Commission parlementaire à l’enfumage

Panot joue le gentil flic

Le CEDIF a interpellé quelques élus le 24 mars 2024, lesquels se sont, comme d’habitude, bien abstenus de répondre. Cette interpellation publiée sur le site visait la « commission d’enquête sur les dysfonctionnements de l’ASE ».

Une commission que nous pressentions créée pour les besoins d’en finir avec les mises en cause de l’ASE. Nous ne devions donc pas manquer d’entendre parler des sociaux à l’assemblée nationale et d’un projet de recentralisation de l’aide sociale à l’enfance, comme s’il suffisait de réformettes pour cacher la merde sous le tapis.

Grands clercs nous sommes,  la polémique très contrôlée entre le gouvernement et la France soumise au tout Etat (dite LFI) n’allait pas tarder à faire croire aux familles que la commission en devenir était sur les rails, gouvernement et LFI se répartissant les rôles de bon flic et de mauvais flic.

Dans le rôle du bon flic, chevalier blanc des familles, Mathilde Panot met sur son compte TIK TOK le 4 avril 2024, son accrochage feutré avec une ministre inconnue qui parle de responsabilité collective face aux « dysfonctionnements » de l’ASE.

Ok, facile de répondre à cette provocation, depuis 14 ans que le CEDIF existe nous n’avons cessé de dénoncer ce qui leur explose à la gueule. Nul membre du CEDIF n’est responsable de ces aberrations qui s’accroissent nourries par des lois de plus en plus antifamilialistes proposées et votées par toute la gauche et les républicains, avec l’abstention désormais du rassemblement national qui joue les Ponce Pilate.

Panot insiste sur la responsabilité du gouvernement aux affaires depuis 7 ans, bien que l’affaire ASE ne date pas d’une date si récente. Mais soit, on peut aller sur ce terrain en matière de constat.

Elle constate aussi que la responsabilité est en réalité reportée sur les parents. C’est vrai également, mais qui a voté les lois antifamilialistes sous prétexte de lutter contre des « violences éducatives ordinaires » ou pour faciliter des adoptions d’enfants placés désormais parrainés ? Enfin qui continue à nier l’existence des placements abusifs et d’accuser ceux qui en parlent de complotisme  ?

Mais a-t-elle oser parler de placements abusifs ? Non, évidemment

Relisez donc notre précédent article :  » La réalité, c’est que, bien souvent, on retrouve les collectifs de parents victimes de placements abusifs dans les sphères complotistes, antivax, antisystème en général « (Lyès Louffok, vice-président des Oubliés de la République).

Panot se garde donc bien d’évoquer la notion de placements abusifs en évacuant des droits des enfants placés, ce premier droit qui est de ne pas être écarté de sa famille, puis systématiquement défamiliarisé quand on sait que la rupture du lien est organisée par les sociaux surtout lorsque les parents sont dits « dans le déni ».

Mais peut-être a-t-elle simplement oublié d’en parler ?

Naïveté que de le croire puisque Mathilde Panot fait partie de ces politiques qui s’engagent pour le mouvement de Louffok : « Les Oubliés de la République ». Eh oui, on peut toujours jouer le bon flic pour avoir les voix des parents désenfantés même quand on les outrage en niant les placements abusifs comme le fait le vice-président de ce Collectif.

Les palabres de la commission qui nous fait les poches

Afin d’élargir, précisons que l’échange eu lieu lors de la première séance sur les thèmes que sont « Les défaillances de l’aide sociale à l’enfance » et « les conditions d’accueil des enfants placés à l’aide sociale à l’enfance ».

Trois heures de palabres et de questions face à l’omniprésent Lyès Louffok en personne physique et morale puisque ses Collectifs « Les Oubliés de la République » et le « Comité de Vigilance des Enfants placés » étaient là.  La parole d’anciens enfants placés de son Collectif était aussi donc auditionnée. Ceci pour dire notamment que le placement les a sauvés de leur famille, pour remercier les sociaux sans lesquels ils ne seraient peut être plus là !

Un regret cependant pour le manque de moyens des contrats jeunes majeurs dans la mesure où il est dit que l’âge de sortie est de 18 ans et demi en moyenne. Autrement dit un enfant placé l’est durablement et la famille est évacuée comme on tire la chasse !

Mais si même eux n’en parlent pas, qui a défendu les familles victimes de placements abusifs ?

Personne, même si une intervenante reconnaît que des placements auraient dû donner lieu à de simples AEMO, et encore dit-elle l’inverse est aussi vrai.

Le scandale de l’ASE c’est plutôt les « non-placements abusifs »

La tonalité était plutôt aux non-placements abusifs faute de budgets.

Louffok évoque des signaux d’alerte mal interprétés conduisant à ne pas intervenir alors que des enfants devraient être placés.  Il chiffre à 2 700 le nombre d’enfants en danger non placés en France dont 1 100 rien que pour le Nord. Une ancienne enfant placée précise même que dans les milieux sociaux élevés des familles échappent aux placements en mettant leurs enfants en internat !!! Un autre intervenant parle d’augmenter les moyens du 119 et de former des professionnels pour le repérage d’enfants à placer.

Évoquant le contrôle trop rare des établissements, Louffok explique ce frein par la difficulté de redispatcher les enfants mal placés du fait de capacités saturées par le manque de moyens. Il faudrait ponctionner les cons tribuables d’au moins un milliard d’euros de plus par an au bénéfice des sociaux, mentionne-t-il.

Cet argent passerait dans les mains de l’Etat qui recentraliserait et offrirait plus de prérogatives aux sociaux de la Protection Judiciaire de la Jeunesse.

Si la recentralisation ne fait pas l’unanimité, le clan Panot-Louffok (Les Oubliés de la République) le défend bec et ongles :  pensez-vous, submergés par des Mineurs Non Accompagnés (MNA) plus ou moins mineurs, l’Ain, la Vienne, Belfort, Les Bouches du Rhône ont décidé de ne plus les mettre en foyer. Si l’État décidait à coups d’autres milliards supplémentaires, il pourrait les placer tous avec nos pauvres gosses et dans quelles conditions …

Louffok ajoute que le décideur doit être le payeur, pas faux, sauf que pour Louffok puisque c’est le juge des enfants, représentant de l’État central qui décide, ce n’est pas au département de prendre en charge le placement. Ah la bonne blague ! Comme si ce n’était pas le rapport du social de l’ASE départementale qui préconisait une mesure suivie dans 90 % des cas par le juge ! Le département est de facto et dans la plus grande probabilité prescripteur …

À la limite on se moquera de la recentralisation ou non de l’ASE, cela ne change rien à l’affaire. Sauf qu’il faut bien comprendre que toutes ces simagrées n’ont rien à voir non plus avec le sujet des « dysfonctionnements » qui ne varieront pas davantage.

Non, la recentralisation permet d’ouvrir les vannes budgétaires puisque chacun s’entendait pour combattre le déclassement des sociaux, revaloriser les salaires, dépenser davantage dans de nouvelles infrastructures face au « non-placement abusif ».

Vont-ils enfin mettre sur le tapis les exactions de l’ASE ?

Pour Louffok et Créoff ceux qui parlent de placements abusifs sont des complotistes

Nous avions évoqué l’année dernière l’affaire du placement des bébés de Vitré. Cette douloureuse épreuve des parents avait été médiatisée et donna lieu à une polémique quant au placement abusif des nouveau-nés.

Les exactions de l’ASE, ce que les moins avertis qualifient de « dysfonctionnements » en évoquant des cas particuliers qui relèvent de placements abusifs, voilà l’objet de cette polémique.

Une polémique qui gène puisque pour certains sociaux le mot placement abusif est tabou. Il ne faut pas en parler et les journalistes qui osent employer ce terme honni font le jeu du « complotisme » et de l’estrème drouate. Michèle Créoff et Lyès Louffok, promoteurs du « Conseil National de la Protection de l’Enfance » dans sa ligne antifamilialiste, avaient à cette occasion donné des leçons de qu’il convient de dire ou surtout de ne pas dire. Une leçon de journalisme mode censure en somme.

Pour Lyès Louffok : « La réalité, c’est que, bien souvent, on retrouve les collectifs de parents victimes de placements abusifs dans les sphères complotistes, antivax, antisystème en général (…)  Ce qui est choquant, c’est de constater que les journalistes accordent plus de crédits à la parole de parents traumatisés qu’à une situation dont ils ne connaissent rien (…) L’emballement médiatique de cette histoire me désole et me sidère à la fois (…) ce qui me questionne, c’est l’absence de recul et de prudence journalistique  (…) Tous les médias ont cité des éléments de cette ordonnance de placement, pas un n’a expliqué le fond de cette décision. Il n’y a pas d’imbroglio judiciaire encore moins de confusion des autorités autour d’une décision de placement provisoire décidée, je le rappelle, par le parquet».

Pour Michèle Créoff  : « Les journalistes ont-ils pris la peine de (…) vérifier les carnets de santé de leurs enfants (…)  Là, avec cet emballement médiatique, comment voulez-vous que les enquêteurs puissent travailler sereinement et rendre leur décision dans l’intérêt supérieur de l’enfant qui doit toujours primer sur le ressenti des parents ?  (…) Il y a une responsabilité médiatique à avoir lorsqu’on choisit de traiter ce sujet. »

Face à la voix des parents et des enfants victimes de ces placements abusifs, celle des défenseurs du principe d’un placement toujours justifié n’a pas de meilleurs défenseurs que Créoff et Louffok.

Remettre en question la toute puissance des sociaux, dont les enquêtes sociales sont réalisées en plein conflit d’intérêt et mènent logiquement à nombre de placements abusifs, voilà pourtant une nécessité de justice.

La commission d’enquête parlementaire sur l’ASE

La création de la récente commission d’enquête parlementaire sur l’ASE relève de cette nécessité de justice et nous pourrions nous en féliciter.

Mais une telle commission ne serait qu’un simple écran de fumée, un maquillage pour l’opinion publique si elle ne se constituait que des sociaux de tous poils : élus départementaux, fonctionnaires de l’ASE, responsables associatifs collaborants.

Non une telle commission ne peut être crédible que si elle compte en son sein des « usagers » des dysfonctionnements, soit des familles, touchées ou non par des placements.

Des associations parmi laquelle, en premier lieu, le CEDIF, ont fait le travail d’alerter sur le système et les pratiques de la prétendue « aide sociale à l’enfance », l’ensemble de ceux qui ont participé à nos travaux constituent de facto cette commission non parlementaire qui a rendu ses conclusions et préconisations.

Nous sommes à ce titre un véritable « Comité de Vigilance des Familles ».

Comité de Vigilance contre commission d’enquête parlementaire ?

Nous pourrions nous réjouir de ce que notre idée soit reprise par la création d’un « Comité de Vigilance des Enfants Placés ». Certes, la dénomination n’est pas idéale car dénoncer le système, les pratiques filmées par « Zone Interdite » tout en parlant de toutes ces familles touchées par les placements abusifs impliquait d’unir les témoignages des parents, des oncles, des tantes, des grands-parents aussi bien que celui des mineurs en souffrance et des anciens enfants placés. Le terme « Comité de Vigilance des Familles » est donc plus approprié car il annonce une capacité de mieux étayer les témoignages enfants-familles-juristes pour chaque cas d’enfant écrasé par la machine à créer des emplois de sociaux.

Il est aussi étrange qu’un tel comité n’ait pas contacté le CEDIF, à moins que sa motivation n’ait pas grand-chose à voir avec la défense des familles et des enfants ? Mais alors pourquoi ce comité entend-il se manifester auprès d’une commission d’enquête parlementaire ?

Pour répondre à cette question il faut poser le fameux « d’où parles-tu ? » suivant une logique selon laquelle les initiatives spontanées n’existent pas mais sont émises par des individus en fonction de motivations personnelles liées au statut, à l’expérience, à l’idéologie.

Autrement dit, nous pouvons d’autant faire confiance à de telles initiatives qu’elles émanent de familles touchées par des « dysfonctionnements de l’ASE », de parlementaires qui ont reçu des parents abimés, d’économistes, des sociologues, de juristes qui ont pu intervenir et analyser ces situations.

Méthode d’où parles-tu ?

Cette méthode nous permet de remonter à une parlementaire qui a suscité la création de la commission d’enquête. Il s’agit d’Isabelle Santiago, une socialiste, ancienne secrétaire d’Etat chargée de l’enfance et des familles entre 2019 et 2022. N’avait-elle rien pu faire lorsqu’elle était en responsabilité ? Enfin, pourquoi pas …

Quant au « Comité de Vigilance des Enfants Placés », il se constitue pour l’occasion ce 19 mars 2024 afin de surveiller cette commission d’enquête et à organiser si nécessaire des « contre-auditions » en faisant témoigner notamment ses propres militants (https://www.lemediasocial.fr/face-a-la-commission-d-enquete-sur-l-ase-un-comite-de-vigilance-des-enfants-places_xAEslT). Ici le terme « militants » et la notion de contre-audition démontrent une volonté de pousser la commission à ne pas accoucher d’une souris. Sa démarche n’est pas éloignée de la nôtre.

Qui parle donc par comité ?

Il a été créé par l’association « Les Oubliés de la République », là on commence à tiquer puisque le nom de l’association correspond au titre du livre agit-prop de Michèle Créoff qui avait mené à la création du Conseil National de la Protection de l’Enfance dont elle avait pris la tête.

Tout cela n’a pas l’air logique, creusons davantage.

Le site « Les Oubliés de la République » met en avant le « Comité de Vigilance » en utilisant l’écriture inclusive typique des groupes syndicaux de sociaux, tout en appelant aussi des travailleurs sociaux à les rejoindre !!!

Plus que pas logique, louche, creusons toujours en remontant la filière.

Donc ce Comité de Vigilance est créé par l’association « Les Oubliés de la République », laquelle appartient à un groupe « The Good lobby » dont le siège est à Bruxelles (En français : https://www.thegoodlobby.fr/, au niveau européen : https://www.thegoodlobby.eu/).

Donc la tête fait du lobbying à Bruxelles, auprès des instances européennes.

