Douce violence en foyer


Douce violence ?
Douce violence ?
Des mots pour ne pas le dire

Un nouveau terme a été forgé : douce violence, il consiste à qualifier ces violences majoritairement psychologiques infligées à des enfants par négligence ou manque de patience.

Cet oxymore permet aussi de déculpabiliser et de débattre sur des pratiques « éducatives » en s’avouant maltraitant sans vraiment le dire. Des éducateurs de jeunes enfants questionnent donc leurs pratiques sur des forums, certains dénoncent ce qu’ils ont pu voir, d’autres se rassurent ou banalisent. Une éducatrice créé le malaise lorsqu’elle s’interroge sur les limites entre la douce violence pratiquée régulièrement en foyer, douce donc acceptable et la maltraitance, dure donc inacceptable.

Les foyers, lieux de violence 

La réflexion sur ce sujet est forcément instructive puisqu’elle permet de constater que les enfants placés subissent une violence, douce ou dure, c’est selon.

Le constat posé, c’est le placement en tant que principe de précaution qui doit être interrogé puisqu’un tel principe mène à des placements injustifiés. Qu’est ce qui peut alors légitimer que des enfants évoluant dans une famille sans problèmes leur soient enlevés pour être précipités dans un univers de violence après avoir subi cette autre insurmontable violence qu’est l’arrachement familial ?

L’éducatrice qui s’exprime délie d’autres langues alors qu’officiellement la violence en foyer cela ne doit pas exister ou alors elle ne peut être imputable aux éducateurs. Pourtant, affectée dans une maison d’enfants, elle a pu constater que l’ensemble des éducateurs pratiquaient la fessée et considéraient que les enfants en avaient besoin, que cela constituait une « pratique éducative » à part entière. De telles conceptions ne font d’ailleurs pas obstacle à ce que de mêmes éducateurs reprochent cette pratique à des parents dans des rapports éducatifs.

Les pratiques éducatives parentales : forcément mauvaises

Des conceptions toutes subjectives, et à géométrie variable, de ce que doit être une pratique éducative permettent donc de faire n’importe quoi des enfants placés tout en accusant les parents de carences éducatives pour absence de sanctions ou de maltraitances éducatives pour fessées. Cette subjectivité de la conception de ce qu’est une bonne pratique éducative donne donc toute latitude aux éducateurs pour infliger des « douces violences » tout en accusant les parents de mauvaise éducation quoiqu’ils fassent.

Ceci étant dit, il reste à définir les bornes de la « douce violence », sujet d’interrogation du forum.

Douce violence ou sadisme ?

Dans cette rubrique figurent des pratiques qui seraient systématiquement reprochées aux parents.

La liste en est d’ailleurs donnée de façon non exhaustive et certaines sont franchement intolérables : « un enfant de 9 mois qui pleure on lui dit : « tu nous casses les oreilles » et on joue à « stop » (l’enfant arrête de pleurer), « encore » (l’enfant reprend ses pleurs) … et ça fait rire l’adulte … »

D’autres sont tout à fait critiquables : interdiction de doudou dans la salle de vie ou encore maintien de force en position allongée pendant la sieste.

De tels actes ne sont pas seulement perpétrés en foyers, les crèches sont aussi touchées ainsi que les lieux d’accueil pour handicapés ou encore des maisons de retraite. La façon dont ceux qui prétendent s’occuper des plus vulnérables d’entre nous révèle un côté abject et hypocrite du social.

 

6 réflexions au sujet de « Douce violence en foyer »

  1. Mais on oubli les violences institutionnelles faites aux enfants en les privant de la jouissance de leur propres droits, comme le droit à vivre une vie de famille.

  2. BONJOUR MA FILLE MALIKA ST PLACES EN FOYER DEPUIS PLUSIEURS ANNEES ELLE A SUBITS DES CLAQUES DES ENFERMEMENT EN HOPITAL PSYCHATRIQUE PENDANT 8 JOURS LE PSYCHATRE NOUS A BIEN DIT QU’ELLE NE SUPPORTAIS PLUS DE VIVRE EN FOYER MAIS QU’ELLE N’AVAIT AUCUN PROBLE DE SANTE ELLE N’EST PAS FOLLE LA LES MAITRESSE DE MAISONS ON DEPOSES PLAINTE CONTRE LES ENFANTS SUITE A UN INCIDENT CE VENDREDI MA FILLE EST CONVOQUEES PAR LA GENDARMERIE QUE PUIS JE FAIRE CE N’EST PAS LA PREMIERE FOIS QU’ON FRPPE MA FILLE ET LE FOYER REMET TOUJOURS LES TORT SUR MA FILLE ET MOI JE PENSE QU’IL NE SAVENT PAS GERER MA FILLE SOS AIDEZ MOI

    1. Leur incapacité à faire progresser votre fille est théoriquement facile à établir. Il suffit de comparer son évolution actuelle avec le projet pour l’enfant qui est un document obligatoire permettant de jauger de l’évolution de l’enfant sur le lien de placement. Si les objectifs du projet n’ont pas été atteints c’est que le placement est toxique et auquel cas il faut mettre en évidence ce que vous pouvez lui apporter dans un cadre éducatif afin de réclamer une mainlevée du placement à la requête de votre avocat. Votre fille peut également se faire entendre et écrire son vécu, si elle a l’âge de discernement elle peut aussi solliciter un retour en famille auprès du juge.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.