Le complotisme du « placement abusif »

Les faits rien que les faits

Une polémique est née l’année dernière suite à l’affaire du placement des bébés de Vitré.

Dans cette affaire nous devons d’abord rechercher les faits.

Les voici.

Noémie 22 ans, soutenue par son compagnon Raphaël 24 ans, accueillent une petite fille à la vie. Le bébé, prénommée Lou est née au domicile de ses parents par accouchement non-assisté (ANA). Le papa déclare la naissance à la mairie de Vitré, laquelle prévient la PMI. Une semaine après, soit le 10 juin 2022, une dizaine de gendarmes débarquent chez eux pour enlever leur nouveau-né ainsi que Nausicaa, leur fille de 2 ans.

Le choc relève aussi des faits.

Le lendemain Noémie demande à voir son bébé à la pouponnière pour l’allaiter, elle se fait refouler.

Admettons la dangerosité d’un ANA pourtant pratiquée largement ailleurs qu’en France. Ce serait alors seulement les enfants à naître qu’il conviendrait de protéger et pas les enfants nés ? Comment justifier dans ce cas un enlèvement d’enfant suite à un ANA ?

La parole des parents

Noémie témoigne ensuite dans une vidéo, je mets au conditionnel ses propos : un social de la PMI les aurait pris à part elle et son compagnon. Alors que Raphaël, le papa, exprimait son incompréhension, le social lui aurait dit qu’il n’était qu’un enfant et qu’il ne récupérait jamais ses filles. Le social l’aurait suivi jusque dans son véhicule pour lui réitérer de tels propos. Or quand on sait que les juges des enfants se basent sur les rapports de sociaux liés par le secret partagé, on peut bien s’imaginer que de tel propos relèvent d’une intention.

Une intention nourrie en amont puisqu’apparemment les sociaux du Centre départemental d’action sociale du Pays de Vitré ont invoqué un manque de suivi médical dans leur signalement au procureur de Rennes. Lequel a émis une ordonnance de placement concrétisée le 10 juin 2022 avant que les sociaux ne développent leur thèse devant le juge des enfants.

Une association « La Révolte des mères » prend la défense des parents et dénonce un placement abusif.

La polémique met en accusation les services de la protection de l’enfance.

Y a pas de fumée sans feu !

On le comprend, mais l’intérêt de la polémique est aussi de faire sortir du bois les lobbyistes des sociaux. Le magazine de gauche L’Obs ne manque donc pas de leur donner la parole en reprenant le leitmotiv des parents présumés suspects : « On peut pas tenir compte de la seule parole des parents ».

Ces lobbyistes nous les connaissons bien au CEDIF, les plus ultras sont le trio des défenseurs décomplexés de l’antifamilialiste, deux des éléments du trio s’expriment donc dans le magazine de gauche : Michèle Créoff, qui avait poussé à la création du Conseil national de la protection de l’enfance suite à son livre brûlot “Le massacre des innocents ” et jamais très loin Lyès Louffok, présenté sans rire par L’Obs comme « militant des droits de l’enfant ».

Leur défense consiste à attaquer la maman qui devait bien avoir quelque chose à se reprocher.

Michèle Créoff, qui dit ne pas penser grand-chose de l’affaire faute d’éléments factuels, se contredit en jetant le doute : les enfants bénéficiaient-ils d’un suivi médical, a-t-elle fait suivre médicalement ses grossesses ? Michèle Créoff dit ne pas savoir, mais s’est tuyautée, a obtenu ces informations et précise des éléments de l’ordonnance de placement.

Bien renseignée donc, elle nous parle des « conditions précaires » de l’accouchement à domicile, d’un projet de départ en vacances, d’un état de dénutrition, d’un manque de soin.

À notre sens, les soins cela relève de professionnels en profession libérale, pas de dispensaires à sociaux. D’ailleurs si la maman est entrée dans leur collimateur c’est qu’elle a préféré consulter un pédiatre de la maternité plutôt que d’accepter de rencontrer la PMI.

Michèle Créoff pense donc pas mal de chose et insinue bien la faute de la mère.

Moins fin, dans le rôle du bas de plafond de service, Louffok nous tisse la bonne vieille métaphore du Pas de fumée sans feu : “On ne place pas un enfant par hasard. Encore moins par légèreté ”. Pour compléter, il nous rajoute la rengaine des parents qui tuent leurs enfants tous les 5 jours (ou deux fois par semaine ). Ou qui les violent.

Aussi grave soit le constat, Raphaël et Noémie méritent-t-ils d’être accablés, mis dans le même sac des monstres infanticides ou pédocriminels ?

Sifflons l’air du placement abusif

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Que justifie cette hargne sans bornes, cet aveuglement à l’évocation de la possibilité d’un placement abusif ?

Sifflons donc PLACEMENT ABUSIF à l’oreille de Michèle Créoff, elle répond FANTASME.

Reprenons l’exercice avec Lyès Louffok. Il répond COMPLOTISME.

Complotisme, le mot est lâché, toute personne ou média parlant de placement abusif est complotiste insiste Louffok : « La réalité, c’est que, bien souvent, on retrouve les collectifs de parents victimes de placements abusifs dans les sphères complotistes, antivax, antisystème en général (…)», il répand un peu plus loin à nouveau le terme complotiste suivi d’extrême droite.

Leur intervention est donc une réaction aux fantasmes et complotisme. Au-delà d’accabler des parents, ils entendent surtout rappeler les médias à l’ordre. Entendons-les : les médias ne doivent pas relayer les dénonciations des parents accréditant la possibilité d’un placement abusif.

Louffok en appelle à la censure : « Ce qui est choquant, c’est de constater que les journalistes accordent plus de crédits à la parole de parents traumatisés qu’à une situation dont ils ne connaissent rien [1] (…) L’emballement médiatique de cette histoire me désole et me sidère à la fois (…) ce qui me questionne, c’est l’absence de recul et de prudence journalistique »

Contre les principes élémentaires de la liberté de la presse dans un pays démocratique, Louffok suggère même au journaliste ce qu’il devrait écrire  : « Je n’ai pas lu d’article rappelant qu’une OPP (…) Tous les médias ont cité des éléments de cette ordonnance de placement, pas un n’a expliqué le fond de cette décision. Il n’y a pas d’imbroglio judiciaire encore moins de confusion des autorités autour d’une décision de placement provisoire décidée, je le rappelle, par le parquet». Alors que  Créoff leur explique comment faire leur travail : « Les journalistes ont-ils pris la peine de (…) vérifier les carnets de santé de leurs enfants »

Puis les deux sociaux-lobbyistes menacent pratiquement de sanctions pénales les  journalistes porteurs de la parole des familles : « Là, avec cet emballement médiatique, comment voulez-vous que les enquêteurs puissent travailler sereinement et rendre leur décision dans l’intérêt supérieur de l’enfant qui doit toujours primer sur le ressenti des parents ?  (…) Il y a une responsabilité médiatique à avoir lorsqu’on choisit de traiter ce sujet. »

Conclure utilement

L’intérêt de cette affaire, il convient de le répéter, n’est pas tant dans le chagrin éprouvé au sein de cette famille, aussi émouvant soit-il, car il n’est pas unique mais fait système, il suffit de lire les témoignages du CEDIF.

Non, l’intérêt est de faire sortir le loup du bois, c’est-à-dire de donner l’occasion aux représentants des sociaux d’exprimer ce qu’ils sont véritablement et les moyens qu’ils sont prêts à utiliser pour imposer le silence et placer les médias aux ordres, le leur, se torchant allégrement de la liberté d’informer.


[1] Une phrase dont on comprend le sens bien qu’elle soit incohérente car on ne saurait comparer une parole à une situation.

La préoccupation sociale eugéniste chez les socialistes

Un Etat possède toujours ceux qui sont aidés

On nous fait parvenir un article issu du Populaire, journal de la SFIO (Section Française de l’Internationale Ouvrière) en date du 27 juillet 1933 et disponible sur Gallica.

Un article dont on devrait se rappeler chaque fois que les sociaux se proposent d’agir pour notre bien et ceux de nos enfants.

La loi de  stérilisation (page 3)

Berlin, 26 juillet – La loi sur la stérilisation a été adoptée au cours du grand Conseil des ministres qui a eu lieu le 14 juillet ; on a retardé la promulgation jusqu’à aujourd’hui pour en souligner toute la portée.

D’après la nouvelle loi, seront soumises à la stérilisation toutes les personnes de sexe masculin ou féminin, atteintes d’idiotie, de schizophrénie, de manies dépressives, d’épilepsie, de chorée, de cécité, de surdité et d’infirmités corporelles quand ces maladies sont graves et héréditaires.

La loi ordonne que quiconque rentre dans ce cas, peut faire une demande dans ce sens. On espère que beaucoup de personnes éprouveront d’elles-mêmes le besoin de se faire stériliser si elles rentrent dans les conditions prévues par la loi.

Un tribunal statuera sur la suite à donner à la demande. Le tribunal d’hérédité se composera d’un juge-président, d’un médecin assermenté et d’un médecin spécialiste des lois physiques héréditaires. Ce tribunal sera muni de pouvoirs spéciaux pour ordonner une enquête sur les cas qui lui seront soumis ; le médecin entendu comme expert sera tenu de déposer et dispensé du secret professionnel.

Appel pourra être interjeté devant un tribunal supérieur qui rendra un arrêt définitif.

Les mineurs âgés de moins de 18 ans et les interdits pourront être stérilisés sur la demande de leurs tuteurs, même contre leur volonté, après décision du tribunal.

Les frais de l’opération seront supportés par la Caisse de maladie ou par l’Etat.

Un commentaire  publié par l’ « Agence Conti » souligne que la stérilisation ne doit pas être confondue avec la castration qu’elle représente pour l’homme comme pour la femme une intervention chirurgicale inoffensive.

« La nouvelle loi, souligne-t-on, a une portée économique : un pensionnaire d’une maison de correction coûte 1 900 marks par an et un aliéné 2 500. La loi, poursuit l’ « Agence Conti », est une des mesures les plus importantes qu’ait prise jusqu’ici le gouvernement national-socialiste. Elle met fin à la politique libérale en matière de repopulation. Cette politique qui consiste à vivre et laisser vivre, est encore pratiquée en France et en Italie ; elle encourage la repopulation sans se soucier de la dégénérescence nationale.

Par cette loi, l’Allemagne témoigne de sa volonté consciente de perfectionner physiquement la qualité de la race. Il ne s’agit pas d’une expérience, car la question de la stérilisation obligatoire, a été étudiée dans beaucoup d’Etats de l’Amérique du Nord, où on a recueilli d’abondantes expériences à ce sujet ».

Voilà donc les préoccupations sociales des socialistes français de 1933 qui reprennent sans ciller les déclarations d’une agence qui réalisera plus tard l’euthanasie des déviants. Nos socialistes qui souhaitent que les handicapés se dénoncent pour profiter de cette opportunité en rupture avec le libéralisme et pour le bien de la société.

Délégation aux droits des enfants

Parler de l’enfance maltraitée

Sur une photo représentant la famille sous le heurtoir du marteau du juge, l’Associations des Parents de l’Enseignement Libre (APEL), dans son numéro de novembre-décembre 2022, évoque la création, en septembre 2022 d’une délégation aux droits des enfants à l’Assemblée nationale.

Une photo bien choisie quand on sait ce que l’institution socio-judiciaire fait aux familles.

Que devrait dire le CEDIF, association de référence de la défense de la famille au sujet de cette nouvelle délégation aux droits des enfants ?

D’abord qu’il n’existe à ce jour aucune institution étatique dite de « protection de l’enfance » qui n’ait ignoré ou insulté le CEDIF. Il semblerait que nous gênons ces gens là.

Quant à la Convention Internationale des droits de l’enfant (CIDE) de l’ONU, elle souffre d’une nette tendance à ne pas comprendre la nécessaire tutelle des parents née de la protection de leurs enfants mineurs, en ce sens cette convention arme l’intervention des sociaux dans le cadre familial.

Bref, l’article en question semble bien lisse, à l’image d’une presse qui répand en matière de « protection de l’enfance », comme dans d’autres domaines la doxa étatique dont celles des sociaux.

Mais prenons acte des éléments retenus pour vanter la création de cette délégation :

  • 73 000 cas de maltraitances par an, donc l’action de l’Aide sociale à l’Enfance (ASE) se fonde sur la maltraitance ;
  • 1 enfant tué par sa famille tous les 5 jours ;
  • une mauvaise coordination des acteurs du social pour l’application de la CIDE ;
  • des actions à mener sur la maltraitance, le harcèlement, l’aide sociale à l’enfance, l’exposition à la pornographie.

Comme l’APEL ne répète que ce qui lui a été communiqué revenons sur chacun de ces points.

Des affirmations douteuses

L’ASE lutte contre la maltraitance

Faux, l’ASE intervient sur des « situations préoccupantes » qui lui ont été remontées. Une situation préoccupante peut certes se déduire d’une maltraitance, mais ce n’est pas le cas le plus fréquent. La plupart des situations préoccupantes découlent désormais des séparations parentales. Oui, l’affrontement des parents est devenu le principal moteur de l’activité des sociaux. Quant à la maltraitance, elle est principalement institutionnelle surtout quand un placement sur deux ne se justifie pas et que le quotidien d’un placement est, pour l’enfant qui le subit, une expérience traumatisante dont il gardera les séquelles.

La famille est porteuse d’infanticide

Chaque cas d’enfant tué dans son milieu familial est un cas particulier, voir l’affaire de la petite Vanille (https://comitecedif.wordpress.com/2020/02/12/vanille/) dans lequel le contexte doit être rappelé afin de révéler des responsabilités diverses : laxisme judiciaire, parasitisme et assistanat, mauvaise appréciation de l’ASE souvent déjà saisie… Alors que la présentation donnée à l’APEL est antifamilialiste dans le sens où elle considère la famille comme une instance d’oppression potentiellement criminelle. Donc Faux encore.

Il existe une mauvaise coordination des acteurs du social

Vrai, mais il s’agit là d’une logique étatique qui veut que l’on créé et recréé des commissions mais que l’on n’en supprime jamais. Supprimer une commission, un comité c’est faire disparaître des postes, des budgets sur lesquels émargent des personnes imbues de leur illusoire importance. On compte donc une myriade d’institutions à sociaux.

La principale d’entre elle devait passer sous le joug du lobby antifamilialiste qui a imposé la création du Conseil National de la Protection de l’Enfance (CNPE) et d’un secrétariat d’État à la Famille. Déstabilisé par un activisme de gauche dont une gauche extrême, le gouvernement a procédé à la dissolution du CNPE mais en réaffectant ses membres pour partie au sein du Groupement d’intérêt public de l’enfance en danger (GIPED) et pour l’autre dans la nouvelle Agence française de l’adoption (AFA).

Cette dénonciation d’une mauvaise coordination des acteurs du social est donc fondée, mais elle est avancée pour une question politique. Perrine Goulet, presque aussi antifamilialiste que Michèle Créoff et Laurence Rossignol, n’appartient pas aux mêmes tendances, elle sera donc la première à dénoncer la multiplication des institutions et obtient la présidence de la nouvelle délégation aux droits des enfants.

Des actions sont à mener au-delà du champ habituel des sociaux

Vrai, mais pourquoi ne pas changer une équipe qui perd pour au contraire vouloir étendre ses prérogatives ?

Ainsi la question de la maltraitance suppose que l’on fasse sortir le geste éducatif de la maltraitance, et donc que l’on abroge la ridicule loi sur les violences éducatives ordinaires. Ceci fait, il conviendra d’étendre la réponse pénale la plus sévère aux véritables maltraitances subies par les enfants, y compris dans le cas de violences entre enfants, d’atteintes sexuelles, de harcèlement. Revenons-en aux fondamentaux, l’éducatif c’est la famille, la sanction c’est  l’institution pénale : la justice n’a pas vocation à rééduquer le délinquant juvénile ou le parent abuseur, elle doit le punir ; elle n’a pas à punir l’éducateur parental mais à respecter ses prérogatives.