Voyons les partenariats : Le Parlement Européen, la Fondation européenne pour le climat, WWF, l’Open Society Foundations, Ashoka. Je vous laisse creuser pour les trois derniers, vous allez être surpris.

Quant au fondateur de « The Good Lobby« , Alberto Alemanno, ce n’est pas un ancien enfant placé, mais un professeur de droit à HEC, le Forum économique mondial de Davos lui a décerné la qualité de Young Global Leader en 2015, et il vient d’obtenir la reconnaissance d’innovateur social par la fondation Schwab (source : Wikipédia).

Nous sommes loin d’avoir un parrainage aussi disons « influent ». Mais il manque encore les noms des deux organisateurs du comité.

Enfumage

Il s’agit d’Ayda Hadizadeh, une élue locale socialiste. Pour s’opposer si nécessaire à une commission d’enquête à l’initiative de parlementaires socialistes ??

D’autant que les personnalités politiques s’engageant pour « Les Oubliés de la République » sont mentionnées sur leur site. On y retrouve deux macronistes et tout le reste NUPES : Charlotte Caubel (ancienne secrétaire d’Etat à l’enfance), Sandrine Rousseau, Mathilde Panot, que des phares de la pensée. Mais aussi – surprise – Isabelle Santiago à l’origine de la commission d’enquête ! On se fout pas un peu de notre gueule là ? La « commission d’enquête » n’aurait-elle pas généré elle-même sa propre opposition afin de contrôler la parole de ceux qui critiquent l’ASE ?

Cette commission d’enquête serait donc un attrape- couillon non au service des familles, mais de projets favorables aux sociaux que portent habituellement les élus socialistes et leurs alliés ?

On ne risque donc pas d’y parler de « placements abusifs ».

Au fait qui est le deuxième organisateur de ce comité ?

Lyès Louffok lui-même.

Celui qui fait la leçon aux journalistes qui osent parler de « placements abusifs », les accusant de donner dans le complotisme. Vous savez ce complotisme qui dénonce aussi les Open Society Foundations de Soros.

Est-il besoin d’en rajouter ? Non cette commission ne vous entendra pas.

Allocations pour femmes battues

Mais il paraît que cela fonctionne aussi pour les hommes battus. L’item vient d’ailleurs d’apparaître sur le site de la Caisse d’Allocations Familiales puisque la loi date du 1er décembre 2023. On peut y faire un tour entre deux petites incursions dans le monde des aides, par exemple pour vérifier les droits à l’APL.

Tiens si moi aussi j’y avais droit ?

Par opportunité, certains pourraient se demander, dans le pays où chacun croît pouvoir vivre aux dépens de son prochain, s’ils n’y auraient pas droit.

Creusons donc un peu afin de vérifier si on peut aussi toucher cette nouvelle alloc ; les conditions sont larges, il suffit de vivre avec une autre personne et les coups et blessures ne sont pas nécessaires, une violence psychologique cela marche aussi, que l’on vive encore avec le conjoint violent ou pas.

Oui parce qu’il n’est pas nécessaire de se séparer et que si tel est le cas cela peut-être l’ex. Il faudra en attester par un document officiel de moins d’un an, comme une plainte, et pour le montant, moins on travaille, plus on a de gosses et plus ça rapporte jusqu’à 1337,06 € pour 3 enfants et 243,10 € par mois par enfant supplémentaire.

Si la déclaration est fausse le conjoint peut tout de même avoir des ennuis puisque la plainte est nécessaire. Mais bien des plaintes sont sans suite, il suffit de déterminer la violence pour laquelle on saisit le procureur.

La CAF en dresse la liste :

  • physiques (bousculades, coups avec ou sans objet, strangulations, morsures, brûlures, séquestrations…), 
  • verbales (injures, menaces, intimidations, dévalorisations…), 
  • psychologiques (humiliations, chantages affectifs, interdiction de fréquenter des amis, la famille…), 
  • sexuelles (agressions sexuelles ou viols), 
  • matérielles (briser ou lancer des objets), 
  • économiques (contrôle des dépenses, suppression de la carte vitale, des moyens de paiement, interdiction de travailler), 
  • au moyen de confiscation de documents (carte nationale d’identité, passeport, livret de famille, carnet de santé, diplôme, etc.), 
  • numériques (cybercontrôle, cybersurveillance à son insu, cyberviolence sexuelle, cyberviolence économique ou administrative…).

On peut éviter de causer trop de désagrément à son conjoint en se limitant à une violence matérielle : il a fait tomber tout le service en porcelaine de maman par acte manqué, je ne retrouve plus ma carte d’identité ni mon passeport et il surveille ma messagerie et mon portable. Pas certain que la plainte aille très loin, mais c’est bon, le dossier peut être monté avec allocations à la clé.

Les profiteurs vont s’en mordre les doigts

Attention, cela risque cependant de se compliquer car chacun doit se payer sur l’allocation, on a rien pour rien.

Les sociaux vont donc montrer le bout de leur nez car vivre sous la menace d’un conjoint, qu’il soit ou non le père des enfants, c’’est ne pas pouvoir protéger ses enfants contre cette violence. Les services de la protection de l’enfance sont donc concernés… D’autant que l’aide versée suppose d’accepter un accompagnement social, notamment pour quitter le domicile conjugal.

Donc à côté de ces dépenses que l’on voit, il y en a d’autres que l’on ne voit pas et qui sont liées à la création de 100 000 places d’accueil pour les femmes battues1 et leurs enfants. Ces places devront être remplies et permettent d’anticiper un nombre supplémentaire d’enfants « sous protection », à défaut d’un prompt remplissage, des sociaux vont expliquer à des mères que leurs conjoints sont violents, qu’elles sont sous emprise et plus le conjoint est économiquement faible plus l’intérêt à court terme d’accepter est fort.

Les milieux défavorisés sont donc une cible dans la pure logique Keynésienne. Ainsi, la dépense initiale sous forme d’allocations (600 € budgétisés par mois et par victime en moyenne) va alors faire des petits selon le principe multiplicateur des dépenses publiques. Au détriment des contribuables et des gosses privés d’avenir, des pouvoirs d’achats augmenteront, ceux des familles d’accueil et des budgets des foyers où une partie des enfants finiront placés.

Nous nous empressons donc de préciser que des solutions alternatives, y compris de rupture existent.

Plus largement nous rappelons à certaines familles qui nous ont contactées, ou qui souhaiteraient le faire, que le CEDIF n’a pas vocation à solutionner des situations dans lesquelles des parents se sont volontairement placées.

  1. 216 000 seraient concernées chaque année. ↩︎

Le grand bordel des mesures de l’ASE (suite)

Les départements qui placent et ceux qui placent moins

Le grand bordel se retrouve au niveau des départements puisque les taux de mesures varient d’un facteur 1 à 4 (carte numéro 1) tout comme la nature de ces mesures. En effet si  la famille d’accueil est favorisée pour 44 % des placements, ainsi que nous l’avons précisé, ce taux varie de 17,9 % à 87,2 %. Même cirque pour les foyers qui accueillent 38 % des enfants placés, mais en hébergent selon les départements de 12,8 % à 70,6 %. Les familles qui ne souhaitent donc pas la pire alternative, celle des foyers, éviteront donc l’Ile-de-France et le Sud-Est, ils y regarderont aussi à des fois avant de s’établir dans la Creuse ou la Nièvre.

Le coût des placements

Avec la hausse des mesures, ce sont aussi les dépenses de l’ASE qui ont été multipliées par 2 entre 2001 et 2021 passant de 4,6 milliards à 9,1 milliards d’euros, et ce sans compter les dépenses de personnel administratif [1].

Ces dépenses représentent donc le fardeau le plus lourd pour les contribuables derrière le versement du revenu de solidarité active (RSA).

Globalement, l’État et les départements ont consacré 8,4 milliards d’euros à la politique d’aide sociale à l’enfance en 2018, dont 7,99 milliards d’euros à la charge des départements, en progression pour les collectivités de 37,5 % par rapport à 2007.

Source : Drees, Enquêtes aide sociale 2001 à 2018 en France métropolitaine et DROM (hors Mayotte)

Il faut  rajouter à cette charge, la part supportée par la direction de la protection de la jeunesse  sur le budget du ministère de la justice. Elle se monte à 290 millions d’euros en 2019.

Mais là encore, au niveau des départements les politiques de financement des sociaux et les pratiques divergent. D’ailleurs, cinq départements représentent 20,1 % de la totalité des dépenses nettes pour 15,3 % de la population des moins de 21 ans. À la première place avec 425,8 millions d’euros le Nord, suivi par  Paris pour  395,3 millions ; la Seine-Saint Denis 350,8 millions, la Gironde 222,4 millions et  les Bouches-du-Rhône 215,7 millions.

En moyenne, les dépenses nettes sont estimées à 120 euros par habitant, avec des écarts allant de 49 euros par habitant en collectivité de Corse à 214 euros par habitant en Seine-Saint-Denis.

Nous retrouvons ces chiffres dans les coûts individuels des mesures. Financièrement certains départements semblent plus vertueux puisque la Haute-Marne se limite à 2253 € par enfant alors que les champions de la dépense sont les Hauts-de-Seine, la Haute-Savoie et Paris qui dépassent les 6 200 euros par enfants. Insistons sur ce point : les moins dépensiers ne sont pas ceux qui placent le moins ou limitent le nombre de mesures, mais ils gèrent d’une façon différente nos fonds[2].

Pour aller plus loin : les chiffres de l’Isère.


[1] Jérémy Fichaux, la Gazette des Communes (https://www.lagazettedescommunes.com/883133/protection-de-lenfance-en-20-ans-les-depenses-departementales-ont-double/)

[2] La Haute-Savoie limite les mesures alors que la Creuse et la Nièvre sont les championnes des placements, AEMO, AED avec un taux de 48 pour 1 000, soit 4 fois supérieur aux Yvelines.


L’autorité parentale n’est pas à vendre

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Aucune coordination ne saurait nous représenter à notre insu

Le CEDIF n’est pas la seule association constituée en défense de la famille. Notre objet déborde de la seule constatation des placements abusifs. Nous sommes, à ce titre, des analystes des causes et nous proposons des solutions incompatibles avec un statut quo.

Nous savons que les gouvernements qui se sont succédés sont tous liés aux lobby des sociaux et à une logique du toujours plus (plus de moyens, plus de personnels et donc plus de placements).

Les autres associations se distinguent par une volonté d’agir sur des cas précis sans prendre nécessairement conscience du fonctionnement même de l’Etat dont l’ASE répond aux mêmes analyses. Qu’ils puissent solutionner concrètement des situations serait une bonne chose, si c’était encore possible. Mais qu’ils prétendent représenter la voix des familles pose problème? surtout quand ils arrivent à servir de caution à un système qu’ils pensent réformables à la marge.

Nous avons mêlé la signature du CEDIF à celles d’autres associations pour l’écriture d’une tribune contestant les propos de Charlotte Caudel, secrétaire d’Etat des sociaux, relativement aux placements abusifs. Ces associations ont ensuite demandé à être reçues par cette personne qui, à son poste, ne fait que passer. Nous avions aussi entamé cette démarche de consultation il y a cinq ans, sans succès, puisque le chef des sociaux de l’époque n’avait pas daigné répondre.

Le CEDIF n’étant pas un paillasson sur lequel on s’essuie les pieds, nous ne renouvelleront pas cette démarche sauf changement majeur de la vie politique française.

Contrairement à ce qu’ont pu laisser croire ces associations, le CEDIF n’a pas l’intention d’entrer en dialogue avec le secrétariat d’Etat aux sociaux et leur a affirmé clairement. Le porte-parole de ces associations n’est pas le porte-parole du CEDIF et nous réfutons son analyse des placements abusifs, d’autant que nous avions analysé le phénomène depuis 2010.

Des propositions indignes de la défense de l’institution familiale

Non, les placements ne résultent pas d’un manque de formation des sociaux. Absolument pas, puisque les façons de rédiger des rapports et l’attitude à l’égard des familles relèvent d’une formation.  On ne saurait donc prétendre que cette formation coûteuse soit très insuffisante, elle n’est qu’indigne.  En outre si les magistrats suivent les préconisations des sociaux c’est la procédure qui est à revoir.

En le précisant nous n’avons pas à nous dédouaner d’adhérer à « une quelconque théorie du complot » comme s’en défend le porte-parole de ces autres associations. Nous affirmons haut et fort qu’il existe un projet sociétal visant à étendre la mise sous tutelle de l’institution familial par l’Etat, qu’il appellent cela du complotisme, c’est leur problème, parce que c’est une réalité !

Mais pour reprendre à la base la problématique du placement abusif, il faut repréciser, alors que nous pensions que c’était suffisamment clair, ce qu’est un placement abusif et remettre donc d’aplomb une définition assez originale de ces autres associations.

Pour déterminer un placement  abusif il convient de distinguer le fond et la forme. Ainsi  un enlèvement d’enfant dans une école est certes choquant mais ne signifie pas que la cause du placement ne soit pas justifiée, de même la rupture du lien ne caractérise pas les seuls placements abusifs, la mise en danger des enfants placés non plus.

Face à un placement justifié le CEDIF n’intervient pas auprès d’une famille, face à un placement qui dégénère en maltraitance et viol d’enfant, l’objet du CEDIF est avant tout la dénonciation et la condamnation des faits, pas la réhabilitation des parents s’ils ont fauté dans leur devoir d’éducation.

Les solutions contre les placements abusifs sont discutables, le CEDIF n’approuve ni une formation pour les sociaux ni une formation pour les parents (qui peut prétendre former et à quel coût ?), un agent d’accompagnement des familles ne sert à rien tant qu’il n’est pas armé par la procédure actuelle qui nie le contradictoire.  Il n’obtiendra rien de plus qu’un avocat. Nous dénonçons donc cette proposition de création d’un corps d’agents accompagnants rémunérés par les contribuables pour créer des débouchés à des associations qui vivent du social. Nous ne voulons pas plus de sociaux, nous en voulons moins, beaucoup moins.

