Vont-ils enfin mettre sur le tapis les exactions de l’ASE ?

Pour Louffok et Créoff ceux qui parlent de placements abusifs sont des complotistes

Nous avions évoqué l’année dernière l’affaire du placement des bébés de Vitré. Cette douloureuse épreuve des parents avait été médiatisée et donna lieu à une polémique quant au placement abusif des nouveau-nés.

Les exactions de l’ASE, ce que les moins avertis qualifient de « dysfonctionnements » en évoquant des cas particuliers qui relèvent de placements abusifs, voilà l’objet de cette polémique.

Une polémique qui gène puisque pour certains sociaux le mot placement abusif est tabou. Il ne faut pas en parler et les journalistes qui osent employer ce terme honni font le jeu du « complotisme » et de l’estrème drouate. Michèle Créoff et Lyès Louffok, promoteurs du « Conseil National de la Protection de l’Enfance » dans sa ligne antifamilialiste, avaient à cette occasion donné des leçons de qu’il convient de dire ou surtout de ne pas dire. Une leçon de journalisme mode censure en somme.

Pour Lyès Louffok : « La réalité, c’est que, bien souvent, on retrouve les collectifs de parents victimes de placements abusifs dans les sphères complotistes, antivax, antisystème en général (…)  Ce qui est choquant, c’est de constater que les journalistes accordent plus de crédits à la parole de parents traumatisés qu’à une situation dont ils ne connaissent rien (…) L’emballement médiatique de cette histoire me désole et me sidère à la fois (…) ce qui me questionne, c’est l’absence de recul et de prudence journalistique  (…) Tous les médias ont cité des éléments de cette ordonnance de placement, pas un n’a expliqué le fond de cette décision. Il n’y a pas d’imbroglio judiciaire encore moins de confusion des autorités autour d’une décision de placement provisoire décidée, je le rappelle, par le parquet».

Pour Michèle Créoff  : « Les journalistes ont-ils pris la peine de (…) vérifier les carnets de santé de leurs enfants (…)  Là, avec cet emballement médiatique, comment voulez-vous que les enquêteurs puissent travailler sereinement et rendre leur décision dans l’intérêt supérieur de l’enfant qui doit toujours primer sur le ressenti des parents ?  (…) Il y a une responsabilité médiatique à avoir lorsqu’on choisit de traiter ce sujet. »

Face à la voix des parents et des enfants victimes de ces placements abusifs, celle des défenseurs du principe d’un placement toujours justifié n’a pas de meilleurs défenseurs que Créoff et Louffok.

Remettre en question la toute puissance des sociaux, dont les enquêtes sociales sont réalisées en plein conflit d’intérêt et mènent logiquement à nombre de placements abusifs, voilà pourtant une nécessité de justice.

La commission d’enquête parlementaire sur l’ASE

La création de la récente commission d’enquête parlementaire sur l’ASE relève de cette nécessité de justice et nous pourrions nous en féliciter.

Mais une telle commission ne serait qu’un simple écran de fumée, un maquillage pour l’opinion publique si elle ne se constituait que des sociaux de tous poils : élus départementaux, fonctionnaires de l’ASE, responsables associatifs collaborants.

Non une telle commission ne peut être crédible que si elle compte en son sein des « usagers » des dysfonctionnements, soit des familles, touchées ou non par des placements.

Des associations parmi laquelle, en premier lieu, le CEDIF, ont fait le travail d’alerter sur le système et les pratiques de la prétendue « aide sociale à l’enfance », l’ensemble de ceux qui ont participé à nos travaux constituent de facto cette commission non parlementaire qui a rendu ses conclusions et préconisations.

Nous sommes à ce titre un véritable « Comité de Vigilance des Familles ».

Comité de Vigilance contre commission d’enquête parlementaire ?

Nous pourrions nous réjouir de ce que notre idée soit reprise par la création d’un « Comité de Vigilance des Enfants Placés ». Certes, la dénomination n’est pas idéale car dénoncer le système, les pratiques filmées par « Zone Interdite » tout en parlant de toutes ces familles touchées par les placements abusifs impliquait d’unir les témoignages des parents, des oncles, des tantes, des grands-parents aussi bien que celui des mineurs en souffrance et des anciens enfants placés. Le terme « Comité de Vigilance des Familles » est donc plus approprié car il annonce une capacité de mieux étayer les témoignages enfants-familles-juristes pour chaque cas d’enfant écrasé par la machine à créer des emplois de sociaux.

Il est aussi étrange qu’un tel comité n’ait pas contacté le CEDIF, à moins que sa motivation n’ait pas grand-chose à voir avec la défense des familles et des enfants ? Mais alors pourquoi ce comité entend-il se manifester auprès d’une commission d’enquête parlementaire ?

Pour répondre à cette question il faut poser le fameux « d’où parles-tu ? » suivant une logique selon laquelle les initiatives spontanées n’existent pas mais sont émises par des individus en fonction de motivations personnelles liées au statut, à l’expérience, à l’idéologie.

Autrement dit, nous pouvons d’autant faire confiance à de telles initiatives qu’elles émanent de familles touchées par des « dysfonctionnements de l’ASE », de parlementaires qui ont reçu des parents abimés, d’économistes, des sociologues, de juristes qui ont pu intervenir et analyser ces situations.

Méthode d’où parles-tu ?

Cette méthode nous permet de remonter à une parlementaire qui a suscité la création de la commission d’enquête. Il s’agit d’Isabelle Santiago, une socialiste, ancienne secrétaire d’Etat chargée de l’enfance et des familles entre 2019 et 2022. N’avait-elle rien pu faire lorsqu’elle était en responsabilité ? Enfin, pourquoi pas …

Quant au « Comité de Vigilance des Enfants Placés », il se constitue pour l’occasion ce 19 mars 2024 afin de surveiller cette commission d’enquête et à organiser si nécessaire des « contre-auditions » en faisant témoigner notamment ses propres militants (https://www.lemediasocial.fr/face-a-la-commission-d-enquete-sur-l-ase-un-comite-de-vigilance-des-enfants-places_xAEslT). Ici le terme « militants » et la notion de contre-audition démontrent une volonté de pousser la commission à ne pas accoucher d’une souris. Sa démarche n’est pas éloignée de la nôtre.

Qui parle donc par comité ?

Il a été créé par l’association « Les Oubliés de la République », là on commence à tiquer puisque le nom de l’association correspond au titre du livre agit-prop de Michèle Créoff qui avait mené à la création du Conseil National de la Protection de l’Enfance dont elle avait pris la tête.

Tout cela n’a pas l’air logique, creusons davantage.

Le site « Les Oubliés de la République » met en avant le « Comité de Vigilance » en utilisant l’écriture inclusive typique des groupes syndicaux de sociaux, tout en appelant aussi des travailleurs sociaux à les rejoindre !!!

Plus que pas logique, louche, creusons toujours en remontant la filière.

Donc ce Comité de Vigilance est créé par l’association « Les Oubliés de la République », laquelle appartient à un groupe « The Good lobby » dont le siège est à Bruxelles (En français : https://www.thegoodlobby.fr/, au niveau européen : https://www.thegoodlobby.eu/).

Donc la tête fait du lobbying à Bruxelles, auprès des instances européennes.

Voyons les partenariats : Le Parlement Européen, la Fondation européenne pour le climat, WWF, l’Open Society Foundations, Ashoka. Je vous laisse creuser pour les trois derniers, vous allez être surpris.

Quant au fondateur de « The Good Lobby« , Alberto Alemanno, ce n’est pas un ancien enfant placé, mais un professeur de droit à HEC, le Forum économique mondial de Davos lui a décerné la qualité de Young Global Leader en 2015, et il vient d’obtenir la reconnaissance d’innovateur social par la fondation Schwab (source : Wikipédia).

Nous sommes loin d’avoir un parrainage aussi disons « influent ». Mais il manque encore les noms des deux organisateurs du comité.

Enfumage

Il s’agit d’Ayda Hadizadeh, une élue locale socialiste. Pour s’opposer si nécessaire à une commission d’enquête à l’initiative de parlementaires socialistes ??

D’autant que les personnalités politiques s’engageant pour « Les Oubliés de la République » sont mentionnées sur leur site. On y retrouve deux macronistes et tout le reste NUPES : Charlotte Caubel (ancienne secrétaire d’Etat à l’enfance), Sandrine Rousseau, Mathilde Panot, que des phares de la pensée. Mais aussi – surprise – Isabelle Santiago à l’origine de la commission d’enquête ! On se fout pas un peu de notre gueule là ? La « commission d’enquête » n’aurait-elle pas généré elle-même sa propre opposition afin de contrôler la parole de ceux qui critiquent l’ASE ?

Cette commission d’enquête serait donc un attrape- couillon non au service des familles, mais de projets favorables aux sociaux que portent habituellement les élus socialistes et leurs alliés ?

On ne risque donc pas d’y parler de « placements abusifs ».

Au fait qui est le deuxième organisateur de ce comité ?

Lyès Louffok lui-même.

Celui qui fait la leçon aux journalistes qui osent parler de « placements abusifs », les accusant de donner dans le complotisme. Vous savez ce complotisme qui dénonce aussi les Open Society Foundations de Soros.

Est-il besoin d’en rajouter ? Non cette commission ne vous entendra pas.

Éducation à la sexualité à l’École

De la prévention à la sexualisation précoce.

Analyse synthétique du rapport de SOS Éducation

Depuis une décennie, le CEDIF alerte au sujet d’un discours sur la sexualité et le « genre » enseigné à nos enfants dans les écoles.  Plus largement, nous nous interrogeons sur des récits de propagande pro-étatiques au sein de « l’éducation nationale ».

SOS Éducation s’est également penchée sur ces points, jusqu’à faire l’objet d’une cabale du pouvoir politique dont l’objet était de la détruire.

Nous lisons donc avec intérêt son rapport sur l’éducation à la sexualité à l’école réalisé avec l’appui des Mamans Louves ainsi qu’un comité d’experts pluridisciplinaires, dont nous vous livrons les points saillants.

Le point de vue des parents

Le préambule de ce rapport rappelle le principe de l’autorité parentale et l’impératif de préserver un développement psychique des enfants les préservant de traumatismes. Il apparaît effectivement que la notion même d’éducation ne peut être abandonnée à des propagandistes et appartient d’abord aux parents.

D’abord le sujet est abordé par l’anecdote, celle de parents qui s’étonnent d’une éducation sexuelle pour des enfants dès l’âge de 6 ans et qui la désapprouvent, ainsi que le révèle un sondage IFOP :

Le rôle de l’école, qui était de former à un bon niveau de culture générale, ne semble plus tant être l’instruction qu’une vision tout à fait particulière de la santé scolaire. Ceci alors même que les résultats scolaires et l’état de santé mentale de nos jeunes se dégradent. Ainsi de 2014 à 2019, la proportion d’adolescentes dépressives a doublé.

Alors pourquoi faire le forcing sur la sexualité à l’école ?

Les inspirations du programme

La sexualisation de l’enfant découle des rapports Kinsey, ce champion de la « libéralisation sexuelle » prétendait que le bébé aurait une sexualité. Une thèse dénuée de tout fondement scientifique comme le rappelle Régis Brunod, pédiatre, et qui va à l’encontre des processus habituels de développement de l’enfant.

La sexualité du nouveau-né est donc un fantasme pédophile. Alfred Kinsey, dont l’institut était financé par la fondation Rockfeller, s’adonnait à l’apologie de la pédophilie. Après sa mort, ses idées seront en partie introduites dans des programmes d’éducation sexuelle destinés aux écoles américaines à travers le « Sex Information and Education Council of the United States » (SIECUS). La directrice médicale du Planning familial devient la première présidente de ce concile dont le programme d’enseignement inspire celui diffusé à partir de 5 ans à l’instigation de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé)[1].

Le processus de développement de l’enfant est ensuite détaillé sous le principe qui veut qu’avoir un sexe n’implique pas d’emblée une activité sexuelle, mais que les jeunes enfants pour lesquels un comportement sexué est constaté sont dans l’imitation sans prendre encore conscience du caractère interdit ou non de ce qu’ils imitent. Une attitude sexuée renvoie donc à ce que l’enfant a vu, à ce qu’il imite. Mais parler de sexualité à un enfant avant sa puberté n’a pas de sens pour lui, car il n’est pas en capacité d’élaborer cognitivement des désirs dont il ne connaît pas la nature.

Une agression psychologique de l’enfant

Face à l’hypersexualisation de la société et de l’accessibilité à la pornographie, l’éducation à la sexualité ne compense pas les effets négatifs de ces contenus inappropriés mais représente une effraction psychique qui peut interférer dans le développement affectif et sexuel du futur adolescent. Le rôle des institutions n’est donc pas de surexposer en normalisant la pornographie mais de protéger l’enfant contre de tels contenus.

C’est d’ailleurs ce que font des parents responsables qui n’exposent pas leur sexualité aux enfants, de la même façon que les adolescents n’évoquent pas leurs pulsions sexuelles à leurs parents. Cette barrière saine entre les parents et les enfants tombe à l’école puisque ce sont des adultes qui imposent une éducation à la sexualité aux enfants.

SOS Éducation nous cite de nombreuses interventions auprès de publics scolaires, nous pouvons en détailler deux.

La première date de janvier 2023 dans une classe de CM2 d’une école primaire de la Loire. Ce jour, sans que les parents n’aient été prévenus, une infirmière intervient pour affirmer que « pour le plaisir une fille suce le pénis du garçon », « qu’elle peut aussi caresser délicatement les testicules du garçon », « que le garçon suce le vagin de la fille peut avaler quelque chose ». Elle précise qu’on « peut faire le sexe dans les fesses » avec d’expliquer que l’on peut changer de sexe et prendre des médicaments pour bloquer la barbe et les poils. Les enfants ont été choqués et certains en ont parlé à leurs parents qui ont été reçus par la directrice de l’établissement qui n’a a pas moins continué à permettre à cette infirmière d’intervenir dans ses classes. L’infirmière a été soutenue par le syndicat Sud éducation.

La deuxième intervention en mars 2023 se fait encore dans une classe de CM2, cette fois l’intervention est associative et les parents ne sont toujours pas informés de cette séance particulière. L’acte sexuel est ainsi décrit : « être en sueur, le zizi qui explose, la femme monte sur l’homme et son zizi gonfle. Il va presque exploser ». Le changement de sexe est aussi abordé : « Le corps nous appartient, du coup on est libre de choisir si on veut devenir une fille ou un garçon, on peut changer quand on veut même si la nature nous a fait différents. » Des parents, alertés par leurs enfants, se plaignent à la direction. La directrice réunit les enfants en leur disant qu’il fallait lui en parler avant de parler à leurs parents après leur avoir fait dire ce qui les avait choqués. Elle rappelle ce qui a été dit en face des enfants : l’acte sexuel, l’excitation, le pénis qui durcit.

Enfin, ne passons pas à côté de « Zizi et zézette » racontée par une enseignante de moyenne section de maternelle à sa classe :

L’OMS réforme l’éducation à la sexualité

Si l’on a pu penser que l’éducation à la sexualité pouvait permettre d’alerter les enfants en prévention des violences sexuelles, cet objectif est devenu annexe depuis que les recommandations de l’OMS se sont de facto imposées.

Les nouveaux enjeux sont désormais marquées par les préoccupations LGBT + à savoir la tolérance envers la sexualité et les différents modes de vie qu’elle commande, le respect de la diversité sexuelle, des identités sexuelles et de genres. L’enfant y est conçu comme détaché de l’emprise parentale et le modèle de famille nucléaire est jugé traditionnel, dépassé. Pour l’OMS, l’État doit infléchir la conception de la famille, il est question d’inviter les jeunes à se sensibiliser aux luttes communautaires et aux formes de plaisirs que l’on qualifiait autrefois de déviants.

Des objectifs pédagogiques pour les tout-petits incluent ainsi : « le plaisir et la satisfaction liés au toucher de son propre corps, la masturbation enfantine précoce, devenir conscient de son identité sexuelle », « de 4 à 6 ans, l’enfant doit avoir conscience qu’il peut choisir … et de 6 à 9 ans, qu’il doit se réaliser dans ses relations et avoir conscience qu’il est son propre responsable ! ». Très préoccupant, l’enfant n’est évidemment pas responsable de ce qu’il peut vivre dans une sphère sexuelle. La santé mentale des jeunes est affectée par de telles considérations.

L’OMS est bien mise en cause dans l’orientation actuelle des cours de sexualité à travers le développement du concept de droits sexuels inclus dans des droits humains et de sexualité citoyenne. Ces droits dits souples ne possèdent pas le caractère obligatoire des droits objectifs (écrits dans les différents codes), mais reposent sur des recommandations, des chartes, dont l’objectif est d’influencer les conceptions morales afin de s’imposer ensuite dans la loi. La France a adopté ces recommandations de l’OMS pour l’éducation sexuelle en Europe ainsi que la déclaration des droits sexuels de la Fédération du Planning Familial International afin de leur donner un caractère obligatoire.