L’exposition à la pornographie relève de l’incitation de mineurs à la débauche, là encore ce n’est pas un champ social mais pénal pour lequel il conviendra de poursuite les promoteurs de projets d’ouverture des jeunes scolarisés à toutes les formes de sexualité sous la pression de lobbies du planning familial et LGBT++++

La bonne personne au bon endroit ?

Ceci précisé, peut-on faire confiance à Perrine Goulet à la tête de cette délégation aux droits de l’enfant ?

Voyons d’abord la composition politique : 3 Modems dont sa présidente ; 14 Macronistes (si on ajoute les 3 Modems : 17) ; 9 Nupes ; 4 Républicains ; 6 Rassemblement National mais ni aux vice-présidences, ni aux secrétariats.

L’activité de cette délégation a consisté jusqu’à présent à auditionner des personnalités.

Pas de procès d’intention pour l’heure puisque la délégation travaille surtout à parfaire son information sur les dispositifs, mais un paquet de réserves sur l’activité de Perrine Goulet.

Elle n’est en effet pas novice dans la problématique de la protection de l’enfance.

Ancienne enfant placée, elle a présidé une mission d’information sur l’aide sociale à l’enfance à compter du 5 mars 2019. Ses conclusions pour la conférence des présidents de l’Assemblée nationale sont révélatrices.

D’une certaine façon on peut dire que sa synthèse a eu la peau du CNPE sous prétexte de réunir les organismes impliqués dans la protection de l’enfance. C’est un point positif, mais l’un des seuls par sa volonté de multiplier au niveau des départements des instances de la protection de l’enfance dans lesquelles siégeraient des associations d’anciens enfants placés, associés qui sont en réalité des faux nez des sociaux et des lobbies de l’adoption.

De la même façon la proposition d’une omniprésence de référents « protection de l’enfance » dans les cabinets médicaux, les hôpitaux introduit plus largement la présomption de maltraitance parentale, idem pour la prise en charge médicale hors de la Sécurité sociale des parents, ce qui constitue également un outil d’atteinte à l’autorité parentale en matière de santé.

Plus largement, Perrine Goulet a préconisé que les actes « usuels » d’éducation des enfants puissent être organisés par les sociaux sans que les parents n’aient à les autoriser, ce qui relève encore et toujours de l’atteinte à l’autorité parentale. Décidément.

Enfin, elle a voulu surtout favoriser l’adoption des enfants placés en facilitant la déclaration de délaissement d’enfants et en introduisant la notion d’incapacité parentale.

Pourquoi cette obsession de l’adoption ?

Comprendre cette volonté de porter atteinte l’autorité parentale des enfants placés jusqu’à en arriver à déclarer des parents incapables et à faire adopter leurs enfants n’est pas simple. Il ne s’agit pas là d’une posture, certainement d’une conviction née d’une expérience intime.

Une expérience supposant une image très dégradée de la famille qui rejoint les conceptions portées par la CNPE de Créoff.

Dans une interview dans la Gazette des Communes du 29 novembre 2019 (https://www.lagazettedescommunes.com/650316/perrine-goulet-une-enfant-de-laide-sociale-a-lassemblee/), Perrine Goulet se livre au sujet de son enfance. Suite au décès de sa mère, elle est placée en foyer de l’âge de 9 ans à sa majorité. Elle y raconte un lieu de non-droit : « Si tu ne veux pas être toi-même un souffre-douleur, tu deviens quasiment un bourreau », puis « je n’ai jamais frappé, mais faire faire les corvées aux autres, ça oui ». Autrement dit Perrine Goulet avait déjà une vocation politique.

Mais si elle ne veut plus d’un monde partagé entre bourreaux et souffre-douleurs, elle doit souhaiter une famille pour tous ces gosses, mais laquelle ? La famille naturelle ?  Que dit-elle au sujet de la famille naturelle ? « J’ai reproduit ce qu’on m’avait fait subir. On se rend compte du mal qu’on a fait » dit-elle quand elle est interrogé sur l’éducation de ses enfants. Elle en fera une thérapie, voilà pour l’image de la famille naturelle et l’autocritique sur sa capacité parentale abimée par son placement. De quoi s’interroger sur la capacité parentale des parents, surtout lorsqu’ils ont subi les sociaux. Puis elle parle de son engagement tardif en politique : au contact d’associations dont une association d’adoptants.

Les choses sont plus claires comme cela non ? Après tout que sont les enfants placés sinon un vivier de gosses à adopter…

Cette délégation aux droits des enfants peut porter un tel projet, soyons vigilants..

Silence, on torture les gosses

Un sociopathe au service de l’enfance

S’il est une composante de l’autorité parentale dont les sociaux se moquent bien c’est celle relative à la supervision des soins de l’enfant placé.

Les pires aberrations ont été pour partie initiées par le parti démocrate américain dans le sillage de la clique Clinton, particulièrement Hillary, mais des horreurs infligées à l’enfance placée eurent aussi lieu dans la ville de New York  du fait des sociaux municipaux (Administration Child Service) alors que le démocrate Ed Koch en était maire.

Mary Holland, avocate générale, et Vera Sharav, présidente de l’Alliance pour la Protection de la Recherche Humaine, ainsi que Brian Shilhavy, de Medical Kidnap, révèlent des faits qui ne nous étonnent pas et qui sont les suivants : pendant 20 ans et à partir des années 80, des nourrissons et enfants placés à New York ont été utilisés comme cobaye pour des essais de médicaments contre le Sida. Une cause chère au maire homosexuel de la ville.

La personne qui a supervisé l’expérience dirigeait le NIAID (Institut national des allergies et des maladies infectieuses) depuis 1984. À ce titre, cette personne a permis à des firmes pharmaceutiques (Pfizer, Merck, GlaxoSmithKline, Progenics Pharmaceutical)  d’avoir accès à ces gosses ;  cette personne dirige toujours cet institut et ne nous est pas inconnue puisqu’il s’agit du docteur Anthony Fauci, le piqueur en chef de Biden ! Celui là même qui mène la campagne liberticide de « vaccination » Covid aux USA.

De Buchenwald à New York

Évidemment ces expériences sur les gosses ont été menées sans que les familles ne soient informées. Sauf pour des enfants diagnostiqués (faussement ou non) séropositifs, les services sociaux ont alors proposé aux parents des essais thérapeutiques, enfin ils appelaient cela comme ça. Ils ont même proposé aux parents de les payer. Le plus souvent ils refusaient et leur enfant leur était alors enlevé par les autorités. Mais nombre de ces gosses étaient orphelins, issus de foyers monoparentaux dans lesquels la toxicomanie faisait des ravages. Les grands-parents qui en réclamaient la garde n’étaient pour les sociaux que des obstacles dont il convenait de ne pas tenir compte.

Ces expériences, qui ne sont pas des études thérapeutiques, ont eu lieu au foyer catholique Incarnation Children’s Centre (quelle honte !), ainsi qu’auprès de gamins placés en famille d’accueil et d’autres diagnostiqués séropositifs par des tests PCR. Mais ces enfants étaient-ils malades ? Ils l’étaient en tous cas une fois placés.

Ceux qui refusaient de se plier aux protocoles, d’avaler ces médicaments dégoûtants, ces chimiothérapies, subissaient des opérations chirurgicales au Columbia Presbyterian Hospital où on  leur implantant des pompes gastriques.

Pompe gastrique implantée sur un enfant placé

Des vaccins expérimentaux contre le sida leur ont été administrés, des vaccins qui ne seront jamais mis sur le marché et pour cause puisque ces expériences ont pu être fatales, il s’agissait justement d’expérimenter tous les effets secondaires selon les doses. Environ 80 enfants vont mourir de défaillance organiques, cérébrales, de cancers de la moelle, dont on ne sait pas quoi. Ils seront enterrés dans des cercueils communs empilés sous un gazon artificiel au cimetière Gate of Heaven à Hawthorne, d’autres sont incapables de marcher, aveugles, … Le secret est gardé sur le détail des traitements administrés, vraisemblablement pour ménager les laboratoires et autorités publiques de santé, propriétaires de ces expérimentations.

Bien sûr les autorités new-yorkaises prétendaient disposer de garde-fous au nom de la bientraitance des enfants « confiés », un comité d’éthique est constitué pour garantir notamment qu’une procédure draconienne puisse déboucher sur des traitements médicaux adoptés. Mais devenez qui y siégeait ? Les responsables des hôpitaux qui menaient les expériences sur les pauvres gosses.

L’impossible enquête

Rien n’aurait donc dû filtrer. Sauf que Liam Scheff, un journaliste d’investigation, est contacté par Regina Musa, la grand-mère de Gardfield, un enfant placé dont la santé se dégrade dramatiquement du fait d’une « thérapie ». Elle part au secours de son petit-fils et le soigne, il se remet. Mais les sociaux font irruption chez elle avec la police et le lui enlève. Gardfield est confié à une famille d’accueil qui continue l’infâme médication et reçoit 6 000 $ par mois pour 3 autres gosses dans des conditions déplorables.

Sensibilisé, Liam mène son enquête et découvre 532 enfants subissant ce traitement, son investigation est disponible sur Internet (https://iccinvestigation.wordpress.com/) et il balance, mettant en cause des médias qui vantent ces expériences comme le New York Times (la Pravda des démocrates), mais aussi Wikipedia. Il rencontre une ancienne infirmière du foyer Incarnation et son mari ainsi que ses enfants, l’ancienne employée avait pris chez elle deux des enfants placés et leur avait permis une véritable transformation, les deux fillettes s’étaient remises de leurs handicaps. Au bout d’une année les sociaux et les labos récupèrent leurs proies et poursuivent leur ancienne employée inventant un abus sur mineur.

Les alertes de Liam Scheff donnent lieu à un documentaire de la BBC sous le titre « Guinea pig kids » (Les enfants cobayes : https://www.youtube.com/watch?v=is6Dtx8bXSU) en 2004. Le reportage conduit à la saisine de la Chambre des représentants où siègent les députés américains. Une commission nommée « Protection for Foster Children enrolled in Clinical trials » (protection pour les enfants placés sujets à des études cliniques) va mettre en évidence les expériences subies au moins jusqu’en 2001, mais au-delà du constat … Rien, tout continue.

Si l’affaire rebondit actuellement c’est à la suite du «  BeagleGate » révélé par le White Coat Waste Project fuitant que Fauci a utilisé 424 000 $ des fonds des contribuables pour des expériences atroces sur des chiots beagle en Tunisie.  L’agence de sûreté du médicament s’était demandé l’intérêt de telles expériences menées sur des chiots dont les cordes vocales avaient été retirées pour ne pas déranger leurs bourreaux du fait de leurs cris de douleur. Robert Kennedy Jr, président de l’association de défense de la santé des enfants, précise sur son site (https://childrenshealthdefense.org/defender/beaglegate-fauci-experiments-children/) que les expériences de Fauci consistaient à injecter des mouches porteuses de virus sous la peau de chiots et de les laisser se faire piquer à mort ou agoniser 196 jours avant de les euthanasier, d’autres animaux dont des singes ont servi de cobayes dans des conditions tout aussi barbares. Le neveu du président Kennedy précise encore que Fauci a consacré 400 000 $ pour des recherches de l’université de Pittsburgh consistant à greffer des scalps de bébés avortés sur des souris (https://www.dailyveracity.com/2021/05/27/yes-dr-anthony-fauci-funded-research-which-led-to-grafting-fetus-scalps-onto-mice/)

.Robert Kennedy Jr avait alors établi le parallèle avec l’administration de produits expérimentaux sur les enfants. Il révèle d’ailleurs que d’autres foyers dans 7 autres États sont sous la coupe de Fauci et selon lui la plupart des enfants n’étaient même pas séropositifs.

Le point commun avec le BeagleGate est évident : personne n’entend les cris de douleurs des enfants déparentalisés.

Zone Interdite sur l’ASE, la suite

Suite du Premier Volet

COMMENTAIRE SUR L’EMISSION «ZONE INTERDITE» DU 16 OCTOBRE 2022 SUR M6

(De Jean-Claude DORIA et Ophélie MEUNIER)

L’émission commence par ce préambule : « 150 000 enfants sont placés par l’Aide Sociale à l’Enfance mais faute de places, certains d’entre eux sont logés à l’hôtel dans des conditions indignes».

Les journalistes se sont rendus dans des lieux d’accueil d’enfants placés. Parmi ces lieux se trouvent effectivement, des … hôtels. Ils y trouvent deux adolescentes déscolarisées, livrées à elles-mêmes bien que mineures âgées de 14 ou 15 ans. Elles sont placées là, dans des chambres d’hôtel de 9 m² durant des mois et parfois des années avec pour tout encadrement, un ou deux éducateurs, 10 € pour manger par jour et de rares visites d’une référente sociale. Nul cadre ni projet éducatif, en attendant une hypothétique place dans un foyer et une prise en charge adaptée.

Même constat dans certains foyers, ceux-là même déjà visités lors du précédent Zone Interdite de 2020. Les jeunes sont souvent déscolarisés, certains s’adonnent à des faits de délinquance, de prostitution dans le cadre de leur placement. Malgré des millions d’euros investis dans la rénovation d’un de ces foyers, les éducateurs eux n’ont pas changé, ils sont dépassés et visiblement n’ont aucune compétence éducative. L’encadrement est tout simplement inexistant ou presque.

Tout n’est donc pas qu’une question d’argent comme le disent les syndicats de sociaux.

En effet la prise en charge de ces jeunes dans des hôtels coûte de 300 000 à 500 000 € par an (soit plus qu’ils n’en gagneront dans toute leur vie) et ils seraient 10  000 dans cette situation, faites le calcul. Comme le demandait un journaliste d’Envoyé Spécial en 2006 «A qui profite cet argent ? ».

La moitié des enfants placés sont accueillis également dans des familles d’accueil par des assistants familiaux recrutés, sélectionnés et agréés par les Conseils Départementaux. Mais ici aussi, les faits divers interrogent et montrent de graves défaillances dans le mode de sélection de ces familles. L’équipe de l’émission va se livrer à une expérience en caméra cachée afin de postuler auprès d’un conseil départemental. Là, les journalistes parviennent à obtenir une proposition d’emploi d’accueillant auprès d’une association auxiliaire de l’ASE, agrémentée par les services sociaux. La proposition leur est faite sans vérification de leur identité, de leurs compétences et de leur casier judiciaire. On leur propose même d’accueillir un ou deux enfants à l’essai pour commencer, sans délais de réflexion et de vérification préalable. A raison de 1 700 euros par enfant et par mois, ils pourraient en prendre … 4. La responsable associative précise que l’ASE est peu regardante, que les enfants confiés personne n’en veut.

Ce manque de vérification et l’attrait de la rémunération attire des candidats dangereux. C’est dans de telles conditions qu’une jeune fille témoignage avoir été torturée par sa famille d’accueil qu’elle accuse aussi de viols (https://www.youtube.com/watch?v=Jbjwa6yBLQk)

En France, l’État finance donc à hauteur de plus de 8 milliards d’euro par an ce fiasco financier et humain qu’il ne contrôle même plus au final. Cette mission est concédée aux  services sociaux de la protection de l’enfance des départements dits « Aide Sociale à l’Enfance (ASE) » en toute indépendance, sans contrôles. Face au turn-over, à l’absentéisme, l’ASE a de plus en plus recours à l’intérim pour combler ses besoins en personnel et ouvre même des foyers éphémères comme celui situé près de Caen (14) ouvert en 2020 qui a dû fermer après quelques mois.

Comment résoudre cette pénurie de personnel car les éducateurs quittent le navire en perdition et la moitié des Assistants Familiaux prennent leur retraite ou sont sur le point de le faire bientôt ? Non seulement on va les caser chez n’importe qui et n’importe comment mais on va les placer, outre dans des hôtels, dans de nouvelles structures créées de « l’économie sociale et solidaire » (SCOP), imaginées pour suppléer au manque de familles d’accueil.

