« Marianne » parle de placements abusifs


Osons, mais doucement

Sous la plume de Mikaël Faujour, le magazine « Marianne » a consacré un dossier aux placements abusifs dans son numéro du 17 au 23 janvier 2020.

woman in pink dress sitting on bed while reading
Photo by Daria Shevtsova on Pexels.com

Le chapeau est d’une prudence de chanoine : « Chaque année, des dizaines, voire des centaines  d’enfants, seraient retirés à leurs parents sans motif valable. »

On remarque l’utilisation du conditionnel et de chiffres encore trop modestes face à la réalité du « business des placements ». Mais bon, nos journalistes ne veulent pas trop s’exposer, surtout qu’il n’est question ici que de reprendre des propos, ceux notamment de l’avocat Michel Amas en tenant compte du nombre de ses seuls clients.

Il est question aussi d’extrapoler sur une base statistique fournie par l’Observatoire National de la Protection de l’Enfance (ONPE) montrant que les informations préoccupantes ont augmenté de 60 % depuis 2009, ce qui est évidemment énorme. Une évolution que nous avions anticipé et qui va encore exploser avec cette loi contre les pseudos « violences éducatives ordinaires ».  L’extrapolation est évidemment juste car les placements résultent d’un processus dont l’origine est le plus souvent l’information préoccupante. Une explosion des placements sans que la maltraitance ou le délaissement n’aient progressé suppose donc des placements sans que l’origine puisse relever de maltraitances.

Nous savons désormais que la première cause des placements est la séparation parentale, ce qu’ose aussi écrire le journaliste de Marianne tout en citant deux ouvrages écrit par des familles et le reportage sur l’affaire Rachel, dont nous avions parlé il y a quelques années au sujet du placement des enfants autistes. Il faut donc toujours attendre plusieurs années pour que les journalistes reprennent nos infos (on pense aussi à l’affaire Epstein), sans jamais citer le CEDIF.

Les « professionnels » de l’enfance n’y connaissent rien 

Le journaliste a tout de même le mérite d’appuyer là où cela fait mal à l’ASE, révélant l’amateurisme des travailleurs sociaux, celui des experts psy mal formés et débutants et la proximité entre sociaux et juges des enfants. Il reprend là notamment les propos de Maître Christine Cerrada qui mentionne «  l’absence de notions de psychologie de l’enfant » chez les juges des enfants, et « un copinage avec les services sociaux » que nous avions évoqué il y a 5 ans à travers un rapport de la Cour des comptes.

Tout cela pour aboutir à des placements sur la foi de rapports qui faute d’établir de véritables éléments à charge brodent pour le moins.

Le journaliste sait aussi se moquer de cette déclaration ahurissante d’Adrien Taquet, secrétaire d’État à la protection de l’enfance qui a dit : « notre système est à la fois protecteur des droits des parents et des parents ». Risible quand on sait que ceux qui se sont exprimés pour le CNPE (Conseil National de la Protection de l’Enfance), dont son ex vice-présidente Michèle Créoff, sont engagés dans l’antifamilialisme.

L’affaire Nadine Plestan révélatrice des placements abusifs et de leurs conséquences

Il cite ensuite deux affaires de placements abusifs que nous connaissons  avec en toile de fond l’incapacité des sociaux à reconnaître leurs erreurs.

Parmi ces affaires, celle de Madame Plestan qui rajoute au placement abusif par le truchement d’un CMP (problème récurrent dans les CMP), l’agression sexuelle de sa fille en foyer et l’acharnement du système à cacher ses responsabilités puis à exercer des représailles face à ceux qui mettent le nez des sociaux dans leur merde.

Dans cette affaire Nadine Plestan a été mise sciemment dans l’impossibilité  de rencontrer sa fille et poursuivie pour outrages à agents. De quoi devenir fou pour une mère parfaitement lucide et qui l’est restée.