SOS Éducation commet cependant une erreur grave en précisant que les promoteurs des recommandations de l’OMS se définissent comme Libertariens. Au contraire, les Libertariens rejettent toute ingérence étatique dans nos vies et celles de nos enfants ; c’est à ce titre que le CEDIF se revendique ouvertement Libertarien.

Par contre SOS Éducation ne se trompe pas quand elle précise que la finalité de cet enseignement est « la déconstruction de la famille traditionnelle et de la stabilité familiale et conjugale ». De la même façon l’Aide Sociale à l’Enfance, l’OMS mais également les groupes gauchistes participent à alimenter des luttes intersectionnelles antifamilialistes pour permettre une emprise toujours plus complète des institutions étatiques sur la société.


[1] L’éducation à la sexualité est enseignée de façon optionnelle de 1973 à 2001 dans les lycées, chaque établissement étant libre de l’organiser ou non.  À partir de 2001 l’enseignement devient obligatoire et orienté sur la contraception et l’IVG. C’est en 2018 que l’OMS transforme l’éducation à la sexualité comme une initiation à la sexualité sans tabous.

AFUERA L’ASE

Le jour où l’ASE a frappé à ma porte

Bonjour, je ne vous dirai pas mon nom par prudence, mais il vous suffira de savoir que je suis adhérente du CEDIF sans être pour autant militante. Le président de la structure m’en a fait le reproche. Pour autant je parle de l’association autour de moi pour conscientiser. Cela semble moins difficile maintenant qu’il y a quatre ans quand une travailleuse sociale a cru bon m’aider par une mesure d’assistance éducative

Mais je ne vais pas m’étendre sur le sujet, les aidants du forum CEDIF connaissent mon histoire.

Je dirai que c’est moins difficile d’en parler parce que d’autre sont montés dans le train en marche, des avocats par exemple, comme maître Michel Amas. On peut donc parler de placements abusifs et de nuisances de l’ASE même si depuis 2010 le CEDIF n’a cessé d’en parler et de nous éclairer par ses analyses.

Les bêtises dont je me suis débarrassée

Ce que j’ai compris c’est que la mal nommée « protection de l’enfance » n’est pas une institution dysfonctionnant et anormale comme je l’avais cru au début. Oui il faut dire qu’avant 2018 je n’étais pas prête à lire ce qui se dit au CEDIF, j’aurais même été choquée des critiques émises sur le monde du travail social. Parce que pour moi il n’y avait pas de fumée sans feu et donc les enfants placés n’étaient que des gosses sauvés de familles maltraitantes, quant aux familles sous mesures sociales il s’agissait forcément d’aides pour des parents défaillants. Il suffisait de suivre les faits divers pour comprendre que des gamins sont massacrés dans leur famille et qu’il n’y avait d’ailleurs pas assez de mesures de placements pour faire respecter le risque zéro.

Oui j’ai cru ces conneries, cette fake news gouvernementale, alimentée par 3 ou 4 articles par an dans les magazines du conseil départemental et sur Télérama. D’ailleurs au moment où les sociaux me sont tombés dessus Michèle Créoff avait sorti un bouquin de promotion des sociaux, j’ai lu cette daube parce que j’étais tombé dedans. Cela a freiné ma compréhension avant que je ne tombe sur le CEDIF.

Évidemment, cela ne m’a pas rassuré, mais cela m’a ouvert les yeux en transformant aussi ma conception de la société.

La peur d’ouvrir les yeux

J’étais alors abasourdie par le mal que me faisaient ceux que je croyais les protecteurs de l’enfance, je m’étais réfugiée dans l’idée d’un dysfonctionnement. Mais non, comme je l’ai déjà dit, ma bonne conscience de gauche a été balayée, le dysfonctionnement est la logique des « services publics », et pas seulement de l’ASE.

Le roi est nu et je ne venais de l’admettre.

Mais à ce propos il faut que je vous raconte ce conte d’Andersen qui s’appelle les nouveaux habits de l’empereur : https://touslescontes.com/biblio/conte.php?iDconte=130

Si, si vous allez voir cela à un rapport.

Pour résumer le roi, ou l’empereur, veut se faire tisser de nouveaux habits luxueux et il tombe sur deux tisserands escrocs qui lui précisent que leur tissu est si spécial que seuls les idiots ne sont pas capables de le voir. L’empereur pense alors que grâce à ses nouveaux habits il pourra distinguer parmi ses sujets ceux qui méritent leurs postes et les idiots qui ne sont pas à la hauteur de leurs fonctions. Curieux de ce nouvel habit, il visita ses tisserands qui s’affairaient sur du vide. Se croyant idiot il n’ose dire qu’il ne voyait rien, il envoie alors ses ministres qui ne voient rien non plus et lui font savoir que l’étoffe est magnifique et sera bientôt terminée. Vêtu de vide il se présente à son peuple et tous voyant qu’il est nu ne tarissent pas d’éloges sur la richesse de ses vêtements. Ce que chacun sait, nul n’ose le dire de peur de passer pour un idiot et le mensonge devient vérité.

Et nous y sommes, l’existence de cette étoffe vide est une croyance que nous affections tous, un mensonge auquel nous faisons semblant de croire et ce mensonge le voila : l’Etat est à notre service !

Il se décline dans toute la propagande que nous avons subie, tout particulièrement en France.

Vous en voulez des exemples en voila :

La France est le pays des droits de l’homme, alors que deux ans après les révolutionnaires organisent le premier populicide de l’histoire en Vendée.

La sécurité sociale permet de n’abandonner personne, alors qu’elle est en faillite, génère du chômage, de la précarité et finance les laboratoires.

L’école laïque et obligatoire est une conquête sociale, alors qu’elle a abaissé le niveau des jeunes devenant la fameuse fabrique des crétins et nivelle par le bas.

Le roi est nu, les mensonges sont tellement gros que je ne peux plus y croire, quand je vois que les grandes principes généreux et solidaires ne fonctionnent pas je ne parle plus non plus de dysfonctionnent. Je ne me réfugie plus dans des rafistolages du mensonge.

Le traumatisme de la persécution de ma famille m’a aidé à mettre à la poubelle mon conditionnement. J’ai échappé au consensus que la propagande des médias, de l’école, des politiques veulent imposer.

L’ASE, une synthèse du système étatique

Et quand on n’y croit plus on s’interroge, mais pourquoi vouloir nous tromper, il faut bien que le mensonge profite à quelqu’un !

Mais bien sûr qu’il profite, il profite à ceux qui vivent des malheurs qu’ils  nous causent en prétendant nous aider, il n’y pas que l’ASE qui banque sur le malheur des familles, il existe toute une construction sociale faite d’usine à gaz qui spolie 60 % des richesses que nous produisons sous forme de dépenses publiques que nous ne contrôlons pas au service d’une classe politique parasite.

La mesure terminée avec la majorité de mes enfants, je livre mon analyse à un travailleur social, il écume, la bave aux lèvres, l’accusation de complotisme est lancée. J’illustre par la prestation du nouveau président argentin qui arrache les ministères en précisant leur caractère nocif ou simplement inutile ponctuant d’un tonitruant AFUERA, j’adore sa prestation.

Alors je lui fais AFUERA l’ASE.

L’abruti est celui qui fait semblant de croire que le roi n’est pas nu.

L’abruti donc m’a fait comprendre pourquoi l’ASE enlève de plus en plus de gosses, colle toujours davantage de mesures. Je pensais qu’il ne s’agissait que d’augmenter les budgets et les postes, mais non il n’y a pas que cela.

L’abruti donc insulte le président argentin Javier Milei, l’abruti se vante d’intervenir dans des lycées pour parler à nos gosses dans les cours d’« éducation morale et civique », l’abruti me parle de l’ADN d’une France Solidaire (ou sent la majuscule dans son ton) antagonique à « la jungle égoïste du libéralisme ».

Je comprends donc que la synthèse vicieuse du tout social s’incarne dans l’ASE.

Oui, l’ASE place de plus en plus et contrôle partout l’institution familiale et pas seulement en France, parce qu’elle est entre les mains de militants sectaires et haineux, de complexés sociaux, de moins que rien à qui des juges ont confié la toute puissance au nom de la vertu sociale. Une toute puissance qui conduit à tous les abus, avec la bonne conscience de celui qui tue au nom de la France, du peuple Français, et qui rentre manger le soir chez bobonne avec la satisfaction d’avoir fait pleurer une mère de famille qui le complexait.

La méfiance des rois mages

L’arrivée des rois mages

Noël célèbre la naissance de l’enfant Jésus à Bethléem, dans une mangeoire entourée d’un âne et d’un bœuf. Ayant pour berceau un lit de paille ajusté sur la mangeoire d’argile, l’enfant reçoit la visite des rois mages dans une simple étable ou bien une grotte aménagée pour le bétail.

Une situation impensable de nos jours qui aurait conduit au placement immédiat du bébé.

Elle  était aussi précaire dans le contexte de l’époque, qu’il nous appartient de préciser d’autant qu’une visite d’étrangers à la famille eut lieu peu après la naissance.

Qui sont ces rois mages témoins du dénuement dans lequel l’enfant Jésus est né ? Quel rapport ont-ils avec les autorités ?

Menés par l’étoile de Bethléem, les rois mages n’auraient pas été de véritables monarques, mais ils furent les hôtes de marque du roi Hérode dans son palais. Ils lui mentionnèrent imprudemment l’objet de leur voyage. Hérode, intrigué, les pria de passer le voir à leur retour afin de lui indiquer précisément où était né l’enfant afin qu’il puisse aussi lui rendre hommage à sa façon.

Nos rois voyageurs apparaissent donc bien, a priori, comme des indicateurs des autorités gouvernementales, même si telle n’était pas leur vocation.

Hérode représente cette autorité sur la terre de Judée. Il accueille les voyageurs en son palais et se propose lui aussi de faire des cadeaux, ce qui se matérialiserait par le soutien apporté à l’enfant Jésus et à sa famille. Ne pouvons-nous pas là discerner aussi une promesse d’assistance sociale, de protection maternelle et infantile, d’aide sociale à l’enfance ?

Une aide dont vont se méfier les rois mages.

Peu inspirés par les promesses d’Hérode, ils choisirent de revenir chez eux par un itinéraire détourné afin d’éviter la visite de signalement promise au roi. Ils firent bien comme nous éclaire à ce sujet l’évangile de Mathieu. Car en ce temps-là, le roi Hérode craignait la naissance d’un roi des Juifs qui mettrait fin à sa suprématie.

Le verset en question est le suivant : « Alors Hérode, voyant qu’il avait été joué par les mages, se mit dans une grande colère, et il envoya tuer tous les enfants de deux ans et au-dessous qui étaient à Bethléem et dans tout son territoire, selon la date dont il s’était soigneusement enquis auprès des mages. Alors s’accomplit ce qui avait été annoncé par le prophète Jérémie : ‘Ainsi parle l’Éternel : On entend des cris à Rama, des lamentations, des larmes amères ; Rachel pleure ses enfants ; elle refuse d’être consolée sur ses enfants, car ils ne sont plus. »

Oui, Hérode régnait depuis 37 avant JC et se serait donc méfié des enfants à naître.

Les historiens débattent encore de cette méfiance et des conséquences administratives et criminelles qui en résultèrent. Paul Veyne, du Collège de France, reprend à ce sujet le témoignage de l’écrivain latin du Vième siècle, Macrobe. Citant l’empereur romain César Auguste, Macrobe lui fait dire qu’il valait mieux être le cochon d’Hérode que son propre fils puisque Hérode aurait aussi fait tuer son propre fils âgé de moins de deux ans alors que les cochons étaient épargnés en Judée.

Mais l’empereur César Auguste n’avait-il pas facilité cette immonde besogne par son édit ordonnant le recensement des nouveau-nés ?

Cette formalité administrative fut accomplie par Joseph qui voulut faire accoucher Marie dans la ville de Bethléem dont il était originaire, devant aussi se faire recenser au lieu de sa naissance ainsi que le précise Luc l’Évangéliste. L’ensemble des foyers d’enfants à peine nés pouvait alors être signalés afin que le massacre commence.

Nous retiendrons que Jésus fut sauvé des autorités étatiques par la méfiance de ceux qui ne collaborèrent pas avec les recenseurs d’enfance.

Les illustrations de cette homélie sont offertes par Véronique Dithiot, une Cédifienne dont la crèche, confectionnée par son talent, se visite dans sa propriété située 7, Chemin de Paillard à Nanteau sur Essonne.

L’autorité parentale n’est pas à vendre

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Aucune coordination ne saurait nous représenter à notre insu

Le CEDIF n’est pas la seule association constituée en défense de la famille. Notre objet déborde de la seule constatation des placements abusifs. Nous sommes, à ce titre, des analystes des causes et nous proposons des solutions incompatibles avec un statut quo.

Nous savons que les gouvernements qui se sont succédés sont tous liés aux lobby des sociaux et à une logique du toujours plus (plus de moyens, plus de personnels et donc plus de placements).

Les autres associations se distinguent par une volonté d’agir sur des cas précis sans prendre nécessairement conscience du fonctionnement même de l’Etat dont l’ASE répond aux mêmes analyses. Qu’ils puissent solutionner concrètement des situations serait une bonne chose, si c’était encore possible. Mais qu’ils prétendent représenter la voix des familles pose problème? surtout quand ils arrivent à servir de caution à un système qu’ils pensent réformables à la marge.

Nous avons mêlé la signature du CEDIF à celles d’autres associations pour l’écriture d’une tribune contestant les propos de Charlotte Caudel, secrétaire d’Etat des sociaux, relativement aux placements abusifs. Ces associations ont ensuite demandé à être reçues par cette personne qui, à son poste, ne fait que passer. Nous avions aussi entamé cette démarche de consultation il y a cinq ans, sans succès, puisque le chef des sociaux de l’époque n’avait pas daigné répondre.

Le CEDIF n’étant pas un paillasson sur lequel on s’essuie les pieds, nous ne renouvelleront pas cette démarche sauf changement majeur de la vie politique française.

Contrairement à ce qu’ont pu laisser croire ces associations, le CEDIF n’a pas l’intention d’entrer en dialogue avec le secrétariat d’Etat aux sociaux et leur a affirmé clairement. Le porte-parole de ces associations n’est pas le porte-parole du CEDIF et nous réfutons son analyse des placements abusifs, d’autant que nous avions analysé le phénomène depuis 2010.

Des propositions indignes de la défense de l’institution familiale

Non, les placements ne résultent pas d’un manque de formation des sociaux. Absolument pas, puisque les façons de rédiger des rapports et l’attitude à l’égard des familles relèvent d’une formation.  On ne saurait donc prétendre que cette formation coûteuse soit très insuffisante, elle n’est qu’indigne.  En outre si les magistrats suivent les préconisations des sociaux c’est la procédure qui est à revoir.

En le précisant nous n’avons pas à nous dédouaner d’adhérer à « une quelconque théorie du complot » comme s’en défend le porte-parole de ces autres associations. Nous affirmons haut et fort qu’il existe un projet sociétal visant à étendre la mise sous tutelle de l’institution familial par l’Etat, qu’il appellent cela du complotisme, c’est leur problème, parce que c’est une réalité !

Mais pour reprendre à la base la problématique du placement abusif, il faut repréciser, alors que nous pensions que c’était suffisamment clair, ce qu’est un placement abusif et remettre donc d’aplomb une définition assez originale de ces autres associations.

Pour déterminer un placement  abusif il convient de distinguer le fond et la forme. Ainsi  un enlèvement d’enfant dans une école est certes choquant mais ne signifie pas que la cause du placement ne soit pas justifiée, de même la rupture du lien ne caractérise pas les seuls placements abusifs, la mise en danger des enfants placés non plus.

Face à un placement justifié le CEDIF n’intervient pas auprès d’une famille, face à un placement qui dégénère en maltraitance et viol d’enfant, l’objet du CEDIF est avant tout la dénonciation et la condamnation des faits, pas la réhabilitation des parents s’ils ont fauté dans leur devoir d’éducation.

Les solutions contre les placements abusifs sont discutables, le CEDIF n’approuve ni une formation pour les sociaux ni une formation pour les parents (qui peut prétendre former et à quel coût ?), un agent d’accompagnement des familles ne sert à rien tant qu’il n’est pas armé par la procédure actuelle qui nie le contradictoire.  Il n’obtiendra rien de plus qu’un avocat. Nous dénonçons donc cette proposition de création d’un corps d’agents accompagnants rémunérés par les contribuables pour créer des débouchés à des associations qui vivent du social. Nous ne voulons pas plus de sociaux, nous en voulons moins, beaucoup moins.

Le CEDIF rejette tout aussi bien la notion de co-éducation qui relève de la mise sous tutelle que nous dénonçons. L’autorité parentale ne se négocie pas et les parents défaillants doivent en être déchus au profit du tiers familial digne de confiance.  Idem pour la création d’aide sociale aux parents défaillants, nous en condamnons bien évidemment le principe.

Les 1 000 jours du flicage social

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La Stratégie nationale de protection de l’enfant (SNPPE) lancée en 2019 alerte sur les 1 000 premiers jours de l’enfant.

Ses 11 objectifs, plus particulièrement axés sur la surveillance des familles modestes, ont donné lieu à des contrats entre 40 conseils départementaux, l’État et les ARS avec financements à la clé.

