Commission parlementaire à l’enfumage

Panot joue le gentil flic

Le CEDIF a interpellé quelques élus le 24 mars 2024, lesquels se sont, comme d’habitude, bien abstenus de répondre. Cette interpellation publiée sur le site visait la « commission d’enquête sur les dysfonctionnements de l’ASE ».

Une commission que nous pressentions créée pour les besoins d’en finir avec les mises en cause de l’ASE. Nous ne devions donc pas manquer d’entendre parler des sociaux à l’assemblée nationale et d’un projet de recentralisation de l’aide sociale à l’enfance, comme s’il suffisait de réformettes pour cacher la merde sous le tapis.

Grands clercs nous sommes,  la polémique très contrôlée entre le gouvernement et la France soumise au tout Etat (dite LFI) n’allait pas tarder à faire croire aux familles que la commission en devenir était sur les rails, gouvernement et LFI se répartissant les rôles de bon flic et de mauvais flic.

Dans le rôle du bon flic, chevalier blanc des familles, Mathilde Panot met sur son compte TIK TOK le 4 avril 2024, son accrochage feutré avec une ministre inconnue qui parle de responsabilité collective face aux « dysfonctionnements » de l’ASE.

Ok, facile de répondre à cette provocation, depuis 14 ans que le CEDIF existe nous n’avons cessé de dénoncer ce qui leur explose à la gueule. Nul membre du CEDIF n’est responsable de ces aberrations qui s’accroissent nourries par des lois de plus en plus antifamilialistes proposées et votées par toute la gauche et les républicains, avec l’abstention désormais du rassemblement national qui joue les Ponce Pilate.

Panot insiste sur la responsabilité du gouvernement aux affaires depuis 7 ans, bien que l’affaire ASE ne date pas d’une date si récente. Mais soit, on peut aller sur ce terrain en matière de constat.

Elle constate aussi que la responsabilité est en réalité reportée sur les parents. C’est vrai également, mais qui a voté les lois antifamilialistes sous prétexte de lutter contre des « violences éducatives ordinaires » ou pour faciliter des adoptions d’enfants placés désormais parrainés ? Enfin qui continue à nier l’existence des placements abusifs et d’accuser ceux qui en parlent de complotisme  ?

Mais a-t-elle oser parler de placements abusifs ? Non, évidemment

Relisez donc notre précédent article :  » La réalité, c’est que, bien souvent, on retrouve les collectifs de parents victimes de placements abusifs dans les sphères complotistes, antivax, antisystème en général « (Lyès Louffok, vice-président des Oubliés de la République).

Panot se garde donc bien d’évoquer la notion de placements abusifs en évacuant des droits des enfants placés, ce premier droit qui est de ne pas être écarté de sa famille, puis systématiquement défamiliarisé quand on sait que la rupture du lien est organisée par les sociaux surtout lorsque les parents sont dits « dans le déni ».

Mais peut-être a-t-elle simplement oublié d’en parler ?

Naïveté que de le croire puisque Mathilde Panot fait partie de ces politiques qui s’engagent pour le mouvement de Louffok : « Les Oubliés de la République ». Eh oui, on peut toujours jouer le bon flic pour avoir les voix des parents désenfantés même quand on les outrage en niant les placements abusifs comme le fait le vice-président de ce Collectif.

Les palabres de la commission qui nous fait les poches

Afin d’élargir, précisons que l’échange eu lieu lors de la première séance sur les thèmes que sont « Les défaillances de l’aide sociale à l’enfance » et « les conditions d’accueil des enfants placés à l’aide sociale à l’enfance ».

Trois heures de palabres et de questions face à l’omniprésent Lyès Louffok en personne physique et morale puisque ses Collectifs « Les Oubliés de la République » et le « Comité de Vigilance des Enfants placés » étaient là.  La parole d’anciens enfants placés de son Collectif était aussi donc auditionnée. Ceci pour dire notamment que le placement les a sauvés de leur famille, pour remercier les sociaux sans lesquels ils ne seraient peut être plus là !

Un regret cependant pour le manque de moyens des contrats jeunes majeurs dans la mesure où il est dit que l’âge de sortie est de 18 ans et demi en moyenne. Autrement dit un enfant placé l’est durablement et la famille est évacuée comme on tire la chasse !

Mais si même eux n’en parlent pas, qui a défendu les familles victimes de placements abusifs ?

Personne, même si une intervenante reconnaît que des placements auraient dû donner lieu à de simples AEMO, et encore dit-elle l’inverse est aussi vrai.

Le scandale de l’ASE c’est plutôt les « non-placements abusifs »

La tonalité était plutôt aux non-placements abusifs faute de budgets.

Louffok évoque des signaux d’alerte mal interprétés conduisant à ne pas intervenir alors que des enfants devraient être placés.  Il chiffre à 2 700 le nombre d’enfants en danger non placés en France dont 1 100 rien que pour le Nord. Une ancienne enfant placée précise même que dans les milieux sociaux élevés des familles échappent aux placements en mettant leurs enfants en internat !!! Un autre intervenant parle d’augmenter les moyens du 119 et de former des professionnels pour le repérage d’enfants à placer.

Évoquant le contrôle trop rare des établissements, Louffok explique ce frein par la difficulté de redispatcher les enfants mal placés du fait de capacités saturées par le manque de moyens. Il faudrait ponctionner les cons tribuables d’au moins un milliard d’euros de plus par an au bénéfice des sociaux, mentionne-t-il.