La démonstration est encore faite de ces placements abusifs, de leurs conséquences et d’un acharnement des sociaux contre une famille qui en disant la vérité risque de les salir. Ils ne peuvent se défendre par des arguments alors ils opposent leur pouvoir étatique à la vérité et obtiennent la mise au secret d’une enfant et l’exercice de pressions intolérables sur les parents. Des moyens que l’on pourrait naïvement croire typiques d’une dictature, mais tout cela se passe en France.

Il ne faut pas trop faire de peine aux sociaux 

jfsageL’enquête de Marianne continue, et alors que la réalité de l’acharnement de toute une profession contre l’institution familiale crève les yeux, le magazine nous parle de quoi ?

Du manque de moyens alors que l’ASE brasse 10 milliards d’euros par an !!!

On bricole, on fait de la merde dit un éducateur de l’ASE à Roubaix. Les syndicats, FSU en tête,  sont derrière à hurler pour plus de budgets, plus de postes et l’argument incroyable sort : on signale à tort parce qu’on a pas les moyens de faire des enquêtes !

De qui se moque-t-on ? Comme si le coût d’une enquête sociale impartiale (autant que faire se peut) excédait celui d’un placement avec le taux d’encadrement miné par un absentéisme et un amateurisme inconcevable ?

Quelle indécence, les placements abusifs à coups de rapport sociaux diffamatoires seraient la conséquence d’un manque de moyens ?

On n’a pas les budgets, alors on se venge sur les familles !

En dix années d’expérience c’est la première fois que nous lisons une mise en corrélation entre un supposé manque de moyens et des placements abusifs. L’argument  habituellement sorti est complètement inverse : le manque de moyens empêcherait la création de places supplémentaires pour des enfants en danger dans leur famille.

On a les moyens de placer alors on place nous disait-on du côté des Alpes.

Décidément nos journalistes mainstream sont très mal à l’aise sur le sujet.

20 réflexions au sujet de « « Marianne » parle de placements abusifs »

  1. C est bien tout ces témoignages ! Mais que fait on ? Les services sociaux ont toujours raison et il ne faut surtout pas leur dire ce que l on pense car ils vous privent de voir vos petits enfants et inventent des choses sur vous sans vous connaître ! Alors qu est-ce que l on peut faire pour qu ils soient sanctionnés !!

    1. tant que nous ne pourrons pas nous mobiliser en masse devant les conseils départements alors nous n’existerons pas, mais pour cela il faudrait que les familles ne s’intéressent pas seulement à leur propre affaire.

      1. A quatre reprises j’ai saisi le défenseur des droits de l’enfant et à quatre reprises leurs réponses est resté lettre morte , alors que les éducateurs et psychologue de la dites protection de l’enfance couvraient des actes de pédophilie sur mes enfants et meme poursuivis en justice ils continuent de nier avoir mentis , ne pas avoir levée le petit doigt et pire ils ont inventés tout un tas d’allégation mensongère sur moi , juste pour se protéger les uns les autres et ne pas avouer qu’ils ont non seulement faillis à leurs missions mais qu’ils s’en ficher , jamais ils n’ont chercher à savoir si mes dires étaient vrais tout simplement en questionnant mes enfants , oh non si la mère disait que je mentais ça leurs suffisaient , heureusement pour mes enfants que je n’ai jamais baisser les bras et que je n’ais céder à leurs petites manigances manichéennes sinon mes enfants subiraient plus que certainement encore des agressions sexuelles et ce avec l’approbation de la mère ou du moins ça ne la dérangeais pas le moins du monde , mais le pire c’est que c’est fichus services sociaux lui on laisser la garde alors meme que leurs rapports font mention du caractère hyper-sexualisé de la famille maternelle et de que certains des autres enfants de madame sont dangereux. Mais bon je ne laisse pas tomber j’ai porter plainte contre madame et les services de la protection de l’enfance de Rennes et demande la garde exclusive de mes enfants , malheureusement rien n’est acquis, le truc le plus gênant avec ces services c’est leurs persuasions de détenir la vérité et qu’ils sont les seuls à savoir comment éduquer les enfants (enfin si le mot éduquer à le moindre sens avec eux !!!)
        PS : aujourd’hui le pédophile multirécidiviste est en prison pour 18mois (seulement) et 5 ans de suivi socio-judiciaire autant dire qu’une fois sorti de prison il recommencera vu qu’il a agresser mes enfants tout en étant en suivi socio-judiciairement enfin normalement mais le tribunal avait soit disant perdu son dossier !!! c’est pas dingue ça aussi et tout le monde s’en fiche ou presque .
        Nous devons nous battre pour acquérir l’obtention d’un fichier visible par tous concernant tous les criminelles sexuelles et en particulier les pédophiles .
        Bon courage à tous ceux qui se battent contre les dérives des divers services de la pseudo protection de l’enfance et la justice.