Comme vous pourrez le constater ces objectifs rentrent dans la logique :

« Si tu ne vas pas à l’ASE, l’ASE ira à toi ».

Le premier objectif « Atteindre à horizon 2022 un taux de couverture par le service de protection maternelle et infantile (PMI) d’au moins 20 % des entretiens prénataux précoces ». Ces entretiens prénataux couvrent certes 29 % des grossesses en 2016, mais 9 % seulement de ces entretiens sont réalisées par les PMI puisque la majorité de ceux-ci concernant des familles de milieux plutôt moyens et aisés qui préfèrent les réaliser en milieu libéral. Le syndrome du dispensaire apparaît là encore puisque passer de 9 % à 20 % des entretiens prénataux en PMI suppose de viser plus d’un doublement des familles modestes concernées. Ceci devrait permettre un repérage des parents dont les enfants pourraient être retirés dès la naissance ou entrer dans un dispositif de suivi contestant l’aptitude à la parentalité à partir d’information préoccupantes anténatales.

C’est à partir de ce repérage qu’est conçu le troisième objectif qui est le « doublement au niveau national du nombre de visites à domicile pré et postnatales réalisées par des sages-femmes de PMI en faveur des familles vulnérables ». On peut effectivement bien considérer que ces familles dites vulnérables sont celles qui ont fait l’objet d’un repérage prénatal, ce qui confirme la volonté de doubler le nombre de mesures qui en résulteront notamment à partir de la transmission d’informations préoccupantes postnatales.

Le doublement des mesures ASE pour les familles repérées dès avant la naissance, n’est cependant pas suffisant. Là encore des objectifs quantitatifs sont fixés pour l’extension des interventions des sociaux avec personnels supplémentaires, budgets et infrastructures aux frais des contribuables.  Ainsi ce sont, d’après le quatrième objectif, «  au niveau national au moins 15 % des enfants qui bénéficieront de l’intervention à domicile d’infirmières puéricultrices de la PMI en particulier jusqu’aux deux ans de l’enfant en faveur des familles vulnérables ». Doit-on alors considérer que 15 % des familles françaises soient des cas sociaux, c’est ce qui semble être posé avec, à la clé, une surveillance et des mesures pour 15 % des enfants de moins de deux ans.

15 ou 20 % puisque le cinquième objectif énonce que « au niveau national, au moins 20 % des enfants bénéficient de consultations infantiles en PMI correspondant à des examens de santé obligatoire du jeune enfant, en particulier pour les enfants jusqu’à deux ans ». Il y aurait donc 20 % de familles modestes et potentiels cas sociaux puisque si les trois quarts seront contrôlés à domicile (les moins fiables), un autre quart sera convoqué à la PMI.

Les conseils départementaux font le forcing pour inciter les parents à consulter les PMI en mettant en avant la proximité, la bienveillance et la gratuité, la réalité est tout autre.

Mais ce n’est pas encore assez. Ainsi pour les parents qui auront échappé à ce criblage, le deuxième objectif est de « faire progresser le nombre de bilans de santé en école maternelle réalisés par la PMI et se rapprocher du contenu de l’examen de santé tel que défini dans le carnet de santé ». Ceci permettra de dépister ce qui pourrait être considéré comme maltraitances ou délaissements, notamment à partir de courbes de croissance et de poids non conformes, de troubles du comportement et de l’apprentissage suspectés, et ce dès la maternelle opportunément rendue obligatoire dès l’âge de 3 ans puisque l’on reste dans les 1 000 premiers jours.

La gestion de toutes les données de sociaux partagées entre les services de l’Etat, PMI, ASE, ARS, Education nationale, devrait permettre des mesures plus rapides, voire expéditives puisque les sixième et septième objectifs sont « le renforcement des moyens, des ressources et de la pluridisciplinarité des cellules de recueil des informations préoccupantes (CRIP) pour atteindre sur l’ensemble du territoire un délai maximal de trois mois par évaluation en systématisant et renforçant les protocoles informations préoccupantes (IP) ».

Les autres objectifs obligatoires peuvent relever de vœux pieux comme ce huitième objectif qui parle de « systématiser un volet « maîtrise des risques » dans les schémas départementaux de protection de l’enfance, incluant un plan de contrôle des établissements et services ». On y mettra ce que l’on voudra sachant qu’à moins d’envoyer une équipe de télévision tous prétendent que l’on salit la profession de sociaux en disant ce qu’il se passe dans les services.

Le neuvième objectif engage à « garantir l’accompagnement de tous les enfants protégés en situation de handicap. » Comique lors l’on sait qu’en France on place des enfants autistes.

Les dixième et onzième objectifs visent à laver plus blanc que blanc les sociaux puisqu’il s’agit de « systématiser la participation des enfants et des jeunes aux observatoires départementaux de la protection de l’enfance (ODPE) et de renforcer l’ODPE ». Les enfants placés pourront donc donner leurs avis, enfin ceux qui contestent leur placement et échappent au bourrage de crâne antifamilialistes ne sont pas certains d’être entendus.

Le cheval de Troie de l’ASE

Timeo Danaos

Le siège de Troie aurait duré 10 ans sans que les Grecs d’Agamemnon ne parviennent à pénétrer dans la cité solidement défendue.

Un matin les Troyens crièrent victoire en découvrant la plage désertée de toute présence grecque. L’armada s’était réembarquée après avoir levé le siège et les derniers vaisseaux ennemis avaient quitté l’horizon pour retourner d’où ils étaient venus.

Virgile reprend cet épisode d’Homère dans l’Énéide, en relevant qu’en place d’une armée ennemie ne restait plus qu’une offrande abandonnée aux vainqueurs : le cheval de Troie.

Le grand prêtre d’Apollon met cependant en garde les défenseurs de la cité, il les implore de ne pas se fier à ce cadeau par ces mots : « Timeo Danaos et dona ferentes », une expression latine encore largement utilisée de nos jours et dont la signification est : « je me méfie des Grecs surtout quand ils apportent des cadeaux ». Mais, il n’est pas écouté, la nuit venue les guerriers d’Ulysse sortent du cheval de bois qui avait été introduit dans les murs de la cité, ils tuent, pillent et prennent Troie.

Ce pouvoir immense et tutélaire

Virgile en tire une morale en politique qui consiste à se méfier des cadeaux de nos ennemis, cette morale est aussi celle de l’individu réduit à n’être qu’un citoyen entre les mains d’un État qu’il croit pourvoyeur de son bonheur (lire à ce sujet « Les dérives familiales de l’État-Providence » ). Ce que résume Tocqueville de la façon suivante : «  Au-dessus de ceux-là s’élève un pouvoir immense et tutélaire, qui se charge seul d’assurer leurs jouissances et de veiller sur leur sort. Il est absolu, détaillé, régulier, prévoyant et doux. Il ressemblerait à la puissance paternelle si, comme elle, il avait pour objet de préparer les hommes à l’âge viril ; mais il ne cherche, au contraire, qu’à les fixer irrévocablement dans l’enfance ; il aime que les citoyens se réjouissent, pourvu qu’ils ne songent qu’à se réjouir. Il travaille volontiers à leur bonheur ; mais il veut en être l’unique agent et le seul arbitre ; il pourvoit à leur sécurité, prévoit et assure leurs besoins, facilite leur plaisirs, conduit leurs principales affaires, dirige leur industrie, règle leurs successions, divise leurs héritages ; que ne peut-il leur ôter entièrement le trouble de penser et la peine de vivre ? C’est ainsi que tous les jours, il rend moins utile et plus rare l’usage du libre-arbitre.»

En effet, ce pouvoir dont parle Tocqueville, c’est celui de l’État. Il est immense et tutélaire puisque nous avons accepté d’abdiquer des libertés pour nous placer sous sa tutelle.

Cette situation nous la connaissons bien, c’est celle à travers laquelle nous avons renoncé à nos prérogatives pour comme le dit Tocqueville « être fixés irrévocablement dans l’enfance », sans libre-arbitre, tant que l’État satisfait  à tous nos besoins et nos vices (du pain et des jeux). Le cadeau de l’État est notre déresponsabilisation et nous le payons de notre obéissance pour tout ce qui nous concerne, y compris notre prérogative éducative : nous ne sommes plus éducateurs de nos enfants, l’État y pourvoit. Tocqueville avait bien compris, il y a deux siècles de cela, la dérive de l’État-Providence à coups de cadeaux que nous payons sans le voir.

Méfiez-vous de l’État surtout quand il vous fait des cadeaux, il en tuera votre humanité.

La drogue de l’assistanat

Ce pouvoir est la drogue de l’assistanat dont nous parlions dans « L’État est dangereux pour la santé publique ». « La drogue de l’intervention favorise la passivité, l’apathie et la dépendance vis à vis d’un Etat dont la protection va se révéler de plus en plus indispensable. Le drogué est hautement intoxiqué et dépendant, son organisme se débilite. ( …)  La société devient une loque, esclave de sa dose d’intervention, les mentalités évoluent d’ailleurs dans le même sens avec la disparition des initiatives et la socialisation des mentalités.»

Cette socialisation est un renoncement, une servitude volontaire de celle dont parle La Boétie, elle touche au plus intime pour parachever notre déshumanisation. Oui, le plus intime, nos enfants, contrairement à la dernière des bêtes, nous en sommes réduits à ne plus défendre nos enfants, à renoncer à les éduquer par nos propres ressources. Cette socialisation des mentalités conduit au phénomène de ce que nous appelons de façon péjorative des « cas sociaux » ou « cas soc » : vous pouvez élever mon gosse à ma place tant que vous me donnez de quoi acheter mes clopes !

Nous déplorons qu’un arsenal législatif participe de cette déparentalisation, de la perte de tout repère familial conduisant à l’assistanat et à la délinquance mais aussi à la multiplication des drames de placements d’enfants dont une partie est le fruit de cette logique et le reste abusif.

Comprendre avant de dire (des conneries)

Entendons-nous bien, toute cette analyse de nature sociologique est à la base d’une action éclairée pour combattre ce fléau de la déparentalisation.

L’analyse même des mécanismes de déparentalisation et du paradigme antifamilialiste de ce qui est présenté en France, mais aussi en Suisse, Grande-Bretagne, USA, comme la protection de l’enfance, sont des préalables à toute réflexion sur le phénomène des placements d’enfants.

L’aide sociale à l’enfance (ASE) est présentée comme une aide aux familles à la façon du cheval de bois devant les murs de Troie. Son intention première n’est pas à proprement parler le massacre et le pillage des familles, mais l’adhésion à des principes dont la vertu est très questionnable car elle vise à une mise sous tutelle des parents à la façon décrite par Tocqueville.

La vocation du CEDIF est de dénoncer cet état de fait. En ce qui concerne l’action nous favorisons la conscientisation. Malheureusement il est trop tard pour réparer les dégâts infligés aux « cas sociaux » rendus inaptes à exercer leur responsabilité parentale, le placement de leurs enfants est la faute de l’État, de ses institutions et de l’idéologie qu’il véhicule. Mais le retrait de leurs enfants n’est pas abusif même si d’autres solutions existent en excluant celles qui consisteraient à ajouter des doses de drogues sociales par l’assistanat.

Non, par contre, il n’est pas trop tard pour alerter l’opinion sur des dispositifs et lois qu’il conviendrait d’abroger ou d’adapter selon les recommandations de notre programme.

Pour les autres enfants victimes de placement abusif, c’est à la justice qu’il convient de faire appel par une réforme de la procédure reconnaissant que la parole des sociaux est loin d’être sacrée, qu’il existe de nombreux conflits d’intérêts. Il faut pour cela convoquer une autre analyse dite du « Public Choice » en reconnaissant que le paradigme antifamilialiste correspond à l’intérêt de la corporation des sociaux. Comme le disait Bertrand Lemennicier : « Les hommes d’État ne sont pas guidés par le souci du bien être de la population mais par leur intérêt personnel et leur appétit de pouvoir, en dépit de la rhétorique qu’ils développent pour convaincre le plus grand nombre qu’ils agissent pour leur bien. »

Nul ne contesterait parmi les contempteurs des placements abusifs que les hommes de l’ASE prétendent défendre l’intérêt des enfants pour remplir les foyers qui se construisent et augmenter leurs budgets, ce qu’ils peuvent faire à coup de campagnes d’agit-prop et en intervenant devant les magistrats par les rapports qu’ils rédigent.

Le CEDIF demande donc aux canards sans tête travaillant également à la dénonciation des placements abusifs de cesser de plaider pour la drogue de l’assistanat contre laquelle nous invoquons le « Timeo Danas et dona ferentes ». On ne peut parvenir à juguler ce fléau par un tel moyen ; on ne parviendrait qu’à l’aggraver en confondant placements abusifss liés à des rapports sociaux défaillants voire mensongers et placements liés à une démission parentale.

Nous dénonçons donc clairement ceux qui pensent entrer dans les bonnes grâces des sociaux en refusant de diminuer les 9 milliards que nous leur consacrons. Au contraire, il convient de sevrer les sociaux et les assistés du tout social par deux biais qui sont la responsabilisation au moyen de réformes et d’abrogations législatives et réglementaires, mais aussi par la réduction des financements qui est son corollaire.

Xavier COLLET, le 29 octobre 2023

Harcelés et menacés par l’institution scolaire

Les chiffres du harcèlement

Alors que l’éducation nationale communique sur la priorité qu’elle accorde à la lutte contre le harcèlement scolaire, un enfant sur 4 souffre et quelquefois meurt d’une sauvagerie qui se répand hors des murs de l’école avec, osons le dire, une volonté de l’institution de se couvrir de ce qu’elle permet.

Un drame révélateur

Revenons sur les détails d’un nouveau drame du harcèlement.

Nicolas, 14 ans, lycéen lors de l’année scolaire 2022-2023 en troisième prépa-métiers au LEP Adrienne Bolland à Poissy, dans les Yvelines, subit dès la rentrée un harcèlement qui le conduit à une première tentative de suicide en janvier 2023.

Les parents, dévastés, s’en émeuvent, ils rencontrent l’équipe pédagogique le 10 mars 2023 qui promet de réagir… Faute de résultat, en avril, les parents informent le lycée du dépôt d’une main courante au commissariat de Poissy. Le proviseur répond le 20 avril en arguant de mesures mises en place, affirmant comme habituellement que « la situation est en phase de résolution ».

Rien ne bouge.

Ah si, le 4 mai 2023 le rectorat de Versailles écrit aux parents en leur demandant « d’adopter désormais une attitude constructive et respectueuse envers les membres de la communauté éducative », leur attitude est considérée comme « inacceptable » et relevant de dénonciations calomnieuses dont les sanctions pénales sont détaillées. Cela sent la procédure puisque l’inversion accusatoire s’en prend aux victimes.

Nicolas se pend peu de temps après la rentrée, le 5 septembre 2023.

Les médias en parlent mais ne comprennent pas

La mort par suicide de Nicolas met en cause l’attitude même de l’institution, mais les médias ne vont pas au bout d’une nécessaire mis en accusation.

Certes, ils dénoncent la bassesse de Charline Avenel, rectrice pistonnée qui croit se dédouaner en précisant qu’elle ne connaissait pas le contenu de ce courrier qui engage sa responsabilité.

Certes, ils mettent en avant l’incompétence de l’auteur du « courrier de la honte » menaçant les parents victimes de poursuites pénales pour dénonciation calomnieuse.

Pour le journal régional « L’Indépendant » c’est la faute d’un adjoint de la rectrice, un haut fonctionnaire de la DRH toujours en poste, nommé en mai 2022 qui n’avait jamais travaillé pour l’école et qui bénéficiait d’une délégation de signature.

Mais s’arrêter là est insuffisant, il ne s’agit pas de trouver un fusible pour taire la révélation de pratiques de protection de l’institution. Il ne faut pas faire croire à l’exception, ce n’en est pas une.

Pire, les médias se laissent instrumentaliser par les syndicats

L’autre régional « Sud-Ouest » croit bon de se faire le relais de fonctionnaires de l’éducation nationale qui ne trouvent rien de mieux à faire que de dénoncer un « discours entrepreneurial », « réformateur », l’embauche croissante de contractuels dans l’académie de Versailles. Le Parisien reprend une référente académique d’un syndicat d’enseignant qui parle de « cette tentation de plaquer une vision du management et de l’organisation du travail issus du privé », ajoutant « mais ça ne fonctionnait pas » !

Où est le rapport si ce n’est la volonté de faire passer des revendications catégorielles sur le dos de la mort des usagers obligatoires de la scolarisation ?

Ce qu’il convient de taire

La pratique de la menace ne relève pas d’une vision managériale, pas plus que le mépris de l’institution parentale.

Non, ces pratiques là ne relèvent pas d’une logique privée, laquelle est attachée à la satisfaction du besoin du client, et prompte à la conciliation et à la médiation.

Non, en réalité ces pratiques relèvent du sévice public et des connivences dans l’appareil d’État : celle d’une fonction publique de l’enseignement pénétrée depuis longtemps par les travailleurs sociaux.

La menace d’action judiciaire et la prise à partie des parents sont spécifique à la mal-nommée « protection de l’enfance » dans ses rapports brutaux et défiants à l’égard des familles.