Le CEDIF rejette tout aussi bien la notion de co-éducation qui relève de la mise sous tutelle que nous dénonçons. L’autorité parentale ne se négocie pas et les parents défaillants doivent en être déchus au profit du tiers familial digne de confiance.  Idem pour la création d’aide sociale aux parents défaillants, nous en condamnons bien évidemment le principe.

Les 1 000 jours du flicage social

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La Stratégie nationale de protection de l’enfant (SNPPE) lancée en 2019 alerte sur les 1 000 premiers jours de l’enfant.

Ses 11 objectifs, plus particulièrement axés sur la surveillance des familles modestes, ont donné lieu à des contrats entre 40 conseils départementaux, l’État et les ARS avec financements à la clé.

Comme vous pourrez le constater ces objectifs rentrent dans la logique :

« Si tu ne vas pas à l’ASE, l’ASE ira à toi ».

Le premier objectif « Atteindre à horizon 2022 un taux de couverture par le service de protection maternelle et infantile (PMI) d’au moins 20 % des entretiens prénataux précoces ». Ces entretiens prénataux couvrent certes 29 % des grossesses en 2016, mais 9 % seulement de ces entretiens sont réalisées par les PMI puisque la majorité de ceux-ci concernant des familles de milieux plutôt moyens et aisés qui préfèrent les réaliser en milieu libéral. Le syndrome du dispensaire apparaît là encore puisque passer de 9 % à 20 % des entretiens prénataux en PMI suppose de viser plus d’un doublement des familles modestes concernées. Ceci devrait permettre un repérage des parents dont les enfants pourraient être retirés dès la naissance ou entrer dans un dispositif de suivi contestant l’aptitude à la parentalité à partir d’information préoccupantes anténatales.

C’est à partir de ce repérage qu’est conçu le troisième objectif qui est le « doublement au niveau national du nombre de visites à domicile pré et postnatales réalisées par des sages-femmes de PMI en faveur des familles vulnérables ». On peut effectivement bien considérer que ces familles dites vulnérables sont celles qui ont fait l’objet d’un repérage prénatal, ce qui confirme la volonté de doubler le nombre de mesures qui en résulteront notamment à partir de la transmission d’informations préoccupantes postnatales.

Le doublement des mesures ASE pour les familles repérées dès avant la naissance, n’est cependant pas suffisant. Là encore des objectifs quantitatifs sont fixés pour l’extension des interventions des sociaux avec personnels supplémentaires, budgets et infrastructures aux frais des contribuables.  Ainsi ce sont, d’après le quatrième objectif, «  au niveau national au moins 15 % des enfants qui bénéficieront de l’intervention à domicile d’infirmières puéricultrices de la PMI en particulier jusqu’aux deux ans de l’enfant en faveur des familles vulnérables ». Doit-on alors considérer que 15 % des familles françaises soient des cas sociaux, c’est ce qui semble être posé avec, à la clé, une surveillance et des mesures pour 15 % des enfants de moins de deux ans.

15 ou 20 % puisque le cinquième objectif énonce que « au niveau national, au moins 20 % des enfants bénéficient de consultations infantiles en PMI correspondant à des examens de santé obligatoire du jeune enfant, en particulier pour les enfants jusqu’à deux ans ». Il y aurait donc 20 % de familles modestes et potentiels cas sociaux puisque si les trois quarts seront contrôlés à domicile (les moins fiables), un autre quart sera convoqué à la PMI.

Les conseils départementaux font le forcing pour inciter les parents à consulter les PMI en mettant en avant la proximité, la bienveillance et la gratuité, la réalité est tout autre.

Mais ce n’est pas encore assez. Ainsi pour les parents qui auront échappé à ce criblage, le deuxième objectif est de « faire progresser le nombre de bilans de santé en école maternelle réalisés par la PMI et se rapprocher du contenu de l’examen de santé tel que défini dans le carnet de santé ». Ceci permettra de dépister ce qui pourrait être considéré comme maltraitances ou délaissements, notamment à partir de courbes de croissance et de poids non conformes, de troubles du comportement et de l’apprentissage suspectés, et ce dès la maternelle opportunément rendue obligatoire dès l’âge de 3 ans puisque l’on reste dans les 1 000 premiers jours.

La gestion de toutes les données de sociaux partagées entre les services de l’Etat, PMI, ASE, ARS, Education nationale, devrait permettre des mesures plus rapides, voire expéditives puisque les sixième et septième objectifs sont « le renforcement des moyens, des ressources et de la pluridisciplinarité des cellules de recueil des informations préoccupantes (CRIP) pour atteindre sur l’ensemble du territoire un délai maximal de trois mois par évaluation en systématisant et renforçant les protocoles informations préoccupantes (IP) ».

Les autres objectifs obligatoires peuvent relever de vœux pieux comme ce huitième objectif qui parle de « systématiser un volet « maîtrise des risques » dans les schémas départementaux de protection de l’enfance, incluant un plan de contrôle des établissements et services ». On y mettra ce que l’on voudra sachant qu’à moins d’envoyer une équipe de télévision tous prétendent que l’on salit la profession de sociaux en disant ce qu’il se passe dans les services.

Le neuvième objectif engage à « garantir l’accompagnement de tous les enfants protégés en situation de handicap. » Comique lors l’on sait qu’en France on place des enfants autistes.

Les dixième et onzième objectifs visent à laver plus blanc que blanc les sociaux puisqu’il s’agit de « systématiser la participation des enfants et des jeunes aux observatoires départementaux de la protection de l’enfance (ODPE) et de renforcer l’ODPE ». Les enfants placés pourront donc donner leurs avis, enfin ceux qui contestent leur placement et échappent au bourrage de crâne antifamilialistes ne sont pas certains d’être entendus.

Prévention des problèmes familiaux

L’Etat ne fait pas le bonheur, il se nourrit du malheur

La thématique de la prévention des problèmes familiaux est à l’honneur depuis au moins 2010 (date de l’article du magazine du conseil général du Cher).

Cette prétendue prévention est, depuis, passée en marche accélérée, avec des objectifs d’investigation dans les familles.

Dans un premier temps, l’argument prévention et participation aux suivis permettait de mettre les parents en confiance en jouant de cette croyance inculquée par l’ensemble des relais étatiques (de l’école aux administrations en passant par les médias) qui veut que l’État serait là pour notre bonheur. Cette croyance renforcée par l’idée d’une consultation gratuite a pu perdre de nombreuses familles confrontées à des difficultés dans leur vie.

Les indices de maltraitance infantile

Pour autant l’article n’est pas si trompeur, même s’il propose, par son iconographie, une représentation rassurante.

Pas si trompeur dès les premières lignes : « Perte d’emploi, séparation, deuil, échecs scolaire ou personnel … Certains problèmes familiaux peuvent occasionner des cas de maltraitance. Et souvent les enfants, vulnérables, en sont les premières victimes. »

Comprenons-nous bien, la maltraitance des enfants n’a pas à être prouvée, elle relève d’une présomption légale. Cette présomption s’appuie sur des indices. En conséquence il appartient aux sociaux de considérer que toute famille ayant connu les problèmes susmentionnés est potentiellement maltraitante.

Dans un second temps, la porte des sociaux poussée, le principe de la sujétion et de l’humiliation surgit pour des parents irréprochables ou pour le moins non maltraitants.

Difficile cependant de cacher ses difficultés. Un repérage par les relais tentaculaires des sociaux auprès des différents services de l’État permet de savoir qui a perdu son emploi, qui divorce ou se sépare, qui a perdu un membre de sa famille, dans quelle famille un enfant à des difficultés scolaires, qui a fait faillite … Nous avions parlé du contrôle social qui se mettait en place dès 2012 (https://comitecedif.wordpress.com/2012/12/08/les-projets-des-amis-de-hollande-lase-partout/), depuis ce contrôle ne cesse de s’alourdir.

Savoir qui consulter et qui fuir

Pour autant, même si les sociaux vous fliquent ne vous exposez pas à perdre votre parentalité. Privilégiez donc toutes formes d’aides non étatique, et notamment les pédopsychiatres en cabinet d’exercice libérale exclusivement. Ne vous laissez pas attirer par des injonctions de « souffler un peu » car exposer ses difficultés aux sociaux des écoles, à des « cafés des parents » (voir image ci dessus), des PMI, bailleurs sociaux, assistantes sociales, Croix Rouge (voir image ci-dessous) CMP et autres dispensaires se paie d’une autre façon. Des experts professionnels non sociaux pourront toujours vous venir en aide et assurer un suivi que des sociaux pourraient considérer nécessaires, mais qu’ils mèneraient à leur manière en fonction de leurs objectifs et intérêts qui ne sont pas les vôtres.

Aujourd’hui la première cause des placements est la séparation des parents et la grande majorité des enfants sont placés pour longtemps avec rupture du lien familial et exposition à des dangers extrêmes sur les plans physiques, psychologiques et moraux.

Sachez donc anticiper en vous faisant aussi aider par votre entourage, votre famille, mais ne tombez pas dans le social si vous tenez à vos enfants.

Un avocat dénonce la procédure des placements abusifs

Une proposition de loi à suivre

Maître Michel  Amas, invité sur Radio JM , est présenté comme l’avocat qui a sorti 706 enfants des griffes de l’ASE et l’initiateur d’une proposition de loi visant à réformer la procédure de placement d’enfants en :

  • obligeant la communication des rapports sociaux aux parents 15 jours avant une audience
  • contraignant le juge à répondre aux demandes des parents sous 15 jours
  • imposant une caméra en audience.

Les placements abusifs restent méconnus

L’homme fait donc œuvre utile pour la défense de l’institution familiale.  Il se présente, précise sa qualité d’avocat depuis 30 ans, mais ne découvre la réalité des placements que récemment. Comme de nombreux Français, il pensait que l’aide sociale à l’enfance n’intervenait que pour l’enfance maltraitée. Il découvre donc il y a quatre ans ce que nous dénonçons au CEDIF depuis 13 ans !

Nous ne cessons d’être étonnés au CEDIF de ces parents qui nous saisissent en pensant être les seules victimes du placement abusif de leurs enfants. Ils croient encore qu’il s’agit d’un malentendu, nous prenons le temps de leur expliquer le fonctionnement de l’ASE. Puis nous leur posons cette question : « vous n’êtes jamais voir le site du CEDIF avant que les sociaux ne frappent à votre porte ? ». Encore ne sont-ils pas avocats…

Mais Michel Amas aurait aussi gagné à venir nous voir ; il faut donc bien penser que son premier client touché par un placement abusif a croisé son chemin il y a seulement 4 ans. Il reconnaît pourtant l’ampleur du phénomène puisque, comme il l’illustre, le nombre d’enfants placés est équivalent à la population totale de la ville de Toulouse. Que n’en a-t-il pas rencontré avant … Mais voilà, en se penchant sur la question il vient redresser des torts, et les autres avocats ils sont où ?

Ils s’en foutent disons-nous, parce que tout le monde s’en fout affirme-t-il. Les cris du CEDIF résonnent sur les dunes du désert. Il n’a pas tort, mais si la population croit que l’ASE intervient dans les seules affaires de maltraitance c’est aussi, il faut le dire, le fait d’une propagande étatique, d’opérations d’agit-prop lancées par des lobbys de sociaux sur la thématique de la maltraitance parentale. Les médias ne parlent aussi que de cela et portent la complicité des placements abusifs.

Un scandale d’Etat

Ces placements d’enfants sont un scandale d’État accuse-t-il puisque l’on place des enfants de parents qui se disputent, les enfants de femmes battues, les enfants autistes dont un sur quatre est placé.

Nous confirmons.

Effectivement la majorité des cas qui nous sont soumis relève de règlements de compte parentaux envenimés par l’intervention des sociaux qui prennent partie pour le parent le plus « coopératif ». Nous avons aussi de ces mères qui fuient pour être accueillies dans des foyers mère-enfant, antichambre du placement. Quant aux enfants autistes placés, nous en avons parlé avec Maître Sophie Janois, il y a de cela 4 ans.

Michel Amas ose aussi dire que les enfants de parents qui ont un jour demandé de l’aide à l’ASE deviennent la cible des sociaux. Voilà encore un constat que nous faisons avec les mêmes préconisations : allez voir un pédopsychiatre si vous êtes débordés, mais n’allez ni en CMP ni à la PMI ni à l’ASE et fuyez les «cafés des parents ».

La procédure et le contradictoire

Les parents ont moins de droit qu’un individu suspecté de crime. Mais oui, vous avez raison Maître Amas, il existe bien une présomption de maltraitance quand les terroristes jouissent d’une présomption d’innocence. Autrement dit le parent est maltraitant faute de pouvoir prouver le contraire. Il n’a pas non plus le droit de demander des actes tels des expertises, contrairement au criminel. Oui, c’est tout à fait vrai, les demandes des parents sont de l’urine dans un violon, le juge des enfants n’en tient pas compte et peut en prendre ombrage. Sur 900 demandes formulées par Maître Amas, seuls 6 juges des enfants ont répondu !

La procédure empêche l’égalité des armes tout simplement parce que la procédure en justice des mineurs prétend protéger les mineurs contre des parents présumés maltraitants ou non aptes à la parentalité. Il a été admis depuis une condamnation de la France que cette procédure supposait le contradictoire, mais dans les faits point de contradictoire puisque les parents n’ont pas les moyens d’assurer leur défense ni celui de permettre au public de se rendre compte du défaut de contradictoire. Les avocats des parents arrivent souvent en audience sans savoir ce que les sociaux reprochent à leurs clients, faute d’avoir le temps de préparer leur réponse à un rapport social souvent calomnieux, quelques fois truffé de faux.

Maître Amas ne dit rien d’autre en s’étonnant que l’utile huis clos pour préserver l’enfant préserve en réalité sociaux et magistrats  du respect de l’accusé parent ; que le dossier en assistance éducative ne soit pas mis à disposition dans des conditions respectueuses des droits de la défense. Ceci sans témoin, sans trace de la façon, trop souvent humiliante, dont ces procès sont menés.

Il constate lui aussi qu’en audience, des juges peuvent parler mal aux parents, avec morgue, manque de respect, une façon de procéder qu’il n’a pas vu face à des délinquants, des criminels. Il réalise que les véritables décideurs du placement ce sont les sociaux. Il l’exprime de façon tout à fait convaincante avec sa formule : « les juges ne rendent pas la justice en France, ils la gardent, ils ont totalement délégué cette justice aux services sociaux ».