    2. Bonjour, c’est exactement ce que nous vivons à nouveau avec 2 de nos petits-enfants placés, nous dérangeons le nouveau référent et du coup, nous sommes convoqués ce lundi 27/01 pour une mesure de suspension de nos droits de visite, parce qu’il n’a pas accepté nos dernières remarques !!! Cela fait dix ans que nous faisons yoyo avec des évolutions et des cassures et des évolutions et à nouveau des cassures, tout cela à cause de certains référents qui se prennent pour des ZORRO et qui ont un orgueil mal placé, et ils osent mettre sur la convoc. « dans l’intérêt de l’enfant » !! De qui se moque t’on ?? Je suis épuisée de tout cela.

    3. Ma fille autiste,âgée de 15 ans est en danger chez son père, il a obtenu la garde avec la complicité d’ Éducatrice AEMO et vice de procédure . La jde de Blois me retire mes droits et m’impose une expertise psychiatrique 🆘

  2. Bonjour, oui je suis d accord, mais seulement, les personnes qui laissent un commentaire parlent forcément de leur histoire, car ils n iraient pas sur ce site !! Mais pourquoi ne pas désigner une personne, juriste , qui pourrait recueillir plusieurs signatures ou faire appel à des médias devant le conseil Départemental ? Et réunir , dans la mesure du possible, plusieurs personnes qui sont touchées ? J ai envoyé un mail à une personne qui s occupe des droits des femmes et familles, elle m a demandé mon no de téléphone, mais j attends toujours…… en fin de compte, tout le monde s en fou , en attendant ce sont les enfants qui trinquent et qui sont pris en otage par des services sociaux qui ne sont pas compétents et qui culpabilisent les parents, j en ai eu la preuve au mois de Décembre et quand vous voyez, excusez-moi, la touche de l éducatrice, vous vous posez des questions ????

  3. 7 ans d’enfer avec les services sociaux pour entendre nous dire moi et mon épouse, par la juge des enfants. »VOUS AIMEZ VOS ENFANTS »
    Nos enfants ont alimentés un système juteux qui rapporte.
    Vive le pays des droits de l’homme

  4. pas faute d’avoir essayé même sur ma propre page Facebook, s’enferme dans un mutisme complet

  5. bravo ! Enfin des journalistes osent écrire sur ce sujet dramatique. Il était temps !

    1. Ils ne font que reprendre et mettre à leur sauce, comme Zone interdite qui nous contacte et oublie de nous créditer. Le journalisme à la base c’est nous qui nous en chargeons.

  6. J’ai essayer d’alerter mon propre médecin traitant qui étais de mon coter au début et qui retourne sa veste aujourd’hui en me disant  » vous savez il ont peut être peur …ext … « . Ils nous prépare a un nouveau dossier a charge contre nous pour la deuxième fois afin de renouvellé le placement voilà la vérité et on mis mon médecin dans leur poche pour le coup j’ai envie d’en changer ! Honte a eux , malheureusement plein abandonne et ils font tous pour qu’on abandonne nos enfants depuis le début tous pour que nous divorcions nous monter les uns contre les autres !
    Oui l’argument choc dite dans l’intérêt des enfants, pour pas les traumatiser comme si les avoir enlever de leurs parents cela ne les a pas traumatiser pffff !

