Le poisson arc-en-ciel


Voici une histoire qui se raconte dans certaines écoles et qui donne lieu à des spectacles de fin d’année avec déguisements, je vous invite à y réfléchir :

L’histoire en question est celle du poisson arc-en-ciel (http://www.ac-guadeloupe.fr/circonscriptions/capesterrebelleeau/0_data_site/1Formusite/_Ped_mere_arcenciel.pdf), pour résumer le poisson arc-en-ciel possède de belles écailles multicolores qui suscitent la convoitise de tous les autres poissons. Un d’entre eux vient alors lui demander une de ses écailles, mais le poisson arc-en-ciel refuse. Les enfants miment la scène, le poisson éconduit va voir ses congénères et leur dit que le poisson arc-en-ciel est méchant, tous les autres poissons décident alors de ne plus lui parler, de le mettre de côté ostensiblement. Le poisson arc-en-ciel est seul, les autres ne veulent plus jouer avec lui.

Il est triste d’être seul et va demander des conseils. La pieuvre lui dit que s’il se dépouille de ses écailles alors il sera heureux. Le poisson arc-en-ciel n’est pas d’accord, mais quand le poisson éconduit revient pour lui demander une seule petite écaille, il la lui donne.

Les autres poissons viennent alors demander des écailles à leur tour. Le poisson arc-en-ciel qui était méchant est devenu gentil alors il donne toutes ses écailles à tous les poissons, toutes sauf une. Tant et si bien que tous les poissons ont désormais une écaille irisée. Le poisson arc-en-ciel n’est plus arc-en-ciel, mais il est le plus heureux et tous jouent avec lui puisqu’il est gentil.

Belle histoire n’est-ce pas, une histoire de poisson généreux.

Mais regardons-y de plus près.

Le poisson arc-en-ciel est différent des autres poissons, il sera différent aussi longtemps qu’il n’aura pas offert ses écailles. Dès lors que tous les poissons auront une écaille irisée, une seule, lui y compris, il ne sera plus différent et donc il sera heureux car les autres accepteront qu’il joue avec eux.

À travers une telle histoire, l’enfant admet qu’être différent peut justifier une mise à l’écart. Celui qui est différent doit faire des efforts pour gommer sa différence. Sa différence est une faute qu’il doit corriger sinon il est méchant. C’est une façon de blâmer l’enfant pour sa différence, il en est responsable, lui ou ses parents, qu’il soit obèse, meilleur élève que les autres, qu’il n’aime pas les jeux violents, qu’il soit introverti … Rappelons d’ailleurs que dans les questionnaires de PMI l’enfant solitaire ou qui ne joue pas avec les autres est un enfant sur le cas duquel il faut se pencher, ce n’est pas un enfant normal.

Dans ce conte pour enfant la différence du poisson arc-en-ciel réside dans le fait qu’il ait plus que les autres, ou tout simplement qu’il ait quelque chose que les autres ont envie d’avoir. La façon dont il est sollicité pour donner n’est pas particulièrement amicale. Eh oui, s’il ne donne pas alors il sera puni par un ostracisme délibéré de la bande.

On peut penser ici à une sorte de légitimation du racket. Le poisson n’est d’ailleurs pas protégé de telles représailles par les figures d’autorité car la pieuvre à laquelle il s’adresse et qui peut représenter le maître ou la maîtresse, lui demande de céder aux pressions. Le renoncement est présenté comme une façon d’être heureux.

Renoncer à être soi et à affirmer sa différence, succomber à la pression de groupe c’est être gentil. Une telle morale est terrible surtout quand elle est inculquée à des enfants de cours préparatoire.

Les enseignants nous préparent là des générations de zombies soumis à la loi du groupe, au conformisme, à l’égalitarisme par le bas, sans aucune autonomie individuelle.

