrent d’une façon différente nos fonds[2].

Pour aller plus loin : les chiffres de l’Isère.


[1] Jérémy Fichaux, la Gazette des Communes (https://www.lagazettedescommunes.com/883133/protection-de-lenfance-en-20-ans-les-depenses-departementales-ont-double/)

[2] La Haute-Savoie limite les mesures alors que la Creuse et la Nièvre sont les championnes des placements, AEMO, AED avec un taux de 48 pour 1 000, soit 4 fois supérieur aux Yvelines.


Le grand bordel des mesures de l’ASE

Photo by Nikita Skripnik on Pexels.com

Les chiffres

La prétendue protection de l’enfance au  31 décembre 2018, ce sont 306 800 mineurs et 21 400 jeunes majeurs plus ou moins soustraits à leur milieu familial, soit une hausse des mesures à hauteur de 12,1 % entre 2009 et 2018.

Au niveau national, le taux de mesures d’aide sociale à l’enfance est de 2,1 %, au 31 décembre 2018. De nombreuses familles françaises sont donc concernées.

Concernées par des dispositifs plus ou moins contraignants dont presque le tiers (31 %) ne sont pas judiciaires, l’ASE favorise ce type de mesures dites administratives sous forme d’action éducative à domicile (AED). Des parents nous saisissent quelques fois si l’AED se transforme en placement, nous répondons cependant rarement à leurs sollicitations puisque les familles cherchent souvent à bénéficier d’avantages financiers sans comprendre que ne pas réaliser les efforts nécessaires à la prise  en charge financière de ses enfants c’est s’exposer à les abandonner à l’État.

Les autres actions éducatives dites en milieu ouvert (AEMO)  sont décidées par les juges des enfants, elles représentent 38 % des mesures prises. L’enfant n’est pas non plus enlevé de sa famille, enfin le temps de la mesure pour laquelle la collaboration parentale décidera de l’issue.

Le dernier tiers des mesures prises dure longtemps et représente plus de la moyen des situations actuelles de mineurs pris en charge. Il s’agit des placements. Cette durée explique que si les placements ne représentent que le tiers des mesures prises (flux), la moitié des mineurs sous ASE sont placés (stock).

Les tiers dignes de confiance restent ignorés

La plus grande partie de ces placements, soit 44 % pour 75 800 jeunes, est réalisée auprès de familles d’accueil. 38 % sont mis en foyers. Les autres sont en placements autonomes soit 7 %, on pense ici aux hôtels qui ne concernent pas que les jeunes majeurs, mais aussi aux villages d’enfants, aux internats scolaires.  Une portion très congrue bénéficie d’un placement auprès d’un digne tiers de confiance (grands-parents par exemple), alors que, légalement, ce type de placement est censé être favorisé !

Une logique aléatoire, pour le moins

Mais, au juste, quels sont les critères qui président à l’orientation de mineurs à placer davantage vers des tiers dignes de confiance, des foyers, des familles d’accueil, des hôtels, des internats ? Pas de référentiel, pas d’analyse des pratiques professionnelles que ce soit à l’intérieur d’un département ou entre les départements, nous précise la Cour des comptes. En clair, il n’y a aucune critère, c’est à la gueule de l’usager ou plus exactement, non en fonction du « moins pire » pour l’enfant, mais des places à remplir. Pour l’organisation du droit de visite, pareil, rien n’est défini que ce soit au plan local ou national, non, les sociaux font ce qu’ils veulent, mais cela étonne qui ?

Au moins on peut savoir ce que font les sociaux lorsqu’ils réalisent un suivi des familles dans le cadre d’une AED ou AEMO ; il y aurait, paraît-il des actions éducatives ?

Non, vraiment, des actions éducatives dispensées par des sociaux, on ne sourit pas !

La Cour des comptes a creusé aussi, il paraît qu’elle creuse encore et a découvert un contenu « également imprécis », pareil pour le maintien des liens, puisque : « les démarches pour garantir une place reconnue aux parents, à la fratrie, ou encore aux tiers liés à l’enfant, qui figurent dans les objectifs de la loi, ne sont pas davantage précisées. » Du coup le grand bordel se retrouve au niveau des départements puisque si la famille d’accueil est favorisée pour 44 % des placements, ainsi que nous l’avons précisé, ce taux varie de 17,9 % à 87,2 %. Même cirque pour les foyers qui accueillent 38 % des enfants placés, mais en hébergent selon les départements de 12,8 % à 70,6 %. Les familles qui ne souhaitent donc pas la pire alternative, celle des foyers, éviteront donc l’Ile-de-France et le Sud-Est.

Suite

Éducation à la sexualité à l’École

De la prévention à la sexualisation précoce.

Analyse synthétique du rapport de SOS Éducation

Depuis une décennie, le CEDIF alerte au sujet d’un discours sur la sexualité et le « genre » enseigné à nos enfants dans les écoles.  Plus largement, nous nous interrogeons sur des récits de propagande pro-étatiques au sein de « l’éducation nationale ».

SOS Éducation s’est également penchée sur ces points, jusqu’à faire l’objet d’une cabale du pouvoir politique dont l’objet était de la détruire.

Nous lisons donc avec intérêt son rapport sur l’éducation à la sexualité à l’école réalisé avec l’appui des Mamans Louves ainsi qu’un comité d’experts pluridisciplinaires, dont nous vous livrons les points saillants.

Le point de vue des parents

Le préambule de ce rapport rappelle le principe de l’autorité parentale et l’impératif de préserver un développement psychique des enfants les préservant de traumatismes. Il apparaît effectivement que la notion même d’éducation ne peut être abandonnée à des propagandistes et appartient d’abord aux parents.

D’abord le sujet est abordé par l’anecdote, celle de parents qui s’étonnent d’une éducation sexuelle pour des enfants dès l’âge de 6 ans et qui la désapprouvent, ainsi que le révèle un sondage IFOP :

Le rôle de l’école, qui était de former à un bon niveau de culture générale, ne semble plus tant être l’instruction qu’une vision tout à fait particulière de la santé scolaire. Ceci alors même que les résultats scolaires et l’état de santé mentale de nos jeunes se dégradent. Ainsi de 2014 à 2019, la proportion d’adolescentes dépressives a doublé.

Alors pourquoi faire le forcing sur la sexualité à l’école ?

Les inspirations du programme

La sexualisation de l’enfant découle des rapports Kinsey, ce champion de la « libéralisation sexuelle » prétendait que le bébé aurait une sexualité. Une thèse dénuée de tout fondement scientifique comme le rappelle Régis Brunod, pédiatre, et qui va à l’encontre des processus habituels de développement de l’enfant.

La sexualité du nouveau-né est donc un fantasme pédophile. Alfred Kinsey, dont l’institut était financé par la fondation Rockfeller, s’adonnait à l’apologie de la pédophilie. Après sa mort, ses idées seront en partie introduites dans des programmes d’éducation sexuelle destinés aux écoles américaines à travers le « Sex Information and Education Council of the United States » (SIECUS). La directrice médicale du Planning familial devient la première présidente de ce concile dont le programme d’enseignement inspire celui diffusé à partir de 5 ans à l’instigation de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé)[1].

Le processus de développement de l’enfant est ensuite détaillé sous le principe qui veut qu’avoir un sexe n’implique pas d’emblée une activité sexuelle, mais que les jeunes enfants pour lesquels un comportement sexué est constaté sont dans l’imitation sans prendre encore conscience du caractère interdit ou non de ce qu’ils imitent. Une attitude sexuée renvoie donc à ce que l’enfant a vu, à ce qu’il imite. Mais parler de sexualité à un enfant avant sa puberté n’a pas de sens pour lui, car il n’est pas en capacité d’élaborer cognitivement des désirs dont il ne connaît pas la nature.

Une agression psychologique de l’enfant

Face à l’hypersexualisation de la société et de l’accessibilité à la pornographie, l’éducation à la sexualité ne compense pas les effets négatifs de ces contenus inappropriés mais représente une effraction psychique qui peut interférer dans le développement affectif et sexuel du futur adolescent. Le rôle des institutions n’est donc pas de surexposer en normalisant la pornographie mais de protéger l’enfant contre de tels contenus.

C’est d’ailleurs ce que font des parents responsables qui n’exposent pas leur sexualité aux enfants, de la même façon que les adolescents n’évoquent pas leurs pulsions sexuelles à leurs parents. Cette barrière saine entre les parents et les enfants tombe à l’école puisque ce sont des adultes qui imposent une éducation à la sexualité aux enfants.

SOS Éducation nous cite de nombreuses interventions auprès de publics scolaires, nous pouvons en détailler deux.

La première date de janvier 2023 dans une classe de CM2 d’une école primaire de la Loire. Ce jour, sans que les parents n’aient été prévenus, une infirmière intervient pour affirmer que « pour le plaisir une fille suce le pénis du garçon », « qu’elle peut aussi caresser délicatement les testicules du garçon », « que le garçon suce le vagin de la fille peut avaler quelque chose ». Elle précise qu’on « peut faire le sexe dans les fesses » avec d’expliquer que l’on peut changer de sexe et prendre des médicaments pour bloquer la barbe et les poils. Les enfants ont été choqués et certains en ont parlé à leurs parents qui ont été reçus par la directrice de l’établissement qui n’a a pas moins continué à permettre à cette infirmière d’intervenir dans ses classes. L’infirmière a été soutenue par le syndicat Sud éducation.

La deuxième intervention en mars 2023 se fait encore dans une classe de CM2, cette fois l’intervention est associative et les parents ne sont toujours pas informés de cette séance particulière. L’acte sexuel est ainsi décrit : « être en sueur, le zizi qui explose, la femme monte sur l’homme et son zizi gonfle. Il va presque exploser ». Le changement de sexe est aussi abordé : « Le corps nous appartient, du coup on est libre de choisir si on veut devenir une fille ou un garçon, on peut changer quand on veut même si la nature nous a fait différents. » Des parents, alertés par leurs enfants, se plaignent à la direction. La directrice réunit les enfants en leur disant qu’il fallait lui en parler avant de parler à leurs parents après leur avoir fait dire ce qui les avait choqués. Elle rappelle ce qui a été dit en face des enfants : l’acte sexuel, l’excitation, le pénis qui durcit.

Enfin, ne passons pas à côté de « Zizi et zézette » racontée par une enseignante de moyenne section de maternelle à sa classe :

L’OMS réforme l’éducation à la sexualité

Si l’on a pu penser que l’éducation à la sexualité pouvait permettre d’alerter les enfants en prévention des violences sexuelles, cet objectif est devenu annexe depuis que les recommandations de l’OMS se sont de facto imposées.

Les nouveaux enjeux sont désormais marquées par les préoccupations LGBT + à savoir la tolérance envers la sexualité et les différents modes de vie qu’elle commande, le respect de la diversité sexuelle, des identités sexuelles et de genres. L’enfant y est conçu comme détaché de l’emprise parentale et le modèle de famille nucléaire est jugé traditionnel, dépassé. Pour l’OMS, l’État doit infléchir la conception de la famille, il est question d’inviter les jeunes à se sensibiliser aux luttes communautaires et aux formes de plaisirs que l’on qualifiait autrefois de déviants.