  7. Bonjour, je voudrais rencontrer des autres parents de 03 (Moulins, Yzeure) qui sont dans la meme situation. Depuis la naissance de mon fils (accouchement difficile avec une sage-femme jeune gamine) je me bats pour le bon suivi medicale. Mais ici cest un desert medicale et les medecins tres demissionaires. Pendant le ‘bilan pediatrique’ il etait meme pas deshabille!
    Et maintenant ca, mon mari me denonce a CRIP pour ne pas payer pension alimentaire. Et voila Mmes Bre**n et Lalle*nd me disent avec sourires sadiques qu’elles vont saisir le Juge d’enfant, car retard de langage est a cause de conflit parentale! Mais je suis pour rien! A cause de mon mari bientot ex-mari je peux pas meme demenager pour trouver un travail, mais j’accepte ca, je suis pour la paie. Lui juste parce que il est francais, cest normale qu’il n’as pas de lit d’enfant juste un matelas sur le sol, qu’il conduit la voiture sans lunettes… Bien sur que cest moi le bete noir!
    J’ai BAC+5 pedagogique et ces dames me donnent les conseils stupides, elle m’ont interdit de parler Russe avec mon fils, cest nacisme ou quoi? J’ai peur que mon fils va pas survivre le placement, je suis terrifiee et je dors plus, j’ai problemes de sante suite a cette histoire… Voila ma petition http://chng.it/CM9J58RY

  8. aman d’enfants placés Je souhaite me battre pour reconstruire ma famille qui est détruite, éclatée, décimée par des personnes sans vergogne Réunir, stabiliser et retrouver ma famille unie et aimante comme elle était avant est mon but
    Voila mon combat pour moi et pour les parents abusés
    Pour moi la majorité des placements d’enfants sont des placements qui sont fait de façons abusives où la famille subie les divers abus des Services Sociaux de l’Aide Sociale à l’Enfance. Je constate également les abus de pouvoir de juges des enfants où les procédures ne sont pas toujours bien respectés, où le droit au contradictoire n’est pas respecté, où le juge des enfants prend parti pris pour les travailleurs sociaux où tout est porté à charge contre nous parent, où nous ne pouvons se défendre face aux dires/accusations portés. Le placement qu’il soit en famille d’accueil ou en foyer est imposé de force et de façon pouvant être traumatisante pour les parents et l’enfant et où la souffrance des parents et de l’enfant lié à la séparation est ignorée. Trop de parents aimants et protecteurs envers leurs enfants se retrouvent injustement et abusivement privés de leurs enfants.
    Lorsqu’ils sont confrontés à des difficultés lié par exemple à un problème de logement, d’argent, à de la violence conjugale, des soucis de santé, une dépression… iIs n’obtiennent pas l’aide nécessaire afin d’éviter le placement de l’enfant au contraire les travailleurs sociaux vont profiter de la situation pour mener au placement de l’enfant.
    Trop de parents et d’enfants, trop de famille souffrent, sont brisés suite aux abus subis et suite à un placement qui aurait pu être évité.

    1. Bonjour, oui, les services sociaux ont tout pouvoir et ce n est pas prêt de changer ! Car les juges les soutiennent sans pouvoir vérifier le vrai du faux. Je ne comprends toujours pas, après certaines émissions qui dénoncent ses abus, personne ne fait rien !! Ça sert à quoi de montrer ce qui se passe et ne rien faire ? Donc les associations et journalistes,arrêtez d essayer de montrer ces images et de laisser des textes et témoignages qui ne servent à rien..

      1. Malheureusement c’est une question de rapports de force. Les sociaux sont puissants, obtiennent des budgets et sont suffisamment politisés pour se prévaloir d’un pouvoir de nuisance syndicale lorsqu’ils sont remis en cause. Quand nous serons suffisamment soutenus alors nous pourrons être audibles.

  9. Bonjour contrôlons toutes ces associations ADSEA, ADAJ SAUVEGARDE DE L ENFANCE , CRIP teoutes des associations à but non lucratif !!! ET POURTANT LE CHEPTEL EST BIEN LES ENFANTS PLACES ????

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