Lettre ouverte au secrétaire d’Etat à la famille


Monsieur le Secrétaire d’Etat,

Nous nous sommes manifestés auprès du chef du gouvernement le 23 mai 2017 relativement à la constitution du CNPE en nous inquiétant de l’absence en son sein d’associations de défense des familles. En dépit des assurances données par Madame BUZYN le 29 août 2017, nous n’avons trouvé au sein du CNPE aucune association dénonçant la situation de placement abusif d’enfants auprès des services de l’ASE.

Aujourd’hui, et ainsi que l’on pouvait s’y attendre, la CNPE est divisé par l’activisme de Mesdames CRÉOFF et LABORDE dont le porte-parole semble être Monsieur LOUFFOK, membre du CNPE et représentant autoproclamé des enfants placés.

L’émission Pièces à Convictions du 16 janvier 2019 sur France 3 a servi de tribune à Madame LABORDE ainsi qu’à Monsieur LOUFFOK. Ces personnes ont mis en cause la politique du gouvernement parlant « d’oubliés de la République » afin de qualifier ces enfants placés, à leurs côtés une députée LREM a semblé leur servir de caution.

Le contexte politique actuel semble avoir été mis à profit pour ouvrir un nouveau front mettant en cause les pratiques de l’Aide Sociale à l’Enfance. Des mesures ont ensuite été annoncées dans la précipitation et sans consultation de nos instances.

Si sur la forme nous désapprouvons le climat d’agit-prop, sur le fond nous ne pouvons que partager les constats établis jusqu’à un certain point dans la mesure où lesdits constats annoncent ce que nous dénonçons depuis longtemps auprès des élus et sur les réseaux sociaux dans l’ignorance voire le mépris.

Ce constat, la plupart des Français peuvent désormais le faire :
– les enfants placés sont en grave souffrance du fait des conditions qui leur sont faites et de l’incapacité des services de protection de l’enfance à leur offrir l’éducation à laquelle tout enfant peut aspirer au sein d’une famille ;
– les moyens financiers faramineux de la Protection de l’Enfance sont dépensés en pures pertes avec des coûts sociaux induits tels que l’inadaptation sociale des enfants placés remis dans la nature à 18 ans (ou à 21 ans avec un contrat jeune-majeur qui ne résout rien et en fait des assistés sociaux à vie ) ;
– le quotidien des enfants placés est une jungle où la violence est omniprésente aussi bien entre pairs que dans les rapports avec les éducateurs.
En conséquence le vécu des enfants placés relève d’une maltraitance institutionnelle nécessitant d’évidentes réformes.

Face à ce constat, les associations favorables à l’adoption présentes au sein du CNPE, Mesdames CRÉOFF, LABORDE et Monsieur LOUFFOK soutiennent le droit des enfants d’évoluer dans un milieu stable et sécurisant. Nul ne saurait contester ce droit auquel nous souscrivons évidemment.

Ce milieu stable et sécurisant c’est, selon eux, celui des adoptants. Monsieur LOUFFOK précise : « en retirant l’autorité parentale à un parent absent ou délaissant, ou en proposant ces enfants à une adoption simple, on aurait moins de placements longs. » Mesdames LABORDE et CRÉOFF proposent dans leur livre de : « permettre le droit à une deuxième famille à travers l’adoption simple ».

Pour que les choses soient plus claires, tout ce petit monde diabolise le « familialisme » qui n’est rien d’autre que le principe de subsidiarité sur lequel repose toute société de démocratie libérale.

Et c’est donc bien à partir de ce moment qu’il convient de dire stop à cette agitation « anti-familialiste » à moins d’accréditer comme l’ont fait les journalistes de « Pièces à conviction », que des parents viennent livrer leurs enfants volontairement à des foyers, que des enfants broyés par la maltraitance ont le tort de continuer à aimer leurs parents indignes, que les placements abusifs n’existent pas.

Car le paradigme relayé et rabâché par les médias est celui d’une institution familiale par nature maltraitante, ce qui suppose qu’il n’y aurait pas en France trop de mesures de placement mais pas assez.

Face à cet assaut de mauvaise foi même une association d’éducateurs s’insurge.
Ainsi Jean-Marie Vauchez, président de l’Organisation nationale des éducateurs spécialisés annonce le retrait de son association du CNPE. Il déplore que la création du CNPE dont l’objectif était de « dépasser le clivage entre deux positions idéologiques » – la première, « familialiste », dépeignant l’ASE comme une « broyeuse d’enfants », et la seconde se concentrant au contraire sur les maltraitances des parents en s’intéressant d’abord aux besoins n’a pas réussi dans sa tâche. Il constate en effet, que « Michèle Créoff prend position, très fortement, pour la seconde idéologie, en rompant ainsi avec la neutralité ». De nombreuses autres voix se sont manifestées pour déplorer ce coup de force, et nous ne pouvons que les approuver en constatant que le CNPE est désormais la chose des « antifamilialistes » dont les conceptions, nous le répétons sont incompatibles avec la reconnaissance de la famille en tant qu’institution dont la première des prérogatives est l’éducation de ses enfants.