Des objectifs pédagogiques pour les tout-petits incluent ainsi : « le plaisir et la satisfaction liés au toucher de son propre corps, la masturbation enfantine précoce, devenir conscient de son identité sexuelle », « de 4 à 6 ans, l’enfant doit avoir conscience qu’il peut choisir … et de 6 à 9 ans, qu’il doit se réaliser dans ses relations et avoir conscience qu’il est son propre responsable ! ». Très préoccupant, l’enfant n’est évidemment pas responsable de ce qu’il peut vivre dans une sphère sexuelle. La santé mentale des jeunes est affectée par de telles considérations.

L’OMS est bien mise en cause dans l’orientation actuelle des cours de sexualité à travers le développement du concept de droits sexuels inclus dans des droits humains et de sexualité citoyenne. Ces droits dits souples ne possèdent pas le caractère obligatoire des droits objectifs (écrits dans les différents codes), mais reposent sur des recommandations, des chartes, dont l’objectif est d’influencer les conceptions morales afin de s’imposer ensuite dans la loi. La France a adopté ces recommandations de l’OMS pour l’éducation sexuelle en Europe ainsi que la déclaration des droits sexuels de la Fédération du Planning Familial International afin de leur donner un caractère obligatoire.

SOS Éducation commet cependant une erreur grave en précisant que les promoteurs des recommandations de l’OMS se définissent comme Libertariens. Au contraire, les Libertariens rejettent toute ingérence étatique dans nos vies et celles de nos enfants ; c’est à ce titre que le CEDIF se revendique ouvertement Libertarien.

Par contre SOS Éducation ne se trompe pas quand elle précise que la finalité de cet enseignement est « la déconstruction de la famille traditionnelle et de la stabilité familiale et conjugale ». De la même façon l’Aide Sociale à l’Enfance, l’OMS mais également les groupes gauchistes participent à alimenter des luttes intersectionnelles antifamilialistes pour permettre une emprise toujours plus complète des institutions étatiques sur la société.


[1] L’éducation à la sexualité est enseignée de façon optionnelle de 1973 à 2001 dans les lycées, chaque établissement étant libre de l’organiser ou non.  À partir de 2001 l’enseignement devient obligatoire et orienté sur la contraception et l’IVG. C’est en 2018 que l’OMS transforme l’éducation à la sexualité comme une initiation à la sexualité sans tabous.

Placement abusif de notre argent à l’ASE

Il n’y a pas que les gosses qui sont placés abusivement

Si des enfants sont placés abusivement, et c’est bien le cas, ce sont les moyens dont disposent l’Aide sociale à l’enfance qui sont aussi disproportionnés face à ses besoins réels. Et ces moyens c’est notre argent.

Nous sommes donc tous concernés à double titre, car nous sommes fliqués dans notre autorité parentale et nos enfants sont quelquefois enlevés, si heureusement nous n’en sommes pas tous encore là c’est notre argent qui nous est enlevé pour financer la logique du toujours plus de placements.

Comme le précise la Gazette des Communes (https://www.lagazettedescommunes.com/883133/protection-de-lenfance-en-20-ans-les-depenses-departementales-ont-double/) sous la plume de Jérémy Fichaux, les dépenses de l’ASE ont été multipliées par 2 entre 2001 et 2021 passant de 4,6 milliards à 9,1 milliards d’euros, et ce sans compter les dépenses de personnel administratif.

Derrière cette augmentation certains départements semblent plus vertueux puisque la Haute-Marne se limite à 2253 € par enfant alors que les champions de la dépense sont les Hauts-de-Seine, la Haute-Savoie et Paris qui dépassent les 6 200 euros par enfants. Cela ne signifie pas que les moins dépensiers placent moins pour autant ou limitent le nombre de mesures, mais qu’ils gèrent d’une façon différente nos fonds[1]. Ainsi les placements et mesures éducatives des moins de 20 ans représentent 1 % de cette classe d’âge contre 1,1 % dans la France entière (https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/sites/default/files/panorama/tableau/enfanprot/enfanprot.asp-prov=AM-depar=AQ.htm#top).

Mauvaise gestion, corruption ?

Des associations collaboratrices de l’ASE font l’objet d’enquêtes (https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/info-franceinfo-a-marseille-l-association-fouque-de-protection-de-l-enfance-visee-par-une-enquete-pour-detournements-de-fonds_5634785.html) . C’est le cas notamment de l’association Fouque et ses 14 centres d’accueil de la région de Marseille, financée intégralement par le contribuable, qui fait l’objet d’une enquête préliminaire pour détournement de fonds suite à une plainte au parquet national financier. La plainte déposée par un syndicat du personnel évoque l’existence d’emplois fictifs et le gonflement des comptes épargne temps de la direction parlant de plusieurs centaines de milliers d’euros détournés.

Plus généralement, s’il est difficile de faire remonter des malversations dans la gestion des opérateurs publics, il est plus simple de mettre en évidence des pratiques associatives condamnables. Ainsi que le relève la Cour des comptes dans son rapport 2020 relativement à l’ASE qui note un manque de transparence dans la gouvernance des associations précisant que « les conseils d’administration ne sont pas toujours réunis comme ils devraient l’être et la cooptation reste la voie de recrutement privilégiée des administrateurs, ce qui contribue à leur faible renouvellement ». Ceci influe sur « un pouvoir  excessif donné aux dirigeants » sur le plan financier, ce qu’illustre la Cour des comptes par la capacité des dirigeants de fixer eux-mêmes la rémunération des autres cadres, citant l’exemple de l’Association Maison d’Enfants Jeanne d’Arc de Saint-Seine-L’Abbaye.

Plus grave encore la Cour des comptes indique que « le non-respect des statuts et l’absence de prévention des conflits d’intérêt pour les administrateurs induisent une insécurité juridique de nature à remettre en cause la régularité des décisions prises, voire à mettre en jeu la responsabilité des dirigeants ». Autrement dit, bien des associations disposent à la convenance des dirigeants des fonds alloués pour des usages peu contrôlés.

Des fonds importants pour une activité réduite et plus légère que celle qui relève de la fonction publique hospitalière avec un nombre de jours de congé très important non en rapport avec le statut et la situation des salariés. Ainsi «  En pratique, les contrôles des juridictions financières ont montré que le nombre de jours maximal a pu être accordé sans restriction à un grand nombre de salariés, en permettant même parfois leur indemnisation ou leur versement sur un compte épargne-temps. Tel est, par exemple, le cas à l’ADSEA de l’Aisne, où ce régime bénéficie à tous les salariés. Cette situation est génératrice de coûts importants et non maîtrisés pour les départements, puisqu’ils se traduisent directement dans la tarification. »

Face au n’importe quoi en matière de dépenses et afin d’éviter ces distorsions de coût entre départements, il aurait été utile d’établir un référentiel de tarification comme le prévoit d’ailleurs le Code de l’action sociale et des familles qui fait référence à la création de tableaux de bord permettant de comparaître les coûts entre établissements ou services.

Mais non, les financements des établissements sont très hétérogènes y compris au sein d’un même département. La Cour des comptes souligne que les départements du Maine-et-Loire mais aussi des Pyrénées-Orientales ne disposent d’aucune norme relative au coût des prestations en établissement.


[1] La Haute-Savoie limite les mesures alors que la Creuse et la Nièvre sont les championnes des placements, AEMO, AED avec un taux de 48 pour 1 000, soit 4 fois supérieur aux Yvelines.

AFUERA L’ASE

Le jour où l’ASE a frappé à ma porte

Bonjour, je ne vous dirai pas mon nom par prudence, mais il vous suffira de savoir que je suis adhérente du CEDIF sans être pour autant militante. Le président de la structure m’en a fait le reproche. Pour autant je parle de l’association autour de moi pour conscientiser. Cela semble moins difficile maintenant qu’il y a quatre ans quand une travailleuse sociale a cru bon m’aider par une mesure d’assistance éducative

Mais je ne vais pas m’étendre sur le sujet, les aidants du forum CEDIF connaissent mon histoire.

Je dirai que c’est moins difficile d’en parler parce que d’autre sont montés dans le train en marche, des avocats par exemple, comme maître Michel Amas. On peut donc parler de placements abusifs et de nuisances de l’ASE même si depuis 2010 le CEDIF n’a cessé d’en parler et de nous éclairer par ses analyses.

Les bêtises dont je me suis débarrassée

Ce que j’ai compris c’est que la mal nommée « protection de l’enfance » n’est pas une institution dysfonctionnant et anormale comme je l’avais cru au début. Oui il faut dire qu’avant 2018 je n’étais pas prête à lire ce qui se dit au CEDIF, j’aurais même été choquée des critiques émises sur le monde du travail social. Parce que pour moi il n’y avait pas de fumée sans feu et donc les enfants placés n’étaient que des gosses sauvés de familles maltraitantes, quant aux familles sous mesures sociales il s’agissait forcément d’aides pour des parents défaillants. Il suffisait de suivre les faits divers pour comprendre que des gamins sont massacrés dans leur famille et qu’il n’y avait d’ailleurs pas assez de mesures de placements pour faire respecter le risque zéro.

Oui j’ai cru ces conneries, cette fake news gouvernementale, alimentée par 3 ou 4 articles par an dans les magazines du conseil départemental et sur Télérama. D’ailleurs au moment où les sociaux me sont tombés dessus Michèle Créoff avait sorti un bouquin de promotion des sociaux, j’ai lu cette daube parce que j’étais tombé dedans. Cela a freiné ma compréhension avant que je ne tombe sur le CEDIF.

Évidemment, cela ne m’a pas rassuré, mais cela m’a ouvert les yeux en transformant aussi ma conception de la société.

La peur d’ouvrir les yeux

J’étais alors abasourdie par le mal que me faisaient ceux que je croyais les protecteurs de l’enfance, je m’étais réfugiée dans l’idée d’un dysfonctionnement. Mais non, comme je l’ai déjà dit, ma bonne conscience de gauche a été balayée, le dysfonctionnement est la logique des « services publics », et pas seulement de l’ASE.

Le roi est nu et je ne venais de l’admettre.

Mais à ce propos il faut que je vous raconte ce conte d’Andersen qui s’appelle les nouveaux habits de l’empereur : https://touslescontes.com/biblio/conte.php?iDconte=130

Si, si vous allez voir cela à un rapport.

Pour résumer le roi, ou l’empereur, veut se faire tisser de nouveaux habits luxueux et il tombe sur deux tisserands escrocs qui lui précisent que leur tissu est si spécial que seuls les idiots ne sont pas capables de le voir. L’empereur pense alors que grâce à ses nouveaux habits il pourra distinguer parmi ses sujets ceux qui méritent leurs postes et les idiots qui ne sont pas à la hauteur de leurs fonctions. Curieux de ce nouvel habit, il visita ses tisserands qui s’affairaient sur du vide. Se croyant idiot il n’ose dire qu’il ne voyait rien, il envoie alors ses ministres qui ne voient rien non plus et lui font savoir que l’étoffe est magnifique et sera bientôt terminée. Vêtu de vide il se présente à son peuple et tous voyant qu’il est nu ne tarissent pas d’éloges sur la richesse de ses vêtements. Ce que chacun sait, nul n’ose le dire de peur de passer pour un idiot et le mensonge devient vérité.