Les moyens ? Ils n’en ont que trop !

Mais il n’en a pas encore compris la raison puisqu’il attribue cette démission à un manque de moyens, ce qu’il veut prouver par la faible activité des sociaux qui ne rencontrent qu’une fois ou deux les familles avant de décider des placements. Son interlocutrice a bien compris la faille de ce raisonnement, elle parle d’un manque de logique.

Allons plus loin, 8 milliards d’euros annuels ce n’est pas un manque de moyens. Il faut lire le CEDIF pour mieux comprendre, en reprenant les explications d’une sociale en responsabilité du côté de l’Isère : « On a de l’argent pour placer alors on place ! ». Placer c’est permettre un taux d’occupation optimal des foyers, c’est assurer  des emplois, une clientèle politique comme nous le révélait le sociologue Alain Tarrius dans le cadre d’une enquête menée sur la question.

Ne pas leur donner les moyens de placer c’est restreindre les budgets ; c’est sur ce point que nous marquons la différence du CEDIF alors que d’autres, y compris de prétendues associations de défense de la famille parlent encore d’une formations défaillantes des sociaux. Mais comme nous le révélait Antigone, cadre formatrice à l’ASE, ils sont formés pour placer.

Croit-il vraiment au manque de moyens : nous le suivons seulement sur le manque de moyens en termes de compétences pour avoir proposé que le juge de l’enfance en danger ne soit pas celui de l’enfance délinquante, ce que nous plaidons depuis longtemps.

Nous n’avons pas les premiers de la classe

Il nous convainc davantage de la démission au jugement par une approche du profil type de juge des mineurs .  «Qui est juge pour enfants en France ? », interroge-t-il de façon rhétorique.   « La plupart du temps c’est leur premier poste, là où on découvre, c’est des gens qui ont 28-29 ans parfois, qui n’ont pas de recul sur la vie, qui n’ont pas divorcé, qui ne se sont pas levés à 4 heures du matin, qui ont aucun recul sur la vie. Ou alors on a de vieux juges qu’on met là en attendant  parce qu’ on sait pas trop où les mettre aussi … ».

 Autrement dit si ces juges s’en remettent aux sociaux c’est qu’ils ne sont pas en état de juger pour le mieux qu’ils soient peu expérimentés ou placardisés dans ce poste après de plus hautes fonctions. Comme nous le confia un pédopsychiatre : « les juges des enfants sont à la magistrature, ce qui les praticiens de CMP sont à la psychiatrie. »

Ses constats, ils les lui font payer : Michel Amas avoue s’être engagé sur un terrain miné. Sociaux et jugent des enfants  ne lui pardonnent pas son statut d’avocat lanceur d’alerte, il doit faire face à plus de 80 plaintes alors que celles-ci étaient rarissimes avant son engagement.

Ce n’est pas ainsi que l’on entame une détermination, bien au contraire.

Le cheval de Troie de l’ASE

Timeo Danaos

Le siège de Troie aurait duré 10 ans sans que les Grecs d’Agamemnon ne parviennent à pénétrer dans la cité solidement défendue.

Un matin les Troyens crièrent victoire en découvrant la plage désertée de toute présence grecque. L’armada s’était réembarquée après avoir levé le siège et les derniers vaisseaux ennemis avaient quitté l’horizon pour retourner d’où ils étaient venus.

Virgile reprend cet épisode d’Homère dans l’Énéide, en relevant qu’en place d’une armée ennemie ne restait plus qu’une offrande abandonnée aux vainqueurs : le cheval de Troie.

Le grand prêtre d’Apollon met cependant en garde les défenseurs de la cité, il les implore de ne pas se fier à ce cadeau par ces mots : « Timeo Danaos et dona ferentes », une expression latine encore largement utilisée de nos jours et dont la signification est : « je me méfie des Grecs surtout quand ils apportent des cadeaux ». Mais, il n’est pas écouté, la nuit venue les guerriers d’Ulysse sortent du cheval de bois qui avait été introduit dans les murs de la cité, ils tuent, pillent et prennent Troie.

Ce pouvoir immense et tutélaire

Virgile en tire une morale en politique qui consiste à se méfier des cadeaux de nos ennemis, cette morale est aussi celle de l’individu réduit à n’être qu’un citoyen entre les mains d’un État qu’il croit pourvoyeur de son bonheur (lire à ce sujet « Les dérives familiales de l’État-Providence » ). Ce que résume Tocqueville de la façon suivante : «  Au-dessus de ceux-là s’élève un pouvoir immense et tutélaire, qui se charge seul d’assurer leurs jouissances et de veiller sur leur sort. Il est absolu, détaillé, régulier, prévoyant et doux. Il ressemblerait à la puissance paternelle si, comme elle, il avait pour objet de préparer les hommes à l’âge viril ; mais il ne cherche, au contraire, qu’à les fixer irrévocablement dans l’enfance ; il aime que les citoyens se réjouissent, pourvu qu’ils ne songent qu’à se réjouir. Il travaille volontiers à leur bonheur ; mais il veut en être l’unique agent et le seul arbitre ; il pourvoit à leur sécurité, prévoit et assure leurs besoins, facilite leur plaisirs, conduit leurs principales affaires, dirige leur industrie, règle leurs successions, divise leurs héritages ; que ne peut-il leur ôter entièrement le trouble de penser et la peine de vivre ? C’est ainsi que tous les jours, il rend moins utile et plus rare l’usage du libre-arbitre.»

En effet, ce pouvoir dont parle Tocqueville, c’est celui de l’État. Il est immense et tutélaire puisque nous avons accepté d’abdiquer des libertés pour nous placer sous sa tutelle.

Cette situation nous la connaissons bien, c’est celle à travers laquelle nous avons renoncé à nos prérogatives pour comme le dit Tocqueville « être fixés irrévocablement dans l’enfance », sans libre-arbitre, tant que l’État satisfait  à tous nos besoins et nos vices (du pain et des jeux). Le cadeau de l’État est notre déresponsabilisation et nous le payons de notre obéissance pour tout ce qui nous concerne, y compris notre prérogative éducative : nous ne sommes plus éducateurs de nos enfants, l’État y pourvoit. Tocqueville avait bien compris, il y a deux siècles de cela, la dérive de l’État-Providence à coups de cadeaux que nous payons sans le voir.

Méfiez-vous de l’État surtout quand il vous fait des cadeaux, il en tuera votre humanité.

La drogue de l’assistanat

Ce pouvoir est la drogue de l’assistanat dont nous parlions dans « L’État est dangereux pour la santé publique ». « La drogue de l’intervention favorise la passivité, l’apathie et la dépendance vis à vis d’un Etat dont la protection va se révéler de plus en plus indispensable. Le drogué est hautement intoxiqué et dépendant, son organisme se débilite. ( …)  La société devient une loque, esclave de sa dose d’intervention, les mentalités évoluent d’ailleurs dans le même sens avec la disparition des initiatives et la socialisation des mentalités.»

Cette socialisation est un renoncement, une servitude volontaire de celle dont parle La Boétie, elle touche au plus intime pour parachever notre déshumanisation. Oui, le plus intime, nos enfants, contrairement à la dernière des bêtes, nous en sommes réduits à ne plus défendre nos enfants, à renoncer à les éduquer par nos propres ressources. Cette socialisation des mentalités conduit au phénomène de ce que nous appelons de façon péjorative des « cas sociaux » ou « cas soc » : vous pouvez élever mon gosse à ma place tant que vous me donnez de quoi acheter mes clopes !

Nous déplorons qu’un arsenal législatif participe de cette déparentalisation, de la perte de tout repère familial conduisant à l’assistanat et à la délinquance mais aussi à la multiplication des drames de placements d’enfants dont une partie est le fruit de cette logique et le reste abusif.

Comprendre avant de dire (des conneries)

Entendons-nous bien, toute cette analyse de nature sociologique est à la base d’une action éclairée pour combattre ce fléau de la déparentalisation.

L’analyse même des mécanismes de déparentalisation et du paradigme antifamilialiste de ce qui est présenté en France, mais aussi en Suisse, Grande-Bretagne, USA, comme la protection de l’enfance, sont des préalables à toute réflexion sur le phénomène des placements d’enfants.

L’aide sociale à l’enfance (ASE) est présentée comme une aide aux familles à la façon du cheval de bois devant les murs de Troie. Son intention première n’est pas à proprement parler le massacre et le pillage des familles, mais l’adhésion à des principes dont la vertu est très questionnable car elle vise à une mise sous tutelle des parents à la façon décrite par Tocqueville.

La vocation du CEDIF est de dénoncer cet état de fait. En ce qui concerne l’action nous favorisons la conscientisation. Malheureusement il est trop tard pour réparer les dégâts infligés aux « cas sociaux » rendus inaptes à exercer leur responsabilité parentale, le placement de leurs enfants est la faute de l’État, de ses institutions et de l’idéologie qu’il véhicule. Mais le retrait de leurs enfants n’est pas abusif même si d’autres solutions existent en excluant celles qui consisteraient à ajouter des doses de drogues sociales par l’assistanat.

Non, par contre, il n’est pas trop tard pour alerter l’opinion sur des dispositifs et lois qu’il conviendrait d’abroger ou d’adapter selon les recommandations de notre programme.

Pour les autres enfants victimes de placement abusif, c’est à la justice qu’il convient de faire appel par une réforme de la procédure reconnaissant que la parole des sociaux est loin d’être sacrée, qu’il existe de nombreux conflits d’intérêts. Il faut pour cela convoquer une autre analyse dite du « Public Choice » en reconnaissant que le paradigme antifamilialiste correspond à l’intérêt de la corporation des sociaux. Comme le disait Bertrand Lemennicier : « Les hommes d’État ne sont pas guidés par le souci du bien être de la population mais par leur intérêt personnel et leur appétit de pouvoir, en dépit de la rhétorique qu’ils développent pour convaincre le plus grand nombre qu’ils agissent pour leur bien. »

Nul ne contesterait parmi les contempteurs des placements abusifs que les hommes de l’ASE prétendent défendre l’intérêt des enfants pour remplir les foyers qui se construisent et augmenter leurs budgets, ce qu’ils peuvent faire à coup de campagnes d’agit-prop et en intervenant devant les magistrats par les rapports qu’ils rédigent.

Le CEDIF demande donc aux canards sans tête travaillant également à la dénonciation des placements abusifs de cesser de plaider pour la drogue de l’assistanat contre laquelle nous invoquons le « Timeo Danas et dona ferentes ». On ne peut parvenir à juguler ce fléau par un tel moyen ; on ne parviendrait qu’à l’aggraver en confondant placements abusifss liés à des rapports sociaux défaillants voire mensongers et placements liés à une démission parentale.

Nous dénonçons donc clairement ceux qui pensent entrer dans les bonnes grâces des sociaux en refusant de diminuer les 9 milliards que nous leur consacrons. Au contraire, il convient de sevrer les sociaux et les assistés du tout social par deux biais qui sont la responsabilisation au moyen de réformes et d’abrogations législatives et réglementaires, mais aussi par la réduction des financements qui est son corollaire.

Xavier COLLET, le 29 octobre 2023

Le complotisme du « placement abusif »

Les faits rien que les faits

Une polémique est née l’année dernière suite à l’affaire du placement des bébés de Vitré.

Dans cette affaire nous devons d’abord rechercher les faits.

Les voici.

Noémie 22 ans, soutenue par son compagnon Raphaël 24 ans, accueillent une petite fille à la vie. Le bébé, prénommée Lou est née au domicile de ses parents par accouchement non-assisté (ANA). Le papa déclare la naissance à la mairie de Vitré, laquelle prévient la PMI. Une semaine après, soit le 10 juin 2022, une dizaine de gendarmes débarquent chez eux pour enlever leur nouveau-né ainsi que Nausicaa, leur fille de 2 ans.

Le choc relève aussi des faits.

Le lendemain Noémie demande à voir son bébé à la pouponnière pour l’allaiter, elle se fait refouler.

Admettons la dangerosité d’un ANA pourtant pratiquée largement ailleurs qu’en France. Ce serait alors seulement les enfants à naître qu’il conviendrait de protéger et pas les enfants nés ? Comment justifier dans ce cas un enlèvement d’enfant suite à un ANA ?

La parole des parents

Noémie témoigne ensuite dans une vidéo, je mets au conditionnel ses propos : un social de la PMI les aurait pris à part elle et son compagnon. Alors que Raphaël, le papa, exprimait son incompréhension, le social lui aurait dit qu’il n’était qu’un enfant et qu’il ne récupérait jamais ses filles. Le social l’aurait suivi jusque dans son véhicule pour lui réitérer de tels propos. Or quand on sait que les juges des enfants se basent sur les rapports de sociaux liés par le secret partagé, on peut bien s’imaginer que de tel propos relèvent d’une intention.

Une intention nourrie en amont puisqu’apparemment les sociaux du Centre départemental d’action sociale du Pays de Vitré ont invoqué un manque de suivi médical dans leur signalement au procureur de Rennes. Lequel a émis une ordonnance de placement concrétisée le 10 juin 2022 avant que les sociaux ne développent leur thèse devant le juge des enfants.

Une association « La Révolte des mères » prend la défense des parents et dénonce un placement abusif.

La polémique met en accusation les services de la protection de l’enfance.

Y a pas de fumée sans feu !

On le comprend, mais l’intérêt de la polémique est aussi de faire sortir du bois les lobbyistes des sociaux. Le magazine de gauche L’Obs ne manque donc pas de leur donner la parole en reprenant le leitmotiv des parents présumés suspects : « On peut pas tenir compte de la seule parole des parents ».

Ces lobbyistes nous les connaissons bien au CEDIF, les plus ultras sont le trio des défenseurs décomplexés de l’antifamilialiste, deux des éléments du trio s’expriment donc dans le magazine de gauche : Michèle Créoff, qui avait poussé à la création du Conseil national de la protection de l’enfance suite à son livre brûlot “Le massacre des innocents ” et jamais très loin Lyès Louffok, présenté sans rire par L’Obs comme « militant des droits de l’enfant ».