Pour les sociaux tout reproche ou contestation est un « déni », une impossibilité de communication nécessitant le recours aux voies judiciaires.

La réponse du rectorat de Versailles est assimilable à cette vision assortie de menaces consistant à éduquer les parents par la saisine d’un procureur.

Combien d’IP pour faire taire les victimes ?

Nous le savons au CEDIF, un enfant harcelé c’est aussi, trop souvent, une information préoccupante (IP) déposée contre les victimes du harcèlement. Une information qui laisse des traces et entretient une présomption d’incapacité parentale par surprotection ou violence éducative. L’enfant harcelé, dans la logique des travailleurs sociaux, est un enfant différent dont la différence est la conséquence d’une mauvaise éducation à laquelle il faut remédier.

L’institution est coupable de s’en prendre aux familles de harcelés

Nous accusons donc l’institution scolaire de se protéger contre ses négligences en faisant porter le poids des violences subies à ceux qui en sont victimes.

Aucun débat cohérent ne sera possible sur la question du harcèlement tant que la différence de l’enfant harcelé ne sera pas acceptée, ce refus de la différence n’est donc pas seulement délit voire crime du harceleur, c’est aussi une complicité de l’institution scolaire, laquelle de passive dans le harcèlement devient active quant il s’agit de harceler les familles par des menaces de  poursuites pénales  et par des placements d’enfants.

Oui, la réalité c’est que Nicolas est mort par la complicité des harceleurs et du silence de l’institution qui a couvert et menacé une famille victime. Le cas n’est pas isolé puisque de l’avis du ministre, ce sont 55  des 120 lettres envoyées à des familles de harcelés qui posent problème. Le même établissement avait menacé de poursuites les parents d’une enfant scolarisée victime d’attouchements.

L’éducation nationale permet à la mort de frapper et condamne les victimes au silence au risque de l’information préoccupante.

OUI et personne n’en a parlé, cette arme de l’Information Préoccupante permet de transférer aux travailleurs sociaux une initiative de poursuite sur présomption de « mauvaise éducation ». Elle est souvent lancée comme moyen de défense de personnels qui n’ont su réagir. Il suffira ensuite de prétendre que les parents sont virulents, surtout lorsqu’ils menacent de retirer leurs enfants d’une école défaillante, pour que l’IP devienne un signalement.

L’institution peut donc se défendre de sa faute en l’alourdissant. Par information préoccupante, puis déclenchement d’un signalement à la façon des travailleurs sociaux, bien implantés dans les écoles, elle peut conduire à ce qu’un enfant soit enlevé de sa famille pour être livré à l’insécurité physique et émotionnelle d’un placement en foyer, lieu de violence plus importante qu’un simple établissement scolaire.

La préoccupation sociale eugéniste chez les socialistes

Un Etat possède toujours ceux qui sont aidés

On nous fait parvenir un article issu du Populaire, journal de la SFIO (Section Française de l’Internationale Ouvrière) en date du 27 juillet 1933 et disponible sur Gallica.

Un article dont on devrait se rappeler chaque fois que les sociaux se proposent d’agir pour notre bien et ceux de nos enfants.

La loi de  stérilisation (page 3)

Berlin, 26 juillet – La loi sur la stérilisation a été adoptée au cours du grand Conseil des ministres qui a eu lieu le 14 juillet ; on a retardé la promulgation jusqu’à aujourd’hui pour en souligner toute la portée.

D’après la nouvelle loi, seront soumises à la stérilisation toutes les personnes de sexe masculin ou féminin, atteintes d’idiotie, de schizophrénie, de manies dépressives, d’épilepsie, de chorée, de cécité, de surdité et d’infirmités corporelles quand ces maladies sont graves et héréditaires.

La loi ordonne que quiconque rentre dans ce cas, peut faire une demande dans ce sens. On espère que beaucoup de personnes éprouveront d’elles-mêmes le besoin de se faire stériliser si elles rentrent dans les conditions prévues par la loi.

Un tribunal statuera sur la suite à donner à la demande. Le tribunal d’hérédité se composera d’un juge-président, d’un médecin assermenté et d’un médecin spécialiste des lois physiques héréditaires. Ce tribunal sera muni de pouvoirs spéciaux pour ordonner une enquête sur les cas qui lui seront soumis ; le médecin entendu comme expert sera tenu de déposer et dispensé du secret professionnel.

Appel pourra être interjeté devant un tribunal supérieur qui rendra un arrêt définitif.

Les mineurs âgés de moins de 18 ans et les interdits pourront être stérilisés sur la demande de leurs tuteurs, même contre leur volonté, après décision du tribunal.

Les frais de l’opération seront supportés par la Caisse de maladie ou par l’Etat.

Un commentaire  publié par l’ « Agence Conti » souligne que la stérilisation ne doit pas être confondue avec la castration qu’elle représente pour l’homme comme pour la femme une intervention chirurgicale inoffensive.

« La nouvelle loi, souligne-t-on, a une portée économique : un pensionnaire d’une maison de correction coûte 1 900 marks par an et un aliéné 2 500. La loi, poursuit l’ « Agence Conti », est une des mesures les plus importantes qu’ait prise jusqu’ici le gouvernement national-socialiste. Elle met fin à la politique libérale en matière de repopulation. Cette politique qui consiste à vivre et laisser vivre, est encore pratiquée en France et en Italie ; elle encourage la repopulation sans se soucier de la dégénérescence nationale.

Par cette loi, l’Allemagne témoigne de sa volonté consciente de perfectionner physiquement la qualité de la race. Il ne s’agit pas d’une expérience, car la question de la stérilisation obligatoire, a été étudiée dans beaucoup d’Etats de l’Amérique du Nord, où on a recueilli d’abondantes expériences à ce sujet ».

Voilà donc les préoccupations sociales des socialistes français de 1933 qui reprennent sans ciller les déclarations d’une agence qui réalisera plus tard l’euthanasie des déviants. Nos socialistes qui souhaitent que les handicapés se dénoncent pour profiter de cette opportunité en rupture avec le libéralisme et pour le bien de la société.

Masturbation à la maternelle

En Catalogne aussi la sexualité réelle ou fantasmée des petits et tout-petits intéresse le gouvernement local, en l’espèce la Généralité de Catalogne à travers son programme éducatif affectif et sexuel « CoEduca’t’. Ainsi le guide destiné au cycle des 3-5 ans explique la masturbation avec des images explicites, la pornographie est ensuite abordée à partir de 8 ans et la pratique du sexe oral entre adolescents à 12 ans. L’avortement y est aussi promu pour sa gratuité.

Heureusement l’association des Avocats Chrétiens par la voix de sa présidente, Polonia Castellanos-Ademas, n’entend pas laisser l’État corrompre les petits. L’association a saisi la juridiction administrative pour obtenir l’annulation de ce programme lancé en 2019-2020. Elle avance, à raison, qu’un tel guide viole (le mot prend tous ses sens) les droits constitutionnels tels que la protection de la jeunesse et de l’enfance, les prérogatives éducatives parentales consistant à apporter une éducation conforme aux convictions religieuses et morales.

Le parti Vox a exigé en conséquence le démission du conseiller catalan à l’éducation, Josep Gonzalez-Cambray pour sa responsabilité dans la diffusion de ce guide très explicite qui relève de la corruption de mineurs et d’une fenêtre ouverte vers la pédophilie officielle.

L’implication des Etats dans la promotion de ce genre de saloperie chez les jeunes et très jeunes progresse à vive allure, ceci dans le sillage de la promotion des droits sexuels par l’ONU et le planning familial international.

Mémoire d’un enfant qui n’a pas eu d’enfance

Il est des justices qui prennent du temps, des victimes inaudibles au moment de leur calvaire, surtout lors le quotidien est à peine descriptible et que tout cela se pratique sous couvert de la loi ou de son interprétation face à laquelle nul avocat ou bonne âme ne saurait sauver les innocents.

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Lorsqu’il parvint à l’âge adulte,  Serge décida de consacrer sa vie à ceux qui l’avaient légalement privé de sa famille ainsi qu’à retrouver les autres victimes. Ceux-là il les a connu, il en a gardé de vieilles photos, c’était pour lui un devoir de mémoire. Il se rappelle de ce qu’une de ces femmes en photo lui avait dit « ils ne vous reverront pas et ne les verrez plus » alors que beaucoup pensaient que ce n’était qu’une erreur vite corrigée, un problème administratif. On ne croyait pas les alarmistes, on parlerait aujourd’hui de « complotistes »

Aujourd’hui le petit Serge est bien vieux, il s’est marié, il a des enfants, des chiens, des chats, il part en vacances … à Venise. Tout cela pour ne pas perdre de vue la vie et ne pas perdre sa vie dans son œuvre de justice. Sa vie, comme il dit : « C’est un va-et-vient entre ces années de cauchemar et aujourd’hui. Je ne peux y échapper. »

Il cru d’abord que retrouver ceux qui avait commis des fautes était suffisant, que ses plaintes feraient le reste pour le prix de sa souffrance et de celle des autres enfants. Mais, même si la loi n’était plus dictée par ceux qui avaient détruit sa famille, obtenir une condamnation était difficile, très difficile. Et puis il fallait retrouver des victimes, il ne pouvait pas exercer leurs recours sans eux.  Mais cela aussi c’était difficile, il fallait retrouver des dossiers, des documents souvent disparus, et pourtant « un homme c’est d’abord un nom, chaque fois que l’on écrit un nom, on a une sorte de personnalité, avec le prénom, le lieu de naissance, l’âge, on a déjà la silhouette, le fantôme de quelqu’un ». Alors il est alors allé voir les enfants devenus vieux, puis est aussi parti à la rencontre des persécuteurs, comme cela, à l’improviste. L’un d’eux sortait de son bureau et il est venu lui parler. La surprise de la rencontre passée, il lui a été répondu « Je n’ai de compte à rendre qu’à la justice … si elle m’en demande ! ». Et c’est Serge qui a eu des ennuis pour cela.

Il se focalisa donc sur les atteintes les plus évidentes, sur les stakhanovistes des enlèvements d’enfants «  parce que juger tout le monde, ce serait disperser les efforts » surtout lorsque de telles pratiques sont un véritable système planifié et organisé. Le pire de ces bourreaux était un dénommé Brunner, celui-là même qui l’avait séparé de son père. Il lui reprochait surtout son obsession sur les enfants, pas un ne lui échappait. Pour lui Brunner n’était pas venu en personne, il avait envoyé la police et le petit Serge, 8 ans, s’était caché pour ne pas qu’on l’emmène. Après Serge vivait dans la crainte qu’on le retrouve, à la moindre alerte il partait se terrer dans un petit réduit pour qu’on ne l’emmène pas lui aussi.

Mais dévoiler de tels bourreaux n’est pas simple, cela représente même des années de travail, et de grosses journées : « De neuf heures du matin à neuf heures du matin ! C’est un peu tout le temps. Mais on peut aussi en rire, on peut mettre de l’humour dans ce que l’on fait. »

Le docteur Illers, un de ces zélés persécuteurs travaillait à Paris, il avait été l’objet d’une plainte qui s’est traduite par un non-lieu, Serge le retrouve des années plus tard après ses grosses journées d’enquêtes. Illers était devenu le président d’une chambre d’un tribunal, quand il l’a appelé au téléphone en dévoilant qui il était, le magistrat poussa un cri, « jamais un innocent ne pousserait un cri comme celui-là ». Le magistrat fut alors mis à la retraite, mais le but était qu’il réponde de ce qu’il avait fait.

Les autres, ceux qui ne sont pas les pires, ont participé ou ont laissé faire. Et pourtant ils n’y étaient pas obligé, « il leur suffisait de dire non, mais ils l’ont fait par arrivisme … On ne fait pas carrière comme ça, on ne peut pas être arriviste à ce point ! »

Peut-être qu’ils ont des remords aujourd’hui en voyant le résultat de ce qu’ils ont fait, mais comme le dit Serge, ils n’ont pas l’allure de criminels, la nature du mal ne se voit pas sur leur figure, il ajoute qu’ils ne souffrent pas, que ce « type de criminel souffre quand il a des ennuis, c’est tout ! »

Je ne suis pas Serge Klarsfeld,  je n’existais pas dans les années 40, mais tout cela me rappelle ce que j’ai vécu il y 13 ans et que je continue à vivre.

Quand l’Etat touche les corps

Les libertés collectives cachent l’oppression étatique

Il est des propos qui ne trompent pas et révèlent l’ignominie de ceux qui les utilisent. Parmi ces propos la notion fallacieuse de « libertés collectives » à opposer évidemment aux libertés individuelles. Notion fallacieuse car il n’existe de libertés qui ne soient autres qu’individuelles. Plus largement toute liberté ou prérogative ne relève que de l’individu seul capable d’émettre une volonté et des choix.

Mais aux fins d’ingénierie sociale, par essence liberticide, le jeu des initiatives et libertés de chacun est confondu avec des nuisances dont une entité collective serait le gardien.  Il a fallu alors inventer le concept d’externalités négatives pour prétendre à une nécessaire intervention de l’État au nom d’un aussi fallacieux intérêt général complément de ces pseudos libertés collectives.

C’est au nom de ces « libertés collectives » que l’État intervient donc dans nos vies et abime nos libertés individuelles les plus intimes, celles liées à la disposition de notre corps. Nous y sommes sous prétexte de pandémies et de traitement social des populations. Notre liberté de disposer de nos corps devient danger, ferment de guerre civile. Notre existence devient nuisance.

Les mêmes arguments sont développés par les mêmes tenants du tout-État pour une répétition d’une autre pratique pas si ancienne.

Vous ne voyez pas de quoi je veux parler ?

Ouvrons alors le livre des abominations sociales à la page Carrie Buck.

Les sociaux dans leurs oeuvres habituelles

Carrie Buck et sa mère

Carrie Buck est l’ainée d’une fratrie née en Virginie (USA) au début du vingtième siècle. Sa mère, Emma, avait épousée Frederick Buck, qui l’abandonna après lui avoir donné trois enfants. Accusée d’immoralité et de prostitution, Emma, la mère est diagnostiquée déficiente mentale et internée à la Virginia State Colony for Epileptics and Feebleminded, un asile psychiatrique. Sa fille Carrie fut confiée à John et Alice Dobbs. Elle est violée à 17 ans par Clarence Garland, le neveu de la famille d’accueil. Fort embarrassés de cette situation, les Dobbs cachent la vérité, la prétendent de mauvaise vie et mentalement défaillante. Elle est alors placée dans une autre famille d’accueil puis dans la même institution psychiatrique que sa mère alors que les Dobbs adoptent Vivian Buck, l’enfant née de ce viol.  

Le corps dangereux de l’inapte

Quant à Carrie Buck, elle est remise aux mauvais soins du chirurgien John Bell pour être stérilisée en vertu des lois eugéniques de Virginie et à la volonté d’Albert Priddy, superintendant de l’hôpital. Elle fait appel de cette décision puis exerce un recours pour anti constitutionnalité de cette loi. L’affaire  remonte à la Cour Suprême des USA et donne lieu à la jurisprudence dite « Buck contre Bell » du 2 mai 1927.

Cette jurisprudence autorise la pratique eugénique en la considérant conforme à la constitution à la majorité de 8 juges contre un seul. Elle fut célébrée comme une grande victoire du camp eugéniste.

Le président de la Cour Suprême, Oliver Wendell Holmes Jr, se félicita de cette décision au nom de l’intérêt général. Il déclara : « Il vaut mieux pour tout le monde qu’au lieu d’attendre d’exécuter des dégénérés pour leur crimes, ou de les laisser mourir de faim, la société empêche ceux qui sont manifestement déficients de générer une descendance. Ce principe qui est à la base d’une vaccination obligatoire peut plus largement s’appliquer à sectionner les trompes de Fallope. Trois générations d’imbéciles c’est suffisant. »

Sans autre recours ni secours, Carrie subit alors une stérilisation par section des trompes le 19 octobre 1927 sous le bistouri de son boucher. Elle  est la première victime des lois de stérilisation des déficients mentaux.

Lors du procès de Nuremberg, les avocats des bourreaux nazis citèrent la jurisprudence « Buck contre Bell » dans leur défense. Cette jurisprudence continua ses ravages et il fallu attendre 1974 pour que la Virginie, comme d’autres États américains cessent ces pratiques.

Une manipulation d’une justice volontariste au service de l’ingénierie sociale

Carrie Buck vivra jusqu’en 1983, se mariera et nul ne remarquera la moindre déficiente mentale la concernant y compris des médecins psychiatres l’ayant examiné dans ses vieux jours. Elle regrettera sa fille Vivian, morte à 8 ans après une scolarité tout à fait normale, elle n’a eu, évidemment jamais d’autre enfant.

Le professeur de droit, Paul Lombardo, travailla pendant 25 ans sur l’affaire « « Buck contre Bell », il a découvert que de fausses preuves avaient été fournies par les services sociaux et les experts pour faire de Carrie Buck une demeurée et obtenir que son affaire permette de légiférer en faveur de la stérilisation des « inaptes ». Il révèle qu’en réalité l’avocat fourni à Carrie était comme la plupart des témoins favorables à l’eugénisme et employé par l’hôpital psychiatrique ; que les intervenants témoins ne connaissaient pas Carrie, que toute la procédure avait été orchestrée par le superintendant Albert Priddy.