Et nous y sommes, l’existence de cette étoffe vide est une croyance que nous affections tous, un mensonge auquel nous faisons semblant de croire et ce mensonge le voila : l’Etat est à notre service !

Il se décline dans toute la propagande que nous avons subie, tout particulièrement en France.

Vous en voulez des exemples en voila :

La France est le pays des droits de l’homme, alors que deux ans après les révolutionnaires organisent le premier populicide de l’histoire en Vendée.

La sécurité sociale permet de n’abandonner personne, alors qu’elle est en faillite, génère du chômage, de la précarité et finance les laboratoires.

L’école laïque et obligatoire est une conquête sociale, alors qu’elle a abaissé le niveau des jeunes devenant la fameuse fabrique des crétins et nivelle par le bas.

Le roi est nu, les mensonges sont tellement gros que je ne peux plus y croire, quand je vois que les grandes principes généreux et solidaires ne fonctionnent pas je ne parle plus non plus de dysfonctionnent. Je ne me réfugie plus dans des rafistolages du mensonge.

Le traumatisme de la persécution de ma famille m’a aidé à mettre à la poubelle mon conditionnement. J’ai échappé au consensus que la propagande des médias, de l’école, des politiques veulent imposer.

L’ASE, une synthèse du système étatique

Et quand on n’y croit plus on s’interroge, mais pourquoi vouloir nous tromper, il faut bien que le mensonge profite à quelqu’un !

Mais bien sûr qu’il profite, il profite à ceux qui vivent des malheurs qu’ils  nous causent en prétendant nous aider, il n’y pas que l’ASE qui banque sur le malheur des familles, il existe toute une construction sociale faite d’usine à gaz qui spolie 60 % des richesses que nous produisons sous forme de dépenses publiques que nous ne contrôlons pas au service d’une classe politique parasite.

La mesure terminée avec la majorité de mes enfants, je livre mon analyse à un travailleur social, il écume, la bave aux lèvres, l’accusation de complotisme est lancée. J’illustre par la prestation du nouveau président argentin qui arrache les ministères en précisant leur caractère nocif ou simplement inutile ponctuant d’un tonitruant AFUERA, j’adore sa prestation.

Alors je lui fais AFUERA l’ASE.

L’abruti est celui qui fait semblant de croire que le roi n’est pas nu.

L’abruti donc m’a fait comprendre pourquoi l’ASE enlève de plus en plus de gosses, colle toujours davantage de mesures. Je pensais qu’il ne s’agissait que d’augmenter les budgets et les postes, mais non il n’y a pas que cela.

L’abruti donc insulte le président argentin Javier Milei, l’abruti se vante d’intervenir dans des lycées pour parler à nos gosses dans les cours d’« éducation morale et civique », l’abruti me parle de l’ADN d’une France Solidaire (ou sent la majuscule dans son ton) antagonique à « la jungle égoïste du libéralisme ».

Je comprends donc que la synthèse vicieuse du tout social s’incarne dans l’ASE.

Oui, l’ASE place de plus en plus et contrôle partout l’institution familiale et pas seulement en France, parce qu’elle est entre les mains de militants sectaires et haineux, de complexés sociaux, de moins que rien à qui des juges ont confié la toute puissance au nom de la vertu sociale. Une toute puissance qui conduit à tous les abus, avec la bonne conscience de celui qui tue au nom de la France, du peuple Français, et qui rentre manger le soir chez bobonne avec la satisfaction d’avoir fait pleurer une mère de famille qui le complexait.

La méfiance des rois mages

L’arrivée des rois mages

Noël célèbre la naissance de l’enfant Jésus à Bethléem, dans une mangeoire entourée d’un âne et d’un bœuf. Ayant pour berceau un lit de paille ajusté sur la mangeoire d’argile, l’enfant reçoit la visite des rois mages dans une simple étable ou bien une grotte aménagée pour le bétail.

Une situation impensable de nos jours qui aurait conduit au placement immédiat du bébé.

Elle  était aussi précaire dans le contexte de l’époque, qu’il nous appartient de préciser d’autant qu’une visite d’étrangers à la famille eut lieu peu après la naissance.

Qui sont ces rois mages témoins du dénuement dans lequel l’enfant Jésus est né ? Quel rapport ont-ils avec les autorités ?

Menés par l’étoile de Bethléem, les rois mages n’auraient pas été de véritables monarques, mais ils furent les hôtes de marque du roi Hérode dans son palais. Ils lui mentionnèrent imprudemment l’objet de leur voyage. Hérode, intrigué, les pria de passer le voir à leur retour afin de lui indiquer précisément où était né l’enfant afin qu’il puisse aussi lui rendre hommage à sa façon.

Nos rois voyageurs apparaissent donc bien, a priori, comme des indicateurs des autorités gouvernementales, même si telle n’était pas leur vocation.

Hérode représente cette autorité sur la terre de Judée. Il accueille les voyageurs en son palais et se propose lui aussi de faire des cadeaux, ce qui se matérialiserait par le soutien apporté à l’enfant Jésus et à sa famille. Ne pouvons-nous pas là discerner aussi une promesse d’assistance sociale, de protection maternelle et infantile, d’aide sociale à l’enfance ?

Une aide dont vont se méfier les rois mages.

Peu inspirés par les promesses d’Hérode, ils choisirent de revenir chez eux par un itinéraire détourné afin d’éviter la visite de signalement promise au roi. Ils firent bien comme nous éclaire à ce sujet l’évangile de Mathieu. Car en ce temps-là, le roi Hérode craignait la naissance d’un roi des Juifs qui mettrait fin à sa suprématie.

Le verset en question est le suivant : « Alors Hérode, voyant qu’il avait été joué par les mages, se mit dans une grande colère, et il envoya tuer tous les enfants de deux ans et au-dessous qui étaient à Bethléem et dans tout son territoire, selon la date dont il s’était soigneusement enquis auprès des mages. Alors s’accomplit ce qui avait été annoncé par le prophète Jérémie : ‘Ainsi parle l’Éternel : On entend des cris à Rama, des lamentations, des larmes amères ; Rachel pleure ses enfants ; elle refuse d’être consolée sur ses enfants, car ils ne sont plus. »

Oui, Hérode régnait depuis 37 avant JC et se serait donc méfié des enfants à naître.

Les historiens débattent encore de cette méfiance et des conséquences administratives et criminelles qui en résultèrent. Paul Veyne, du Collège de France, reprend à ce sujet le témoignage de l’écrivain latin du Vième siècle, Macrobe. Citant l’empereur romain César Auguste, Macrobe lui fait dire qu’il valait mieux être le cochon d’Hérode que son propre fils puisque Hérode aurait aussi fait tuer son propre fils âgé de moins de deux ans alors que les cochons étaient épargnés en Judée.

Mais l’empereur César Auguste n’avait-il pas facilité cette immonde besogne par son édit ordonnant le recensement des nouveau-nés ?

Cette formalité administrative fut accomplie par Joseph qui voulut faire accoucher Marie dans la ville de Bethléem dont il était originaire, devant aussi se faire recenser au lieu de sa naissance ainsi que le précise Luc l’Évangéliste. L’ensemble des foyers d’enfants à peine nés pouvait alors être signalés afin que le massacre commence.

Nous retiendrons que Jésus fut sauvé des autorités étatiques par la méfiance de ceux qui ne collaborèrent pas avec les recenseurs d’enfance.

Les illustrations de cette homélie sont offertes par Véronique Dithiot, une Cédifienne dont la crèche, confectionnée par son talent, se visite dans sa propriété située 7, Chemin de Paillard à Nanteau sur Essonne.

L’autorité parentale n’est pas à vendre

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Aucune coordination ne saurait nous représenter à notre insu

Le CEDIF n’est pas la seule association constituée en défense de la famille. Notre objet déborde de la seule constatation des placements abusifs. Nous sommes, à ce titre, des analystes des causes et nous proposons des solutions incompatibles avec un statut quo.

Nous savons que les gouvernements qui se sont succédés sont tous liés aux lobby des sociaux et à une logique du toujours plus (plus de moyens, plus de personnels et donc plus de placements).

Les autres associations se distinguent par une volonté d’agir sur des cas précis sans prendre nécessairement conscience du fonctionnement même de l’Etat dont l’ASE répond aux mêmes analyses. Qu’ils puissent solutionner concrètement des situations serait une bonne chose, si c’était encore possible. Mais qu’ils prétendent représenter la voix des familles pose problème? surtout quand ils arrivent à servir de caution à un système qu’ils pensent réformables à la marge.

Nous avons mêlé la signature du CEDIF à celles d’autres associations pour l’écriture d’une tribune contestant les propos de Charlotte Caudel, secrétaire d’Etat des sociaux, relativement aux placements abusifs. Ces associations ont ensuite demandé à être reçues par cette personne qui, à son poste, ne fait que passer. Nous avions aussi entamé cette démarche de consultation il y a cinq ans, sans succès, puisque le chef des sociaux de l’époque n’avait pas daigné répondre.

Le CEDIF n’étant pas un paillasson sur lequel on s’essuie les pieds, nous ne renouvelleront pas cette démarche sauf changement majeur de la vie politique française.

Contrairement à ce qu’ont pu laisser croire ces associations, le CEDIF n’a pas l’intention d’entrer en dialogue avec le secrétariat d’Etat aux sociaux et leur a affirmé clairement. Le porte-parole de ces associations n’est pas le porte-parole du CEDIF et nous réfutons son analyse des placements abusifs, d’autant que nous avions analysé le phénomène depuis 2010.

Des propositions indignes de la défense de l’institution familiale

Non, les placements ne résultent pas d’un manque de formation des sociaux. Absolument pas, puisque les façons de rédiger des rapports et l’attitude à l’égard des familles relèvent d’une formation.  On ne saurait donc prétendre que cette formation coûteuse soit très insuffisante, elle n’est qu’indigne.  En outre si les magistrats suivent les préconisations des sociaux c’est la procédure qui est à revoir.

En le précisant nous n’avons pas à nous dédouaner d’adhérer à « une quelconque théorie du complot » comme s’en défend le porte-parole de ces autres associations. Nous affirmons haut et fort qu’il existe un projet sociétal visant à étendre la mise sous tutelle de l’institution familial par l’Etat, qu’il appellent cela du complotisme, c’est leur problème, parce que c’est une réalité !

Mais pour reprendre à la base la problématique du placement abusif, il faut repréciser, alors que nous pensions que c’était suffisamment clair, ce qu’est un placement abusif et remettre donc d’aplomb une définition assez originale de ces autres associations.

Pour déterminer un placement  abusif il convient de distinguer le fond et la forme. Ainsi  un enlèvement d’enfant dans une école est certes choquant mais ne signifie pas que la cause du placement ne soit pas justifiée, de même la rupture du lien ne caractérise pas les seuls placements abusifs, la mise en danger des enfants placés non plus.

Face à un placement justifié le CEDIF n’intervient pas auprès d’une famille, face à un placement qui dégénère en maltraitance et viol d’enfant, l’objet du CEDIF est avant tout la dénonciation et la condamnation des faits, pas la réhabilitation des parents s’ils ont fauté dans leur devoir d’éducation.