Leur défense consiste à attaquer la maman qui devait bien avoir quelque chose à se reprocher.

Michèle Créoff, qui dit ne pas penser grand-chose de l’affaire faute d’éléments factuels, se contredit en jetant le doute : les enfants bénéficiaient-ils d’un suivi médical, a-t-elle fait suivre médicalement ses grossesses ? Michèle Créoff dit ne pas savoir, mais s’est tuyautée, a obtenu ces informations et précise des éléments de l’ordonnance de placement.

Bien renseignée donc, elle nous parle des « conditions précaires » de l’accouchement à domicile, d’un projet de départ en vacances, d’un état de dénutrition, d’un manque de soin.

À notre sens, les soins cela relève de professionnels en profession libérale, pas de dispensaires à sociaux. D’ailleurs si la maman est entrée dans leur collimateur c’est qu’elle a préféré consulter un pédiatre de la maternité plutôt que d’accepter de rencontrer la PMI.

Michèle Créoff pense donc pas mal de chose et insinue bien la faute de la mère.

Moins fin, dans le rôle du bas de plafond de service, Louffok nous tisse la bonne vieille métaphore du Pas de fumée sans feu : “On ne place pas un enfant par hasard. Encore moins par légèreté ”. Pour compléter, il nous rajoute la rengaine des parents qui tuent leurs enfants tous les 5 jours (ou deux fois par semaine ). Ou qui les violent.

Aussi grave soit le constat, Raphaël et Noémie méritent-t-ils d’être accablés, mis dans le même sac des monstres infanticides ou pédocriminels ?

Sifflons l’air du placement abusif

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Que justifie cette hargne sans bornes, cet aveuglement à l’évocation de la possibilité d’un placement abusif ?

Sifflons donc PLACEMENT ABUSIF à l’oreille de Michèle Créoff, elle répond FANTASME.

Reprenons l’exercice avec Lyès Louffok. Il répond COMPLOTISME.

Complotisme, le mot est lâché, toute personne ou média parlant de placement abusif est complotiste insiste Louffok : « La réalité, c’est que, bien souvent, on retrouve les collectifs de parents victimes de placements abusifs dans les sphères complotistes, antivax, antisystème en général (…)», il répand un peu plus loin à nouveau le terme complotiste suivi d’extrême droite.

Leur intervention est donc une réaction aux fantasmes et complotisme. Au-delà d’accabler des parents, ils entendent surtout rappeler les médias à l’ordre. Entendons-les : les médias ne doivent pas relayer les dénonciations des parents accréditant la possibilité d’un placement abusif.

Louffok en appelle à la censure : « Ce qui est choquant, c’est de constater que les journalistes accordent plus de crédits à la parole de parents traumatisés qu’à une situation dont ils ne connaissent rien [1] (…) L’emballement médiatique de cette histoire me désole et me sidère à la fois (…) ce qui me questionne, c’est l’absence de recul et de prudence journalistique »

Contre les principes élémentaires de la liberté de la presse dans un pays démocratique, Louffok suggère même au journaliste ce qu’il devrait écrire  : « Je n’ai pas lu d’article rappelant qu’une OPP (…) Tous les médias ont cité des éléments de cette ordonnance de placement, pas un n’a expliqué le fond de cette décision. Il n’y a pas d’imbroglio judiciaire encore moins de confusion des autorités autour d’une décision de placement provisoire décidée, je le rappelle, par le parquet». Alors que  Créoff leur explique comment faire leur travail : « Les journalistes ont-ils pris la peine de (…) vérifier les carnets de santé de leurs enfants »

Puis les deux sociaux-lobbyistes menacent pratiquement de sanctions pénales les  journalistes porteurs de la parole des familles : « Là, avec cet emballement médiatique, comment voulez-vous que les enquêteurs puissent travailler sereinement et rendre leur décision dans l’intérêt supérieur de l’enfant qui doit toujours primer sur le ressenti des parents ?  (…) Il y a une responsabilité médiatique à avoir lorsqu’on choisit de traiter ce sujet. »

Conclure utilement

L’intérêt de cette affaire, il convient de le répéter, n’est pas tant dans le chagrin éprouvé au sein de cette famille, aussi émouvant soit-il, car il n’est pas unique mais fait système, il suffit de lire les témoignages du CEDIF.

Non, l’intérêt est de faire sortir le loup du bois, c’est-à-dire de donner l’occasion aux représentants des sociaux d’exprimer ce qu’ils sont véritablement et les moyens qu’ils sont prêts à utiliser pour imposer le silence et placer les médias aux ordres, le leur, se torchant allégrement de la liberté d’informer.


[1] Une phrase dont on comprend le sens bien qu’elle soit incohérente car on ne saurait comparer une parole à une situation.

Ceux qui ne veulent pas être placés

Si les familles sont souvent confrontées à la situation de devoir mimer l’acceptation pour ne pas être enfoncées dans des rapports socio-éducatifs décidant du placement jusqu’à la majorité de leurs enfants ; les enfants eux, peuvent encore s’exprimer sans craindre trop de représailles…

C’est ainsi qu’ils peuvent dire leur mal-être notamment auprès de leurs enseignants.

Quelle meilleure occasion pour cela que de parler de soi à travers le fameux questionnaire de Proust ? Tout autre support est possible et il est aussi envisageable de rechercher un adulte qui acceptera d’entendre le malaise vécu par l’enfant.

Nous remercions donc des parents qui, au détour du cahier de classe de leur enfant, ont découvert ces mots. Les mots de leur fille qui expriment la réalité des placements abusifs, lisons-les ensemble :

Mon bonheur ce serait donc de rentrer chez moi et quitter ce lieu que je déteste par dessus tout et dans lequel j’ai peur d’être enfermée des années : le foyer. Ceux que je préfère sont de ma famille, mais aussi quelques amis, ceux qui me disent que je suis précieux pour eux. « Précieux pour moi », on ne s’étonnera pas de ne pas entendre une telle parole au foyer.

Ce que l’on peut dire à cette petite fille en reprenant le questionnaire de Proust c’est que son principal trait de caractère est le courage, et l’obstination, car ne jamais laisser tomber est une qualité. Son principal défaut c’est celui que d’autres ont vu en elle et qui l’ont mené là, mais est ce un défaut ? Je n’en suis pas sûr. Je ne sais pas ce qu’elle voudrait être, mais peut-être ce qu’elle ne voudrait pas devenir : une de ces sociales qui ont tous les pouvoirs et qui prétendent faire le bonheur des familles contre leur gré. Quelle terrible métier que celui-là.

L’autisme maltraité

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Il existe des méthodes pour contrer les troubles du développement, mais elles sont combattues en France

Alors que l’on sait que la socialisation des autistes passe par l’aide des parents à travers des méthodes telles que l’approche ABA d’Ivar Lovas[1] ou le programme TEACCH[2] d’Eric Shopler développé depuis les années 70, aujourd’hui encore en France où l’école psychanalytique domine, les enfants autistes et leur famille sont l’objet de maltraitances de l’État et de ses sociaux. Autrement dit cette même école psychanalytique s’oppose aux méthodes de socialisation des enfants autistes, ce qui explique leur placement par l’ASE.

L’autisme qui est une différenciation cérébrale[3] entraine un trouble dans la relation sociale tardivement diagnostiqué lorsqu’il est léger. L’autisme de l’enfant, peut se manifester au minimum par des TOC (troubles obsessionnels compulsifs), sortes des manies ou cérémoniaux devant être menés à leur terme sous peine de profondes angoisses. On parle plus souvent de tics, le jeune autiste peut alors ne manifester que des symptômes légers qui passent inaperçus.

Mais l’autisme peut être plus envahissant et tirer le rideau sur l’ensemble de l’environnement de l’enfant qui se coupe alors radicalement de son entourage, ne parle pas, s’inflige des sévices, ou plus souvent refuse le moindre regard ou qu’on le touche.

Toute transgression imposée dans les habitudes de l’autiste (voir le film Rain Man) donne lieu à un redoublement des tocs, des cris, des pleurs, des manifestations de colère ou d’auto-mutilation.

Les dégâts de Bettelheim et de Lacan

Pour les psychanalystes Freudien, l’autiste est une psychotique qui relève de la psychiatrie et qui doit être retiré de toute vie civile pour être hospitalisé, placé car son autisme est nécessairement lié à un traumatisme vécu dans son enfance.  

Dans cette lignée, pour Bruno Bettelheim l’autiste est la victime de sa mère dépressive lors de sa conception ou qui regrette de l’avoir enfanté et éprouve un désir de mort à son endroit. Ce psychanalyste avait établi un parallèle entre la mère et le gardien de camps de concentrations nazis en considérant que le balancement typique  d’avant en arrière des autistes correspondait à une tentative de communication semblable à celle des prisonniers promis à la chambre à gaz. Pour Bettelheim il faut donc libérer l’enfant de sa mère, donc les séparer.

Les disciples de la psychanalyse lacanienne[4] reçoivent d’ailleurs souvent les enfants autistes avec une peluche de crocodile, « la mère crocodile » : si l’enfant met ses doigts entre les dents du crocodile c’est qu’ils sont sous l’emprise de la mère, s’ils le frappent c’est qu’ils s’en sortent. e rôle du père apparaît alors : celui d’empêcher la morsure de la mère ; un père absent ou faible porte une responsabilité dans la psychose induite par la mère.

Les conséquences en termes de placements

Tout ce fatras conceptuel explique aussi la mise sous observation des mères dans les maternités en quête d’un baby blues ou d’une dépression post-partum qui justifiera un enlèvement du bébé. Il est évidemment repris par les sociaux qui exploitent la notion d’autistes rejetés par la mère selon Bettelheim, mais aussi celle d’autistes fusionnels selon Lacan. Une mère décrite comme fusionnelle dans un rapport social est donc, sans aller jusqu’au cas d’autisme, celle qui exprime inconsciemment son désir incestueux et expose sa progéniture à de graves psychoses. Seule la mère moyenne dite « suffisamment bonne » (mais pas trop) est acceptable aux yeux du psychanalyste Donald Winnicott.

Sophie Robert, réalisatrice du documentaire diffusé en 2011   « Le mur : la psychanalyse à l’épreuve de l’autisme », a enfin révélé une vérité gênante en exposant les certitudes aberrantes de l’école psychanalytique, pourtant démontés par la science. Ceci lui a valu un procès organisé par trois des psys interviewés, le film n’a pu être librement rediffusé qu’en 2014 après deux années de censure. Il illustre par l’interview les déviances qui ont fait le business de l’ASE et alimente pour partie les accusations de maltraitances psychologiques.


[1] https://autisme-ge.ch/autisme/approches/aba/

[2] http://autisme.info31.free.fr/?page_id=1578

[3] Il s’agit d’un trouble du développement qui relève de la neurologie ainsi que l’a découvert en 2000, le docteur Monica Zilbovicius.

[4]  En référence à Jacques Lacan, très prégnant dans le milieu psychanalytique français.

Comment Macron a abimé l’enfance

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Loi Taquet sur la protection de l’enfance du 7 février 2022

Précisons d’abord que cette loi a été inspirée par les lobbys des sociaux : le CEDIF qui a 12 ans d’ancienneté et autant d’expérience n’a pas été consulté et n’a jamais reçu la moindre réponse de la part de Taquet.

Il s’agissait aussi, par cette loi, de répondre à des scandales médiatisés à l’occasion de reportages que nous avions commentés  dans nos colonnes.

 La réponse donnée n’est pas, contrairement à son titre, l’amélioration de la situation des enfants placés mais un engagement de la loi à respecter des dispositions légales antérieures.

Ainsi alors qu’il était déjà prévu depuis longtemps de ne pas séparer les fratries et de favoriser un placement auprès d’un tiers digne de confiance plutôt qu’auprès de l’ASE, la loi Taquet s’engage à respecter ce qui ne l’est toujours pas puisque, et nous le savons, le dispositif n’est pas adapté aux besoins de l’enfants mais aux caprices de l’ASE. Hypocrisie.

La déparentalisation en marche

Pour le reste ce qui est appelé amélioration de la situation de l’enfance placé devrait être nommé dispositif de divorce parents-enfants ou « déparentalisation »  et nous ne parlons pas ici d’un divorce suite à des maltraitances, mais le plus suivant consécutif à la séparation des parents.

Ce divorce parents-enfants consacre une vision de l’enfant ou du parent jetable et remplaçable.

La loi Taquet organise la disparition de l’autorité parentale, pour l’instant pour les familles tombées sous les coups de l’ASE, ceci en permettant aux sociaux d’exercer à leur demande auprès d’un juge des enfants, des actes qui relevaient exclusivement de prérogatives parentales[1]. Cette pratique des sociaux existait certes, mais ne peut plus donner lieu à poursuites. Remarquons au passage que les parents qui pouvaient encore espérer mettre dans leurs torts les sociaux sont rendus à l’impuissance car des lois de circonstances les désarment juridiquement. Ainsi, nombreuses sont les familles qui nous ont fait savoir qu’ils n’étaient pas consultés ni informés des soins administrés à leurs enfants, et notamment des injections anticovid si préjudiciables. Il s’agissait là d’atteintes à leur autorité parentale, comme le fait d’envoyer leurs enfants à l’étranger. Plus de problèmes désormais, les sociaux ne sont pas les parents de nos pauvres gosses enlevés, mais ils en disposeront sans en justifier auprès de parents déparentalisés.

Pour aller au bout de la logique de déparentalisation, les services de l’ASE proposeront systématiquement un parrain, une marraine à l’enfant, lequel pourra aussi désigner une personne de confiance. Voilà qui acte du divorce parents-enfants donc, puis désignation d’un référent parental étranger.

C’est fait, les enfants enlevés peuvent sans réelle justification être écartés de toutes relations avec les parents ;  plus de visite, plus d’appels. La loi Taquet consacre la maltraitance institutionnelle, elle vulnérabilise les enfants, construit la parentalité toxique, l’affrontement générationnel.