Le but de tout ce petite monde, politiques et juges compris, était d’obtenir une jurisprudence nécessaire à la passation de lois eugénistes dans tous les USA.

L’eugénisme au service d’un projet totalitaire

Tous les juges de la Cour Suprême sauf le juge Pierce Butler, appartenaient à la gauche américaine qui dominait alors à travers l’essor du mouvement progressiste des présidents démocrates Wilson puis de Roosevelt. L’affaire pris d’ailleurs un tour partisan et Oliver Wendell Holmes Jr se demandait si « Butler aura le courage de voter comme nous en dépit de sa religion ». Pierce Butler, catholique, fut effectivement le seul à voter en faveur de Carrie Buck. Les conservateurs chrétiens furent alors trainés dans la boue médiatique : présentés comme des sentimentalistes rétrogrades, réactionnaires et anti-scientifiques pour leur opposition à l’eugénisme et aux atteintes aux libertés individuelles.

Une des partisantes les plus enthousiastes de l’eugénisme était d’ailleurs Margaret Sanger qui écrivait dès 1921 que « le problème actuel le plus urgent est de limiter et décourage la sur-fertilité des handicapés physiques et mentaux ». Margaret Sanger qui venait de fonder le Planning familial.

Si les promoteurs de l’eugénisme américain se trouvaient dans le camp de la gauche et bien installés dans les 24 États ayant passé des lois eugéniques à partir de 1930[1], il en ira de même dans les pays scandinaves où, au nom de l’État-Providence et du développement des institutions de sécurité sociale 63 000 personnes furent stérilisées pour le « bien de la social-démocratie ».

L’eugénisme continue sous d’autres formes a être perçu comme une « liberté collective » et une « conquête sociale » permettant à l’État d’exercer son contrôle social.


[1] La Californie où la gauche est endémique a pratiqué, à elle seule, la moitié des stérilisations aux USA

Comment Macron a abimé l’enfance

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Loi Taquet sur la protection de l’enfance du 7 février 2022

Précisons d’abord que cette loi a été inspirée par les lobbys des sociaux : le CEDIF qui a 12 ans d’ancienneté et autant d’expérience n’a pas été consulté et n’a jamais reçu la moindre réponse de la part de Taquet.

Il s’agissait aussi, par cette loi, de répondre à des scandales médiatisés à l’occasion de reportages que nous avions commentés  dans nos colonnes.

 La réponse donnée n’est pas, contrairement à son titre, l’amélioration de la situation des enfants placés mais un engagement de la loi à respecter des dispositions légales antérieures.

Ainsi alors qu’il était déjà prévu depuis longtemps de ne pas séparer les fratries et de favoriser un placement auprès d’un tiers digne de confiance plutôt qu’auprès de l’ASE, la loi Taquet s’engage à respecter ce qui ne l’est toujours pas puisque, et nous le savons, le dispositif n’est pas adapté aux besoins de l’enfants mais aux caprices de l’ASE. Hypocrisie.

La déparentalisation en marche

Pour le reste ce qui est appelé amélioration de la situation de l’enfance placé devrait être nommé dispositif de divorce parents-enfants ou « déparentalisation »  et nous ne parlons pas ici d’un divorce suite à des maltraitances, mais le plus suivant consécutif à la séparation des parents.

Ce divorce parents-enfants consacre une vision de l’enfant ou du parent jetable et remplaçable.

La loi Taquet organise la disparition de l’autorité parentale, pour l’instant pour les familles tombées sous les coups de l’ASE, ceci en permettant aux sociaux d’exercer à leur demande auprès d’un juge des enfants, des actes qui relevaient exclusivement de prérogatives parentales[1]. Cette pratique des sociaux existait certes, mais ne peut plus donner lieu à poursuites. Remarquons au passage que les parents qui pouvaient encore espérer mettre dans leurs torts les sociaux sont rendus à l’impuissance car des lois de circonstances les désarment juridiquement. Ainsi, nombreuses sont les familles qui nous ont fait savoir qu’ils n’étaient pas consultés ni informés des soins administrés à leurs enfants, et notamment des injections anticovid si préjudiciables. Il s’agissait là d’atteintes à leur autorité parentale, comme le fait d’envoyer leurs enfants à l’étranger. Plus de problèmes désormais, les sociaux ne sont pas les parents de nos pauvres gosses enlevés, mais ils en disposeront sans en justifier auprès de parents déparentalisés.

Pour aller au bout de la logique de déparentalisation, les services de l’ASE proposeront systématiquement un parrain, une marraine à l’enfant, lequel pourra aussi désigner une personne de confiance. Voilà qui acte du divorce parents-enfants donc, puis désignation d’un référent parental étranger.

C’est fait, les enfants enlevés peuvent sans réelle justification être écartés de toutes relations avec les parents ;  plus de visite, plus d’appels. La loi Taquet consacre la maltraitance institutionnelle, elle vulnérabilise les enfants, construit la parentalité toxique, l’affrontement générationnel.

Un rêve de sociaux

La loi Taquet est un rêve de sociaux réalisé dans un régime qui n’aime pas les familles. Une loi qui régularise les mauvaises pratiques, désigne de plus en plus souvent un administrateur ad hoc à l’enfant afin d’écarter les parents de leur rôle de représentant légal.

Il ne manquait plus qu’à favoriser un syndrome de Stockholm[2] chez les enfants placés sous la main de l’ASE. Ainsi sortis du dispositif, ils seront reçus obligatoirement dans les 6 mois pour y retourner éventuellement si le retour à une contrainte éducative parentale (faire ses devoirs, ranger sa chambre, se distancer de son portable, …) leur pèse trop. Il paraît que cela s’appelle un droit, le « droit au retour » comme ablation parentale.

Et si la sujétion mentale de l’enfant devenu majeur n’est pas suffisante, son intérêt dictera sa complaisance, sa docilité : le voilà à ses 18 ans prioritaire pour un accès en HLM.

Pour conclure, la loi Taquet représente un parti pris en faveur des sociaux, consacrant des pratiques jusque là considérées comme abusives et désormais légalisées.

Répondre à ce glissement sociétal hostile à l’enfance et à sa famille dont la vocation est la protection des siens suppose une réaction.

Aucun parent ne saurait ce dimanche glisser un bulletin Macron dans l’urne.


[1] Actes dit « non usuels »

[2] Le syndrome de Stockholm est un phénomène psychologique observé chez des otages ayant vécu durant une période prolongée avec leurs geôliers et qui ont développé une sorte d’empathie, de contagion émotionnelle vis-à-vis de ceux-ci, selon des mécanismes complexes d’identification et de survie (Wikipédia).

Pressions « vaccinales » sur vos enfants

Chers parents,

Invitation à la piqûre

Vous pourriez bien faire l’objet de pression des établissements scolaires dès la rentrée afin que vos enfants y soient « vaccinés ».

Anticiper par courrier en précisant votre position quant à la « vaccination » de vos enfants dès la rentrée. En cas de relance de l’école, nous mettons à votre disposition cette page qui vous sera très utile pour réagir au moyen d’une lettre-type à adapter : Voir lettre

Si vos enfants sont placés vous pouvez aussi utiliser les éléments de cette lettre-type et rappeler que vous êtes en droit d’être informés du fait de votre autorité parentale.

Vous pouvez aussi faire mention de cet éditorial de Xavier Lemoine, courageux maire de Montfermeil :

« À Montfermeil, nous avons sans cesse tenu à rappeler que face au Covid il est possible et nécessaire de renforcer son système immunitaire de manière préventive. Si nous devions déclarer les symptômes, fort divers, du Covid, il est également vital de consulter immédiatement un médecin pour lui demander, en fonction des pathologies déclarées,  les traitements précoces appropriés qui existent, qui sont efficaces et qui sont tout à fait légaux quant à leur emploi. Je parle sur ce sujet d’expérience, et ce, bien au-delà de mon cas personnel.

Ne pas déployer à vaste échelle tous les moyens de la prévention en venant renforcer son système immunitaire, qui soit dit en passant se passerait bien de cette peur et de ce stress propagés à longueur de journée par les autorités, ne pas utiliser dès les premiers symptômes tous les soins qui évitent la forme grave du Covid pour l’immense majorité des cas traités, devrait sérieusement nous interroger. Cela ne s’est jamais vu encore.

J’en viens à l’épineuse question de la vaccination, de fait rendue obligatoire.  Soyons précis, il ne s’agit en aucun cas de vaccins, tout au moins à ce jour pour les différents produits proposés en France, mais de thérapies géniques. Il convient donc de bien s’intéresser et s’informer sur ces toutes nouvelles techniques jamais encore utilisées massivement sur l’Homme même si, ces vingt dernières années, de nombreuses tentatives de vaccination de masse ont toute été abandonnées pour de sérieuses raisons. Cette connaissance est la condition minimale à un choix éclairé pour chacun d’entre nous. Est-il utile de préciser que la vaccination est un acte qui doit s’apprécier individuellement en déterminant le plus précisément possible le rapport bénéfices/risques propre à chacun ? Pour ce qui est du choix libre, il semble inutile d’en ajouter à ce sujet. « Pass …ons »… !

RENSEIGNEZ VOUS BIEN AVANT DE FAIRE VACCINER VOTRE ENFANT

Cher Montfermeillois, j’ai pour vous, ces vingt dernières années, consacré toutes mes forces et ma famille a su, avec courage, m’accompagner dans mon service auprès de tous. Je pourrais rester discret, me taire et laisser chacun dans cette crise décider par lui-même, mais trop de personnes sont venues me confier leur incompréhension, leur désarroi, leur peur, leur détresse, leur révolte. Il y a eu depuis 18 mois bien trop de mensonges et de violences pour pouvoir se taire. Ce serait pour moi la négation de tout mon engagement, de ma responsabilité d’homme politique, de ma responsabilité personnelle.

Alors au moment où l’on veut, dès la rentrée, massivement vacciner des hommes et des femmes de plus en plus jeunes, en pleine formation à l’âge de l’adolescence, il s’agit de nos enfants donc, je ne peux qu’inciter les parents, à qui le consentement sera demandé, de bien s’intéresser à la portée que leurs décisions aura de manière irréversible pour l’avenir de leurs enfants.

Je sais de surcroît quelle pression est mise et que, même éclairés sur les enjeux, nous sommes privés de liberté et la contrainte est parfois telle que nous passons à l’acte à regret. Raison supplémentaire pour respecter impérativement le choix de chacun et d’assurer à tous notre solidarité inconditionnelle. »

Chacun se fera son opinion sur la question : https://odysee.com/@sesezeze:9/G%C3%A9nocide-en-court-Dr.-ZELENKO—RABBINICAL-COURT-VOSTFR-(%C3%A0-%C3%A9couter-urgent)-:3?

Placés à la naissance

Des feux sans fumée et de la fumée sans feux

Il y a quelques années nous intervînmes aux côtés de Laurence Jambu pour participer au sauvetage de sa nièce abusée par un pédophile que ses parents hébergeaient. Dans cette terrible affaire, la belle-sœur de Laurence avait commis un infanticide sur son premier bébé ! Et pourtant quand Laurence appelait à l’aide pour sa nièce, la justice et l’ASE n’écoutaient pas.

Une génitrice telle que sa belle-sœur a pu garder sa fille avec le passage de sociaux qui ne voyaient rien.

étrange cécité alors que, dans d’autres situations, des enfants sont enlevés à des parents aimants pour certains exemplaires même. Oui, des enfants au pluriel, car dans une même famille, toute la fratrie y compris les petites frères ou soeurs à naître dans un couple recomposé ou non, vont y passer. Dans la mesure où nous savons que la plus grande partie des placements sont décidés pour cause de rupture parentale conflictuelle, il est désormais possible, et même courant, qu’une femme souhaitant refaire sa vie après un mariage raté encourt le placement de ses enfants à naître.

La famille d’accueil est-elle la seule solution ?

L’effet est le même que celui d’une stérilisation pour des mères jugées indignes d’enfanter.   

Quand bien même le soient-elles, il existe la solution du tiers digne de confiance. Laurence Jambu a toujours témoigné de sa capacité à prendre en charge sa nièce et a dû se battre pour cela contre les services de l’ASE qui venaient prendre le thé dans la maison où sa nièce était violée.

Le recours à la famille d’accueil n’est jamais la première solution quand il existe, et c’est bien souvent le cas, un parent proche ou plus éloigné, capable d’élever l’enfant.

Si cette solution est la plupart du temps écartée, il faut le dire, c’est parce qu’elle exclut une intervention plus ou moins lourde de l’ASE donc limite l’activité d’un sé®vice public, alors que les sociaux plaident systématiquement pour une extension de nuisance avec budgets et personnels à la clé.

L’ a priori antifamilialiste de l’ASE appuyant ses revendications budgétaires favorise donc le placement du nouveau né.

Mais il s’agit peut-être d’une solution à systématiser ?

Une expérience traumatisante

Permettez-moi ici (XC) de faire un aparté sur le vécu d’un jeune enfant dans un hôpital.

Mon premier souvenir cohérent est d’ailleurs celui-là. Je ne devais pas avoir deux ans, mes parents s’étaient inquiétés d’un trouble alimentaire : je m’alimentais assez peu et refusais la nourriture y compris les biberons. Les médecins de l’hôpital de Villeneuve Saint Georges m’avaient alors admis et perfusé. Mes parents venaient me voir et ma grand-mère passait le plus de temps possible avec moi dans la journée. J’adorais ma grand-mère, je pense souvent à elle, mais dans les moments où ma famille n’était pas là, j’étais plongé dans une angoisse terrible, j’appelais ma grand-mère, je pleurais. Bien souvent, une infirmière, toujours la même, entrait et criait, elle me hurlait : « Ta gueule ! » Mais une autre, plus jeune, dont je me rappelle le prénom, Anita, venait dans la chambre et alignait sur le lit des figurines articulées de chevaliers. Je l’appréciais beaucoup. J’ai l’impression d’avoir passé beaucoup de temps dans cet hôpital, les examens n’ont rien trouvé et mes parents ont voulu me ramener. Les médecins s’y opposaient, mais finalement mes courbes de poids étaient normales et donc ils ont dû signer une décharge pour que je sorte.

Un tel souvenir est traumatique, et pourtant je n’étais pas un nouveau-né bien que je fusse très jeune. J’avais la mémoire de ma famille, mais un nouveau-né n’entend-il pas la voix de sa mère et de son environnement familial durant la gestation ?

Qu’est ce que cela veut dire que commencer sa vie dans une pouponnière après avoir été arraché à sa mère et à son père ? Est-ce une solution envisageable plutôt que le maintien dans la famille ou le recours à un tiers digne de confiance, en attendant de trouver une famille d’accueil ? C’est-à-dire des parents de substitution payés pour ne pas s’attacher.

Les fauteurs d’hospitalisme

C’est en tout cas la solution admise par les juges et les sociaux.

Mais le rythme des placements à la naissance est devenu tellement important qu’il n’existe pas suffisamment de familles d’accueil pour les prendre en charge. Les pouponnières se changent en orphelinats. L’hôpital de Nantes, confronté à cette situation, relève une recrudescence du « syndrome d’hospitalisme » et fait part d’une moyenne de séjour de deux mois pour les nourrissons, jusqu’à trois mois pour certains.

Un syndrome à placer dans la balance des désavantages du placement à la naissance, mais de quoi s’agit-il au juste ?

L’hospitalisme est la conséquence de l’isolement du très jeune enfant, ce syndrome a été étudié notamment dans les orphelinats de Ceausescu et dessine une évolution du nourrisson dans sa pouponnière. Le premier mois, il crie, pleure, cherche un contact ; le deuxième, il perd du poids et sa croissance est ralentie ; le troisième, il se détache de son environnement.

Ce syndrome est le plus grave et le moins réversible dans les trois premières années de l’enfant. Des études ont réalisées qu’il laisse, des années après, des traces d’atrophie cérébrale dans la zone des émotions avec des quotients intellectuels bien en dessous de la moyenne.

Évidemment ces séquelles seront mises sur le compte de l’hérédité ou d’une grossesse mal acceptée. Mais, un tel désavantage dans la balance des placements à la naissance, devrait exclure cette pratique du fait des conséquences en termes de perte d’opportunité de l’enfant ainsi que des dommages irréversibles subis non seulement pour lui-même mais pour l’ensemble de la société.

La perte d’émotion, d’appréhension du réel, la chute des capacités cognitives, sont aussi des facteurs évidents d’une dangerosité à venir.