Les solutions contre les placements abusifs sont discutables, le CEDIF n’approuve ni une formation pour les sociaux ni une formation pour les parents (qui peut prétendre former et à quel coût ?), un agent d’accompagnement des familles ne sert à rien tant qu’il n’est pas armé par la procédure actuelle qui nie le contradictoire.  Il n’obtiendra rien de plus qu’un avocat. Nous dénonçons donc cette proposition de création d’un corps d’agents accompagnants rémunérés par les contribuables pour créer des débouchés à des associations qui vivent du social. Nous ne voulons pas plus de sociaux, nous en voulons moins, beaucoup moins.

Le CEDIF rejette tout aussi bien la notion de co-éducation qui relève de la mise sous tutelle que nous dénonçons. L’autorité parentale ne se négocie pas et les parents défaillants doivent en être déchus au profit du tiers familial digne de confiance.  Idem pour la création d’aide sociale aux parents défaillants, nous en condamnons bien évidemment le principe.

Les 1 000 jours du flicage social

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La Stratégie nationale de protection de l’enfant (SNPPE) lancée en 2019 alerte sur les 1 000 premiers jours de l’enfant.

Ses 11 objectifs, plus particulièrement axés sur la surveillance des familles modestes, ont donné lieu à des contrats entre 40 conseils départementaux, l’État et les ARS avec financements à la clé.

Comme vous pourrez le constater ces objectifs rentrent dans la logique :

« Si tu ne vas pas à l’ASE, l’ASE ira à toi ».

Le premier objectif « Atteindre à horizon 2022 un taux de couverture par le service de protection maternelle et infantile (PMI) d’au moins 20 % des entretiens prénataux précoces ». Ces entretiens prénataux couvrent certes 29 % des grossesses en 2016, mais 9 % seulement de ces entretiens sont réalisées par les PMI puisque la majorité de ceux-ci concernant des familles de milieux plutôt moyens et aisés qui préfèrent les réaliser en milieu libéral. Le syndrome du dispensaire apparaît là encore puisque passer de 9 % à 20 % des entretiens prénataux en PMI suppose de viser plus d’un doublement des familles modestes concernées. Ceci devrait permettre un repérage des parents dont les enfants pourraient être retirés dès la naissance ou entrer dans un dispositif de suivi contestant l’aptitude à la parentalité à partir d’information préoccupantes anténatales.

C’est à partir de ce repérage qu’est conçu le troisième objectif qui est le « doublement au niveau national du nombre de visites à domicile pré et postnatales réalisées par des sages-femmes de PMI en faveur des familles vulnérables ». On peut effectivement bien considérer que ces familles dites vulnérables sont celles qui ont fait l’objet d’un repérage prénatal, ce qui confirme la volonté de doubler le nombre de mesures qui en résulteront notamment à partir de la transmission d’informations préoccupantes postnatales.

Le doublement des mesures ASE pour les familles repérées dès avant la naissance, n’est cependant pas suffisant. Là encore des objectifs quantitatifs sont fixés pour l’extension des interventions des sociaux avec personnels supplémentaires, budgets et infrastructures aux frais des contribuables.  Ainsi ce sont, d’après le quatrième objectif, «  au niveau national au moins 15 % des enfants qui bénéficieront de l’intervention à domicile d’infirmières puéricultrices de la PMI en particulier jusqu’aux deux ans de l’enfant en faveur des familles vulnérables ». Doit-on alors considérer que 15 % des familles françaises soient des cas sociaux, c’est ce qui semble être posé avec, à la clé, une surveillance et des mesures pour 15 % des enfants de moins de deux ans.

15 ou 20 % puisque le cinquième objectif énonce que « au niveau national, au moins 20 % des enfants bénéficient de consultations infantiles en PMI correspondant à des examens de santé obligatoire du jeune enfant, en particulier pour les enfants jusqu’à deux ans ». Il y aurait donc 20 % de familles modestes et potentiels cas sociaux puisque si les trois quarts seront contrôlés à domicile (les moins fiables), un autre quart sera convoqué à la PMI.

Les conseils départementaux font le forcing pour inciter les parents à consulter les PMI en mettant en avant la proximité, la bienveillance et la gratuité, la réalité est tout autre.

Mais ce n’est pas encore assez. Ainsi pour les parents qui auront échappé à ce criblage, le deuxième objectif est de « faire progresser le nombre de bilans de santé en école maternelle réalisés par la PMI et se rapprocher du contenu de l’examen de santé tel que défini dans le carnet de santé ». Ceci permettra de dépister ce qui pourrait être considéré comme maltraitances ou délaissements, notamment à partir de courbes de croissance et de poids non conformes, de troubles du comportement et de l’apprentissage suspectés, et ce dès la maternelle opportunément rendue obligatoire dès l’âge de 3 ans puisque l’on reste dans les 1 000 premiers jours.

La gestion de toutes les données de sociaux partagées entre les services de l’Etat, PMI, ASE, ARS, Education nationale, devrait permettre des mesures plus rapides, voire expéditives puisque les sixième et septième objectifs sont « le renforcement des moyens, des ressources et de la pluridisciplinarité des cellules de recueil des informations préoccupantes (CRIP) pour atteindre sur l’ensemble du territoire un délai maximal de trois mois par évaluation en systématisant et renforçant les protocoles informations préoccupantes (IP) ».

Les autres objectifs obligatoires peuvent relever de vœux pieux comme ce huitième objectif qui parle de « systématiser un volet « maîtrise des risques » dans les schémas départementaux de protection de l’enfance, incluant un plan de contrôle des établissements et services ». On y mettra ce que l’on voudra sachant qu’à moins d’envoyer une équipe de télévision tous prétendent que l’on salit la profession de sociaux en disant ce qu’il se passe dans les services.

Le neuvième objectif engage à « garantir l’accompagnement de tous les enfants protégés en situation de handicap. » Comique lors l’on sait qu’en France on place des enfants autistes.

Les dixième et onzième objectifs visent à laver plus blanc que blanc les sociaux puisqu’il s’agit de « systématiser la participation des enfants et des jeunes aux observatoires départementaux de la protection de l’enfance (ODPE) et de renforcer l’ODPE ». Les enfants placés pourront donc donner leurs avis, enfin ceux qui contestent leur placement et échappent au bourrage de crâne antifamilialistes ne sont pas certains d’être entendus.

L’ONU sur l’affaire Majani et autres mères

Un rapport spécial sur des condamnations de mères

Madame Singhateh

Madame Singhateh, rapporteuse spéciale sur la vente d’enfants, l’exploitation sexuelle d’enfants et les abus sexuels sur enfants pour l’ONU a rendu, ce 27 juillet 2023, un rapport au gouvernement français sous la référence L FRA 8/2023.

Ce rapport conformément aux résolutions 52/26, 50/7 et 50/18 du Conseil des droits de l’homme attire l’attention sur la situation de trois mères dont les enfants ont été confiés à la garde du père en dépit d’allégations d’incestes et s’inquiète sur un traitement apparemment discriminatoire à l’égard de ces mères. Ces cas ne sont pas isolés.

Cas I

Faits : Madame Hanna Dam-Stokholm et ses trois enfants et auraient été abusés par leur père. Madame Dam-Stokholm dénonce des violences prétendument commises par le du père sur les enfants et aurait découvert des vidéos d’abus sexuels sur enfants dans l’ordinateur.

En avril 2013, elle se sépare et obtient la garde de ses enfants en novembre 2013. Le père dépose des plaintes pour non présentation d’enfants. Décembre 2013, l’assistance sociale de l’AP des hôpitaux de Paris émet un signalement pour suspicion d’abus sexuel du père sur l’aîné âgée de 4 ans. Puis plainte de l’ASE et de la mère face à des comportements hypersexualisés  de sa fille aînée.

Mai 2014, la plainte de l’ASE est classée sans audition des enfants ni enquête sur les omissions et oublis du père lors de son audition. Pourtant, l’enquête psychiatrique entretient les soupçons d’abus sexuel.

Mai 2015, un jugement permet des visites médiatisées du père. Une expertise déposée par le père parle d’aliénation parentale, expertise délivrée par un psy « aujourd’hui discrédité » qui n’a rencontré ni la mère ni les enfants. Un tribunal déclare alors la garde complète au père.

Juillet 2015, le père déménage à Londres et les violences sexuelles auraient continué. En 2017, suite au retour du père en France, Mme Dam-Stokholm aurait demandé la garde alternée des enfants, qui lui aurait été refusée le 13 novembre 2017 sur la fois de la première expertise du psy discrédité.

Juin 2020, avant la mutation annoncée du père à Tahiti, la mère part en vacances au Danemark avec les enfants autorisée par le JAF de Toulon. Le père dépose plainte pour enlèvement d’enfants, à son retour la mère est mise en garde à vue.

Novembre 2020, le JAF de Papeete accorde l’autorité parentale exclusive au père, la mère n’a plus aucun droit de visite ni d’hébergement.

Janvier 2022, le tribunal correctionnel de Toulon condamne la mère pour enlèvement d’enfants du 30/06/2020 au 10/09/2020 avec mandat d’arrêt pour un an de prison. Décision confirmée par la cour d’appel d’Aix en Provence le 15 mars 2023.

Commentaires : Violation du principe de l’intérêt supérieur de l’enfant par l’absence alléguée d’une enquête appropriée sur les allégations d’abus : enfants non auditionnées, pas de confrontation entre les parents, auditions du père avec oublis.

Des inquiétudes ont été exprimées le 11 janvier 2023 par la Commission sur l’inceste en France relevant les traumatismes des enfants.

Le père et les services sociaux auraient refusé de partager des informations sur le lieu de résidence, l’école et l’historique médical des enfants depuis qu’il s’est vu attribuer les droits parentaux exclusifs.

Cas II

Faits : Madame Priscilia Majani est informée par sa fille de 5 ans que son père l’aurait violée. 2011, plainte déposée par la mère, mais classée 48 heures après sans instruction après que le père ait nié. L’enfant entendu a été poussé à revenir sur ses accusations

La mère prend la fuite avec sa fille.

Mars 2011, mandat d’arrêt contre la mère pour enlèvement d’enfant, ses droits parentaux sont retirés et elle ne peut donc plus agir en justice pour sa fille. Avril 2015, la mère est jugée par contumace et condamnée à deux ans de prison. Un deuxième mandat d’arrêt est émis pour déclarations calomnieuses et mensongères contre le père. Novembre 2016, le tribunal correctionnel de Toulon la condamne à trois ans de prison.

2022, la mère est arrêtée en Suisse puis extradée.

16 septembre 2022, le tribunal correctionnel de Toulon la condamne au maximum légal soit 5 ans avec privation des droits civiques et politiques.

Commentaires : Le tribunal correctionnel de Toulon aurait refusé d’entendre des témoins critiques et aurait délibérément fait obstruction à la défense. Au cours de la procédure, le procureur l’aurait décrite comme une « mère manipulatrice » qui aurait « conspiré contre le père ».

Dans l’intervalle, Mme Majani aurait demandé à deux reprises à être libérée dans l’attente de la fin de la procédure engagée à son encontre, étant donné qu’elle est déjà détenue depuis 8 mois. Par deux arrêts, en date du 23 novembre 2022 et du 1er février 2023, la Cour d’appel d’Aix-en-Provence, composée des mêmes magistrats qui étaient présents au tribunal qui l’avaient déjà condamnée, et qui ne pouvaient supposément pas revenir sur leur propre décision rendue trois semaines plus tôt, aurait rejeté ses demandes. Il est à noter que ce sont les mêmes juges qui auraient statué sur sa condamnation et sur ses demandes de mise en liberté.