Ce qui a été oublié dans ce conte c’est qu’en s’arrachant les écailles le poisson arc-en-ciel meurt. Il est en réalité une victime, un bouc-émissaire,  que ses « amis » se moquent bien de son sort puisqu’ils ont réussi à le convaincre de se dépouiller.

Finalement réussir dans la vie c’est obtenir des autres ce que l’on ne se donne pas la peine de faire pour soi afin de grandir et de s’enrichir par le mérite, qui lui, consacre  le service des autres. En inculquant une morale de parasite et en justifiant la persécution des différences, les enseignants qui organisent de tels spectacles droguent nos enfants à l’Etat-Providence. Il est à peu près certain qu’avec une telle mentalité ils participent à leur niveau à la déresponsabilisation des familles et les livrent ainsi pieds et poings liés si nécessaire à l’ASE pour toute différence voire dissidence plus ou moins notable.

17 réflexions au sujet de « Le poisson arc-en-ciel »

  1. Une véritable horreur que ce conte, les enfants sont poussés à dépouiller les autres. A les brutaliser si ils sont récalcitrants. Ces enseignants sont indignes de la fonction qu’ils occupent

    1. Merci de ce commentaire, c’est bien ainsi qu’il faut comprendre les conséquences de telles contes, non seulement des enseignants ne protègent pas les enfants des brutes ou du groupe qui martyrise l’enfant isolé, mais pire certains incitent à de tels comportements.
      Faut-il y voir une façon de se justifier dans l’abandon de leur responsabilité de protection ?

  2. Voila qui laisse à réfléchir sur le genre de valeurs qui peuvent être sournoisement enseignées, à nos enfants. Certains enseignants écarterons d’eux même ce conte malsain. Mais combien d’autres vont s’empresser de suivre les recommandations de ces pseudo psychologues qui n’ont que pour seul objectif : de casser, niveler dès l’école primaire?
    Après avoir tenté un « conte » pour l’initiation à la pédophilie, voici venir un « conte » avilissant. Décidément nos chers bambins sont la cible des pires attaques de ces pervers, bien pressés d’obtenir le pouvoir absolu,
    Il est donc important que cette initiative pernicieuse soit dénoncée partout et un maximum.

    1. Merci Jean-Claude de tes commentaires toujours très pertinents, un autre conte « le baiser de la lune » si je me souviens bien est aussi scandaleux dans un autre registre, nous en parlerons aussi.

      1. Si je suis la logique de cette hypothèse, « certains » des enseignants pervertissent donc nos chères têtes blondes et comme comme le prévoient les obligations républicaines, tout un chacun a fréqenté l’école jusqu’à 16 ans au moins. J’en conclu donc que le fruit de la pensée « ces pervers » s’affiche aujourd’hui sur ces pages.

      2. Allez, on laisse passer le commentaire d’AC, il est rigolo et un peu torturé du cerveau, il a subi lui aussi et vraiment on ne peut pas laisser certains enseignants peupler le monde d’AC, pitié pour eux :

  3. Cela fait longtemps que nous savons que l’Education Nationale est noyautée par les forces de gauche.

  4. Ce conte est vraiment effrayant, je ne pense pas que de telles élucubrations soient assénées sans arrière-pensées. Quels adultes de tels instits nous préparent pour une société du total assistanat. Je serais en tout cas plus attentif à ce que l’on fait de mes enfants à l’école.

  5. après les poissons homos, chacun son truc je suis d’accord, voila les poissons racketeurs (là je ne suis plus d’accord) et les enseignants qui poussent au racket et à l’exclusion. On apprend après qu’ne élève s’est suicidée pour ne plus subir ce milieu; et ces instituts responsables ils s’en tirent? Si ca cntinue il faudra garder nos enfants chez nous pour qu’ils restent en sécurité.