Consentement et pédophilie

Le 23 mai 1977, une lettre ouverte est envoyée à la commission de révision du code pénal sur la question des rapports sexuels entre adultes et mineurs, elle est publiée dans la page « Opinions » du journal politiquement correct « Le Monde ».  Cette lettre ouverte écrite par Gabriel Matzneff, dont on parle beaucoup aujourd’hui, s’en prenait aux délits de détournement de mineurs et de relations sexuelles avec des mineurs de moins de 15 ans et considérait que « l’évolution des mœurs dans une jeunesse qui ressent comme oppressifs les excès d’une ségrégation minutieuse, font que ces textes de loi ne sont plus que l’instrument d’une coercition, au lieu de garantir un droit. »

La phraséologie de gauche dénonçant discrimination et pire ségrégation, et pourquoi pas apartheid, s’appliquait ici à cette « ségrégation » qui consisterait pour les adultes à n’avoir des relations sexuelles qu’entre adultes ou avec des mineurs de plus de 15 ans. Il est donc clairement demandé au nom de l’évolution des mœurs marqué selon les signataires par l’autorisation de la contraception et de l’avortement, que les enfants de moins de 15 ans puissent être l’objet de pulsions sexuelles assouvies. Donc la légalisation de la pédophilie est demandée au nom du progrès et de la garantie des droits.

La gauche a l’habitude d’enrober jusqu’à faire des relations sexuelles un droit de l’enfant auquel accède avec complaisance quelques majeurs.

Les très nombreux signataires sont notoires du côté de cette gauche de « progès », citons Louis Althusser,  Simone de Beauvoir, Patrice Chéreau, Gilles Deleuze, Jacques Derrida, Dominique Dessanti, Michel Foucault, Daniel Guérin, et Françoise Dolto.  

Mise en cause par le journal « Minute » pour sa signature à cette lettre ouverte, Françoise Dolto répond la même année, dans une lettre à en-tête de son émission « Lorsque l’enfant paraît » sur Radio France, chaîne d’État, ce qui a son importance. Son argumentation est en droite ligne avec la notion de droits sexuels des enfants et d’antifamilialisme, l’un et l’autre à la mode aujourd’hui.

Cette réponse évoque des mineurs de moins de 15 ans sexuellement adultes car nubiles et considère que la prohibition des relations sexuelles permet aux parents et plus particulièrement aux pères de « « sadiser » leurs enfants au nom de la puissance paternelle, empêcher toute liberté à leurs enfants mineurs nubiles » ; « porter plainte contre des partenaires de sorties, des amitiés amoureuses (sexuelles ou non) de leurs enfant, brisant ainsi des liens authentiques. »

Mais Françoise Dolto, référence absolue de nombreux éducateurs et de psychologue de l’enfance, va plus loin. Elle s’est opposée par écrit à ce que l’interdiction soit mise sur les relations sexuelles adultes-enfants tant qu’il ne s’agissait pas d’inceste (voir « la cause des adolescents). Elle plaide donc en faveur de l’acceptation de relations consentantes avec des enfants. Consenties évidemment par l’adulte mais aussi par l’enfant.

Les enfants en morceau, page 21

Mais comment dire qu’un enfant consent à une relation sexuelle avec un adulte ? Pour Dolto qui ne dit mot consent, autrement dit un enfant qui ne s’oppose pas à cette relation devient consentant et donc complice de la relation pédophile établie. Pire, sans remettre en cause l’interdiction de l’inceste Dolto mentionne que l’enfant abusé par sa famille est complice de l’acte qui l’avilit s’il ne le refuse pas. Faute d’être traumatisé, l’enfant a donc un rôle dans le viol pédophile subi. Effrayant.

De là à dire que Dolto défendait la pédophilie, certes il existe un pas, mais à proposer une autre lecture du consentement elle apportait de l’eau aux moulins des pédophiles et faisait peser sur l’enfant une responsabilité qui n’existe pas.


Vont-ils créer un permis parental à points ?

Les capacités parentales à la loupe des sociaux

permis d'enfantCommençons donc par le pire soit la neuvième proposition titrée « mieux évaluer les capacités parentales pour mettre en place les procédures adaptées ».

Comme cela ça n’a l’air de rien, sauf qu’il s’agit ni plus ni moins que d’instaurer pour les parents une sorte de permis d’avoir des enfants, un permis à points comme pour la conduite automobile puisque plus de points plus d’enfant.

Pour mettre en pratique ce projet, il est proposé par la commission d’amender l’article 381-1 du Code civil dont la lettre est : « Un enfant est considéré comme délaissé lorsque ses parents n’ont pas entretenu avec lui les relations nécessaires à son éducation ou à son développement pendant l’année qui précède l’introduction de la requête, sans que ces derniers en aient été empêchés par quelque cause que ce soit. » Cet article que nous avions dénoncé en son temps était porté par la loi Meunier-Dini du 14 mars 2016 qui offrait aux sociaux la possibilité de réaliser une requête en délaissement avec toute la subjectivité que nous leur connaissons, afin de faire adopter des enfants placés.

Pour la commission, et à l’initiative de Michèle Créoff mentionnée dans le rapport, cela n’était pas encore suffisant et il faut donc étendre la notion de délaissement des parents à celle de « parents en incapacité parentale ».

Des parents en incapacité parentale ?

Cette incapacité parentale suppose un trouble psychique des parents ou une incompétence parentale non solutionnée. Car pour ces parents incompétents, des «stages de récupération de points » ne rendent pas l’incompétence irréversible. Il est donc proposé « un accompagnement pour les parents dont on estime qu’un étayage peut favoriser une évolution positive ».

Il faudra donc être bien gentil avec les sociaux et désapprendre à éduquer (violence éducative ordinaire), sinon nous n’aurons plus la capacité parentale et nos enfants obtiendront alors « le droit à une deuxième famille », comme le proposait Michèle Créoff dans la douzième mesure de son manifeste.

Les pouvoirs régaliens entre les mains de l’ASE

Évidemment, cette proposition est incompatible avec une société de démocratie libérale, mais avec l’ASE nous n’en sommes déjà plus là puisque la première proposition de la commission entend renforcer la prérogative d’État dans l’État pour l’ASE.

Cette première proposition dite « faire évoluer la gouvernance de la protection de l’enfance » constate le foisonnement d’organismes impliqués dans la protection de l’enfance (CNPE, ONPE, AFA, ODAS, HCFEA …). Ces organismes ont été créés au cours du temps dans une inflation législative conduisant à la création de nouveaux corps intermédiaires dont les compétences se recoupent. Réunir ces organismes, ou mieux en dissoudre quelques uns, est une proposition audible au nom de la protection de l’institution familiale.

Mais, face à la crise qui s’est emparée du CNPE suite aux menées de sa vice-présidente, la proposition émise consiste en réalité à offrir un seul organisme dont les pouvoirs centralisés chapeauteraient les ASE départementales.

Pour ceux qui n’ont pas compris les pouvoirs d’un tel monstre, la première proposition entend que cet État dans l’État puisse nommer son représentant auprès de chaque préfet de France et constituer dans chaque département l’œil d’une ASE nationale flanquée d’associations à sa dévotion dont systématiquement une association d’anciens enfants chère à Lyès Louffok, qui se prend pour un porte-parole des enfants placés. Ce monstre institutionnel aurait le pouvoir de surveiller les pratiques des médecins, des enseignants et des juges.

Il est bien clair qu’une telle proposition vise à rendre impossible des expérimentations départementales qui au lieu d’augmenter les moyens comme dans les départements de gauche mais aussi certains de droite, envisagent au contraire une politique plus respectueuse de l’institution familiale.

Cette condamnation d’une logique opposée au business ASE se lit en filigrane notamment par : « certains départements peuvent consacrer proportionnellement davantage de moyens que d’autres à l’ASE, selon leurs priorités politiques ».

permis d'enfant2L’uniformisation proposée par ce monstre institutionnel entérinerait le pouvoir des sociaux sur la justice, l’éducation et la santé. Une proposition effrayante, effarante et incompatible avec la séparation des pouvoirs qui est une condition de la démocratie.

La protection de l’enfance deviendrait ainsi une puissante instance de normalisation de la défunte institution familiale du fait de ce que les organes de l’Etat régalien seraient sous son contrôle.

D’autres propositions s’articulent autour de ces points forces en donnant des moyens pour leur mise en place.

Fiche parentale unique

Ainsi sous prétexte d’ « avoir un traitement des informations préoccupantes identique sur tout le territoire », la deuxième proposition organise le fichage parental avec des grilles de références Information Préoccupante (IP) permettant de déterminer uniformément les familles suspectes.

C’était aussi la première proposition du manifeste de Michèle Créoff.

Les critères sont détaillés : une analyse ethno-clinique (évaluation culturelle des relations entre les parents et les enfants), la santé et le handicap.

Ces grilles introduisent donc une capacité des intervenants sociaux à se positionner sur des problèmes de santé, de handicap ou à émettre des jugements de valeurs sur des choix familiaux (exemple : école à la maison, valeurs culturelles transmises, formes familiales…) pour définir une situation d’enfant en danger.

C’est déjà ce qui se passe en pratique d’où la multiplication d’IP. Mais désormais ce fichage serait systématique et sur un modèle unique.

Il faudra donc sensibiliser la collectivité tout entière pour alimenter ces IP, d’abord par le 119.

C’est l’objet de la septième proposition : «améliorer le visibilité du 119 ». Le 119 partout dans le carnet de santé, le livret de famille, les carnets de liaisons, les réunions de parents d’élèves et à la moindre « violence éducative ordinaire », attention les gros yeux !

Sensibiliser d’abord les enseignants, par la huitième proposition « aider les personnels de l’éducation nationale à détecter les IP ». Il semble effectivement que beaucoup d’enseignants et de personnels d’éducation considèrent que les informations préoccupantes se justifient seulement pour des maltraitances. Il va donc falloir que l’ASE les forme en banalisant l’information préoccupante, là encore il s’agit de vaincre des réticences.

Sociaux ou juges ?

Il reste tout de même la question des placements abusifs, on pourrait supposer qu’un renforcement des pouvoirs de l’ASE et la parentalité sous condition ne suppose pas nécessairement que la procédure judiciaire soit davantage inéquitable.

La troisième proposition annonce d’ailleurs une volonté d’« améliorer la prise en compte de l’enfant dans la procédure judiciaire ». Ceci supposerait de revoir toute la procédure afin qu’aucun élément du recueil d’informations socio-éducatives ne soit caché et que copie soit livrée aux parties. Il aurait donc suffit de préciser que la procédure devant le JDE doit être transparente et contradictoire.

Mais non, il ne s’agit pas de cela. La proposition consiste à désigner systématiquement un avocat pour l’enfant, entendre les enfants hors de la présence de leurs parents, créer dans les TPE des salles d’attentes pour enfants avec sanitaires et auditionner systématiquement les familles d’accueils ou les sociaux référents.

Or on peut se demander comment un avocat peut représenter un enfant n’ayant pas la capacité de discernement (sachant qu’actuellement un enfant peut obtenir un avocat s’il possède cette capacité) ? On peut penser désormais que des pools d’avocats liés aux conseils départementaux vont être constitués (il en existe déjà) et se révéler être des avocats des sociaux plus que de l’enfant.

Chaque audience devant le JDE pourra donc donner lieu pour les plus jeunes enfants à l’expression des sociaux référents (ce qui est déjà le cas), des familles d’accueil (sachant qu’une famille d’accueil ne témoignera pas à charge de son employeur ASE), des enfants sans capacité de discernement mais qui sortent de la salle de jeu accompagnés de leur éducateur, de l’avocat de l’enfant sans discernement, soit la voix de l’ASE serait audible à quatre reprises alors que les parents ne s’exprimeront qu’une fois.

L’autorité parentale à supprimer en matière de soins

Et encore, l’expression parentale sera amputée des témoignes à décharge des médecins, puisque la quatrième proposition prétend faussement « améliorer la prise en charge médicale au moment de l’information préoccupante ». En réalité cette mesure vise à priver les parents de leur autorité parentale en matière de soin et ce, dès l’information préoccupante alors qu’actuellement cette privation illégale se faisait lors du placement par retrait des enfants de la sécurité sociale des parents pour les mettre sous CMU. Privation de l’autorité parentale car les parents ne peuvent alors plus vérifier les soins administrés à leurs enfants.

Ainsi l’ASE constituerait son propre réseau de médecins référents « protection de l’enfance » qu’il s’agisse de médecins de villes ou exerçant dans des hôpitaux, spécifiquement formés comme il l’est précisé mot pour mot dans cette proposition qui suit là la treizième mesure du manifeste de Michèle Créoff.

Il ne serait donc plus possible de faire contester un avis médical par son propre médecin référent ou par son pédopsychiatre exerçant ailleurs que dans un CMP, tout médecin indépendant serait disqualifié faute d’être référent « protection de l’enfance ». Il ne s’agit donc pas d’améliorer la prise en charge médicale mais tout le contraire car quel médecin « protection de l’enfance » oserait remettre en cause les préconisations de l’ASE ?

Évidemment cette proposition seule devrait permettre une transformation plus fréquente des IP en signalements surtout du fait de la première proposition qui place médecins et juges sous tutelle.

La cinquième proposition « améliorer la prise en charge médicale des enfants confiés » est du même tonneau et change peu les pratiques que nous dénonçons dans le cadre des prises en charges médicales des enfants placés : l’autorité parentale est de facto niée. Ce seront des médecins ASE qui interviendront y compris directement dans les lieux de vie.

Il reste tout de même que les parents pourront encore s’exprimer, être accompagnés d’un avocat pour plaider leur cause, même si désormais ce sera une voix parentale d’un côté et la voix de professionnels liés à l’ASE de l’autre. Mais après tout un professionnel consciencieux est aussi libre de formuler son propre avis, de se renseigner directement auprès des parents sur des éléments de doute.

Eh oui, pour éviter cela, la commission Goulet émet sa quatorzième proposition qui est d’« unir tous les acteurs autour de l’enfant », ce titre qui ne veut rien dire consiste à permettre aux intervenants éducation, justice, MDPH, ASE, de partager des informations sur l’enfant. On parle là du secret professionnel partagé. Rien de neuf a priori, mais cela signifie surtout que ce secret partagé comprend aussi des éléments qui ne sont pas communiqués aux parents (par exemple pour une prétendue protection de l’enfant et des tiers). Ces éléments ne peuvent donc être démentis par les familles même s’ils sont des faux ou propagation de faux. Les informations détenues, partagées, amplifiées ont donc valeur de vérité absolue … Pourquoi s’encombrer de transparence et de contradictoire quand on peut accabler sur des propos non vérifiés et non confrontés, kafkaïen !

Avons-nous obtenu tellement de succès contre les placeurs pour que la mission parlementaire soit appelée à la rescousse par le lobby des sociaux ?

Nous ne pouvons plus empêcher les mesures mais peut-on argumenter de leur inefficacité ?

Ils refusent toute responsabilité face à nos enfants

Au moins reste-t-il le « Projet pour l’Enfant » (PPE) qui a pour objet de vérifier si les objectifs fixés lors de la mesure ont été atteints et de conclure de façon positive ou négative ce qui mettrait en cause le placement en constatant l’échec de celui-ci voire la perte de chance de l’enfant placé (comme c’est souvent le cas). Ce PPE est un outil entre les mains des parents contre lequel les sociaux fulminaient, lui refusant tout caractère opposable et contractuel permettant de confronter les objectifs aux résultats atteints. Nous n’avons d’ailleurs cessé de travailler sur ce PPE avec les parents pour mettre en évidence les responsabilités des sociaux et révéler des faux.

Alors oui, le rapport parle effectivement du Projet pour l’Enfant dans sa douzième proposition qui prétend vouloir « faire du projet pour l’enfant un levier ».

Un levier ? Pour quoi ? Une formulation obscure qui est ainsi précisée « en fusionnant au sein du PPE les autres documents écrits remplis par les éducateurs référents, et normaliser davantage son contenu », pour « simplifier l’administratif des éducateurs des éducateurs et leur redonner plus de temps auprès des jeunes ».
Soyons clairs, cette proposition vise tout simplement à vider le PPE de son contenu.

Ainsi normaliser le contenu et le fusionner avec d’autres documents c’est décider de cases à remplir, toujours les mêmes et dans tous les cas de figure, alors que le PPE doit être au contraire adapté à la situation de chaque enfant et permettre à la famille de remonter les éléments de vigilance quant au suivi éducatif, social, relationnel, thérapeutique qu’elle souhaite à faire figurer.

Ce document est le livre de bord de la prise en charge de l’enfant, il doit veiller à améliorer la situation du jeune puisque l’ASE le prétend en danger. Il n’a pas tant un caractère administratif que relationnel avec les familles, il est une contrainte qui fixe une obligation de résultat.

Un PPE normalisé et rempli seulement par des éducateurs référents n’est pas un PPE c’est un bout de papier qui ne sert à rien et ne les engage à rien, n’offre aucune garantie pour des mineurs brisés par un placement abusif.

Déresponsabiliser toute action des sociaux

Comment évaluer alors la situation de l’enfant placé si le PPE n’est plus qu’un bout de papier sans signification ? Voila une question à laquelle répond la dixième proposition dite « évaluer périodiquement la situation de l’enfant accueilli » qui entend procéder à cette évaluation par le biais de commissions d’évaluations de la situation et du statut des enfants confiés (CESSEC) constituées d’acteur de la justice, de l’éducation, de la santé, de l’Etat et des associations de protection de l‘enfance, soit des acteurs tenus en laisse par l’ASE selon la première proposition, donc une proposition qui validera les choix les plus désastreux réalisés pour l’enfant sans le moindre recours des parents qui ne pourront faire constater l’évolution dramatique de leurs enfants le cas échéant. La responsabilisation des agents ASE aussi mince fut-elle disparait, puisque l’on vous dit que les placements abusifs n’existent pas, et ne comptons pas sur ces bidules (CESSEC) à la dévotion de l’ASE, pour établir le contraire.