Le 4 janvier 2023, la Cour d’appel d’Aix en Provence aurait examiné le recours. Elle aurait entendu plusieurs témoins de la défense que la juridiction de première instance aurait refusé d’entendre et qui aurait porté à sa connaissance plusieurs cas d’abus sexuels qu’ils attribuaient au père, notamment  une plainte formelle d’abus sexuels déposée à la cour par sa fille  alors âgée de dix-sept ans, contre son père. Le tribunal aurait abandonné les accusations de dénonciation mensongère et calomnieuse à l’encontre de Mme Majani, reconnaissant que ces accusations n’auraient pas été fondées et admettant que ses accusations de prédation sexuelle supposément commises par le père étaient basées sur des preuves crédibles.

Le tribunal aurait donc considéré que la plainte pour abus sexuel comme étant légitime. La loi obligeait Mme Majani à porter plainte (articles 434-1 et suivants du code pénal français). Néanmoins, le même tribunal l’aurait condamnée à trente-trois mois d’emprisonnement pour avoir refusé de remettre l’enfant à son père. En d’autres termes, Mme Majani aurait été soumise par les tribunaux à deux injonctions contradictoires confirmant que sa plainte pour abus sexuel sur sa fille était crédible, tout en lui ordonnant de la remettre à la garde de l’auteur présumé.

 Aucune enquête sérieuse et crédible n’aurait été menée sur M. en particulier pour vérifier sa personnalité et son comportement passé ou présent, bien que l’audience en appel du 4 janvier aurait révélé que ses voisins l’auraient décrit comme un homme au comportement violent, qu’il aurait abusé de sa première femme et de leurs enfants issus de son premier mariage, qu’une femme aurait signalé qu’il l’avait agressée sexuellement lorsqu’elle avait 14 ans et qu’il aurait été impliqué dans une autre affaire de viol mais continuait d’être « protégé ».

Cependant, malgré la plainte formelle de du 18 novembre 2022 contre son père, et les témoignages recueillis devant la Cour d’appel, les juges n’auraient pas donné suite à ces nouveaux éléments.

Cas III

Faits : Madame Sophie Abida allègue de violences du père sur ses deux enfants. Mai 2021, plainte de la mère pour des violences du père sur ses enfants. Un rappel à la loi est prononcé. Novembre 2021, divorce d’avec le père avec droit de résidence à la mère et garde partagée pour les vacances et week-ends.

Fin 2022, l’aîné des enfants, aurait confié à sa mère que lui et ses frères et sœurs auraient été victimes d’abus sexuels de la part de leur père. Une plainte est déposée suivi de 6 autres alléguant ces suspicions. Les enfants ont été auditionnés et interrogés, des traces de violence physique ont été relevées.

Janvier 2023, face à des non présentations de la mère le JAF de Chartres retire la garde des 4 enfants à la mère pour la confier au père. La mère n’a qu’un droit de visite médiatisé. Il se fonde notamment sur un rapport psychologique qui aurait été demandé et payé par le père pour présenter la mère comme aliénante dangereuse sans jamais l’avoir rencontrée ou entendu.

La mère fuit et cache son dernier enfant, elle est arrêtée en avril 2023 lors de son droit de visite médiatisé.

Commentaires : La mère n’a pas été informée de l’instruction de sa plainte, aucun avis de rejet ne lui est parvenu ni aucune copie des enquêtes préliminaires.

Alors que l’arrêt du 9 janvier 2023 se réfèrerait à un rapport d’expertise psychologique du 10 novembre 2022 et mentionnerait le caractère sexuel des avances de M. envers les enfants, le jugement ferait référence au « syndrome d’aliénation parentale ». Ce jugement accorde la garde au père sans mesure de protection des enfants.

COMMENTAIRE GLOBAL

Sans vouloir préjuger de la véracité de ces allégations à ce stade et sans impliquer de conclusion définitive, les rédacteurs de ce rapport expriment leur préoccupation quant au droit de ces enfants à la sécurité et à la protection, à leur droit à l’intégrité, et à la discrimination apparente à l’encontre de leurs mères en matière d’accès à la justice : au lieu d’être écoutées et de voir leurs plaintes sérieusement examinées, étant donné qu’elles concernent la sécurité et le bien-être de leurs jeunes enfants, elles sont accusées de les avoir manipulés, et emprisonnées ou menacées d’emprisonnement.

Les similitudes entre les allégations présentées sont préoccupantes quant à la manière dont les affaires sont traitées par le système judiciaire qui présenterait un schéma systémique de discriminations basées sur le genre.

Le fait que des enfants continuent d’être en grand danger aux mains d’auteurs présumés est particulièrement inquiétant, surtout lorsque leurs plaintes d’abus sont ignorées ou ne sont pas prises au sérieux par les autorités compétentes.

Ces trois cas suggèrent que les juges, les avocats, les travailleurs sociaux et même les psychologues ne sont pas suffisamment familiarisés avec l’approche centrée sur l’enfant pour répondre de manière appropriée aux allégations d’abus sexuels sur des enfants. De nombreuses plaintes reçues dans le cadre de ce mandat soulignent le fait que les personnes qui signalent des abus sexuels présumés sur des enfants sont accusées de mentir ou de manipuler les enfants concernés et risquent des poursuites ou des sanctions administratives pour diffamation si leurs allégations ne débouchent pas sur des poursuites à l’encontre des auteurs présumés de l’abus.

Lors de l’examen du Comité en 2023, il a également été recommandé à la France de veiller à ce que les enregistrements audiovisuels soient systématiquement acceptés comme éléments de preuve lors des audiences et d’envisager un arrangement dans lequel le contre-interrogatoire peut avoir lieu sans délai au cours de la phase préalable au procès afin que les enfants victimes n’aient pas besoin de faire leur témoignage devant le tribunal.

Le Rapporteur spécial des Nations unies sur la vente d’enfants, la prostitution des enfants et la pornographie mettant en scène des enfants a enquêté sur plusieurs cas similaires aux présents, et a émis et transmis des communications à cet égard. ans son rapport, il souligne les énormes difficultés rencontrées par les personnes, en particulier les mères, qui portent plainte contre des personnes qu’elles soupçonnent d’abuser de leurs enfants, car elles risquent alors de faire l’objet de mesures pour fausses accusations – mesures qui, dans certains cas, les conduisent à perdre la garde de leur(s) enfant(s). Au cours de la visite, il a été particulièrement préoccupé par les informations selon lesquelles l’enfant n’a pas automatiquement le droit d’être entendu dans les affaires civiles visant à déterminer les modalités de garde.

Selon la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (CIIVISE), créée en 2021 en réponse à un manque d’attention dans le pays sur ces affaires, la gravité des cas d’abus sexuels ou d’inceste n’a pas été suffisamment prise en compte en France. La CIIVISE rapporte que 73% des plaintes pour violences sexuelles sur enfants sont classées sans suite et que seulement 0,4% des condamnations sont prononcées, reflétant l’impunité dans la nature de ces affaires.

La Commission a également souligné que lorsqu’une plainte est déposée alors que les parents sont déjà séparés, la mère est généralement et systématiquement soupçonnée d’exploiter l’enfant, accusée d’aliénation parentale ou de vouloir alimenter le conflit parental à son profit. Ces cas sont donc nombreux et illustrent la situation préoccupante dans laquelle se trouvent les parents protecteurs, principalement des femmes, qui  dénoncent les violences physiques et sexuelles, notamment l’inceste, dont sont victimes leurs enfants en France.

Le Rapporteur spécial s’est dit préoccupé par le fait que de nombreuses personnes en charge de la protection des droits de l’enfant, notamment au sein du système judiciaire, nient encore largement l’existence et l’ampleur de ce phénomène, ne pouvant accepter que de nombreuses allégations d’abus sexuels puissent être vraies et accusant les auteurs de ces allégations d’avoir un agenda politique. D’autre part, certaines mères, ONG et autres personnes impliquées n’hésitent pas à attribuer l’incapacité de certains éléments du système judiciaire à les aider à l’implication de ces éléments dans les réseaux pédophiles eux-mêmes.

Le rapport souligne que le pseudo-concept d’aliénation parentale, qui a été principalement appliqué aux femmes essayant de protéger leurs enfants, a été critiqué pour son manque de base empirique, ce qui, dans certains cas, a dissuadé les évaluateurs et les tribunaux de déterminer s’il y avait réellement eu abus.

Ce rapport émis le 27 juillet dernier n’a reçu aucune réponse des autorités françaises. En conséquence les rapporteurs ont fait connaître publiquement leurs préoccupations.

Prévention des problèmes familiaux

L’Etat ne fait pas le bonheur, il se nourrit du malheur

La thématique de la prévention des problèmes familiaux est à l’honneur depuis au moins 2010 (date de l’article du magazine du conseil général du Cher).

Cette prétendue prévention est, depuis, passée en marche accélérée, avec des objectifs d’investigation dans les familles.

Dans un premier temps, l’argument prévention et participation aux suivis permettait de mettre les parents en confiance en jouant de cette croyance inculquée par l’ensemble des relais étatiques (de l’école aux administrations en passant par les médias) qui veut que l’État serait là pour notre bonheur. Cette croyance renforcée par l’idée d’une consultation gratuite a pu perdre de nombreuses familles confrontées à des difficultés dans leur vie.

Les indices de maltraitance infantile

Pour autant l’article n’est pas si trompeur, même s’il propose, par son iconographie, une représentation rassurante.

Pas si trompeur dès les premières lignes : « Perte d’emploi, séparation, deuil, échecs scolaire ou personnel … Certains problèmes familiaux peuvent occasionner des cas de maltraitance. Et souvent les enfants, vulnérables, en sont les premières victimes. »

Comprenons-nous bien, la maltraitance des enfants n’a pas à être prouvée, elle relève d’une présomption légale. Cette présomption s’appuie sur des indices. En conséquence il appartient aux sociaux de considérer que toute famille ayant connu les problèmes susmentionnés est potentiellement maltraitante.

Dans un second temps, la porte des sociaux poussée, le principe de la sujétion et de l’humiliation surgit pour des parents irréprochables ou pour le moins non maltraitants.

Difficile cependant de cacher ses difficultés. Un repérage par les relais tentaculaires des sociaux auprès des différents services de l’État permet de savoir qui a perdu son emploi, qui divorce ou se sépare, qui a perdu un membre de sa famille, dans quelle famille un enfant à des difficultés scolaires, qui a fait faillite … Nous avions parlé du contrôle social qui se mettait en place dès 2012 (https://comitecedif.wordpress.com/2012/12/08/les-projets-des-amis-de-hollande-lase-partout/), depuis ce contrôle ne cesse de s’alourdir.