Prises en charge mal adaptées, recrutements défaillants, violences et maltraitances sur mineurs, abus voire viols, l’ASE ferait retirer les enfants à leurs parents pour moins que çà.

Des milliards engloutis pour un tel bilan ?! Des gens payés cher à ne rien faire direz-vous, comme beaucoup dans notre pays. S’il n’y avait que çà mais le plus important et le plus scandaleux, vous ne l’entendrez pas dans ce reportage.

Le plus révoltant dans tout cela, c’est que «50 % de ces placements ne sont pas nécessaires», selon la formule de Pierre Naves en 2006 et qu’alors même que tous les intervenants réclament plus d’argent pour remédier à tout ce qui est dénoncé, il suffirait de supprimer la plupart de ces placements que nous nommons abusifs pour économiser des milliards chaque année. S’ils vous disent qu’ils ne le savaient pas, ne les croyez pas plus que devant les images diffusées dans ce volet de Zone Interdite qui ne trompent pas car tout le système financier créé autour de la Protection de l’Enfance est une manne pour les Conseils Départementaux et ils ne sont pas prêt à y renoncer.

Mme Chantal GATIEN,

Présidente de l’Association Parents en Détresse 

L’aveuglement une nouvelle fois condamné

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Il est des choses que l’on ne voit ni n’entend

Le dernier Zone Interdite consacré à la maltraitance au sein de la « protection de l’enfance » est indisponible y compris sur le replay de M6. Les sociaux et les politiques ont parlé de « sensationnalisme » pour des faits que nous vérifions à longueur de colonne de CEDIF depuis 12 ans.

Depuis 12 ans, les enfants placés sont pour certains devenus adultes. Ils souffrent de maltraitances institutionnelles à faire remonter et s’expriment, mais la justice ne passe pas, on nous rebat pourtant les oreilles au sujet de « l’Etat de droit ».

Le long chemin de la justice

Pour les victimes capables d’entreprendre le parcours du combattant de la mémoire il demeure une lueur d’espoir avec une condamnation de la « France des droits de l’homme » ce 3 novembre 2022. Ceci pour des atteintes sexuelles sur une enfant placée dès l’âge de 5 ans, et qui ont eu lieu de 1976 à 1988. Oui, vous lisez bien, il aura fallu tenir bon 34 ans contre l’État des sociaux pour obtenir justice !

34 ANS !!!! Combien  ont abandonné entre-temps ?

Cette jeune fille fit part de ce qu’elle subissait en 1985, elle avait alors 14 ans ; elle dépose plainte en 1999 auprès du procureur de Créteil pour « viol sur mineur par personne ayant autorité ». Mais la plainte est classée sans suite sur le motif de la prescription des faits, la jeune fille étant alors majeure depuis 10 ans.  Elle décide de réitérer sa plainte avec constitution de partie civile, ce qui lui permet de passer outre le classement et d’aboutir à une mise en examen du « père d’accueil », mais une ordonnance de non-lieu tombe en septembre 2003. La prescription vous dis-je, même si l’auteur des faits les reconnaît.

Sur ce point il est toujours possible d’argumenter contre la victime en lui reprochant d’avoir trop attendu, mais il est difficile de se reconstruire après une telle épreuve, se replonger dans l’horreur, beaucoup d’adultes anciennement placés souffrent de stress post traumatiques.

Elle attaque donc l’administration en saisissant le tribunal administratif, puis fait appel, mais les juridictions administratives françaises bottent en touche. Il lui a donc fallu saisir la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) afin de faire condamner la « France des droits de l’homme ».

Des contrôles inexistants sur les conditions de vie des gosses placés

Une condamnation à  55 000 € à la charge des contribuables français  alors que les coupables sont clairement identifiés. Les premiers coupables sont ceux qui ont agi, en l’occurrence une famille d’accueil auprès de laquelle une enfant a été placée par l’ASE du Tarn-et-Garonne qui n’a rien vu, rien entendu pendant 13 ans !

La décision de la CEDH, certainement taxée de « sensationnalisme » par les promoteurs de la protection de l’enfance, n’a pas fait la une de l’actualité, non à moins que là aussi l’information ne soit déprogrammée car alimentant le « complotisme » contre les institutions.

Mais retenons que la CEDH a condamné sur le fondement de l’absence de mise en œuvre des « mesures préventives de détection des risques de mauvais traitement prévues par les textes ».

Soyons précis, l’absence de mesures de détection des risques consiste en 6 visites de sociaux en 13 ans de placements, soit à peine une toute les deux ans, et aucun suivi auprès des établissements scolaires de la pauvre gamine aujourd’hui âgée de 51 ans.

Autrement dit, dans les textes de loi et réglementations, l’État blinde et rassure tout en connaissant la pratique au sujet de laquelle il ne réagit pas car les sociaux ont par définition toujours raison, parce que les enfants et les familles sont de ces sous-citoyens à emmerder. Les politiques mis en cause sont dans le déni complet et ressortent les textes pour menacer ensuite les plaignants de poursuites pour calomnie de sociaux.

Soyons clairs, 34 ans après rien n’a changé et des victimes qui n’ont pas eu les reins suffisamment solides pour 34 ans de procédures, il en existe à foison. La bonne nouvelle est que l’argument de prescription relève ici d’un « formalisme excessif » face à la lourdeur des dommages causés.

Des écoles pour les cadres de l’ASE ?

Mais comment sont formés les sociaux pour nous mépriser ainsi ?

Parmi les interrogations des parents une question revient souvent : « mais comment sont formés les sociaux ? ». Nous avons déjà eu l’occasion de consacrer des articles à l’état d’esprit des sociaux de base afin de mieux faire comprendre le conditionnement syndical et leurs préoccupations de pérenniser les placements.

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Mais la base est encadrée par des décideurs dont la formation est censée être suffisamment aboutie puisqu’ils doivent composer avec les ressources financières perçues (trop abondantes) mais aussi gérer au quotidien un personnel dont une partie est en toute puissance et l’autre au bord de la crise de nerfs, ce sont d’ailleurs quelquefois les mêmes et les parents en savent quelque chose.

C’est donc pour répondre aux besoins de formation continue des cadres sociaux de l’ASE, de la PJJ, mais aussi de leurs collaborateurs privés et associatifs que « l’école de la protection de l’enfance » propose un module « formation de responsable d’équipe en protection de l’enfance ». L’accroche de cette coûteuse formation précise qu’elle est aussi disponible en « distanciel », jouit d’un taux de satisfaction de 70 à 90 % et que les sociaux exerçant déjà des responsabilités sans avoir le statut cadre ont pu décrocher ledit statut après cette formation diplômante de niveau BAC +4. Comme quoi on n’attire pas les mouches avec du vinaigre selon l’expression consacrée. Les formés bénéficieront aussi du « réseau des anciens de l’école de la protection de l’enfance », ça c’est pour le maintien des liens face à l’éventuelle adversité.

Des formateurs très expérimentés

En 224 heures découpés en 5 modules, le cadre doit apprendre à échanger des pratiques, revoir les fondamentaux légaux et règlementaires, le PPE, mais aussi aborder des notions de sociologie sur « les nouveaux enjeux familiaux »  mêlés à des considérations de psychologie sur la « construction d’un enfant » à partir de « travaux reconnus (par qui ?) et fiables ».

L’équipe de formateurs est présentée comme « très expérimentée : juristes, cliniciens, responsables et professionnels du champ social, anciens enfants confiés ».

Vous lisez bien que les intervenants très expérimentés sont aussi des anciens enfants confiés. Rien que ce passage fait méchamment tiquer. En effet le verbe « confier » a pour définition dans le dictionnaire Robert « remettre quelqu’un ou quelque chose aux soins d’un tiers dont on est sûr, confier l’un de ses enfants à un ami ». L’ASE, un ami de la famille auquel on confie ses enfants pour en faire des intervenants très expérimentés des foyers et des familles d’accueil ?  Nous n’avons rien de cela au CEDIF, uniquement des enfants enlevés à leur famille qui essaient de se reconstruire suite aux traumatismes du placement.

Notre place n’est donc pas au sein des formateurs en dépit de notre expertise dans le champ social et juridique, mais alors quel est le profil des formateurs. Ce décryptage est nécessaire pour comprendre qui compte dans la formation des cadres sociaux et de quelles écoles de pratiques ils sont issus.

Un comité scientifique est à l’origine de cette formation sous la direction de Marie-Paule Martin-Blachais, ancienne directrice d’ASE, directrice générale du groupement d’intérêt public « enfance en danger » regroupant l’Observatoire nationale de l’Enfance en danger et le 119. Cette formation est donc un pur produit des sociaux auxquels participent :

– l’ancienne Défenseure des enfants, Geneviève Avenard, déjà saisie d’affaires pour le CEDIF sans aucune réponse ;

– un responsable départemental des ASE, Nicolas Baron pour l’Indre-et-Loire, il n’y en a pas d’autres ;

– des gestionnaires d’enquêtes sociales et de placement pour notamment des structures départementales, mais aussi pour  l’association « militante et gestionnaire » Sauvegarde 69, mais aussi le directeur de Sauvegarde 56, une association collaboratrice en pointe de l’intervention sociale semble-t-il ;

– une spécialiste des « droits de l’enfant », ancienne chef de service à la Haute autorité de la santé ;

– une psychiatre spécialisée dans l’adolescence qui intervient sur l’utilité de « couper l’adolescent de son environnement pour l’aider à grandir (https://www.youtube.com/watch?v=VCwI0ifmHe8) ;

– un délégué de l’ODAS en charge d’évaluation des politiques de la protection de l’enfance ;

– la fondatrice de l’institut de la parentalité ;

– un chercheur proche de l’association ATD Quart-Monde.

Nous pouvons donc affirmer que rien dans cette formation ne sensibilise aux préoccupations et préconisations du CEDIF, pour les cadres ASE la nécessaire mise en doute des politiques suivies n’est pas à l’ordre du jour…

Opération Vérité et Justice

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Voilà maintenant 12 ans qu’existe le CEDIF.

Pendant ces 12 années de nouvelles lois ont été passées au nom de la prétendue « protection de l’enfance ». Toutes ces lois ont porté des coups de plus en plus durs à la sécurité de nos enfants, à leur droit de vivre en famille, à l’autorité parentale.

Toutes ces lois ont été inspirées par l’ASE et autres lobbys qu’ils soient antifamilialistes ou favorables à l’adoption.

En 12 ans, vous avez été très nombreux, trop nombreux malheureusement à nous contacter face à nos disponibilités de réponse et d’accompagnement, car sachez-le nous ne sommes pas subventionnés et faisons face à la défiance des institutions.

En 12 ans d’autres associations se sont créés autour de la cause que nous défendons, mais elles n’ont pas survécu ni agi dans la durée.

Mais nous sommes optimistes car si nous avons suscité la défiance de la plupart des sociaux qui n’aiment pas que l’on parle du CEDIF, nous réalisons que nous sommes des lanceurs d’alerte face à toutes les atteintes subies par les familles.

Mais surtout en 12 ans nous avons gravé les témoignages de plusieurs milliers de familles atteintes. Certaines s’en sont sorties mais avec une épée de Damoclès les surplombant, d’autres ont baissé les bras, mais toutes ces familles ont des enfants qui ont aujourd’hui 12 ans de plus et qui sont pour un certain nombre d’entre eux devenus majeurs.

Majeurs, ces enfants placés peuvent raconter ce qu’ils ont vécu, lire les rapports des sociaux, les ordonnances des juges des enfants. Dire qui avait tort, qui avait menti et surtout demander des comptes.

12 ans après c’est possible d’agir, nous lançons donc un appel à ces enfants devenus grands, à leurs parents qui nous ont contactés.

Nous vous accompagnerons sur le chemin de la vérité et de la justice : association.cedif@gmail.com

Mémoire d’un enfant qui n’a pas eu d’enfance

Il est des justices qui prennent du temps, des victimes inaudibles au moment de leur calvaire, surtout lors le quotidien est à peine descriptible et que tout cela se pratique sous couvert de la loi ou de son interprétation face à laquelle nul avocat ou bonne âme ne saurait sauver les innocents.

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Lorsqu’il parvint à l’âge adulte,  Serge décida de consacrer sa vie à ceux qui l’avaient légalement privé de sa famille ainsi qu’à retrouver les autres victimes. Ceux-là il les a connu, il en a gardé de vieilles photos, c’était pour lui un devoir de mémoire. Il se rappelle de ce qu’une de ces femmes en photo lui avait dit « ils ne vous reverront pas et ne les verrez plus » alors que beaucoup pensaient que ce n’était qu’une erreur vite corrigée, un problème administratif. On ne croyait pas les alarmistes, on parlerait aujourd’hui de « complotistes »

Aujourd’hui le petit Serge est bien vieux, il s’est marié, il a des enfants, des chiens, des chats, il part en vacances … à Venise. Tout cela pour ne pas perdre de vue la vie et ne pas perdre sa vie dans son œuvre de justice. Sa vie, comme il dit : « C’est un va-et-vient entre ces années de cauchemar et aujourd’hui. Je ne peux y échapper. »

Il cru d’abord que retrouver ceux qui avait commis des fautes était suffisant, que ses plaintes feraient le reste pour le prix de sa souffrance et de celle des autres enfants. Mais, même si la loi n’était plus dictée par ceux qui avaient détruit sa famille, obtenir une condamnation était difficile, très difficile. Et puis il fallait retrouver des victimes, il ne pouvait pas exercer leurs recours sans eux.  Mais cela aussi c’était difficile, il fallait retrouver des dossiers, des documents souvent disparus, et pourtant « un homme c’est d’abord un nom, chaque fois que l’on écrit un nom, on a une sorte de personnalité, avec le prénom, le lieu de naissance, l’âge, on a déjà la silhouette, le fantôme de quelqu’un ». Alors il est alors allé voir les enfants devenus vieux, puis est aussi parti à la rencontre des persécuteurs, comme cela, à l’improviste. L’un d’eux sortait de son bureau et il est venu lui parler. La surprise de la rencontre passée, il lui a été répondu « Je n’ai de compte à rendre qu’à la justice … si elle m’en demande ! ». Et c’est Serge qui a eu des ennuis pour cela.

Il se focalisa donc sur les atteintes les plus évidentes, sur les stakhanovistes des enlèvements d’enfants «  parce que juger tout le monde, ce serait disperser les efforts » surtout lorsque de telles pratiques sont un véritable système planifié et organisé. Le pire de ces bourreaux était un dénommé Brunner, celui-là même qui l’avait séparé de son père. Il lui reprochait surtout son obsession sur les enfants, pas un ne lui échappait. Pour lui Brunner n’était pas venu en personne, il avait envoyé la police et le petit Serge, 8 ans, s’était caché pour ne pas qu’on l’emmène. Après Serge vivait dans la crainte qu’on le retrouve, à la moindre alerte il partait se terrer dans un petit réduit pour qu’on ne l’emmène pas lui aussi.

Mais dévoiler de tels bourreaux n’est pas simple, cela représente même des années de travail, et de grosses journées : « De neuf heures du matin à neuf heures du matin ! C’est un peu tout le temps. Mais on peut aussi en rire, on peut mettre de l’humour dans ce que l’on fait. »

Le docteur Illers, un de ces zélés persécuteurs travaillait à Paris, il avait été l’objet d’une plainte qui s’est traduite par un non-lieu, Serge le retrouve des années plus tard après ses grosses journées d’enquêtes. Illers était devenu le président d’une chambre d’un tribunal, quand il l’a appelé au téléphone en dévoilant qui il était, le magistrat poussa un cri, « jamais un innocent ne pousserait un cri comme celui-là ». Le magistrat fut alors mis à la retraite, mais le but était qu’il réponde de ce qu’il avait fait.