Or l’existence même du CEDIF résulte de la mobilisation de parents non-maltraitants ayant fait le constat du placement de leurs enfants sur la foi de rapports émis par des travailleurs sociaux et dont le contenu a conduit à des situations dramatiques de placements d’enfants.
Le pouvoir quasiment absolu de travailleurs sociaux dans l’orientation vers les placements (rapports suivis dans 9 cas sur 10 par les juges) n’a fait l’objet d’aucune mise en cause de journalistes qui affirment d’ailleurs ne pas vouloir tenir compte de la réalité des placements abusifs.

Soutenant ainsi la privation d’autorité parentale y compris pour des parents bienveillants dont les enfants sont placés, l’opération « les oubliés de la République » pousse à une situation à la britannique dénoncée par Florence BELLONE de la RTBF dans son reportage « Grande-Bretagne : les enfants volés », qui affirme dans le numéro 326 du Journal du Droit des Jeunes que : « La protection de l’enfance au Royaume-Uni est un trafic légalisé qui débouche sur un crime honteux : l’adoption forcée ». Elle précise encore que les enfants choisis pour être adoptés sont a priori les moins abîmés donc ceux qui ont été pris à des familles aimantes.

Allons nous en arriver là ou souhaitez-vous enfin nous entendre afin de réformer les pratiques de l’Aide Sociale à l’Enfance pour qu’aucun enfant placé abusivement ne subisse le pire sur la foi de décisions prises dans l’arbitraire le plus complet par la « protection de l’enfance » ?





Cette lettre n’a jamais reçu la moindre réponse du gouvernement et signe donc l’engagement du pouvoir en faveur de la destruction de l’institution familiale, ce dont le CEDIF prend acte.

13 réflexions au sujet de « Lettre ouverte au secrétaire d’Etat à la famille »

  1. Bonjour, je suis d accord avec ce texte mais il en faudra encore combien avant que le gouvernement bouge, tant que l on est pas touché, ça n intéresse personne mais il faut se dire que ça n arrive pas qu aux autres , quand vous voyez que si vous faites une réflexion sur certaines familles d accueil en disant qu elles ne sont pas toutes compétentes à une assistante sociale et qui du coup va dire aux juges des enfants de refuser que je vois mes petits enfants car j ai dit cette phrase ? C est honteux, à quoi servent les juges dans ce cas là si ce sont les assistantes sociales qui font la pluie et le beau temps ? Pour espérer revoir mes petits enfants je dois prendre une avocate et aller au tribunal pour dire que cette assistante sociale ne me connaît pas et qu’elle me juge et m interdit de voir les enfants, c est ça la justice de la France , tout et n importe quoi, que chacun reste à sa place et que l on doit réfléchir plutôt aux enfants qui souffrent de ne plus voir leur famille car il n y a pas que les parents qui sont séparés c est toute la famille….et pourquoi on ne donne pas une petite chance aux enfants de se retrouver dans leur famille plutôt que systématiquement dans des familles d accueil qui ne le sont pas vraiment ?? Surtout d après ce que j entends….

    1. Je crois qu’ils se foutent bien de nous car pour un élu ce qui compte c’est les voix pour les prochaines élections. Nous allons compter le jour où nous aurons plus de pouvoir que les syndicats de sociaux qui oeuvrent à de nouvelles lois pour augmenter les placements et donc les emplois et les budgets. Ce pouvoir c’est vous qui nous le donnerez en vous engageant avec nous et en le faisant savoir. Nous parlons d’ailleurs beaucoup des grands-parents et de leur capacité bafouée à devenir tiers de confiance pour éviter les lieux de perdition.

  2. Bonjour, Je viens de sortir, vendredi dernier du placement de 5 longues années pour mon fils et pourtant l’ASE en voulait encore deux supplémentaire. Si je peux vous être utile avec grand plaisir. Cordialement Frédéric LOHR

    1. Votre enfant après 5 ans de placements doit certainement devoir se reconstruire. Les familles d’enfants placés et les enfants placés eux-mêmes peuvent témoigner chez nous et toutes les bonnes volontés peuvent devenir bénévoles; pour nous contacter passer par association.cedif@gmail.com et nous prendrons contact avec vous.