Savoir qui consulter et qui fuir

Pour autant, même si les sociaux vous fliquent ne vous exposez pas à perdre votre parentalité. Privilégiez donc toutes formes d’aides non étatique, et notamment les pédopsychiatres en cabinet d’exercice libérale exclusivement. Ne vous laissez pas attirer par des injonctions de « souffler un peu » car exposer ses difficultés aux sociaux des écoles, à des « cafés des parents » (voir image ci dessus), des PMI, bailleurs sociaux, assistantes sociales, Croix Rouge (voir image ci-dessous) CMP et autres dispensaires se paie d’une autre façon. Des experts professionnels non sociaux pourront toujours vous venir en aide et assurer un suivi que des sociaux pourraient considérer nécessaires, mais qu’ils mèneraient à leur manière en fonction de leurs objectifs et intérêts qui ne sont pas les vôtres.

Aujourd’hui la première cause des placements est la séparation des parents et la grande majorité des enfants sont placés pour longtemps avec rupture du lien familial et exposition à des dangers extrêmes sur les plans physiques, psychologiques et moraux.

Sachez donc anticiper en vous faisant aussi aider par votre entourage, votre famille, mais ne tombez pas dans le social si vous tenez à vos enfants.

Idiote et malhonnête l’avocate

Le retour de Maître Pétasson

Des conclusions truffées de perles

Pour défendre son client il arrive qu’un avocat mente sciemment dans ses conclusions et en remette une couche en audience.  Mais quelquefois cela se voit comme le nez au milieu de la figure.

Dans cette affaire, entre de nombreuses fautes de grammaire et d’orthographe,  quelques lignes assez cocasses sont relevées dans les conclusions :

« Monsieur (le père) a alors pris contact avec l’infirmière scolaire qui lui a dit en fait que Marie lui avait demandé de l’aide car elle avait peur de la réaction de son beau-père et de sa mère car elle avait de mauvaises notes dans certaines matières et notamment en mathématiques »

Bon, mis à part un « car » lourd et redondant, on peut supposer que l’enfant avait la crainte bien naturelle de montrer un relevé de note exposant un travail qui ne serait pas à la hauteur. Crainte qui témoigne, pour le moins, d’une implication du beau-père et de la mère dans la scolarité de la jeune fille.

Mais ce qui est intéressant est ailleurs, et se trouve justement dans la ligne suivante des conclusions : « C’est Marie qui m’a dit cela. J’assume que vous l’avez fait exprès de dire  que c’était l’infirmière ».

La connerie relève ici du grand art.

J’avoue que je suis une grosse menteuse

D’abord l’avocate inscrit dans ses conclusions les commentaires de son client qui lui demande si cela passerait mieux de faire croire que l’infirmière scolaire s’était inquiétée d’une potentielle maltraitance psychologique sur sa fille. Non seulement le client est malhonnête en acceptant de travestir la vérité pour nuire à son ex-épouse, mais il sait que son avocate « l’a fait exprès » de charger la mère et le beau-père d’une mise en cause imaginaire qui pourrait apparaître comme une maltraitance.

Voila donc une infirmière scolaire mobilisée sur une fausse « information préoccupante » d’une infirmière scolaire faussement sollicitée !

Malhonnête l’avocate qui en profite pour charger la mère et le beau-père en demandant à ce que les deux enfants nés de ce couple soit placés ! 

Mais aussi une idiote crasse

Heureusement l’avocate est aussi idiote que malhonnête, puisqu’elle n’a pas su relire ses conclusions laborieuses avant de les remettre à la partie adversaire et au juge.  Par ce passage, elle avoue dans ses conclusions qu’elle a travesti la réalité par un faux flagrant. Il devient facile pour la partie adverse de démontrer que ces conclusions ne tiennent pas.

En bonne justice l’avocate aurait été rappelée à l’ordre par le juge mais aussi par ses confrères, le père indélicat aurait été débouté et condamné ; enfin l’avocate aurait dû se recycler en tant que technicienne de surface.

Pourtant, contre toutes attentes, l’avocate gagne le procès et n’est pas sanctionnée, une décision de justice qui par la suite s’avérera extrêmement nuisible à l’enfant, mais il ne fallait pas être grand clair pour s’y attendre. Evidemment la décision de justice qui en résulte a été prise en votre nom, celui du peuple français.

Un avocat dénonce la procédure des placements abusifs

Une proposition de loi à suivre

Maître Michel  Amas, invité sur Radio JM , est présenté comme l’avocat qui a sorti 706 enfants des griffes de l’ASE et l’initiateur d’une proposition de loi visant à réformer la procédure de placement d’enfants en :

  • obligeant la communication des rapports sociaux aux parents 15 jours avant une audience
  • contraignant le juge à répondre aux demandes des parents sous 15 jours
  • imposant une caméra en audience.

Les placements abusifs restent méconnus

L’homme fait donc œuvre utile pour la défense de l’institution familiale.  Il se présente, précise sa qualité d’avocat depuis 30 ans, mais ne découvre la réalité des placements que récemment. Comme de nombreux Français, il pensait que l’aide sociale à l’enfance n’intervenait que pour l’enfance maltraitée. Il découvre donc il y a quatre ans ce que nous dénonçons au CEDIF depuis 13 ans !

Nous ne cessons d’être étonnés au CEDIF de ces parents qui nous saisissent en pensant être les seules victimes du placement abusif de leurs enfants. Ils croient encore qu’il s’agit d’un malentendu, nous prenons le temps de leur expliquer le fonctionnement de l’ASE. Puis nous leur posons cette question : « vous n’êtes jamais voir le site du CEDIF avant que les sociaux ne frappent à votre porte ? ». Encore ne sont-ils pas avocats…

Mais Michel Amas aurait aussi gagné à venir nous voir ; il faut donc bien penser que son premier client touché par un placement abusif a croisé son chemin il y a seulement 4 ans. Il reconnaît pourtant l’ampleur du phénomène puisque, comme il l’illustre, le nombre d’enfants placés est équivalent à la population totale de la ville de Toulouse. Que n’en a-t-il pas rencontré avant … Mais voilà, en se penchant sur la question il vient redresser des torts, et les autres avocats ils sont où ?

Ils s’en foutent disons-nous, parce que tout le monde s’en fout affirme-t-il. Les cris du CEDIF résonnent sur les dunes du désert. Il n’a pas tort, mais si la population croit que l’ASE intervient dans les seules affaires de maltraitance c’est aussi, il faut le dire, le fait d’une propagande étatique, d’opérations d’agit-prop lancées par des lobbys de sociaux sur la thématique de la maltraitance parentale. Les médias ne parlent aussi que de cela et portent la complicité des placements abusifs.

Un scandale d’Etat

Ces placements d’enfants sont un scandale d’État accuse-t-il puisque l’on place des enfants de parents qui se disputent, les enfants de femmes battues, les enfants autistes dont un sur quatre est placé.

Nous confirmons.

Effectivement la majorité des cas qui nous sont soumis relève de règlements de compte parentaux envenimés par l’intervention des sociaux qui prennent partie pour le parent le plus « coopératif ». Nous avons aussi de ces mères qui fuient pour être accueillies dans des foyers mère-enfant, antichambre du placement. Quant aux enfants autistes placés, nous en avons parlé avec Maître Sophie Janois, il y a de cela 4 ans.

Michel Amas ose aussi dire que les enfants de parents qui ont un jour demandé de l’aide à l’ASE deviennent la cible des sociaux. Voilà encore un constat que nous faisons avec les mêmes préconisations : allez voir un pédopsychiatre si vous êtes débordés, mais n’allez ni en CMP ni à la PMI ni à l’ASE et fuyez les «cafés des parents ».

La procédure et le contradictoire

Les parents ont moins de droit qu’un individu suspecté de crime. Mais oui, vous avez raison Maître Amas, il existe bien une présomption de maltraitance quand les terroristes jouissent d’une présomption d’innocence. Autrement dit le parent est maltraitant faute de pouvoir prouver le contraire. Il n’a pas non plus le droit de demander des actes tels des expertises, contrairement au criminel. Oui, c’est tout à fait vrai, les demandes des parents sont de l’urine dans un violon, le juge des enfants n’en tient pas compte et peut en prendre ombrage. Sur 900 demandes formulées par Maître Amas, seuls 6 juges des enfants ont répondu !

La procédure empêche l’égalité des armes tout simplement parce que la procédure en justice des mineurs prétend protéger les mineurs contre des parents présumés maltraitants ou non aptes à la parentalité. Il a été admis depuis une condamnation de la France que cette procédure supposait le contradictoire, mais dans les faits point de contradictoire puisque les parents n’ont pas les moyens d’assurer leur défense ni celui de permettre au public de se rendre compte du défaut de contradictoire. Les avocats des parents arrivent souvent en audience sans savoir ce que les sociaux reprochent à leurs clients, faute d’avoir le temps de préparer leur réponse à un rapport social souvent calomnieux, quelques fois truffé de faux.

Maître Amas ne dit rien d’autre en s’étonnant que l’utile huis clos pour préserver l’enfant préserve en réalité sociaux et magistrats  du respect de l’accusé parent ; que le dossier en assistance éducative ne soit pas mis à disposition dans des conditions respectueuses des droits de la défense. Ceci sans témoin, sans trace de la façon, trop souvent humiliante, dont ces procès sont menés.

Il constate lui aussi qu’en audience, des juges peuvent parler mal aux parents, avec morgue, manque de respect, une façon de procéder qu’il n’a pas vu face à des délinquants, des criminels. Il réalise que les véritables décideurs du placement ce sont les sociaux. Il l’exprime de façon tout à fait convaincante avec sa formule : « les juges ne rendent pas la justice en France, ils la gardent, ils ont totalement délégué cette justice aux services sociaux ».

Les moyens ? Ils n’en ont que trop !

Mais il n’en a pas encore compris la raison puisqu’il attribue cette démission à un manque de moyens, ce qu’il veut prouver par la faible activité des sociaux qui ne rencontrent qu’une fois ou deux les familles avant de décider des placements. Son interlocutrice a bien compris la faille de ce raisonnement, elle parle d’un manque de logique.

Allons plus loin, 8 milliards d’euros annuels ce n’est pas un manque de moyens. Il faut lire le CEDIF pour mieux comprendre, en reprenant les explications d’une sociale en responsabilité du côté de l’Isère : « On a de l’argent pour placer alors on place ! ». Placer c’est permettre un taux d’occupation optimal des foyers, c’est assurer  des emplois, une clientèle politique comme nous le révélait le sociologue Alain Tarrius dans le cadre d’une enquête menée sur la question.

Ne pas leur donner les moyens de placer c’est restreindre les budgets ; c’est sur ce point que nous marquons la différence du CEDIF alors que d’autres, y compris de prétendues associations de défense de la famille parlent encore d’une formations défaillantes des sociaux. Mais comme nous le révélait Antigone, cadre formatrice à l’ASE, ils sont formés pour placer.

Croit-il vraiment au manque de moyens : nous le suivons seulement sur le manque de moyens en termes de compétences pour avoir proposé que le juge de l’enfance en danger ne soit pas celui de l’enfance délinquante, ce que nous plaidons depuis longtemps.

Nous n’avons pas les premiers de la classe

Il nous convainc davantage de la démission au jugement par une approche du profil type de juge des mineurs .  «Qui est juge pour enfants en France ? », interroge-t-il de façon rhétorique.   « La plupart du temps c’est leur premier poste, là où on découvre, c’est des gens qui ont 28-29 ans parfois, qui n’ont pas de recul sur la vie, qui n’ont pas divorcé, qui ne se sont pas levés à 4 heures du matin, qui ont aucun recul sur la vie. Ou alors on a de vieux juges qu’on met là en attendant  parce qu’ on sait pas trop où les mettre aussi … ».