Les autres, ceux qui ne sont pas les pires, ont participé ou ont laissé faire. Et pourtant ils n’y étaient pas obligé, « il leur suffisait de dire non, mais ils l’ont fait par arrivisme … On ne fait pas carrière comme ça, on ne peut pas être arriviste à ce point ! »

Peut-être qu’ils ont des remords aujourd’hui en voyant le résultat de ce qu’ils ont fait, mais comme le dit Serge, ils n’ont pas l’allure de criminels, la nature du mal ne se voit pas sur leur figure, il ajoute qu’ils ne souffrent pas, que ce « type de criminel souffre quand il a des ennuis, c’est tout ! »

Je ne suis pas Serge Klarsfeld,  je n’existais pas dans les années 40, mais tout cela me rappelle ce que j’ai vécu il y 13 ans et que je continue à vivre.

Quand l’Etat touche les corps

Les libertés collectives cachent l’oppression étatique

Il est des propos qui ne trompent pas et révèlent l’ignominie de ceux qui les utilisent. Parmi ces propos la notion fallacieuse de « libertés collectives » à opposer évidemment aux libertés individuelles. Notion fallacieuse car il n’existe de libertés qui ne soient autres qu’individuelles. Plus largement toute liberté ou prérogative ne relève que de l’individu seul capable d’émettre une volonté et des choix.

Mais aux fins d’ingénierie sociale, par essence liberticide, le jeu des initiatives et libertés de chacun est confondu avec des nuisances dont une entité collective serait le gardien.  Il a fallu alors inventer le concept d’externalités négatives pour prétendre à une nécessaire intervention de l’État au nom d’un aussi fallacieux intérêt général complément de ces pseudos libertés collectives.

C’est au nom de ces « libertés collectives » que l’État intervient donc dans nos vies et abime nos libertés individuelles les plus intimes, celles liées à la disposition de notre corps. Nous y sommes sous prétexte de pandémies et de traitement social des populations. Notre liberté de disposer de nos corps devient danger, ferment de guerre civile. Notre existence devient nuisance.

Les mêmes arguments sont développés par les mêmes tenants du tout-État pour une répétition d’une autre pratique pas si ancienne.

Vous ne voyez pas de quoi je veux parler ?

Ouvrons alors le livre des abominations sociales à la page Carrie Buck.

Les sociaux dans leurs oeuvres habituelles

Carrie Buck et sa mère

Carrie Buck est l’ainée d’une fratrie née en Virginie (USA) au début du vingtième siècle. Sa mère, Emma, avait épousée Frederick Buck, qui l’abandonna après lui avoir donné trois enfants. Accusée d’immoralité et de prostitution, Emma, la mère est diagnostiquée déficiente mentale et internée à la Virginia State Colony for Epileptics and Feebleminded, un asile psychiatrique. Sa fille Carrie fut confiée à John et Alice Dobbs. Elle est violée à 17 ans par Clarence Garland, le neveu de la famille d’accueil. Fort embarrassés de cette situation, les Dobbs cachent la vérité, la prétendent de mauvaise vie et mentalement défaillante. Elle est alors placée dans une autre famille d’accueil puis dans la même institution psychiatrique que sa mère alors que les Dobbs adoptent Vivian Buck, l’enfant née de ce viol.  

Le corps dangereux de l’inapte

Quant à Carrie Buck, elle est remise aux mauvais soins du chirurgien John Bell pour être stérilisée en vertu des lois eugéniques de Virginie et à la volonté d’Albert Priddy, superintendant de l’hôpital. Elle fait appel de cette décision puis exerce un recours pour anti constitutionnalité de cette loi. L’affaire  remonte à la Cour Suprême des USA et donne lieu à la jurisprudence dite « Buck contre Bell » du 2 mai 1927.

Cette jurisprudence autorise la pratique eugénique en la considérant conforme à la constitution à la majorité de 8 juges contre un seul. Elle fut célébrée comme une grande victoire du camp eugéniste.

Le président de la Cour Suprême, Oliver Wendell Holmes Jr, se félicita de cette décision au nom de l’intérêt général. Il déclara : « Il vaut mieux pour tout le monde qu’au lieu d’attendre d’exécuter des dégénérés pour leur crimes, ou de les laisser mourir de faim, la société empêche ceux qui sont manifestement déficients de générer une descendance. Ce principe qui est à la base d’une vaccination obligatoire peut plus largement s’appliquer à sectionner les trompes de Fallope. Trois générations d’imbéciles c’est suffisant. »

Sans autre recours ni secours, Carrie subit alors une stérilisation par section des trompes le 19 octobre 1927 sous le bistouri de son boucher. Elle  est la première victime des lois de stérilisation des déficients mentaux.

Lors du procès de Nuremberg, les avocats des bourreaux nazis citèrent la jurisprudence « Buck contre Bell » dans leur défense. Cette jurisprudence continua ses ravages et il fallu attendre 1974 pour que la Virginie, comme d’autres États américains cessent ces pratiques.

Une manipulation d’une justice volontariste au service de l’ingénierie sociale

Carrie Buck vivra jusqu’en 1983, se mariera et nul ne remarquera la moindre déficiente mentale la concernant y compris des médecins psychiatres l’ayant examiné dans ses vieux jours. Elle regrettera sa fille Vivian, morte à 8 ans après une scolarité tout à fait normale, elle n’a eu, évidemment jamais d’autre enfant.

Le professeur de droit, Paul Lombardo, travailla pendant 25 ans sur l’affaire « « Buck contre Bell », il a découvert que de fausses preuves avaient été fournies par les services sociaux et les experts pour faire de Carrie Buck une demeurée et obtenir que son affaire permette de légiférer en faveur de la stérilisation des « inaptes ». Il révèle qu’en réalité l’avocat fourni à Carrie était comme la plupart des témoins favorables à l’eugénisme et employé par l’hôpital psychiatrique ; que les intervenants témoins ne connaissaient pas Carrie, que toute la procédure avait été orchestrée par le superintendant Albert Priddy.

Le but de tout ce petite monde, politiques et juges compris, était d’obtenir une jurisprudence nécessaire à la passation de lois eugénistes dans tous les USA.

L’eugénisme au service d’un projet totalitaire

Tous les juges de la Cour Suprême sauf le juge Pierce Butler, appartenaient à la gauche américaine qui dominait alors à travers l’essor du mouvement progressiste des présidents démocrates Wilson puis de Roosevelt. L’affaire pris d’ailleurs un tour partisan et Oliver Wendell Holmes Jr se demandait si « Butler aura le courage de voter comme nous en dépit de sa religion ». Pierce Butler, catholique, fut effectivement le seul à voter en faveur de Carrie Buck. Les conservateurs chrétiens furent alors trainés dans la boue médiatique : présentés comme des sentimentalistes rétrogrades, réactionnaires et anti-scientifiques pour leur opposition à l’eugénisme et aux atteintes aux libertés individuelles.

Une des partisantes les plus enthousiastes de l’eugénisme était d’ailleurs Margaret Sanger qui écrivait dès 1921 que « le problème actuel le plus urgent est de limiter et décourage la sur-fertilité des handicapés physiques et mentaux ». Margaret Sanger qui venait de fonder le Planning familial.

Si les promoteurs de l’eugénisme américain se trouvaient dans le camp de la gauche et bien installés dans les 24 États ayant passé des lois eugéniques à partir de 1930[1], il en ira de même dans les pays scandinaves où, au nom de l’État-Providence et du développement des institutions de sécurité sociale 63 000 personnes furent stérilisées pour le « bien de la social-démocratie ».

L’eugénisme continue sous d’autres formes a être perçu comme une « liberté collective » et une « conquête sociale » permettant à l’État d’exercer son contrôle social.


[1] La Californie où la gauche est endémique a pratiqué, à elle seule, la moitié des stérilisations aux USA

L’autisme maltraité

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Il existe des méthodes pour contrer les troubles du développement, mais elles sont combattues en France

Alors que l’on sait que la socialisation des autistes passe par l’aide des parents à travers des méthodes telles que l’approche ABA d’Ivar Lovas[1] ou le programme TEACCH[2] d’Eric Shopler développé depuis les années 70, aujourd’hui encore en France où l’école psychanalytique domine, les enfants autistes et leur famille sont l’objet de maltraitances de l’État et de ses sociaux. Autrement dit cette même école psychanalytique s’oppose aux méthodes de socialisation des enfants autistes, ce qui explique leur placement par l’ASE.

L’autisme qui est une différenciation cérébrale[3] entraine un trouble dans la relation sociale tardivement diagnostiqué lorsqu’il est léger. L’autisme de l’enfant, peut se manifester au minimum par des TOC (troubles obsessionnels compulsifs), sortes des manies ou cérémoniaux devant être menés à leur terme sous peine de profondes angoisses. On parle plus souvent de tics, le jeune autiste peut alors ne manifester que des symptômes légers qui passent inaperçus.

Mais l’autisme peut être plus envahissant et tirer le rideau sur l’ensemble de l’environnement de l’enfant qui se coupe alors radicalement de son entourage, ne parle pas, s’inflige des sévices, ou plus souvent refuse le moindre regard ou qu’on le touche.

Toute transgression imposée dans les habitudes de l’autiste (voir le film Rain Man) donne lieu à un redoublement des tocs, des cris, des pleurs, des manifestations de colère ou d’auto-mutilation.

Les dégâts de Bettelheim et de Lacan

Pour les psychanalystes Freudien, l’autiste est une psychotique qui relève de la psychiatrie et qui doit être retiré de toute vie civile pour être hospitalisé, placé car son autisme est nécessairement lié à un traumatisme vécu dans son enfance.  

Dans cette lignée, pour Bruno Bettelheim l’autiste est la victime de sa mère dépressive lors de sa conception ou qui regrette de l’avoir enfanté et éprouve un désir de mort à son endroit. Ce psychanalyste avait établi un parallèle entre la mère et le gardien de camps de concentrations nazis en considérant que le balancement typique  d’avant en arrière des autistes correspondait à une tentative de communication semblable à celle des prisonniers promis à la chambre à gaz. Pour Bettelheim il faut donc libérer l’enfant de sa mère, donc les séparer.

Les disciples de la psychanalyse lacanienne[4] reçoivent d’ailleurs souvent les enfants autistes avec une peluche de crocodile, « la mère crocodile » : si l’enfant met ses doigts entre les dents du crocodile c’est qu’ils sont sous l’emprise de la mère, s’ils le frappent c’est qu’ils s’en sortent. e rôle du père apparaît alors : celui d’empêcher la morsure de la mère ; un père absent ou faible porte une responsabilité dans la psychose induite par la mère.

Les conséquences en termes de placements

Tout ce fatras conceptuel explique aussi la mise sous observation des mères dans les maternités en quête d’un baby blues ou d’une dépression post-partum qui justifiera un enlèvement du bébé. Il est évidemment repris par les sociaux qui exploitent la notion d’autistes rejetés par la mère selon Bettelheim, mais aussi celle d’autistes fusionnels selon Lacan. Une mère décrite comme fusionnelle dans un rapport social est donc, sans aller jusqu’au cas d’autisme, celle qui exprime inconsciemment son désir incestueux et expose sa progéniture à de graves psychoses. Seule la mère moyenne dite « suffisamment bonne » (mais pas trop) est acceptable aux yeux du psychanalyste Donald Winnicott.

Sophie Robert, réalisatrice du documentaire diffusé en 2011   « Le mur : la psychanalyse à l’épreuve de l’autisme », a enfin révélé une vérité gênante en exposant les certitudes aberrantes de l’école psychanalytique, pourtant démontés par la science. Ceci lui a valu un procès organisé par trois des psys interviewés, le film n’a pu être librement rediffusé qu’en 2014 après deux années de censure. Il illustre par l’interview les déviances qui ont fait le business de l’ASE et alimente pour partie les accusations de maltraitances psychologiques.


[1] https://autisme-ge.ch/autisme/approches/aba/

[2] http://autisme.info31.free.fr/?page_id=1578

[3] Il s’agit d’un trouble du développement qui relève de la neurologie ainsi que l’a découvert en 2000, le docteur Monica Zilbovicius.

[4]  En référence à Jacques Lacan, très prégnant dans le milieu psychanalytique français.

Placés à la naissance

Des feux sans fumée et de la fumée sans feux

Il y a quelques années nous intervînmes aux côtés de Laurence Jambu pour participer au sauvetage de sa nièce abusée par un pédophile que ses parents hébergeaient. Dans cette terrible affaire, la belle-sœur de Laurence avait commis un infanticide sur son premier bébé ! Et pourtant quand Laurence appelait à l’aide pour sa nièce, la justice et l’ASE n’écoutaient pas.

Une génitrice telle que sa belle-sœur a pu garder sa fille avec le passage de sociaux qui ne voyaient rien.

étrange cécité alors que, dans d’autres situations, des enfants sont enlevés à des parents aimants pour certains exemplaires même. Oui, des enfants au pluriel, car dans une même famille, toute la fratrie y compris les petites frères ou soeurs à naître dans un couple recomposé ou non, vont y passer. Dans la mesure où nous savons que la plus grande partie des placements sont décidés pour cause de rupture parentale conflictuelle, il est désormais possible, et même courant, qu’une femme souhaitant refaire sa vie après un mariage raté encourt le placement de ses enfants à naître.

La famille d’accueil est-elle la seule solution ?

L’effet est le même que celui d’une stérilisation pour des mères jugées indignes d’enfanter.   

Quand bien même le soient-elles, il existe la solution du tiers digne de confiance. Laurence Jambu a toujours témoigné de sa capacité à prendre en charge sa nièce et a dû se battre pour cela contre les services de l’ASE qui venaient prendre le thé dans la maison où sa nièce était violée.

Le recours à la famille d’accueil n’est jamais la première solution quand il existe, et c’est bien souvent le cas, un parent proche ou plus éloigné, capable d’élever l’enfant.

Si cette solution est la plupart du temps écartée, il faut le dire, c’est parce qu’elle exclut une intervention plus ou moins lourde de l’ASE donc limite l’activité d’un sé®vice public, alors que les sociaux plaident systématiquement pour une extension de nuisance avec budgets et personnels à la clé.

L’ a priori antifamilialiste de l’ASE appuyant ses revendications budgétaires favorise donc le placement du nouveau né.

Mais il s’agit peut-être d’une solution à systématiser ?

Une expérience traumatisante

Permettez-moi ici (XC) de faire un aparté sur le vécu d’un jeune enfant dans un hôpital.

Mon premier souvenir cohérent est d’ailleurs celui-là. Je ne devais pas avoir deux ans, mes parents s’étaient inquiétés d’un trouble alimentaire : je m’alimentais assez peu et refusais la nourriture y compris les biberons. Les médecins de l’hôpital de Villeneuve Saint Georges m’avaient alors admis et perfusé. Mes parents venaient me voir et ma grand-mère passait le plus de temps possible avec moi dans la journée. J’adorais ma grand-mère, je pense souvent à elle, mais dans les moments où ma famille n’était pas là, j’étais plongé dans une angoisse terrible, j’appelais ma grand-mère, je pleurais. Bien souvent, une infirmière, toujours la même, entrait et criait, elle me hurlait : « Ta gueule ! » Mais une autre, plus jeune, dont je me rappelle le prénom, Anita, venait dans la chambre et alignait sur le lit des figurines articulées de chevaliers. Je l’appréciais beaucoup. J’ai l’impression d’avoir passé beaucoup de temps dans cet hôpital, les examens n’ont rien trouvé et mes parents ont voulu me ramener. Les médecins s’y opposaient, mais finalement mes courbes de poids étaient normales et donc ils ont dû signer une décharge pour que je sorte.

Un tel souvenir est traumatique, et pourtant je n’étais pas un nouveau-né bien que je fusse très jeune. J’avais la mémoire de ma famille, mais un nouveau-né n’entend-il pas la voix de sa mère et de son environnement familial durant la gestation ?

Qu’est ce que cela veut dire que commencer sa vie dans une pouponnière après avoir été arraché à sa mère et à son père ? Est-ce une solution envisageable plutôt que le maintien dans la famille ou le recours à un tiers digne de confiance, en attendant de trouver une famille d’accueil ? C’est-à-dire des parents de substitution payés pour ne pas s’attacher.