Un rêve de sociaux

La loi Taquet est un rêve de sociaux réalisé dans un régime qui n’aime pas les familles. Une loi qui régularise les mauvaises pratiques, désigne de plus en plus souvent un administrateur ad hoc à l’enfant afin d’écarter les parents de leur rôle de représentant légal.

Il ne manquait plus qu’à favoriser un syndrome de Stockholm[2] chez les enfants placés sous la main de l’ASE. Ainsi sortis du dispositif, ils seront reçus obligatoirement dans les 6 mois pour y retourner éventuellement si le retour à une contrainte éducative parentale (faire ses devoirs, ranger sa chambre, se distancer de son portable, …) leur pèse trop. Il paraît que cela s’appelle un droit, le « droit au retour » comme ablation parentale.

Et si la sujétion mentale de l’enfant devenu majeur n’est pas suffisante, son intérêt dictera sa complaisance, sa docilité : le voilà à ses 18 ans prioritaire pour un accès en HLM.

Pour conclure, la loi Taquet représente un parti pris en faveur des sociaux, consacrant des pratiques jusque là considérées comme abusives et désormais légalisées.

Répondre à ce glissement sociétal hostile à l’enfance et à sa famille dont la vocation est la protection des siens suppose une réaction.

Aucun parent ne saurait ce dimanche glisser un bulletin Macron dans l’urne.


[1] Actes dit « non usuels »

[2] Le syndrome de Stockholm est un phénomène psychologique observé chez des otages ayant vécu durant une période prolongée avec leurs geôliers et qui ont développé une sorte d’empathie, de contagion émotionnelle vis-à-vis de ceux-ci, selon des mécanismes complexes d’identification et de survie (Wikipédia).

Tendre le bâton ….

… pour se faire battre

La plupart des parents se sont intéressés au CEDIF parce qu’ils cherchaient une solution à une situation de harcèlement des sociaux, d’enlèvements de leurs enfants. Certains ont pu commettre des fautes qui justifient des mesures prises, mais beaucoup d’autres sont fautifs d’avoir vacillé dans leur couple, dans leur statut parental et d’avoir fait alors entrer alors le loup dans leur bergerie.

Nous ajoutons à cette deuxième faute, celle de ne pas s’être interrogé sur la condition parentale en France, d’avoir accepté sans remise en cause la mise sous sujétion de la population par un État de plus en plus liberticide et d’abord dans le domaine des libertés individuelles et familiales.

Il est catastrophique que la plupart des parents qui nous contactent n’aient jamais pris la peine de lire les alertes du CEDIF avant de se placer dans des situations pour lesquelles ils ont armé les sociaux contre leurs enfants et leur famille.

Car depuis 12 ans, nous n’avons cessé d’alerter. Tant et si bien que l’ensemble des articles, interviews et tribunes que nous avons consacrées à la protection des familles contre les placements abusifs, constituent un guide de prévention des placement au bénéfice des familles.

Si vous arrêtiez de vous engueuler, ça m’éviterait de me faire placer

Rappelons donc par ce seul billet les vérités suivantes que nous avons pu renseigner :

La majorité des placements résulte de règlements de compte dans le cadre d’affrontements parentaux avec accusations croisées suite à séparations, soit pratiquement 60 % des placements.

Les violences intrafamiliales justifiant le départ, le plus souvent de la mère, représentent des situations de mineurs en danger pour les sociaux et aboutissent à près de 15 % des placements.

Les enfants souffrant d’un handicap représentent 13 % des placements, lesquels interviennent le plus souvent après une demande d’aide des parents.

Les demandes d’aides ponctuelles pour raisons financières peuvent aussi donner lieu à placements lorsque les parents ne suivent plus les mesures d’encadrement social.

Les causes justifiées de placements ne sont  donc qu’une infime minorité (abandons, atteintes aux corps, abus sexuels) en dépit de la désinformation des lobbys de sociaux.

Par la suite, l’intervention des sociaux dans les familles donnera le plus souvent lieu à des rapports sociaux à charges suivis par les magistrats de l’enfance et dont les conséquences en matière de placement sont une rupture durable du lien parental, soit pour des années, avec une sociabilisation qui tient de l’enfance ou de l’adolescence délinquante.

La sortie des dispositifs de placement

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Le déni de placement abusif par la Haute Autorité de la Santé

Un recueil de recommandations et de bonnes pratiques a été édité par la Haute Autorité de la Santé au mois de juin 2021 sous le titre : « Améliorer l’accompagnement des enfants à la sortie des dispositifs de protection de l’enfance ».

Ce recueil pose un certain nombre de problèmes et relève du soutien à l’habituel déni des sociaux face à des placements abusifs. La notion n’apparaît d’ailleurs tout simplement pas.

Pire, la page 17 de ce recueil dans une sous-partie intitulée « Activer les leviers de réussite du retour en famille dès le début du placement » met en évidence un chantage exercé sur les familles qui évoqueraient un placement abusif.

En effet, une des conditions de l’étude d’un retour en famille est l’assurance « de la compréhension par les parents, mais aussi par l’enfant, du motif du placement ».  On ne saura mieux dire pour signifier, selon la HAS, l’inexistence de tout placement abusif et l’impossibilité de sortir des griffes de l’ASE sans les disculper face à des mises en cause calomnieuses auxquelles leurs agents ont pu procéder.

Une insulte au principe du contradictoire

Il est précisé plus loin que « cette compréhension des motifs du placement et de ses éventuels renouvellements doit être recherchée par les professionnels dès l’admission… ». Autrement dit, dès que tombe une ordonnance de placement provisoire (OPP) soit avant l’audition des parents devant le juge des enfants, les parents doivent accepter l’enlèvement. Une telle conception est contraire au principe de la procédure contradictoire et nous renvoie à l’article « de la justice des mineurs dans le meilleur des mondes » (https://comitecedif.wordpress.com/2012/03/05/de-la-justice-des-mineurs-dans-le-meilleur-des-mondes/) écrit il y a 10 ans. Par un tel écrit dans ses recommandations, la HAS montre que les sociaux ne sont pas soumis aux règles du droit, ce qui est une insulte à l’état de droit ou pire une reconnaissance de son absence dans ce pays ! De facto, la défense des parents lors de l’audience devant le juge des enfants n’est pas de nature à mettre en échec les conclusions de l’ASE mais servira à éloigner pour plus de temps encore l’enfant de sa famille.  Insupportable !

Aveuglément, les recommandations de la HAS précisent que «  l’objectif est de parvenir à une vision réaliste de la situation de la part des membres de la famille quant aux conditions nécessaires et aux actions à engager pour un retour. »

Une vision réaliste ? Celle de l’ASE, en plein conflit d’intérêt avec l’institution familiale ?

Renonciation à l’autorité parentale

Alors que la perception des parents serait toujours déficiente ? Mais bien sûr et ne pas l’admettre c’est pérenniser la soustraction d’enfant. D’ailleurs, comme le précise la HAS, il s’agit de comprendre et donc d’admettre un mauvais exercice des compétences parentales. Forcément coupables les parents d’enfants placés, défaillants pour le moins, à rééduquer pour incapacité parentale (https://comitecedif.wordpress.com/2019/12/03/vont-ils-creer-un-permis-parental-a-points/). Afin de nuancer la HAS détermine ce mauvais exercice par ses conséquences : risques pour l’enfant sur le plan de la santé, de l’éducation, du développement personnel, émotionnel et social. Comme si le placement en foyer ne relevait pas d’une mise en danger de l’enfant dans l’ensemble de ces domaines !

L’autre condition de retour de l’enfant consiste à « soutenir l’implication de la famille tout au long du parcours de protection ». En quels termes cela est posé alors qu’il est demandé en réalité aux familles d’accepter les décisions de l’ASE et de collaborer à la mise en place des mesures sans jamais s’en plaindre. Les recommandations de la HAS sont assez explicites puisqu’il est énoncé que  « la sérénité dans les relations interindividuelles est indispensable ». Mais la réalité est bien souvent toute autre : la relation est par nature déséquilibrée avec des sociaux en toute-puissance pouvant imposer leur subjectivité lors des audiences. Quelle sérénité si ce n’est un renoncement complet des familles à leur parentalité ?

S’humilier pour retrouver ses enfants

Afin de jouer l’ouverture la HAS ajoute en grisé quelques témoignages de parents d’enfants placés, mais qu’allaient-ils faire dans cette galère d’une collaboration tout à fait surprenante, à moins qu’aucun de ces parents organisés pour se faire entendre ne soit victime d’un placement abusif ? Ces parents parlent d’ailleurs d’un « droit à l’erreur des parents » dans le cadre du placement, supposant ainsi qu’un recadrage des sociaux, à la façon de Créoff soit légitime quand ils réclament sans succès à voir leurs enfants ?

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Quant aux préconisations d’un retour, le social se couvrira toujours pour que le bien-fondé du placement initial ne soit jamais remis en cause. Il ne modifiera donc son attitude que par la reconnaissance des parents d’une mise en danger et d’une déficience parentale.

Comment dire qu’une situation ait changé si elle n’existait que dans l’interprétation des sociaux ? Ce qui suppose donc la reconnaissance de fautes éventuellement fantasmées par l’ASE. Dans le cas d’un placement abusif, le retour de l’enfant passe donc par l’humiliation et la dépréciation de la famille, sommée de reconnaître comme anormal ce qui relève de l’exercice normal de la parentalité.

Ceci reconnu, la préparation au retour est marquée par un plus grand respect de l’autorité parentale, tel que la possibilité de prendre des décisions relatives aux attentes personnelles et au quotidien de leur enfant. En le notant dans ses recommandations la HAS prend acte sans la moindre critique d’une autorité parentale abîmée lors du placement.

Ces recommandations ont une place : la corbeille, et n’ont pour seul mérite que de révéler l’absence d’état de droit.

Communiqué de Presse de Unis Pour nos Enfants et du CEDIF relatif à la nouvelle loi sur la protection de l’enfance

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Si nous saluons les propositions de mesures prises pour, entre autre, préserver les liens des fratries et rechercher à ce que les enfants soient placés préférentiellement auprès d’une personne de leur entourage proche, avant un placement à l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE), nous, Collectif de Parents, sommes très inquiets de l’orientation de la nouvelle loi sur la protection de l’enfance.

Sous couvert de certaines mesures à priori protectrices, comme la désignation systématique d’un parrain à un enfant placé, le texte, en réalité, semble tout mettre en œuvre pour permettre une rupture définitive du lien parents/enfants dès lors qu’un enfant est placé. Nous alertons sur un système qui tend de plus en plus vers le système Anglais dénoncé par Pierre Chassagnieux et Stéphanie Thomas dans le reportage les « Enfants Volés d’Angleterre », où des milliers d’enfants sont retirés à leur famille sur simple soupçon de maltraitance, puis adoptés ou placés dans des institutions.

D’après les chiffres officiels, près de 190 000[1] enfants sont actuellement placés en France, soit plus d’1 enfant sur 100. C’est un chiffre en constante augmentation, alors que le nombre de naissance diminue et le nombre d’infanticides au sein d’une famille reste relativement constant d’une année sur l’autre autour, de 50 par an[2].

Près de 470 mesures de placements judiciaires d’enfants (nouvelles et renouvelées) ont été prononcées chaque jour au titre de l’enfance en danger en 2019[3] !

Ces chiffres sont alarmants. Nous faisons partie des pays européens qui placent le plus.

Or ce qu’il faut savoir, c’est qu’en France, des enfants peuvent facilement être retirés de leurs familles sur présomption de mise en danger, sans qu’il n’y ait aucune preuve de cela. Il est effrayant de voir que le destin de ces enfants et familles puisse être mis entre les mains de personnes non assermentées alors que leurs rapports sont plus impactantes sur la vie et le destin de ces parents et enfants que la décision d’un juge d’emprisonner quelqu’un.

Comme Périnne Goulet, nous nous interrogeons sur les 10 000 à 15 000 enfants qui ont été rendus, du jour au lendemain, à leurs parents, lors du premier confinement.[4] « Cela signifierait que l’on avait placé ces enfants alors que l’on pouvait sans danger les renvoyer en catastrophe dans leur famille ! »1. Le Conseil Économique Social et Environnemental (CESE), évalue à 1 million d’euros sur 10 ans le coût d’un enfant placé en établissement[5]. Les services de l’ASE sollicitent une augmentation de budget et du nombre de places, mails il y aurait, au contraire, lieu de les réduire pour éviter ces placements coûteux, injustifiés et tellement destructeurs[6] qui représentaient déjà 50% des placements en 2006 d’après l’inspecteur des actions sociale Pierre Naves[7]. Or notre crainte c’est que la nouvelle Loi sur la protection de l’enfance ne vienne qu’amplifier les dérives actuelles.

Nous demandons la révision de cette loi très rapidement et que les enfants non véritablement en danger, soient rendus au plus vite à leurs parents.

Uni Pour Nos Enfants est un collectif de centaines de parents ayant eu « affaire » à l’Aide Sociale à l’Enfance. Ce collectif a été créé par Magalie Landa qui a reçu plus d’une centaine d’appels de famille en un mois lorsqu’elle a laissé son numéro de téléphone sur le site du Conseil économique, social et environnemental (CESE), dans le cadre d’une proposition d’initiative citoyenne de «faire cesser les placements abusifs d’enfants en France» le 21 décembre 2018.

Le CEDIF est une association créée à l’initiative de parents touchés par des placements abusifs dont l’objet est de défendre l’institution familiale et le principe de subsidiarité en matière de placement.


[1] L’aide et l’action sociales en France – Perte d’autonomie, handicap, protection de l’enfance et insertion – Édition 2020.pdf (solidarites-sante.gouv.fr) ,p160

[2] note_chiffres_cles_annee2019_0.pdf (onpe.gouv.fr) p7

[3] http://www.justice.gouv.fr/art_pix/Chiffres%20Cles%202020.pdf (p20)

[4] RAPPORT (assemblee-nationale.fr) p 173 et p 299

[5] Prévenir les ruptures dans les parcours en protection de l’enfance | Le Conseil économique social et environnemental (lecese.fr), p14

[6] https://tvmag.lefigaro.fr/programme-tv/france-3-pieces-a-conviction-leve-le-voile-sur-le-sort-des-enfants-places_23c46a36-1973-11e9-9c06-0c291deb7893/

[7] https://www.youtube.com/watch?v=-UtgG64FdTE

Placés à la naissance

Des feux sans fumée et de la fumée sans feux

Il y a quelques années nous intervînmes aux côtés de Laurence Jambu pour participer au sauvetage de sa nièce abusée par un pédophile que ses parents hébergeaient. Dans cette terrible affaire, la belle-sœur de Laurence avait commis un infanticide sur son premier bébé ! Et pourtant quand Laurence appelait à l’aide pour sa nièce, la justice et l’ASE n’écoutaient pas.