 Autrement dit si ces juges s’en remettent aux sociaux c’est qu’ils ne sont pas en état de juger pour le mieux qu’ils soient peu expérimentés ou placardisés dans ce poste après de plus hautes fonctions. Comme nous le confia un pédopsychiatre : « les juges des enfants sont à la magistrature, ce qui les praticiens de CMP sont à la psychiatrie. »

Ses constats, ils les lui font payer : Michel Amas avoue s’être engagé sur un terrain miné. Sociaux et jugent des enfants  ne lui pardonnent pas son statut d’avocat lanceur d’alerte, il doit faire face à plus de 80 plaintes alors que celles-ci étaient rarissimes avant son engagement.

Ce n’est pas ainsi que l’on entame une détermination, bien au contraire.

Le cheval de Troie de l’ASE

Timeo Danaos

Le siège de Troie aurait duré 10 ans sans que les Grecs d’Agamemnon ne parviennent à pénétrer dans la cité solidement défendue.

Un matin les Troyens crièrent victoire en découvrant la plage désertée de toute présence grecque. L’armada s’était réembarquée après avoir levé le siège et les derniers vaisseaux ennemis avaient quitté l’horizon pour retourner d’où ils étaient venus.

Virgile reprend cet épisode d’Homère dans l’Énéide, en relevant qu’en place d’une armée ennemie ne restait plus qu’une offrande abandonnée aux vainqueurs : le cheval de Troie.

Le grand prêtre d’Apollon met cependant en garde les défenseurs de la cité, il les implore de ne pas se fier à ce cadeau par ces mots : « Timeo Danaos et dona ferentes », une expression latine encore largement utilisée de nos jours et dont la signification est : « je me méfie des Grecs surtout quand ils apportent des cadeaux ». Mais, il n’est pas écouté, la nuit venue les guerriers d’Ulysse sortent du cheval de bois qui avait été introduit dans les murs de la cité, ils tuent, pillent et prennent Troie.

Ce pouvoir immense et tutélaire

Virgile en tire une morale en politique qui consiste à se méfier des cadeaux de nos ennemis, cette morale est aussi celle de l’individu réduit à n’être qu’un citoyen entre les mains d’un État qu’il croit pourvoyeur de son bonheur (lire à ce sujet « Les dérives familiales de l’État-Providence » ). Ce que résume Tocqueville de la façon suivante : «  Au-dessus de ceux-là s’élève un pouvoir immense et tutélaire, qui se charge seul d’assurer leurs jouissances et de veiller sur leur sort. Il est absolu, détaillé, régulier, prévoyant et doux. Il ressemblerait à la puissance paternelle si, comme elle, il avait pour objet de préparer les hommes à l’âge viril ; mais il ne cherche, au contraire, qu’à les fixer irrévocablement dans l’enfance ; il aime que les citoyens se réjouissent, pourvu qu’ils ne songent qu’à se réjouir. Il travaille volontiers à leur bonheur ; mais il veut en être l’unique agent et le seul arbitre ; il pourvoit à leur sécurité, prévoit et assure leurs besoins, facilite leur plaisirs, conduit leurs principales affaires, dirige leur industrie, règle leurs successions, divise leurs héritages ; que ne peut-il leur ôter entièrement le trouble de penser et la peine de vivre ? C’est ainsi que tous les jours, il rend moins utile et plus rare l’usage du libre-arbitre.»

En effet, ce pouvoir dont parle Tocqueville, c’est celui de l’État. Il est immense et tutélaire puisque nous avons accepté d’abdiquer des libertés pour nous placer sous sa tutelle.

Cette situation nous la connaissons bien, c’est celle à travers laquelle nous avons renoncé à nos prérogatives pour comme le dit Tocqueville « être fixés irrévocablement dans l’enfance », sans libre-arbitre, tant que l’État satisfait  à tous nos besoins et nos vices (du pain et des jeux). Le cadeau de l’État est notre déresponsabilisation et nous le payons de notre obéissance pour tout ce qui nous concerne, y compris notre prérogative éducative : nous ne sommes plus éducateurs de nos enfants, l’État y pourvoit. Tocqueville avait bien compris, il y a deux siècles de cela, la dérive de l’État-Providence à coups de cadeaux que nous payons sans le voir.

Méfiez-vous de l’État surtout quand il vous fait des cadeaux, il en tuera votre humanité.

La drogue de l’assistanat

Ce pouvoir est la drogue de l’assistanat dont nous parlions dans « L’État est dangereux pour la santé publique ». « La drogue de l’intervention favorise la passivité, l’apathie et la dépendance vis à vis d’un Etat dont la protection va se révéler de plus en plus indispensable. Le drogué est hautement intoxiqué et dépendant, son organisme se débilite. ( …)  La société devient une loque, esclave de sa dose d’intervention, les mentalités évoluent d’ailleurs dans le même sens avec la disparition des initiatives et la socialisation des mentalités.»

Cette socialisation est un renoncement, une servitude volontaire de celle dont parle La Boétie, elle touche au plus intime pour parachever notre déshumanisation. Oui, le plus intime, nos enfants, contrairement à la dernière des bêtes, nous en sommes réduits à ne plus défendre nos enfants, à renoncer à les éduquer par nos propres ressources. Cette socialisation des mentalités conduit au phénomène de ce que nous appelons de façon péjorative des « cas sociaux » ou « cas soc » : vous pouvez élever mon gosse à ma place tant que vous me donnez de quoi acheter mes clopes !

Nous déplorons qu’un arsenal législatif participe de cette déparentalisation, de la perte de tout repère familial conduisant à l’assistanat et à la délinquance mais aussi à la multiplication des drames de placements d’enfants dont une partie est le fruit de cette logique et le reste abusif.

Comprendre avant de dire (des conneries)

Entendons-nous bien, toute cette analyse de nature sociologique est à la base d’une action éclairée pour combattre ce fléau de la déparentalisation.

L’analyse même des mécanismes de déparentalisation et du paradigme antifamilialiste de ce qui est présenté en France, mais aussi en Suisse, Grande-Bretagne, USA, comme la protection de l’enfance, sont des préalables à toute réflexion sur le phénomène des placements d’enfants.

L’aide sociale à l’enfance (ASE) est présentée comme une aide aux familles à la façon du cheval de bois devant les murs de Troie. Son intention première n’est pas à proprement parler le massacre et le pillage des familles, mais l’adhésion à des principes dont la vertu est très questionnable car elle vise à une mise sous tutelle des parents à la façon décrite par Tocqueville.

La vocation du CEDIF est de dénoncer cet état de fait. En ce qui concerne l’action nous favorisons la conscientisation. Malheureusement il est trop tard pour réparer les dégâts infligés aux « cas sociaux » rendus inaptes à exercer leur responsabilité parentale, le placement de leurs enfants est la faute de l’État, de ses institutions et de l’idéologie qu’il véhicule. Mais le retrait de leurs enfants n’est pas abusif même si d’autres solutions existent en excluant celles qui consisteraient à ajouter des doses de drogues sociales par l’assistanat.

Non, par contre, il n’est pas trop tard pour alerter l’opinion sur des dispositifs et lois qu’il conviendrait d’abroger ou d’adapter selon les recommandations de notre programme.

Pour les autres enfants victimes de placement abusif, c’est à la justice qu’il convient de faire appel par une réforme de la procédure reconnaissant que la parole des sociaux est loin d’être sacrée, qu’il existe de nombreux conflits d’intérêts. Il faut pour cela convoquer une autre analyse dite du « Public Choice » en reconnaissant que le paradigme antifamilialiste correspond à l’intérêt de la corporation des sociaux. Comme le disait Bertrand Lemennicier : « Les hommes d’État ne sont pas guidés par le souci du bien être de la population mais par leur intérêt personnel et leur appétit de pouvoir, en dépit de la rhétorique qu’ils développent pour convaincre le plus grand nombre qu’ils agissent pour leur bien. »

Nul ne contesterait parmi les contempteurs des placements abusifs que les hommes de l’ASE prétendent défendre l’intérêt des enfants pour remplir les foyers qui se construisent et augmenter leurs budgets, ce qu’ils peuvent faire à coup de campagnes d’agit-prop et en intervenant devant les magistrats par les rapports qu’ils rédigent.

Le CEDIF demande donc aux canards sans tête travaillant également à la dénonciation des placements abusifs de cesser de plaider pour la drogue de l’assistanat contre laquelle nous invoquons le « Timeo Danas et dona ferentes ». On ne peut parvenir à juguler ce fléau par un tel moyen ; on ne parviendrait qu’à l’aggraver en confondant placements abusifss liés à des rapports sociaux défaillants voire mensongers et placements liés à une démission parentale.

Nous dénonçons donc clairement ceux qui pensent entrer dans les bonnes grâces des sociaux en refusant de diminuer les 9 milliards que nous leur consacrons. Au contraire, il convient de sevrer les sociaux et les assistés du tout social par deux biais qui sont la responsabilisation au moyen de réformes et d’abrogations législatives et réglementaires, mais aussi par la réduction des financements qui est son corollaire.

Xavier COLLET, le 29 octobre 2023

Le droit d’éduquer ses enfants rappelé à Macron

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Un droit mais aussi le premier des devoirs

En tant qu’association de défense de l’individu et de l’institution familiale, le CEDIF a fréquemment dû se positionner face aux atteintes perpétrées par les institutions étatiques contre le droit – devoir parental d’éducation des enfants.

La tentation totalitaire

Nous savons que le glissement vers un État autoritaire voire totalitaire se lit à travers un certain nombre de symptômes ; parmi ceux-ci la prise en charge éducative totale de l’enfant sous prétexte de formation du « citoyen ».

Nos enfants sont l’objet d’une tentation permanente de détournements au profit des détenteurs du pouvoir politique. Nous avons consacré de nombreux articles à cette question en nous penchons dans l’histoire sur la « rééducation » des enfants protestants enlevés à leur famille suite à la révocation de l’édit de Nantes. Un siècle plus tard Danton puis Robespierre veulent transformer les enfants par une éducation républicaine, préoccupation à l’ordre du jour avec Jules Ferry et les radicaux francs-maçons. Il est question alors d’arracher l’enfant à un déterminisme familial et religieux. La bonne école laïque, républicaine, obligatoire cache des motivations moins altruistes puisqu’il s’agissait surtout de soustraire les enfants à l’influence des curés. Il s’agissait aussi, dans le cadre de la République, de s’assurer des électeurs qui consolideraient le pouvoir en place. L’enseignant de l’école publique ou de l’école privé n’était pas neutre, chacun avait une vision du monde à imposer à l’écolier.

La montée des totalitarismes a poussé l’enjeu de la lobotomisation juvénile à un stade plus avancé. L’éducation devenait surveillance de ce qui se passait dans les foyers, des enfants dénonçaient les torts idéologiques de leurs parents  car ils étaient d’abord les enfants du Parti.

L’école de la médiocrité ?