Les fauteurs d’hospitalisme

C’est en tout cas la solution admise par les juges et les sociaux.

Mais le rythme des placements à la naissance est devenu tellement important qu’il n’existe pas suffisamment de familles d’accueil pour les prendre en charge. Les pouponnières se changent en orphelinats. L’hôpital de Nantes, confronté à cette situation, relève une recrudescence du « syndrome d’hospitalisme » et fait part d’une moyenne de séjour de deux mois pour les nourrissons, jusqu’à trois mois pour certains.

Un syndrome à placer dans la balance des désavantages du placement à la naissance, mais de quoi s’agit-il au juste ?

L’hospitalisme est la conséquence de l’isolement du très jeune enfant, ce syndrome a été étudié notamment dans les orphelinats de Ceausescu et dessine une évolution du nourrisson dans sa pouponnière. Le premier mois, il crie, pleure, cherche un contact ; le deuxième, il perd du poids et sa croissance est ralentie ; le troisième, il se détache de son environnement.

Ce syndrome est le plus grave et le moins réversible dans les trois premières années de l’enfant. Des études ont réalisées qu’il laisse, des années après, des traces d’atrophie cérébrale dans la zone des émotions avec des quotients intellectuels bien en dessous de la moyenne.

Évidemment ces séquelles seront mises sur le compte de l’hérédité ou d’une grossesse mal acceptée. Mais, un tel désavantage dans la balance des placements à la naissance, devrait exclure cette pratique du fait des conséquences en termes de perte d’opportunité de l’enfant ainsi que des dommages irréversibles subis non seulement pour lui-même mais pour l’ensemble de la société.

La perte d’émotion, d’appréhension du réel, la chute des capacités cognitives, sont aussi des facteurs évidents d’une dangerosité à venir.

Les questions pièges

Nous avons déjà analysé les manipulations des sociaux dans trois articles intitulés les ficelles et les pièges de l’entretien, ce déminage en terrain hostile nécessite aussi de connaître la technique des questions pièges.
La youtubeuse @PRAV-VIVI décortique donc de façon facile à comprendre les cinq questions pièges utilisées par BFMTV dans l’interview du Professeur Raoult.
Nous vous conseillerons de suivre intégralement cette intéressante démonstration, vous y retrouverez facilement les techniques utilisées par les sociaux auxquelles ils ont été formés. Vous comprenez que l’utilisation de ces techniques a pour objet de vous nuire et démontre également l’absence de neutralité de la plupart des sociaux dans le cadre de leurs enquêtes ou au sein même des tribunaux.

Zone interdite sur la protection de l’enfance (1)

EPSON MFP image
L’ASE a volé mon enfance

Des secrets de polichinelle

Jean-Charles Doria nous contacte pour Tony Comiti Productions. Notre article sur l’affaire Valloires l’intéresse, il veut en savoir plus et demande à être appelé à des heures qui l’arrangent. Finalement la démarche ne semble pas très sérieuse et nous l’envoyons sur les roses comme la plupart des journalistes qui ne veulent pas se plier à nos conditions de communication.

Entre-temps les anti-familialistes ont dû aussi être contactés car certaines de leurs revendications apparaissent en filigrane dans le documentaire. Si ce reportage diffusé pour « Zone Interdite »  semble avoir été réalisé dans un contexte d’affrontement entre sociaux à l’image de ce qui se passe au sein du CNPE, il a le mérite d’avoir  remué toute la galaxie des décideurs qui savent mais prétendent tomber des nues.

Qui savent, car le site du CEDIF est une source d’informations pour des affaires reprises plus tard et présentées comme des scoops. Évidemment nous nous manifestons depuis 10 ans auprès des élus, la face émergée de l’iceberg présentée par l’émission leur est connue mais l’essentiel n’est pas de résoudre les injustices tant qu’elles sont cachés n’est ce pas messieurs les politiques ?

Mais revenons-en au reportage plutôt qu’à ses conséquences.

Les placements abusifs ? Connait pas !

Ce Zone interdite diffusé il y a un mois et demi s’appelle : « Mineurs en danger : enquête sur les scandaleuses défaillances de l’aide sociale à l’enfance ». Tout commence donc à partir de la mesure de placement, les autres situations ne sont pas explorées et l’origine des placements est  précisé  de façon péremptoire par la présentatrice, Ophélie Meunier : « les mineurs placés sont des enfants dont les parents sont incapables de s’occuper ».

Seulement voila, nous n’avons jamais pris au CEDIF une affaire dans laquelle des mineurs ont été placés par incapacités de leurs parents. Outre de réelles maltraitances, ces cas justifient une mesure et au moins le placement chez un tiers digne de confiance, membre de la famille. Nous avons pu certes intervenir pour des tiers, mais sur une quantité énorme d’affaires dont nous avons eu à traiter, celles qui correspondent à la description d’Ophélie Meunier ne sont pas de notre compétence.

Il est donc grave et mensonger de faire croire au grand public que les enfants placés le sont pour maltraitances ou défaillances de leurs parents, mais ce son de cloche est un postulat. Nous savons qu’il est émis par les antifamilialistes qui sont seuls habilités à s’exprimer sur la question, Louffok précisait encore en rebondissant sur l’émission que les parents d’enfants placés sont des bourreaux.

Nous n’aurions donc jamais collaboré volontairement à un tel reportage, même si la suite peut être intéressante.

Sur ce postulat d’indignité parentale, Ophélie Meunier, rajoute : « ces structures sont censées aux enfants la sécurité et l’éducation qu’ils n’ont pas eu dans leurs familles ».

Vous jugerez vous-même de l’absence d’éducation des journalistes du site CEDIF qui ont, pour la plupart, été touchés par l’enlèvement de leurs enfants !

On ne change pas une équipe qui perd

Le premier plan nous montre une jeune fille prénommée Adeline,  qui aurait été maltraitée dans sa famille et mise à la rue par l’ASE à ses 18 ans.

La mise en scène qui suit l’expose habillée assez vulgairement, elle dit se sentir être abandonnée par l’ASE, censée être ses parents car elle a grandi avec eux. Le reportage présente une jeune adulte qui  n’a visiblement que des droits et pas le moindre diplôme. La production la suit à Pôle Emploi afin d’édifier le public. Adeline exprime sa révolte : « Quand je suis en galère il y a plus personne pour ma gueule ». Elle pleure, elle exige un emploi ou des aides, il lui est dit qu’elle pourrait toucher le RSA si elle tombait enceinte d’une père inconnu. On peut penser que l’enfant à venir pourrait aussi être placé à l’ASE pendant qu’on y est. Le social nourrit le social et détruit le contrat implicite de parentalité et de filiation.

On sent ici la touche des antifamilialistes qui ont obtenu des maintiens à l’ASE de jeunes majeurs jusqu’à leur vingt-et-unième année ! Pourquoi changer une équipe qui perd quand des gamins arrivés à 18 ans ont perdu par leur placement toute capacité d’obtenir une formation et des diplômes avec l’attitude qui va avec ? Qu’obtenir avec 3 ans de plus pour des jeunes qui, outre l’absence de savoir, ont peu de savoir-être, l’espoir semble être absent et un futur de « cas soc » se dessine comme nous l’écrivions en accusant l’ASE de perte d’opportunités en suite de placement abusifs.

Les premières minutes du reportage explorent donc les  représentations et revendications Créoff-Louffok : les placements abusifs n’existent pas, l’ASE doit obtenir l’élargissement de ses prérogatives jusqu’aux 21 ans. Il ne manquait plus que la mise en accusation de l’introuvable volonté de maintien du lien familial et la recentralisation de la protection sur ce modèle unique.

On y vient : « chaque département gère comme il l’entend la protection de l’enfance » déplore le reportage. Oui mais les pratiques sont les mêmes chez les sociaux et parmi ces gestions départementales il y a du pire et du meilleur ;  une seule politique de la protection de l’enfance gouvernée par le CNPE dont Michelle Créoff était encore il y a peu de temps vice-présidente ce serait la politique du pire pas du meilleur. Mais aucune réflexion à ce sujet dans le reportage. L’auditeur est amené à s’indigner sans comprendre que là n’est pas le problème.

Enquête en sous-marin

Entrons alors dans les pratiques des différentes ASE, et là nous allons bien vérifier ce que nous disions : il existe le pire et peut-être pas le meilleur, mais tout est relatif. Les exécutifs savent d’ailleurs ce qu’il  en est : quand ils refusent des caméras c’est peut-être pour éviter de mettre mal à l’aise des politiques qui feront semblant de découvrir ce qu’ils savaient déjà. Pour la suite donc, rien de ce qui semble être mis à jour n’est surprenant, il suffisait de nous lire à travers les témoignages de parents qui attendent encore une réponse des présidents de conseils départementaux, des ministres et secrétaires d’État, des ARS, IGAS et défenseur des droits.

Comme les portes de l’ASE ne s’ouvrent pas, l’émission propose une candidate à un recrutement d’éducatrice dans un foyer modèle (selon leur site) de Seine-Saint-Denis. Nul besoin de forcer le passage, visiblement tout le monde peut-être embauché alors que l’on sait que ce boulot peut attirer quelques profils particuliers. La réalité telle que nous la décrivons apparaît sans fards : aucun des engagements du foyer n’est tenu, les jeunes sont bien livrés à eux-mêmes, déscolarisés car la moitié d’entre eux se lève  le plus souvent vers midi, la saleté est partout et les conditions d’hygiène justifieraient une fermeture immédiate. Quant aux éducateurs, ils sont démissionnaires ou absents et là pas besoin d’inspection car comme nous le précisions le taux d’absentéisme est révélateur de l’état d’un foyer.

Lever les enfants le matin, il nous semble que c’est ce que font les parents responsables et que les autres se font placer leurs gamins ? Sauf que dans ce foyer comme dans d’autres : « c’est l’ambiance ici, je me suis adapté, si tu les boostes ils partent en live ».  Les éducateurs sont en pénurie, «on prend n’importe qui », en fait le foyer tel qu’on le voit est une école de la délinquance comme la plupart le sont et comme nous le dénoncions il y a 6 ans. Le reportage oublie juste de parler d’une emprise islamiste qui s’y développe.

On passe maintenant dans un foyer de Dijon, ici on embauche sur un simple coup de fil pour s’occuper de 7 enfants de 10 à 14 ans.  Rien à envier au foyer de Seine-Saint-Denis, copie conforme. Odeurs de tabac, de crasse, des cafards dans les chambres, débris de verre au sol. Parmi les gamins, des cas psychiatriques expliqués facilement par « des troubles affectifs ou des violences subies au sein de leur famille ». Mais ce que nous voyons ce sont plutôt des gamins en toute puissance, sans aucunes limites comme en créera de plus en plus cette loi de démission éducative dite loi sur les violences éducatives ordinaires.

Pour les enfants sous traitement les piluliers ne sont pas préparés, aucun suivi des soins à administrer avec les risques qui en découlent.

Plus on place, plus on touche

Dépanneuse

Foyer Oberlin maintenant, la vedette c’est Leslie. Sa mère a perdu sa garde suite à des violences qu’elle subit de son compagnon. Tiens une mère qui n’est pas un bourreau, voila qui amène à réfléchir, mais non, tout va bien.

Oberlin est le foyer modèle pour le reportage, ceci est expliqué par un taux d’encadrement d’un éducateur pour six enfants, deux fois plus qu’en Seine-Saint-Denis, sauf qu’en réalité le taux d’encadrement est le même et que la différence c’est simplement le taux d’absentéisme ! Encore un argument de sociaux qui tombe.

Dans ce foyer modèle pourtant, les éducateurs ne peuvent empêcher la vedette du reportage de frapper sa meilleure amie et pourtant cette gamine a droit à un éducateur à plein temps pour elle toute seule ! Voila pour les budgets qui explosent quand l’ASE ne sait pas gérer des gosses mis en toute puissance. Et encore, on apprend qu’Oberlin reçoit moins d’argent par enfant mais propose plus d’activités. Encore une baffe pour les sociaux qui réclament plus de moyens.

Plus de moyens c’est possible, mais avec plus d’enfants placés, ainsi 3 enfants de plus à Oberlin c’est 22 000 € en plus par an pour boucler les budgets, on s’étonne ensuite que des sociaux en structure associative chargent des familles pour remplir leurs foyers.  La course à l’argent public (celui des contribuables) fait grimper le taux d’occupation des foyers. Pour un d’entre eux, les capacités de 7 enfants ont été allègrement dépassées avec l’admission de 20 gosses dont les plus difficiles, ceux dont aucun autre foyer ne veut, on parle alors de 200 000  € de détournement de fonds.

Le foyer bouc-émissaire c’est donc le foyer du Sapin de Jarsy, la directrice a été condamnée, elle administrait du Tercian aux gosses pour avoir la paix, on parle de gifles, coups et humiliations. La directrice présentée pour le moins de façon peu avantageuse répond au journaliste pour sa défense : « j’ai été chargée d’éduquer des enfants qui n’avaient pas été éduqués par leurs parents ».  Mais il apparaît que là comme ailleurs le département aurait su que les capacités d’accueil étaient saturées, l’ASE aurait couvert et les montants sont 6 000 €  par mois de plus par enfant.

À suivre

Vanille

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Photo by Rakicevic Nenad on Pexels.com

Nathalie Stephan, la génitrice de Vanille est bien une ancienne enfant de « la protection de l’enfance ».

C’est dans la cadre d’un affrontement parental qu’elle se retrouve elle-même placée à l’âge de 16 ans. Elle en a aujourd’hui 39.

Elle est cependant, par excellence, un produit de l’ASE.

Incapable de s’insérer, elle souffre de troubles de la personnalité borderline.

Elle a fait le choix d’avoir des enfants, mais pour les aimer ou pour profiter des conséquences de sa parentalité ?

Mais comment aimer ses enfants quand on est capable de les tuer ? Qu’il soit dit et souligné qu’un tel infanticide est incompatible avec l’amour d’une mère !

Elle a pu ainsi bénéficier pour ses enfants d’un hébergement au Centre maternel d’Angers réservé aux femmes enceintes et mères d’enfants de moins de 3 ans.

Oui,  enfants au pluriel car un autre de ses enfants lui a été enlevé et vit désormais chez le père. Quant à Vanille, étant placée dans une famille d’accueil depuis le 3 décembre 2019, sa génitrice s’est vue signifier à cette même date son départ de son foyer et devait céder sa place le 10 février 2020. Se considérant « abandonnée par les services sociaux » selon maître Olivia Brulay, son avocate, elle avait alors prémédité le meurtre de sa fille pour le 7 février 2020.

Entrant dans les bonnes grâces de l’ASE donc du JDE, elle a pu obtenir des droits de sortie non médiatisés qu’elle entendait continuer à exercer au sein du foyer pour mère isolée. Il est terrible de constater que cette femme semblait faire de sa fille un argument pour son maintien en foyer et que faute d’acceptation elle est passée à l’acte en tuant Vanille avant même que l’alerte enlèvement soit lancé.

Elle sera probablement jugée irresponsable et pourra ainsi retourner dans un foyer, psychiatrique cette fois, afin d’être prise en charge toute sa vie.

Parfait produit de l’ASE donc, comme tant de jeunes rendus psychotiques ainsi que nous en avions parlé dans le dernier article du CEDIF (publié avant ce drame).

Ces jeunes que l’ASE n’a pu former professionnellement n’aspirent pour une partie d’entre eux  qu’à un contrat jeune majeur leur permettant un assistanat total jusqu’à leur 21 ans ou une maternité isolée pourvoyeuse de RSA et de chair fraîche pour l’ASE.