Faudrait-il alors passer par d’autres juridictions, comme le pénal par exemple pour pouvoir faire constater et sanctionner un mal-être, un abandon, des maltraitances subies pour son enfant dans le cadre d’un placement ?

Difficile, d’autant que la première proposition donne véritablement à l’ASE un pouvoir régalien mais aussi parce que l’accès à nos enfants et même notre autorité parentale va être en énorme partie gommée par la quinzième proposition qui prétend « permettre une meilleure réactivité pour leur socialisation ». Le détail de cette proposition précise qu’il s’agit de clarifier « les actes qui relèveraient de l’usuel et non usuel au niveau national. Il est souhaitable d’établir une liste claire qui répond aux besoins fondamentaux dans la vie de tous les jours des enfants et dans le sens d’une plus grande confiance envers le service « gardien », qui est au plus près des besoins de l’enfant ».

Les actes en question sont ceux réalisés par les sociaux dans la vie de l’enfant confié or une grande partie de ces actes ne doivent pas échapper à l’autorité parentale des parents, cependant nous avons pu voir dans les propositions précédentes que ce qui relève de la santé de l’enfant devrait échapper à cette autorité parentale comme c’est le plus souvent le cas de façon illégale.

Ici la notion d’acte usuel servirait à définir des actes réalisés par les sociaux y compris si ces actes ne sont pas souhaités par les parents qui de toute façon ne pourront plus inscrire leur opposition dans le PPE.

Prenons un exemple : votre enfant a de mauvaises fréquentations sur les réseaux sociaux et vous souhaitez que son accès soit surveillé ou limité, mais la mise à disposition d’une connexion Internet relève d’un acte usuel donc le social fera ce qu’il veut.

Vous désirez que votre enfant suive un enseignement en anglais classe européenne, le choix des options est-il alors un acte usuel ou non ?

Vous réclamez qu’il continue l’activité sportive de tir à l’arc, il fera du foot, ce choix est un acte usuel et puis c’est plus simple de gérer 15 gamins dans un club de foot.

Pour tous ces actes il est prévu une « plus grande confiance envers le service « gardien » ». Donc des pans supplémentaires de votre autorité parentale disparaissent, voila donc ce qu’est une meilleure réactivité pour la socialisation de vos enfants !

Tout le monde est-il servi ?

Mais il faut aussi faire plaisir aux familles d’accueil qui n’auront plus besoin de s’encombrer de l’autorité parentale. Pour eux aussi cette treizième proposition qui entend « repenser la formation des assistants familiaux » pour un meilleur accueil. Ah, il fallait une commission parlementaire pour cela visiblement !

La dix-septième proposition est plus parlante puisqu’elle souhaite « réinterroger le statut des assistants familiaux » en revalorisant ce métier et en leur autorisant l’exercice d’une autre activité professionnelle. Les Thénardiers étaient bien aussi aubergistes, Ok, c’est méchant.

Michèle Créoff et ses amis tenaient aussi à deux mesures de son manifeste (la quinzième et la seizième) sur les clandestins. Voila qui donnera du grain à moudre au business de l’enfance et à l’augmentation des moyens et des postes d’autant que des enfants adoptés ce sera moins d’enfants en institution. On peut donc les remplacer par des migrants avec la dix-huitième proposition qui réclame « la définition d’une vraie politique de prise en charge des MNA ». Ces fameux prétendus « mineurs » non accompagnés accroissent aussi les problèmes de sécurité, mais les parents n’en sauront de toute façon rien.

Il existe tout de même des propositions qui ne ciblent pas la famille dans cette liste de mesures préconisées ?

Oui il existe des vœux pieux qui ne se traduiront que par du vent, contrairement aux autres propositions, ainsi l’espoir d’enfants qui réussiront leur vie à travers la sixième proposition consistant à « lutter contre la discrimination scolaire ». Le terme est très impropre car les enfants placés ne sont pas discriminés par l’institution scolaire mais par des « éducateurs » qui n’éduquent pas avec des taux d’échecs scolaires pharamineux et des déscolarisations de facto. Face à cela il est proposé de nommer des professeurs des écoles dans les foyers, une façon d’acter de la déscolarisation de fait de nombreux enfants placés, ce qui relève d’une mise en danger éducatif.

Un espoir de défoncer des portes ouvertes comme cette onzième proposition de « permettre le recours aux tiers digne de confiance ». Bizarre pourquoi faire une proposition qui est déjà contenue dans la loi ? Rappelons en effet que la présence d’un tiers digne de confiance, de préférence au sein de la famille doit éviter un placement. Seulement voila ce principe est mis en échec par les sociaux qui enquêtent souvent à charge des potentiels tiers dignes de confiance.

Alors méprisés les parents, pris pour des idiots ?

Difficile de dire autrement avec la seizième proposition qui entend « mieux normer et mieux contrôler le secteur ». Il est là question de trouver une solution aux dérives en termes de coûts de certains établissements accueillant des enfants placés, de vérifier les casiers judiciaires des éducateurs, de vérifier les agréments des professionnels, en permettant aux parlementaires de contrôler des structures.

Voila en réalité une réponse aux seules dérives médiatisées, pour autant cette proposition est raisonnable mais ne donne pas les moyens de sanctionner alors que nous proposons depuis longtemps que les associations collaboratives et établissements de type MECS puissent être mis en concurrence et désignés dans le cadre d’appels d’offre publics renouvelables. Nous proposons également que les rapports sociaux réalisés par des travailleurs sociaux non répertoriés ADELI soient nuls (https://comitecedif.wordpress.com/rapport-sur-la-protection-de-lenfance/).

Rien de tout cela ici et d’ailleurs comment contrôler les abus de placements quand tous les indicateurs d’alerte mobilisables par les parents ont été neutralisés ?

Pour synthétiser, car c’est du lourd, la commission parlementaire sur l’ASE propose l’instauration d’une sorte de permis à point pour conserver la résidence de ses enfants, de créer un vivier d’enfants à adopter en cas de permis annulé. Elle systématise un fichage parental et une défiance des institutions régaliennes, médicales et scolaires à l’endroit des familles. Ceci permet de donner les moyens de mettre en place des procédures à l’initiative des sociaux sans capacité d’opposition des familles. Les mesures mises en place, leur contrôle par les parents ne sera plus possible d’autant que leur autorité parentale aura été gommée. 

Mais toutes ces propositions ne seront pas suivies si nous nous manifestons, d’ailleurs les pétitions et indignations des Créoff-Louffok nous montrent qu’ils n’ont pas encore gagné.

Un CHU condamné pour signalement abusif, enfin !

Le pédiatre était secoué   

En octobre 2016, Monsieur et Madame S, parents du petit Thomas, prématuré âgé d’à peine un an, viennent en consultation au CHU Estaing de Clermont-Ferrand pour examen pédiatrique. Les parents s’inquiètent car l’évolution de leur fils ne correspond pas aux courbes de croissance du carnet de santé, de plus l’enfant a des difficultés à s’alimenter. 

Le pédiatre regarde les parents suspicieusement, pour lui ce sont des géniteurs maltraitants et le petit souffre du syndrome du « bébé secoué ».

Il alerte immédiatement les services du procureur afin de signaler une suspicion de maltraitance. A priori on peut penser qu’il agit correctement car secouer un bébé porte un risque de handicap voir de décès. 

Seulement voila, le signe d’alerte du syndrome du bébé secoué est l’hématome sous-dural conséquence cérébrale de secousses violentes. Certes l’hématome ne peut être détecté  que par imagerie cérébrale ou examen du fond de l’œil, mais justement le CHU est équipé pour cet examen. 

medicLe petit est donc hospitalisé, mais le signalement est déjà parti et l’hématome sous-dural est introuvable : il n’y en a tout simplement pas. Or sans hématome sous-dural pas de bébé secoué ! Pour autant la machine est lancée avec enquête pénale à la clé. Thomas ne rentrera pas chez ses parents, pour lui c’est la route vers le placement qui est ouverte.

On peut imaginer alors la perplexité des médecins face à des examens qui ne révèlent rien, la boulette ! Il faudra tout de même 10 jours pour que l’enfant soit rendu à ses parents, l’enquête pénale conclut évidemment au non-lieu.

10 jours de cauchemar lors desquels les parents ont été traités comme des fientes, ont cru ne jamais revoir leur fils et se retrouver derrière les barreaux après une séance de garde-à-vue. Deux autres enfants attendaient à la maison et ne comprenaient pas ce qui arrivait à leurs parents et à leur petit frère.

Une faute ça se paie !

Et ça cela se paie cela doit se payer. D’ailleurs les parents ne comptent pas en rester là face à un CHU qui n’a pas un mot de regret (et quand bien même).

Ils mettent en place ce que nous préconisons systématiquement : poursuivre l’établissement qui ne bénéficie heureusement pas de la loi d’irresponsabilité civile du corps médical étendue dernièrement aux auxiliaires médicaux en matière de signalement.

 Le 30 avril 2019, après deux ans et demi de combat, les parents obtiennent enfin justice. Le tribunal administratif, face à l’évidence d’un diagnostic médical erroné, sanctionne le CHU pour la faute de son personnel. Le CHU est condamné légèrement à 5 000 euros de dommages et intérêts, mais c’est ici le principe de la condamnation qui importe.

La réaction indécente mérite la fessée

La justice a donc fait son travail.

Mais voila que les sociaux poussent des cries d’orfraies.

Quelques commentaires consistent à s’en prendre aux parents victimes en instrumentalisant les enfants martyrisés par leur géniteurs !

Le ton est donné : mais si vous condamnez des signalements abusifs alors vous faîtes le jeu des géniteurs bourreaux d’enfants !

Eh oui, Madame, Monsieur, vous avez été traité comme des parents indignes et votre enfant chéri a été immédiatement placé. Au fond du désespoir vous avez pensé à commettre un acte irréparable, mais le providence est venue à votre aide. Vous avez réussi à établir que le signalement était abusif et que vous n’étiez pas des parents maltraitants.

L’aide-soignant signalant est déjà passé à d’autres bassins et les sociaux n’ont rien trouvé d’autre pour garder votre gamin mais gare à vous si vous demandez justice face aux préjudices moraux subis, le vôtre et celui de votre fils.

Car ils vous accuseront encore de faire le jeu des géniteurs maltraitants.

Oui parents d’enfants placés abusivement, vous êtes tous priés de fermer votre gueule parce que votre désir de justice fait peur aux sociaux. D’ailleurs ne doutons pas qu’un nouvel arsenal législatif de type Super Guidicelli vous privera dans l’avenir de tous vos recours.

Dans cette république que vous pensiez encore naïvement être la vôtre, vous n’aurez bientôt plus le droit de vous défendre car aussi aimants que vous soyez envers vos enfants, les sociaux et leur lobby actuellement bien en cour vous rappelleront que tant qu’il existe des enfants tués par les géniteurs, vous êtes TOUS COUPABLES DU PIRE.

La manip du lobby des sociaux

Allelujah 

Nous avons vu la lumière, oui enfin nous le croyions, car un manifeste émis par Michèle Créoff, vice-présidente du Conseil National pour la Protection de l’Enfance (CNPE) et par Françoise Laborde, journaliste, reprend des constats contre lesquels il convient de se battre. Il s’agit de mettre en évidence 5 constats qui sont les suivants et que nous avons déjà  traités dans de nombreux articles du CEDIF :

  1. Des enfants sont maltraités dans leur milieu familial alors que ces familles font l’objet d’un suivi ;
  2. Les viols de mineurs atteignent des niveaux épidémiques alors qu’une condamnation n’intervient que dans 2 % des cas ;
  3. Le coût des enfants placés est exorbitant (44 000 euros par an et par enfant), en réalité davantage dépensé au profit des mesures éducatives ;
  4. Les sociaux sont inaptes à insérer professionnellement les enfants placés sachant que 70 % d’entre eux n’obtiendront aucun diplôme pour un coût éducationnel faramineux ;
  5. 40 % des SDF de moins de 25 ans ont subi un placement chez les sociaux.
Quelles mesures pour inverser ces tendances ?

ppeFixer des objectifs d’inversion de ces tendances sans se donner les moyens de les atteindre  n’offre pas le moindre intérêt. Nous devons donc juger du sérieux de ces objectifs à partir des mesures préconisées et en l’espèce il en existe 19.

On peut a priori s’étonner de ce qu’elles s’écartent des très pertinentes 10 mesures exigées par le CEDIF

Mais avant un jugement définitif, passons-les en revue en les commentant les uns après les autres :  

Mesure 1. Face à la maltraitance familiale, mettre en place un guide national d’évaluation des dangers et y former tous les intervenants pour un diagnostic objectif et rapide.

A priori il est bon de reconnaître que les intervenants et surtout les sociaux eux-mêmes ne savent pas évaluer correctement la maltraitance familiale, ce qui conduit à des mesures éducatives et des placements sans justifications.

Ce constat est donc juste, mais un tel guide d’évaluation ne saurait être validé sans l’expertise qui est la nôtre en coordination avec les familles victimes de placements abusifs.  

Mesure 2. Face à la maltraitance familiale, créer dans chaque département des équipes spécialisées pour mener ces évaluations.

Cette mesure est incompatible avec la volonté de  mettre fin au coût exorbitant de la « protection de l’enfance » car vouloir des équipes spécialisées c’est donner des moyens supplémentaires alors qu’il en existe déjà pléthore outre la « cellule de recueil des informations préoccupantes » déjà existante. Donc NON sauf à faire appel à des équipes de bénévoles associatifs issus de la défense de l’institution familiale.

Mesure 3. Face à la maltraitance familiale diligenter des enquêtes internes si un drame survient alors que la famille était suivie.

OUI, bien évidemment, mais cela signifie-t-il qu’aucune enquête interne n’existe dans de tels cas ? Ce qui peut paraître incroyable.

Mesure 4. Face à la lourdeur et à la violence de la procédure pénale rendre obligatoire l’enregistrement vidéo de l’audition de l’enfant victime et son visionnage lors de la procédure pénale, sous peine de nullité.

OUI, notamment et de façon systématique pour les cas de viols sur mineurs, mais là encore il semblait que ce moyen de preuve est utilisé.

Mesure 5. Face à la lourdeur et à la violence de la procédure pénale créer dans chaque département des unités spécialisées pour recueillir la parole de l’enfant.

Mais n’existe-t-il pas déjà une brigade des mineurs rebaptisée brigade de protection de la famille qui recueille la parole de l’enfant ?

Mesure 6. Face à la lourdeur et à la violence de la procédure pénale nommer un avocat auprès de l’enfant pour toutes les procédures le concernant.

Mais qui nomme ?  Car il importe que l’avocat soit strictement indépendant des services sociaux notamment pour les cas de viols sur mineurs dans les foyers ou familles d’accueil. Sinon, à moins que les parents ne soient mis en cause, c’est à eux de désigner des avocats pour leurs enfants.

Mesure 7. Face à la lourdeur et à la violence de la procédure pénale mettre immédiatement à l’abri l’enfant lorsqu’une maltraitance est suspectée.

Pas de systématisation hors contexte, là cette proposition inquiète quant aux intentions véritables de ce manifeste. Car qui émet la suspicion, qui détermine du sérieux de cette suspicion et qui met à  l’abri et où sachant que les lieux de placements sont eux-mêmes suspects de causer maltraitances et traumatismes ? Il est compréhensible que la priorité soit la protection de l’enfant, mais si la suspicion s’avère, après coup, peu sérieuse alors qui paie les vies cassées ?

Limiter le traumatisme du placement suppose encore que la mise à l’abri doit d’abord se concevoir auprès d’un tiers digne de confiance si elle s’avère objectivement prudente. 

Mesure 8. Face à la lourdeur et à la violence de la procédure pénale réformer la définition du viol sur mineur dans la loi du 31 juillet 2018 pour un interdit plus systématique.

Oui, cette loi est toute récente et ne vaut pas plus cher que la loi Meunier-Dini portée par Michèle Créoff (tiens !) et Laurence Rossignol. Un viol est un crime et doit le rester.

Mesure 9. Face aux parcours chaotiques des enfants protégés, stabiliser leur statut juridique et les laisser vivre auprès des adultes bienveillants qui les élèvent.

Qui est contre le fait que les enfants vivent auprès d’adultes bienveillants ? Personne évidemment.

Seulement voila, ceux qui sont qualifiés ici d’enfants protégés ce sont les enfants enlevés à leurs parents, si leur parcours est chaotique c’est qu’ils sont placés en dehors de leur famille et sans tenir compte de la présence en son sein de tiers digne de confiance comme peuvent l’être des oncles, des tantes, des grands-parents. Ce point 9 soulève beaucoup d’interrogations et ne saurait être appliqué tant qu’il existe des enfants abusivement « protégés ».  Faute de quoi cette mesure permet de confier des enfants de familles potentiellement aimantes à des adultes tiers que les services sociaux qualifieraient de bienveillants selon leurs critères.