    2. Bonjour, oui pourriez-vous me dire comment ma fille pourrait revoir ses enfants car son ex mari a été accusé d attouchements sur ses enfants et le juge a décidé qu il arrête les visites et téléphone aux 2 parents, je comprends pour lui ! Mais elle ? Pourquoi ? Ils ont été replacés pour 18 mois mais ma fille n en peut plus et elle voudrait bien les récupérer, merci de votre réponse, cordialement

  3. Bonjour
    J’ai été victime des abus de l’ase en Charente maritime et les deux sevres, mon fils aîné est avec moi car ils n’ont pas pu trouver une place de foyer à Paris cela depuis juillet 2018 mon fils a été placé dans un foyer de migrant où il a été agressé par étranglement par l’un de ses migrants aucune plainte n’a été déposé par le foyer contre ce migrant, c’est moi qui suis allée la déposer dans le 14ème en plus il était obligé de manger avec son agresseur, l’ase voyant tous ses bavures ont récupéré les papiers français de mon enfant pour le faire passer pour migrant heureusement que j’étais là pour l’aider et l’enfant c’est retrouvé abandonné dans la rue j’étais obligé de déposer une main courante au commissariat de police du 14ème et récupérer mon fils dans la rue, l’ase pour eux, l’enfant était en fugue, en plus l’ase avait mis mon fils dans un asile psychiatrique voulant l’empêcher de continuer ces études qui lui tiennent à cœur et jusqu’à présent ils détiennent toujours mon autorité parentale m’empêchant de réaliser des démarches concernant mon fils et n’ont jamais réussi à lui trouver un foyer soit disant il n’est pas prioritaire et c’est moi qui m’occupe de lui alors qu’il est sensé être placé ,mais ils ont substitues mon autorité parentale depuis 2014 par des faux témoignages avec la complicité de certains juges, et toutes ces bavures restent toujours impunis leur permettant de continuer à sévir

    1. Les faits dont vous témoignez sont extrêmement graves et si vous nous les confiez en détail nous ne manquerons pas d’y réagir et de les faire mieux connaître. N’hésitez pas à nous envoyer touos les éléments de cette affaire avec votre plainte à association.cedif@gmail.com

  4. Le principal problème des services sociaux , protection de l’enfance et consorts c’est l’éducation , car dans 3/4 des cas ces gens en sont totalement dépourvus et de ce fait incapable de transmettre aux enfants un minimum d’éducation et pour la quasi majorité de ces gens ils préconisent une éducation qu’eux mêmes ne suivent pas , c’est faite ce que je dis mais pas ce que je fait et après ils viennent me demander de leur faire confiance , alors que lorsque je leur demandais d’intervenir auprès de mes enfants qui se plaigner d’être victime d’attouchements et pire encore , non seulement ils ne m’ont pas écouté mais en plus ils n’ont rien fait enfin sauf compliquer l’existence de mes enfants , heureusement que j’ai pu trouver quelqu’un pour me croire ainsi que mes enfants sinon mes enfants seraient peut-être encore victimes , et jamais les éducateurs en charges de mes enfants n’ont levés le petit doigt pour ne serait-ce que questionner mes enfants , oh non mais une fois que j’ai eu porter plainte là ils se sont mis en quête de réponse sur fond de mensonge , en voulant se faire passer pour indispensable mais sans pour autant apporter de réponse adéquate et approprier pour mes enfants et bien sur ils s’en fichent car la justice ne les poursuis jamais , ni blâme , ni rien pas meme des excuses , non juste de l’ignorance ,des sarcasmes et des rires de la part de la psychologue de l’ASE. Alors les services de la « protection de l’enfance » me font penser à un service de la mise en danger de l’enfance et ils s’en fichent ….

    1. Oui, l’ASE met très souvent en danger les enfants, mais nous devons le prouver en permanence et votre cas mérite plus qu’un commentaire. Nous voulons, nous exigeons que tous les sociaux qui ont fauté et il y en a énormément, paient pour toutes les saloperies commises. Qu’ils paient eux et non pas les contribuables quand on peut espérer une condamnation de l’Etat. Donc parlez nous de votre affaire et nous mettrons votre exemple comme celui d’un éléments supplémentaire prouvant ce que nous ne cessons de dire depuis des années. Ecrivez nous à association.cedif@gmail.com

  5. Bonjour, oui les services sociaux ne font rien pour défendre les enfants, mes petits enfants ont été abusés par leur père et leur grand père paternel, nous venons de recevoir l ordonnance, mais ça fait 2 ans qu ils sont placés et il a fallut qu une amie de ma fille porte plainte pour dénoncer le père des enfants sur ce qu elle avait vue et quand ma fille, il y a 1 mois, avait dit au juge des enfants qu il y avait une plainte contre le père, le juge lui a répondu, mais voyons Madame, vous vous rendez compte de ce que vous dites, c est très grave !! Sans la croire du tout, heureusement après cette plainte les enfants ont été entendus à la gendarmerie et mon 1 er petit fils a raconté ce qu’il avait subit, et aussi sur sa sœur et son petit frère. Alors aujourd’hui qu on ne me dise pas que les services sociaux protègent les enfants !!! C est faux. Et je n ai toujours pas revu mes petits enfants, encore à cause d une assistante sociale, sans aucune raison et sans enquête, alors qu est-ce qu on attend pour faire bouger les politiques !!!

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