« Ainsi, dans le cas le pire (sic), si vous combinez la solitude, la grossesse, et l’absence de revenu et d’emploi, il est possible d’obtenir du RSA 707,46 € chaque mois, et cela jusqu’à la naissance de votre enfant.
Une fois le bébé né, le montant du RSA augmente, pour atteindre 826,40 €. Si ce sont des jumeaux, où (sic) si une seconde naissance intervient les années suivantes, sans que votre situation ne change, le RSA passera alors à 1179,10 € chaque mois. »

source : https://aide-financiere.net/rsa-femme-enceinte/

Il sera dit que l’ASE transforme tant de nos gosses en cas sociaux et leur arrache même l’instinct maternel dans ces lieux d’ensauvagement où ils sont élevés.

Vont-ils créer un permis parental à points ?

Les capacités parentales à la loupe des sociaux

permis d'enfantCommençons donc par le pire soit la neuvième proposition titrée « mieux évaluer les capacités parentales pour mettre en place les procédures adaptées ».

Comme cela ça n’a l’air de rien, sauf qu’il s’agit ni plus ni moins que d’instaurer pour les parents une sorte de permis d’avoir des enfants, un permis à points comme pour la conduite automobile puisque plus de points plus d’enfant.

Pour mettre en pratique ce projet, il est proposé par la commission d’amender l’article 381-1 du Code civil dont la lettre est : « Un enfant est considéré comme délaissé lorsque ses parents n’ont pas entretenu avec lui les relations nécessaires à son éducation ou à son développement pendant l’année qui précède l’introduction de la requête, sans que ces derniers en aient été empêchés par quelque cause que ce soit. » Cet article que nous avions dénoncé en son temps était porté par la loi Meunier-Dini du 14 mars 2016 qui offrait aux sociaux la possibilité de réaliser une requête en délaissement avec toute la subjectivité que nous leur connaissons, afin de faire adopter des enfants placés.

Pour la commission, et à l’initiative de Michèle Créoff mentionnée dans le rapport, cela n’était pas encore suffisant et il faut donc étendre la notion de délaissement des parents à celle de « parents en incapacité parentale ».

Des parents en incapacité parentale ?

Cette incapacité parentale suppose un trouble psychique des parents ou une incompétence parentale non solutionnée. Car pour ces parents incompétents, des «stages de récupération de points » ne rendent pas l’incompétence irréversible. Il est donc proposé « un accompagnement pour les parents dont on estime qu’un étayage peut favoriser une évolution positive ».

Il faudra donc être bien gentil avec les sociaux et désapprendre à éduquer (violence éducative ordinaire), sinon nous n’aurons plus la capacité parentale et nos enfants obtiendront alors « le droit à une deuxième famille », comme le proposait Michèle Créoff dans la douzième mesure de son manifeste.

Les pouvoirs régaliens entre les mains de l’ASE

Évidemment, cette proposition est incompatible avec une société de démocratie libérale, mais avec l’ASE nous n’en sommes déjà plus là puisque la première proposition de la commission entend renforcer la prérogative d’État dans l’État pour l’ASE.

Cette première proposition dite « faire évoluer la gouvernance de la protection de l’enfance » constate le foisonnement d’organismes impliqués dans la protection de l’enfance (CNPE, ONPE, AFA, ODAS, HCFEA …). Ces organismes ont été créés au cours du temps dans une inflation législative conduisant à la création de nouveaux corps intermédiaires dont les compétences se recoupent. Réunir ces organismes, ou mieux en dissoudre quelques uns, est une proposition audible au nom de la protection de l’institution familiale.

Mais, face à la crise qui s’est emparée du CNPE suite aux menées de sa vice-présidente, la proposition émise consiste en réalité à offrir un seul organisme dont les pouvoirs centralisés chapeauteraient les ASE départementales.

Pour ceux qui n’ont pas compris les pouvoirs d’un tel monstre, la première proposition entend que cet État dans l’État puisse nommer son représentant auprès de chaque préfet de France et constituer dans chaque département l’œil d’une ASE nationale flanquée d’associations à sa dévotion dont systématiquement une association d’anciens enfants chère à Lyès Louffok, qui se prend pour un porte-parole des enfants placés. Ce monstre institutionnel aurait le pouvoir de surveiller les pratiques des médecins, des enseignants et des juges.

Il est bien clair qu’une telle proposition vise à rendre impossible des expérimentations départementales qui au lieu d’augmenter les moyens comme dans les départements de gauche mais aussi certains de droite, envisagent au contraire une politique plus respectueuse de l’institution familiale.

Cette condamnation d’une logique opposée au business ASE se lit en filigrane notamment par : « certains départements peuvent consacrer proportionnellement davantage de moyens que d’autres à l’ASE, selon leurs priorités politiques ».

permis d'enfant2L’uniformisation proposée par ce monstre institutionnel entérinerait le pouvoir des sociaux sur la justice, l’éducation et la santé. Une proposition effrayante, effarante et incompatible avec la séparation des pouvoirs qui est une condition de la démocratie.

La protection de l’enfance deviendrait ainsi une puissante instance de normalisation de la défunte institution familiale du fait de ce que les organes de l’Etat régalien seraient sous son contrôle.

D’autres propositions s’articulent autour de ces points forces en donnant des moyens pour leur mise en place.

Fiche parentale unique

Ainsi sous prétexte d’ « avoir un traitement des informations préoccupantes identique sur tout le territoire », la deuxième proposition organise le fichage parental avec des grilles de références Information Préoccupante (IP) permettant de déterminer uniformément les familles suspectes.

C’était aussi la première proposition du manifeste de Michèle Créoff.

Les critères sont détaillés : une analyse ethno-clinique (évaluation culturelle des relations entre les parents et les enfants), la santé et le handicap.

Ces grilles introduisent donc une capacité des intervenants sociaux à se positionner sur des problèmes de santé, de handicap ou à émettre des jugements de valeurs sur des choix familiaux (exemple : école à la maison, valeurs culturelles transmises, formes familiales…) pour définir une situation d’enfant en danger.

C’est déjà ce qui se passe en pratique d’où la multiplication d’IP. Mais désormais ce fichage serait systématique et sur un modèle unique.

Il faudra donc sensibiliser la collectivité tout entière pour alimenter ces IP, d’abord par le 119.

C’est l’objet de la septième proposition : «améliorer le visibilité du 119 ». Le 119 partout dans le carnet de santé, le livret de famille, les carnets de liaisons, les réunions de parents d’élèves et à la moindre « violence éducative ordinaire », attention les gros yeux !

Sensibiliser d’abord les enseignants, par la huitième proposition « aider les personnels de l’éducation nationale à détecter les IP ». Il semble effectivement que beaucoup d’enseignants et de personnels d’éducation considèrent que les informations préoccupantes se justifient seulement pour des maltraitances. Il va donc falloir que l’ASE les forme en banalisant l’information préoccupante, là encore il s’agit de vaincre des réticences.

Sociaux ou juges ?

Il reste tout de même la question des placements abusifs, on pourrait supposer qu’un renforcement des pouvoirs de l’ASE et la parentalité sous condition ne suppose pas nécessairement que la procédure judiciaire soit davantage inéquitable.

La troisième proposition annonce d’ailleurs une volonté d’« améliorer la prise en compte de l’enfant dans la procédure judiciaire ». Ceci supposerait de revoir toute la procédure afin qu’aucun élément du recueil d’informations socio-éducatives ne soit caché et que copie soit livrée aux parties. Il aurait donc suffit de préciser que la procédure devant le JDE doit être transparente et contradictoire.

Mais non, il ne s’agit pas de cela. La proposition consiste à désigner systématiquement un avocat pour l’enfant, entendre les enfants hors de la présence de leurs parents, créer dans les TPE des salles d’attentes pour enfants avec sanitaires et auditionner systématiquement les familles d’accueils ou les sociaux référents.

Or on peut se demander comment un avocat peut représenter un enfant n’ayant pas la capacité de discernement (sachant qu’actuellement un enfant peut obtenir un avocat s’il possède cette capacité) ? On peut penser désormais que des pools d’avocats liés aux conseils départementaux vont être constitués (il en existe déjà) et se révéler être des avocats des sociaux plus que de l’enfant.

Chaque audience devant le JDE pourra donc donner lieu pour les plus jeunes enfants à l’expression des sociaux référents (ce qui est déjà le cas), des familles d’accueil (sachant qu’une famille d’accueil ne témoignera pas à charge de son employeur ASE), des enfants sans capacité de discernement mais qui sortent de la salle de jeu accompagnés de leur éducateur, de l’avocat de l’enfant sans discernement, soit la voix de l’ASE serait audible à quatre reprises alors que les parents ne s’exprimeront qu’une fois.

L’autorité parentale à supprimer en matière de soins

Et encore, l’expression parentale sera amputée des témoignes à décharge des médecins, puisque la quatrième proposition prétend faussement « améliorer la prise en charge médicale au moment de l’information préoccupante ». En réalité cette mesure vise à priver les parents de leur autorité parentale en matière de soin et ce, dès l’information préoccupante alors qu’actuellement cette privation illégale se faisait lors du placement par retrait des enfants de la sécurité sociale des parents pour les mettre sous CMU. Privation de l’autorité parentale car les parents ne peuvent alors plus vérifier les soins administrés à leurs enfants.

Ainsi l’ASE constituerait son propre réseau de médecins référents « protection de l’enfance » qu’il s’agisse de médecins de villes ou exerçant dans des hôpitaux, spécifiquement formés comme il l’est précisé mot pour mot dans cette proposition qui suit là la treizième mesure du manifeste de Michèle Créoff.

Il ne serait donc plus possible de faire contester un avis médical par son propre médecin référent ou par son pédopsychiatre exerçant ailleurs que dans un CMP, tout médecin indépendant serait disqualifié faute d’être référent « protection de l’enfance ». Il ne s’agit donc pas d’améliorer la prise en charge médicale mais tout le contraire car quel médecin « protection de l’enfance » oserait remettre en cause les préconisations de l’ASE ?

Évidemment cette proposition seule devrait permettre une transformation plus fréquente des IP en signalements surtout du fait de la première proposition qui place médecins et juges sous tutelle.

La cinquième proposition « améliorer la prise en charge médicale des enfants confiés » est du même tonneau et change peu les pratiques que nous dénonçons dans le cadre des prises en charges médicales des enfants placés : l’autorité parentale est de facto niée. Ce seront des médecins ASE qui interviendront y compris directement dans les lieux de vie.

Il reste tout de même que les parents pourront encore s’exprimer, être accompagnés d’un avocat pour plaider leur cause, même si désormais ce sera une voix parentale d’un côté et la voix de professionnels liés à l’ASE de l’autre. Mais après tout un professionnel consciencieux est aussi libre de formuler son propre avis, de se renseigner directement auprès des parents sur des éléments de doute.

Eh oui, pour éviter cela, la commission Goulet émet sa quatorzième proposition qui est d’« unir tous les acteurs autour de l’enfant », ce titre qui ne veut rien dire consiste à permettre aux intervenants éducation, justice, MDPH, ASE, de partager des informations sur l’enfant. On parle là du secret professionnel partagé. Rien de neuf a priori, mais cela signifie surtout que ce secret partagé comprend aussi des éléments qui ne sont pas communiqués aux parents (par exemple pour une prétendue protection de l’enfant et des tiers). Ces éléments ne peuvent donc être démentis par les familles même s’ils sont des faux ou propagation de faux. Les informations détenues, partagées, amplifiées ont donc valeur de vérité absolue … Pourquoi s’encombrer de transparence et de contradictoire quand on peut accabler sur des propos non vérifiés et non confrontés, kafkaïen !

Avons-nous obtenu tellement de succès contre les placeurs pour que la mission parlementaire soit appelée à la rescousse par le lobby des sociaux ?

Nous ne pouvons plus empêcher les mesures mais peut-on argumenter de leur inefficacité ?

Ils refusent toute responsabilité face à nos enfants

Au moins reste-t-il le « Projet pour l’Enfant » (PPE) qui a pour objet de vérifier si les objectifs fixés lors de la mesure ont été atteints et de conclure de façon positive ou négative ce qui mettrait en cause le placement en constatant l’échec de celui-ci voire la perte de chance de l’enfant placé (comme c’est souvent le cas). Ce PPE est un outil entre les mains des parents contre lequel les sociaux fulminaient, lui refusant tout caractère opposable et contractuel permettant de confronter les objectifs aux résultats atteints. Nous n’avons d’ailleurs cessé de travailler sur ce PPE avec les parents pour mettre en évidence les responsabilités des sociaux et révéler des faux.

Alors oui, le rapport parle effectivement du Projet pour l’Enfant dans sa douzième proposition qui prétend vouloir « faire du projet pour l’enfant un levier ».

Un levier ? Pour quoi ? Une formulation obscure qui est ainsi précisée « en fusionnant au sein du PPE les autres documents écrits remplis par les éducateurs référents, et normaliser davantage son contenu », pour « simplifier l’administratif des éducateurs des éducateurs et leur redonner plus de temps auprès des jeunes ».
Soyons clairs, cette proposition vise tout simplement à vider le PPE de son contenu.

Ainsi normaliser le contenu et le fusionner avec d’autres documents c’est décider de cases à remplir, toujours les mêmes et dans tous les cas de figure, alors que le PPE doit être au contraire adapté à la situation de chaque enfant et permettre à la famille de remonter les éléments de vigilance quant au suivi éducatif, social, relationnel, thérapeutique qu’elle souhaite à faire figurer.

Ce document est le livre de bord de la prise en charge de l’enfant, il doit veiller à améliorer la situation du jeune puisque l’ASE le prétend en danger. Il n’a pas tant un caractère administratif que relationnel avec les familles, il est une contrainte qui fixe une obligation de résultat.

Un PPE normalisé et rempli seulement par des éducateurs référents n’est pas un PPE c’est un bout de papier qui ne sert à rien et ne les engage à rien, n’offre aucune garantie pour des mineurs brisés par un placement abusif.

Déresponsabiliser toute action des sociaux

Comment évaluer alors la situation de l’enfant placé si le PPE n’est plus qu’un bout de papier sans signification ? Voila une question à laquelle répond la dixième proposition dite « évaluer périodiquement la situation de l’enfant accueilli » qui entend procéder à cette évaluation par le biais de commissions d’évaluations de la situation et du statut des enfants confiés (CESSEC) constituées d’acteur de la justice, de l’éducation, de la santé, de l’Etat et des associations de protection de l‘enfance, soit des acteurs tenus en laisse par l’ASE selon la première proposition, donc une proposition qui validera les choix les plus désastreux réalisés pour l’enfant sans le moindre recours des parents qui ne pourront faire constater l’évolution dramatique de leurs enfants le cas échéant. La responsabilisation des agents ASE aussi mince fut-elle disparait, puisque l’on vous dit que les placements abusifs n’existent pas, et ne comptons pas sur ces bidules (CESSEC) à la dévotion de l’ASE, pour établir le contraire.

Faudrait-il alors passer par d’autres juridictions, comme le pénal par exemple pour pouvoir faire constater et sanctionner un mal-être, un abandon, des maltraitances subies pour son enfant dans le cadre d’un placement ?

Difficile, d’autant que la première proposition donne véritablement à l’ASE un pouvoir régalien mais aussi parce que l’accès à nos enfants et même notre autorité parentale va être en énorme partie gommée par la quinzième proposition qui prétend « permettre une meilleure réactivité pour leur socialisation ». Le détail de cette proposition précise qu’il s’agit de clarifier « les actes qui relèveraient de l’usuel et non usuel au niveau national. Il est souhaitable d’établir une liste claire qui répond aux besoins fondamentaux dans la vie de tous les jours des enfants et dans le sens d’une plus grande confiance envers le service « gardien », qui est au plus près des besoins de l’enfant ».

Les actes en question sont ceux réalisés par les sociaux dans la vie de l’enfant confié or une grande partie de ces actes ne doivent pas échapper à l’autorité parentale des parents, cependant nous avons pu voir dans les propositions précédentes que ce qui relève de la santé de l’enfant devrait échapper à cette autorité parentale comme c’est le plus souvent le cas de façon illégale.

Ici la notion d’acte usuel servirait à définir des actes réalisés par les sociaux y compris si ces actes ne sont pas souhaités par les parents qui de toute façon ne pourront plus inscrire leur opposition dans le PPE.