Mesure 10. Face aux parcours chaotiques des enfants protégés, stabiliser leur statut juridique et interdire tout changement de lieu d’accueil, sauf si les besoins fondamentaux de l’enfant ne sont pas satisfaits.

Nous ne connaissons pas beaucoup de lieux d’accueil (comprendre lieu de placement) où les besoins fondamentaux de l’enfant « protégé » sont satisfaits par les accueillants.

Donc éviter les changements de lieux de placement a priori oui, mais il faudrait s’interroger afin de déterminer si un mineur protégé à vocation à être retiré à sa famille durant toute sa minorité, ce que semble indiquer ce point 10.

Mesure 11. Face aux parcours chaotiques des enfants protégés, stabiliser leur statut juridique et développer l’accueil familial et favoriser les parcours scolaires des enfants placés.

Cela signifie donc favoriser les familles d’accueil en lieu et place des foyers, pourquoi pas les foyers ne seraient alors que des sas temporaires et la plupart pourraient être fermés.

Nous sommes favorables effectivement à la fermeture de nombreux foyers dans lesquels des actes de maltraitances, de négligences, voire de viols sur et entre mineurs ont été déplorés. Maintenant favoriser les parcours scolaires relève d’un vœu pieu, l’échec des enfants placés est en rapport avec le mal-être inhérent au placement.

Mesure 12. Face aux parcours chaotiques des enfants protégés, stabiliser leur statut juridique et permettre le droit à une deuxième famille, en adaptant le statut juridique de l’enfant et en favorisant l’adoption simple.

Hé bien voila qui complète le point 9, adultes bienveillants en dehors du cercle familial = deuxième famille.

Nous sommes ici sur la voie du scandale britannique d’enfants arrachés à leur famille  afin d’alimenter des réseaux d’adoption comme le révélait Florence Bellone dans son reportage sur les enfants volés en Grande Bretagne.

Mesure 13. Face à l’insuffisance du suivi sanitaire des enfants confiés à l’ASE, organiser dans chaque département un réseau de soins spécialisés, pris en charge par la Sécurité sociale.

L’insuffisance du suivi sanitaire que nous avons maintes fois dénoncé est la conséquence logique de la négligence coupable des structures de placement, au lieu de ce constat il est question ici de créer un réseau de soins spécialisés pour les enfants enlevés à leur famille.

Ceci va dans le sens des pratiques condamnables actuelles qui font que les sociaux retirent les enfants de la Sécurité sociale de leurs parents pour les faire prendre en charge par la CMU. Une prise en charge spécifique ou par CMU empêche les parents d’être informés des soins (ou plutôt de l’absence de soins et interruptions de traitements) de leurs enfants puisqu’ils ne figurent plus sur leur sécurité sociale, ce qui permet de passer outre à leur autorité parentale en termes de soins.

Mesure 14. Face à l’insuffisance du suivi sanitaire des enfants confiés à l’ASE, initier un programme de recherche en santé publique pour évaluer ces situations.

Comment ? Quel intérêt ? Le constat d’insuffisance de suivi est déjà réalisé non ?

Mesure 15. Face à l’indignité de l’accueil des mineurs non accompagnés, transférer à l’État l’évaluation de la minorité de ces jeunes avec une mise à l’abri immédiate.

Nous sortons là de notre objet, la question des mineurs non accompagnés liés aux migrants n’a rien à voir avec la situation que nous dénonçons si ce n’est qu’elle alimente des demandes de postes supplémentaires et de budgets à l’ASE contre lesquels nous nous élevons.

Ici les sociaux refusent de gérer l’évaluation de l’âge réel des migrants dont certains se prétendent indument mineurs pour rester dans des foyers.

Mesure 16. Face à l’indignité de l’accueil des mineurs non accompagnés, confier leur accueil aux départements, avec un accompagnement spécifique, seule garantie d’une intégration réussie.

Décidément que de mesures complètement incompatibles avec les objectifs avancés, pas un sou de plus pour l’ASE est l’un des objectifs qu’il faut encore rappeler. Sans compter que le mélange entre de pauvres gamins désintégrés de leur milieu avec des migrants plus ou moins mineurs et plus ou moins disposés à s’intégrer constitue un mixage explosif porteur de violences de toutes natures. 

Mesure 17. Rendre obligatoire la prise en charge des jeunes confiés à l’ASE jusqu’à 21 ans.

L’ASE n’a pas été capable d’intégrer les jeunes placés jusqu’à 18 ans au grand dam de nombreuses familles qui se battent pour récupérer leurs gosses qui ont perdu tous repères. Alors pourquoi la « protection de l’enfance »  serait-t-elle davantage capable de les intégrer en les gardant 3 ans de plus sauf à en faire des assistés dont les enfants seront à leur tour placés ? 

Faut-il en réalité multiplier les budgets par 3 en créant une foultitude d’équipes et structures d’études bidon, des sociaux pour les migrants puis d’autres pour les jeunes majeurs et leurs enfants à venir ? SOYONS SÉRIEUX CINQ MINUTES MESDAMES !

Mesure 18. Assurer la poursuite d’études, l’accès à une formation professionnelle, l’accès à un logement.

On ne saurait rien assurer surtout dans le cadre d’un placement, absolument rien et surtout pas garantir des droits positifs quand les prérogatives des familles sont foulées aux pieds. Les foyers ne savent pas contraindre des adolescents en crise à se lever le matin, à faire leurs devoirs donc un tel engagement est une plaisanterie.

Mesure 19. Organiser et financer des réseaux de solidarité, notamment les réseaux des anciens enfants confiés.

Ces réseaux de solidarité existent et le CEDIF en fait partie, nous ne demandons aucun financement aux contribuables et n’avons pas besoin d’être organisés par qui que ce soit. Nous nous opposons à ce que des structures satellites de l’ASE continuent à percevoir des subventions pour leur activité de lobbying.

Alors que se passerait-il si ces mesures étaient adoptées ?

L’adoption de telles mesures aggraverait les situations constatées.  

Or, sachant que ce sont les scandales actuels de la protection de l’enfance qui sont mis en évidence pour faire signer un manifeste qui multipliera les occurrences de ces scandales ;  alors on peut s’interroger sur la compréhension de ceux qui sont amenés à  signer sans connaître les réalités du terrain. 

Elles parlent de combattre la maltraitance infantile au sein des familles ?

Mais alors que les mesures se multiplient, il n’y a pas moins de maltraitance, il y a seulement plus de placements, plus de sociaux et de budgets.
ET IL Y EN AURA DE PLUS EN PLUS puisque si les mesures proposées sont adoptées alors les sociaux seront contraints sous peine de poursuites à orienter toute mesure éducative vers un enlèvement des enfants à leur famille. Sachant qu’il existe autant de mesures socio-éducatives que de mesures de placements, nous devrions évoluer vers le doublement des mesures de placement dont une moitié à titre préventif et donc un doublement des placements abusifs dont nous connaissons les terribles conséquences.

Et ceci sans effet sur la maltraitance, mais avec des conséquences inéluctables sur l’abandon des prérogatives éducatives parentales par effet de dissuasion. Élever la voix deviendra une maltraitance.

Elles parlent d’enrayer l’épidémie de viols sur mineurs ?

Mais elles introduisent un renforcement de la présomption de maltraitance (y compris de nature sexuelle) sur toutes les familles et pas seulement sur les parents, ce qui écarterait toute possibilité pour la famille élargie d’obtenir le statut de tiers digne de confiance. 

Elles parlent d’abaisser le coût des placements ?

Mais les mesures de ces dames consistent à entériner dès la première mesure éducative, non seulement une solution de placement, mais aussi de rendre ce placement irréversible et donc de détruire le lien familial et ce au-delà de la majorité. C’est aussi là une volonté de favoriser le développement de l’adoption des enfants placés, or faire adopter un enfant abusivement retiré à ses parents est un crime contre l’enfance.

De plus leur réorientation de l’activité des foyers passe par une augmentation de l’insécurité et il était question de résoudre la maltraitance et les risques de viols sur mineurs, …

Elles parlent d’augmenter les capacités d’insertion professionnelle des enfants placés ?

Mais elles ne proposent rien de crédible si n’est des vœux et espérances sans comprendre l’atmosphère « éducative » au sein des lieux de placements qu’il s’agisse de foyers où les enfants sont laissés à eux-mêmes en matière scolaire ou de familles d’accueil dont le parcours scolaire interroge. Donc rien à espérer en matière d’intégration, par contre une éducation à l’assistanat social des jeunes placés et une atteinte aux droits des parents dans leur autorité parentale en matière de soin pour lesquels ils ne seront ni consultés ni informés.

De toute façon avec ces mesures la famille naturelle des enfants sous (sans) protection n’aura plus aucun droit, existera-t-elle encore lorsque l’on sait que d’une part la notion de maltraitance devient extensible et que de l’autre les motifs de mise sous protection n’ont, le plus souvent, pas de relation avec la maltraitance ?

À la place de la famille naturelle, une deuxième famille toute désignée par les services de l’État rentre en scène.

Ceux qui signent ce manifeste comprennent-ils ce qu’ils font ?

Aséir dans la protection de l’enfance ?

Une mission pour le CESE

EPSON MFP imageLors de la séance du Conseil Économique, Social et Environnement (CESE) du 13 juin 2018, Antoine Dulin, son vice-président, représentant des Scouts et Guides de France, annonce que le premier ministre a confié à cette institution le soin d’émettre des propositions concernant la protection de l’enfance.

Voila donc une assemblée à moitié vide qui s’ajoute à tant d’autres (dont dernière en date le Conseil National de la Protection de l’Enfance) et qui peut trouver sa raison d’être en discutant lui aussi de la protection de l’enfance aux frais du contribuable. 

On s’attend a priori à quelques vérités qui ne fâchent pas trop afin de réclamer à nos poches des fonds supplémentaires pour alimenter le social business des placements.

On a l’habitude, mais écoutons d’abord.

Un placement qui rapporte ?

Qui sont concernés par les mesures socio-éducatives ?

D’abord des enfants que le CESE qualifie d’enfants à difficultés multiples.
Pourtant les campagnes officielles prétendent que l’ASE s’occupe de la maltraitance…

Quelques informations importantes relevant de l’état des lieux :

  •  300 000 mesures éducatives sont en cours dont 20 000 concernent des jeunes majeurs ;
  • les dépenses nettes de l’ASE représentent 7,6 milliards d’euros par an, on atteint les 10 milliards annuels quand on ajoute les rémunérations des sociaux ;
  • le prix à la journée d’une famille d’accueil est de 100 euros par enfant en moyenne ;
  • le prix à la journée dans un foyer est le double soit 200 euros par enfant en moyenne ;
  • le coût moyen pour 10 ans de placement est d’un million d’euros. Oui 1 000 000 d’euros !

Les chiffres de la protection sociale sont effarants, mais le CESE n’appelle pas cela des dépenses mais des investissements. Quelle différence ? Tout simplement que des dépenses ne sont pas récupérées alors que des investissements sont censés l’être sous forme d’économies ou de rendement.

Un abandon éducatif

Quant à ces budgets permettent-ils réellement un mieux-être en comparaison avec une éducation standard ?

Le CESE répond, parlant de maltraitance institutionnelle :

  •  insuffisante prise en charge médicale et psychologique, avec un délai d’attente de consultation qui peut atteindre un an ;
  • 36 % des jeunes placés déclarent un mauvais ou très mauvais état de santé soit 2 fois plus que la moyenne des jeunes ;
  • 20 % au moins des jeunes de l’ASE souffrent d’un handicap physique ou mental ;
  • 13 fois plus de risques d’avoir un enfant avant l’âge de 17 ans pour les filles protégées soit 9 % de cas de grossesse contre 0,7 % sur la classe d’âge) ;
  • des jeunes placés peuvent se retrouver dans des réseaux de prostitution ;
  • 5 fois moins de chance d’obtenir un baccalauréat général (13 % des jeunes placés contre 51 % sur la classe d’âge) ;
  • baisse de la motivation et de l’estime de soi.

Alors pourquoi parler d’investissement pour qualifier les dépenses du business de l’enfance alors qu’il s’agit de la pire des dépenses publiques puisqu’elle n’est pas récupérée et crée des coûts sociaux supplémentaires sans compter les antidépresseurs pour les familles, les enfants placés, les sociaux eux-mêmes ?

Un avenir aussi bouché que les toilettes d’un foyer

Peut-être que les 10 milliards d’euros annuels de la protection de l’enfance seront récupérés autrement par exemple sous forme de meilleure insertion des enfants placés  sur le marché du travail, sous forme d’une baisse de la délinquance induite, d’un reflux des prestations sociales lié à un meilleur avenir pour ceux qui ont bénéficié de mesures éducatives.

Est-ce bien le cas ? Nous pensions que les débouchés sociaux des enfants étaient dramatiques du fait du traitement administratif de l’accès à l’autonomie.

Et là encore nous n’avions pas tort comme le confirme le CESE :

  • en moyenne les enfants devenus adultes quittent leur famille à l’âge de 23 ans alors que les enfants placés dont les liens familiaux ont été définitivement détériorés, placement abusif ou non (mais la question du placement abusif   n’est jamais abordée) sortent du dispositif à 18 ans ;
  • 30 % des moins de 30 ans ayant fait un passage à l’ASE se retrouvent dans des dispositifs d’hébergement ou de repas gratuits, en clair ils se retrouvent à la Banque alimentaire ou aux Restos du Cœur. C’est comme si toute famille éduquant trois enfants en conduisait un vers la situation de SDF, voila l’éducation ASE, et ils appellent cela un investissement.

La protection de l’enfance est donc un dispositif incapable de former nos enfants et qui les jette ensuite sans solution de logement et en rupture avec leur réseau de sociabilité.

Il est certain que lorsque l’on balaie les nids et que l’on récupère l’oiseau qui en est tombé, il a peu de chance de survivre.

Là le constat d’échec est à peu près le même et il faut être bien coopératif pour décrocher un contrat jeune majeur sur 3 à 6 mois, 20 500 tombent cependant chaque année dans ce dispositif coûteux qui suppose que l’on puisse permettre aux mêmes sociaux de résoudre en quelques mois ce qu’ils n’ont pas su faire en des années.

On double la mise ?

Pour que ces coûts deviennent de véritables investissements, il faudrait que les sociaux fassent mieux que la famille naturelle.

C’est tout à fait terrible à dire, mais en ce qui concerne des familles défaillantes ce devrait être le cas et pour le CESE toutes les familles d’enfants placés seraient donc lourdement défaillantes. Il existerait même des familles dont la défaillance n’a pas été dépistée, ce qui nécessiterait de développer de nouveaux moyens en amont.

Et c’est bien là que se place le CEDE puisqu’il préconise d’augmenter encore le contrôle social, ce qui revient à introduire davantage de mesures sociales et de placements. Il s’agit de mobiliser les réseaux d’entrée dans le parcours ASE que ce soit dans les maternités, les PMI, à l’école.

Sous couvert de critiques, nous tombons donc dans le lobbying pro-ASE que nous redoutions.

Et effectivement cela ne manque pas, le CESE dans son rapport réclame des moyens supplémentaires pour sociaux de tout poil. Il faudrait donc nous faire davantage la poche pour arroser :

  • le Conseil National de la Protection de l’Enfance ; 
  • le Groupement d’Intérêt Public (sic) Enfance en Danger ;
  • l’Observatoire National de la Protection de l’Enfance ;
  • les Observatoires département de la protection de l’enfance ;
  • les départements (ASE).

Mais il est aussi question de  débloquer des budgets pour : 

  • créer un fonds national de péréquation afin de mettre en place de mêmes pratiques dans les départements ;
  • renforcer la formation professionnelle des sociaux, mais une syndicaliste précise qu’ils sont déjà tellement consciencieux.

Pour la carotte, il est proposé de créer des droits spécifiques pour les jeunes sortant à leur majorité de l’ASE avec des prestations autonomie jusqu’à l’entrée dans un emploi durable.

Là, il faut réfléchir un peu : rappelons-nous que les parents ne perdent pas l’autorité parentale sur les enfants placés et ont une obligation alimentaire jusqu’à ce que ceux-ci se procurent un emploi durable. On peut donc supposer que les parents ne seraient plus redevables de cette obligation qui serait alors due par l’ensemble de la collectivité sans contrôle sérieux.

On nous prépare donc là de nouvelles trappes à la pauvreté et un flicage généralisée des jeunes les plus précarisés qui ne sortiraient plus du dispositif et y feront tomber leurs propres enfants. L’ASE à vie donc pour des générations de cas soc créés par l’ASE elle-même ?

Au fait le contraire d’un investissement c’est quoi ? Une dépense qui génère de nouveaux coûts en cascade, on appellera cela une Aséisation, nous voila donc dans un projet d’aséisation globale.

Placés, plus besoin de se lever le matin pour aller à l’école ni de taffer au MacDo, l’ASE s’occupe de tout et prendra même le relais pour nos gosses, tant qu’ils fournissent les consoles de jeu voila des vies toutes tracées.