Cet argent passerait dans les mains de l’Etat qui recentraliserait et offrirait plus de prérogatives aux sociaux de la Protection Judiciaire de la Jeunesse.

Si la recentralisation ne fait pas l’unanimité, le clan Panot-Louffok (Les Oubliés de la République) le défend bec et ongles :  pensez-vous, submergés par des Mineurs Non Accompagnés (MNA) plus ou moins mineurs, l’Ain, la Vienne, Belfort, Les Bouches du Rhône ont décidé de ne plus les mettre en foyer. Si l’État décidait à coups d’autres milliards supplémentaires, il pourrait les placer tous avec nos pauvres gosses et dans quelles conditions …

Louffok ajoute que le décideur doit être le payeur, pas faux, sauf que pour Louffok puisque c’est le juge des enfants, représentant de l’État central qui décide, ce n’est pas au département de prendre en charge le placement. Ah la bonne blague ! Comme si ce n’était pas le rapport du social de l’ASE départementale qui préconisait une mesure suivie dans 90 % des cas par le juge ! Le département est de facto et dans la plus grande probabilité prescripteur …

À la limite on se moquera de la recentralisation ou non de l’ASE, cela ne change rien à l’affaire. Sauf qu’il faut bien comprendre que toutes ces simagrées n’ont rien à voir non plus avec le sujet des « dysfonctionnements » qui ne varieront pas davantage.

Non, la recentralisation permet d’ouvrir les vannes budgétaires puisque chacun s’entendait pour combattre le déclassement des sociaux, revaloriser les salaires, dépenser davantage dans de nouvelles infrastructures face au « non-placement abusif ».

Touchez pas à nos enfants

L’école est censée être un lieu de protection de l’enfant. Mais elle peut aussi être une place de souffrance dans l’indifférence d’une communauté scolaire.
Nous avons ainsi pu parler de ces enfants qui se suicident ou qui sont tués suite à des confrontations avec d’autres enfants ou adolescents. Nous pensons bien sûr à Pauline (https://comitecedif.wordpress.com/2012/03/13/suicide-a-12-ans/), à Noélanie (https://comitecedif.wordpress.com/2011/04/04/pour-noelanie/). L’école cela peut aussi être le lieu de règlements de comptes et de dénonciations calomnieuses à l’initiative d’assistantes sociales ou d’infirmière scolaires.
Cela peut être encore le lien de fichage des familles à travers des enquêtes mises en place par des PMI, nous pensons là aux façons de faire du Conseil général du Cher (https://comitecedif.wordpress.com/2011/12/13/fichage-des-familles-par-le-conseil-general-du-cher-2/).

N’en jetez plus me direz vous, regardez plutôt cette immense conquête de la République, cette avancée sociale d’une éducation gratuite et obligatoire pour tous.

Bien sûr, seulement voila, la soupe politiquement correcte de la citoyenneté et des obligations qui libèrent à la Jean-Jacques Rousseau on fait pas trop par chez nous. On va même alourdir un peu la barque en s’interrogeant sur les œillères des services sociaux scolaires.

Comment d’un côté peuvent-ils dénoncer des maltraitances imaginaires et de l’autre côté taire les situations de souffrance des enfants.

D’autres parents se posent cette même question et en conséquence envisagent de déposer plainte contre William Marois, le recteur de Créteil sous le chef de non assistance à personne en danger. De son côté le recteur parle d’absence de dysfonctionnement de ses services.

Vraiment ?

Eh oui dans la liste des conquêtes de l’école de la République ne figure pas l’éradication de la pédocriminalité. Pire, la protection de l’enfance, comme l’éducation nationale attire les tripoteurs, attoucheurs, violeurs d’enfants.
Évidemment le poste est exposé à de telles accusations, quelquefois elles ne sont que calomnies et conduisent à des drames, mais dans d’autres circonstances le pédocriminel dissimule difficilement ses sales habitudes.

L’un d’entre eux, âgé de 48 ans, est présumé avoir sévi en moyenne section à l’école maternelle Chateaubriand de Créteil jusqu’à ce qu’il avoue des attouchements sur trois petites filles de 4 à 5 ans. Arrêté le 19 mars 2012, puis placé sous contrôle judiciaire, il sera bien heureusement suspendu de ses fonctions en attendant la fin de l’instruction.
Pour en arriver là il faudra cependant, et comme toujours dans de telles situations, que les parents se battent et alertent les media en accusant haut et fort. Une association en sortira : « Touchez pas à nos gamins » et le célèbre rappeur Alibi Montana soutiendra le mouvement.

Pas moyen de faire autrement d’ailleurs, car informés des attitudes suspectes de l’enseignant par une des petites filles, les parents se heurteront aux fins de non-recevoir de la psychologue scolaire, de l’inspecteur d’académie et du rectorat. Les autorités scolaires pratiquent la politique de l’autruche tant que l’affaire n’est pas mise sur la place publique, ce que les parents qualifient à raison de silence coupable. Une attitude sonne comme un déni, un mépris inacceptable, une complicité, alors que les institutions contraignent les parents à continuer de scolariser leurs enfants dans une classe de pédocriminel présumé.
Il faut donc gueuler et dénoncer dans ce pays, bravo donc à Dominique, ce père qui a su créer une association qui ne désarmera pas face à l’omerta institutionnelle.

Pour contacter l’association : http://touchezpasnosgamins.wordpress.com