Prenons un exemple : votre enfant a de mauvaises fréquentations sur les réseaux sociaux et vous souhaitez que son accès soit surveillé ou limité, mais la mise à disposition d’une connexion Internet relève d’un acte usuel donc le social fera ce qu’il veut.

Vous désirez que votre enfant suive un enseignement en anglais classe européenne, le choix des options est-il alors un acte usuel ou non ?

Vous réclamez qu’il continue l’activité sportive de tir à l’arc, il fera du foot, ce choix est un acte usuel et puis c’est plus simple de gérer 15 gamins dans un club de foot.

Pour tous ces actes il est prévu une « plus grande confiance envers le service « gardien » ». Donc des pans supplémentaires de votre autorité parentale disparaissent, voila donc ce qu’est une meilleure réactivité pour la socialisation de vos enfants !

Tout le monde est-il servi ?

Mais il faut aussi faire plaisir aux familles d’accueil qui n’auront plus besoin de s’encombrer de l’autorité parentale. Pour eux aussi cette treizième proposition qui entend « repenser la formation des assistants familiaux » pour un meilleur accueil. Ah, il fallait une commission parlementaire pour cela visiblement !

La dix-septième proposition est plus parlante puisqu’elle souhaite « réinterroger le statut des assistants familiaux » en revalorisant ce métier et en leur autorisant l’exercice d’une autre activité professionnelle. Les Thénardiers étaient bien aussi aubergistes, Ok, c’est méchant.

Michèle Créoff et ses amis tenaient aussi à deux mesures de son manifeste (la quinzième et la seizième) sur les clandestins. Voila qui donnera du grain à moudre au business de l’enfance et à l’augmentation des moyens et des postes d’autant que des enfants adoptés ce sera moins d’enfants en institution. On peut donc les remplacer par des migrants avec la dix-huitième proposition qui réclame « la définition d’une vraie politique de prise en charge des MNA ». Ces fameux prétendus « mineurs » non accompagnés accroissent aussi les problèmes de sécurité, mais les parents n’en sauront de toute façon rien.

Il existe tout de même des propositions qui ne ciblent pas la famille dans cette liste de mesures préconisées ?

Oui il existe des vœux pieux qui ne se traduiront que par du vent, contrairement aux autres propositions, ainsi l’espoir d’enfants qui réussiront leur vie à travers la sixième proposition consistant à « lutter contre la discrimination scolaire ». Le terme est très impropre car les enfants placés ne sont pas discriminés par l’institution scolaire mais par des « éducateurs » qui n’éduquent pas avec des taux d’échecs scolaires pharamineux et des déscolarisations de facto. Face à cela il est proposé de nommer des professeurs des écoles dans les foyers, une façon d’acter de la déscolarisation de fait de nombreux enfants placés, ce qui relève d’une mise en danger éducatif.

Un espoir de défoncer des portes ouvertes comme cette onzième proposition de « permettre le recours aux tiers digne de confiance ». Bizarre pourquoi faire une proposition qui est déjà contenue dans la loi ? Rappelons en effet que la présence d’un tiers digne de confiance, de préférence au sein de la famille doit éviter un placement. Seulement voila ce principe est mis en échec par les sociaux qui enquêtent souvent à charge des potentiels tiers dignes de confiance.

Alors méprisés les parents, pris pour des idiots ?

Difficile de dire autrement avec la seizième proposition qui entend « mieux normer et mieux contrôler le secteur ». Il est là question de trouver une solution aux dérives en termes de coûts de certains établissements accueillant des enfants placés, de vérifier les casiers judiciaires des éducateurs, de vérifier les agréments des professionnels, en permettant aux parlementaires de contrôler des structures.

Voila en réalité une réponse aux seules dérives médiatisées, pour autant cette proposition est raisonnable mais ne donne pas les moyens de sanctionner alors que nous proposons depuis longtemps que les associations collaboratives et établissements de type MECS puissent être mis en concurrence et désignés dans le cadre d’appels d’offre publics renouvelables. Nous proposons également que les rapports sociaux réalisés par des travailleurs sociaux non répertoriés ADELI soient nuls (https://comitecedif.wordpress.com/rapport-sur-la-protection-de-lenfance/).

Rien de tout cela ici et d’ailleurs comment contrôler les abus de placements quand tous les indicateurs d’alerte mobilisables par les parents ont été neutralisés ?

Pour synthétiser, car c’est du lourd, la commission parlementaire sur l’ASE propose l’instauration d’une sorte de permis à point pour conserver la résidence de ses enfants, de créer un vivier d’enfants à adopter en cas de permis annulé. Elle systématise un fichage parental et une défiance des institutions régaliennes, médicales et scolaires à l’endroit des familles. Ceci permet de donner les moyens de mettre en place des procédures à l’initiative des sociaux sans capacité d’opposition des familles. Les mesures mises en place, leur contrôle par les parents ne sera plus possible d’autant que leur autorité parentale aura été gommée. 

Mais toutes ces propositions ne seront pas suivies si nous nous manifestons, d’ailleurs les pétitions et indignations des Créoff-Louffok nous montrent qu’ils n’ont pas encore gagné.

Les députés réfléchissent sur la protection de l’enfance

Un plan com magistral

Le massacre des Innocents, livre écrit par Michèle Créoff et Françoise Laborde a bénéficié d’une opération de communication rarement vue à ce jour et qui tient de l’agit-prop. En effet, le bouquin ne s’astreint pas à exposer un point de vue, il entend lui donner force de loi par le biais d’une pétition signée dans le milieu artistique afin de soutenir les mesures préconisées par les auteures.

Dans le même temps un plan média est lancé.

Ce plan carbure à merveille et est consacré par un plateau-tv de « Pièces à conviction » sur France 3, une chaîne d’État réunissant Françoise Laborde, Lyès Louffok, Perrine Goulet. Michèle Créoff, vice-présidente du CNPE (Conseil National de la Protection de l’Enfance), siège dans les rangs du public et sourit à la caméra.

Les dérives de l’ASE sont justement dénoncées mais rien, absolument rien sur les placements abusifs. Au contraire les enfants placés sont présentés comme des enfants sauvés !

Le reportage montre des parents coopératifs, avouant leur insuffisance et apportant leur propres enfants dans des foyers !

Beaucoup de familles ont été choquées par ces images, particulièrement les familles membres du CEDIF.

Le reportage s’attarde ensuite sur Lyès Louffok qu’il auréole et présente tel le sauveur des jeunes placés, il suscite d’ailleurs la création d’associations d’enfants placés proches des lobbies adoptants.

Louffok
La réponse de Lyes Louffok au CEDIF

Ce soir là Françoise Laborde s’en prend à la ministre Agnès Buzyn, l’accusant d’abandonner les enfants placés à leur sort. Saint Louffok, à son habitude, en rajoute une couche dans l’indignation, Perrine Goulet, présentée comme ancienne enfant placée et députée LREM, sert de caution.

Ils ont le pouvoir de faire le gouvernement

Quelques ratées apparaissent tout de même puisque Michèle Créoff divise au sein du CNPE. Son agit-prop passe en effet mal, le CNPE se dit mis devant le fait accompli et certaines personnalités démissionnent. Mais de cela nul ne parlera vraiment, les vocations frondeuses ne sont pas récompensées ni a fortiori médiatisées.

L’autre effet de l’agit-prop est la mise au pas d’Agnès Buzyn qui accepte la création d’un secrétariat d’Etat en charge le protection de l’enfance pour lequel Aurélien Taquet est nommé. Mais visiblement, Adrien Taquet, qui ne répond pas au CEDIF, n’est pas non plus suffisamment aux ordres ceux qui se vantent d’avoir participé à la création de son poste. Il est donc hargneusement taclé par Louffok qui ne touche plus terre et l’accuse de ne rien faire et de gesticuler pour justifier ses revenus (cinquième minute du reportage)

Ils ont le pouvoir de faire les lois

Succès pour l’opération d’agit-prop, une petite équipe resserrée est donc suffisante pour faire bouger les lignes en s’appuyant sur des connivences médiatiques et politiques.

Il faut aller plus loin désormais en figeant dans le marbre de la légalité ce qui relève d’une vision partiale et de l’intérêt de quelques-uns. Rapidement une loi voulue par Michèle Créoff dans les 19 mesures de son manifeste (la dix-septième en l’occurrence) permet à l’ASE de continuer son œuvre sur des majeurs de moins de 21 ans. Ou comment exiger 3 ans de plus de budgets et de personnels pour ne pas réussir ce que l’on n’a pas été capable de faire en des années de placements !

Dans le même temps, Maud Petit et Laurence Rossignol sont à la manœuvre après l’échec d’une proposition de loi anti-fessée de 2010. Cette fois-ci dans le contexte d’une campagne de publicité dénonçant les violences sur enfants, elles pressentent que cela passera même en chargeant davantage la barque. Pari réussi : la loi contre les « Violences Éducatives Ordinaires » (VEO) ira encore plus loin puisqu’il ne s’agira pas seulement d’interdire la fessée mais aussi tout geste éducatif contraignant devenu violence morale, psychologique, non bisounours.
La loi est d’ailleurs votée à la quasi-unanimité, et seule une députée Emmanuelle Ménard s’y oppose !

On peut donc dire à ce moment que les prérogatives de sanction éducative des parents disparaissent et que la notion même de placement abusif n’existe plus dans la mesure où tous les parents sont devenus maltraitants à l’exception de quelques bobos.

En effet selon l’Observatoire de la Violence Éducative, 87 % des enfants, soit leur quasi-totalité, subissent des punitions à titre éducatif.

Une commission sous influence

La mise sous tutelle éducative de l’institution parentale n’est cependant pas encore complète, le troisième effet de l’opération d’agit-prop est la désignation d’une mission d’information de l’Assemblée nationale sur l’Aide Sociale à l’Enfance.

Le rapporteur de la commission en question appartient au clan anti-familialiste, puisqu’il s’agit de Perrine Goulet elle-même. Mais elle n’est pas seule puisqu’en tant que vice-président du CNPE, Michèle Créoff argumente et propose, quant aux anciens enfants placés l’ombre de l’éducateur Louffok plane sur eux ainsi que la dix-neuvième mesure du manifeste de Michèle Créoff qui entend les organiser et les financer par notre poche. Rien ne semble là véritablement improvisé.

Pour ceux qui n’auraient pas encore compris, le couplet de mise en accusation du familialisme est reproduit dans le rapport, il y est précisé que cette conception (familialiste) est qualifiée de dogme par certains professionnels, qu’elle a prévalue et s’est amplifiée jusque dans les années 2000, qu’il faut poursuivre ce changement de paradigme en cours, autrement dit mettre fin à cette conception dénoncée depuis la loi Meunier-Dini de 2016.

On se sortira donc du « dogme familialiste », d’ailleurs les intervenants invités à s’exprimer y adhèrent ou n’y sont pas hostiles. Ainsi, parmi les représentant d’anciens enfants placés pas un ne parle de placement abusif, tous reproduisent le discours de Lyès Louffok et se présentent comme ayant été sauvés par l’ASE grâce à des familles d’accueil et des travailleurs sociaux exemplaires. L’intérêt supérieur de l’enfant est bien souvent opposé à celui des familles grâce à ces témoignes qui ne concordent pas avec ceux que nous recevons.

Évidemment le CEDIF, spécialiste familialiste de la question n’a pas été associé à cette mission d’information alors que nous avions interpellé publiquement Aurélien Taquet sur l’opération de manipulation qui s’annonçait.
Nous avions aussi alerté les naïfs sur la nature des travaux et les conclusions attendues d’avance, nous n’avons pas été écoutés.

Ceci nous a donné l’occasion de critiquer l’intervention de Sylvain Moraillon dont la présence a servi à donner du crédit à cette commission.

Enfin le 3 juillet 2019, Perrine Goulet rend le rapport de cette commission, et là accrochez-vous c’est du lourd, du très très lourd. Nous pensions avoir assisté au pire avec la loi sur les violences éducatives ordinaires, mais voila la preuve qu’ils pouvaient aller encore plus loin et qu’ils seront certainement suivis puisque tous les députés ont applaudi.

Des propositions qui inquiètent les familles

Quant la CEDH osait encore juger la protection de l’enfance …

Heureux évènement pour parents handicapés

Ingo et Annette Kutzner ont respectivement 25 et 23 ans lorsque naît Corinna, leur premier enfant. Un an et demi après une nouvelle fille arrive : Nicola.

Ingo et Annette sont heureux de vivre leur parentalité, mais diminués intellectuellement ils vivent chez les parents et le frère d’Ingo dans une ferme de Badbergen en Allemagne.

Pour faire face à leur handicap, Ingo et Annette suivent des cours dans une école spécialisée et Ingo assure en parallèle un emploi dans un élevage de poules.

Les déficients mentaux en sociale-démocratie

Les pouvoirs publics s’inquiètent de l’évolution des deux fillettes du couple, craignant que les problèmes cognitifs des parents nuisent à leur bonne éducation et à leur intelligence.

Rappelons d’ailleurs que dans les pays de sociale-démocratie comme la Suède, les déficients mentaux étaient stérilisés d’office, la France n’est pas au-dessus de toute suspicion dans de telles affaires.

Effectivement Corinna et Nicola souffrent bien de difficultés d’apprentissage. Des médecins interviennent donc pour proposer un soutien pédagogique accepté par les parents, elles fréquentent ainsi, depuis leur plus jeune âge, un jardin d’enfin pédagogique.

Madame Klose dans ses basses œuvres

Une sociale, Madame Klose, est désignée pour assurer un soutien de 10 heures par semaine au domicile des parents, en réalité elle ne vient que 3 heures par semaine et se montre particulièrement désagréable avec Ingo et Annette. Hautaine, méprisante, elle donne ses ordres aux Kutzner et établit un rapport lourdement à charge auprès du service de la protection de l’enfance d’Osnabrück, le tristement célèbre Jugendamt.

Les fameux faux par interprétation sont utilisés, la sociale méprisante se dit méprisée par des parents qu’elle décrit comme au-delà des limites de l’idiotie. Les déficients mentaux sont une population reconnue pour être méprisante, c’est bien connu !

Comme souvent le milieu familial est aussi présenté comme conflictuel, elle sait que de tels propos auront des conséquences dévastatrices pour cette famille.

Trop idiots pour être parents !

Ce fut d’ailleurs le cas car l’équivalent du juge des enfants, à savoir le tribunal des tutelles de Bersenbrück est directement saisi de l’affaire et ordonne une expertise psychologique. Ensuite et après avoir entendu les parents et les grands-parents, le tribunal juge que les Kutzner n’ont pas les capacités intellectuelles suffisantes pour élever leurs enfants.

Il leur retire les deux enfants ainsi que l’autorité parentale en ce qui concerne les soins.

Business social à l’allemande

Les fillettes ont alors 4 et 5 ans et sont placées dans une association collaboratrice des sociaux à savoir la Verein für Familienorientierte Sozialpädagogik de Meppen.

Cette association va participer de l’acharnement contre les parents, puisqu’après quelques mois, sa directrice, Madame Backhaus va intriguer pour que l’intégralité de l’autorité parentale des parents soit retirée. Elle entend faire placer les deux fillettes dans des familles où « elles pourraient établir une relation stimulante pour leur développement social et intellectuel ».

Le tribunal des tutelles entend à nouveau les parents et les grands-parents puis décide de ce qui a déjà été prévu par les sociaux, à savoir le retrait total de l’autorité parentale. Pourtant les parents ne sont pas fautifs dans l’éducation de leurs enfants comme le précise une expertise, non ils sont intellectuellement déficients et il leur est imputé un retard important dans les apprentissages des fillettes, alors qu’elles étaient déjà séparées de leurs parents.

Quant au consentement d’Ingo et d’Annette aux mesures éducatives, elles ne seraient que feintes face à la procédure en cours. Pas si con les Kutzner, ils feignent, mais comme le disent les sociaux, ces gens sont en réalité très hostiles à leurs interventions.