  6. effrayant… cela m’inquiete personnelement d’autant plus de voir de telles valeurs vehiculées par l’ecole ayant une petite fille autiste que nous peinons à scolariser en milieu ordinaire ( alors qu’elle n’a par ailleurs aucun deficit intelectuel) et quand je vois que les enseignants ont refusé d’expliquer sa difference aux autres enfants les encourageant à la stigmatiser puisque ne leur expliquant pas les comportements qui peuvent les derouter ( et alors meme qu’il existe des supports adaptés tres bien conçus que je leur ai, moi, proposé) … ( en passant la notion d’isolement que la pmi encourage à reperer chez les enfants scolarisés renvoie au depistage d’un eventuel syndrome autistique… ceci dit, quand je vois qu’on laisse ma fille s’isoler allongée au milieu de la cour sans l’encourager à communiquer avec ses camarades, alors qu’elle a une avs et que l’on sait qu’elle a besoin d’aide, je me demande à quoi ça sert de depister cela… si ce n’est à exclure vers des etablissements specialisés… )

    1. Merci de ce commentaire qui est très précieux et qui mériterait aussi une extension de notre réflexion. A vrai dire, c’est d’abord en pensant à des enfants victimes de mise à l’écart dans la classe que j’ai voulu parler de ce récit tout à fait atterrant.

  7. Arrêtez avec votre paranoïa, mais mon Dieu croyez-vous vraiment qu’un enfant de trois ans tirera inconsciement la même morale que vous citez ci-dessus ?! On m’a lu cette histoire des dizaines de fois plus jeune et dix ans après la seule chose dont je me souviens c’est des dessins et des écailles brillantes, et je suis normalement constituée et loin d’être un mouton. Alors arrêtez par pitié avec votre psychologie à deux bales.

    1. Charline si c’est bien ton prénom dans la mesure où tu fais un commentaire en laissant une adresse bidon,

      Donc Charline à adresse bidon, je dois te dire que tu es très lâche, mais que surtout ton commentaire n’a pas grand intérêt si ce n’est révéler une grande naïveté ou une parfaite mauvaise foi. Sans savoir qui tu es, et pour cause, j’hésite entre les deux alternatives.

      Comme tu parles aussi de psychologie à deux bales (sic) avec un seul l bien sûr, je ne perdrai pas mon temps à t’éclairer sur les techniques de conditionnement idéologique. C’est un peu compliqué pour toi, d’autant que tu les as subis sans t’en rendre compte. Sur un esprit simple comme le tien cela a apparemment bien marché.

      Ce qui m’étonne tout de même c’est que tu aies été victime de ce bourrage de crâne une dizaine de fois avec strictement la même histoire. Pour un conditionnement c’est du lourd et pas du subtil.
      Voila certainement le seul point utile de ton intervention qui va nous inciter à aller plus loin dans la dénonciation de ce « conte ». Comme tu l’as j’espère compris, les parents que nous sommes ne tolérons pas que nos enfants soient conditionnés par des enseignants pour en faire de bons petits moutons uniformisés et collectivisés.

      Alors fais donc œuvre utile et dis nous à quelles occasions ce venin t’a été distillé, cela sous le pseudo qui te plaire et avec l’adresse email bidon que tu veux .

      Pour le reste, ne réfléchis pas trop sur les analyses psychologique et n’essaie pas de faire des diagnostics psy de type paranoïa.

      Il fait beau, c’est même la canicule alors cherche ce mot dans le dico puis va à la mer ou à la piscine et emporte avec toi un exemplaire de Télérama ou de Closer, ça te fera pas trop mal à la tête de les lire, y a des horoscopes et tu pourras colorier les parties jeu.