Aujourd’hui l’école est présentée comme le lieu par excellence de la socialisation. Ceci pour le meilleur avec des amitiés pour la vie, la construction d’un réseau relationnel, ou le pire avec le culte de la médiocrité, les harcèlements des « non-conformes » au modèle voulu.

Les parents qui ne voulaient pas d’un tel modèle, qui s’inquiétaient des préoccupations obsessionnelles de nature sexuelles, écologiques ou antiracistes de leurs enfants, de leur allergie à la culture, à l’orthographe, aux opérations simples, à la lecture, avaient toujours l’opportunité de ne pas faire pire en exerçant leurs prérogatives éducatives.

C’était sans compter sur un signe de dégénérescence sociétale marqué par l’effondrement du niveau de l’école mais aussi du quotient intellectuel en France. Enfin signe, il faut voir, nous ne sommes pas loin de penser que cette démotion est à dessein : les enfants sont l’avenir et il importerait de ne pas s’embarrasser d’un peuple capable d’envisager sa liberté mais de lui préférer des assujettis sociaux.

Parfaire le contrôle social

Nous en sommes là, si vous pensez que nous exagérons, regardez comme l’expérience sociale du COVID a fonctionné[1], voyez l’explosion de placements d’enfants, constatez l’augmentation des formateurs à la parentalité, des démissions opportunistes de parents d’ensauvagés face aux institutions étatiques qui entendent éduquer à leur place.

Il ne restait qu’un pas à franchir pour ne plus abandonner l’enfant à sa famille, selon une expression utilisée lors des confinements. Les législateurs, soutenus par des campagnes de communication gouvernementale, transformaient des pans d’autorité en violences éducatives ordinaires. Ces mêmes législateurs ont ensuite tiré partie de la crise migratoire qu’ils ont catalysée pour dire (et juger) que l’affirmation de la prérogative familiale en termes d’éducation est une forme de repli sectaire ou communautariste[2]. Il était question de mater ces écoles privées, pourtant déjà largement domestiquées, quant à l’instruction en famille il n’en était déjà plus question alors que la maternelle devenait obligatoire dès 3 ans !

Les enfants n’appartiennent pas à leurs parents, certes, les voilà soumis à des influences que des parents non démissionnaires ne peuvent que réprouver. Réprouver, mais sans échappatoire, même en cas de harcèlement jusqu’au suicide.[3]

Les engagements de papier tiendront-ils face à la dérive autoritaire ?

Disons-le, l’Etat français a gagné et réduit à rien le principe de subsidiarité dont l’éducation familiale est un des piliers. Cette tentation couronnée est un glissement de régime alors même que les notions d’autorité parentale, et de droit d’éduquer ses enfants existent encore, sur le papier.

L’ONU, qui  a accompagné l’extension du champ de prédation idéologique des États, a été placée face à la contradiction entre le principe du droit à l’éducation des parents et un programme éducatif mondial.

Ce sont des parents au sein de « Liberté éducation » qui ont invoqué l’article 13.3 du Pacte international relatif aux droits sociaux, économiques et culturels, article leur permettant de choisir une éducation alternative à l’école : « Les Etats parties au présent Pacte s’engagent à respecter la liberté des parents et, le cas échéant, des tuteurs légaux, de choisir pour leurs enfants des établissements autres que ceux des pouvoirs publics, mais conformes aux normes minimales qui peuvent être prescrites ou approuvées par l’Etat en matière d’éducation, et de faire assurer l’éducation religieuse et morale de leurs enfants, conformément à leurs propres convictions. »

 Bien leur en a pris, le texte leur garantissant le droit à une éducation en famille, ce qu’a rappelé l’ONU le 13 octobre 2023 en demandant à la France des mesures nécessaires pour le rétablissement de cette liberté, tout en précisant qu’il en va de l’intérêt supérieur de l’enfant et de la satisfaction de ses besoins particuliers (pensons aux enfants handicapés ou harcelés).

Alors qu’en mars 2024 la loi sur le « séparatisme » s’appliquera sans exception, nous verrons ce que pèse l’injonction de l’ONU dans la dérive du tout État français.


[1] https://libertariens.wordpress.com/2023/07/02/nous-vivons-une-experience-de-milgram/

[2] Cette loi liberticide, votée le 24 août 2021, a d’ailleurs pris le nom de loi sur le séparatisme.

[3]  La loi ne prévoit que quatre exceptions en faveur de l’éducation en famille : l’état de santé de l’enfant ou son handicap, la pratique d’activités sportives ou artistiques intensives, l’itinérance de la famille en France ou l’éloignement géographique de tout établissement scolaire public, l’existence d’une situation propre à l’enfant motivant le projet éducatif. La quatrième exception donne lieu à de nombreux refus des académies.

Harcelés et menacés par l’institution scolaire

Les chiffres du harcèlement

Alors que l’éducation nationale communique sur la priorité qu’elle accorde à la lutte contre le harcèlement scolaire, un enfant sur 4 souffre et quelquefois meurt d’une sauvagerie qui se répand hors des murs de l’école avec, osons le dire, une volonté de l’institution de se couvrir de ce qu’elle permet.

Un drame révélateur

Revenons sur les détails d’un nouveau drame du harcèlement.

Nicolas, 14 ans, lycéen lors de l’année scolaire 2022-2023 en troisième prépa-métiers au LEP Adrienne Bolland à Poissy, dans les Yvelines, subit dès la rentrée un harcèlement qui le conduit à une première tentative de suicide en janvier 2023.

Les parents, dévastés, s’en émeuvent, ils rencontrent l’équipe pédagogique le 10 mars 2023 qui promet de réagir… Faute de résultat, en avril, les parents informent le lycée du dépôt d’une main courante au commissariat de Poissy. Le proviseur répond le 20 avril en arguant de mesures mises en place, affirmant comme habituellement que « la situation est en phase de résolution ».

Rien ne bouge.

Ah si, le 4 mai 2023 le rectorat de Versailles écrit aux parents en leur demandant « d’adopter désormais une attitude constructive et respectueuse envers les membres de la communauté éducative », leur attitude est considérée comme « inacceptable » et relevant de dénonciations calomnieuses dont les sanctions pénales sont détaillées. Cela sent la procédure puisque l’inversion accusatoire s’en prend aux victimes.

Nicolas se pend peu de temps après la rentrée, le 5 septembre 2023.

Les médias en parlent mais ne comprennent pas

La mort par suicide de Nicolas met en cause l’attitude même de l’institution, mais les médias ne vont pas au bout d’une nécessaire mis en accusation.

Certes, ils dénoncent la bassesse de Charline Avenel, rectrice pistonnée qui croit se dédouaner en précisant qu’elle ne connaissait pas le contenu de ce courrier qui engage sa responsabilité.

Certes, ils mettent en avant l’incompétence de l’auteur du « courrier de la honte » menaçant les parents victimes de poursuites pénales pour dénonciation calomnieuse.

Pour le journal régional « L’Indépendant » c’est la faute d’un adjoint de la rectrice, un haut fonctionnaire de la DRH toujours en poste, nommé en mai 2022 qui n’avait jamais travaillé pour l’école et qui bénéficiait d’une délégation de signature.

Mais s’arrêter là est insuffisant, il ne s’agit pas de trouver un fusible pour taire la révélation de pratiques de protection de l’institution. Il ne faut pas faire croire à l’exception, ce n’en est pas une.

Pire, les médias se laissent instrumentaliser par les syndicats

L’autre régional « Sud-Ouest » croit bon de se faire le relais de fonctionnaires de l’éducation nationale qui ne trouvent rien de mieux à faire que de dénoncer un « discours entrepreneurial », « réformateur », l’embauche croissante de contractuels dans l’académie de Versailles. Le Parisien reprend une référente académique d’un syndicat d’enseignant qui parle de « cette tentation de plaquer une vision du management et de l’organisation du travail issus du privé », ajoutant « mais ça ne fonctionnait pas » !

Où est le rapport si ce n’est la volonté de faire passer des revendications catégorielles sur le dos de la mort des usagers obligatoires de la scolarisation ?

Ce qu’il convient de taire

La pratique de la menace ne relève pas d’une vision managériale, pas plus que le mépris de l’institution parentale.

Non, ces pratiques là ne relèvent pas d’une logique privée, laquelle est attachée à la satisfaction du besoin du client, et prompte à la conciliation et à la médiation.

Non, en réalité ces pratiques relèvent du sévice public et des connivences dans l’appareil d’État : celle d’une fonction publique de l’enseignement pénétrée depuis longtemps par les travailleurs sociaux.

La menace d’action judiciaire et la prise à partie des parents sont spécifique à la mal-nommée « protection de l’enfance » dans ses rapports brutaux et défiants à l’égard des familles.

Pour les sociaux tout reproche ou contestation est un « déni », une impossibilité de communication nécessitant le recours aux voies judiciaires.

La réponse du rectorat de Versailles est assimilable à cette vision assortie de menaces consistant à éduquer les parents par la saisine d’un procureur.

Combien d’IP pour faire taire les victimes ?

Nous le savons au CEDIF, un enfant harcelé c’est aussi, trop souvent, une information préoccupante (IP) déposée contre les victimes du harcèlement. Une information qui laisse des traces et entretient une présomption d’incapacité parentale par surprotection ou violence éducative. L’enfant harcelé, dans la logique des travailleurs sociaux, est un enfant différent dont la différence est la conséquence d’une mauvaise éducation à laquelle il faut remédier.

L’institution est coupable de s’en prendre aux familles de harcelés

Nous accusons donc l’institution scolaire de se protéger contre ses négligences en faisant porter le poids des violences subies à ceux qui en sont victimes.

Aucun débat cohérent ne sera possible sur la question du harcèlement tant que la différence de l’enfant harcelé ne sera pas acceptée, ce refus de la différence n’est donc pas seulement délit voire crime du harceleur, c’est aussi une complicité de l’institution scolaire, laquelle de passive dans le harcèlement devient active quant il s’agit de harceler les familles par des menaces de  poursuites pénales  et par des placements d’enfants.

Oui, la réalité c’est que Nicolas est mort par la complicité des harceleurs et du silence de l’institution qui a couvert et menacé une famille victime. Le cas n’est pas isolé puisque de l’avis du ministre, ce sont 55  des 120 lettres envoyées à des familles de harcelés qui posent problème. Le même établissement avait menacé de poursuites les parents d’une enfant scolarisée victime d’attouchements.

L’éducation nationale permet à la mort de frapper et condamne les victimes au silence au risque de l’information préoccupante.

OUI et personne n’en a parlé, cette arme de l’Information Préoccupante permet de transférer aux travailleurs sociaux une initiative de poursuite sur présomption de « mauvaise éducation ». Elle est souvent lancée comme moyen de défense de personnels qui n’ont su réagir. Il suffira ensuite de prétendre que les parents sont virulents, surtout lorsqu’ils menacent de retirer leurs enfants d’une école défaillante, pour que l’IP devienne un signalement.

L’institution peut donc se défendre de sa faute en l’alourdissant. Par information préoccupante, puis déclenchement d’un signalement à la façon des travailleurs sociaux, bien implantés dans les écoles, elle peut conduire à ce qu’un enfant soit enlevé de sa famille pour être livré à l’insécurité physique et émotionnelle d’un placement en foyer, lieu de violence plus importante qu’un simple établissement scolaire.