On le serait à moins !

Les fillettes sont ainsi placées dans familles d’accueil différentes dont les coordonnées ne sont pas indiquées aux parents. Elles n’ont plus officiellement de parents.

Les familles d’accueil qui bénéficient du placement dépendent toutes les deux de la structure dirigée par Madame Backhaus, celle-là même qui a rédigé le rapport permettant de faire bénéficier à son association de deux enfants de plus à gérer. On appelle cela chez nous le « business de l’enfance ».

Mobilisation pour les parents

Les parents sont soutenus par leurs médecins de famille, scandalisés par les mesures prises, ils réclament un retour des fillettes dans leur famille auprès du tribunal des tutelles. Un appel est d’ailleurs interjeté face à l’ordonnance. La mère pense pouvoir faire état de ses capacités éducatives en présentant un certificat établissant de sa formation pour des emplois de nourrices. La famille est aussi soutenue par une association de protection de l’enfance qui propose un retour en famille assorti d’un soutien pédagogique.

Les sociaux produisent leurs études « scientifiques »

L’instance d’appel désigne alors deux experts en psychologie et entend toutes les parties prenantes.

Il est conclu à charge de cette famille que :

  • Les grands-parents assurent la véritable autorité au foyer sans être capables d’aider suffisamment les parents à assumer l’éducation des fillettes.
  • Une étude scientifique met en cause l’aptitude à la parentalité des personnes intellectuellement diminuées qui, de par leur handicap ne sont pas capables de développer des rapports affectifs avec leurs enfants. Ouf ça c’est du très lourd !
  • Seuls les besoins élémentaires des fillettes sont satisfaits en famille.
  • Les apprentissages scolaires des fillettes seraient détruits si elles retournent dans leur famille.
  • Il existe un risque d’agressivité croissant des parents contre leurs enfants.

En conséquence l’intérêt des fillettes est d’exclure leurs parents de tout contact avec elles. Les juges disent amen à un tel « constat », les parents sont déboutés par la cour d’appel d’Oldenbourg.

Jusqu’à la cassation

Il ne reste qu’un recours en Allemagne : la cour constitutionnelle fédérale équivalente de la cour de cassation. Une contre-expertise est menée par Monsieur Riedl, directeur de l’Institut des sciences de l’éducation de Schwäbisch-Gmünd, celle-ci détruit dans le détail les expertises de complaisance réalisées pour le compte des amis des sociaux.  Il y est dit que les parents et grands-parents sont capables de participer à l’épanouissement individuel et social de leurs filles et petites-filles et que les difficultés scolaires
peuvent être aisément compensées par un soutien pédagogique.

La cour constitutionnelle envoie le rapport à la poubelle.

Il faut se battre contre l’Etat allemand

L’association de défense de la famille qui porte les Kutzner ne désarme pas, aidée par le professeur Giese, ils envisagent d’attaquer l’Allemagne devant la Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH) pour atteinte au principe du jugement équitable (article 6 qui pourrait aussi être invoqué presque systématiquement pour la procédure devant le juge des enfants) et atteinte au respect de la vie privée et familiale (article 8).

Contacts parentaux : de 0 à 1 heure par mois

Dans l’intervalle les parents n’ont pas pu voir leurs fillettes pendant 6 mois suite à leur placement, ils saisissent un tribunal pour obtenir un droit de visite et firent face à l’opposition véhémente des services de la protection de l’enfance, ils arrachèrent tout de
même à l’État le droit de voir leurs filles une heure chaque mois.

EPSON MFP imageLes sociaux firent de la résistance contre ce malheureux droit de visite, ils mobilisèrent jusqu’à huit personnes de leur clique pour chacune des rencontres médiatisées, harcelant ainsi les parents en face de Corinna et Nicola. Une autre action en justice fut nécessaire pour assister à la rentrée des classes de leur fille ainée puis pour les rencontrer deux heures à Noël, sans succès.

Les époux Kutzner avaient bien compris que la rareté des visites et les conditions de leur médiatisation avaient pour objectif la rupture des relations parents-enfants. Seifert, le tuteur des enfants leur était ouvertement hostile et refusait d’ailleurs de les rencontrer ou de les informer de quelque façon au sujet de l’évolution de leurs filles et de leur demande de les faire baptiser. Ils réclamèrent donc son remplacement du fait de son attitude et du refus également de les tenir au courant de la vie des fillettes.

Le tribunal a maintenu le tuteur en ses fonctions.

La CEDH a fait son boulot

La CEDH précise que la vie familiale suppose qu’un enfant et ses parents vivent ensemble donc les mesures prises par l’État allemand sont bien des ingérences dans la vie familiale des Kutzner.

Cette ingérence n’est acceptable qu’à condition qu’elle soit proportionnée au but légitime de protection de la santé, de la morale, des droits et libertés des enfants. Cependant l’État doit prendre les mesures propres à réunir le parent et l’enfant même dans le cadre d’un placement justifié mais transitoire.

Dans le cas des fillettes Kutzner, on ne saurait justifier l’enlèvement d’enfants à leur famille sous le seul prétexte qu’un cadre plus propice à son éducation existe ailleurs, il faudrait encore que cet enlèvement soit nécessaire et seulement temporaire. Ainsi si je suis un spécialiste de l’éducation et objectivement un bon père alors que mon voisin sans être maltraitant n’est pas aussi bon éducateur que je le suis, je ne saurais prétendre lui enlever son enfant pour m’en faire le père.

En conséquence les mesures décidées à l’encontre de la famille Kutzner répondent à des difficultés certaines mais ne sont pas adéquates.

La CEDH relève que les premières mesures prises étaient certes insuffisantes mais que l’assistante sociale Klose a envenimé la situation, elle met encore en évidence les expertises qui se contredisent, appuie sur le fait qu’aucun manque de soin ou maltraitance n’est reproché aux parents. Il aurait donc été judicieux d’accompagner les premières mesures de soutien pédagogiques de mesures additionnelles autres que celles de placement des fillettes.

Au lieu de cela dénonce la CEDH « les enfants ont été non seulement séparées de leur famille d’origine, mais aussi placées dans des familles d’accueil distinctes et anonymes, et privées de tout contact avec leurs parents pendant les six premiers mois. Elles n’ont par ailleurs jamais été entendues par la justice ». Quant aux contacts limités à un heure par mois, ils ne peuvent « que conduire à une « aliénation » (Entfremdung) croissante des enfants par rapport à leurs parents, mais aussi des enfants entre elles. »

Les autorités Allemandes ont donc bien porté atteinte à la vie privée et familiale du couple Kutzner selon l’arrêt 46544/99 de la CEDH en date du 26 février 2002.

C’était une époque où la CEDH était encore un recours efficace, maintenant les affaires les plus graves ne vont même pas jusqu’au jugement. Un juge unique rejette les saisines pour des cas gravissimes dont un que nous avions testé contre la Suisse.

Lobbying des sociaux

vote des lois

La politique s’occupe de vous !

« Vous avez beau ne pas vous occupez de politique, la politique s’occupe de vous tout de même ! » disait très justement le Comte de Montalembert lors du Second Empire.

Nous en savons d’ailleurs quelque chose puisque cela fait bien longtemps que nous ressentons les effets de décisions politiques sur nos vies, et en tant que parents nous allons subir les conséquences des nouvelles lois anti-familialistes votées par des députés de tous les bords. Des lois votées bien souvent dans l’incompréhension de ceux qui les votent.

La politique elle est là, dans cette démocratie représentative qui ne représente pas les parents, qui ignore la famille. Vous vous êtes souvent manifestés auprès de vos représentants pour savoir par quels vices des éducateurs, des travailleurs sociaux, des associations vous bafouaient dans l’exercice de vos droits et pourquoi ils n’étaient pas sanctionnés pour cela.

Qui entendent-ils ?

Vous avez alors reçu une réponse polie qui servira de lettre-type puisqu’à notre initiative de plus en plus de parents écrivent à leur député sans rien en espérer.

Mais cette réponse n’est pas la bonne : si des fonctionnaires de l’État et des associations obtiennent de plus en plus de pouvoirs de nos représentants élus par lois interposées c’est qu’ils représentent un pouvoir organisé au sein de syndicats, d’associés, de personnalités.

L’ association de défense des assistants de service social, les syndicats de personnels ont le pouvoir de manifester en soutien de leurs revendications, de mettre en cause les politiques sociales avec l’oreille bienveillante des médias. Leur think tanks (cercles de propositions) et les institutions officielles qu’ils contrôlent ont un pouvoir de proposition pour avancer des lois qui seront votées.

Pour notre périmètre d’actions relatives à la protection de l’enfance, il suffit de lire les fiches de personnalités et d’associations en responsabilité au sein du Conseil National de la Protection de l’Enfance (CNPE) pour comprendre quels collectifs sont écoutés pour élaborer des sources de droit ou pour les appliquer.

Qui décide donc véritablement de nos lois ?

Mais les élus de la Nation bien évidemment : les députés et les sénateurs. Voila la réponse qu’il faut donner sous peine d’être traité de complotiste.

Eh bien quitte à l’être, allez donc poser une question sur l’ASE à vote député, comme cela directement et sans la présence de son attaché parlementaire. Vous serez étonné de le voir bafouiller, de demander une note, d’avancer des contre-vérités. La vérité c’est qu’il est spécialiste de tout, et donc de rien. Et c’est ce député qui vous représente et qui votera des lois qui décideront de domaines importants de votre vie.

En vérité votre député appartient à un parti politique qui lui donnera des consignes, ce parti politique décide des consignes en fonction d’une stratégie qui est de s’appuyer sur une partie de l’opinion organisée en groupe de pression capable d’élire ou de ne pas élire tel ou tel candidat. Ainsi comme on l’a vu par le passé la gauche s’appuie sur le groupe des enseignants, la droite sur le groupe des agriculteurs. Car ces groupes sont organisés en ce que l’on appelle des lobbies qui font les élections sur des programmes satisfaisant leurs intérêts particuliers.

Les lobbies et les lois 

Ainsi, arriver sur le devant de la scène politique pour prendre des responsabilités officielles n’est pas la préoccupation des lobbyistes qui favorisent l’action dans l’ombre et savent tisser un réseau de relations confraternelles plus ou moins occultes.

Des associations très écoutées au niveau des élus ne se cachent même pas de cette influence, comme c’est le cas de cette association de sociaux qui présente l’adhésion comme « une façon de soutenir les valeurs de votre profession et de vous donner les moyens d’être entendus aussi bien au point de vue national que local. » On retrouve d’ailleurs au fil de l’Internet le rapport d’audition de sa présidente à l’Assemblée Nationale avec des propositions amenées à avoir force de loi. On apprend aussi qu’elle intègre en tant qu’association le Haut Conseil du travail social.

Le lobbying c’est donc cela, c’est-à-dire des actions d’influence menées par des intérêts particuliers.
Ces actions visent à obtenir des parlementaires des lois et réglementations, voire des protections, qui les favorisent et font donc passer leurs intérêts particuliers pour l’intérêt général.
Le pouvoir des lobbies n’est pas seulement celui d’une force de propositions mais aussi celui d’une menace de mobilisation contre des décisions qui n’iraient pas dans leur sens.

Voter sans réfléchir et sans écouter la base

Il n’existe pas chez nous de garde-fous permettant de contrer leur pouvoir. La démocratie est usurpée puisque nous n’avons pas de votations comme en Suisse ou de consultations populaires comme aux Etats-Unis. Ainsi le peuple français n’est pas informé (sauf par Internet en voie de musellement) de la véritable situation de la protection de l’enfance dans ce pays. Les députés décident des lois qui s’appliqueront à tous sans consulter ceux qui les ont élus mais en prêtant une oreille attentive voire inquiète aux lobbies des sociaux. Ils votent alors sans comprendre nécessairement les conséquences de ce qu’ils ont votés.

Voilà donc ce que fait la politique, voilà comment elle oriente ses décisions qui nous concernent nos enfants et nous. Vos lettres de dénonciation des actes dont vous êtes victime reçoivent des réponses polies, mais les hommes de l’État ne vous rencontrent pas comme ils les rencontrent eux ! Oui, faute d’être organisés, vous êtes entendus mais pas écoutés, car nous ne représentons aucun pouvoir.

Vingt visites médicales obligatoires

Êtes vous capable de dispenser les soins nécessaires à vos enfants ?

Un arrêté du 26 février 2019 impose de nouveaux examens médicaux sur nos enfants, ces examens sont au nombre de vingt et échelonnées de la naissance à 16 ans, le site du
gouvernement indique la nature des examens à réaliser :

  • surveillance de la croissance staturo-pondérale (évolution du poids et de la
    taille en fonction de l’âge) et du développement physique,
  • surveillance psychomoteur,
  • surveillance affective de l’enfant,
  • dépistage précoce des anomalies ou déficiences,
  • pratique des vaccinations.

boy_nurseLa raison officielle de ces examens obligatoires est de « s’assurer que chaque famille est en mesure de dispenser les soins nécessaires à leurs enfants ».

L’arrêté en question s’ajoute à la jungle réglementaire de l’État français participant de l’infantilisation générale de la population.

Il n’est évidemment pas question de mettre en cause le principe d’un suivi médical des enfants ni de dénoncer des nécessaires mesures de prophylaxie, mais de remarquer l’inutilité d’une nouvelle loi en matière de santé des enfants alors que des examens réguliers sont déjà organisés avec des visites prévues dans le carnet de santé. Ces examens existent et nous encourageons même les parents à se rendre aussi souvent que nécessaire auprès du médecin de famille (à l’exclusion d’une PMI) en cas d’inquiétude sur la santé de leur enfant.

Une médecine de contrôle de la parentalité ?

Ceci était dit, posé, affirmé, est-ce bien de la santé de nos enfants dont les hommes de l’État se préoccupent ?

N’assiste-t-on pas plutôt à une soviétisation de la médecine c’est-à-dire une médecine de contrôle de la parentalité ?

Mais expliquons-nous sur cette accusation grave que nous sommes en mesure de fonder.

Cette loi relative aux visites médicales met en avant une volonté de prévention contre des parents maltraitants par négligence de soin. Seulement voila, l’objet de ces visites obligatoires dépasse là le domaine du suivi médical pour laisser place à l’expression de la subjectivité et du jugement de valeur sur la situation affective de l’enfant et son éducation.

Ce ne sont pas simplement des examens médicaux qui deviennent obligatoires, sinon pourquoi rendre obligatoire ce qui l’était déjà ? Non, les conditions de vie de l’enfant sont aussi une part intégrante de ces visites. Quant aux évaluations de ces visites, le site étatique nous prévient : « En cas de difficultés, une aide peut être proposée à la famille (par exemples, visite à domicile de puéricultrices, prévention). »

La surveillance affective de nos enfants 

Mais comment l’existence de « difficultés » serait-elle connue par des administratifs ?

Tout simplement parce que ces examens pourront être réalisés par la PMI, c’est-à-dire par des sociaux ou par un médecin qui aura l’obligation de signaler le résultat d’un examen qui ne rentre pas dans les normes pour des raisons que seul un spécialiste pourrait décrire. Il n’y a donc plus de secret médical et plus d’autorité parentale en termes de soin et d’éducation puisque ces examens portent également sur « la surveillance affective » de nos enfants !

Il sera donc important de s’assurer de partager les mêmes valeurs avec son médecin de famille d’autant qu’il aura désormais compétence pour réaliser un examen qui relève normalement de pédopsychiatres et non de simples généralistes. Il y a fort à parier que les médecins seront alors formés, briefés et menacés pour se rapprocher des CMP et appliquer un principe de précaution qui leur impose le signalement de tout ce qui de l’extérieur pourrait être présenté comme une difficulté, loi Guidicelli aidant.

Une phrase résume donc l’intention de cette loi et elle dit qu’une aide peut être proposée en cas de difficultés, mais je pense que nous avons tous compris et que le verbe « proposer » est de trop.