Une génitrice telle que sa belle-sœur a pu garder sa fille avec le passage de sociaux qui ne voyaient rien.

étrange cécité alors que, dans d’autres situations, des enfants sont enlevés à des parents aimants pour certains exemplaires même. Oui, des enfants au pluriel, car dans une même famille, toute la fratrie y compris les petites frères ou soeurs à naître dans un couple recomposé ou non, vont y passer. Dans la mesure où nous savons que la plus grande partie des placements sont décidés pour cause de rupture parentale conflictuelle, il est désormais possible, et même courant, qu’une femme souhaitant refaire sa vie après un mariage raté encourt le placement de ses enfants à naître.

La famille d’accueil est-elle la seule solution ?

L’effet est le même que celui d’une stérilisation pour des mères jugées indignes d’enfanter.   

Quand bien même le soient-elles, il existe la solution du tiers digne de confiance. Laurence Jambu a toujours témoigné de sa capacité à prendre en charge sa nièce et a dû se battre pour cela contre les services de l’ASE qui venaient prendre le thé dans la maison où sa nièce était violée.

Le recours à la famille d’accueil n’est jamais la première solution quand il existe, et c’est bien souvent le cas, un parent proche ou plus éloigné, capable d’élever l’enfant.

Si cette solution est la plupart du temps écartée, il faut le dire, c’est parce qu’elle exclut une intervention plus ou moins lourde de l’ASE donc limite l’activité d’un sé®vice public, alors que les sociaux plaident systématiquement pour une extension de nuisance avec budgets et personnels à la clé.

L’ a priori antifamilialiste de l’ASE appuyant ses revendications budgétaires favorise donc le placement du nouveau né.

Mais il s’agit peut-être d’une solution à systématiser ?

Une expérience traumatisante

Permettez-moi ici (XC) de faire un aparté sur le vécu d’un jeune enfant dans un hôpital.

Mon premier souvenir cohérent est d’ailleurs celui-là. Je ne devais pas avoir deux ans, mes parents s’étaient inquiétés d’un trouble alimentaire : je m’alimentais assez peu et refusais la nourriture y compris les biberons. Les médecins de l’hôpital de Villeneuve Saint Georges m’avaient alors admis et perfusé. Mes parents venaient me voir et ma grand-mère passait le plus de temps possible avec moi dans la journée. J’adorais ma grand-mère, je pense souvent à elle, mais dans les moments où ma famille n’était pas là, j’étais plongé dans une angoisse terrible, j’appelais ma grand-mère, je pleurais. Bien souvent, une infirmière, toujours la même, entrait et criait, elle me hurlait : « Ta gueule ! » Mais une autre, plus jeune, dont je me rappelle le prénom, Anita, venait dans la chambre et alignait sur le lit des figurines articulées de chevaliers. Je l’appréciais beaucoup. J’ai l’impression d’avoir passé beaucoup de temps dans cet hôpital, les examens n’ont rien trouvé et mes parents ont voulu me ramener. Les médecins s’y opposaient, mais finalement mes courbes de poids étaient normales et donc ils ont dû signer une décharge pour que je sorte.

Un tel souvenir est traumatique, et pourtant je n’étais pas un nouveau-né bien que je fusse très jeune. J’avais la mémoire de ma famille, mais un nouveau-né n’entend-il pas la voix de sa mère et de son environnement familial durant la gestation ?

Qu’est ce que cela veut dire que commencer sa vie dans une pouponnière après avoir été arraché à sa mère et à son père ? Est-ce une solution envisageable plutôt que le maintien dans la famille ou le recours à un tiers digne de confiance, en attendant de trouver une famille d’accueil ? C’est-à-dire des parents de substitution payés pour ne pas s’attacher.

Les fauteurs d’hospitalisme

C’est en tout cas la solution admise par les juges et les sociaux.

Mais le rythme des placements à la naissance est devenu tellement important qu’il n’existe pas suffisamment de familles d’accueil pour les prendre en charge. Les pouponnières se changent en orphelinats. L’hôpital de Nantes, confronté à cette situation, relève une recrudescence du « syndrome d’hospitalisme » et fait part d’une moyenne de séjour de deux mois pour les nourrissons, jusqu’à trois mois pour certains.

Un syndrome à placer dans la balance des désavantages du placement à la naissance, mais de quoi s’agit-il au juste ?

L’hospitalisme est la conséquence de l’isolement du très jeune enfant, ce syndrome a été étudié notamment dans les orphelinats de Ceausescu et dessine une évolution du nourrisson dans sa pouponnière. Le premier mois, il crie, pleure, cherche un contact ; le deuxième, il perd du poids et sa croissance est ralentie ; le troisième, il se détache de son environnement.

Ce syndrome est le plus grave et le moins réversible dans les trois premières années de l’enfant. Des études ont réalisées qu’il laisse, des années après, des traces d’atrophie cérébrale dans la zone des émotions avec des quotients intellectuels bien en dessous de la moyenne.

Évidemment ces séquelles seront mises sur le compte de l’hérédité ou d’une grossesse mal acceptée. Mais, un tel désavantage dans la balance des placements à la naissance, devrait exclure cette pratique du fait des conséquences en termes de perte d’opportunité de l’enfant ainsi que des dommages irréversibles subis non seulement pour lui-même mais pour l’ensemble de la société.

La perte d’émotion, d’appréhension du réel, la chute des capacités cognitives, sont aussi des facteurs évidents d’une dangerosité à venir.

Histoire d’un combat contre les placements abusifs

Les sociaux dans leur habituel déni

La notion de placement abusif, toujours refusée par ceux qui vivent du business social, est en même temps une notion nouvelle et relativement ancienne.

Nouvelle car ceux que l’on appelait les enfants de la DDASS n’étaient finalement pas si nombreux et savaient pourquoi ils avaient été placés.
Des placements abusifs étaient déjà possibles mais demeuraient rares car non systématisés en France, à l’exception des enlèvements d’enfants Réunionnais pour peupler la Creuse.
Relativement ancienne car le 13 mai 2001, le Parisien titrait : « La révolte des parents privés de leurs enfants » avec l’accroche suivante : « Réunis pour la première fois hier, les parents d’enfants « placés » ont fait entendre leurs voix. Selon eux, les juges et les procureurs ont trop de pouvoir. Le gouvernement, qui les a entendus, présente une réforme mercredi. »

Le phénomène des placements abusifs s’est donc développé à partir des années 80 et les lois de décentralisation permettant la constitution des ASE départementales. Dès 2001 la situation aurait pu trouver une issue, elle a largement empirée aujourd’hui, pourquoi ?

Du Fil d’Ariane au CEDIF

En mai 2001 déjà le Parisien parlait donc des « premières assises nationales » des enfants placés, mentionnant qu’il n’y avait alors qu’une seule association les représentant depuis 1998, à savoir « le Fil d’Ariane ».

100 000 enfants placés !
Il y a donc 18 ans, ce journal régional mentionnait le nombre de 100 000 mineurs retirés à leur famille.
100 000 c’était un chiffre rond pour le « Fil d’Ariane » qui venait de tirer la sonnette d’alarme en appelant à une mobilisation. La journaliste parlait de « chiffres énormes, dont l’importance même, alarme désormais autant les associations familiales que les juges et les pouvoirs publics ».

Secrétaire d’État à la Famille, Ségolène Royal faisait savoir qu’elle souhaitait
« réduire le nombre de placements de moitié ». Dans sa suite ses collègues socialistes travaillent au contraire à doubler ces chiffres.
Oui, contrairement aux engagements gouvernementaux de baisser le nombre de placement à 50 000 enfants, ils sont aujourd’hui 177 000 !
Si le chiffre était énorme, alertait les juges et les pouvoirs publics en 2001, que dire de l’augmentation de pas moins de 77 % depuis cette date ?

Plus personne ne s’alarme des 177 000 placements en 2019, Michèle Créoff, Maud Petit et Laurence Rossignol ainsi que Xavier Iacovelli prétendent que les placements sont autant d’enfants sauvés de leur famille, le chiffre de 200 000 devrait être prochainement atteint avec les nouvelles lois anti-familialistes.

Un recul incontestable de l’influence des familles
Les conceptions du début des années 2000 sont désormais enterrées. Il y a moins de 20 ans, de nombreux rapports officiels remis au gouvernement faisaient démonstration des procédures abusives conduisant à des placements d’enfants, comme le rappelle « Le Parisien ».

Le mot placement abusif devenu tabou était employé, les députés ne s’affichaient pas ouvertement comme des collabos des sociaux, alors que c’est le cas actuellement comme nous avons pu le voir dans la surenchère anti-familialiste mené par la mission parlementaire sur l’ASE. Aujourd’hui des communistes aux républicains, tous réclament des pouvoirs supplémentaires pour l’ASE.

Le lobbying des sociaux à travers les syndicats comme l’Association Nationale des Assistants de Service Sociale, et les différentes composantes de la FSU appuyées par des personnalités comme Michèle Créoff et Laurence Rossignol ont permis d’étendre les fonctions de l’ASE, mais aussi les personnels et les budgets sur fond de campagnes présentant la famille comme criminogène.

Le combat du Fil d’Ariane

Pendant presque 20 ans, Catherine Gadot a porté sur ses frêles épaules la première et seule association de défenses des familles placées. Fondatrice et présidente historique elle avait beaucoup travaillé pour convaincre les sociaux d’améliorer le fonctionnement de leurs services.

Le Fil d’Ariane pouvait maintenir une mobilisation a minima jusqu’à la fin de la décennie 2000. Elle a pu organiser annuellement des rencontres nationales de parents d’enfants placés et réunir autour d’elle Pierre Verdier, ancien directeur de DDASS, ainsi que Pierre Naves, l’inspecteur général de l’IGAS, qui osera dire que la moitié des enfants placés l’étaient sans nécessité. Le Fil d’Ariane représentait alors officiellement ces familles touchées par l’ASE et les enfants placés eux-mêmes. Il n’y avait pas à l’époque de Lyès Louffok pour usurper la parole des enfants de l’ASE et créer leurs associations demandant leur adoption !

Le cheval de bataille du Fil d’Ariane portera d’abord sur le plan légal : « Les droits fondamentaux des parents ne sont pas respectés. Les familles n’ont pas accès au dossier avant d’être convoquées chez un juge. Les parents « débarquent » dans le bureau, 8 fois sur 10 sans avocat, sans être informés des griefs invoqués par les services sociaux. En cas d’urgence, près d’une fois sur deux le placement intervient sans audience préalable des familles. Celles-ci attendent même la convocation du juge de longues semaines après le placement, parfois sans nouvelles de l’enfant. Or, les ordonnances provisoires de placement, difficiles à contester en appel, sont souvent renouvelées quasi automatiquement. »

Quelques améliorations furent obtenues sous la pression des instances européennes, ainsi les familles doivent être auditionnées dans les 15 jours de l’ordonnance de placement provisoire, elles peuvent avoir accès avec des restrictions au dossier d’assistance éducative, rarement complet et jamais confié en copie. Mais cela n’a au final rien changé, les jeux sont faits avant l’audience et la parole des parents ne vaut pas plus aujourd’hui qu’elle ne valait hier.

L’autre cheval de bataille du Fil d’Ariane c’est la prévention contre les placements. Catherine Gadot a cru que la prévention pouvait permettre de limiter les placements. Elle pensait que ceux-ci touchaient d’abord les familles les plus pauvres faute pour les parents d’être en capacité d’offrir à leurs enfants les mêmes moyens que des familles plus aisées. La prévention supposait donc que les familles pauvres puissent être aidées financièrement et conseillées dans leur parentalité. Il ne s’agissait donc pas de dire que les effectifs des sociaux étaient pléthoriques et que leurs actions étaient souvent nuisibles, mais de travailler avec eux pour réorienter leurs actions tout en permettant de pérenniser le business du social.

Mais voila bien un marché de dupes puisque les sociaux ont pu profiter là d’une formation à la parentalité, une prévention consistant en réalité au fichage et à la déresponsabilisation familiale. Catherine réalise un peu tard que les familles pauvres qui demandaient à être aidées ne pouvaient plus se sortir des griffes de l’ASE. C’était bien ce que se passait, et l’erreur conceptuelle était de croire au « social » et de penser que la plupart des familles touchées par l’ASE était socialement désavantagées, la réalité est que toutes les catégories sociales sont touchées.

Qu’est devenu le Fil d’Ariane ?

Si le Fil d’Ariane a mobilisé contre les placements abusifs, assurant un service d’écoute et de conseil aux familles dont il peut être fier, il n’avait cependant pas franchi le Rubicon de la dénonciation institutionnelle.

Le Fil d’Ariane n’a pas su analyser le système social sachant que les exactions contre les familles font système. On ne peut en effet agir sans concevoir une stratégie à travers une compréhension des déterminants économiques, sociologiques et politiques des sociaux.

Cette erreur d’analyse est partie de bons sentiments, une association comme ATD Quart-Monde perpétue d’ailleurs cette erreur consistant à penser que la situation des familles pauvres pouvait se résoudre par un assistanat plus important. Pourtant les familles, pauvres ou non, qui ont franchi la porte de l’ASE pour demander de l’aide savent bien aujourd’hui qu’ils y ont perdu leurs enfants.

L’autre erreur c’est de se placer dans une situation de dépendance vis-à-vis de l’État. En effet, on ne peut fonctionner avec des subventions publiques lorsque l’on veut développer un véritable contre-pouvoir. La mort de l’association « Le Fil d’Ariane » en 2017 fait suite à une longue période de sommeil et à la fin de l’argent des contribuables.