      Bon vent,

  8. Ou alors on peut tout simplement retenir de cette histoire le plaisir que l’on peut obtenir en partageant avec les autres… Arc En Ciel a eu le chance d’obtenir un « don » à la naissance à travers ses écailles brillantes mais il se rend compte qu’il est plus heureux en le partageant avec les autres c’est tout.
    Mais puisqu’il est si facile de toujours tout critiquer, je vous conseille l’école à la maison désormais.. Ou devenez instituteurs vous même afin d’enseigner les valeurs suivantes: égoïsme et non respect des autres 🙂

    1. Sophie laisse une fausse adresse mail « legendresoso@hotmail.com ».
      TROIS FAUX-CULS d’affilée et peut-être même les mêmes qui postent leurs conneries sur cet article avec de fausses adresses e-mail cela fait beaucoup.

      J’avais donc réservé au FAUX-CUL SOPHIE EN QUESTION cette réponse :

      Voyons Sophie, vous confondez le partage et le racket.

      C’est bien dans ce sens que va d’ailleurs ce conte. Si le poisson arc en ciel refuse de se dépouiller alors il est ostracisé. Voila une ignoble leçon infligée à des enfants et vous trouvez que le racket et l’ostracisme sont contraires à l’égoïsme et au respect des autres ? Vous êtes en plein relativisme moral et ne comprenez pas le véritable sens de la solidarité et du partage.

  9. « Arrêtez avec votre paranoïa, mais mon Dieu croyez-vous vraiment qu’un enfant de trois ans tirera inconsciemment la même morale que vous citez ci-dessus ?! ».
    Phrase de Charline à qui j’ai envie de dire : « Ceux qui sont conscients et savent écrire consciemment avec deux M, se souviennent eux de ce texte qui les a persuadés s’ils ne l’étaient déjà, que ce n’est pas parce que tout le monde se jette du pont qu’ils vont sauter à leur tour » ! …

    Il ne s’agit nullement de paranoïa, l’enfant qui ne « rentre pas dans le cadre rigide des acquis » fixé par l’éducation nationale voit sa scolarité devenir un calvaire : toujours plus de réunions demandées aux parents devant les enfants souvent, réunions pluridisciplinaires où les jeunes et leurs familles sont confrontés à de doctes personnes qui leurs assènent des phrases toutes faites bien enrobées, du vernis du calme, de la politesse et de l’écoute. Foutaise ! Depuis 1986, je suis de près la scolarité de mes quatre fils, toujours plus écœurée en constatant la légèreté morale des contenus comme de leurs approches pédagogiques. Le système éducatif français est tenu de main de fer par des expérimentateurs professionnels, détenant un pouvoir immense, hors de proportion avec leurs compétences réelles à hisser un jeune cerveau vers l’autonomie et l’indépendance.
    Qu’un jeune enseignant s’interroge auprès de ses pairs quand à ses doutes au sujet d’une lecture, procède de la logique semble-t-il au premier abord, pas pour moi et mon cerveau différent qui lui comprend immédiatement la faille, justement celle que cet enseignant qui répond ne détecte pas, pas plus que dans son interprétation du récit il ne met en doute la valeur morale du récit, il n’apparaît pas qu’en cherchant leurs réponses auprès de leurs pairs, ils faussent de fait le résultat, car la théorie doit se vérifier sur le terrain mais aussi auprès d’opposants contraires ! L’avis des parents n’est requis qu’à titre consultatif, autant dire pour rien.. Que vous soyez opposé à ce que votre enfant lise une histoire sur les sorcières méchantes qui tuent et saignent les pauvres gens et que votre avis fasse l’objet d’une consultation n’empêchera pas l’enseignant de continuer à raconter les mêmes horreurs à notre progéniture et ce, au nom du collectivisme…

    Reste l’école libre et les écoles privées pour les nantis.. aux esprits libres et voulant le rester.

    1. Effectivement mais les écoles libres sous contrat d’association appliquent les progammes nationaux, utilisent des manuels qui posent problème. Il est donc fondamental de prendre du temps pour revoir les cours, leçons de nos enfants et rectifier ce qui ne convient pas, éveiller leur esprit critique c’est leur permettre de déchiffrer la propagande à laquelle ils sont soumis afin de la contrer.

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