Moins de moyens pour organiser des rassemblements de parents, plus de moyens du tout bientôt. En face, à partir de 2005, l’apparition d’autres associations comme notamment l’ACCALPA, créée pour la reconnaissance de l’aliénation parentale qui fera bientôt le beurre des placeurs. Ce contexte a porté préjudice au Fil d’Ariane, d’autant qu’une myriade de comités de soutien à des familles se sont transformés en associations éphémères.
La désunion a éclaté le paysage de la défense des familles placées, le Fil d’Ariane ne pouvait plus se présenter légitimement comme son seul représentant.

Et le CEDIF dans tout cela ?

Les fondateurs du CEDIF vont d’abord se répartir entre les sympathisants du Fil d’Ariane et de l’ACCALPA. Une dissidence de l’ACCALPA, qui y perdra plus de la moitié de ses troupes, organise en 2010 une marche nationale de la Province vers Paris dite Relais Poussettes au nom des parents privés de leurs enfants.

Une soixantaine de personnes se retrouvent à Paris à l’appel de cette dissidence, parmi elles Catherine Gadot et les premiers membres du CEDIF.

L’année suivante le CEDIF est créé sans la moindre subvention et sur une ligne d’information et de conscientisation contre un crime d’Etat : celui des placements abusifs et autour d’une dénonciation globale du système social.

Quand les sociaux font les lois …

L’antifamilialisme comme projet
Enlever les enfants leur famille au nom de l’égalité

Mary Jo Bane, interviewée en 1977 sur le sujet de l’éducation des enfants, avait affirmé : « Nous ne savons vraiment pas comment élever les enfants. Si nous voulons donner l’égalité des chances aux enfants alors le fait que les enfants soient élevés dans leur famille implique des inégalités. C’est un dilemme. Pour que l’éducation soit égalitaire nous devons les retirer à leur famille et les élever en communauté»

Mais qui connaît Mary Jo Bane en France ? Et pourtant, 20 ans après cette déclaration, celle qui dirigeait les sociaux de l’État de New York, sert  l’administration Clinton en tant qu’adjointe au secrétariat d’État de l’enfance et de la famille. Cette même administration est à l’origine de la loi Clinton de 1997 dite « Loi pour l’adoption et la sécurisation des familles».

Une loi présentée comme généreuse et répondant aux souffrances des enfants placés.

Une population désinformée est une population abusée

La loi Clinton fut adoptée suite à une campagne dont le message est le suivant : tout enfant placé a le droit à une autre famille plutôt que de passer sa vie dans un foyer.

Une chanson que l’on entend pas mal en France au fil des livres et interventions de Michèle Créoff et de Lyès Louffok qui semblent avoir convaincu qui veut bien les écouter que les enfants placés doivent pouvoir prétendre à se faire adopter. Tout cela sur fond de dénonciation des errances en foyer et de présentation des enfants placés comme victime d’abord de leurs parents.

Cette propagande tellement diffusée actuellement en France et cette loi Meunier qui facilite aussi en France l’adoption d’enfants placés s’inspire bien de ce qui s’est fait ailleurs.

Construite sur de bons sentiments de façade, cette loi américaine était portée par le lobby des sociaux qui y avait un intérêt bien tangibles celui-là : l’obtention de moyens supplémentaires aux « ASE » locales à hauteur de 4 000 dollars pour chaque enfant placé mis à l’adoption.

Les résultats sont là : une hausse de 64 % des adoptions dans l’année de  l’entrée en vigueur de la loi Clinton sur l’adoption et la sécurisation des familles.

Le peuple américain allait payer cette loi du sang de ses enfants : une population sciemment désinformée par la propagande d’État est une population abusée.

Que pèse l’autorité parentale face au business des placements ?

Cette loi, ce sont les familles victimes qui en parlent le mieux. James Powell explique : « Dès le quinzième mois de placement de vos enfants, votre autorité parentale disparaît ». Car les enfants pour être adoptés doivent d’abord être « divorcés » de leurs parents par la suppression de l’autorité parentale. Laquelle autorité parentale est donc automatiquement supprimée au bout de 15 mois de placement sur les 22 derniers mois.

Les quatre enfants de la famille Powell, tous âgés de moins de 10 ans avaient été retirés sous prétexte que la maison était mal tenue. Leur père affirme que dès le premier jour du placement tout a été fait pour mener ses enfants à l’adoption. Encore jeunes, ils pouvaient facilement être réservés par des couples en manque de progéniture même si leurs parents naturels s’en sortaient en réalité assez bien. Pendant ces 15 mois il fallait donc organiser la rupture du lien et rendre les enfants suffisamment malheureux pour que l’adoption devienne leur seul échappatoire. Un des fils a été déplacé sur 6 foyers différents. James Powell a bien saisi le principe du système de la « protection de l’enfance » : « Ils prétendent prendre soin de nos enfants, mais ils les torturent ! Ils les gardent 15 mois après ils touchent une prime, comme si les gamins étaient du bétail.».

Le cas Powell n’est pas isolé, interviewée pour The Epoch Times, Audra Terry, responsable du site RicoCPS.com dont l’objectif est de lancer des enquêtes sur les crimes de la « protection de l’enfance », relève au moins 200 cas détaillés de placements abusifs signalés par des lanceurs d’alerte dont des affaires d’abus sexuels.

Les sociaux plaident le droit de faire des faux

Audra Terry insiste sur le fait que la loi Clinton est à l’origine de ces placements abusifs qui se sont multipliés au rythme des primes accordées pour les adaptions d’enfants placés.  Ce que signale aussi Connie Reguli, militante pro-famille et spécialiste du droit familial qui chiffre sur l’année 2016 le montant total des primes d’enlèvement accordées : 55,2 millions de dollars.

Pour une telle somme, Andrea Packwood, présidente de la California Family Advocacy, explique au journal Epoch Times, que les travailleurs sociaux briefent les enfants afin d’orienter leurs paroles et se parjurent devant les juges en énonçant des faux justifiant des placements.

Elle conseille à tous les parents victimes de faux de poursuivre les diffamateurs. Or en octobre 2016 dans une affaire de placement abusif les avocats des travailleurs sociaux ont plaidé le droit de mentir. Autrement dit, ils ont considéré que les sociaux avaient le droit d’émettre des faux, se parjurer en audience pour obtenir le placement de gosses et ne devaient pas en répondre devant la justice !

 Il a fallu que la cour d’appel de la neuvième circonscription du comté d’Orange en Californie soit saisie pour rejeter une telle prétention, mais nous ne sommes pas à l’abri d’une immunité comme pour les médecins qui signalent à tort en France.

Le Président Trump jette la loi Clinton à la poubelle d’où elle n’aurait jamais dû sortir.

Avec le soutien des familles, l’équipe de Donald Trump a descendu cette loi immonde en la présentant comme ce qu’elle est : une loi de corruption de la protection de l’enfance créant une industrie profitable de l’enlèvement d’enfant.

C’est d’ailleurs ce qu’il a fait en obtenant en 2018, contre les démocrates, le vote de la loi « Family first » (la famille d’abord) qui a permis de démanteler la loi Clinton de 1997 dite  « adoption et sécurisation des familles ».

La loi « family first » voulait donc mettre fin aux incitations financières pour les services sociaux qui plaçaient des enfants dans des foyers et rappeler le principe de subsidiarité qui veut que l’on n’enlève des enfants à leur famille uniquement si aucune autre solution n’est possible.

Les sociaux américains n’ont pas pardonné à la loi « family first » de leur enlever le pain de la bouche et sont devenus au sein du parti démocrate les plus acharnés à la perte de l’équipe Trump.

Pour les parents l’espoir revenait et une véritable guerre entre la « protection de l’enfance » et la présidence est lancée, nous en vivons actuellement un épisode dramatique sur fond de pandémie.

Les informations de cet article sont pour leur plus grande partie issues des travaux de Patrick Howley.

Foyer ou asile psychiatrique ?

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Photo by Mohamed Abdelgaffar on Pexels.com

Ils font de nos enfants des victimes

La question de la psychiatrisation des enfants placés mérite d’être posée.
À la lecture des nombreuses plaintes de parents nous trouvons deux cas tout à fait différents de psychiatrisation des enfants.
L’un comme l’autre sont dramatiques et mettent en évidence le phénomène tellement fréquent des placements abusifs.

Dans le premier cas, l’enfant placé, extirpé du douillet cocon familial, ressent un sentiment d’abandon. Il vit son placement comme un traumatisme, recherche ses parents et souffre de la perte de ses repères dans un environnement collectivisé ou tout, y compris quelquefois ses propres vêtements, sont mis en commun. Il développe des comportements liés à un stress extrême et peut souvent devenir harcelé et même subir le pire, accumulant ainsi des traumatismes destructeurs, comme une descente vers un enfer sans fond. 

Ce pauvre gosse, qui aurait évolué correctement dans son milieu, est victime d’un système monstrueux, il n’y a pas d’autres termes pour décrire sa souffrance et son avenir si sombre au nom de la « protection de l’enfance » !

Il sera pourtant écrit dans un rapport social que l’enfant « trouve ses repères », se développe bien hors du milieu familial, en réalité son inadaptation le pousse vers des « solutions » psychiatriques, des traitements chimiques abrutissants lui sont imposés.

Ils font de nos enfants des monstres

Dans le second cas, l’enfant placé avait des comportements déviants, commençait à refuser l’autorité de ses  parents. Il a abandonné tout effort scolaire, commence à développer un langage et des attitudes provocantes. Il est clairement en recherche de limites et se moque bien de la mode de l’éducation bienveillante que prônent ses parents sous prétexte de lui accorder une autonomie dont il abuse par ses expériences transgressives.

En toute puissance, le gamin n’admet plus la moindre frustration, il commet des actes de délinquance et quand les parents se réveillent face à une crise violente de leur gosse qui exige son portable, que la baffe tombe, alors les dés sont jetés.

Le foyer, terrain de jeu pour les uns, enfer sur terre pour les autres

Le gamin va fuguer, rencontrer une assistante sociale pour charger ses parents, se faire placer et continuer à fuguer, frapper les plus faibles, s’en prendre aux éducateurs, tout casser et il n’est pas le seul.

C’est que le foyer a un petit air de prison : les caïds y font la loi et les éducateurs n’en peuvent plus entre deux douces violences et contentions un peu hard, il suffit de regarder les taux d’absentéisme. Les gamins vont à l’école quand ils le veulent bien, ne font pas leurs devoirs, c’est vrai qui les obligerait, leur imposerait cette violence là ?

Un constat incontestable du Conseil départemental des Côtes du Nord

Disons-le clairement, les parents ont été désarmés dans leurs prérogatives éducatives et les éducateurs sont en souffrance.

On ne saurait donc s’étonner du cri de détresse d’Alain Cadec, président du Conseil départemental des Côtes d’Armor, dont nous a fait part Nadine Plestan à la lecture du journal « Ouest France ». Il tend la sébile devant le contribuable pour, lui aussi, réclamer plus de moyens pour l’aide sociale à l’enfance et il obtient ainsi des postes. Il veut que nos percepteurs lui donnent des moyens pour psychiatriser les gosses.

Il n’a d’ailleurs pas tout à fait tort et nous ne le contredirons pas quand il affirme que, sur les 4 000 gosses sous le coup de mesures sociales, « beaucoup relèvent de la pédopsychiatrie ». L’argent réclamé devrait donc servir à mettre ces gosses dans des structures psychiatriques adaptées.

Le socialiste Alain Guéguen, membre du conseil de surveillance du Conseil départemental de l’enfance et de la famille (CDEF) précise qu’au sein des foyers se trouvent des « adolescents parfois très jeunes aux profils psychiatriques, voire psychopathiques », il précise bien que ces gamins peuvent être violents physiquement, que certains sont déjà sous psychotropes. Oui on administre des psychotropes à des enfants dans des foyers.
Il ajoute ce que nous savons déjà depuis longtemps : « le doute et la peur s’installent chez les personnels. Les arrêts maladie prennent de l’importance. Des professionnels s’en vont… ».

Bon constat, diagnostic affligeant

Le républicain Alain Cadec approuve le constat mais aussi le diagnostic : pas assez de pédopsychiatres, la discipline n’attire plus.

Autrement dit, l’un et l’autre n’ont toujours pas compris que la mise en incapacité des parents (souvent sous peine de placement) d’assurer leurs fonctions éducatives et de placer des limites, d’imposer une nécessaire frustration à la pulsion de toute puissance de leurs enfants sont les causes de cette évolution qui a aussi été décrite en Suède.

Comme le précisait Judith Woods, le collectivisme éducatif joint à la considération extensive de la maltraitance en Suède (et aujourd’hui en France avec la loi contre les « violences éducatives ordinaires ») a généré toute une génération d’handicapés de la vie : des petits cons arrogants, dépressifs, prétentieux, instables, incapables d’empathie. Les troubles de l’anxiété explosent actuellement en Suède parce que dire non à son enfant c’est le traumatiser, où se situe la limite alors si les parents n’ont pas le droit de sévir ? 

Les élus sont clairement dans le déni

Ces élus réclament donc davantage de moyens pour psychiatriser des gosses alors que la cause de ce phénomène est dans des lois votées par d’autres élus sous la pression des apprentis sorciers antifamilialistes .

Que des gamins deviennent monstrueux, qu’ils poussent au suicide de pauvres gosses placés atteints de troubles traumatiques liés à des violences barbares de tous ordres, ceci a aussi pour origine l’absence de toutes  limites fixées à ceux qui sont devenus des psychopathes.

Nous en avons connu de ces gamins, retournés à leur majorité chez des mères qui sont devenues les victimes de leurs propres gosses. Nous faire payer la facture à rallonge de psychiatres ne servira à rien quand ces adultes en devenir deviennent mûrs pour une carrière consacrée à la délinquance ou aux drogues psycho-actives auxquelles ils sont familiarisés.

Remettez-vous donc en cause messieurs les décideurs, il ne sert à rien de diagnostiquer la maladie si par aveuglement et refus de vos responsabilités vous refusez d’en traiter la cause alors que vous en avez les moyens.